Faure accuse Retailleau d’installer un “racisme d’atmosphère”
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau banalise “un racisme d’atmosphère” en entretenant “un climat de suspicion vis-à -vis des étrangers ou des Français vécus comme étrangers”, a accusé mardi le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.Certes, le ministre a fermement dénoncé lundi comme un “crime raciste” le meurtre samedi dans le Var d’un homme de nationalité tunisienne, a reconnu M. Faure sur TF1.”Mais il participe dans le débat public avec ceux qui, à l’extrême droite, cherchent à banaliser le racisme, à expliquer qu’il y a une forme de menace qui serait créée par nos concitoyens d’origine étrangère”, a-t-il jugé. Bruno Retailleau “cherche a minima à créer une forme de racisme d’atmosphère, en tout cas à le laisser perdurer, à laisser penser que ce n’est pas une pensée absurde”, a-t-il estimé. “Il y a une banalisation ou une fascination pour certains d’un discours qui va mettre en cause les Français d’origine étrangère, les musulmans dans l’exercice de leur culte, l’islam comme religion qui ne serait pas, pour certains, compatible avec la République”, a renchéri le député socialiste Jérôme Guedj sur Sud Radio. “Il y a des mots qui, par leur répétition, forgent dans des esprits disponibles à ça, parfois, des passages à l’acte”, a-t-il regretté, jugeant que “le racisme se combat d’abord et avant tout par une forme non pas de retenue mais d’exigence morale dans les mots qu’on utilise dans le débat politique”. “Je le dis à Bruno Retailleau, comme ministre de l’Intérieur et comme ministre des Cultes, il devrait le premier, lui, être complètement d’équerre sur ces questions-là ”, a-t-il insisté. Jérôme Guedj a en outre reproché à celui qui est également président de LR de se rendre mardi à l’ambassade de Tunisie à Paris et non dans le Var, où vivait la victime. “Avant d’être un Tunisien vivant en France, c’était une personne dans son lieu de vie, là où elle habitait, là où elle travaillait, avait des amis”, a-t-il argumenté, regrettant un “deux poids deux mesures” comme lors de l’assassinat d’Aboubakar Cissé dans une mosquée fin avril dans le Gard. “Il fallait dans la minute se rendre sur place et pas à la sous-préfecture à côté” plusieurs jours après, a critiqué le député socialiste. Le ministre de l’Intérieur est accusé régulièrement par la gauche de racisme en ciblant, notamment par son vocabulaire, les immigrés, les musulmans, les jeunes de banlieue, Français ou pas. Il a ainsi qualifié de “barbares” les auteurs de violences ce week-end en marge des célébrations de la victoire du PSG en Ligue des champions, une expression dénoncée à gauche comme visant les étrangers.
La “bataille” des mairies contre les meublés touristiques commence à faire ses preuves
“Depuis les nouvelles réglementations, à Biarritz, on a perdu la moitié de notre business”. Comme d’autres acteurs de la location meublée touristique, la conciergerie HostnFly commence à ressentir les effets des différentes réglementations mises en place pour contrer l’explosion des locations de courte durée.En novembre 2024 a été adoptée une loi pour rendre la location de meublés touristiques moins avantageuse fiscalement et donner aux maires des outils pour limiter leur développement, qui accentue la crise du logement dans certaines zones déjà tendues. S’ils le jugent nécessaire, les maires peuvent désormais plafonner à 90 le nombre de jours dans l’année où un particulier peut louer sa résidence principale sur une plateforme. “À Paris, ça n’impacte pas tant que ça le business pour le moment” mais “dans certaines villes, c’est drastique”, constate Quentin Brackers de Hugo, président de la conciergerie HostnFly.Marie Pistinier, présidente du syndicat des professionnels de la location meublée, voit pour sa part des “impacts directs” de cette mesure et affirme avoir “dû (se) réorienter vers des locations moyenne et longue durée en partie à cause des réglementations” récentes.Désormais dans de nombreuses villes, si un propriétaire veut louer sa résidence secondaire sur des plateformes de location touristique, comme Airbnb ou Abritel, il doit demander à la mairie une autorisation de changement d’usage du bien immobilier vers une activité commerciale. “On est en train de gagner la bataille contre les Airbnb”, se félicite Jacques Baudrier, adjoint au logement de la mairie de Paris. À Biarritz, les réglementations mises en place font que “quasiment plus aucun nouveau logement ne peut être mis en location, et les autorisations ne sont pas renouvelées par la mairie”, selon le président de la conciergerie HostnFly. Il s’oppose à ces nouvelles règles avec comme arguments que des résidences secondaires vont rester vides “en moyenne 330 jours par an” et que la baisse du nombre de logements en location touristique a un impact négatif sur “le tourisme local, sur les commerces de proximité”. “À Biarritz, les commerçants ont fait grise mine l’année dernière”, déplore-t-il.