Ghana scrambles to fill $156 million shortfall after USAID freezeWed, 19 Feb 2025 12:47:17 GMT

The gutting of US foreign aid has left Ghana facing a $156 million funding shortfall, with the health care and agriculture sectors bracing for shortages of drugs and fertiliser.A funding freeze ordered by President Donald Trump at USAID, Washington’s main foreign development arm, has upended the agency, seen thousands lose their jobs in the United …

Ghana scrambles to fill $156 million shortfall after USAID freezeWed, 19 Feb 2025 12:47:17 GMT Read More »

Une prime par moustique: à Manille, une initiative locale pour lutter contre l’épidémie de dengue

Des habitants de Manille aux Philippines, où le nombre de cas de dengue augmente, ont fait la queue mercredi pour récolter une prime: un peso pour cinq moustiques, morts ou vivants.L’un d’eux, Iluminado Candasua, a apporté trois spécimens vivants dans un gobelet en plastique fermé hermétiquement.”Il est très difficile de capturer les moustiques”, a-t-il confié à l’AFP, expliquant qu’il avait stratégiquement choisi pour piéger les insectes une caserne de pompiers.M. Candasua a indiqué que le peso qu’il a reçu en récompense de ses efforts, d’une valeur à peine supérieure à un centime américain, irait dans une tirelire qu’il utilise pour économiser en vue de l’achat d’un téléphone portable pour son enfant.Le projet a été lancé par Carlito Cernal, chef du village d’Addition Hills (à l’est de la capitale).Il estime que son idée peut avoir un “impact énorme” sur le ralentissement de la dengue, même si les autorités sanitaires et experts interrogés par l’AFP restent dubitatifs.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les Philippines comme le pays le plus touché par la dengue dans la région du Pacifique occidental en 2023, avec 167.355 cas et 575 décès recensés.Cette maladie tropicale, bien que rarement mortelle, se manifeste par des symptômes allant de la fièvre et des maux de tête à l’enflure des ganglions.Et l’archipel a connu une “augmentation inhabituelle” du nombre de cas cette année, avec 28.200 patients enregistrés au 1er février, selon le porte-parole du ministère de la Santé, le Dr Albert Domingo, soit une augmentation de 40% par rapport à la même période de l’année dernière.Cinq villes et municipalités ont à ce jour déclaré des foyers.- “Revenir aux fondamentaux” -Mercredi, le Dr Domingo a indiqué à l’AFP qu’il était important que les communautés locales consultent les autorités sanitaires avant de lancer des actions ad hoc, ajoutant que la meilleure façon de traiter le problème était de “revenir aux fondamentaux”.”Plus tôt nous nettoierons notre environnement et toutes les zones où l’eau stagnante s’accumule, mieux nous pourrons lutter contre la dengue”, a-t-il déclaré, exhortant les habitants à se protéger avec insectifuges et manches longues.Anthony Leachon, expert en santé publique, a déclaré à l’AFP qu’il saluait toutes les initiatives de lutte contre la dengue, mais que la campagne locale d’Addition Hills n’aurait “que peu ou pas d’impact du tout”.Certains habitants, a-t-il averti, pourraient même exacerber le problème en élevant des moustiques pour gagner de l’argent.Rachel Estoque, femme au foyer de 45 ans, a expliqué à l’AFP qu’elle s’était levée tôt pour attraper des larves de moustiques qui se développaient dans l’eau de son pot de fleurs.Les 20 larves lui ont rapporté quatre pesos, soit l’équivalent d’une toute petite bouteille d’huile de cuisine.Mais comme d’autres personnes qui attendaient de pouvoir échanger leurs prises, Mme Estoque a déclaré que l’argent était moins important que le principe en jeu.”Je sais à quel point c’est effrayant et difficile”, lâche-t-elle, expliquant que son enfant a déjà contracté la dengue.”C’est pour ça que je participe à cette initiative”, confie-t-elle.

