Kolisi 100th Test ‘no distraction’ for Erasmus’ South AfricaThu, 06 Nov 2025 14:22:36 GMT

South Africa head coach Rassie Erasmus said on Thursday iconic captain Siya Kolisi’s 100th Test will not “distract” the team before they face France in the Autumn Nations Series this weekend.Kolisi made his Springbok debut in 2013 before leading the side to back-to-back Webb Ellis trophies in 2019 and 2023. The 34-year-old Sharks flanker will skipper the side for …

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Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l’attractivité, critique la Cour des comptes

Trois semaines après le retentissant vol de joyaux nationaux au Louvre, la Cour des comptes a vivement critiqué le grand musée parisien jeudi dans un rapport en estimant qu’il avait “privilégié des opérations visibles et attractives” au détriment de la sécurité.”Le vol de joyaux de la Couronne est, à n’en pas douter, un signal d’alarme assourdissant”, a déclaré le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s’introduire dans le musée et à dérober des joyaux d’une valeur de 88 millions d’euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.Le rapport de la Cour des comptes, qui porte sur la gestion du musée entre 2018 et 2024, estime que sa direction “a privilégié les opérations visibles et attractives au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et des installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité”.La Cour pointe “un retard considérable dans le rythme des investissements” face à une “dégradation accélérée” du musée qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024.Elle s’alarme également du “retard persistant dans le déploiement d’équipements de sûreté pour la protection des œuvres”.Ces investissements sont “pourtant indispensables pour assurer un fonctionnement pérenne de l’institution”, soulignent les Sages.”La priorité des priorités, aujourd’hui, doit être la rénovation du musée, la modernisation de ses infrastructures en matière d’incendie, en matière de sécurité, en matière de sûreté (…). Le Louvre mérite cela”, a estimé M. Moscovici, faisant état d’un audit de sécurité réalisé en 2015-2017 qui avait révélé des “failles” mais sans être suivi d’effet.Ces recommandations font notamment écho à l’enquête administrative lancée après le casse qui a révélé une “sous-estimation chronique” du risque d’intrusion au Louvre. – “Défaut de hiérarchisation” -Le rapport estime par ailleurs que le musée, “par défaut de hiérarchisation de ses nombreux projets, est confronté à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer”, et ce “malgré d’abondantes ressources”.Entre 2018 et 2024, le Louvre a ainsi immobilisé 26,7 millions d’euros pour la mise en œuvre des travaux d’entretien et de mise aux normes” contre 105,4 millions d’euros “pour l’acquisition d’œuvres”, précise le rapport. Plus généralement, selon la Cour, le musée doit désormais passer d’une “fréquentation subie à une fréquentation choisie”. “L’objectif pour l’établissement n’est plus tant d’augmenter le nombre de visiteurs que de veiller à améliorer leurs conditions de visite”, a résumé M. Moscovici.Dans sa réponse à la Cour, la ministre de la Culture Rachida Dati affirme “rejoindre” le constat “sur l’urgence des travaux techniques”. Elle dit en revanche ne pas partager “entièrement” l’avis sur la politique d’acquisition du musée, qu’elle défend au nom de “l’enrichissement des collections nationales”.La direction du Louvre dit, elle, accepter “la plupart des recommandations” de la Cour tout en estimant que son rapport “méconnaît” plusieurs de ses actions notamment sur la sécurité.”La gestion du plus grand musée du monde et du plus visité ne peut faire l’objet d’un jugement équilibré que si ce dernier se fonde sur le temps long”, défend le Louvre.- Inquiétudes sur le financement -L’établissement estime aussi que la Cour a outrepassé sa période d’étude (2018-2024) en évoquant le vaste projet de rénovation du musée baptisé “Louvre, Nouvelle Renaissance” et présenté en janvier par Emmanuel Macron.La Cour a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d’euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l’entourage du chef de l’État. “À ce stade, ce projet n’est pas financé et doit l’être afin de ne pas exposer l’établissement, et donc l’État, à des engagements financiers non-maîtrisés”, prévient M. Moscovici.”Son plan de financement doit être sérieux et crédible, soutenable et sécurisé”, a convenu Mme Dati dans sa réponse.Sous pression depuis le casse du 19 octobre, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d’administration d’urgence vendredi pour revoir sa gouvernance. bur-jt-fan-ls/jri/abl

Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l’attractivité, critique la Cour des comptes

Trois semaines après le retentissant vol de joyaux nationaux au Louvre, la Cour des comptes a vivement critiqué le grand musée parisien jeudi dans un rapport en estimant qu’il avait “privilégié des opérations visibles et attractives” au détriment de la sécurité.”Le vol de joyaux de la Couronne est, à n’en pas douter, un signal d’alarme assourdissant”, a déclaré le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s’introduire dans le musée et à dérober des joyaux d’une valeur de 88 millions d’euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.Le rapport de la Cour des comptes, qui porte sur la gestion du musée entre 2018 et 2024, estime que sa direction “a privilégié les opérations visibles et attractives au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et des installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité”.La Cour pointe “un retard considérable dans le rythme des investissements” face à une “dégradation accélérée” du musée qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024.Elle s’alarme également du “retard persistant dans le déploiement d’équipements de sûreté pour la protection des œuvres”.Ces investissements sont “pourtant indispensables pour assurer un fonctionnement pérenne de l’institution”, soulignent les Sages.”La priorité des priorités, aujourd’hui, doit être la rénovation du musée, la modernisation de ses infrastructures en matière d’incendie, en matière de sécurité, en matière de sûreté (…). Le Louvre mérite cela”, a estimé M. Moscovici, faisant état d’un audit de sécurité réalisé en 2015-2017 qui avait révélé des “failles” mais sans être suivi d’effet.Ces recommandations font notamment écho à l’enquête administrative lancée après le casse qui a révélé une “sous-estimation chronique” du risque d’intrusion au Louvre. – “Défaut de hiérarchisation” -Le rapport estime par ailleurs que le musée, “par défaut de hiérarchisation de ses nombreux projets, est confronté à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer”, et ce “malgré d’abondantes ressources”.Entre 2018 et 2024, le Louvre a ainsi immobilisé 26,7 millions d’euros pour la mise en œuvre des travaux d’entretien et de mise aux normes” contre 105,4 millions d’euros “pour l’acquisition d’œuvres”, précise le rapport. Plus généralement, selon la Cour, le musée doit désormais passer d’une “fréquentation subie à une fréquentation choisie”. “L’objectif pour l’établissement n’est plus tant d’augmenter le nombre de visiteurs que de veiller à améliorer leurs conditions de visite”, a résumé M. Moscovici.Dans sa réponse à la Cour, la ministre de la Culture Rachida Dati affirme “rejoindre” le constat “sur l’urgence des travaux techniques”. Elle dit en revanche ne pas partager “entièrement” l’avis sur la politique d’acquisition du musée, qu’elle défend au nom de “l’enrichissement des collections nationales”.La direction du Louvre dit, elle, accepter “la plupart des recommandations” de la Cour tout en estimant que son rapport “méconnaît” plusieurs de ses actions notamment sur la sécurité.”La gestion du plus grand musée du monde et du plus visité ne peut faire l’objet d’un jugement équilibré que si ce dernier se fonde sur le temps long”, défend le Louvre.- Inquiétudes sur le financement -L’établissement estime aussi que la Cour a outrepassé sa période d’étude (2018-2024) en évoquant le vaste projet de rénovation du musée baptisé “Louvre, Nouvelle Renaissance” et présenté en janvier par Emmanuel Macron.La Cour a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d’euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l’entourage du chef de l’État. “À ce stade, ce projet n’est pas financé et doit l’être afin de ne pas exposer l’établissement, et donc l’État, à des engagements financiers non-maîtrisés”, prévient M. Moscovici.”Son plan de financement doit être sérieux et crédible, soutenable et sécurisé”, a convenu Mme Dati dans sa réponse.Sous pression depuis le casse du 19 octobre, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d’administration d’urgence vendredi pour revoir sa gouvernance. bur-jt-fan-ls/jri/abl

