Le typhon Kalmaegi fait cinq morts au Vietnam, après 188 aux Philippines

“Des vagues si hautes qu’elles ont englouti ma maison”: dévastateur, le typhon Kalmaegi perdait en intensité vendredi au Vietnam, où il a fait 5 morts après avoir tué au moins 188 personnes aux Philippines, selon des bilans officiels.Kalmaegi s’enfonce rapidement dans les terres et s’est affaibli, devenant une tempête tropicale. De fortes pluies sont toutefois encore prévues sur une grande partie du littoral central du Vietnam, a prévenu le bureau national de météorologie.Dans les rues longeant la plage de Quy Nhon à Gia Lai, des journalistes de l’AFP ont vu vendredi des secouristes, des soldats et des habitants dégager les arbres déracinés, les débris et les toits en tôle emportés par le vent pendant la nuit.”C’était la deuxième fois que j’assistais à un tel typhon. Le premier remontait à environ dix ans, mais il n’était pas aussi violent”, a déclaré Tran Ngo An, 64 ans, à l’AFP.A ce stade, cinq morts ont été enregistrés dans les provinces de Quang Ngai, Gia Lai and Dak Lak, dans le centre du Vietnam, a annoncé le ministère de l’Environnement, qui fait également état de sept blessés.Au moins 57 maisons se sont effondrées à Gia Lai et dans la province voisine de Dak Lak et près de 3.000 autres ont vu leur toit arraché ou endommagé tandis que 11 bateaux ont coulé, a précisé cette source. A Gia Lai, un pont a été emporté par une crue.Vo Thi Danh, 43 ans, a vu depuis un terrain en hauteur le typhon traverser son village de pêcheurs de Nhon Hai, à Gia Lai, brisant les bateaux et emportant la petite maison en bord de mer où elle vivait avec sa famille.”Les vagues étaient si hautes qu’elles ont englouti toute la maison”, a-t-elle confié en larmes à l’AFP en contemplant les décombres. “Il ne reste plus rien.” C’était l’une des sept maisons du village réduites à un amas de béton et de tôles tordues.”Le toit de ma maison a été emporté”, a raconté aussi à l’AFP Nguyen Van Tam, un pêcheur de 42 ans de cette province, où la tempête a touché terre avec des vents atteignant 149 km/h, selon le ministère.”Nous sommes tous sains et saufs, (mais) le typhon était vraiment terrible, il y a tellement d’arbres tombés”, a-t-il ajouté, soulagé que son bateau soit intact.- Nouveau typhon en vue -La compagnie d’électricité publique a déclaré que 1,6 million de clients avaient été privés de courant. Le service a été rétabli pour un tiers d’entre eux vendredi matin, selon cette source.Le Vietnam est généralement touché par dix typhons ou tempêtes par an, mais Kalmaegi est le 13e de 2025.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Kalmaegi est arrivé des Philippines, où il a causé de fortes inondations dans le centre du pays ces derniers jours, en particulier dans la province de Cebu, très peuplée. Le bilan national s’élève à au moins 188 morts et 135 disparus.Après Kalmaegi, typhon le plus meurtrier de l’année pour le pays, les Philippines s’inquiètent de l’arrivée dans les prochains jours de Fung Wong, qui a “le potentiel de devenir encore plus puissant”, a déclaré le président Ferdinand Marcos jeudi. Au Vietnam, avant Kalmaegi, les catastrophes naturelles avaient déjà fait 279 morts ou disparus cette année et causé plus de deux milliards de dollars de dégâts, selon l’office national des statistiques. 

