Ukraine: nouvelle attaque russe de drones après l’avertissement de Trump

Une nouvelle attaque de drones russe a fait au moins cinq morts dans la nuit de mercredi à jeudi en Ukraine, au lendemain d’une conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine à l’issue de laquelle le président américain a estimé qu’il n’y aurait pas de “paix immédiate” entre Kiev et Moscou.Donald Trump a en effet prévenu que son homologue russe allait riposter à la spectaculaire attaque de drone lancée par l’Ukraine le week-end dernier sur plusieurs aérodromes russes, qui a détruit ou endommagé de nombreux avions militaires.L’attaque russe de drones a fait dans la nuit au moins cinq morts, a annoncé le chef de l’administration de la région de Tcherniguiv dans le nord de l’Ukraine.”Cinq personnes sont mortes, dont deux femmes et un enfant de un an” et “des maisons d’une zone résidentielle ont été endommagées”, a écrit Viatcheslav Tchaus sur Telegram.Mercredi, dans un message sur son réseau Truth Social, Donald Trump a dit avoir eu avec son homologue russe une “bonne conversation, mais pas une conversation qui va mener à une paix immédiate” en Ukraine.”Le président Poutine a dit, très fermement, qu’il allait devoir riposter aux récentes attaques” ukrainiennes sur plusieurs aérodromes russes, a ajouté le président américain, précisant que l’entretien avait duré “une heure et quinze minutes”.Rien ne perce dans le message de M. Trump de la frustration qu’il avait manifestée récemment contre Vladimir Poutine. Il avait jugé le 26 mai que son homologue russe était devenu “complètement fou”, à la suite d’attaques russes meurtrières contre l’Ukraine.Pour sa part, le Kremlin a qualifié de “positive” et “productive” la conversation téléphonique, ajoutant que les deux dirigeants avaient décidé de “rester en contact permanent”.Quelques heures après ce coup de fil, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé sur X à ne pas se montrer “faible” face au président russe. “Lorsqu’il (Poutine) ne ressent ni force ni pression, mais plutôt de la faiblesse, il commet toujours de nouveaux crimes”, a estimé le président ukrainien.- “Actions de sabotage” -A Pyongyang, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a promis un “soutien inconditionnel” à Moscou dans son conflit avec l’Ukraine déclenché en février 2022, a rapporté jeudi un média d’Etat.M. Kim a reçu mercredi le secrétaire du Conseil de sécurité russe Sergueï Choïgou, proche conseiller du Kremlin, qui effectuait sa deuxième visite dans la capitale nord-coréenne en moins de trois mois.Il a assuré que son gouvernement apporterait “son soutien inconditionnel à la position de la Russie et sa politique étrangère sur toutes les questions internationales cruciales, y compris le dossier ukrainien”, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.Le numéro un nord-coréen a exprimé “sa conviction que la Russie allait, comme toujours, remporter la victoire dans sa cause sacrée de recherche de la justice”.Deux cycles de négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragée par Washington, n’ont pas permis de rapprocher les positions.Au cours de la deuxième réunion, lundi sous médiation turque, la délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée.Des conditions qualifiées mercredi par Volodymyr Zelensky d'”ultimatums” inacceptables.Tandis que l’Ukraine est en difficulté sur le front, le président américain, de concert avec ses alliés européens, réclame depuis des semaines un cessez-le-feu inconditionnel.Mais le Kremlin considère qu’une telle initiative permettrait aux Ukrainiens de se réarmer avec l’aide des Occidentaux.- Discussions “utiles” -Le message de Donald Trump mercredi ne fait aucune mention de possibles sanctions supplémentaires contre la Russie, réclamées par l’Ukraine, et récemment évoquées par le président américain lui-même.Contrairement à l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a insisté mercredi sur le fait que les discussions d’Istanbul étaient “utiles” et avaient conduit à des “résultats concrets”.Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un nouvel échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent échange de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Kiev et Moscou sont en outre convenus de remettre les corps de milliers de militaires tués.D’après le Kremlin, Donald Trump a affirmé à Vladimir Poutine lors de leur appel qu’il n’avait pas été “informé à l’avance” par Kiev de la spectaculaire attaque de drones du week-end dernier.