“Cette loi joue avec nos vies”: nouvelle menace sur les LGBT+ en Turquie

“Si cette loi passe, elle menacera notre existence”. Devant son miroir, Florence, qui s’apprête à entrer en scène dans un club d’Istanbul, redoute un nouveau coup porté à la communauté LGBT+ en Turquie.Un projet d’amendement au code pénal, proposé par le gouvernement islamo-conservateur d’Ankara, permettrait de poursuivre les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres pour comportements jugés “contraires au sexe biologique et à la morale générale” ainsi que leur “promotion”.En robe noire et perruque blonde, “Florence Konstantina Delight” – son nom de scène – a tracé une petite moustache bleue sur son maquillage blanc, recourbe ses longs cils avec soin, termine avec une pression de parfum dans le cou et entame sa longue soirée.”Ce soir c’est Halloween, le jour le plus sûr de l’année pour les artistes drags” avec la floraison de déguisements, se réconforte l’artiste de 27 ans qui a demandé à être identifié par le pronom neutre “iel”.D’un bar à l’autre, sa nuit commence par une session comme DJ avant une performance en dragqueen. “J’ai commencé à m’habiller en femme il y a huit ans pendant mes études. C’est une façon d’exprimer mes sentiments. Mais j’ai arrêté l’université, le campus était plein de policiers et je n’aime pas les uniformes”, se souvient Florence en riant au milieu des robes et perruques qui envahissent sa chambre.Aujourd’hui, les uniformes lui font encore plus peur: “Cette loi menace notre existence en tant que personne LGBT+. Ils jouent avec nos vies. Cela poussera certains au suicide”.- “Idéologie déviante” -Le texte, qui devrait être soumis au parlement avant la fin de l’année, prévoit également de repousser de 18 à 25 ans l’âge minimum pour toute chirurgie de transition et restreint l’accès aux soins dans ce cadre.La communauté LGBT+ est fréquemment dans le viseur du président Recep Tayyip Erdogan qui la rend responsable du déclin démographique du pays.Pour lui, les comportements LGBT+ “importés de l’étranger” sont des  “perversions”, une “idéologie déviante” et un “fléau” menaçant la famille et les valeurs turques.Fin octobre, plusieurs associations ont tenté de mobiliser contre ce projet de loi qui “viole la dignité humaine” selon l’organisation Human Rights Watch (HRW).Mais les manifestations ont été interdites, notamment à Istanbul.”Cette loi prévoit un à trois ans de prison pour des motifs vagues: vous pouvez être condamné pour votre apparence ou juste parce que vous êtes LGBT+”, s’insurge Irem Gerkus, militante des droits humains,  lors d’une réunion dans les locaux de l’Association des droits de l’Homme pour dénoncer la loi. Ogulcan Yediveren, jeune directeur de l’ONG SPOD, qui propose un accompagnement psycho-médical aux personnes LGBT+, y voit surtout une tentative de “restreindre leur présence dans l’espace public”.”Le ministère de la Famille affiche des objectifs visant directement les LGBT+ et bénéficie d’un budget renforcé… Ce n’est plus seulement la haine dans le discours des politiciens, mais une véritable politique d’État”, dénonce-t-il.- Bars et clubs fermés -L’homosexualité n’est pas interdite en Turquie, elle a été dépénalisée en 1858, sous l’Empire ottoman. Mais elle reste soumise à l’opprobre sociale et depuis l’arrivée au pouvoir du parti AKP en 2002, les discours anti-LGBT sont allés crescendo. Depuis 2015, la marche des fiertés est régulièrement interdite et réprimée.”Une telle loi ne touche pas seulement à la communauté LGBT+. Ses limites s’élargissent progressivement. Que signifient le sexe biologique ou la morale publique? “, reprend Ogulcan Yediveren. A Istanbul même, pourtant libérale, les lieux de rencontres pour les communautés LGBT+ se réduisent. Plusieurs bars et boîtes de nuit ont fermé ces derniers mois après des descentes de police en pleine nuit. Sous les néons orange et verts d’un club LGBT+ réputé de la mégapole, une centaine de danseurs se déhanchent sur les mix de Florence, en turc et en anglais.”Autrefois, je montais sur scène chaque semaine. Je ne le fais plus parce que l’endroit où je travaillais a été fermé”, regrette l’artiste.Entre deux boîtes de nuit, Florence se hâte dans les ruelles du quartier de Taksim, fuyant les regards, sous l’escorte de deux amis par sécurité, vers son prochain spectacle en perruque et robe lamée.Peut-être un des derniers pour Florence qui songe à quitter la Turquie.”J’y ai pensé plusieurs fois mais j’ai toujours changé d’avis. Cette fois je veux partir pour de bon. Je me sens de plus en plus seul. Beaucoup de mes amis sont déjà partis”.

