“Il ne reste rien”: des villageois de Pékin démunis après des crues meurtrières

Revenue chercher les médicaments de son père âgé et handicapé, Hu Yuefang n’a retrouvé que ruines et boue: sa maison a été dévastée par l’une des pires inondations qu’ait connues Pékin ces dernières années.Une partie du nord de la Chine a été frappé ces derniers jours par des pluies torrentielles qui ont causé la mort d’au moins 48 personnes et contraint des dizaines de milliers d’habitants à fuir leur domicile.Avec le retour du beau temps à Pékin, les opérations de nettoyage et de déblaiement ont débuté mercredi dans les zones sinistrées, où l’eau a provoqué d’importants dégâts.Des journalistes de l’AFP se sont rendus dans le district pékinois de Huairou, au nord de la capitale chinoise, à environ 100 kilomètres du centre-ville. Il s’agit d’une des zones les plus touchées.Dans le village d’Anzhouba, les eaux s’étaient retirées, laissant derrière elles un champ de débris, de ferraille tordue et de branches cassées.Hu Yuefang se remémore l’appel paniqué qu’elle a passé samedi soir à sa belle-fille âgée de 23 ans, laquelle était alors à la maison avec les parents de Mme Hu.”Avant que je puisse finir ma phrase, ça a coupé”, raconte-t-elle.Elle a appris plus tard que la rivière, à une dizaine de mètres de là, avait débordé de son lit et bloqué la porte d’entrée, rendant toute sortie impossible.- Champs dévastés -Sa fille a dû briser une fenêtre pour évacuer les grands-parents vers le balcon d’un voisin, tirant son grand-père handicapé pendant que sa grand-mère le poussait par l’arrière.”Je n’avais jamais vu ça en 40 ans de vie ici. Même les anciens de 80 ou 90 ans n’avaient jamais rien vu de tel”, témoigne-t-elle. “Je suis revenue aujourd’hui pour récupérer ses médicaments, mais tout a été emporté par les flots.”En sandales, elle inspecte les dégâts dans le village, où elle a toujours vécu. Elle marche au milieu des amas de câbles électriques arrachés, de débris de clôtures brisées et de voitures détruites.Les murs de sa maison sont recouverts de boue, signe que l’eau est montée à plus d’un mètre.”J’ai vécu ici toute ma vie. Mes parents depuis près de 70 ans, moi depuis 40 ans. Je ne peux pas me résoudre à partir”, affirme-t-elle.Un petit canapé bleu a été emporté jusqu’à la ruelle.La famille de six personnes vit avec un revenu mensuel compris entre 2.000 et 3.000 yuans (environ 240 à 360 euros), explique madame Hu, femme au foyer dont le mari est ouvrier. Ils cultivent leurs propres légumes — des haricots, des concombres, des pommes de terre — mais les champs ont été détruits.”Tout est parti, emporté par les eaux”, explique-t-elle.- “Inhabitable” -Dans le bourg voisin de Liulimiao, les évacuations se poursuivent. Des bus transportent des personnes âgées depuis leurs maisons dans les montagnes.Une vieille dame, qui a préféré garder l’anonymat, confie être retournée chez elle malgré l’interdiction. “Quand les eaux sont arrivées, personne ne faisait attention à nous”, déplore-t-elle, ajoutant que l’inondation a frappé “brusquement” samedi.Un autre villageois, monsieur Wang, contemple les dégâts de la maison qu’il avait construite avec l’aide de subventions gouvernementales il y a 15 ans. Il estime ses pertes à environ 100.000 yuans (12.100 euros).Sa femme et ses deux filles étaient à la maison lorsque les eaux ont “soudainement monté” et ont, là encore, bloqué les portes en raison de la puissance du courant.L’eau a atteint 1,5 mètre de hauteur, laissant des marques boueuses sur les murs et jusque sur l’écran de la télévision. La voiture familiale, achetée pour que sa fille puisse apprendre à conduire, a été emportée par les flots.Cinq minutes de plus et sa famille aurait pu y rester, explique-t-il.”L’eau n’a laissé à personne le temps de réagir”, poursuit monsieur Wang, en pleurs lorsqu’il explique que sa maison est désormais “inhabitable”.”Ça me fait vraiment mal au coeur.”