- Chasse aux locations illégales -Toutes les communes peuvent maintenant aussi mettre en place des quotas de meublés de tourisme.Une mesure “très intéressante”, selon M. Brackers de Hugo qui critique cependant les quotas “trop stricts” de certaines villes, dont Saint-Malo, qui a limité à 370 le nombre de locations touristiques autorisées dans la vieille ville intra muros.À Nice, où, selon la mairie, dans certains quartiers comme le Vieux-Nice ou la Promenade des Anglais, jusqu’à 70% des logements touristiques sont détenus par des investisseurs professionnels, la mise en place de ces quotas et d’autres mesures ont permis “d’infléchir la courbe du nombre de locations saisonnières depuis deux à trois ans”, se félicite Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, délégué au logement.Airbnb indique n’avoir “pas constaté d’évolution récente significative du volume d’offres disponibles sur Airbnb en France en général”.Depuis la nouvelle loi, les propriétaires ne peuvent plus se cacher derrière des sociétés civiles immobilières (SCI) ou des conciergeries, désormais soumises à la même réglementation que les personnes physiques.”Avant, il pouvait y avoir des abus et des gens qui passaient sous le radar. La mairie de Paris s’assure que la loi est suivie, (…) les mailles du filet sont de plus en plus fines”, conclut Quentin Brackers de Hugo.”Comme on est en train de gagner de plus en plus de procès et que les amendes sont beaucoup plus élevées, les propriétaires vont peu à peu arrêter devant le risque”, explique l’adjoint PCF Jacques Baudrier.Les locations de meublés touristiques illégaux sont estimées à 25.000 à Paris, selon les services de la ville.”On est dans une dynamique où, maintenant, l’arsenal juridique nous est favorable, donc on va limiter très fortement le nombre de meublés touristiques illégaux”, anticipe Jacques Baudrier.À Paris, pour lutter contre les locations de ce genre de meublés, des agents de terrain mènent des enquêtes sur les réseaux, cherchent des preuves et intentent des procès.
La “bataille” des mairies contre les meublés touristiques commence à faire ses preuves
“Depuis les nouvelles réglementations, à Biarritz, on a perdu la moitié de notre business”. Comme d’autres acteurs de la location meublée touristique, la conciergerie HostnFly commence à ressentir les effets des différentes réglementations mises en place pour contrer l’explosion des locations de courte durée.En novembre 2024 a été adoptée une loi pour rendre la location de meublés touristiques moins avantageuse fiscalement et donner aux maires des outils pour limiter leur développement, qui accentue la crise du logement dans certaines zones déjà tendues. S’ils le jugent nécessaire, les maires peuvent désormais plafonner à 90 le nombre de jours dans l’année où un particulier peut louer sa résidence principale sur une plateforme. “À Paris, ça n’impacte pas tant que ça le business pour le moment” mais “dans certaines villes, c’est drastique”, constate Quentin Brackers de Hugo, président de la conciergerie HostnFly.Marie Pistinier, présidente du syndicat des professionnels de la location meublée, voit pour sa part des “impacts directs” de cette mesure et affirme avoir “dû (se) réorienter vers des locations moyenne et longue durée en partie à cause des réglementations” récentes.Désormais dans de nombreuses villes, si un propriétaire veut louer sa résidence secondaire sur des plateformes de location touristique, comme Airbnb ou Abritel, il doit demander à la mairie une autorisation de changement d’usage du bien immobilier vers une activité commerciale. “On est en train de gagner la bataille contre les Airbnb”, se félicite Jacques Baudrier, adjoint au logement de la mairie de Paris. À Biarritz, les réglementations mises en place font que “quasiment plus aucun nouveau logement ne peut être mis en location, et les autorisations ne sont pas renouvelées par la mairie”, selon le président de la conciergerie HostnFly. Il s’oppose à ces nouvelles règles avec comme arguments que des résidences secondaires vont rester vides “en moyenne 330 jours par an” et que la baisse du nombre de logements en location touristique a un impact négatif sur “le tourisme local, sur les commerces de proximité”. “À Biarritz, les commerçants ont fait grise mine l’année dernière”, déplore-t-il.