Vedette de la tech française, Doctolib sanctionnée pour des pratiques anticoncurrentielles

La vedette de la tech française Doctolib a écopé d’une amende de 4,665 millions d’euros pour des pratiques anticoncurrentielles, qui vient écorner l’image d’une des rares start-up françaises à avoir imposé sa marque auprès du grand public.Doctolib, qui vend ses services aux soignants, “a délibérément mis en oeuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles (…) répondant à une stratégie anticoncurrentielle globale, structurée et cohérente visant à verrouiller les marchés concernés et évincer les entreprises concurrentes”, a indiqué dans un communiqué l’Autorité de la Concurrence, qui a sanctionné l’entreprise.Doctolib, qui redoutait la décision de l’Autorité, a immédiatement réagi, annonçant  dans un communiqué qu’elle faisait appel de cette décision qui “présente une lecture erronée de notre activité et de notre secteur”.L’entreprise est visée pour son activité sur ses marchés phare de la prise de rendez-vous en ligne, et de la téléconsultation, qu’elle domine très largement selon les chiffres de l’Autorité : “de 70 à 90% de part de marché” pour le rendez-vous en ligne, et “plus de 40%” de part de marché sur la téléconsultation.L’Autorité de la concurrence lui reproche des clauses obligeant le soignant à ne recourir qu’à son service, à l’exclusion des autres, et des ventes liées, en imposant par exemple aux soignants voulant souscrire à l’offre de téléconsultation de souscrire au service de rendez-vous en ligne.L’Autorité de la concurrence reproche également à Doctolib d’avoir acheté en 2018 son principal concurrent, “MonDocteur”, ouvrant la voie, selon elle, à des hausses de tarifs régulières par la suite.”Concrètement pour les nouveaux clients les tarifs sont passés de 109 euros mensuels au moment de l’acquisition à 129 euros en mars 2019 puis 139 euros en mars 2021 et à 149 euros en mars 2023″, a indiqué Fabienne Siredey-Garnier, la vice-présidente de l’Autorité.La décision est la “conséquence d’une plainte vieille de 2019”, déposée par un de (ses) “concurrents historiques” sur le marché du logiciel médical (NDLR Cegedim), a de son côté déploré Doctolib.Doctolib conteste les griefs de l’Autorité. Sur la vente liée par exemple, “déconnecter” l’offre de téléconsultation de l’offre de rendez-vous en ligne “aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants”, affirme-t-elle.Quant au rachat de “MonDocteur”, qui équipait à l’époque “2% des soignants”, il s’agissait “d’une opération de croissance externe qui est d’une banalité absolue dans la vie d’une entreprise”, a estimé l’entreprise.- “Killer le produit” -La décision est exécutoire, et Doctolib devra donc payer au Trésor public le montant de l’amende, quitte à la récupérer, avec les intérêts, si la cour d’appel de Paris compétente pour juger son appel lui donne raison.Par ailleurs, Doctolib doit mettre fin dès maintenant aux pratiques anticoncurrentielles identifiées par la décision qui continueraient de subsister, notamment en matière de vente liée, a souligné l’Autorité. Dans cette affaire, l’Autorité avait rassemblé, notamment lors d’une perquisition en 2021, de nombreux documents internes étayant ses accusations.Au moment du rachat de MonDocteur, des documents internes évoquent ainsi la volonté de “killer le produit” pour arriver à la “disparition” du concurrent, indique l’Autorité.Doctolib, qui a été fondée en 2013, compte aujourd’hui environ 3.000 salariés. Son chiffre d’affaires annuel a atteint 348 millions d’euros en 2024.”Doctolib est un grand succès français, un grand succès technologique et commercial”, a estimé le président de l’Autorité de la Concurrence, Benoit Coeuré. Mais “notre décision rappelle que nul n’est censé ignorer la loi”, a-t-il ajouté.

