Rapporter ses médicaments en pharmacie: une motivation d’abord écologique, selon une enquête
La protection de l’environnement s’impose comme la première motivation des Français pour rapporter leurs médicaments non utilisés en pharmacie, rapporte mercredi Cyclamed, un organisme chargé de leur collecte.”Alors que les ventes de médicaments dans les pharmacies baissent d’environ 1% par an depuis 20 ans et que la population croît et vieillit, l’usage du médicament par les patients est de plus en plus raisonné”, constate l’association dans son bilan annuel.Le taux de collecte, qui correspond au nombre de médicaments non utilisés restitués par rapport à l’ensemble de ceux stockés dans les armoires à pharmacie des foyers, a continué de progresser pour atteindre un record de 77% en 2024, contre 71% en 2023.”La protection de l’environnement est devenue la motivation prédominante pour 60% de nos concitoyens, afin d’éviter la pollution des sols et des eaux” devant la sécurité sanitaire à domicile, souligne Cyclamed qui s’appuie sur une étude menée par l’institut BVA entre le 28 février et 14 mars 2025 auprès de 2.361 personnes.Selon ce sondage, 82% des Français déclarent rapporter au moins une fois par an leurs médicaments non consommés en pharmacie et ils sont sept sur dix à trier d’abord les emballages au domicile avant de retourner les médicaments à l’officine.Les pharmacies disposent de réceptacles en carton pour récupérer les médicaments restitués. Dans le cadre de leur tournée quotidienne de livraison de médicaments, les grossistes répartiteurs les récupèrent dans leur camionnette.Ces réceptacles sont mis soit dans des conteneurs cadenassés soit dans des compacteurs. Quand ils sont pleins, ils sont acheminés jusqu’aux unités de valorisation énergétique, où ils sont incinérés pour permettre d’éclairer et de chauffer des milliers de logements chaque année, indique l’organisme.Il n’y a plus de redistribution humanitaire des médicaments non utilisés depuis fin 2008.
Rapporter ses médicaments en pharmacie: une motivation d’abord écologique, selon une enquête
La protection de l’environnement s’impose comme la première motivation des Français pour rapporter leurs médicaments non utilisés en pharmacie, rapporte mercredi Cyclamed, un organisme chargé de leur collecte.”Alors que les ventes de médicaments dans les pharmacies baissent d’environ 1% par an depuis 20 ans et que la population croît et vieillit, l’usage du médicament par les patients est de plus en plus raisonné”, constate l’association dans son bilan annuel.Le taux de collecte, qui correspond au nombre de médicaments non utilisés restitués par rapport à l’ensemble de ceux stockés dans les armoires à pharmacie des foyers, a continué de progresser pour atteindre un record de 77% en 2024, contre 71% en 2023.”La protection de l’environnement est devenue la motivation prédominante pour 60% de nos concitoyens, afin d’éviter la pollution des sols et des eaux” devant la sécurité sanitaire à domicile, souligne Cyclamed qui s’appuie sur une étude menée par l’institut BVA entre le 28 février et 14 mars 2025 auprès de 2.361 personnes.Selon ce sondage, 82% des Français déclarent rapporter au moins une fois par an leurs médicaments non consommés en pharmacie et ils sont sept sur dix à trier d’abord les emballages au domicile avant de retourner les médicaments à l’officine.Les pharmacies disposent de réceptacles en carton pour récupérer les médicaments restitués. Dans le cadre de leur tournée quotidienne de livraison de médicaments, les grossistes répartiteurs les récupèrent dans leur camionnette.Ces réceptacles sont mis soit dans des conteneurs cadenassés soit dans des compacteurs. Quand ils sont pleins, ils sont acheminés jusqu’aux unités de valorisation énergétique, où ils sont incinérés pour permettre d’éclairer et de chauffer des milliers de logements chaque année, indique l’organisme.Il n’y a plus de redistribution humanitaire des médicaments non utilisés depuis fin 2008.