La patronne du Louvre défend sa mission, après les critiques de la Cour des comptes

La patronne du Louvre, Laurence des Cars, a affirmé vendredi sa détermination à mener à bien “la modernisation” du grand musée en dépit des vives critiques exprimées la veille par la Cour des comptes, après le vol de joyaux de la Couronne.”Je veux remercier (pour) la confiance qui m’est accordée” pour “porter la transformation du Louvre”, a déclaré la présidente-directrice du musée sur France Info.Le Louvre “a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu’il n’est pas aujourd’hui”, a-t-elle ajouté.La présidente, en poste depuis 2021, avait proposé sa démission quelques heures après le vol de joyaux de la Couronne le 19 octobre, mais celle-ci avait été refusée par la ministre de la Culture Rachida Dati.A la demande de cette dernière, Laurence des Cars a convoqué un conseil d’administration d’urgence vendredi après-midi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde. Dans un rapport présenté jeudi, la Cour des comptes reproche au Louvre d’avoir “privilégié des opérations visibles et attractives” au détriment de la sécurité.La Cour “a tort d’être aussi sévère”, a réagi Laurence des Cars. Car “nous avons assuré l’ensemble de nos missions et j’ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité”.Elle a précisé que le plan de sécurisation du musée, ou “schéma directeur” des équipements de sûreté, entrait “en application aujourd’hui”, après avoir été “renforcé et complété” dès 2022.Il consiste en “toute une série de travaux d’améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance”, qui constitue “un des points faibles” du musée, a-t-elle rappelé, comme elle l’a l’avait déjà fait lors de son audition devant la commission des affaires culturelles du Sénat le 22 octobre. Si seulement 40% des salles du grand musée sont équipées de vidéosurveillance, “plus de 134 caméras vidéo numériques supplémentaires” ont été installées entre 2023 et 2025, a-t-elle précisé.”Je n’ai pas le sentiment d’avoir échoué, non, j’ai le sentiment de porter un projet de transformation du Louvre car j’ai pris très vite après ma prise de fonction (en septembre 2021, ndlr), la mesure des problèmes du Louvre”, a-t-elle martelé, réaffirmant avoir alerté “la représentation nationale dès 2023”.- “Panier de fraises” -Mme des Cars a aussi défendu la politique d’acquisition d’oeuvres du musée, dont le budget dédié représente 20% des recettes de la billetterie, une part jugée trop importante par la Cour des comptes.En huit ans, le Louvre a acquis 2.754 oeuvres dont moins d’une sur quatre sont exposées, selon son rapport.Mais pour Mme des Cars, “le Louvre est un tout dans lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l’accueil de tous les publics”.”L’acquisition de trésors nationaux qui ne doivent pas quitter le territoire français, fait partir de mes priorités. On aurait aussi été extrêmement choqués si nous n’avions pas pu acheter le Chardin”, a-t-elle fait valoir.En 2024, le Louvre a acquis Le “Panier de fraises”, nature morte de Jean Siméon Chardin classée trésor national pour 24,3 millions d’euros. Cet achat a été financé grâce à sa campagne annuelle d’appel aux dons (1,6 million), 15 millions apportés par LVMH, 500.000 euros par la société des amis du Louvre, le reste provenant d’autres grands donateurs et des crédits d’acquisition du musée.Selon Mme des Cars le budget des acquisitions devrait “baisser mécaniquement” grâce à “la différenciation tarifaire de l’entrée du musée (plus chère pour les visiteurs hors UE à compter de 2026, ndlr).Entre 2018 et 2024, le Louvre a mobilisé “105,4 millions d’euros pour l’acquisition d’œuvres et des 63,5 millions d’euros en faveur de la rénovation des aménagements muséographiques”, contre “26,7 millions d’euros pour la mise en œuvre des travaux d’entretien et de mise aux normes et 59,5 millions d’euros pour la réalisation des travaux de restauration du palais au titre des monuments historiques”, détaille le rapport de la Cour des comptes.Parallèlement au débat sur le Louvre, l’enquête se poursuit pour retrouver les joyaux dérobés, d’une valeur de 88 millions d’euros. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Paralysie budgétaire: premières perturbations dans les aéroports américains