Une structure d’accueil pour dauphins au zoo de Beauval, le sort des cétacés du Marineland en suspens

Bientôt une solution pour les dauphins du Marineland ? Une structure d’accueil consacrée aux cétacés verra le jour au ZooParc de Beauval en mars 2027, un projet qui pourrait recevoir les douze dauphins du parc d’Antibes.”C’est un projet responsable, durable et utile, qui va améliorer la situation des animaux”, a indiqué à la presse le ministre délégué de la Transition écologique Mathieu Lefèvre en déplacement à Beauval, assurant que la loi de 2021 qui interdit, à partir de décembre 2026, les spectacles de cétacés serait respectée.Le ZooParc du Loir-et-Cher a indiqué qu’il accueillerait avec certitude les onze dauphins du parc animalier Planète sauvage, près de Nantes, comprenant un delphinarium qui va cesser ses animations autour de l’espèce.Mais une interrogation subsiste autour des douze dauphins du Marineland d’Antibes, fermé au public depuis janvier et qui vivent dans des conditions de plus en plus précaires. “C’est la meilleure possibilité offerte aux dauphins du Marineland”, a défendu M. Lefèvre.Mais les animaux du “Marineland sont la propriété du Marineland, et il faut que nous puissions échanger pour que, in fine, ces dauphins arrivent ici, soient mieux soignés, mieux traités”, a-t-il ajouté.Selon le parc Marineland, “après avoir transféré ses douze dauphins en Espagne, Parques Reunidos (propriétaire de Marineland, ndlr) pourra proposer d’envoyer les huit dauphins de Malaga à Beauval dès que le parc aura obtenu toutes les autorisations nécessaires, garantira le même niveau de bien être et si un nouveau regroupement de dauphins est recommandé par le programme international de gestion du bien-être de la population”.”Il est aujourd’hui impossible pour Marineland de garder les dauphins plus longtemps pour des raisons de bien-être animal, sociales, légales et à cause de graves problèmes de sécurité (intrusion, harcèlement des ONG)”, relève Marineland.La structure de Beauval est décrite comme la “solution pour éviter le pire des scénarios pour ces douze dauphins”, selon la présidente de l’ONG Sea Shepherd Lamya Essemlali.Avec cette structure, “on maintient les animaux en France, sans craindre un départ de ces animaux vers l’Espagne, puis vers la Chine, où ils seront séparés et utilisés pour des spectacles”, a-t-elle estimé.”Ce qui se passe aujourd’hui en France avec la question de la captivité des dauphins est précurseur de ce qui va se passer au niveau européen”, où “une soixantaine de dauphins sont en attente dans des delphinariums qui sont en train de s’écrouler”, a dit Mme Essemlali.- Un projet “démentiel” -D’autres associations ont en revanche dénoncé “un retour en arrière inacceptable”, à l’instar de One Voice, arguant qu’une autre “voie existe – celle des véritables sanctuaires marins”.”Ma priorité est le bien-être de ces animaux”, a répondu le directeur général de Beauval Rodolphe Delord à l’AFP, évoquant une structure faite “à la demande du gouvernement et des associations”.”Le projet est prêt. C’est quelque chose de démentiel, jamais construit dans le monde”, a-t-il indiqué.La structure, étalée sur deux hectares et demi de surface, comprendrait sept bassins, “dont trois immenses lagons”, et deviendra un centre d’études, de recherche scientifique et de sauvegarde des dauphins.”Il y aura des vagues, des courants marins, des îles”, a précisé M. Delord, affirmant “recréer un environnement inédit” avec de “nombreux poissons”.Le financement du projet, évalué à 25 millions d’euros par Beauval, sera entièrement porté par le ZooParc aux 35.000 animaux et deux millions de visiteurs en 2023. Les travaux commenceront début 2026 et doivent se terminer en mars 2027.La situation sociale des soigneurs du Marineland a aussi été évoquée par le ministre et le ZooParc.”Je m’engage à faire en sorte que les soigneurs animaliers de Planète Sauvage, qui s’occupent des dauphins, et du Marineland d’Antibes puissent être recrutés à Beauval”, a annoncé Rodolphe Delord.Si cette solution a été proposée pour les dauphins, les deux orques du Marineland ne pourront en revanche pas en bénéficier.”Le ministère suit la situation quotidiennement et essaie d’explorer l’ensemble des pistes qui nous permettront de transférer ces orques”, a assuré Mathieu Lefèvre, évoquant “une urgence plus aiguë” que pour les dauphins.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Une structure d’accueil pour dauphins au zoo de Beauval, le sort des cétacés du Marineland en suspens