Ukraine: nouvelle attaque russe de drones après l’avertissement de Trump

Une nouvelle attaque de drones russe a fait au moins cinq morts dans la nuit de mercredi à jeudi en Ukraine, au lendemain d’une conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine à l’issue de laquelle le président américain a estimé qu’il n’y aurait pas de “paix immédiate” entre Kiev et Moscou.Donald Trump a en effet prévenu que son homologue russe allait riposter à la spectaculaire attaque de drone lancée par l’Ukraine le week-end dernier sur plusieurs aérodromes russes, qui a détruit ou endommagé de nombreux avions militaires.L’attaque russe de drones a fait dans la nuit au moins cinq morts, a annoncé le chef de l’administration de la région de Tcherniguiv dans le nord de l’Ukraine.”Cinq personnes sont mortes, dont deux femmes et un enfant de un an” et “des maisons d’une zone résidentielle ont été endommagées”, a écrit Viatcheslav Tchaus sur Telegram.Mercredi, dans un message sur son réseau Truth Social, Donald Trump a dit avoir eu avec son homologue russe une “bonne conversation, mais pas une conversation qui va mener à une paix immédiate” en Ukraine.”Le président Poutine a dit, très fermement, qu’il allait devoir riposter aux récentes attaques” ukrainiennes sur plusieurs aérodromes russes, a ajouté le président américain, précisant que l’entretien avait duré “une heure et quinze minutes”.Rien ne perce dans le message de M. Trump de la frustration qu’il avait manifestée récemment contre Vladimir Poutine. Il avait jugé le 26 mai que son homologue russe était devenu “complètement fou”, à la suite d’attaques russes meurtrières contre l’Ukraine.Pour sa part, le Kremlin a qualifié de “positive” et “productive” la conversation téléphonique, ajoutant que les deux dirigeants avaient décidé de “rester en contact permanent”.Quelques heures après ce coup de fil, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé sur X à ne pas se montrer “faible” face au président russe. “Lorsqu’il (Poutine) ne ressent ni force ni pression, mais plutôt de la faiblesse, il commet toujours de nouveaux crimes”, a estimé le président ukrainien.- “Actions de sabotage” -A Pyongyang, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a promis un “soutien inconditionnel” à Moscou dans son conflit avec l’Ukraine déclenché en février 2022, a rapporté jeudi un média d’Etat.M. Kim a reçu mercredi le secrétaire du Conseil de sécurité russe Sergueï Choïgou, proche conseiller du Kremlin, qui effectuait sa deuxième visite dans la capitale nord-coréenne en moins de trois mois.Il a assuré que son gouvernement apporterait “son soutien inconditionnel à la position de la Russie et sa politique étrangère sur toutes les questions internationales cruciales, y compris le dossier ukrainien”, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.Le numéro un nord-coréen a exprimé “sa conviction que la Russie allait, comme toujours, remporter la victoire dans sa cause sacrée de recherche de la justice”.Deux cycles de négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragée par Washington, n’ont pas permis de rapprocher les positions.Au cours de la deuxième réunion, lundi sous médiation turque, la délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée.Des conditions qualifiées mercredi par Volodymyr Zelensky d'”ultimatums” inacceptables.Tandis que l’Ukraine est en difficulté sur le front, le président américain, de concert avec ses alliés européens, réclame depuis des semaines un cessez-le-feu inconditionnel.Mais le Kremlin considère qu’une telle initiative permettrait aux Ukrainiens de se réarmer avec l’aide des Occidentaux.- Discussions “utiles” -Le message de Donald Trump mercredi ne fait aucune mention de possibles sanctions supplémentaires contre la Russie, réclamées par l’Ukraine, et récemment évoquées par le président américain lui-même.Contrairement à l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a insisté mercredi sur le fait que les discussions d’Istanbul étaient “utiles” et avaient conduit à des “résultats concrets”.Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un nouvel échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent échange de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Kiev et Moscou sont en outre convenus de remettre les corps de milliers de militaires tués.D’après le Kremlin, Donald Trump a affirmé à Vladimir Poutine lors de leur appel qu’il n’avait pas été “informé à l’avance” par Kiev de la spectaculaire attaque de drones du week-end dernier.

