Volkswagen : 20.000 salariés ont signé pour quitter l’entreprise

Environ 20.000 salariés de Volkswagen ont accepté à ce jour de quitter l’entreprise dans le cadre d’un vaste plan d’économies négocié pour tenter de relancer la compétitivité du constructeur allemand, a indiqué mardi un responsable du groupe.”Les premières mesures de l’accord [social] sur l’avenir de Volkswagen conclu fin 2024 “portent leurs fruits et nous sommes sur la bonne voie”, a déclaré Gunnar Kilian, membre du directoire de Volkswagen, lors d’une réunion du personnel à Wolfsburg, la plus grande usine de la marque.Il a précisé qu'”environ 20.000 départs de l’entreprise d’ici 2030 étaient déjà contractuellement fixés”, sans donner de détails financiers.Volkswagen va supprimer en tout 35.000 emplois en Allemagne d’ici 2030, soit près de 30% de ses effectifs dans le pays, sans recourir à des licenciements secs ni à des fermetures d’usines.Fragilisé par la concurrence chinoise et un virage électrique laborieux, le fabricant de l’ID.7 a été contraint de réduire sa présence industrielle en Allemagne, un symbole fort dans une économie en perte de vitesse.Ce plan, conclu après des mois de tensions avec les syndicats, doit permettre de réaliser 1,5 milliard d’euros d’économies par an via la baisse des coûts salariaux et la réduction progressive des effectifs.”Nous accélérons notre transformation grâce aux progrès mesurables réalisés sur les coûts de production à Wolfsburg”, l’usine historique de la marque et à “la réduction des effectifs socialement responsable sur les six sites allemands de Volkswagen”, a également déclaré M. Kilian.Le plan prévoit aussi le report de certaines primes et un gel des salaires en 2025 et 2026. A la place, une augmentation salariale de 5% sera versée en deux étapes dans un fonds destiné notamment à financer des modèles de temps de travail flexibles.Enfin, les salariés ont accepté la fin de la production de la Golf à Wolfsburg, qui sera transférée au Mexique.

Volkswagen : 20.000 salariés ont signé pour quitter l’entreprise

Environ 20.000 salariés de Volkswagen ont accepté à ce jour de quitter l’entreprise dans le cadre d’un vaste plan d’économies négocié pour tenter de relancer la compétitivité du constructeur allemand, a indiqué mardi un responsable du groupe.”Les premières mesures de l’accord [social] sur l’avenir de Volkswagen conclu fin 2024 “portent leurs fruits et nous sommes sur la bonne voie”, a déclaré Gunnar Kilian, membre du directoire de Volkswagen, lors d’une réunion du personnel à Wolfsburg, la plus grande usine de la marque.Il a précisé qu'”environ 20.000 départs de l’entreprise d’ici 2030 étaient déjà contractuellement fixés”, sans donner de détails financiers.Volkswagen va supprimer en tout 35.000 emplois en Allemagne d’ici 2030, soit près de 30% de ses effectifs dans le pays, sans recourir à des licenciements secs ni à des fermetures d’usines.Fragilisé par la concurrence chinoise et un virage électrique laborieux, le fabricant de l’ID.7 a été contraint de réduire sa présence industrielle en Allemagne, un symbole fort dans une économie en perte de vitesse.Ce plan, conclu après des mois de tensions avec les syndicats, doit permettre de réaliser 1,5 milliard d’euros d’économies par an via la baisse des coûts salariaux et la réduction progressive des effectifs.”Nous accélérons notre transformation grâce aux progrès mesurables réalisés sur les coûts de production à Wolfsburg”, l’usine historique de la marque et à “la réduction des effectifs socialement responsable sur les six sites allemands de Volkswagen”, a également déclaré M. Kilian.Le plan prévoit aussi le report de certaines primes et un gel des salaires en 2025 et 2026. A la place, une augmentation salariale de 5% sera versée en deux étapes dans un fonds destiné notamment à financer des modèles de temps de travail flexibles.Enfin, les salariés ont accepté la fin de la production de la Golf à Wolfsburg, qui sera transférée au Mexique.

