Indonésie: au moins 13 morts dans des inondations à Bali et Florès

Des inondations sur les îles indonésiennes touristiques de Bali et Florès ont fait au moins 13 morts et quatre disparus, a indiqué mercredi l’Agence nationale de gestion des catastrophes.Des pluies torrentielles depuis mardi soir ont provoqué des inondations dans quatre districts de Bali, forçant l’évacuation de 200 personnes, a précisé le porte-parole de l’agence (BNPB), Abdul Muhari, dans un communiqué.Il a déclaré que neuf personnes avaient été retrouvées mortes à Bali mercredi soir, contre deux précédemment. Deux autres personnes étaient portées disparues, a ajouté Abdul. Il n’a pas pu préciser si des étrangers se trouvaient parmi les victimes.Quelque 85 personnes ont été évacuées vers des abris temporaires dans le district de Jembrana, au sud-ouest de Bali, a-t-il précisé, et 108 autres personnes ont trouvé refuge dans d’autres lieux, notamment une école primaire.Les intempéries ont également touché l’île de Florès, dans la province de Nusa Tenggara Est, isolant 18 villages alors que l’accès routier et les services de télécommunications ont été coupés, selon la même source.Certaines parties de l’île de Bali étaient encore inondées mercredi en milieu de journée, tandis que les crues se sont résorbées sur l’île de Florès, a-t-il ajouté.L’Indonésie est sujette aux crues soudaines et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. Mais de fortes précipitations peuvent également se produire en dehors de cette période.Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, entraînant des pluies plus abondantes, des crues soudaines et des rafales plus violentes.En mars, des inondations provoquant des glissements de terrain sur l’île de Java ont fait trois morts et cinq disparus après de fortes pluies.En janvier, au moins 25 personnes sont mortes à la suite d’inondations et de glissements de terrain dans le centre de Java.

La Bourse de Paris termine en petite hausse

La Bourse de Paris a fini en légère hausse mercredi, digérant sereinement le recul surprise de l’indice des prix à la production en août aux Etats-Unis, tout en gardant un œil sur la situation politique française.Le CAC 40 a pris 0,15%, à 7.761,32 points, en hausse de 11,93 points. La veille, il avait grignoté 0,19%.L’indice américain des prix à la production pour août, publié mercredi aux Etats-Unis, a surpris en s’affichant en léger recul, après une forte augmentation un mois plus tôt. Ce résultat n’avait pas été anticipé par les analystes.Sur un mois, cet indice (PPI) a reculé de 0,1%, après avoir progressé de 0,7% en juillet, selon les données publiées par le ministère du Travail. Les marchés anticipaient un ralentissement de l’inflation, mais pas un recul.Ces données confortent en revanche les investisseurs dans leur anticipation d’une baisse des taux de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) lors de sa prochaine réunion les 18 et 19 septembre, afin de stimuler l’économie américaine qui donne des signes de ralentissement.”Plus personne ne croit au statu quo. On ne voit pas ce qui va empêcher la Fed de mener une baisse des taux”, a expliqué à l’AFP David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.Une inflation contenue ou une baisse des prix permet de donner à une banque centrale davantage de marge de manœuvre pour assouplir sa politique monétaire, décision qui peut avoir des effets inflationnistes.En zone euro, les investisseurs sont également tournés vers la Banque centrale européenne (BCE), à la veille de sa réunion de politique monétaire. L’institution devrait maintenir ses taux directeurs inchangés.- Un œil sur la politique françaiseAutre point d’attention des marchés: la situation politique française.Lors de sa prise de fonctions mercredi, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.Il s’agit du troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. Et le cinquième depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron en 2022. C’est dans ce contexte d’instabilité que l’agence de notation Fitch Ratings doit publier vendredi soir son évaluation de la qualité du crédit français.Le taux pour la dette française à dix ans s’établissait mercredi à 3,46%, maintenant l’écart avec son équivalent allemand à plus de 0,80 point de pourcentage, un niveau jugé élevé par les observateurs financiers.”Pour le moment, les marchés semblent avoir digéré les mauvaises nouvelles des derniers jours. Ce qui pourrait les faire bouger à nouveau serait une nouvelle dissolution”, selon David Kruk.- Alstom annonce un contrat à un milliard d’eurosL’action du constructeur ferroviaire Alstom a bondi de 6,80%, à 21,06 euros, après avoir annoncé une commande de la société des transports du New Jersey (NJ Transit), aux Etats-Unis, que le groupe français chiffre à 1 milliard d’euros.