Les voyageurs aux Etats-Unis font face vendredi aux premières perturbations dans les aéroports, après l’entrée en vigueur d’une directive réduisant le nombre de vols dans les grands aéroports, au début d’un weekend prolongé.Les compagnies aériennes ont déjà programmé l’annulation de centaines de vols pour se conformer à une instruction du régulateur aérien américain (FAA), imposant une réduction du trafic dans les aéroports très fréquentés comme ceux d’Atlanta, Chicago et Dallas.Cette réduction des vols est présentée comme une précaution face à la pénurie de personnel dans les tours de contrôle, conséquence des blocages politiques sur le budget fédéral qui paralysent l’administration depuis six semaines.A 11H00 GMT vendredi, au moins 817 vols avaient été annulés, selon le site de suivi FlightAware, soit davantage que les trois derniers jours réunis. Les aéroports les plus touchés à ce stade sont Chicago O’Hare, Hartsfield-Jackson à Atlanta, Denver et Dallas-Fort Worth.American Airlines et United Airlines, deux des principales compagnies régulières américaines, ont dit à l’AFP qu’elles réduisaient leur activité de 4% dès vendredi et tout au long du week-end, soit “environ 220 vols annulés chaque jour” pour la première, et “moins de 200 vols vendredi et samedi” pour la seconde.Delta, autre compagnie américaine majeure, prévoit elle autour de 170 annulations vendredi sur “approximativement 5.000 départs quotidiens”.L’administration Trump avait annoncé mercredi qu’une réduction de 10% du nombre de vols dans quarante des aéroports américains les plus importants se justifiait dès vendredi par précaution.Chaque jour plus de trois millions de passagers prennent l’avion aux Etats-Unis, à raison de plus de 44.000 vols en moyenne, selon la FAA.Le “shutdown” de l’Etat fédéral dure depuis 37 jours, un record, républicains et démocrates étant incapables de s’entendre sur un nouveau budget depuis le 1er octobre.- Vols domestiques et régionaux -Les annulations de vols s’ajoutent aux longues files d’attente aux points de contrôles qui sont gérés par des agents de sécurité également privés de salaire depuis plus d’un mois.Les perturbations débutent à la veille d’un week-end que nombre d’Américains prolongeront jusqu’au mardi 11 novembre, jour férié aux Etats-Unis. Et elles surviennent à l’approche de Thanksgiving, la grande fête familiale américaine pour laquelle des millions d’Américains prennent l’avion chaque année, le 27 novembre.”Si vous devez aller à un mariage, des obsèques ou autre chose d’important dans les prochains jours, compte tenu du risque d’annulation de vols, je conseillerais d’acheter un billet de secours sur une autre compagnie”, suggère le patron de la compagnie à bas coût Frontier, Barry Biffle, sur les réseaux sociaux.”Ainsi, si votre vol est annulé, vous avez une solution de rechange immédiatement”, poursuit-il, en avisant d'”acheter un billet remboursable”.Quels vols sont concernés ? Pas les vols internationaux long courrier à ce stade, ont précisé United et Delta.United indique dans un communiqué que les annulations se concentrent sur “les vols domestiques et régionaux qui ne relient pas nos hubs” aéroportuaires.Dans un mail adressé à ses clients, consulté par l’AFP, la compagnie précise que les vols “hub-à-hub”, Chicago, Denver, Houston, Los Angeles, Newark, San Francisco et Washington Dulles, ne sont pas affectés.- Zéro dollar -American Airlines table elle sur “environ 6.000 vols quotidiens”.”Avec Thanksgiving qui arrive, si on est toujours dans cette situation, ça va être rude. On agira sur ce qui concerne la sécurité. Mais votre vol décollera-t-il à l’heure ? Décollera-t-il tout court ? Ca reste à voir, mais il y aura davantage de perturbations”, a averti le ministre des Transports Sean Duffy au micro de Fox News jeudi.Les principales compagnies américaines ont fait savoir que leurs clients impactés pouvaient modifier leur voyage ou en demander le remboursement sans pénalité financière.Le blocage budgétaire a fortement désorganisé le contrôle aérien.A titre d’illustration, “actuellement, la moitié de nos trente aéroports principaux connaissent des pénuries de personnel” et “près de 80% des contrôleurs aériens sont absents dans les aéroports new-yorkais”, communiquait le régulateur aérien américain (FAA) le 31 octobre. “Après 31 jours sans salaire, les contrôleurs aériens sont soumis à un stress et une fatigue immenses”, soulignait-il.Autour de 14.000 contrôleurs aériens surveillent le ciel américain – et reçoivent en ce moment des fiches de paie à zéro dollar.

