L’Assemblée générale de l’ONU se penche sur l’avenir d’un Etat palestinien, sans le Hamas

L’Assemblée générale de l’ONU se prononce vendredi sur la “déclaration de New York” visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas.Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée — et du Conseil de sécurité — à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite est clair.”Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils” et “le Hamas doit libérer tous les otages” détenus à Gaza, dit-il.Mais la déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 Etats dont plusieurs pays arabes, lors de la première partie d’une conférence de l’ONU sur la solution à deux Etats, va plus loin.”Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant.”Ce texte a déjà récemment été endossé par la Ligue arabe, une décision saluée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. “On retiendra le 12 septembre comme le jour de l’isolement international définitif du Hamas”, s’est-il félicité vendredi, sur la radio publique France Inter, émettant le souhait que le texte soit “largement adopté”.Selon une source à la présidence française, cette déclaration doit être vue comme le socle du sommet que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU à New York, où le président Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.- “Bouclier” contre les critiques -“Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important”, même si les Israéliens diront que “c’est bien trop peu et bien trop tard”, a souligné Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Grâce à ce texte, les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront “rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cela “offre un bouclier contre les critiques d’Israël” à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien.A la suite du président Macron, plusieurs pays ont annoncé leur intention de le faire lors de la semaine de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre le 22 septembre. Un processus vu comme un moyen supplémentaire de faire pression sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023.La “déclaration de New York” soumise à l’Assemblée vendredi plaide d’ailleurs aussi pour la “fin de la guerre à Gaza” et un “règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats”. Une position habituelle de l’Assemblée.Dans la perspective d’un futur cessez-le-feu, elle évoque également le déploiement d’une “mission internationale temporaire de stabilisation” à Gaza, sous mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, pour protéger la population, soutenir le renforcement des capacités de l’Etat palestinien et apporter des “garanties de sécurité à la Palestine et à Israël”.Environ trois-quarts des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais après près de deux ans de guerre dans la bande de Gaza ravagée, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, la crainte gagne du terrain que la création d’un Etat palestinien soit physiquement impossible.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyhu, a lui été très clair: “Il n’y aura pas d’Etat palestinien”, a-t-il affirmé jeudi. Son allié américain a déjà annoncé que le président palestinien, Mahmoud Abbas, ne serait pas autorisé à venir à New York.

L’Assemblée générale de l’ONU se penche sur l’avenir d’un Etat palestinien, sans le Hamas

L’Assemblée générale de l’ONU se prononce vendredi sur la “déclaration de New York” visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas.Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée — et du Conseil de sécurité — à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite est clair.”Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils” et “le Hamas doit libérer tous les otages” détenus à Gaza, dit-il.Mais la déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 Etats dont plusieurs pays arabes, lors de la première partie d’une conférence de l’ONU sur la solution à deux Etats, va plus loin.”Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant.”Ce texte a déjà récemment été endossé par la Ligue arabe, une décision saluée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. “On retiendra le 12 septembre comme le jour de l’isolement international définitif du Hamas”, s’est-il félicité vendredi, sur la radio publique France Inter, émettant le souhait que le texte soit “largement adopté”.Selon une source à la présidence française, cette déclaration doit être vue comme le socle du sommet que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU à New York, où le président Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.- “Bouclier” contre les critiques -“Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important”, même si les Israéliens diront que “c’est bien trop peu et bien trop tard”, a souligné Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Grâce à ce texte, les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront “rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cela “offre un bouclier contre les critiques d’Israël” à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien.A la suite du président Macron, plusieurs pays ont annoncé leur intention de le faire lors de la semaine de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre le 22 septembre. Un processus vu comme un moyen supplémentaire de faire pression sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023.La “déclaration de New York” soumise à l’Assemblée vendredi plaide d’ailleurs aussi pour la “fin de la guerre à Gaza” et un “règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats”. Une position habituelle de l’Assemblée.Dans la perspective d’un futur cessez-le-feu, elle évoque également le déploiement d’une “mission internationale temporaire de stabilisation” à Gaza, sous mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, pour protéger la population, soutenir le renforcement des capacités de l’Etat palestinien et apporter des “garanties de sécurité à la Palestine et à Israël”.Environ trois-quarts des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais après près de deux ans de guerre dans la bande de Gaza ravagée, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, la crainte gagne du terrain que la création d’un Etat palestinien soit physiquement impossible.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyhu, a lui été très clair: “Il n’y aura pas d’Etat palestinien”, a-t-il affirmé jeudi. Son allié américain a déjà annoncé que le président palestinien, Mahmoud Abbas, ne serait pas autorisé à venir à New York.

