Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Il va y rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois”, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. “Une première journée en prison c’est terrible, mais il l’a surmontée”, a déclaré en début de soirée son autre avocat, Jean-Michel Darrois, après une première visite à son client au parloir où l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Carla Bruni, s’est également rendue.   Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’était arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été incarcéré au quartier de l’isolement de la prison, et deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de la sienne.”Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président”, a expliqué une source proche du dossier.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de motos. – “Libérez Sarkozy !” -“Oh bienvenue Sarkozy!”, “Y’a Sarkozy!”, ont crié ses codétenus. “Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention” au greffe, a raconté son avocat. Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, avait salué ses partisans, qui ont entonné la “Marseillaise”. “Libérez Nicolas !”, a scandé la foule. L’ex-président a enlacé ses proches, serré des mains et fait poster un message sur ses réseaux sociaux: “La vérité triomphera”, “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”. Nicolas Sarkozy bénéficiera-t-il en détention de dérogations ? L’ancien président “n’a rien demandé, pas de traitement de faveur” en ce moment “très dur”, a insisté Me Ingrain. Son confrère Darrois a précisé qu’il était installé dans une cellule de 9 m2, taille standard à la Santé.Selon son conseil, Nicolas Sarkozy aura “une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul”, le reste du temps il sera “enfermé en cellule”, sans contact avec les autres détenus. Il bénéficiera de “trois droits de visite par semaine de sa famille”. L’ex-chef de l’Etat compte aussi écrire sur cette expérience. Se comparant à l’innocent emprisonné le plus célèbre de l’histoire de France, Alfred Dreyfus, il a confié entrer en prison avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, roman d’un homme qui se venge après une condamnation injuste.- “La haine” -Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné à cinq ans de prison l’ancien président, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait être organisé avant l’été.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’un innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- “Pression sur la justice” -Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt avec exécution provisoire.Prononcé de manière routinière, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre l’appel.Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure pénale votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, le président de la République Emmanuel Macron a jugé le “débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”.Vendredi, il avait reçu Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qui relève de la “pression sur la justice”, a accusé le patron du PS, Olivier Faure.Fustigée à droite, cette incarcération avait toutefois été estimée “juste” par une majorité des personnes interrogées (61%) dans un sondage réalisé fin septembre.Proche de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui défendu sa volonté d’aller le voir en prison, un “devoir de vigilance” pour “s’assurer de la sécurité” de l’ex-chef de l’Etat. Cela “n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats”, a-t-il assuré.  Le ministre répondait au plus haut procureur de France, Rémy Heitz, pour qui une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” de la justice et à porter “atteinte à (cette) indépendance”.

Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Il va y rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois”, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. “Une première journée en prison c’est terrible, mais il l’a surmontée”, a déclaré en début de soirée son autre avocat, Jean-Michel Darrois, après une première visite à son client au parloir où l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Carla Bruni, s’est également rendue.   Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’était arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été incarcéré au quartier de l’isolement de la prison, et deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de la sienne.”Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président”, a expliqué une source proche du dossier.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de motos. – “Libérez Sarkozy !” -“Oh bienvenue Sarkozy!”, “Y’a Sarkozy!”, ont crié ses codétenus. “Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention” au greffe, a raconté son avocat. Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, avait salué ses partisans, qui ont entonné la “Marseillaise”. “Libérez Nicolas !”, a scandé la foule. L’ex-président a enlacé ses proches, serré des mains et fait poster un message sur ses réseaux sociaux: “La vérité triomphera”, “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”. Nicolas Sarkozy bénéficiera-t-il en détention de dérogations ? L’ancien président “n’a rien demandé, pas de traitement de faveur” en ce moment “très dur”, a insisté Me Ingrain. Son confrère Darrois a précisé qu’il était installé dans une cellule de 9 m2, taille standard à la Santé.Selon son conseil, Nicolas Sarkozy aura “une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul”, le reste du temps il sera “enfermé en cellule”, sans contact avec les autres détenus. Il bénéficiera de “trois droits de visite par semaine de sa famille”. L’ex-chef de l’Etat compte aussi écrire sur cette expérience. Se comparant à l’innocent emprisonné le plus célèbre de l’histoire de France, Alfred Dreyfus, il a confié entrer en prison avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, roman d’un homme qui se venge après une condamnation injuste.- “La haine” -Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné à cinq ans de prison l’ancien président, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait être organisé avant l’été.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’un innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- “Pression sur la justice” -Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt avec exécution provisoire.Prononcé de manière routinière, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre l’appel.Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure pénale votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, le président de la République Emmanuel Macron a jugé le “débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”.Vendredi, il avait reçu Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qui relève de la “pression sur la justice”, a accusé le patron du PS, Olivier Faure.Fustigée à droite, cette incarcération avait toutefois été estimée “juste” par une majorité des personnes interrogées (61%) dans un sondage réalisé fin septembre.Proche de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui défendu sa volonté d’aller le voir en prison, un “devoir de vigilance” pour “s’assurer de la sécurité” de l’ex-chef de l’Etat. Cela “n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats”, a-t-il assuré.  Le ministre répondait au plus haut procureur de France, Rémy Heitz, pour qui une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” de la justice et à porter “atteinte à (cette) indépendance”.

Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Il va y rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois”, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. “Une première journée en prison c’est terrible, mais il l’a surmontée”, a déclaré en début de soirée son autre avocat, Jean-Michel Darrois, après une première visite à son client au parloir où l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Carla Bruni, s’est également rendue.   Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’était arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été incarcéré au quartier de l’isolement de la prison, et deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de la sienne.”Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président”, a expliqué une source proche du dossier.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de motos. – “Libérez Sarkozy !” -“Oh bienvenue Sarkozy!”, “Y’a Sarkozy!”, ont crié ses codétenus. “Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention” au greffe, a raconté son avocat. Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, avait salué ses partisans, qui ont entonné la “Marseillaise”. “Libérez Nicolas !”, a scandé la foule. L’ex-président a enlacé ses proches, serré des mains et fait poster un message sur ses réseaux sociaux: “La vérité triomphera”, “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”. Nicolas Sarkozy bénéficiera-t-il en détention de dérogations ? L’ancien président “n’a rien demandé, pas de traitement de faveur” en ce moment “très dur”, a insisté Me Ingrain. Son confrère Darrois a précisé qu’il était installé dans une cellule de 9 m2, taille standard à la Santé.Selon son conseil, Nicolas Sarkozy aura “une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul”, le reste du temps il sera “enfermé en cellule”, sans contact avec les autres détenus. Il bénéficiera de “trois droits de visite par semaine de sa famille”. L’ex-chef de l’Etat compte aussi écrire sur cette expérience. Se comparant à l’innocent emprisonné le plus célèbre de l’histoire de France, Alfred Dreyfus, il a confié entrer en prison avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, roman d’un homme qui se venge après une condamnation injuste.- “La haine” -Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné à cinq ans de prison l’ancien président, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait être organisé avant l’été.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’un innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- “Pression sur la justice” -Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt avec exécution provisoire.Prononcé de manière routinière, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre l’appel.Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure pénale votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, le président de la République Emmanuel Macron a jugé le “débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”.Vendredi, il avait reçu Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qui relève de la “pression sur la justice”, a accusé le patron du PS, Olivier Faure.Fustigée à droite, cette incarcération avait toutefois été estimée “juste” par une majorité des personnes interrogées (61%) dans un sondage réalisé fin septembre.Proche de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui défendu sa volonté d’aller le voir en prison, un “devoir de vigilance” pour “s’assurer de la sécurité” de l’ex-chef de l’Etat. Cela “n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats”, a-t-il assuré.  Le ministre répondait au plus haut procureur de France, Rémy Heitz, pour qui une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” de la justice et à porter “atteinte à (cette) indépendance”.