No end to Sudan fighting despite RSF paramilitaries backing truce plan

An end to fighting in Sudan still seems far off despite the paramilitary Rapid Support Forces, fighting the army for more than two years, endorsing a truce proposal.The government, backed by the army, has yet to respond to US-led international mediators, and explosions rocked the army-controlled capital Khartoum on Friday.Experts express doubt about whether the RSF is truly ready to implement a truce, and warn it is in fact preparing an offensive to capture city of el-Obeid in the south.But the conflict may nevertheless be at a turning point.Fighting has raged since April 2023, pitting the forces of army chief Abdel Fattah al-Burhan against those of his former deputy, RSF commander Mohammed Hamdan Daglo.The United Arab Emirates is accused by the United Nations of supplying arms to the RSF, allegations it has repeatedly denied.The Sudanese army, meanwhile, has received support from Egypt, Saudi Arabia, Turkey and Iran, according to observers.Now, the United States, Saudi Arabia, the United Arab Emirates and Egypt are backing a proposed ceasefire.Here is what we know after two years and almost seven months of a war that has killed tens of thousands, displaced nearly 12 million and triggered a hunger crisis:- RSF victory in Darfur -Less than two weeks ago the RSF captured El-Fasher, the army’s last major stronghold in western Darfur.The takeover was accompanied by reports of mass killings, sexual violence and looting, triggering international condemnation.There are now fears of further atrocities as the conflict shifts east toward Khartoum and the oil-rich Kordofan region.Under international pressure, the RSF now says it is ready to consider a ceasefire, but the army has not responded and observers are unconvinced.”Its only intent is to distract from the atrocities it is currently committing in El Fasher and position itself as more responsible than the army,” Cameron Hudson of the Washington-based Center for Strategic and International Studies told AFP.The army, he said, is now “focused on retaking all of Kordofan and then proceeding on to El-Fasher”.El-Fasher’s fall has given the paramilitaries control over all five state capitals in Darfur and parts of the south while the army now dominates northern, eastern and central areas along the Nile and Red Sea.”The RSF, now that they control all of Darfur, has an incentive to try to bring food and assistance into areas under their control, but the army has an incentive to not allow the RSF to consolidate its gains,” Hudson said.No details of the ceasefire proposal have been made public, but a senior Saudi official told AFP that it calls for a “three-month truce”, during which both sides would be encouraged to hold talks in Jeddah on a permanent peace deal.- New explosions -On Friday, one day after RSF responded positively to the ceasefire idea, explosions were heard in Khartoum and in Atbara, an army-held city around 300 kilometres (186 miles) north of Khartoum, according to witnesses who spoke to AFP. Khartoum has seen relative calm since the regular army regained control this year, but the RSF continues to mount attacks in several regions.A resident in Omdurman, part of the greater Khartoum area, told AFP on condition of anonymity out of fear of reprisal, he was awoken “around 2 am (0000 GMT) by the sound of … explosions near the Wadi Sayidna military base”.Another resident said they “heard a drone overhead around 4:00 am before an explosion struck near” a power station, causing an outage in the area.In Atbara a resident saw several drones before dawn on Friday.”Anti-aircraft defences shot them down, but I saw fires breaking out and heard sounds of explosions in the east of the city,” the resident said, also on condition of anonymity.There were no immediate reports of casualties. Neither the army nor the RSF commented on the blasts, though the RSF has been using long-range drones to strike army-held areas since it lost control of the capital.- Fighting in Kordofan -In the south, the Sudan Doctors’ Union accused the RSF of shelling a hospital in the besieged city of Dilling in South Kordofan on Thursday morning, wounding several people.In a statement, the union said that the shelling “destroyed the hospital’s radiology and medical imaging department”, crippling one of the region’s vital health facilities.Dilling has been under RSF siege since June 2023. It lies around 150 kilometres (93 miles) southwest of El-Obeid, the capital of North Kordofan — a key crossroads linking Darfur to Khartoum. – Famine and oil -Independent verification remains difficult due to heavy fighting and communications blackouts in the area, but Dilling faces a severe humanitarian crisis.According to the Rome-based Integrated Food Security Phase Classification (IPC), the city is now at risk of famine, while the state capital, Kadugli, is already facing one. Famine has also been confirmed in Darfur’s El-Fasher and three nearby displacement camps. Last year, the IPC also declared famine in parts of South Kordofan’s Nuba Mountains. South Kordofan, which borders South Sudan, is one of Sudan’s most resource-rich areas and home to the Heglig oil field, among the country’s largest. 