Népal: l’armée contrôle Katmandou et ouvre les discussions sur l’avenir du pays

L’armée népalaise a repris mercredi le contrôle de la capitale Katmandou après deux jours d’émeutes, les plus violentes en vingt ans, qui ont contraint le Premier ministre à la démission et ouvert les discussions sur l’avenir politique du pays.Les troubles ont débuté lundi, lorsque la police a brutalement réprimé des manifestations dénonçant le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites, faisant au moins 19 morts et plusieurs centaines de blessés dans le pays.Malgré le rétablissement de Facebook, X et YouTube, la promesse d’une enquête sur les violences policières et le départ de M. Oli, des manifestants réunis sous une bannière “Génération Z” ont mis a sac mardi bâtiments publics, résidences de dirigeants et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, ainsi que le domicile du Premier ministre démissionnaire.Mercredi, le chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel, a entamé des entretiens avec diverses personnalités, dont des représentants des manifestants, a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’armée, Rajaram Basnet.”Le chef de l’armée a entamé des entretiens avec différentes parties et rencontré des représentants de GenZ”, a-t-il déclaré, sans donner d’autres détails ni citer le moindre nom.Dès mardi, le général Sigdel avait exhorté “tous les groupes impliqués dans les manifestations à revenir au calme et à engager un dialogue”.Le président népalais, Ramchandra Paudel, a lui aussi exhorté “tout le monde, y compris les manifestants, à coopérer pour une résolution pacifique de la situation difficile du pays”.- “Soyez prêts” -“Les parties prenantes doivent se réunir pour trouver une issue à la crise. Le Parlement reste”, a commenté pour l’AFP Shushila Karki, l’ancienne cheffe de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays.Le nom de cette magistrate, âgée de 73 ans, est cité pour diriger la transition qui s’annonce.Le maire de Katmandou depuis 2022, l’ancien ingénieur et rappeur Balendra Shah, 35 ans, est également présenté comme une des personnalités appelées à un avenir national.”Soyez prêts (…) à prendre les rênes du pays”, a lancé sur Facebook l’élu, présenté comme une figure incontournable de la transition qui s’annonce.Revenu au pouvoir en 2024, KP Sharma Oli a expliqué qu’il démissionnait “afin que des mesures puissent être prises en vue d’une solution politique”.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, incarne cette élite de dirigeants dont la jeunesse du pays, privée d’emploi et lassée de la corruption, exige le départ.Sur le terrain, l’armée a fait strictement respecter mercredi le couvre-feu imposé jusqu’à nouvel ordre pour ramener le calme dans une capitale à l’arrêt, entreprises, écoles et commerces fermés.Soldats en armes, chars et véhicules blindés ont été déployés dans les rues encombrées des carcasses de véhicules incendiés et des débris des barrages dressés la veille, au milieu des bâtiments et magasins livrés à la vindicte des manifestants.- Reprise des vols -“Le vandalisme n’a jamais été une bonne solution pour régler les problèmes”, a confié à l’AFP un policier à la retraite, Kumar Khatiwada, 60 ans, attablé devant un thé avec des amis.”Mais c’est le résultat des fautes de nos dirigeants”, a-t-il ajouté. “Ces incompétents ont interdit les réseaux sociaux pour cacher leur corruption qui était exposée sur internet”.Vingt-quatre heures après les scènes de chaos observées dans Katmandou, la police a indiqué que trois de ses agents avaient été tués. Plus de 13.500 détenus ont également profité des violences qui ont enflammé le pays pour s’évader des prisons, a annoncé à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.L’état-major de l’armée a une nouvelle fois averti mercredi qu’il réprimerait sans hésiter “manifestation, acte de vandalisme, pillage ou incendie et attaque visant les personnes et les biens”.L’armée a annoncé avoir arrêté 27 personnes dans la capitale et saisi 23 armes à feu.Fermé au trafic depuis mardi, l’aéroport de Katmandou a rouvert ses portes aux passagers en fin d’après-midi, a constaté un journaliste de l’AFP. Selon l’Autorité népalaise de l’aviation civile.Décollages et atterrissages devaient progressivement y reprendre “dans la journée”. 