US pressures NATO to seal deal on ramping up defence spending

US defence chief Pete Hegseth on Thursday pushed NATO to agree a deal on increasing military spending that could satisfy President Donald Trump at a summit this month.The volatile US leader has demanded that alliance members boost defence budgets to five percent of their GDP at the June 24-25 meeting in the Netherlands.NATO chief Mark Rutte has put forward a compromise agreement for 3.5 percent of GDP on core military spending by 2032, and 1.5 percent on broader security-related areas such as infrastructure.Several diplomats say Rutte looks on track to secure the deal for the summit in The Hague as NATO grapples with the threat from Russia after more than three years of war in Ukraine. But a few allies are still hesitant about committing to such levels of spending. “The reason I’m here is to make sure every country in NATO understands every shoulder has to be to the plough, every country has to contribute at that level of five percent,” Hegseth said at a meeting with his NATO counterparts in Brussels. “Our message is going to continue to be clear. It’s deterrence and peace through strength, but it can’t be reliance. It cannot and will not be reliance on America in a world of a lot of threats,” he said.Most vocal in its reluctance is Spain, which is only set to reach NATO’s current target of two percent of GDP by the end of this year.Diplomats say other countries are also haggling over making the timeline longer and dropping a demand for core defence spending to increase by 0.2 percentage points each year. But the deal appears an acceptable compromise to most, which will allow Trump to claim that he has achieved his headline demand, while in reality setting the bar lower for struggling European allies.The United States has backed Rutte’s plan, but Washington insists it wants to each country to lay out a “credible path” to meet the target.- Germany needs more troops -In a connected move, NATO ministers were due to sign off at their meeting on new capability targets for the weaponry needed to deter Russia.German Defence Minister Boris Pistorius estimated the new requirements meant Berlin would need to add “around 50,000 to 60,000” more soldiers to its army. His Dutch counterpart Ruben Brekelmans said reaching the level requested would cost the Netherlands at least 3.5 percent of GDP. It is not just the fear of Moscow that is pushing Europe to ramp up its ambitions — there is also uncertainty over the United States’ commitment to the continent. “What we will decide in The Hague, what we will spend on defence going forward, the new defence investment plan, of course, is rooted in what we need in terms of the hard capabilities,” Rutte said.Hegseth, a former TV presenter, rocked NATO on his last visit in February with a fiery warning that Washington could look to scale back its forces in Europe to focus on China.Since then, there has been no concrete announcement from the United States on troop withdrawals, but NATO allies remain on tenterhooks. – Ukraine question -With NATO looking set for the defence spending deal, another thorny issue threatening to overshadow the summit in three weeks’ time is what to do about Ukraine.Trump’s return to the White House ripped up Washington’s support for Ukraine and upended the West’s approach to Russia’s three-year-long war.Hegseth underscored the US disengagement with Kyiv by skipping a meeting of Ukraine’s backers in Brussels on Wednesday.Kyiv’s European allies are pressing to overcome US reluctance and invite Ukraine’s President Volodymyr Zelensky to The Hague as a sign of support. So far, NATO has said only that Ukraine will be represented at the gathering, and has not confirmed that Zelensky will be in attendance. 

En Australie, des gamètes cryogénisées pour sauver la Grande Barrière de corail

Dans un zoo de Sydney, en Australie, des rangées de réservoirs remplies d’azote liquide forment le plus grand entrepôt mondial de coraux conservés cryogéniquement: des milliers de milliards de cellules collectées chaque année sur la Grande Barrière de corail doivent permettre de la régénérer.”J’espère que nos efforts collectifs permettront de préserver la belle diversité du récif”, témoigne auprès de l’AFP Justine O’Brien, responsable des sciences de la conservation à la Taronga Conservation Society Australia, en charge du parc animalier éponyme.Depuis le lancement du programme en 2011, la biobanque “CryoDiversity” de la Taronga Conservation Society Australia, intervient chaque année pendant la période de reproduction du récif, lorsque les coraux libèrent simultanément leurs oeufs et leurs spermatozoïdes dans l’eau.Les scientifiques collectent les gamètes des coraux et y ajoutent des cryoprotecteurs, qui empêchent l’eau de geler à l’intérieur des cellules, ce qui protège leur structure.Les oeufs contiennent trop d’eau et de graisse pour être congelés sans les abîmer avec les techniques actuelles, et ne peuvent donc pas encore être stockés. Mais d’autres types de cellules sont toutefois prélevées et conservées pour de la recherche.Tous les échantillons sont plongés dans de l’azote liquide à -196 degrés Celsius, dans des conditions très contrôlées pour éviter toute variation de température.”En fait, on a appuyé sur le bouton pause de leur horloge biologique”, raconte Mme O’Brien.”Vous pourriez les décongeler dans quelques années, quelques décennies ou des centaines d’années et ils auront conservé le même potentiel de fertilisation qu’ils avaient lorsqu’ils ont été initialement collectés et congelés”, ajoute-t-elle.- Blanchissement massif -A ce jour, la biobanque conserve des échantillons de 34 espèces de coraux sur les quelque 400 présentes dans la Grande Barrière de Corail. Elle donne la priorité aux espèces les plus importantes pour la structure et le bon fonctionnement du récif, avec l’objectif d’en stocker davantage à l’avenir.Ces échantillons ne servent pas seulement à la reproduction: ils permettent aussi de mener des recherches et de suivre l’impact du réchauffement des océans, de la surpêche et de la pollution — des menaces majeures pour les récifs coralliens dans le monde entier.Les scientifiques estiment que si la température mondiale augmente de 1,5 degré Celsius, entre 70 et 90% des récifs coralliens pourraient disparaître, ce qui serait désastreux pour les hommes et la planète.La surchauffe et l’acidification des mers, provoquées par les émissions de gaz à effet de serre, entraînent depuis deux ans un blanchissement massif des coraux, ce qui entraine leur mort.Près de 84% des récifs de la planète sont désormais endommagés.”Nous savons que la fréquence et la gravité des impacts actuels ne laissent pas suffisamment de temps au récif pour se rétablir”, souligne Mme O’Brien.Les récifs coralliens soutiennent non seulement la vie marine, mais aussi des centaines de millions de personnes vivant dans les communautés côtières, en leur fournissant de la nourriture, une protection contre les tempêtes et des moyens de subsistance grâce à la pêche et au tourisme.La semaine prochaine, 70 dirigeants mondiaux, dont le président brésilien Lula, et des milliers de délégués, scientifiques et représentants d’ONG convergeront vers Nice pour la troisième conférence de l’ONU sur les océans.Un consensus est difficile à atteindre, en raison de profonds désaccords entre les parties sur l’exploitation minière en eaux profondes, les déchets plastiques ou encore la surexploitation des ressources halieutiques.De rares initiatives comme celle de Sydney apportent néanmoins une lueur d’espoir.- “Petite partie de la solution” -L’année dernière, des chercheurs de Taronga et de l’Australian Institute of Marine Science ont réussi à décongeler du sperme corallien pour fertiliser des oeufs frais, produisant ainsi des larves coralliennes viables qui ont été replacées sur le récif.Il s’agissait d’une première mondiale pour la Grande Barrière de Corail, et des études préliminaires montrent que les greffes ont bien poussé.Ces efforts, qui s’inscrivent dans le cadre d’un programme plus vaste allant de l’ombrage des coraux à la transplantation de variétés plus tolérantes à la chaleur, constituent une “petite partie de la solution à la crise mondiale des récifs coralliens”, selon Richard Leck, responsable des océans à WWF Australie.Mais il a prévenu qu’il fallait faire plus pour assurer la survie à long terme des coraux.”Les récifs sont incroyablement résistants, et ils s’en remettent remarquablement vite après des perturbations majeures”, a-t-il développé auprès de l’AFP.Et s'”il y a certainement une fenêtre pour sauver les récifs”, il est toutefois clair qu’elle “est en train de se refermer”.