Un an après les manifestations, l’UE dévoile sa “vision” pour le monde agricole

Sous la menace d’une guerre commerciale tous azimuts, l’Union européenne a dévoilé mercredi sa “vision” pour le monde agricole, s’engageant à limiter l’importation de produits qui ne respectent pas les mêmes normes environnementales que les siennes.La Commission est sous pression pour proposer des mesures pour soulager le secteur, un an après les manifestations nourries d’agriculteurs, de Paris à Varsovie et jusque sous ses propres fenêtres à Bruxelles.Cette feuille de route “est une réponse forte à l’appel à l’aide” exprimé par le monde agricole, a salué le commissaire européen Raffaele Fitto.Dans ce document d’une vingtaine de pages figurent peu de propositions précises ou chiffrées.- “A fleur de peau” -“La première mission de cette vision est de faire baisser les tensions et d’apaiser les acteurs”, explique Luc Vernet, du cercle de réflexion Farm Europe, décrivant un contexte “ultra sensible”, où “tout le monde est à fleur de peau”.”C’est donc un texte extrêmement prudent. Dans le contexte géopolitique actuel et un an après les manifestations, la Commission ne veut pas se lier les mains et veut avancer à tâtons”, note-t-il.Parmi les rares mesures détaillées dans ce texte, le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, propose donc d’explorer à nouveau la question de la réciprocité des normes. En clair: de s’assurer que les produits agricoles importés respectent les mêmes exigences environnementales que ceux produits en son sein.Il cite notamment le cas des pesticides, promettant de veiller à ce que les produits les plus dangereux, interdits sur le continent pour des raisons sanitaires et environnementales, “ne soient pas réintroduits par le biais de produits importés”.”Evidemment, on peut dire que c’est une barrière au commerce, c’est comme certains pays tiers vont l’interpréter”, a affirmé le commissaire. “Mais d’un autre côté, ce sont des produits qui sont hautement toxiques pour nos abeilles, pour nos pollinisateurs”, a-t-il défendu.Cette mesure était particulièrement chère à la France, qui porte ce combat depuis plus de trois ans, et inaugure samedi son 61e Salon international de l’agriculture.- “On attend du concret” -L’exécutif européen entend également développer une panoplie d’outils pour lutter contre la “concurrence déloyale de pays tiers”, dossier particulièrement brûlant deux mois après la conclusion de l’accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur auquel les agriculteurs européens sont vivement opposés. Et face aux menaces répétées de taxes douanières américaines et chinoises.Simplification, simplification, simplification. Reprenant le mot d’ordre de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, qui veut réviser une ribambelle de textes européens jugés trop contraignants, le document présenté mercredi appelle aussi à libérer les agriculteurs d'”exigences réglementaires complexes”. Sans expliquer véritablement comment.Le projet prévoit également une réforme de la politique agricole commune (PAC) qui répartirait mieux les aides pour les agriculteurs “qui en ont le plus besoin”.Cette “vision” de la Commission européenne a pour l’heure reçu un accueil timide des milieux écologistes et agricoles.  “Dans le monde agricole, ça sera +ok très bien il y a des déclarations d’intention, mais maintenant on attend du concret”, prédit Luc Vernet, de Farm Europe. Cette stratégie “d’apaisement ne suffira pas parce qu’on est dans un secteur qui est en perte de vitesse rapide”, insiste-t-il.Pour l’ONG Greenpeace, ce plan “ne fait presque rien pour réduire les menaces environnementales, climatiques et socio-économiques qui pèsent sur la plupart des agriculteurs”.

Anguish over Bibas family in Israel as Hamas says to release bodies

The haunting image of Shiri Bibas clutching her sons on October 7 was once again splashed across the front pages of Israeli newspapers Wednesday, as a collective sense of anguish set in after Hamas said it would return their bodies.Footage of their abduction, filmed and broadcast by Hamas militants during their unprecedented 2023 attack on Israel, showed the 34-year-old mother and her sons Ariel, then four, and Kfir, just nine months old, being seized from their home near the Gaza border. The images, and those of Kfir and Ariel in particular, quickly became national symbols of the hostage ordeal, encapsulating the terror and despair that gripped the nation.On Tuesday, Hamas declared it would hand over the bodies of four hostages, including the three Bibas family members, as part of the ongoing first phase of a ceasefire deal in Gaza.While their deaths are largely accepted as fact abroad after Hamas said they were killed in an Israeli air strike early in the war, Israel has never confirmed the claim and many remain unconvinced — including the Bibas family.”In the past few hours, we have been in turmoil following (the) Hamas spokesperson’s announcement about the planned return of our Shiri, Ariel, and Kfir this Thursday,” the Bibas family said in a statement on Tuesday.”Until we receive definitive confirmation, our journey is not over.”Yarden Bibas, the boys’ father and Shiri’s husband, was abducted separately on October 7, and was released from Gaza in a previous hostage-prisoner exchange on February 1.- ‘Not giving up’ -Since the attack, his sister, Ofri Bibas, has waged a relentless campaign for their freedom.”I ask that no one eulogise my family just yet. We have held onto hope for 16 months, and we are not giving up now,” she wrote on Facebook Tuesday night following Hamas’s announcement.Israeli authorities have confirmed that the remains of four hostages are due to be returned Thursday, though they have not officially identified them.The national forensic institute in Tel Aviv has mobilised 10 doctors to expedite the identification process, public broadcaster Kan reported Wednesday.Families will be informed once the identification is complete, followed by a public announcement in accordance with Israeli protocol for hostage and soldier deaths.Despite the agonising wait, many Israelis still believe the two red-haired boys and their mother could be alive.Some commentators have argued that Hamas has falsely declared hostages dead in the past, only for them to later reappear, describing it a form of psychological warfare against Israel.The Israeli military also issued a statement urging the public not to take notice of what it called “unverified rumours” about the hostages, without elaborating.While Israel clings to the hope that the three could still be alive, some world leaders have already begun mourning their deaths.French President Emmanuel Macron posted a photo of Shiri Bibas holding her children, describing them as “the faces of an eternal humanity that Hamas’s barbarity will never erase”.US Congressman Ritchie Torres was more direct, saying “Hamas has murdered the Bibas family”.”The cold-blooded murder of an infant is as barbaric a crime against humanity as one can commit,” he wrote on X.Kfir Bibas is the youngest of the 251 hostages who were taken to Gaza by Hamas on October 7. 