Népal: l’armée contrôle Katmandou et ouvre les discussions sur l’avenir du pays

L’armée népalaise a repris mercredi le contrôle de la capitale Katmandou après deux jours d’émeutes, les plus violentes en vingt ans, qui ont contraint le Premier ministre à la démission et ouvert les discussions sur l’avenir politique du pays.Les troubles ont débuté lundi, lorsque la police a brutalement réprimé des manifestations dénonçant le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites, faisant au moins 19 morts et plusieurs centaines de blessés dans le pays.Malgré le rétablissement de Facebook, X et YouTube, la promesse d’une enquête sur les violences policières et le départ de M. Oli, des manifestants réunis sous une bannière “Génération Z” ont mis a sac mardi bâtiments publics, résidences de dirigeants et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, ainsi que le domicile du Premier ministre démissionnaire.Mercredi, le chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel, a entamé des entretiens avec diverses personnalités, dont des représentants des manifestants, a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’armée, Rajaram Basnet.”Le chef de l’armée a entamé des entretiens avec différentes parties et rencontré des représentants de GenZ”, a-t-il déclaré, sans donner d’autres détails ni citer le moindre nom.Dès mardi, le général Sigdel avait exhorté “tous les groupes impliqués dans les manifestations à revenir au calme et à engager un dialogue”.Le président népalais, Ramchandra Paudel, a lui aussi exhorté “tout le monde, y compris les manifestants, à coopérer pour une résolution pacifique de la situation difficile du pays”.- “Soyez prêts” -“Les parties prenantes doivent se réunir pour trouver une issue à la crise. Le Parlement reste”, a commenté pour l’AFP Shushila Karki, l’ancienne cheffe de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays.Le nom de cette magistrate, âgée de 73 ans, est cité pour diriger la transition qui s’annonce.Le maire de Katmandou depuis 2022, l’ancien ingénieur et rappeur Balendra Shah, 35 ans, est également présenté comme une des personnalités appelées à un avenir national.”Soyez prêts (…) à prendre les rênes du pays”, a lancé sur Facebook l’élu, présenté comme une figure incontournable de la transition qui s’annonce.Revenu au pouvoir en 2024, KP Sharma Oli a expliqué qu’il démissionnait “afin que des mesures puissent être prises en vue d’une solution politique”.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, incarne cette élite de dirigeants dont la jeunesse du pays, privée d’emploi et lassée de la corruption, exige le départ.Sur le terrain, l’armée a fait strictement respecter mercredi le couvre-feu imposé jusqu’à nouvel ordre pour ramener le calme dans une capitale à l’arrêt, entreprises, écoles et commerces fermés.Soldats en armes, chars et véhicules blindés ont été déployés dans les rues encombrées des carcasses de véhicules incendiés et des débris des barrages dressés la veille, au milieu des bâtiments et magasins livrés à la vindicte des manifestants.- Reprise des vols -“Le vandalisme n’a jamais été une bonne solution pour régler les problèmes”, a confié à l’AFP un policier à la retraite, Kumar Khatiwada, 60 ans, attablé devant un thé avec des amis.”Mais c’est le résultat des fautes de nos dirigeants”, a-t-il ajouté. “Ces incompétents ont interdit les réseaux sociaux pour cacher leur corruption qui était exposée sur internet”.Vingt-quatre heures après les scènes de chaos observées dans Katmandou, la police a indiqué que trois de ses agents avaient été tués. Plus de 13.500 détenus ont également profité des violences qui ont enflammé le pays pour s’évader des prisons, a annoncé à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.L’état-major de l’armée a une nouvelle fois averti mercredi qu’il réprimerait sans hésiter “manifestation, acte de vandalisme, pillage ou incendie et attaque visant les personnes et les biens”.L’armée a annoncé avoir arrêté 27 personnes dans la capitale et saisi 23 armes à feu.Fermé au trafic depuis mardi, l’aéroport de Katmandou a rouvert ses portes aux passagers en fin d’après-midi, a constaté un journaliste de l’AFP. Selon l’Autorité népalaise de l’aviation civile.Décollages et atterrissages devaient progressivement y reprendre “dans la journée”. 