En Australie, des gamètes cryogénisées pour sauver la Grande Barrière de corail

Dans un zoo de Sydney, en Australie, des rangées de réservoirs remplies d’azote liquide forment le plus grand entrepôt mondial de coraux conservés cryogéniquement: des milliers de milliards de cellules collectées chaque année sur la Grande Barrière de corail doivent permettre de la régénérer.”J’espère que nos efforts collectifs permettront de préserver la belle diversité du récif”, témoigne auprès de l’AFP Justine O’Brien, responsable des sciences de la conservation à la Taronga Conservation Society Australia, en charge du parc animalier éponyme.Depuis le lancement du programme en 2011, la biobanque “CryoDiversity” de la Taronga Conservation Society Australia, intervient chaque année pendant la période de reproduction du récif, lorsque les coraux libèrent simultanément leurs oeufs et leurs spermatozoïdes dans l’eau.Les scientifiques collectent les gamètes des coraux et y ajoutent des cryoprotecteurs, qui empêchent l’eau de geler à l’intérieur des cellules, ce qui protège leur structure.Les oeufs contiennent trop d’eau et de graisse pour être congelés sans les abîmer avec les techniques actuelles, et ne peuvent donc pas encore être stockés. Mais d’autres types de cellules sont toutefois prélevées et conservées pour de la recherche.Tous les échantillons sont plongés dans de l’azote liquide à -196 degrés Celsius, dans des conditions très contrôlées pour éviter toute variation de température.”En fait, on a appuyé sur le bouton pause de leur horloge biologique”, raconte Mme O’Brien.”Vous pourriez les décongeler dans quelques années, quelques décennies ou des centaines d’années et ils auront conservé le même potentiel de fertilisation qu’ils avaient lorsqu’ils ont été initialement collectés et congelés”, ajoute-t-elle.- Blanchissement massif -A ce jour, la biobanque conserve des échantillons de 34 espèces de coraux sur les quelque 400 présentes dans la Grande Barrière de Corail. Elle donne la priorité aux espèces les plus importantes pour la structure et le bon fonctionnement du récif, avec l’objectif d’en stocker davantage à l’avenir.Ces échantillons ne servent pas seulement à la reproduction: ils permettent aussi de mener des recherches et de suivre l’impact du réchauffement des océans, de la surpêche et de la pollution — des menaces majeures pour les récifs coralliens dans le monde entier.Les scientifiques estiment que si la température mondiale augmente de 1,5 degré Celsius, entre 70 et 90% des récifs coralliens pourraient disparaître, ce qui serait désastreux pour les hommes et la planète.La surchauffe et l’acidification des mers, provoquées par les émissions de gaz à effet de serre, entraînent depuis deux ans un blanchissement massif des coraux, ce qui entraine leur mort.Près de 84% des récifs de la planète sont désormais endommagés.”Nous savons que la fréquence et la gravité des impacts actuels ne laissent pas suffisamment de temps au récif pour se rétablir”, souligne Mme O’Brien.Les récifs coralliens soutiennent non seulement la vie marine, mais aussi des centaines de millions de personnes vivant dans les communautés côtières, en leur fournissant de la nourriture, une protection contre les tempêtes et des moyens de subsistance grâce à la pêche et au tourisme.La semaine prochaine, 70 dirigeants mondiaux, dont le président brésilien Lula, et des milliers de délégués, scientifiques et représentants d’ONG convergeront vers Nice pour la troisième conférence de l’ONU sur les océans.Un consensus est difficile à atteindre, en raison de profonds désaccords entre les parties sur l’exploitation minière en eaux profondes, les déchets plastiques ou encore la surexploitation des ressources halieutiques.De rares initiatives comme celle de Sydney apportent néanmoins une lueur d’espoir.- “Petite partie de la solution” -L’année dernière, des chercheurs de Taronga et de l’Australian Institute of Marine Science ont réussi à décongeler du sperme corallien pour fertiliser des oeufs frais, produisant ainsi des larves coralliennes viables qui ont été replacées sur le récif.Il s’agissait d’une première mondiale pour la Grande Barrière de Corail, et des études préliminaires montrent que les greffes ont bien poussé.Ces efforts, qui s’inscrivent dans le cadre d’un programme plus vaste allant de l’ombrage des coraux à la transplantation de variétés plus tolérantes à la chaleur, constituent une “petite partie de la solution à la crise mondiale des récifs coralliens”, selon Richard Leck, responsable des océans à WWF Australie.Mais il a prévenu qu’il fallait faire plus pour assurer la survie à long terme des coraux.”Les récifs sont incroyablement résistants, et ils s’en remettent remarquablement vite après des perturbations majeures”, a-t-il développé auprès de l’AFP.Et s'”il y a certainement une fenêtre pour sauver les récifs”, il est toutefois clair qu’elle “est en train de se refermer”.