Ukraine: la rencontre Trump-Poutine reportée sine die

Le président américain Donald Trump a remis à plus tard mardi son projet de rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine à Budapest, alors que les efforts visant à mettre fin à la guerre en Ukraine se heurtent à un nouvel obstacle.Il y a quelques jours, M. Trump avait annoncé qu’il rencontrerait M. Poutine dans les deux semaines, tout en faisant pression sur l’Ukraine pour qu’elle renonce à la région orientale du Donbass en échange de la paix, a révélé à l’AFP un haut responsable ukrainien. Mais “il n’est pas prévu que le président Trump rencontre le président Poutine dans un avenir proche”, a déclaré à l’AFP un responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont également annulé une réunion prévue pour organiser le sommet de Budapest après s’être entretenus par téléphone lundi.”Une nouvelle rencontre entre le secrétaire d’Etat et le ministre des Affaires étrangères n’est pas nécessaire”, a déclaré le responsable de la Maison Blanche, ajoutant que l’appel avait néanmoins été “productif”.- “Tourner en rond” -Le Kremlin avait déclaré plus tôt mardi qu’il n’y avait pas de date “précise” pour cette nouvelle rencontre Trump-Poutine, envisagée à Budapest. Le président américain a montré une frustration croissante envers le président Poutine au cours des derniers mois, malgré ce qu’il décrit comme une bonne entente personnelle entre eux.Après avoir rencontré M. Zelensky à la Maison Blanche vendredi – au lendemain d’un entretien avec M. Poutine -, le président américain semblait être revenu du côté de Moscou.Le président américain a tenté de persuader M. Zelensky de céder la province disputée du Donbass lors des discussions “tendues” de vendredi, a déclaré un haut responsable ukrainien à l’AFP.Cette source a ajouté que les discussions avec Trump n’avaient “pas été faciles” et que les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine semblaient “s’éterniser” et “tourner en rond”.M. Zelensky espérait alors tirer parti de la frustration croissante du président américain face à la réticence de son homologue russe à accepter un cessez-le-feu.Mais il est reparti les mains vides après que M. Trump, qui s’était entretenu avec M. Poutine la veille, avait rejeté sa demande de missiles de longue portée Tomahawk et l’avait incité à conclure un accord.- “Arrêter les tueries” -A la suite de sa réunion avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump a déclaré sur les réseaux sociaux que leurs discussions avaient été “très intéressantes et cordiales mais je lui ai dit, comme je l’avais également fortement suggéré au président Poutine, qu’il était temps d’arrêter les tueries et de conclure un ACCORD!”Le président américain a ultérieurement estimé qu’il était nécessaire que toute négociation parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin “les massacres” en Ukraine. “Ils devraient s’arrêter immédiatement sur les lignes de front”, a-t-il affirmé dimanche à bord d’Air Force One.Face à Donald Trump, les dirigeants européens entendent rappeler certains des principes qui les guident depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, à commencer par celui de l’intangibilité des frontières en Europe.”Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement”, ont ainsi plaidé mardi plusieurs d’entre eux, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, ainsi que Volodymyr Zelensky, tout en considérant que “la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations”.Mais, ont-ils aussitôt ajouté, “nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force”.D’éventuelles concessions territoriales en Ukraine “ne peuvent être négociées” que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron.- Sommet à Bruxelles -Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte s’est rendu à Washington où il devait rencontrer Donald Trump mardi, pour échanger sur “plusieurs questions liées au soutien de l’Otan à l’Ukraine et aux efforts menés par les Etats-Unis en vue d’une paix durable”, selon son équipe.Les Européens, eux, doivent se retrouver jeudi à Bruxelles – à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer – pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. Une réunion de la “coalition des volontaires”, qui rassemble les soutiens de Kiev, est en outre prévue pour vendredi.”Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires”, écrivent aussi ces dirigeants.La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a assuré lundi qu’il y avait un “large soutien” au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, afin d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.Sur le terrain, une attaque de drones russes contre une ville de la région de Tcherniguiv, dans le nord de l’Ukraine, a fait quatre morts mardi, selon les services d’urgence. 