Marine Le Pen: la justice confirme la déchéance de son mandat de conseillère départementale
Le tribunal administratif de Lille a confirmé mercredi la démission d’office de Marine Le Pen de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais, déboutant l’élue qui contestait cette déchéance liée à sa condamnation en mars pour détournement de fonds publics.Mais l’avocat de la patronne des députés Rassemblement National, Thomas Laval, a immédiatement annoncé qu’elle faisait appel de cette décision, un appel qui suspend la démission d’office. Le tribunal a jugé que le code électoral impose “au préfet de déclarer démissionnaire d’office l’élu départemental déclaré inéligible par le juge pénal, par un jugement assorti de l’exécution provisoire”, explique la juridiction dans un communiqué. Il a également rejeté la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par l’avocat de la cheffe de file de l’extrême droite. Celui-ci estimait que la démission d’office prévue en cas de peine d’inéligibilité non définitive mais exécutoire provisoirement pourrait porter atteinte à la liberté des électeurs et à d’autres principes constitutionnels.Le tribunal administratif a souligné que ces dispositions législatives ont déjà été jugées conformes à la Constitution par une décision du Conseil constitutionnel du 28 mars 2025, portant sur les conseillers municipaux, soumis aux mêmes règles que les conseillers départementaux. Dans une déclaration transmise à la presse, l’avocat de Marine Le Pen déplore une décision qui “la prive de représenter les électeurs du canton d’Hénin-Beaumont 2”, alors “même qu’elle est encore aujourd’hui présumée innocente des faits qu’on lui reproche”.Mme le Pen a fait appel de sa condamnation fin mars par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme, et à une inéligibilité immédiate de cinq ans.”Le mécanisme de la démission d’office pour une peine d’inéligibilité non-définitive, viole plusieurs principes fondamentaux dans un État de droit, comme le principe de la contradiction, ainsi que plusieurs engagements internationaux de la France”, selon Me Laval.Mme Le Pen a été condamnée le 31 mars à une inéligibilité immédiate de cinq ans dans le dossier des assistants d’eurodéputés de son parti. Elle conserve selon la jurisprudence son mandat de députée du Pas-de-Calais, mais a été démise en avril de son mandat de conseillère départementale. Le tribunal avait estimé qu’elle était au “cÅ“ur” d’un système de détournement de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, entre 2004 et 2016. Le montant total des détournements s’élève à 4,4 millions d’euros.
Crise politique aux Pays-Bas: le Premier ministre appelle au maintien du soutien à l’Ukraine
Le Premier ministre néerlandais démissionnaire, Dick Schoof, s’est engagé mercredi à maintenir le soutien à l’Ukraine et à respecter les engagements en matière de défense, malgré la crise politique qui secoue les Pays-Bas depuis la chute du gouvernement.M. Schoof a déclaré qu’il resterait Premier ministre jusqu’à de nouvelles élections, après que le dirigeant d’extrême droite Geert Wilders a retiré son Parti de la liberté (PVV) de la fragile coalition au pouvoir.Aux Pays-Bas, un gouvernement démissionnaire ne peut pas instaurer de nouvelles mesures mais peut poursuivre les politiques prioritaires avec le soutien du Parlement.M. Schoof a exposé ces priorités lors d’un débat parlementaire houleux après la décision retentissante de M. Wilders de torpiller la coalition, plongeant la cinquième économie de l’Union européenne dans une crise politique seulement 11 mois après la formation d’un gouvernement.”La vie aux Pays-Bas et à l’étranger continue et des décisions doivent être prises sans délai”, a déclaré M. Schoof.”Je pense que ces décisions concernent la sécurité intérieure et internationale, notamment le soutien à l’Ukraine et tout ce que nous devons faire en matière de défense”, a-t-il poursuivi.Il a ajouté que les autres priorités incluaient le commerce international, compte tenu des conflits tarifaires mondiaux, et le budget en septembre.L’effondrement soudain du gouvernement mardi est survenu quelques semaines avant la tenue aux Pays-Bas du sommet de l’Otan avec notamment la venue annoncée du président américain Donald Trump.De nouvelles élections devraient avoir lieu en octobre ou novembre, selon les analystes.Les sondages placent le PVV au coude-à -coude avec l’alliance entre les Verts et les sociaux-démocrates de l’ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, suivi de près par le parti libéral VVD.M. Timmermans a appelé à des élections au plus vite et a qualifié Wilders de “honte” pour le pays.”J’espère sincèrement que vous n’aurez plus jamais, au grand jamais, la moindre influence sur la gestion de ce pays”, a-t-il déclaré.