Peines minimales: “Il faut laisser les juges faire leur travail”, dit le procureur général près la Cour de cassation

“Il faut laisser les juges faire leur travail dans la sérénité”, a estimé jeudi Rémy Heitz, le procureur général près la Cour de cassation, en réponse à la volonté du gouvernement d’instaurer dans la loi des “peines minimales” après les violences en marge du sacre du PSG ce week-end en Ligue des champions. “Je voudrais quand même m’inscrire en faux, de manière très catégorique, par rapport au prétendu laxisme des juges”, a ajouté l’un des deux plus hauts magistrats de France, sur France Inter. “Les juges font leur travail. (…) Il y a eu des sanctions, des sanctions individualisées”. Alors que la grande fête après la victoire du PSG samedi a été assombrie par de nombreux incidents et dégradations à Paris et en régions, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a proposé mardi de “faire évoluer radicalement la loi” en supprimant notamment les aménagements de peine obligatoires et le sursis.”Les juges comprennent et entendent ce besoin de fermeté. Et en l’espèce, les peines qui ont été prononcées ne sont pas des peines légères”, a dit Rémy Heitz.Quatre personnes ont été condamnées lundi soir à des peines de deux à huit mois d’emprisonnement avec sursis, assorties de 500 euros d’amende, selon le parquet de Paris. Mardi, huit ont été condamnés à des peines de prison, allant de cinq mois avec sursis à 15 mois ferme avec mandat de dépôt. “La difficulté dans ce type d’affaires (…) c’est qu’il y a un décalage très fort entre les images de ces violences vues à la télévision et parfois la réalité des faits que l’on reproche”, a expliqué le plus haut magistrat du parquet. “Ce qu’on juge, c’est une personne, un homme ou une femme qui se trouve dans le box et à qui on impute un fait ou des faits précis, parfois d’ailleurs avec des difficultés de preuves, parce que les enquêtes sont conduites dans des délais très courts et parfois les preuves sont relativement légères”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, Rémy Heitz a souligné que “la majorité des personnes condamnées à des peines d’emprisonnement avec sursis”, une peine “importante” selon lui, ne récidivent pas”, ce qui en fait une sanction “utile dans quand même beaucoup de situations”.”Si l’on supprime aujourd’hui le sursis, il faut pouvoir le remplacer”, a-t-il également rappelé, or “si on le remplace par des peines d’emprisonnement, là on serait dans une situation (…) totalement impossible”, faisant notamment référence à la surpopulation carcérale. 