En Israël, JD Vance se dit “très optimiste” sur le cessez-le-feu à Gaza

Le vice-président américain JD Vance s’est dit “très optimiste” sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, lors d’une visite mardi chez son allié israélien, sur fond de pressions maximales sur le mouvement islamiste palestinien Hamas.M. Vance a aussi affirmé que les Etats-Unis n’avaient pas fixé de date butoir pour le désarmement du Hamas, prévu par le plan du président américain Donald Trump sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu.Les Etats-Unis et Israël ont accusé le mouvement islamiste de violer le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où des violences meurtrières dimanche ont menacé la trêve. Ce que le Hamas a démenti. Entré en vigueur le 10 octobre, ce cessez-le-feu est le troisième après deux ans de guerre à Gaza, qui avait été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.”Cela va nécessiter beaucoup, beaucoup de temps”, ainsi qu’une “supervision constante”, mais “ce qu’on a vu durant la semaine écoulée me rend très optimiste sur le fait que le cessez-le-feu va durer”, a dit M. Vance à Kiryat Gat, dans le sud d’Israël, limitrophe de la bande de Gaza assiégée et ravagée par les représailles israéliennes.”Chaque fois qu’il y a un acte de violence, il y a cette tendance à dire: +oh, c’est la fin du cessez-le-feu, c’est la fin du plan de paix+. Ce n’est pas la fin”, a ajouté le vice-président, qui doit rencontrer mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.- Deux corps d’otages restitués -Mardi soir, Israël a annoncé avoir récupéré, via la Croix-Rouge internationale à Gaza, deux nouvelles dépouilles d’otages restituées par le Hamas. Aux termes de l’accord qui a instauré le cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre les 20 otages vivants qu’il détenait depuis son attaque du 7-Octobre.Il devait aussi rendre à cette date tous les corps d’otages, mais il n’en a restitué jusque-là que 15 sur les 28 qu’il retient, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire dévasté.En échange, Israël a remis pour l’instant 165 corps de Palestiniens.Avant M. Vance, le président américain a assuré que ses alliés au Moyen-Orient et autour étaient prêts à “entrer à Gaza en force et +corriger+ le Hamas s’il continuait à mal se conduire, en violation de l’accord”.Mais le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a réaffirmé l’engagement du mouvement à respecter l’accord. “L’accord pour Gaza tiendra”.”Nous sommes déterminés à récupérer les corps de toutes les personnes détenues” malgré des “difficultés pour les extraire”, a-t-il ajouté.L’accord a paru vaciller après les violences dimanche à Gaza, les plus importantes depuis son entrée en vigueur. Israël y a mené des frappes en réponse, selon lui, à des attaques du Hamas. Le Hamas a démenti avoir violé la trêve.La Défense civile à Gaza a fait état de 45 Palestiniens tués dans les bombardements israéliens et l’armée israélienne a déploré la mort de deux soldats au combat.- “Sauver des vies” -Une étape ultérieure du plan Trump prévoit de nouveaux retraits israéliens dans la bande de Gaza, ainsi que le désarmement du Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007. Il exclut tout rôle du mouvement islamiste dans la gouvernance de Gaza.Le Hamas a jusque-là refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, s’affrontant avec des groupes armés en accusant certains de “collaborer” avec Israël. Il réclame aussi le retrait total des troupes israéliennes qui contrôlent aujourd’hui environ la moitié du territoire palestinien.”(…) Je ne vais pas faire ce que le président des Etats-Unis a refusé de faire jusqu’à présent, c’est-à-dire fixer une date butoir explicite, car (…) ces choses-là sont difficiles”, a dit M. Vance à propos du désarmement du Hamas. S’exprimant à Kiryat Gat depuis le nouveau Centre de coordination militaro-civile chargé de surveiller la trêve, sous supervision américaine, M. Vance a répété qu'”il n’y aura pas de troupes américaines au sol à Gaza”. L’accord de cessez-le-feu prévoit aussi l’entrée de plus d’aides humanitaires à Gaza, dont les accès sont contrôlés par Israël.Le maintien du cessez-le feu est “vital” pour “sauver des vies” à Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire, a affirmé le Programme alimentaire mondial, appelant à l’ouverture de tous les points de passage pour l’entrée des aides.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.229 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Trump and Putin’s Budapest summit shelved

US President Donald Trump put plans to meet Russian counterpart Vladimir Putin in Budapest on hold Tuesday, as efforts to end the war in Ukraine ran into yet another roadblock.Trump said just days ago that he would meet Putin within two weeks, while at the same time pressuring Ukraine to give up the eastern Donbas region in exchange for peace, a senior Kyiv official told AFP.But Trump has now made yet another abrupt reversal in his bid to end Russia’s three-and-a-half-year invasion, with the Kremlin reportedly still sticking to all of its demands despite his call with Putin last week.”There are no plans for President Trump to meet with President Putin in the immediate future,” a White House official told AFP on condition of anonymity.US Secretary of State Marco Rubio and Russian Foreign Minister Sergei Lavrov also called off an expected meeting to arrange the Budapest summit after speaking by phone on Monday.”An additional in-person meeting between the secretary and foreign minister is not necessary,” the White House official said, adding that the call was nonetheless “productive.”The Kremlin said Tuesday there was no “precise” date for any new meeting between Trump and Putin, who held talks in Alaska in August but failed to reach a breakthrough on Ukraine.- ‘Going in circles’ -Trump had shown growing frustration with Putin despite what he says is their personal chemistry, but after meeting Zelensky at the White House last week the US president appeared to shift back to Moscow’s side.The US leader pushed Zelensky during the talks to cede Donbas during the “tense” talks last Friday, a senior Ukrainian official told AFP.The source added that the talks with Trump were “not easy,” and that diplomatic efforts to end the Russia-Ukraine war felt like they were being “dragged out” and “going in circles.”Trump called last week for both Moscow and Kyiv to stop the war at their current battle lines, and publicly made no references to Kyiv giving up territory.But when asked if Trump urged Zelensky to pull out of land that Ukraine still controlled — one of Putin’s key demands — a senior Ukrainian official told AFP: “Yes, that’s true.”Zelensky left the meeting empty-handed after Trump, who spoke with Putin the day before, denied his request for long-range Tomahawk missiles and pressured him into making a deal.Ukraine considers the Donbas — a largely industrial area spanning its eastern Lugansk and Donetsk regions — an inseparable part of its territory and has rejected the idea of ceding it many times.- ‘Line of contact’ -European leaders have meanwhile rejected the idea of Ukraine giving up land — instead backing the proposal for fighting should be frozen on the current front lines.In a joint statement published Tuesday, leaders including France’s Emmanuel Macron, Italy’s Giorgia Meloni and Britain’s Keir Starmer warned that Russia was not “serious about peace.””We strongly support President Trump’s position that the fighting should stop immediately, and that the current line of contact should be the starting point of negotiations,” the statement said.Zelensky, who is pushing to attend any summit after being shut out of Trump’s meeting with Putin in Alaska, has ruled out territorial concessions.EU leaders are set to close ranks in support of Ukraine at a Brussels summit on Thursday — followed a day later by a “coalition of the willing” meeting of European leaders in London to discuss the next steps to help Kyiv.Putin ordered a full-scale invasion of Ukraine in February 2022, describing it as a “special military operation” to demilitarize the country and prevent the expansion of NATO.Russia now occupies around a fifth of Ukrainian territory — much of it ravaged by fighting — while tens of thousands of civilians and soldiers have been killed.A Russian drone attack earlier Tuesday on the town of Novgorod-Siverskyi in Ukraine’s northern Chernigiv region killed four people, the state emergency service said.