Dans les Landes de Gasgogne, quand la pomme de terre cultive son environnement
Moins d’engrais, moins de pesticides: dans ses champs bordés de pins des Landes, Samuel Allix veut prendre soin de son environnement autant que de ses pommes de terre. Une petite révolution culturale.”Il faut l’envie de faire mieux”, résume l’agriculteur, debout dans une parcelle couverte de plants aux larges feuilles vertes qui donneront d’ici quelques semaines de savoureuses “primeurs” destinées aux marchés alentour.Devenu le principal producteur de pommes de terre fraîches de Gironde, il récolte le tubercule, fruit de près de 40 ans d’efforts, réalisés au diapason du terroir et des avancées techniques.La société Allix produit 15 variétés de pommes de terre, commercialise 10.000 tonnes par an sur plus de 260 hectares – dont l’essentiel chez des agriculteurs partenaires dans un rayon de 30 km – pour un chiffre d’affaires annuel moyen de 6 millions d’euros.L’agriculteur de 58 ans égrène une poignée de sable noir: on est loin des grandes terres de production des Hauts-de-France. “Ici, on a des terres sableuses, faciles à travailler mais qui ne retiennent pas l’eau”, décrit-il.”Alors on s’adapte: on a investi dans une planteuse, une machine haut de gamme de 100.000 euros, avec en plus une option engrais: en même temps qu’on plante, on place l’engrais (sous forme de granulés) à 3 centimètres sous la pomme de terre”, explique-t-il.Cela permet d’éviter qu’un gros orage, en lessivant la terre, emporte les fertilisants à peine épandus: cette efficacité a conduit à “réduire de 25% l’usage des engrais”.- “Herse étrille” -Au bord du champ, à peine visibles en cette fin mai, de minuscules pousses de plantes mellifères sortent de terre: “Cela donnera des bandes fleuries et quand il fera sec, de quoi nourrir les abeilles noires qui vivent dans la forêt” voisine.C’est en réalité tout le système cultural qui a évolué: Samuel Allix privilégie les rotations longues de cultures – il attend six ans avant de refaire de la pomme de terre sur une parcelle – pour “casser le cycle des ravageurs”, et ses champs sont toujours couverts – alternant cultures, plantes mellifères ou fixatrices d’azotes.Il ne laisse aucun déchet au champ, où des résidus de cultures pourraient se transformer en réservoir de parasites. “2.000 tonnes de déchets de pomme de terre vont en méthaniseur pour produire du biogaz et du digestat – un résidu formant un engrais naturel – qui est retourné aux cultures.”Vingt des 260 hectares travaillés sont en agriculture biologique: “Cela nous a appris à revenir au désherbage mécanique”, explique-t-il, désignant une grosse machine équipée d’une “herse étrille”, une sorte de gros râteau dont les dents, en vibrant, déracinent les mauvaises herbes.”En 2024, on a généralisé le désherbage mécanique, pratiqué dans 80% des cultures. L’objectif, c’est 100% en 2025″, dit-il. “C’est possible dans un sol sableux, mais pas partout”, reconnaît-il. Et si se passer des herbicides est à sa portée, ce sera plus difficile pour les fongicides.- Fin des “produits magiques” -Première culture vivrière au monde, la pomme de terre est fragile, soumise à un vaste cortège de parasites, dont le plus terrible est le mildiou qui peut “ravager un champ en cinq jours”. Cette menace en a fait la culture la plus traitée aux pesticides derrière la vigne et la pomme.Samuel Allix est tout de même passé “de 15 traitements en début de carrière à 8 aujourd’hui”, quand la moyenne nationale est encore à 14,8.Pour ce faire, il a à la fois investi dans du matériel de haute précision – une machine à épandre, des sondes météo pour intervenir au bon moment – et utilise des produits de biocontrôle pour éviter ou retarder l’usage de pesticides de synthèse.”Avec la chimie, on a eu des produits magiques à un moment, puis le mildiou est devenu résistant. Le biocontrôle coûte plus cher mais il y a peu chances que le champignon développe une résistance”, estime-t-il.Avec ses agriculteurs associés, il teste sans cesse de nouvelles variétés et travaille pour baisser sa consommation d’eau et d’énergie.”On a besoin que le grand public entende qu’on n’est pas sourds aux demandes de la société”, insiste-t-il. Mais on ne peut “pas tout faire d’un coup”.