Ingérences étrangères: neuf dossiers gérés par le parquet de Paris depuis octobre 2023, selon la procureure

Neuf dossiers liés à des supposées ingérences étrangères, des “mains rouges” aux étoiles de David taguées, en passant par les têtes de cochon déposées devant des mosquées, sont gérés depuis octobre 2023 par le parquet de Paris, a indiqué vendredi la procureure Laure Beccuau.L’ingérence étrangère est “une chose que nous devons prendre en compte et que nous prenons en compte, puisque pour faire un bilan de ce type d’agissements qui ont eu lieu sur la place parisienne depuis octobre 2023, nous en sommes à neuf dossiers”, a-t-elle expliqué sur BFMTV.Elle a précisé qu’il s’agissait de dossiers “sur Paris et sur la région parisienne, puisqu’un certain nombre de dossiers ont été pris par des tribunaux périphériques” qui se sont ensuite “dessaisis en raison des liens qu’il y avait avec nos propres dossiers parisiens”.”Ça a commencé par les étoiles de David bleues, puis ensuite ça a été les +mains rouges+, puis des jets de peinture verte, puis les pochoirs qui étaient liés” aux Mirage en Ukraine, “puisque c’étaient des cercueils avec des ailes ou c’était +vive le soldat français mort en Ukraine+”, a-t-elle détaillé.Il y a eu aussi “des cercueils qui ont été déposés sur l’Arc de triomphe”, et plus récemment des affiches – présentant l’image d’un soldat russe et la mention “Dis merci au soldat soviétique vainqueur” – au même endroit, puis les têtes de cochon déposées devant des mosquées, a encore expliqué Mme Beccuau.”Certains commanditaires sont identifiés (…) donc nous arrivons tout à fait à pouvoir être convaincus que ces faits sont des opérations d’ingérence”, a affirmé la procureure de Paris.”Pourquoi ? Parce qu’ils ont, dans le mode opératoire, des attitudes similaires. Ce sont des gens d’origine étrangère qui arrivent” d’Europe de l’Est, “qui viennent dans un temps très court sur le territoire français pour perpétrer leurs agissements”, a-t-elle relaté.”Certaines fois, ils prennent en photo ce qu’ils ont fait, et envoient les photos au-delà des frontières à des commanditaires”, a ajouté la procureure.Elle a précisé qu’à l’exception des deux derniers dossiers, les plus récents, où les enquêtes sont en cours, “nous avons identifié les responsables de ces faits”, a-t-elle dit.”Nombre d’entre eux ont été placés en détention. Certains ont même été extradés grâce à une coopération internationale. Et donc, nous identifions ces gens, et nous savons, eux-mêmes, parce qu’ils le disent, qu’ils ont des commanditaires”, a-t-elle souligné.