Les fidèles musulmans prient sur le mont Arafat, étape phare du hajj

Plus d’un million et demi de musulmans vont prier jeudi sur le mont Arafat pour l’étape phare du grand pèlerinage à La Mecque, durant laquelle les autorités saoudiennes ont appelé les fidèles à ne pas s’exposer à l’extérieur pendant les heures les plus chaudes.Dès l’aube, des milliers de fidèles se sont rassemblés pour prier et réciter le Coran sur et autour de cette colline de 70 mètres de haut, située à environ 20 kilomètres de La Mecque, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon. Munis d’ombrelles colorées, ils ont saisi les derniers instants de fraîcheur alors que le soleil du désert s’élevait rapidement dans le ciel.Une fois le soleil couché, les fidèles se rendront à Muzdalifah, où ils ramasseront des cailloux afin de procéder à la symbolique “lapidation du diable” vendredi.    “C’est quelque chose que je voyais chaque année à la télévision et je me disais toujours: +j’aimerais y être+”, raconte Ali, un pèlerin pakistanais de 33 ans, qui essaie de venir depuis trois ans et se sent “très chanceux”.Des centaines de pèlerins vêtus de blanc parsemaient la colline sainte, tandis qu’au pied du mont Arafat, d’autres priaient ou prenaient des photos, entre les brumisateurs et ventilateurs tournant à plein régime.- Technologies de pointe -Pour prévenir les coups de chaleur, les autorités ont appelé les fidèles à rester dans leurs tentes entre 10h et 16h. Il s’agit de l’une des nombreuses mesures prises pour éviter que ne se répète la tragédie de l’an dernier, quand plus de 1.300 fidèles avaient péri sous des températures ayant atteint 51,8 degrés. Le mercure a déjà dépassé les 40 degrés mercredi, au premier jour d’un des plus grands rassemblements religieux annuels, durant lequel se succèdent des rites codifiés à La Mecque et dans ses environs.”Je suis venu tôt pour éviter le soleil, plus tard je prierai dans ma tente”, affirme à l’AFP Adel Ismaïl, un Syrien de 54 ans. Mercredi, les pèlerins ont accompli le rite du “tawaf” qui consiste à tourner autour de la Kaaba, la structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier, au coeur de la Grande mosquée.Pour les protéger des chaleurs extrêmes, les zones ombragées ont été étendues de 50.000 mètres carrés, des milliers de soignants et secouristes supplémentaires mobilisés et plus de 400 points d’eau fraîche installés.Pour gérer les foules, les autorités utilisent les dernières technologies d’intelligence artificielle qui traitent données et images, notamment fournies par une nouvelle flotte de drones déployés à travers La Mecque.  – “Pas de hajj sans permis” -Elles ont aussi lancé une vaste campagne contre les pèlerins non munis d’autorisation, multipliant les opérations de police, la surveillance et des messages d’alerte pour les empêcher de rejoindre La Mecque. La consigne est martelée dans les centres commerciaux, les panneaux d’affichage et les médias: “pas de hajj sans permis”. Dimanche, les autorités ont annoncé avoir refoulé près de 270.000 personnes sans permis aux entrées de La Mecque. Les larmes aux yeux, Iman Abdel Khaleq confie qu’elle rêvait d’accomplir le hajj depuis dix ans et qu’elle a été submergée par l’émotion en arrivant à Arafat.”C’est un grand rêve pour moi, auquel j’avais presque renoncé”, raconte cette femme d’une cinquantaine d’années à l’AFP, au pied de la colline.Parallèlement, les amendes pour participation illégale ont été doublées, à 20.000 rials (4.720 euros), et sont assorties d’une interdiction d’entrée dans le royaume pendant dix ans.La gestion des foules durant le hajj s’est révélée un casse-tête par le passé. En 2015 notamment, une bousculade avait fait quelque 2.300 morts. L’Arabie saoudite, qui abrite les sanctuaires les plus sacrés de l’islam à La Mecque et à Médine, gagne chaque année des milliards de dollars grâce au hajj et aux pèlerinages, connus sous le nom d’Omra, entrepris à d’autres moments de l’année.   