Dans les Landes de Gasgogne, quand la pomme de terre cultive son environnement
Moins d’engrais, moins de pesticides: dans ses champs bordés de pins des Landes, Samuel Allix veut prendre soin de son environnement autant que de ses pommes de terre. Une petite révolution culturale.”Il faut l’envie de faire mieux”, résume l’agriculteur, debout dans une parcelle couverte de plants aux larges feuilles vertes qui donneront d’ici quelques semaines de savoureuses “primeurs” destinées aux marchés alentour.Devenu le principal producteur de pommes de terre fraîches de Gironde, il récolte le tubercule, fruit de près de 40 ans d’efforts, réalisés au diapason du terroir et des avancées techniques.La société Allix produit 15 variétés de pommes de terre, commercialise 10.000 tonnes par an sur plus de 260 hectares – dont l’essentiel chez des agriculteurs partenaires dans un rayon de 30 km – pour un chiffre d’affaires annuel moyen de 6 millions d’euros.L’agriculteur de 58 ans égrène une poignée de sable noir: on est loin des grandes terres de production des Hauts-de-France. “Ici, on a des terres sableuses, faciles à travailler mais qui ne retiennent pas l’eau”, décrit-il.”Alors on s’adapte: on a investi dans une planteuse, une machine haut de gamme de 100.000 euros, avec en plus une option engrais: en même temps qu’on plante, on place l’engrais (sous forme de granulés) à 3 centimètres sous la pomme de terre”, explique-t-il.Cela permet d’éviter qu’un gros orage, en lessivant la terre, emporte les fertilisants à peine épandus: cette efficacité a conduit à “réduire de 25% l’usage des engrais”.- “Herse étrille” -Au bord du champ, à peine visibles en cette fin mai, de minuscules pousses de plantes mellifères sortent de terre: “Cela donnera des bandes fleuries et quand il fera sec, de quoi nourrir les abeilles noires qui vivent dans la forêt” voisine.C’est en réalité tout le système cultural qui a évolué: Samuel Allix privilégie les rotations longues de cultures – il attend six ans avant de refaire de la pomme de terre sur une parcelle – pour “casser le cycle des ravageurs”, et ses champs sont toujours couverts – alternant cultures, plantes mellifères ou fixatrices d’azotes.Il ne laisse aucun déchet au champ, où des résidus de cultures pourraient se transformer en réservoir de parasites. “2.000 tonnes de déchets de pomme de terre vont en méthaniseur pour produire du biogaz et du digestat – un résidu formant un engrais naturel – qui est retourné aux cultures.”Vingt des 260 hectares travaillés sont en agriculture biologique: “Cela nous a appris à revenir au désherbage mécanique”, explique-t-il, désignant une grosse machine équipée d’une “herse étrille”, une sorte de gros râteau dont les dents, en vibrant, déracinent les mauvaises herbes.”En 2024, on a généralisé le désherbage mécanique, pratiqué dans 80% des cultures. L’objectif, c’est 100% en 2025″, dit-il. “C’est possible dans un sol sableux, mais pas partout”, reconnaît-il. Et si se passer des herbicides est à sa portée, ce sera plus difficile pour les fongicides.- Fin des “produits magiques” -Première culture vivrière au monde, la pomme de terre est fragile, soumise à un vaste cortège de parasites, dont le plus terrible est le mildiou qui peut “ravager un champ en cinq jours”. Cette menace en a fait la culture la plus traitée aux pesticides derrière la vigne et la pomme.Samuel Allix est tout de même passé “de 15 traitements en début de carrière à 8 aujourd’hui”, quand la moyenne nationale est encore à 14,8.Pour ce faire, il a à la fois investi dans du matériel de haute précision – une machine à épandre, des sondes météo pour intervenir au bon moment – et utilise des produits de biocontrôle pour éviter ou retarder l’usage de pesticides de synthèse.”Avec la chimie, on a eu des produits magiques à un moment, puis le mildiou est devenu résistant. Le biocontrôle coûte plus cher mais il y a peu chances que le champignon développe une résistance”, estime-t-il.Avec ses agriculteurs associés, il teste sans cesse de nouvelles variétés et travaille pour baisser sa consommation d’eau et d’énergie.”On a besoin que le grand public entende qu’on n’est pas sourds aux demandes de la société”, insiste-t-il. Mais on ne peut “pas tout faire d’un coup”.