Bientôt une solution pour les dauphins du Marineland ? Une structure d’accueil consacrée aux cétacés verra le jour au ZooParc de Beauval en mars 2027, un projet qui pourrait recevoir les douze dauphins du parc d’Antibes.”C’est un projet responsable, durable et utile, qui va améliorer la situation des animaux”, a indiqué à la presse le ministre délégué de la Transition écologique Mathieu Lefèvre en déplacement à Beauval, assurant que la loi de 2021 qui interdit, à partir de décembre 2026, les spectacles de cétacés serait respectée.Le ZooParc du Loir-et-Cher a indiqué qu’il accueillerait avec certitude les onze dauphins du parc animalier Planète sauvage, près de Nantes, comprenant un delphinarium qui va cesser ses animations autour de l’espèce.Mais une interrogation subsiste autour des douze dauphins du Marineland d’Antibes, fermé au public depuis janvier et qui vivent dans des conditions de plus en plus précaires. “C’est la meilleure possibilité offerte aux dauphins du Marineland”, a défendu M. Lefèvre.Mais les animaux du “Marineland sont la propriété du Marineland, et il faut que nous puissions échanger pour que, in fine, ces dauphins arrivent ici, soient mieux soignés, mieux traités”, a-t-il ajouté.Selon le parc Marineland, “après avoir transféré ses douze dauphins en Espagne, Parques Reunidos (propriétaire de Marineland, ndlr) pourra proposer d’envoyer les huit dauphins de Malaga à Beauval dès que le parc aura obtenu toutes les autorisations nécessaires, garantira le même niveau de bien être et si un nouveau regroupement de dauphins est recommandé par le programme international de gestion du bien-être de la population”.”Il est aujourd’hui impossible pour Marineland de garder les dauphins plus longtemps pour des raisons de bien-être animal, sociales, légales et à cause de graves problèmes de sécurité (intrusion, harcèlement des ONG)”, relève Marineland.La structure de Beauval est décrite comme la “solution pour éviter le pire des scénarios pour ces douze dauphins”, selon la présidente de l’ONG Sea Shepherd Lamya Essemlali.Avec cette structure, “on maintient les animaux en France, sans craindre un départ de ces animaux vers l’Espagne, puis vers la Chine, où ils seront séparés et utilisés pour des spectacles”, a-t-elle estimé.”Ce qui se passe aujourd’hui en France avec la question de la captivité des dauphins est précurseur de ce qui va se passer au niveau européen”, où “une soixantaine de dauphins sont en attente dans des delphinariums qui sont en train de s’écrouler”, a dit Mme Essemlali.- Un projet “démentiel” -D’autres associations ont en revanche dénoncé “un retour en arrière inacceptable”, à l’instar de One Voice, arguant qu’une autre “voie existe – celle des véritables sanctuaires marins”.”Ma priorité est le bien-être de ces animaux”, a répondu le directeur général de Beauval Rodolphe Delord à l’AFP, évoquant une structure faite “à la demande du gouvernement et des associations”.”Le projet est prêt. C’est quelque chose de démentiel, jamais construit dans le monde”, a-t-il indiqué.La structure, étalée sur deux hectares et demi de surface, comprendrait sept bassins, “dont trois immenses lagons”, et deviendra un centre d’études, de recherche scientifique et de sauvegarde des dauphins.”Il y aura des vagues, des courants marins, des îles”, a précisé M. Delord, affirmant “recréer un environnement inédit” avec de “nombreux poissons”.Le financement du projet, évalué à 25 millions d’euros par Beauval, sera entièrement porté par le ZooParc aux 35.000 animaux et deux millions de visiteurs en 2023. Les travaux commenceront début 2026 et doivent se terminer en mars 2027.La situation sociale des soigneurs du Marineland a aussi été évoquée par le ministre et le ZooParc.”Je m’engage à faire en sorte que les soigneurs animaliers de Planète Sauvage, qui s’occupent des dauphins, et du Marineland d’Antibes puissent être recrutés à Beauval”, a annoncé Rodolphe Delord.Si cette solution a été proposée pour les dauphins, les deux orques du Marineland ne pourront en revanche pas en bénéficier.”Le ministère suit la situation quotidiennement et essaie d’explorer l’ensemble des pistes qui nous permettront de transférer ces orques”, a assuré Mathieu Lefèvre, évoquant “une urgence plus aiguë” que pour les dauphins.