No end to Sudan fighting despite RSF paramilitaries backing truce planFri, 07 Nov 2025 11:09:29 GMT

An end to fighting in Sudan still seems far off despite the paramilitary Rapid Support Forces, fighting the army for more than two years, endorsing a truce proposal.The government, backed by the army, has yet to respond to US-led international mediators, and explosions rocked the army-controlled capital Khartoum on Friday.Experts express doubt about whether the …

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Télétravail, achats en ligne: la mobilité quotidienne des Français en baisse, selon une étude

Depuis la pandémie de Covid-19, les Français se déplacent relativement moins au quotidien, à la faveur du télétravail et des achats en ligne notamment, une baisse de près de 10% de la mobilité, selon une étude publiée par l’organisme Cerema.Rassemblant des enquêtes mobilités réalisées depuis 2021 dans dix agglomérations, dont Caen, Bordeaux et Saint-Etienne -mais pas l’agglomération parisienne- le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), met en avant des tendances. Une synthèse qui ne relaie pas de données des territoires ruraux situés loin des villes.Cette instance gouvernementale conclut à “une baisse de près de 10% de la mobilité quotidienne par résident, en nombre et en kilomètres, au sein des aires urbaines depuis le début des années 2010”. Cette diminution, poursuit le Cerema, est “nouvelle et constatée quelle que soit la typologie de territoire: du centre-ville d’agglomération dense aux territoires ruraux des aires urbaines”. Ce sont les personnes en âge de travailler, entre 25 et 65 ans, qui en sont responsables: “9% d’entre elles ne sortent pas de chez elles un jour de semaine, contre 7% il y a 10 ans”, explique le Cerema. Par ailleurs, le nombre de leur déplacement a chuté, passant de 4,7 à 4,3 par jour, soit une baisse de près de 10%.En revanche, les 75 ans et plus sont davantage actifs: “30% ne sortent pas de chez eux un jour de semaine contre 35% dix ans auparavant, et ceux qui sortent de chez eux effectuent toujours en moyenne 3,4 déplacements par jour.”La faute au télétravail? Pas seulement, répond le Cerema, qui souligne un “effet mesuré sur la mobilité quotidienne” de cette nouvelle pratique post-pandémie. “Tout le monde ne télétravaille pas”, rappelle l’instance, précisant que sur les territoires étudiés, “seuls 6% des actifs sont en télétravail un jour de semaine, une proportion qui atteint 13% chez les cadres”.Même si cette baisse de la mobilité est “portée principalement” par une chute de l’ordre de -15% de déplacements quotidiens à destination du travail par personne, d’autres facteurs s’y ajoutent. Les Français restent davantage chez eux, profitant des achats en ligne et des livraisons à domicile, quand les déplacements pour les démarches de santé et d’accompagnement ont baissé.    D’autre part, la marche et le vélo sont en hausse sur des trajets de moins de 10 km (44%, +9 points) dans les grands centres urbains. A l’inverse, les longs déplacements quotidiens sont toujours réalisés à plus de 80% en voiture.  