Ligue des champions: le FC Barcelone corrige l’Olympiakos avec un triplé de Fermin Lopez

Porté par un triplé clinique du jeune Fermin Lopez, le FC Barcelone s’est rassuré mardi en corrigeant (6-1) l’Olympiakos, réduit à dix en deuxième période, lors de la troisième journée de Ligue des champions.Un festival offensif pour dissiper les doutes ?A cinq jours du Clasico face au Real Madrid en Liga, le Barça, battu par Paris (2-1) lors de sa dernière sortie européenne et en difficulté défensivement depuis le début de saison, a fini par faire imploser la formation grecque pour se replacer dans la course au Top-8.Bien lancé par deux réalisations de Fermin Lopez sur ses deux premières occasions (7e, 39e), le club catalan s’est laissé surprendre en début de deuxième mi-temps sur une séquence assez loufoque, où le Marocain Ayoub El Kaabi a réduit le score sur penalty (53e) après avoir vu son but refusé pour un hors-jeu (51e).Revenus dans la partie, les Grecs ont totalement explosé suite à l’expulsion de l’Argentin Santiago Hezze en encaissant quatre buts en onze minutes, inscrits par Lamine Yamal, sur penalty (68e), l’Anglais Marcus Rashford (74e, 79e) et l’inusable Fermin Lopez, auteur d’un triplé (76e).Une performance historique pour le champion d’Europe et champion olympique 2024, devenu le premier Espagnol à inscrire un triplé en Ligue des champions avec le Barça.”Nous avions besoin d’une victoire comme celle-ci après la défaite contre le PSG. Marquer un triplé avec le Barça est un rêve devenu réalité et j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres. Je me suis toujours senti important, que je sois titulaire ou remplaçant”, a réagi l’homme du match au micro de Barça One, le média du club.Le milieu de 22 ans, l’un des sept joueurs formés à la Masia titulaires au coup d’envoi sur la pelouse du stade olympique de Montjuic, aurait même pu signer un quadruplé sans une parade du gardien adverse Konstantinos Tzolakis (48e).- Fébrilité défensive -Le score est néanmoins flatteur pour le champion d’Espagne en titre, encore fébrile défensivement face à une équipe bien inférieure sur le papier, mais qui s’est créée plusieurs occasions dangereuses.La première alerte est venue dès la 27e seconde de jeu, avec une frappe dangereuse de l’ailier portugais Daniel Podence détournée par Wojciech Szczęsny, suivie d’une autre tentative de l’ex-milieu de l’Athletic Bilbao Dani Garcia déviée par Marc Casado au-dessus de la barre (20e).Au retour des vestiaires, la défense barcelonaise a à nouveau manqué de concentration, à l’image du jeune Pau Cubarsi, 18 ans, battu deux fois dans les airs par El Kaabi, qui a finalement réduit l’écart sur penalty (53e).Même réduit à dix après un carton rouge discutable, l’Olympiakos a ensuite poussé pour égaliser et décrocher un deuxième point dans cette phase de ligue, avant de rendre les armes à la suite du penalty provoqué par Rashford et transformé par Yamal, tout aussi litigieux (68e). “Les décisions d’arbitrage ne sont pas mon problème. Je ne veux pas entrer dans une discussion ou une polémique à ce sujet”, a balayé l’entraîneur barcelonais Hansi Flick en conférence de presse.