Macron réfléchit à “un geste nécessaire” sur Dreyfus

Emmanuel Macron réfléchit à “un geste nécessaire qui rappellera l’actualité du combat des dreyfusards”, a indiqué son entourage mardi, sans se prononcer sur une éventuelle panthéonisation au lendemain de l’adoption unanime à l’Assemblée d’une proposition de loi l’élevant Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.”Depuis longtemps le président réfléchit à un geste nécessaire qui rappellera l’actualité du combat des dreyfusards et des valeurs du dreyfusisme. La conclusion de cette réflexion ne devrait plus tarder”, a indiqué l’entourage du président à l’AFP, confirmant une information de RTL.Si le chef de l’Etat propose une entrée au Panthéon, c’est “une démarche que l’on soutiendra”, a déclaré sur RTL Michel Dreyfus, arrière-petit-fils du capitaine.L’Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité lundi une proposition de loi de Gabriel Attal “élevant Alfred Dreyfus au grade de général de brigade”, un “acte de réparation” visant à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.Le texte a été adopté par l’ensemble des 197 députés présents, devant des membres de la famille d’Alfred Dreyfus. Il devrait désormais poursuivre son parcours au Sénat.En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné pour trahison et contraint à l’exil sur l’île du Diable en Guyane, sur la base de fausses accusations alimentées par un antisémitisme très ancré dans la société française de la fin du XIXe siècle.En 1906, un arrêt de la Cour de cassation l’innocente, entraînant ipso facto sa réintégration dans l’armée. Dans la foulée, une loi le nomme chef d’escadron, avec effet le jour de la promulgation de la loi. Une “injustice”, car cela revenait à amputer sa carrière de “cinq années d’avancement”, a souligné le rapporteur du texte à l’Assemblée Charles Sitzenstuhl (Renaissance).

Russia says no quick ‘breakthroughs’ in ‘complex’ Ukraine talks

Russia on Tuesday said it was wrong to expect a quick breakthrough in Ukraine talks, a day after Moscow rejected Kyiv’s call for an unconditional ceasefire at negotiations in Istanbul.The sides agreed on a large-scale swap of captured soldiers and exchanged their roadmaps to peace, or so-called “memorandums”, at the discussions, which lasted under two hours.More than three years into Russia’s offensive — which has killed tens of thousands on both sides and forced millions from their homes in eastern Ukraine — the two sides appear as irreconcilable as ever.”The settlement issue is extremely complex and involves a large number of nuances,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters on Tuesday.”It would be wrong to expect immediate solutions and breakthroughs,” he added.Moscow demanded Ukraine pull its troops out of four eastern and southern regions that Moscow claims to have annexed as a precondition to pausing its offensive, according to the document handed to the Ukrainians that was published by Russian state media.Kyiv had pressed for a full and unconditional ceasefire. Russia instead offered a partial truce of two to three days in some areas of the frontline, its top negotiator said after the talks.Peskov also dismissed the idea of a summit between the presidents of Russia, Ukraine and the United States.”In the near future, it is unlikely,” Peskov told reporters when asked about the chances of the leaders meeting, adding that such a summit could only happen after Russian and Ukrainian negotiators reach an “agreement”.The White House had said on Monday US President Donald Trump was “open” to the idea, which is also backed by Ukraine’s Volodymyr Zelensky and Turkey’s Recep Tayyip Erdogan.- Targeting civilians -Zelensky on Tuesday accused Russia of “deliberately” targeting civilians in a rocket attack on the city of Sumy, some 30 kilometres (18 miles) from the Russian border, that killed three people.Russian troops have accelerated their advance, seeking to establish what Putin called a “buffer zone” inside Ukraine’s northeastern Sumy region.Zelensky posted a video from the emergency services showing destroyed cars and the body of one victim lying on the road.The attack “says everything one needs to know about Russia’s so-called ‘desire’ to end this war”, he added, calling for “decisive actions” from the United States and Europe to push Russia into a ceasefire.”Every day, Russia gives new reasons for tougher sanctions and stronger support for our defence,” he said.Three people were also killed in a rocket attack in the northeastern Kharkiv region.Moscow’s army said it had captured the village of Andriivka in the Sumy region, located around five kilometres from the Russian border.Zelensky said last week that Russia was amassing some 50,000 soldiers for an offensive on the region.Meanwhile Ukraine’s SBU security service claimed it had hit a pillar of the Crimean bridge, linking the annexed peninsula to Russia, with an underwater explosive device.The extent of the damage was unclear and cars were on Tuesday using the bridge following a temporary closure after the attack.A delegation of top Ukrainian officials also landed in Washington for talks with US officials on defence and economic issues, including the possibility of new sanctions, Zelensky’s office said.Trump, who said he could end the conflict swiftly when he returned to the White House in January, has repeatedly expressed anger at both Putin and Zelensky as the fighting drags through its fourth year with no end in sight.But he has held off from imposing new economic penalties on Moscow.

