Education à la sexualité: le projet devant les instances de l’Education nationale d’ici “fin janvier”

Le futur programme d’éducation à la vie affective et sexuelle à l’école doit être examiné par les instances de consultation de l’Education nationale d’ici “fin janvier”, une étape importante en vue de sa publication, a déclaré lundi la nouvelle ministre Elisabeth Borne.”Il y a un texte qui est prêt”, a mis en avant Elisabeth Borne à l’issue d’un déplacement à l’école élémentaire Hélène Boucher de Longjumeau (Essonne). “On vise un Conseil supérieur de l’éducation (CSE) d’ici la fin du mois de janvier”, a-t-elle complété. La présentation du texte devant le CSE, une instance qui regroupe les personnels, les usagers et les partenaires de l’Education nationale, est une étape décisive avant sa publication et sa mise en oeuvre pour la prochaine rentrée.”Bien évidemment, s’il y a encore des interlocuteurs qui souhaitent réagir avec mes équipes, on pourrait les recevoir et écouter leurs observations”, a-t-elle ajouté alors que le projet suscite un fort rejet d’élus de droite et d’associations conservatrices qui lui reprochent son “idéologie woke” et l’accusent de se référer à la notion d’+identité de genre+”. L’éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées, est obligatoire depuis 2001, à raison d’au moins trois séances annuelles, mais cette disposition est, dans les faits, peu respectée.Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), prévu initialement pour la rentrée 2024, devait être présenté le 12 décembre au CSE en vue d’une publication pour la prochaine rentrée. Mais cette réunion a été annulée après la censure du gouvernement Barnier.Après un premier déplacement à Mayotte marqué par un faux pas vis-à-vis d’enseignants auxquels elle a tourné le dos, Elisabeth Borne a assisté dans cette école de l’Essonne à deux ateliers avec des CM1 et des CM2 consacrés à l’orthographe et à la résolution de fractions.”Les maths, les matières scientifiques c’est aussi fait pour les filles”, a insisté l’ex-Première ministre, elle-même diplômée de l’Ecole Polytechnique, l’une des plus prestigieuses formations françaises d’ingénieurs.

France’s Sarkozy on trial over alleged Kadhafi financing pactMon, 06 Jan 2025 15:01:16 GMT

Former French president Nicolas Sarkozy went on trial on Monday charged with accepting illegal campaign financing in an alleged pact with late Libyan dictator Moamer Kadhafi.Sarkozy’s career has been shadowed by legal troubles since he lost the 2012 presidential election. He has been convicted in two other cases, charged in another and is being investigated in …

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Soupçons de financement libyen: le procès de Nicolas Sarkozy s’est ouvert