Mondiaux de natation: Léon Marchand pulvérise le record du monde du 200 m quatre nages

Un an après son triomphe aux Jeux de Paris, Léon Marchand a encore marqué de son empreinte la natation mondiale en pulvérisant le record du monde sur 200 m quatre nages, mercredi dès les demi-finales des Championnats du monde de Singapour. Marchand a signé un temps supersonique de 1 min 52 sec 69/100e, effaçant la marque de l’Américain Ryan Lochte, qui datait de 2011 (1 min 54 sec 00). Au moment de toucher le mur de la piscine du Sports Hub de Singapour, le nageur de 23 ans a célébré ce record comme une victoire. “Pour moi, c’est une victoire”, a-t-il déclaré dans un grand sourire. “Surtout que ce n’est pas un record qui est égalé, je suis quand même plus d’une seconde en dessous. J’ai un peu du mal à y croire quand même, mais je suis trop content, c’était trop bien.”Impressionnant de maîtrise, le Toulousain a marqué son territoire. Jamais inquiété par ses concurrents, il affichait déjà quasiment une seconde d’avance au 100 mètres sur le record de Lochte.Avant d’arriver à Singapour, le Français détenait déjà la deuxième meilleure performance mondiale de l’histoire, 1 min 54 sec 06, établie en finale des Jeux olympiques de Paris l’été dernier.À son arrivée dans la cité-État pour ces Mondiaux, il avait prévenu qu’il avait le record du monde dans le viseur. Puis, en séries mercredi matin, il avait ensuite annoncé vouloir se rapprocher de son record personnel dès les demi-finales.Il a tenu parole en abaissant de 1 seconde et 37 centièmes son meilleur temps en carrière. “Je me sentais vraiment bien”, a-t-il reconnu. “Avant la course, dans l’eau, j’étais vraiment très léger, je prenais beaucoup d’eau et techniquement c’était vraiment bien.” – “La finale va être cool!” -Marchand avait dominé les séries matinales avec un temps de 1 min 57 sec 63, en ayant concentré ses efforts sur la première moitié de course, avant de ralentir son allure.Le Français détient désormais deux records du monde en bassin de 50 m, après celui du 400 m quatre nages, qu’il avait battu en finale des Mondiaux de Fukuoka en 2023.Il disputera la finale de l’épreuve jeudi pour tenter de décrocher un sixième titre mondial, le troisième sur cette distance, et pourra aborder la course libéré. “C’était un peu le but. J’avais deux chances de battre le record et j’ai pris chaque chance l’une après l’autre”, a-t-il expliqué. “Je vais essayer de bien dormir, ça va être compliqué!  Et demain (jeudi) la finale, ça va être cool.”Marchand était venu à Singapour avec un programme allégé puisqu’il avait décidé de s’aligner uniquement sur deux courses et de renoncer aux 200 m papillon et brasse, avec l’idée d’en profiter pour viser le record du monde du 200 m quatre nages. Le plan a fonctionné à merveille. “Je ressens beaucoup de joie de me dire que tous les choix que j’ai faits cette année étaient les bons”, a-t-il déclaré. “Là je vais déjà essayer de comprendre ce que je viens de faire, ça va peut-être mettre quelques mois. Et après je vais me projeter sur la suite.”Un peu plus tôt, Maxime Grousset, déjà sacré sur 50 m papillon, s’est qualifié pour la finale du 100 m nage libre en signant le 5e temps des demies. Sa finale est également programmée jeudi.

French govt prepares new law to return colonial-era artWed, 30 Jul 2025 13:33:22 GMT

France’s government on Wednesday discussed a bill designed to speed up the return of artworks looted during the colonial era to their countries of origin, officials said.If approved, the law would make it easier for the country to return cultural goods in France’s national collection “originating from states that, due to illicit appropriation, were deprived …

French govt prepares new law to return colonial-era artWed, 30 Jul 2025 13:33:22 GMT Read More »