Les fumées des incendies au Canada visibles en Europe, sans danger pour la santé

D’importantes fumées provoquées par de violents et précoces incendies au Canada survolent le nord-ouest de l’Europe depuis fin mai, à très haute altitude donc sans danger pour la santé, provoquant parfois des crépuscules orangés, a indiqué mardi l’observatoire européen Copernicus.”Des fumées provenant des feux de forêt des provinces canadiennes du Manitoba et de la Saskatchewan ont traversé l’Atlantique, atteignant l’Europe ces derniers jours” et “les prévisions annoncent un transport de fumée supplémentaire cette semaine”, écrit le service Copernicus pour la surveillance de la qualité de l’air (CAMS).Les satellites ont observé un transport des fumées, composées notamment de monoxyde de carbone, à travers l’Atlantique. “Un premier panache de fumée à haute altitude a traversé la région méditerranéenne les 18 et 19 mai”, atteignant “la Grèce et la Méditerranée orientale”, note le CAMS.”Un second panache de fumée, beaucoup plus important, a traversé l’Atlantique (…) la dernière semaine de mai, atteignant le nord-ouest de l’Europe le 1er juin” et “d’autres panaches devraient atteindre le continent dans les prochains jours”, poursuit le communiqué.Selon les données en ligne du CAMS, une forte concentration de monoxyde de carbone doit survoler mardi le nord-ouest de la France, dont le Bassin parisien.En Europe, “le transport de fumée prévu ne devrait pas avoir d’impact significatif sur la qualité de l’air en surface, car de tels épisodes ont tendance à se produire à haute altitude”, souligne Copernicus.”Les effets typiques de ces épisodes se manifestent par un ciel plus brumeux avec des couchers de soleil rouge/orange”, ajoute l’observatoire.Le Manitoba, Etat du centre du Canada qui connait son pire début de saison des feux depuis des années en raison de la sécheresse, et la Saskatchewan (ouest) ont déclaré fin mai l’état d’urgence et évacué des milliers d’habitants.”Jusqu’au début juin, nos données montrent que les régions centrales du Canada ont connu quelques semaines très intenses en termes d’émissions de gaz à effet de serre”, a déclaré Mark Parrington, directeur scientifique au CAMS.Selon les prévisions des autorités canadiennes, la saison des feux pourrait être “au-dessus de la normale” dans le centre et l’ouest du Canada en juin et juillet, et “bien au-dessus de la moyenne” en août, notamment en raison de la sécheresse grave ou extrême qui sévit dans plusieurs endroits.Dans le reste du monde, note Copernicus, “de vastes feux de forêt font rage dans le district fédéral extrême-oriental de la Russie depuis début avril”, en particulier à l’est du lac Baïkal, ayant provoqué les émissions d'”environ 35 mégatonnes de carbone” dans l’atmopshère depuis début avril.