Affaire Kohler: la Cour de cassation renvoie le dossier à la cour d’appel

La Cour de cassation a demandé mercredi à la cour d’appel de Paris de réexaminer l’éventuelle prescription des faits reprochés à Alexis Kohler, l’ex-bras droit d’Emmanuel Macron, dans l’enquête sur ses liens familiaux avec l’armateur MSC qui lui vaut une mise en examen pour prise illégale d’intérêts.En novembre 2024, la cour d’appel de Paris a rejeté la prescription des faits que réclamait Alexis Kohler dans ce dossier à l’instruction depuis juin 2020.Estimant que la cour d’appel n’a pas suffisamment motivé sa décision, la Cour de Cassation a annulé mercredi cet arrêt, et demandé à la chambre de l’instruction, “autrement composée”, de se pencher de nouveau sur ce dossier.M. Kohler, 52 ans, est mis en cause pour avoir participé comme haut fonctionnaire à plusieurs décisions relatives au groupe franco-italien MSC, dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte.D’abord entre 2009 et 2012, lorsqu’il représentait l’Agence des participations de l’Etat (APE) aux conseils d’administration de STX France (devenu Chantiers de l’Atlantique) et du Grand port maritime du Havre (GPMH), deux entreprises ayant des liens commerciaux avec MSC.Puis entre 2012 et 2016, lorsqu’il était à Bercy au cabinet de Pierre Moscovici puis d’Emmanuel Macron.- Pas de “concert frauduleux” -Au cœur de la problématique juridique figure l’éventuelle dissimulation par M. Kohler de ces liens familiaux, ce qui rend l’infraction “occulte” jusqu’à sa révélation publique, empêche de considérer les faits comme prescrits et permet d’en poursuivre l’intégralité, soutiennent l’association Anticor, qui a déposé plainte, les juges d’instruction et la cour d’appel.Mais, pour les avocats de l’ex-secrétaire général de l’Elysée (mai 2017-avril 2025), le délai de prescription n’a pas débuté en 2018 avec des articles de Mediapart comme le soutiennent les juges d’instruction, mais a au contraire expiré en 2014.Le ministère public a toujours défendu lui aussi cette large prescription.La Cour de Cassation estime que “le silence gardé par M. Kohler, au surplus à l’égard de seulement certains des dirigeants des entités au conseil d’administration desquelles il siégeait, n’est pas à lui seul de nature à caractériser un acte positif constitutif d’une manoeuvre caractérisée de dissimulation”.Par ailleurs, “si la chambre de l’instruction a relevé le silence gardé par ses supérieurs hiérarchiques, informés de sa situation, vis-à-vis d’interlocuteurs institutionnels (…), elle n’a pas caractérisé de concert frauduleux destiné à empêcher la découverte de l’infraction”, souligne-t-elle encore.Pour la Cour, “l’absence d’information écrite ou de mise en place d’un dispositif précis de déport à une époque où la loi ne le prévoyait pas n’est pas de nature à établir une manoeuvre de dissimulation, a fortiori lorsque les juges constatent que les supérieurs hiérarchiques de M. Kohler avaient été eux-mêmes informés oralement de sa situation”.- Intérêts publics “lésés” -En novembre 2024, la cour d’appel, en écartant la prescription, avait estimé que si M. Kohler avait informé son entourage professionnel de son lien de parenté, il s’agissait d’une “révélation parcellaire (…) à certains initiés et notamment à sa hiérarchie directe” à l’APE comme à Bercy. Comme les juges d’instruction, elle avait évoqué un “pacte de silence” entre M. Kohler et ses collaborateurs directs de l’époque.”La Cour de Cassation confirme ce qu’Alexis Kohler n’a cessé d’indiquer depuis le début, à savoir qu’il n’a jamais dissimulé à sa hiérarchie ou à son entourage professionnel les liens personnels qu’il avait avec les actionnaires de MSC, bien au contraire, allant même au-delà des obligations légales en vigueur à l’époque”, a indiqué à l’AFP l’entourage de M. Kohler.”Nous nous réjouissons de voir que la Cour de cassation suit aujourd’hui l’argumentation qui a toujours été la nôtre: Bruno Bézard n’a jamais commis une quelconque infraction”, ont commenté de leur côté Mes Kyum Lee, Patrick Klugman et Rémi Lorrain, les avocats de ce haut fonctionnaire mis en examen pour complicité de prise illégale d’intérêts. Un autre fonctionnaire, Jean-Dominique Comolli, est poursuivi du même chef.Cette décision “est extrêmement décevante mais ce n’est qu’une étape de plus dans un dossier qu’une partie de la justice préférerait peut-être ne pas avoir à traiter”, a souligné pour sa part Jean-Baptiste Soufron, avocat d’Anticor.Il l’a jugée “inquiétante car elle marque un recul de la lutte contre la corruption en décidant un contrôle tellement poussé et détaillé qui ne relève normalement pas du rôle de la juridiction suprême”. 