Quatre personnes interpellées après des incidents lors d’un concert d’un orchestre israélien à Paris

Quatre personnes ont été placées en garde à vue après des incidents jeudi soir à la Philharmonie de Paris, qui ont causé l’interruption à trois reprises d’un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël, dont la présence en France suscitait la polémique.”La violence n’a pas sa place dans une salle de concert”, a dénoncé la ministre de la Culture Rachida Dati, en soulignant que “la liberté de programmation et de création est un droit fondamental de notre République”.Comme la ministre, la Cité de la musique-Philharmonie de Paris a condamné “fermement les graves incidents” survenus dans la grande salle de concert et a annoncé avoir porté plainte.Des vidéos visibles en ligne témoignent de la confusion dans la salle Pierre-Boulez: plusieurs d’entre elles montrent une personne qui brandit un fumigène depuis les gradins. D’autres personnes tentent de s’interposer et des violences éclatent.”A trois reprises, des spectateurs en possession d’un billet ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes”, a précisé la Philharmonie, dont le dispositif de sécurité avait été renforcé pour cet événement.”Les fauteurs de troubles ont été évacués et le concert, qui avait dû s’interrompre, a repris et s’est achevé dans le calme” sous la direction du chef d’orchestre Lahav Shani et avec le pianiste Sir András Schiff, a-t-elle poursuivi.Des policiers “ont permis l’interpellation rapide de plusieurs auteurs de troubles graves à l’intérieur de la salle et de contenir les manifestants à l’extérieur”, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, dans un message sur X, en condamnant ces agissements.Les gardes à vue concernent trois femmes et un homme, dont trois pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations et une pour organisation d’une manifestation non déclarée, a détaillé le parquet de Paris.- Déprogrammé en Belgique -“Ce qu’on a vu hier (jeudi), c’était vraiment la preuve que les Français en ont assez parce que dès que ces voyous ont fait sortir des fumigènes, ils se sont fait tabasser. C’était le public qui réagissait naturellement”, a déclaré à l’AFP l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, qui était présent au concert.Ce ne sont “pas que des Juifs qui ont réagi”, a-t-il poursuivi, précisant que dans le public, les spectateurs étaient de toutes les origines.Manon Aubry, députée européenne LFI, a refusé sur Cnews-Europe 1 de condamner les violences, en soulignant que l’orchestre “représente l’Etat israélien”. “Aujourd’hui le meilleur moyen que ce type d’incident ne se reproduise pas, c’est que le gouvernement israélien arrête de massacrer tout un peuple”, a-t-elle lancé.Pour sa part, la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, a dénoncé des actes “intolérables” provoqués par “des activistes antisémites d’extrême gauche” et a appelé à “une réponse judiciaire exemplaire”.En septembre, l’Orchestre philharmonique de Munich avait été déprogrammé d’un festival belge où il devait se produire sous la direction de Lahav Shani, un jeune chef de 36 ans.Lahav Shani avait alors accusé la direction du festival belge d’avoir cédé “aux pressions politiques”. “Elle a exigé que je fasse une déclaration politique malgré mon engagement de longue date et publiquement exprimé en faveur de la paix et de la réconciliation”, avait-il déclaré.Ces derniers jours, la polémique avait enflé sur la venue de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris. Des militants propalestiniens avaient demandé l’annulation du concert. Le syndicat de la CGT-Spectacle réclamait que la Philharmonie “rappelle à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants” d’Israël, notamment dans la guerre à Gaza.Lundi, la Philharmonie de Paris avait dit espérer que le concert “puisse se tenir dans les meilleures conditions possibles” et rappelé qu’elle accueillait “aussi bien des artistes israéliens que palestiniens” sans “jamais” exiger de prise de position des artistes sur des enjeux politiques sensibles.”La violence n’est pas un débat. Et la faire entrer dans une salle de concert est très grave”, a-t-elle réaffirmé vendredi.