Lee Jae-myung’s rise from poverty to brink of South Korean presidency

Lawsuits, scandals, armed troops and a knife-wielding attacker all failed to deter Lee Jae-myung’s ascendancy from sweatshop worker to the cusp of South Korea’s presidency.After losing by a razor-thin margin in 2022, the left-leaning Democratic Party candidate is now poised to be elected head of state in a landslide, according to exit polls.Opponents decry Lee, 60, for his populist style.But his rags-to-riches personal story sets him apart from many of South Korea’s political elite.After dropping out of school to work at a factory to support his family, he suffered a disabling elbow injury in an industrial accident.He earned a scholarship to study law and passed the bar to become an attorney. Lee has used this origin story to cultivate a loyal support base and frame himself as understanding the struggles of the underprivileged.”You can worry about people outside shivering in the cold while you sit in your warm living room,” Lee told AFP in a 2022 interview.”But you can never really understand their pain.”Polls suggest Lee has won more than 50 percent of the vote — beating conservative challenger Kim Moon-soo of the People Power Party in a race triggered by the impeachment of former president Yoon Suk Yeol over his brief declaration of martial law in December.- Live-streaming a crisis -South Korea has experienced a leadership vacuum since lawmakers suspended Yoon for deploying armed troops to parliament in his failed attempt to suspend civilian rule.During the tense minutes following that move, Lee live-streamed his frantic scramble over the perimeter fence as he and other lawmakers rushed to vote down the martial law decree.”It was a race against time,” he recalled in an interview with AFP.Lee previously served as mayor of Seongnam, south of Seoul, for eight years.In that role, he helped shut down what had been the country’s largest dog meat market — ending a trade that had once involved 80,000 canines a year.He later served as governor of Gyeonggi Province — the country’s most populous region surrounding the capital — for more than three years.Lee lost his 2022 bid for the presidency to Yoon by one of the smallest margins in South Korean history.In 2024, he was stabbed in the neck by a man posing as a supporter and was airlifted to hospital for emergency surgery.The attacker later confessed that his intention was to kill Lee to prevent him from becoming president.If elected, Lee has vowed, among other things, to boost South Korea’s artificial intelligence industry, with the goal of making the country one of the top three global leaders in the field.He has also called for holding those involved in the martial law attempt accountable — promising to “bring insurrection elements to justice”.During his early days in politics, Lee drew criticism for his confrontational attacks on political opponents.But Kim Hye-kyung, his wife of 34 years with whom he shares two children, insists Lee speaks with “deliberation”.”He’s someone who’s come up from the margins, from the very bottom,” she said in a 2017 interview.”Just like how a flea has to jump to be noticed, I hope people can understand and view him in that context.”- Legal troubles -Lee has been dogged by legal troubles of his own, including allegations of corruption tied to a real estate development and violations of election law through the dissemination of false information.He has denied any wrongdoing, insisting the charges are politically motivated.In early May, Seoul’s Supreme Court overturned a lower court’s acquittal of Lee on election law charges and ordered a retrial.But with the election looming, the Seoul High Court postponed the proceedings until after the June 3 vote.If Lee wins, legal experts say the proceedings would be suspended due to presidential immunity, and would only resume after his single five-year term ends in 2030.Lee’s opponents argue the charges are serious enough to disqualify him from running.”With these kinds of corruption allegations, how can you seek public office?” Kim Moon-soo, his main rival in the election, said during a recent televised debate.

A l’heure de pointe, Schwarzenegger au micro dans le métro de Vienne

“C’est Arnold Schwarzenegger qui vous parle!”: la routine des Autrichiens a été bousculée mardi par une annonce sonore du plus célèbre de leurs acteurs, qui les a félicités de se comporter en “héros du climat” en prenant le métro.”Merci pour votre engagement en faveur d’une planète en bonne santé”, ont entendu en allemand les passagers en route pour le travail à Vienne, dans la voix rauque bien reconnaissable de l’enfant du pays devenu star à Hollywood. “Vous contribuez à l’action collective et à éliminer la pollution”, a ajouté, cette fois en anglais, l’ancien gouverneur culturiste de Californie dès 06H00 du matin (04H00 GMT), un message diffusé en boucle tout au long de la journée dans les transports en commun de la capitale.”Schwarzy”, 77 ans, est présent en Autriche pour son neuvième sommet annuel consacré au climat dans l’ancien palais impérial de la Hofburg.Vienne dispose d’un système efficace de transports en commun, qui véhicule 2,4 millions de passagers par jour, dans une ville qui compte deux millions d’habitants.Dans son discours d’ouverture de l’Austrian World Summit, Arnold Schwarzenegger, qui avait traité par le passé le président Donald Trump de “dirigeant raté”, a retenu ses critiques, minimisant le rôle du gouvernement fédéral américain pour appeler chacun à l’action contre le réchauffement climatique.”Les gens sont las des jérémiades (…), ils veulent des héros”, du maire local au PDG, capables “d’améliorer leur vie maintenant”, a lancé à l’assistance l’interprète de Terminator et Conan le Barbare.