La Pologne et l’Otan ont intercepté des drones, les Occidentaux accusent la Russie

La Pologne, épaulée par l’Otan, a intercepté dans la nuit de mardi à mercredi des drones ayant fait irruption sur son territoire, une nouvelle escalade dans le conflit larvé entre la Russie et les Occidentaux sur fond de guerre en Ukraine.Lors de l’attaque nocturne menée contre le territoire ukrainien “il n’y avait aucune intention d’attaquer des cibles” sur le sol polonais, a répondu mercredi le ministère russe de la Défense à Varsovie et ses alliés qui accusent Moscou d’avoir délibérément envoyé ces appareils dans l’espace aérien de la Pologne.La diplomatie russe a enfoncé le clou en reprochant à la Pologne de vouloir “aggraver” la situation sur le territoire ukrainien, tandis que l’ambassade de Russie en Pologne arguait que les autorités polonaises n’avaient pas fourni de “preuves” que ces drones étaient russes. “Nous n’avons aucun doute que ce n’était pas un fait accidentel”, a en revanche lancé le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, qui a dénoncé “un cas d’attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne”.Le chancelier allemand Friedrich Merz a également évoqué une “action agressive” de la Russie, son ministre de la Défense Boris Pistorius parlant d’une nouvelle “provocation des forces armées russes”. “Cela montre encore une fois (…) à quel point nous sommes testés par la Russie”, a renchéri un porte-parole du gouvernement allemand, Sebastian Hille.La Maison Blanche a de son côté fait savoir que le président Donald Trump devait s’entretenir mercredi de cet incident avec son homologue polonais Karol Nawrocki.”Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire” de l’Alliance, a en attendant promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation Matthew Whitaker.- Réunion à l’Otan -Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. “De nombreux drones ont pénétré dans l’espace aérien polonais pendant la nuit et ont été confrontés aux défenses antiaériennes polonaises et de l’Otan”, selon sa porte-parole Allison Hart.L’Alliance a été “très efficace” pour contrer cette “dangereuse” intrusion, “intentionnelle ou non”, s’est à cet égard félicité son secrétaire général Mark Rutte avant d’avertir Moscou que “nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan”.C’est d’ailleurs “la première fois que des avions de l’Otan ont affronté des menaces potentielles dans l’espace aérien allié”, a souligné un porte-parole du Shape, le quartier général des forces de cette organisation en Europe.”Dix-neuf violations ont été identifiées” et “nous avons actuellement confirmé que trois drones avaient été abattus”, a dit le Premier ministre Donald Tusk devant le Parlement polonais.Ni les drones ni leur destruction n’ont apparemment fait de victimes, a-t-il souligné au sujet de cette “action russe”.Sept drones et les débris d’un projectile encore indéterminé ont été retrouvés, a révélé le ministère polonais de l’Intérieur, qui a signalé qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.- “Sans précédent” -Ces intrusions sont survenues à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre, avec la participation de 30.000 soldats au total et qui ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi. Le Bélarus, une ancienne république soviétique et un allié clé de la Russie qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022, a à ce sujet affirmé mercredi avoir lui aussi abattu des drones au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. D’après son ministère de la Défense, ces aéronefs, dont il n’a pas révélé s’ils étaient russes ou ukrainiens, avaient “perdu leur trajectoire”. Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a envoyé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense antiaérienne afin de garantir la destruction” de ces engins, a expliqué M. Zelensky.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”. “Je pense que ce que (Vladimir) Poutine veut montrer, ce qu’il veut vraiment faire, c’est tester jusqu’où il peut aller”, a-t-elle encore dit.En août, Varsovie avait adressé à Moscou une note de protestation après la chute et l’explosion d’un drone dans l’est de la Pologne. En 2023, un missile russe avait traversé l’espace aérien polonais en survolant sa frontière avec l’Ukraine.