Un ancien chef de l’Etat et trois ex-ministres assis en ligne, côte à côte sur le banc des prévenus: c’est avec cette image inédite que s’est ouvert lundi le procès de Nicolas Sarkozy pour soupçons de financement illégal de sa campagne 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.Seuls prévenus à avoir choisi de s’assoir sur les strapontins du prétoire – les autres se sont installés au premier rang de la salle d’audience -, Nicolas Sarkozy et trois figures de son quinquennat, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, se sont levés tour à tour pour décliner leur identité.Nicolas Sarkozy, 69 ans, est rôdé à l’exercice: c’est son cinquième procès en cinq ans. L’air grave, il s’est avancé vers la barre dans son costume bleu marine, a croisé ses mains devant lui, avant de donner au tribunal sa date et lieu de naissance, le nom de ses parents. Profession ?, lui demande la présidente Nathalie Gavarino. “Avocat”. Situation familiale ? “Je suis marié”. De nationalité française ? “Ma femme ?” Non, vous. “Ah oui”, s’excuse l’ex-président dans un petit rire.Nicolas Sarkozy était arrivé peu avant 13H30, entrant dans le brouhaha de la salle pleine à craquer après avoir passé sans faire de déclaration devant un mur de caméras.Avant l’ouverture de l’audience, il a salué plusieurs personnes – son frère Guillaume est présent – puis discuté, debout dans le prétoire, avec ses anciens ministres.Douze hommes sont jugés au total. Parmi ceux présents au tribunal, Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, et le discret intermédiaire Alexandre Djouhri.Quatre sont absents: deux hommes d’affaires saoudiens, le Libyen Béchir Saleh (l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi) et le sulfureux intermédiaire libanais Ziad Takieddine, tous deux visés par un mandat d’arrêt.En fuite au Liban, ce dernier à prétendu sur RTL lundi matin que “personne” ne l’avait “convoqué” pour cette audience. – “Pacte de corruption” -Après l’appel des prévenus, des parties civiles et des témoins, la présidente a donné la parole aux avocats de la défense pour les questions de procédure, qui devraient occuper le tribunal toute la première semaine. L’audience a été suspendue vers 15H00 pour une heure, afin que le tribunal délibère sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen Mouammar Kadhafi, tombé en 2011, pour qu’il “soutienne” financièrement son accession à l’Elysée. Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.L’entourage de Nicolas Sarkozy assure qu’il est “combatif” et “déterminé” à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de “fable”.L’accusation est portée par le Parquet national financier (PNF). “Notre travail n’est pas un travail politique, nous ne sommes pas engagés politiquement”, a déclaré le procureur financier Jean-François Bohnert lundi matin sur BFMTV/RMC. “Nous n’avons qu’une seule boussole, c’est la loi”.Nicolas Sarkozy a été condamné en première instance et en appel dans le dossier Bygmalion (sur le financement de sa campagne de 2012, il a formé un pourvoi en cassation), et dans le dossier Bismuth. Dans cette dernière affaire, dite “des écoutes”, son pourvoi a été rejeté mi-décembre, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique, une sanction inédite pour un ancien président.Il ne porte pas encore de bracelet – cela peut prendre plusieurs semaines -, ce qui lui a permis de passer ses vacances aux Seychelles, avec sa femme, la chanteuse Carla Bruni, et leur fille. Les audiences auront lieu les lundi, mercredi et jeudi après-midi, jusqu’au 10 avril. Nicolas Sarkozy sera, selon son entourage, présent à chaque audience pendant le premier mois, consacré aux soupçons de financement. Des volets annexes seront abordés les semaines suivantes.”Il va combattre la construction artificielle imaginée par l’accusation. Il n’y a aucun financement libyen de la campagne”, a déclaré son avocat, Me Christophe Ingrain.

L’Algérie se “déshonore” en ne libérant pas l’écrivain Boualem Sansal, estime Macron

Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi que l’Algérie se “déshonore” en ne libérant pas l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté à la mi-novembre à Alger.”L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est”, a-t-il asséné devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée.”Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire, je demande instamment à son gouvernement de libérer Boualem Sansal”, a-t-il ajouté. Ce “combattant de la liberté” est “détenu de manière totalement arbitraire par les responsables algériens”, a-t-il martelé.Critique du pouvoir algérien, Boualem Sansal, 75 ans, est incarcéré depuis la mi-novembre pour atteinte à la sûreté de l’Etat et se trouve dans une unité de soins depuis la mi-décembre.Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué pour la première fois son arrestation le 29 décembre, le qualifiant d'”imposteur” envoyé par la France.L’auteur de “2084: la fin du monde”, naturalisé français en 2024, est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui sanctionne “comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions”.Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir à Alger aurait mal pris des déclarations de M. Sansal au média français Frontières, réputé d’extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.Son arrestation s’ajoute à la nouvelle crise entre Paris et Alger, initiée en juillet par la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître le Sahara occidental comme s’inscrivant dans le cadre de la souveraineté marocaine”.L’ex-colonie espagnole du Sahara occidental, considérée comme un “territoire non autonome” par l’ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