Dans un lac au Canada, un robot testé pour prélever des galets métalliques sans aspirer les créatures du fond

Au fond d’un lac canadien, trois bras robotisés soulèvent avec délicatesse mais à un rythme soutenu, un par un, de gros galets qui sont ensuite stockés dans la partie haute du robot.Dans une salle en surface, les employés, qui supervisent ces tests, reçoivent des images en temps réel sur leurs écrans.Cet exercice qui se déroule dans l’Ontario, dans le centre du Canada, entre dans le cadre d’une série de tests que le robot doit subir avant un possible déploiement dans l’océan, pour y collecter les métaux les plus recherchés au monde.Originalité de cette technologie: ce prototype reste stationnaire dans l’eau et ne touche pas le fond, ce qui “permet de ramasser les nodules de manière sélective”, explique à l’AFP Jason Gillham, cofondateur d’Impossible Metals.Cette société fondée en 2020 en Californie est devenue la première à demander officiellement au président Donald Trump un permis pour explorer les eaux américaines autour des Samoa, dans le Pacifique.Les essais doivent prouver que le robot pourra récolter, à des milliers de mètres de profondeur, des nodules dits polymétalliques, formés pendant des millénaires et riches en métaux parmi les plus recherchés du monde: nickel, cuivre, cobalt, manganèse…Tous sont aujourd’hui indispensables à nos économies, pour fabriquer des câbles électriques et des batteries, notamment.Dans le monde en devenir de l’extraction minière sous-marine en haute mer, les entreprises les plus avancées, comme The Metals Company qui a demandé à l’administration Trump une autorisation d’exploitation industrielle dans les eaux internationales en ignorant un traité que n’ont pas signé les Etats-Unis, utilisent d’autres techniques. Et celles-ci sont très controversées car il s’agit de machines géantes qui roulent sur le fond, le quadrillent et aspirent les nodules, sans trier ce qui vit ou non. L’idée d’Impossible Metals est de faire un tri pour ne prélever que ce qui est nécessaire. Dans les profondeurs, son véhicule allume ses lampes et, grâce à des caméras et à l’intelligence artificielle, s’affaire à distinguer les nodules de la vie aquatique, par exemple les oeufs de pieuvre, le corail ou une éponge.- “Bulldozers” -Douglas McCauley, spécialiste en biologie marine à l’université de Californie à Santa Barbara, reconnaît auprès de l’AFP que cette approche moins brutale réduit certains risques environnementaux.Les techniques conventionnelles ramassent tout le plancher océanique à l’aide de collecteurs ou d’excavateurs, “un peu comme des bulldozers”, explique-t-il.Tout est ensuite remonté jusqu’aux navires, où les nodules sont ensuite séparés du reste, qui est rejeté dans l’océan. Ce qui crée de grands “panaches” de sédiments et de toxines avec une multitude d’impacts possibles, dit-il.Mais les nodules abritent eux-mêmes des organismes vivants et les prélever, même avec une technique sélective, “détruit” cet habitat, souligne l’expert. Or, les écosystèmes des grands fonds marins “sont particulièrement fragiles” avec “une vie qui se déplace, se reproduit et grandit très lentement”.Impossible Metals admet que sa technologie ne permet pas de détecter la vie microscopique, mais l’entreprise affirme avoir comme politique de ne pas toucher à 60% des nodules.”Nous n’en savons pas encore assez sur la biodiversité et l’écosystème de cette région”, estime également Duncan Currie, de la coalition d’ONG Deep Sea Conservation Coalition.Selon l’initiative scientifique internationale Ocean Census, seules 250.000 espèces sont connues, sur les deux millions qui peupleraient les océans.- “Impact” -“Il y aura toujours un impact” avec l’exploitation minière, répond Oliver Gunasekara, directeur général et cofondateur d’Impossible Metals. Mais “nous avons besoin de beaucoup plus de minerais critiques pour tout électrifier”, dit-il.Illustrant la ruée mondiale vers ce secteur, Impossible Metals a levé 15 millions de dollars (13 millions d’euros) auprès d’investisseurs pour construire et tester une première série de son robot Eureka 3 en 2026.Cette version industrielle sera de la taille d’un conteneur maritime et passera de 3 à 16 bras. Le robot vise à être “entièrement autonome” en se propulsant par lui-même, sans câble ni attache à la surface, et en étant équipé de capteurs.En attendant un feu vert américain, l’entreprise espère d’ici deux à trois ans finaliser sa technologie, faire des tests dans l’océan, construire une flotte et opérer grâce à des partenariats ailleurs dans le monde.