La Pologne et l’Otan ont intercepté des drones, les Occidentaux accusent la Russie

La Pologne, épaulée par l’Otan, a intercepté dans la nuit de mardi à mercredi des drones ayant fait irruption sur son territoire, une nouvelle escalade dans le conflit larvé entre la Russie et les Occidentaux sur fond de guerre en Ukraine.Lors de l’attaque nocturne menée contre le territoire ukrainien “il n’y avait aucune intention d’attaquer des cibles” sur le sol polonais, a répondu mercredi le ministère russe de la Défense à Varsovie et ses alliés qui accusent Moscou d’avoir délibérément envoyé ces appareils dans l’espace aérien de la Pologne.La diplomatie russe a enfoncé le clou en reprochant à la Pologne de vouloir “aggraver” la situation sur le territoire ukrainien, tandis que l’ambassade de Russie en Pologne arguait que les autorités polonaises n’avaient pas fourni de “preuves” que ces drones étaient russes. “Nous n’avons aucun doute que ce n’était pas un fait accidentel”, a en revanche lancé le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, qui a dénoncé “un cas d’attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne”.Le chancelier allemand Friedrich Merz a également évoqué une “action agressive” de la Russie, son ministre de la Défense Boris Pistorius parlant d’une nouvelle “provocation des forces armées russes”. “Cela montre encore une fois (…) à quel point nous sommes testés par la Russie”, a renchéri un porte-parole du gouvernement allemand, Sebastian Hille.La Maison Blanche a de son côté fait savoir que le président Donald Trump devait s’entretenir mercredi de cet incident avec son homologue polonais Karol Nawrocki.”Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire” de l’Alliance, a en attendant promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation Matthew Whitaker.- Réunion à l’Otan -Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. “De nombreux drones ont pénétré dans l’espace aérien polonais pendant la nuit et ont été confrontés aux défenses antiaériennes polonaises et de l’Otan”, selon sa porte-parole Allison Hart.L’Alliance a été “très efficace” pour contrer cette “dangereuse” intrusion, “intentionnelle ou non”, s’est à cet égard félicité son secrétaire général Mark Rutte avant d’avertir Moscou que “nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan”.C’est d’ailleurs “la première fois que des avions de l’Otan ont affronté des menaces potentielles dans l’espace aérien allié”, a souligné un porte-parole du Shape, le quartier général des forces de cette organisation en Europe.”Dix-neuf violations ont été identifiées” et “nous avons actuellement confirmé que trois drones avaient été abattus”, a dit le Premier ministre Donald Tusk devant le Parlement polonais.Ni les drones ni leur destruction n’ont apparemment fait de victimes, a-t-il souligné au sujet de cette “action russe”.Sept drones et les débris d’un projectile encore indéterminé ont été retrouvés, a révélé le ministère polonais de l’Intérieur, qui a signalé qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.- “Sans précédent” -Ces intrusions sont survenues à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre, avec la participation de 30.000 soldats au total et qui ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi. Le Bélarus, une ancienne république soviétique et un allié clé de la Russie qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022, a à ce sujet affirmé mercredi avoir lui aussi abattu des drones au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. D’après son ministère de la Défense, ces aéronefs, dont il n’a pas révélé s’ils étaient russes ou ukrainiens, avaient “perdu leur trajectoire”. Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a envoyé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense antiaérienne afin de garantir la destruction” de ces engins, a expliqué M. Zelensky.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”. “Je pense que ce que (Vladimir) Poutine veut montrer, ce qu’il veut vraiment faire, c’est tester jusqu’où il peut aller”, a-t-elle encore dit.En août, Varsovie avait adressé à Moscou une note de protestation après la chute et l’explosion d’un drone dans l’est de la Pologne. En 2023, un missile russe avait traversé l’espace aérien polonais en survolant sa frontière avec l’Ukraine.