- Chasse aux locations illégales -Toutes les communes peuvent maintenant aussi mettre en place des quotas de meublés de tourisme.Une mesure “très intéressante”, selon M. Brackers de Hugo qui critique cependant les quotas “trop stricts” de certaines villes, dont Saint-Malo, qui a limité à 370 le nombre de locations touristiques autorisées dans la vieille ville intra muros.À Nice, où, selon la mairie, dans certains quartiers comme le Vieux-Nice ou la Promenade des Anglais, jusqu’à 70% des logements touristiques sont détenus par des investisseurs professionnels, la mise en place de ces quotas et d’autres mesures ont permis “d’infléchir la courbe du nombre de locations saisonnières depuis deux à trois ans”, se félicite Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, délégué au logement.Airbnb indique n’avoir “pas constaté d’évolution récente significative du volume d’offres disponibles sur Airbnb en France en général”.Depuis la nouvelle loi, les propriétaires ne peuvent plus se cacher derrière des sociétés civiles immobilières (SCI) ou des conciergeries, désormais soumises à la même réglementation que les personnes physiques.”Avant, il pouvait y avoir des abus et des gens qui passaient sous le radar. La mairie de Paris s’assure que la loi est suivie, (…) les mailles du filet sont de plus en plus fines”, conclut Quentin Brackers de Hugo.”Comme on est en train de gagner de plus en plus de procès et que les amendes sont beaucoup plus élevées, les propriétaires vont peu à peu arrêter devant le risque”, explique l’adjoint PCF Jacques Baudrier.Les locations de meublés touristiques illégaux sont estimées à 25.000 à Paris, selon les services de la ville.”On est dans une dynamique où, maintenant, l’arsenal juridique nous est favorable, donc on va limiter très fortement le nombre de meublés touristiques illégaux”, anticipe Jacques Baudrier.À Paris, pour lutter contre les locations de ce genre de meublés, des agents de terrain mènent des enquêtes sur les réseaux, cherchent des preuves et intentent des procès.
Au CEA, une machine à remonter le temps grâce au carbone 14
Démasquer un faussaire, dater les agrafes en fer de Notre-Dame ou établir une chronologie du climat: dans un laboratoire du CEA, un accélérateur de particules remonte le temps grâce au carbone 14.La technique de datation, qui a valu un prix Nobel à son découvreur Willard Frank Libby en 1960, a “révolutionné l’archéologie”, rappelle à l’AFP Lucile Beck devant l’imposante machine qui occupe une pièce entière dans le complexe du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay (Essonne).La directrice du laboratoire de mesure du C14 (LMC14) raconte “la surprise” des préhistoriens quand, dans les années 1990, ses collègues sont parvenus à dater les foyers des artistes de la grotte Chauvet. Le chef d’œuvre de l’art pariétal, qui ne pouvait être que postérieur à Lascaux selon les experts, était en fait vieux de 36.000 ans!- 50.000 ans -Le laboratoire date chaque année 3.000 à 4.000 échantillons pour ses propres recherches et celles de la “communauté scientifique nationale”: CNRS, ministère de la Culture, CEA, Institut de recherche pour le développement (IRD) et Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).Chaque prélèvement est d’abord examiné pour éliminer toute trace de contamination. “Typiquement, des fibres de pull-over” de l’archéologue qui a manipulé l’objet, s’amuse Mme Beck.Il est nettoyé dans des bains d’acide et de base et brûlé à 800°C pour en récupérer le dioxyde de carbone (CO2). Un gaz réduit ensuite en graphite et inséré dans de minuscules capsules. Direction l’accélérateur de particules, qui va séparer et mesurer les isotopes du carbone.Un isotope est une variante d’un même élément chimique, possédant un nombre différent de neutrons, ce qui change sa masse atomique.Certains isotopes sont stables, comme le carbone 12. D’autres sont radioactifs et se désintègrent avec le temps, comme le carbone 14.Celui-ci est créé