Hunt for shooter of Charlie Kirk enters third day in US

The vast manhunt for the shooter who killed right-wing activist Charlie Kirk stretched into a third day on Friday, after police released fresh images in an effort to crack a case that has raised tensions in the United States.The gunman fired a single, fatal shot into Kirk — a 31-year-old who rallied youth support for President Donald Trump — during an appearance at a Utah university on Wednesday. Despite hundreds of agents from across 20 law enforcement agencies working the case, investigators appealed for the public’s help on Thursday and unveiled new images of a man they want to question.”We cannot do our job without the public’s help,” Utah Governor Spencer Cox told reporters, adding they had received more than 7,000 leads.The images released Thursday showed a man wearing Converse shoes, a black baseball cap, dark sunglasses and what appeared to be jeans, with a long-sleeved top emblazoned with a design that included an American flag.Police say they believe the shooter fired a single bullet from a rooftop up to 200 yards (180 meters) away, hitting Kirk in the neck.A video played at the press conference shows a figure running across a roof at the university, then jumping to the ground and making his way off campus towards some trees — apparently the location where a high-powered bolt-action rifle was recovered.Cox, the Utah governor, said his state “will pursue the death penalty” when the shooter is captured.- Dark moment -Reflecting the highly political nature of the killing, Kirk’s coffin was transported to his home city of Phoenix on JD Vance’s official plane.Footage showed the vice president with his hands on the casket as it was carried to Air Force 2.The right-wing mediasphere was in a state of heightened emotion Thursday, with Fox News contributors recounting the impact Kirk had on their lives.Fox News host Jesse Watters said Wednesday the killing showed his side of the political spectrum was under attack.”Whether we want to accept it or not, they are at war with us. And what are we going to do about it?” he asked his audience.Trump urged supporters to respond peacefully, telling reporters that Kirk had been “an advocate of nonviolence.””That’s the way I’d like to see people respond,” he said.- ‘Totally surreal’ -Students at Utah Valley University on Thursday described their shock, and their broader fears as political divisions deepen across the country.Dave Sanchez told AFP witnessing the killing made him “sick to my stomach.””We watch him all the time and so it really does feel like one of your own family members, your own brother’s been killed,” said Sanchez, 26.In Orem Park, several hundred people wearing red MAGA caps and holding American flags attended a vigil on Thursday evening, where they prayed and held a moment of silence.”It still feels insane that this happened,” Jonathan Silva, 35, told AFP. “It’s totally surreal.”Silva’s wife Angelina, 27, told AFP about how the violent political polarization made the couple question their plans to have a child.”It seems a little hopeless to try to start a family and raise children in a society where there’s so much hatred and so much division,” she said.Kirk, whom supporters have hailed as a “martyr”, co-founded Turning Point USA in 2012 to drive conservative viewpoints among young people, with his natural showmanship making him a go-to spokesman on television networks.The father-of-two used his audiences on TikTok, Instagram and YouTube to build support for anti-immigration policies, outspoken Christianity and gun ownership, and to spread carefully edited clips of his interactions during debates at his many college events.Three months ago, a Minnesota man shot dead a Democratic lawmaker and her husband in their home. In July 2024, Trump survived an assassination attempt during his election campaign.

Concurrence: Microsoft échappe à une amende de l’UE liée à Teams

Microsoft a échappé vendredi à une amende de l’Union européenne (UE) pour abus de position dominante liée à Teams, son application de visioconférence, la Commission ayant annoncé avoir accepté sa proposition de la séparer nettement de ses outils de bureautique comme Word, Excel ou Outlook.Les engagements du géant américain du logiciel “répondent aux inquiétudes soulevées par la Commission en raison des liens entre Microsoft Teams et les applications de bureautique très populaires Word, Excel, PowerPoint, Outlook, inclus dans les suites logicielles destinées aux clients professionnels, Office 365 et Microsoft 365”, a expliqué la Commission européenne dans un communiqué.Selon ces promesses rendues publiques au printemps, le géant américain des logiciels va non seulement “proposer des versions de ses suites logicielles qui ne comprennent pas Teams, et à prix réduit”, mais il va aussi permettre aux clients qui ont déjà souscrit à des licences de passer à des versions sans Teams.En outre, le groupe va faciliter le fonctionnement d’applications concurrentes de Teams dans Windows, et permettra aux clients de transférer leurs données de Teams vers celles-ci.”En aidant à rétablir une concurrence loyale, ces engagements vont ouvrir le marché à d’autres fournisseurs d’outils de communication et de collaboration en Europe”, a salué la Commission.L’affaire avait débuté en juillet 2020 par une plainte de la start-up américaine Slack, entre-temps rachetée par Salesforce.Confrontée à des pertes de parts de marché dans le domaine des messageries d’entreprise, Slack avait attaqué Microsoft pour concurrence déloyale auprès de la Commission européenne.Dans la foulée, la Commission avait ouvert en juillet 2023 une enquête pour pratique anticoncurrentielle contre Microsoft.Lors de la présentation, en mai, de ses engagements renforcés pour remédier aux abus constatés par l’UE, Microsoft avait assuré qu’ils “représentent une solution claire et complète aux problèmes soulevés par (les) concurrents et qu’ils offriront plus de choix aux clients européens”.L’an dernier, Microsoft avait déjà annoncé qu’il dissociait Teams de ses suites Office 365 et Microsoft 365 qui incluent également Powerpoint et Outlook. Le groupe avait alors souligné que ses clients pouvaient désormais acquérir ces logiciels sans l’application de visioconférence, à un prix inférieur.Mais la Commission avait jugé ces changements insuffisants pour répondre à ses préoccupations, conduisant le groupe à muscler ses engagement en mai 2025.