Au procès Nemmouche, les ex-otages de l’Etat islamique commencent à raconter 10 mois d’enfer

Juin 2013, nord de la Syrie. La voiture des journalistes Edouard Elias et Didier François est arrêtée. “Cagoule sur la tête, mains dans le dos, on nous embarque dans une camionnette”, raconte le premier ex-otage mercredi à la barre. “Je vois les mains de Didier trembler et je me dis que ça pue”.Edouard Elias est photographe, il a 33 ans. Il en avait 22 en 2013 quand il a été enlevé par le groupe jihadiste naissant Etat islamique, raconte-t-il devant la cour d’assises spéciale de Paris.La camionnette s’arrête. “A genoux, +Allah Akbar+, la kalachnikov sur la tête, clac. Premier simulacre d’exécution, ça fait bizarre”, mais “on s’habitue”, précisera-t-il plus tard.Arrivés dans leur premier lieu de détention, ils sont attachés dans des pièces séparées à un radiateur pendant quatre jours, sans eau ni nourriture. Se font tabasser.”On a aucun répit. A côté on entend des hurlements à mort on sait pas ce qu’il se passe. On est des loques”, décrit d’une voix rapide et calme Edouard Elias, grand, fin, chemise blanche sous une veste noire.Ensuite ils sont emmenés à l’hôpital d’Alep (ils l’apprendront plus tard), transformé en prison.Là, c’est l’enfer: “c’est continuellement, continuellement, des cris de gens en train de mourir. Tout le temps, le jour la nuit, un abattage systématique de Syriens. C’était une machine, une horreur absolue”.Dans les couloirs, des rangées d’hommes suspendus au plafond – les images de la vidéosurveillance de l’époque ont été diffusées à l’audience la veille – frappés par des gardiens à grands coups de bâtons.Au sol, des “monceaux d’êtres humains en train de geindre, des cadavres vivants”. Les otages occidentaux sont privés de nourriture et frappés – “je vois mon visage en cellule, il est bleu, littéralement bleu” – mais se rendent vite qu’ils sont “à part”, qu’ils ont de la valeur et qu’on ne les tuera pas comme ça, dans un sous-sol d’hôpital parmi des milliers d’anonymes.”J’entendais des gens hurler, ils ont égorgé des gens juste devant ma porte”. Il s’arrête un instant. “Là c’est compliqué car je sais pas où est Didier” François.- “Cette voix” -Et puis un jour il entend un cri en français dans une cellule voisine. “AMI !”, a crié la voix.”Et je sais pas ce qui me prend, je me mets à chanter. +Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne+”, entonne Edouard Elias, reprenant le Chant des partisans dans le micro.”Et là Didier reprend et chante avec moi, et je comprends qu’il est à côté de moi. Et je ne suis plus seul”. Il poursuit son récit, les changements de lieux de détention, les retrouvailles avec les autres otages – “John (Cantlie), Federico (Motka), James (Foley), David (Haines)”, énumère-t-il. Les deux derniers seront exécutés à genoux les mains derrière le dos en tenue orange, dans des vidéos de propagande qui avaient révélé au monde la cruauté de ce nouveau groupe jihadiste. Edouard Elias a presque fini son témoignage.”Il y a une voix que j’ai entendue ici, dans cette salle. Je l’ai reconnue formellement”, dit-il sans un regard pour Mehdi Nemmouche dans le box, qui a lui soutenu n’avoir “jamais” été geôlier.”Cette voix” dit-il sans prononcer son nom, “c’est celle que j’ai entendue en Syrie, je suis formel parce que c’est au fond de mes tripes”.  “C’est la voix qui m’emmerdait pendant des heures”, qui “me terrorisait, qui me faisait chier en cellule”. Celle de celui “qui parlait trop, qui parlait tout le temps, qui disait “+mon ptit Didiiiier”, imite Edouard Elias d’un ton chantant.”Cette diction, cette tournure de phrases, ce cynisme, cette arrogance, cette forme d’ironie: +Je suis un ancien délinquant reconverti en nettoyeur ethnique islamique+”, reproduit-il encore.Et physiquement ?, demande plus tard le président Laurent Raviot.Cette fois Edouard Elias se tourne vers le box. “Levez-vous”, dit le président à Mehdi Nemmouche. Les deux hommes se toisent, pendant de longues secondes, à trois mètres l’un de l’autre. “Il était cagoulé je peux pas dire, je sais pas”. Mais “dès que cette personne parle”, dit-il portant sa main au coeur, “je ressens cette peur”.