Panama: un an après l’exode, la nouvelle vie loin de la mer qui menace de submerger leur île
Depuis un an, les rires des enfants ne résonnent plus dans les ruelles de Gardi Sugdub, vidée de la quasi-totalité de ses habitants indigènes qui ont déserté la petite île des Caraïbes panaméenne que la mer va inexorablement submerger.Le calme aujourd’hui contraste avec l’agitation de ces jours de juin 2024 où environ 1.200 Gunas ont été emmenés par bateaux vers une nouvelle vie dans un quartier construit sur la terre ferme, l’une des premières migrations planifiées en Amérique latine à cause du changement climatique.Gardi Sugdub est l’une des 49 îles habitées sur les 365 qui composent l’archipel paradisiaque Guna Yala – également connu sous le nom de San Blas -, dont la disparition, selon des études scientifiques, surviendra avant la fin du siècle.Dans la pénombre de sa cabane au sol en terre, assise dans un hamac, Luciana Pérez, 62 ans, enfile des perles jaunes pour confectionner un collier. L’endroit est imprégné de l’odeur de braises au sol où elle fait cuire des herbes médicinales.”Je suis née à Gardi et je vais mourir ici. Rien ne va disparaître. Les scientifiques ne savent pas, seul Dieu”, assure Mme Perez, qui fait partie d’un groupe de 100 personnes ayant décidé de rester sur l’île de 400 m de long et 150 m de large.Elle ne croit pas à la disparition de son île et affirme que depuis l’enfance, chaque mois de décembre, elle a vu l’eau monter jusqu’à inonder les maisons.Mais selon Steven Paton, de l’Institut Smithsonian de Recherches Tropicales (STRI), la mer montera inexorablement d’environ 80 centimètres avec un réchauffement d’ici la fin du siècle de 2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle.”La plupart des îles de Guna Yala sont situées à environ 50 cm au-dessus du niveau de la mer. Elles ne pourront tout simplement pas résister. Elles seront sous l’eau”, a expliqué à l’AFP cet expert en surveillance climatique.”Sortir les gens d’une île pour les emmener ailleurs montre la réalité de la planète que nous devons déjà affronter”, a déclaré à l’AFP la directrice générale de la COP30, Ana Toni.- “Vide” -Delfino Davies, qui possède sur l’île un petit musée qui présente des lances, cruches et os d’animaux, raconte à l’AFP qu’après l’exode s’est abattue “la tristesse” : “Les amis ne sont plus là , les enfants qui jouaient ont disparu, tout est silencieux, comme une île morte”.De l’école autrefois pleine de vie, la poussière a envahi les pupitres des classe vides. De nombreuses maisons de bois sont cadenassées.”Vide. Quasiment plus personne. Parfois, je me sens triste quand je suis ici toute seule”, dit Mayka Tejada, 47 ans, dans la minuscule boutique où elle vend quelques fruits, légumes ou vêtements.Sa mère et ses deux enfants de 16 et 22 ans ont eux emménagé dans l’une des 300 maisons construites par le gouvernement panaméen dans le nouveau quartier “Isber Yala”, à 15 minutes en bateau plus cinq autres par la route.Entre rues asphaltées et trottoirs, les maisons de 49 m2 en béton et zinc sont alignées en blocs, disposent de toilettes individuelles et d’un bout de terrain pour planter un potager.”Là -bas on vivait entassés et je devais aller chercher de l’eau au fleuve dans un petit bateau. Ici, elle arrive une heure le matin et je peux remplir les seaux. Et j’ai de la lumière 24 heures sur 24″, se réjouit Magdalena Martinez, une enseignante à la retraite de 75 ans qui vit avec sa petite-fille dans le nouveau quartier, à 2 km de la côte.Mayka Tejada dit que ses enfants ne regrettent pas non plus d’avoir quitté l’île : “Ils me manquent, mais ils sont heureux là -bas. Ils ont où jouer au football et marcher”.Si l’école a été transférée à “Isber Yala”, le centre de santé, délabré, est resté à Gardi Sugdub. “Les consultations ont diminué”, déplore le docteur John Smith, 46 ans, car les bénéficiaires doivent faire le long trajet jusqu’à l’île.Beaucoup font encore l’aller-retour, notamment pour vérifier l’état de leur maison, fermée ou prêtée à des habitants d’autres îles.”Isber Yala” sera en fête cette semaine pour célébrer le premier anniversaire de l’installation dans le nouveau quartier. Sept cruches de chicha – boisson à base de maïs fermenté – sont prêtes.Magdalena Martinez dit attendre avec impatience la fête pour oublier la peine qu’un jour “les îles disparaîtront parce que la mer réclamera son territoire”. Cette mer dont elle est aujourd’hui éloignée et qui lui manque tant.
Aicha Macky, Niger’s taboo-breaking filmmakerWed, 04 Jun 2025 09:23:42 GMT
From infertility struggles to the shape of a woman’s body, award-winning filmmaker Aicha Macky tackles issues considered taboo in Niger’s conservative society.Even just being a woman in the film industry pushes boundaries — too many have given up largely because of “the heavy gaze of society”, the 43-year-old told AFP in an interview.Macky’s determination has …
Aicha Macky, Niger’s taboo-breaking filmmakerWed, 04 Jun 2025 09:23:42 GMT Read More »