Concurrence: Microsoft échappe à une amende de l’UE liée à Teams

Microsoft a échappé vendredi à une amende de l’Union européenne (UE) pour abus de position dominante liée à Teams, son application de visioconférence, la Commission ayant annoncé avoir accepté sa proposition de la séparer nettement de ses outils de bureautique comme Word, Excel ou Outlook.Les engagements du géant américain du logiciel “répondent aux inquiétudes soulevées par la Commission en raison des liens entre Microsoft Teams et les applications de bureautique très populaires Word, Excel, PowerPoint, Outlook, inclus dans les suites logicielles destinées aux clients professionnels, Office 365 et Microsoft 365”, a expliqué la Commission européenne dans un communiqué.Selon ces promesses rendues publiques au printemps, le géant américain des logiciels va non seulement “proposer des versions de ses suites logicielles qui ne comprennent pas Teams, et à prix réduit”, mais il va aussi permettre aux clients qui ont déjà souscrit à des licences de passer à des versions sans Teams.En outre, le groupe va faciliter le fonctionnement d’applications concurrentes de Teams dans Windows, et permettra aux clients de transférer leurs données de Teams vers celles-ci.”En aidant à rétablir une concurrence loyale, ces engagements vont ouvrir le marché à d’autres fournisseurs d’outils de communication et de collaboration en Europe”, a salué la Commission.L’affaire avait débuté en juillet 2020 par une plainte de la start-up américaine Slack, entre-temps rachetée par Salesforce.Confrontée à des pertes de parts de marché dans le domaine des messageries d’entreprise, Slack avait attaqué Microsoft pour concurrence déloyale auprès de la Commission européenne.Dans la foulée, la Commission avait ouvert en juillet 2023 une enquête pour pratique anticoncurrentielle contre Microsoft.Lors de la présentation, en mai, de ses engagements renforcés pour remédier aux abus constatés par l’UE, Microsoft avait assuré qu’ils “représentent une solution claire et complète aux problèmes soulevés par (les) concurrents et qu’ils offriront plus de choix aux clients européens”.L’an dernier, Microsoft avait déjà annoncé qu’il dissociait Teams de ses suites Office 365 et Microsoft 365 qui incluent également Powerpoint et Outlook. Le groupe avait alors souligné que ses clients pouvaient désormais acquérir ces logiciels sans l’application de visioconférence, à un prix inférieur.Mais la Commission avait jugé ces changements insuffisants pour répondre à ses préoccupations, conduisant le groupe à muscler ses engagement en mai 2025.

Taxe Zucman: “pas de tabou” pour Ferracci mais attention à “ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise”