Dans un lac au Canada, un robot testé pour prélever des galets métalliques sans aspirer les créatures du fond

Au fond d’un lac canadien, trois bras robotisés soulèvent avec délicatesse mais à un rythme soutenu, un par un, de gros galets qui sont ensuite stockés dans la partie haute du robot.Dans une salle en surface, les employés, qui supervisent ces tests, reçoivent des images en temps réel sur leurs écrans.Cet exercice qui se déroule dans l’Ontario, dans le centre du Canada, entre dans le cadre d’une série de tests que le robot doit subir avant un possible déploiement dans l’océan, pour y collecter les métaux les plus recherchés au monde.Originalité de cette technologie: ce prototype reste stationnaire dans l’eau et ne touche pas le fond, ce qui “permet de ramasser les nodules de manière sélective”, explique à l’AFP Jason Gillham, cofondateur d’Impossible Metals.Cette société fondée en 2020 en Californie est devenue la première à demander officiellement au président Donald Trump un permis pour explorer les eaux américaines autour des Samoa, dans le Pacifique.Les essais doivent prouver que le robot pourra récolter, à des milliers de mètres de profondeur, des nodules dits polymétalliques, formés pendant des millénaires et riches en métaux parmi les plus recherchés du monde: nickel, cuivre, cobalt, manganèse…Tous sont aujourd’hui indispensables à nos économies, pour fabriquer des câbles électriques et des batteries, notamment.Dans le monde en devenir de l’extraction minière sous-marine en haute mer, les entreprises les plus avancées, comme The Metals Company qui a demandé à l’administration Trump une autorisation d’exploitation industrielle dans les eaux internationales en ignorant un traité que n’ont pas signé les Etats-Unis, utilisent d’autres techniques. Et celles-ci sont très controversées car il s’agit de machines géantes qui roulent sur le fond, le quadrillent et aspirent les nodules, sans trier ce qui vit ou non. L’idée d’Impossible Metals est de faire un tri pour ne prélever que ce qui est nécessaire. Dans les profondeurs, son véhicule allume ses lampes et, grâce à des caméras et à l’intelligence artificielle, s’affaire à distinguer les nodules de la vie aquatique, par exemple les oeufs de pieuvre, le corail ou une éponge.- “Bulldozers” -Douglas McCauley, spécialiste en biologie marine à l’université de Californie à Santa Barbara, reconnaît auprès de l’AFP que cette approche moins brutale réduit certains risques environnementaux.Les techniques conventionnelles ramassent tout le plancher océanique à l’aide de collecteurs ou d’excavateurs, “un peu comme des bulldozers”, explique-t-il.Tout est ensuite remonté jusqu’aux navires, où les nodules sont ensuite séparés du reste, qui est rejeté dans l’océan. Ce qui crée de grands “panaches” de sédiments et de toxines avec une multitude d’impacts possibles, dit-il.Mais les nodules abritent eux-mêmes des organismes vivants et les prélever, même avec une technique sélective, “détruit” cet habitat, souligne l’expert. Or, les écosystèmes des grands fonds marins “sont particulièrement fragiles” avec “une vie qui se déplace, se reproduit et grandit très lentement”.Impossible Metals admet que sa technologie ne permet pas de détecter la vie microscopique, mais l’entreprise affirme avoir comme politique de ne pas toucher à 60% des nodules.”Nous n’en savons pas encore assez sur la biodiversité et l’écosystème de cette région”, estime également Duncan Currie, de la coalition d’ONG Deep Sea Conservation Coalition.Selon l’initiative scientifique internationale Ocean Census, seules 250.000 espèces sont connues, sur les deux millions qui peupleraient les océans.- “Impact” -“Il y aura toujours un impact” avec l’exploitation minière, répond Oliver Gunasekara, directeur général et cofondateur d’Impossible Metals. Mais “nous avons besoin de beaucoup plus de minerais critiques pour tout électrifier”, dit-il.Illustrant la ruée mondiale vers ce secteur, Impossible Metals a levé 15 millions de dollars (13 millions d’euros) auprès d’investisseurs pour construire et tester une première série de son robot Eureka 3 en 2026.Cette version industrielle sera de la taille d’un conteneur maritime et passera de 3 à 16 bras. Le robot vise à être “entièrement autonome” en se propulsant par lui-même, sans câble ni attache à la surface, et en étant équipé de capteurs.En attendant un feu vert américain, l’entreprise espère d’ici deux à trois ans finaliser sa technologie, faire des tests dans l’océan, construire une flotte et opérer grâce à des partenariats ailleurs dans le monde.