Soupçons de financement libyen: Nicolas Sarkozy est arrivé au tribunal

Nicolas Sarkozy est arrivé au tribunal de Paris lundi après-midi pour son cinquième procès en cinq ans. Cette fois, l’ex-chef va devoir répondre, aux côtés de trois anciens ministres, d’accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.Vêtu d’un costume bleu marine, l’ex-chef de l’Etat est entré dans la salle d’audience, en passant devant un mur de caméras, peu avant l’ouverture des débats prévue vers 13H30. Sont aussi arrivés plusieurs des 12 autres prévenus, dont les ex-ministres Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, ainsi que Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, et l’intermédiaire Alexandre Djouhri.Assis aux premiers rangs ou debout, les prévenus, pour la plupart en costume-cravate, discutent entre eux ou avec leurs avocats dans le brouhaha d’une salle pleine à craquer.L’entourage de Nicolas Sarkozy, 69 ans, assure qu’il est “combatif” et “déterminé” à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de “fable”. L’ancien président est accusé d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen tombé en 2011, pour qu’il “soutienne” financièrement son accession à l’Elysée. Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.L’accusation sera portée par le Parquet national financier (PNF). “Notre travail n’est pas un travail politique, nous ne sommes pas engagés politiquement”, a déclaré le procureur financier Jean-François Bohnert lundi matin sur BFMTV/RMC. “Nous n’avons qu’une seule boussole, c’est la loi”.C’est le cinquième procès en cinq ans de Nicolas Sarkozy, condamné en première instance et en appel dans le dossier Bygmalion (sur le financement de sa campagne de 2012, il a formé un pourvoi en cassation), et dans le dossier Bismuth. Dans cette dernière affaire, dite “des écoutes”, son pourvoi a été rejeté mi-décembre, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique, une sanction inédite pour un ancien président.Il ne porte pas encore de bracelet – cela peut prendre plusieurs semaines – ce qui lui a permis de passer ses vacances aux Seychelles, avec sa femme, la chanteuse Carla Bruni, et leur fille. – Kadhafi à Paris -Le procès débutera avec l’appel des prévenus, des parties civiles et des témoins, avant les questions de procédures, qui devraient occuper le tribunal toute la première semaine.Les audiences auront lieu les lundi, mercredi et jeudi après-midi, jusqu’au 10 avril. Nicolas Sarkozy sera selon son entourage présent à chaque audience pendant le premier mois, consacré aux soupçons de financement. Des volets annexes seront abordés les semaines suivantes.”Il va combattre la construction artificielle imaginée par l’accusation. Il n’y a aucun financement libyen de la campagne”, a déclaré son avocat, Me Christophe Ingrain.Pour l’accusation, le “pacte de corruption” s’est noué à l’automne 2005 à Tripoli, sous la tente de Mouammar Kadhafi, connu pour être très généreux avec ses visiteurs étrangers. Nicolas Sarkozy était alors un ambitieux et très médiatique ministre de l’Intérieur pensant à la présidentielle “pas simplement quand (il se) rase”. Sa visite en Libye était officiellement consacrée à l’immigration clandestine.L’accusation n’a pas pu établir un montant total exact du financement présumé. Mais après 10 ans d’enquête, un “faisceau d’indices” a convaincu les juges d’instruction de l’existence de ce soutien financier, qui serait passé par Claude Guéant et Brice Hortefeux, alors garde rapprochée de Nicolas Sarkozy.Les contreparties supposées ? D’abord une réhabilitation internationale: Kadhafi sera accueilli en grande pompe par Nicolas Sarkozy fraîchement élu président lors d’une visite controversée à Paris, première depuis trois décennies.Mais aussi la signature de gros contrats et un coup de main judiciaire à Abdallah Senoussi, directeur des renseignements libyens condamné à perpétuité en son absence en France pour son rôle dans l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989, qui a coûté la vie à 170 personnes dont 54 Français. Une vingtaine de proches sont parties civiles au procès.