Le ministre démissionnaire de l’Industrie Marc Ferracci a affirmé vendredi ne pas avoir de “tabou” sur la mise en place d’une taxe sur les très hauts patrimoines dite “Zucman” qui divise la classe politique, tout en soulignant sa “préoccupation” quant au fait de “ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise”.”Il n’y a pas de tabou. Avec une préoccupation, c’est de ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise”, a souligné le ministre interrogé au micro de Sud Radio. Ce dispositif, qui prévoit de taxer à hauteur de 2% les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, concernerait 1.800 foyers fiscaux selon son promoteur, l’économiste Gabriel Zucman. D’après lui, elle rapportera jusque 20 milliards d’euros par an, alors que d’autres économistes estiment son rendement plutôt autour de 5 milliards.Le ministre s’est inquiété de cette taxation car elle inclut “l’outil professionnel”: “ça veut dire que quelqu’un (…) qui a une entreprise, qui a des perspectives très importantes mais qui ne fait pas forcément aujourd’hui de résultats économiques qui permettent de verser des dividendes, sera soumise à cette taxe”, a-t-il souligné, en citant l’exemple des “licornes” du secteur technologique.De fait, a poursuivi le ministre, les propriétaires de l’entreprise Mistral AI, la “décacorne” française de l’intelligence artificielle valorisée à 14 milliards d’euros, “seraient soumis à cette taxe”.”Pour devoir payer la taxe, les gens vont être obligés de vendre les parts de cette entreprise”, a-t-il ajouté, en insistant sur le sujet “absolument crucial” de la souveraineté alors que des entreprises chinoises veulent “racheter” des entreprises françaises. “Appliquer une taxe rigoureuse uniquement en France, ça pose un problème. C’est le risque de voir les gens optimiser comme on dit, c’est-à-dire essayer d’éviter la taxe en allant ailleurs”, a-t-il ajouté.Le président LR du Sénat Gérard Larcher s’est dit hostile jeudi à la mise en place de cette taxe, la qualifiant d'”illusion”, alors que pour la gauche c’est “la base de tout accord” de non censure du gouvernement Lecornu selon l’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique).”Il faut discuter (…) On voit bien que si on ne trouve pas un terrain d’atterrissage sur ce sujet, on aura beaucoup de mal à trouver un accord”, a estimé le ministre, en soulignant que le Parti socialiste, “seul interlocuteur (…) disposé à discuter avec le gouvernement” en a fait “un sujet très central”.

En Guadeloupe, le nombre d’oiseaux tropicaux en chute libre

Les oiseaux tropicaux de Guadeloupe connaissent un fort déclin, alertent scientifiques et associations. Parmi les plus concernés: le vulnérable pélican brun, qui ne niche plus dans l’archipel, mais d’autres espèces plus communes sont aussi menacées.Les ailes repliées, le gros oiseau qui planait au-dessus des vagues du Gosier plonge soudain dans l’eau. “On ne voit plus les pélicans bruns qu’en vol”, regrette Béatrice Ibéné, présidente de l’Association pour la sauvegarde et la réhabilitation de la faune des Antilles.Jusqu’en 2020, la plus grande colonie de pélicans bruns des Petites Antilles nichait pourtant en Guadeloupe, au point que l’espèce emblématique a donné son nom (“Gwan Gosyé” en créole) à cette commune littorale de Guadeloupe.”Aux XVIIIe et XIXe siècles, l’animal était très chassé, ce qui a conduit à sa quasi-extinction”, rappelle Béatrice Ibéné. Redevenue commune au XXe siècle, l’espèce décline de nouveau avec les pesticides comme le DDT, avant de repartir à la hausse dans les années 1990.Au milieu des années 2010, la colonie du Gosier atteint son apogée. Plus d’une centaine de couples nichent sur les falaises qui entourent la ville et jusqu’à 175 jeunes s’envolent lors des meilleures saisons de reproduction.Las: les riverains, gênés par leur nombre et leurs déjections, chassent les oiseaux de cette station balnéaire prisée.”Ils ont coupé les arbres où nichaient les oiseaux, ils les chassaient à coup de cailloux, on en a même retrouvés pendus”, déplore Mme Ibéné, rappelant que les pélicans bruns sont une espèces “très sensible au dérangement”.Depuis, une petite colonie s’est installée aux Saintes, archipel du sud de la Guadeloupe, mais la majorité a quitté le territoire. “L’oiseau était protégé, mais pas son habitat”, rappelle l’écologiste.- Perte d’habitat -La perte d’habitat, combinée au changement climatique, est une des causes principales de la disparition des oiseaux dans le monde, soulignent les scientifiques.Début août, une étude parue dans la revue scientifique Nature Ecology & Evolution expliquait que les chaleurs extrêmes liées au changement climatique dans les régions tropicales y avaient entraîné, entre 1950 et 2020, la réduction de 25 à 38% des effectifs d’oiseaux.En janvier, l’agence guadeloupéenne de la biodiversité a publié un indicateur sur l’état des oiseaux dans l’archipel. Le constat est sans appel: sur 295 espèces recensées, 18% sont menacées, selon le document.”Même sur les espèces non menacées, on constate une diminution”, note Anthony Levesque, ornithologue en Guadeloupe, notant des baisses de 20% à “plus de 40%” sur plusieurs espèces communes.Parmi elles, deux espèces de colibris, le sucrier à ventre jaune et la paruline jaune, affectés par “le changement des régimes de pluie, la disparition des insectes”, la déforestation ou la prédation des chats.La chasse accentue encore la pression, ajoute-t-il. Les “oiseaux de rivages” sont prisés des chasseurs. “L’espèce des bécasseaux maubèches (désormais totalement protégée, ndlr) a diminué de 95% en 50 ans”, illustre le scientifique.En 2024, un conflit avait éclaté autour de l’autorisation de chasse de certains oiseaux accordée par la préfecture, dont l’arrêté avait été suspendu par le tribunal administratif.Le ministère de la Transition écologique avait finalement réautorisé la chasse, malgré l’inscription sur la liste rouge de l’UICN de certaines espèces et les suivis de populations montrant leur diminution. Au grand dam des scientifiques.