Les fidèles musulmans prient sur le mont Arafat, étape phare du hajj

Plus d’un million et demi de musulmans vont prier jeudi sur le mont Arafat pour l’étape phare du grand pèlerinage à La Mecque, durant laquelle les autorités saoudiennes ont appelé les fidèles à ne pas s’exposer à l’extérieur pendant les heures les plus chaudes.Dès l’aube, des milliers de fidèles se sont rassemblés pour prier et réciter le Coran sur et autour de cette colline de 70 mètres de haut, située à environ 20 kilomètres de La Mecque, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon. Munis d’ombrelles colorées, ils ont saisi les derniers instants de fraîcheur alors que le soleil du désert s’élevait rapidement dans le ciel.Une fois le soleil couché, les fidèles se rendront à Muzdalifah, où ils ramasseront des cailloux afin de procéder à la symbolique “lapidation du diable” vendredi.    “C’est quelque chose que je voyais chaque année à la télévision et je me disais toujours: +j’aimerais y être+”, raconte Ali, un pèlerin pakistanais de 33 ans, qui essaie de venir depuis trois ans et se sent “très chanceux”.Des centaines de pèlerins vêtus de blanc parsemaient la colline sainte, tandis qu’au pied du mont Arafat, d’autres priaient ou prenaient des photos, entre les brumisateurs et ventilateurs tournant à plein régime.- Technologies de pointe -Pour prévenir les coups de chaleur, les autorités ont appelé les fidèles à rester dans leurs tentes entre 10h et 16h. Il s’agit de l’une des nombreuses mesures prises pour éviter que ne se répète la tragédie de l’an dernier, quand plus de 1.300 fidèles avaient péri sous des températures ayant atteint 51,8 degrés. Le mercure a déjà dépassé les 40 degrés mercredi, au premier jour d’un des plus grands rassemblements religieux annuels, durant lequel se succèdent des rites codifiés à La Mecque et dans ses environs.”Je suis venu tôt pour éviter le soleil, plus tard je prierai dans ma tente”, affirme à l’AFP Adel Ismaïl, un Syrien de 54 ans. Mercredi, les pèlerins ont accompli le rite du “tawaf” qui consiste à tourner autour de la Kaaba, la structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier, au coeur de la Grande mosquée.Pour les protéger des chaleurs extrêmes, les zones ombragées ont été étendues de 50.000 mètres carrés, des milliers de soignants et secouristes supplémentaires mobilisés et plus de 400 points d’eau fraîche installés.Pour gérer les foules, les autorités utilisent les dernières technologies d’intelligence artificielle qui traitent données et images, notamment fournies par une nouvelle flotte de drones déployés à travers La Mecque.  – “Pas de hajj sans permis” -Elles ont aussi lancé une vaste campagne contre les pèlerins non munis d’autorisation, multipliant les opérations de police, la surveillance et des messages d’alerte pour les empêcher de rejoindre La Mecque. La consigne est martelée dans les centres commerciaux, les panneaux d’affichage et les médias: “pas de hajj sans permis”. Dimanche, les autorités ont annoncé avoir refoulé près de 270.000 personnes sans permis aux entrées de La Mecque. Les larmes aux yeux, Iman Abdel Khaleq confie qu’elle rêvait d’accomplir le hajj depuis dix ans et qu’elle a été submergée par l’émotion en arrivant à Arafat.”C’est un grand rêve pour moi, auquel j’avais presque renoncé”, raconte cette femme d’une cinquantaine d’années à l’AFP, au pied de la colline.Parallèlement, les amendes pour participation illégale ont été doublées, à 20.000 rials (4.720 euros), et sont assorties d’une interdiction d’entrée dans le royaume pendant dix ans.La gestion des foules durant le hajj s’est révélée un casse-tête par le passé. En 2015 notamment, une bousculade avait fait quelque 2.300 morts. L’Arabie saoudite, qui abrite les sanctuaires les plus sacrés de l’islam à La Mecque et à Médine, gagne chaque année des milliards de dollars grâce au hajj et aux pèlerinages, connus sous le nom d’Omra, entrepris à d’autres moments de l’année.   

L’ultime bataille de villageois sierra-léonais contre la déforestation massive de leurs régions