dans la haute atmosphère par le bombardement des rayonnements cosmiques et solaires sur l’azote. Dans l’atmosphère, ce carbone s’oxyde et devient du CO2 qui est absorbé par les végétaux lors de la photosynthèse, puis par les animaux qui consomment ces plantes. Tous les organismes vivants contiennent du carbone 14. À leur mort, il se désintègre de façon exponentielle. Il n’en reste que la moitié au bout de 5.730 ans. Et quasiment rien après 50.000 ans, limite de la technique. En comparant le nombre de particules de carbone 12 et 14 à la sortie de l’accélérateur, on obtient un âge relatif.”Si la production de carbone 14 ne fluctuait pas au cours du temps, on pourrait transformer directement en date le taux qui reste dans l’échantillon”, explique Mme Beck. Mais les rayonnements cosmiques “ne sont pas constants”. Tout comme l’intensité du champ magnétique qui nous en protège. Les scientifiques ont dû mettre au point des courbes de calibration, basées sur des échantillons dont l’âge est connu avec certitude.Ce qui permet in fine d’identifier un faux tableau, en déterminant que le lin de la toile a été récolté après la mort du peintre supposé.Ou d’établir une chronologie du climat, en analysant le squelette en calcite du plancton au fond des océans.  – Blanc de plomb -Si le carbone 14 permet de dater ossements, bois ou tissus, le LMC14 a développé des techniques de pointe pour analyser des matériaux qui ne sont pas directement issus du vivant. Par exemple, en datant le carbone “piégé” dans le fer, lorsque le minerai a été chauffé avec du charbon de bois. Et montrer ainsi que les agrafes en fer de Notre-Dame de Paris ne dataient pas de sa restauration, mais bien de sa construction.Ou en utilisant le blanc de plomb, un pigment synthétisé depuis le 4e siècle avant J.-C., que l’on retrouve sur de nombreux bâtiments et Å“uvres d’art.Pour le fabriquer, on “mettait du plomb à corroder avec du vinaigre et du crottin de cheval, qui produit du CO2 par fermentation”, raconte Mme Beck. Le pigment contient ainsi du carbone organique.”Je dis toujours aux archéologues: ne nettoyez pas les traces de corrosion, elles racontent aussi notre passé!”, poursuit-elle.C’est ce qui a permis de dater les tombes d’une abbaye médiévale dans lesquelles n’avaient été retrouvées que de petites bouteilles en plomb. En se décomposant, les corps avaient dégagé du CO2 qui les avaient corrodées.”Cette corrosion, c’était finalement le seul témoin qui restait de l’esprit du moine”, songe la chercheuse.Â
Au CEA, une machine à remonter le temps grâce au carbone 14
Démasquer un faussaire, dater les agrafes en fer de Notre-Dame ou établir une chronologie du climat: dans un laboratoire du CEA, un accélérateur de particules remonte le temps grâce au carbone 14.La technique de datation, qui a valu un prix Nobel à son découvreur Willard Frank Libby en 1960, a “révolutionné l’archéologie”, rappelle à l’AFP Lucile Beck devant l’imposante machine qui occupe une pièce entière dans le complexe du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay (Essonne).La directrice du laboratoire de mesure du C14 (LMC14) raconte “la surprise” des préhistoriens quand, dans les années 1990, ses collègues sont parvenus à dater les foyers des artistes de la grotte Chauvet. Le chef d’œuvre de l’art pariétal, qui ne pouvait être que postérieur à Lascaux selon les experts, était en fait vieux de 36.000 ans!- 50.000 ans -Le laboratoire date chaque année 3.000 à 4.000 échantillons pour ses propres recherches et celles de la “communauté scientifique nationale”: CNRS, ministère de la Culture, CEA, Institut de recherche pour le développement (IRD) et Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).Chaque prélèvement est d’abord examiné pour éliminer toute trace de contamination. “Typiquement, des fibres de pull-over” de l’archéologue qui a manipulé l’objet, s’amuse Mme Beck.Il est nettoyé dans des bains d’acide et de base et brûlé à 800°C pour en récupérer le dioxyde de carbone (CO2). Un gaz réduit ensuite en graphite et inséré dans de minuscules capsules. Direction l’accélérateur de particules, qui va séparer et mesurer les isotopes du carbone.Un isotope est une variante d’un même élément chimique, possédant un nombre différent de neutrons, ce qui change sa masse atomique.Certains isotopes sont stables, comme le carbone 12. D’autres sont radioactifs et se désintègrent avec le temps, comme le carbone 14.Celui-ci