CMA CGM grandit encore dans les médias en rachetant Brut

Le média vidéo en ligne Brut appartient désormais au groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, après la finalisation de son acquisition annoncée vendredi, qui s’ajoute à celle d’autres médias dont la chaîne BFMTV et la radio RMC.”Avec cette opération, CMA Media devient un acteur incontournable du paysage médiatique français, s’adressant à tous les publics et couvrant l’ensemble des canaux: presse régionale et nationale, télévision, radio et réseaux sociaux”, a indiqué dans un communiqué CMA Media, filiale médias de CMA CGM.CMA Media avait annoncé début juillet être entré en négociation exclusive pour acheter Brut, dont il était déjà actionnaire. Outre BFMTV et RMC, CMA Media possède aussi les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, La Provence et Corse Matin.Le groupe s’apprête en outre à racheter la chaîne télé Chérie 25 (NRJ Group).”L’intégration de Brut marque la création d’un troisième pilier stratégique au sein de CMA Media, le pôle social (réseaux sociaux, ndlr), aux côtés des pôles presse et audiovisuel”, a poursuivi CMA Media. Il représente “la deuxième plus grande rédaction de France (et la première du secteur privé) avec plus de 1.600 journalistes”.Brut continuera a être dirigé par Elsa Darquier, sa directrice générale. Elle sera placée sous la responsabilité de Claire Léost, nouvelle directrice générale de CMA Media et transfuge du groupe de magazines Prisma Media, nommée présidente de Brut.Les cofondateurs du média en ligne, Renaud Le Van Kim et Guillaume Lacroix, “continueront d’accompagner la stratégie de Brut” en tant que conseillers, selon le communiqué.Brut, qui emploie quelque 250 salariés et s’est réorganisé ces dernières années pour faire des économies, est rentable depuis le dernier trimestre 2023.Auprès des annonceurs, il met en avant son impact (temps passé devant une vidéo, nombre de vues, interactions…), en particulier sur les jeunes audiences.Rodolphe Saadé bouscule depuis trois ans le paysage médiatique français. CMA CGM est devenu propriétaire du groupe La Provence (quotidiens La Provence et Corse Matin) en octobre 2022.Il s’est ensuite invité au capital du groupe audiovisuel M6 fin 2022, puis à celui de Brut, avant de prendre le contrôle du journal économique La Tribune et d’en lancer une édition dominicale en 2023. A l’été 2024, CMA Media a racheté BFMTV, RMC et les chaînes de la TNT RMC Découverte et RMC Story à Altice.