En plein cÅ“ur d’un parc national et d’une forêt tropicale censée être protégée près de Freetown, Aminata Sankoh, veuve et mère de sept enfants, s’apprête sans état d’âme à mettre le feu à des dizaines de troncs pour produire du charbon de bois, une des activités illégales menaçant de manière dramatique ce pays déjà très vulnérable au réchauffement climatique.Face à elle, Caesar Senesie, à la tête d’une unité de villageois déployée pour surveiller leurs forêts, initiative inédite, s’époumone: “Tu dis que ça ne t’affecte pas, que les arbres seront replantés, mais cette déforestation, c’est tes arrière-petits-enfants qui vont en payer le prix !”   A perte de vue, l’ampleur de cette déforestation dans la précieuse forêt tropicale humide et dans ce qui reste de forêt primaire est édifiante, comme dans toute la zone du Parc national de la péninsule de la région ouest bordant la capitale Freetown. Le parc est aussi déforesté par des plantations de marijuana – le pays est gangréné par les problèmes de drogue – et l’accaparement de terres à cause de la pression démographique. Sur les 18.000 hectares de forêt du parc, presque un tiers (5.600 hectares) ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012. Le parc subit une “déforestation intensive: 715 hectares – l’équivalent de 1.330 terrains de foot – ont disparu ou ont été gravement dégradés” en 2024, s’alarme le Programme alimentaire mondial (PAM). Il abrite pourtant 80 à 90% de la biodiversité de Sierra Leone, selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). La Sierra Leone est en outre le 11e pays au monde le plus vulnérable au changement climatique, selon l’Indice mondial d’adaptation Notre-Dame.  Il faut s’enfoncer dans le parc et la montagne pour trouver les sites illégaux de fabrication de charbon de bois, un combustible bon marché, seule façon pour nombre de Sierra-Léonais de faire la cuisine face aux coupures d’électricité et à la cherté de l’énergie. Une équipe de l’AFP a pu exceptionnellement s’y rendre. – Survie -Des groupes d’hommes, sous 35°C de chaleur humide, s’épuisent à ce travail de forçat. Les troncs d’arbres sont empilés, recouverts de pierres, consumés pendant des jours et nuits.Près d’Aminata Sankoh, une meule de plusieurs mètres d’envergure commence à fumer. Pour elle comme pour les autres personnes du site, toutes très pauvres, c’est une activité de survie.  Les traits épuisés, Mme Sankoh, 45 ans, évoque le décès de son mari il y a quatre ans. Pour nourrir ses enfants et payer des frais de scolarité, elle a dû exercer un métier informel: casser des pierres dans le bâtiment. “C’était devenu trop dur… j’ai décidé de venir dans la forêt pour faire du charbon de bois”, il y a deux ans, raconte-t-elle. “Je n’ai pas d’autre choix…” Face aux défaillances en matière de protection contre ces activités et contre les incendies pour déforester et s’accaparer la terre, des unités d’une quarantaine de villageois volontaires ont été mobilisées.”Même la nuit, si un feu se déclenche, j’appelle mes gars et on s’y rend”, lance Caesar Senesie. “On a reçu des outils et des bottes, on les utilise pour contenir l’incendie”. Cette initiative est menée par l’ONG Environmental Foundation for Africa (EFA), missionnée depuis un an et jusqu’en 2028 par le gouvernement et le Programme des Nations unies pour le développement pour restaurer 2.000 hectares dans le parc.”Les gens continuent ces activités illégales parce qu’ils pensent pouvoir le faire impunément”, déplore Tommy Garnett, activiste réputé et fondateur de l’EFA. Il pointe “la pauvreté, l’ignorance et la cupidité”, ajoutant: “Toute cette situation conduit à la destruction de notre héritage environnemental à une vitesse alarmante…” – “Déforestation massive” -Face à l’inefficacité et la corruption présumée d’une partie des gardes forestiers qui, sous-équipés et sous-payés, ferment parfois les yeux, l’EFA fait le pari d’impliquer les communautés qui sont les premières à souffrir de cette déforestation. “Depuis le 7 février, nous rémunérons ces villageois pour patrouiller quotidiennement. Nous en avons appris tellement plus ces derniers mois sur ce qui se passe dans la forêt qu’en 10 ans que ces gardes forestiers patrouillent…”, relève Tommy Garnett. L’ONG a aussi replanté 103.000 arbres depuis un an, l’objectif étant 500.000 de plus d’ici 2028. Les volontaires font des rapports, recueillent des preuves et des photographies qui permettent l’organisation de raids par les autorités. “Nous les villageois, nous sommes la solution pour protéger la forêt”, assure Caesar Senesie, en contemplant les canopées vert émeraude en haut des montagnes. A une dizaine de kilomètres de là, une seconde unité de villageois, ulcérés par la forêt partant en fumée dans leur localité de Mile 13, participe au projet avec à sa tête Sulaiman Barrie.Derrière lui, le feu couve encore: par deux fois fin avril, des individus ont déclenché des incendies. “Nous sommes ici dans une zone protégée et où de nombreux animaux vivent”, se lamente-t-il.A 22 ans, Savana Beah a rejoint le groupe de volontaires en février. “Quand j’étais enfant, on venait ici ramasser des mangues. Maintenant la zone est presque totalement déforestée…”, déplore-t-elle.”On patrouille tous les soirs”, dit-elle. “Je dois participer à protéger ma communauté et ma forêt”. Tamba Dauda, haut responsable au ministère des Terres, dit à l’AFP être “conscient de la déforestation massive” de cette région. Il pointe des pratiques opaques d’attribution des terres par de précédentes autorités et met en avant les efforts du gouvernement, le vote de lois plus sévères et la mise en place d’une unité de police spécialisée dans ces crimes fonciers.Pour sa part, Joseph Rahall, expert environnemental et fondateur de l’ONG Green Scenery, est catégorique: “On a dépassé le stade de l’urgence…”. “Au rythme auquel la déforestation est pratiquée et si on ne gère pas mieux cette région de la péninsule ouest, dans 10 à 15 ans, il n’y aura plus de forêt”, assène-t-il.