est créé dans la haute atmosphère par le bombardement des rayonnements cosmiques et solaires sur l’azote. Dans l’atmosphère, ce carbone s’oxyde et devient du CO2 qui est absorbé par les végétaux lors de la photosynthèse, puis par les animaux qui consomment ces plantes. Tous les organismes vivants contiennent du carbone 14. À leur mort, il se désintègre de façon exponentielle. Il n’en reste que la moitié au bout de 5.730 ans. Et quasiment rien après 50.000 ans, limite de la technique. En comparant le nombre de particules de carbone 12 et 14 à la sortie de l’accélérateur, on obtient un âge relatif.”Si la production de carbone 14 ne fluctuait pas au cours du temps, on pourrait transformer directement en date le taux qui reste dans l’échantillon”, explique Mme Beck. Mais les rayonnements cosmiques “ne sont pas constants”. Tout comme l’intensité du champ magnétique qui nous en protège. Les scientifiques ont dû mettre au point des courbes de calibration, basées sur des échantillons dont l’âge est connu avec certitude.Ce qui permet in fine d’identifier un faux tableau, en déterminant que le lin de la toile a été récolté après la mort du peintre supposé.Ou d’établir une chronologie du climat, en analysant le squelette en calcite du plancton au fond des océans.  – Blanc de plomb -Si le carbone 14 permet de dater ossements, bois ou tissus, le LMC14 a développé des techniques de pointe pour analyser des matériaux qui ne sont pas directement issus du vivant. Par exemple, en datant le carbone “piégé” dans le fer, lorsque le minerai a été chauffé avec du charbon de bois. Et montrer ainsi que les agrafes en fer de Notre-Dame de Paris ne dataient pas de sa restauration, mais bien de sa construction.Ou en utilisant le blanc de plomb, un pigment synthétisé depuis le 4e siècle avant J.-C., que l’on retrouve sur de nombreux bâtiments et Å“uvres d’art.Pour le fabriquer, on “mettait du plomb à corroder avec du vinaigre et du crottin de cheval, qui produit du CO2 par fermentation”, raconte Mme Beck. Le pigment contient ainsi du carbone organique.”Je dis toujours aux archéologues: ne nettoyez pas les traces de corrosion, elles racontent aussi notre passé!”, poursuit-elle.C’est ce qui a permis de dater les tombes d’une abbaye médiévale dans lesquelles n’avaient été retrouvées que de petites bouteilles en plomb. En se décomposant, les corps avaient dégagé du CO2 qui les avaient corrodées.”Cette corrosion, c’était finalement le seul témoin qui restait de l’esprit du moine”, songe la chercheuse.Â
Après les violences en marge du sacre du PSG, Darmanin souhaite la suppression du sursis
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a dit souhaiter mardi, après les violences en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions, la suppression du sursis pour “toute agression envers un représentant de l’Etat”.”Comme je l’ai proposé publiquement, il faut faire évoluer radicalement la loi: supprimer les aménagements de peine obligatoires, supprimer le sursis et mettre en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue”, a écrit le ministre sur X.”Par exemple, trois mois de prison ferme (réellement exécutés) minimum pour toute agression envers un représentant de l’Etat ou encore amende très élevée pour toute destruction”, a-t-il ajouté.La grande fête après la victoire sans appel du PSG face à l’Inter Milan (5-0) samedi soir à Munich a été assombrie par de nombreux incidents et dégradations à Paris et dans le reste de la France.Un mineur de 17 ans a notamment été tué à coups de couteau à Dax, dans le Sud-Ouest, et un jeune homme d’une vingtaine d’années est mort dans la capitale après avoir été percuté à scooter par une voiture.Les forces de l’ordre ont procédé à 563 interpellations dans la nuit de samedi à dimanche à travers le pays et à 79 autres la nuit suivante. “A la suite des graves incidents d’ordre public et des désordres répétés de ce week-end, une partie des condamnations pour violences, notamment commises à l’encontre forces de l’ordre et pour destructions de biens, ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays”, a estimé mardi Gérald Darmanin.”Il faut que les magistrats (…) puissent juger ces faits en disposant d’une échelle de peines ferme, simple et réellement adaptée à délinquance d’aujourd’hui”, a-t-il développé alors que de premières comparutions immédiates de personnes interpellées au cours du week-end ont débouché sur du sursis.