“Bloquons tout”: des manifestants par milliers, des tensions mais pas de paralysie

Pas de pays à l’arrêt mais la France connaît un 10 septembre sous tensions avec des centaines de blocages ou de tentatives, contrées par des forces de l’ordre en nombre, et des dizaines de milliers de manifestants contre l’austérité budgétaire, les inégalités et un “déni” démocratique.Après les actions et rassemblements de la matinée – 430 actions ayant regroupé jusqu’à 29.000 participants selon les autorités -, plusieurs manifestations se sont déroulées dans l’après-midi dans le cadre de cet appel à la mobilisation atypique, né sur les messageries et les réseaux sociaux et aux revendications très variées.A Paris, ils sont encore des milliers place de la République et place des Fêtes en milieu d’après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Je voudrais qu’il y ait une meilleure répartition de l’argent et aussi que les politiques donnent une meilleure image, surtout sur leurs dépenses qui semblent parfois indécentes”, a expliqué à La Rochelle Christian, 59 ans et travailleur dans le service enfance-jeunesse d’une collectivité locale.Outre le volet social, les manifestants pointaient également un déni démocratique: “Les politiques n’écoutent pas les urnes”, a déploré Bastien, étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes au milieu de 10.400 personnes, selon la préfecture.Les manifestants étaient 6.000 à Bordeaux, un chiffre plutôt conséquent pour cette ville, 5.000 à Brest, 4.900 à Strasbourg, 2.200 à Lorient, 2.000 à Orléans, selon les préfectures.- Immeuble en flammes -A Paris, des rassemblements et tentatives de blocages ont été recensés dans différents points de la capitale, ponctués de face à face parfois tendus avec les forces de l’ordre, avant que les manifestants ne convergent vers Châtelet et la République. Dans le centre de la capitale, un incendie a endommagé la façade d’un immeuble, peut-être provoqué involontairement par une intervention policière, selon le parquet. Cette mobilisation, lancée par des citoyens sur les réseaux sociaux et qui rappelle le mouvement des “Gilets jaunes” il y a sept ans, survient au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.”Je n’en attends rien: c’est le même bord politique, la succession”, a déploré à Nantes, Mahault, une éducatrice spécialisée de 52 ans en grève.”La nomination de Sébastien Lecornu est un mauvais signal qui risque de reproduire les mêmes causes produisant les mêmes effet (et) conduire à une nouvelle dissolution”, a redouté en manifestation la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. M. Lecornu a lui promis “des ruptures sur le fond” et “pas que sur la forme”.   Quelques incidents ont émaillé sporadiquement les rassemblements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.A Toulouse, une confrontation a éclaté entre de jeunes manifestants, parfois équipés de masques à gaz, lunettes de ski ou de natation, et les forces de l’ordre.- Centre commercial fermé -En milieu d’après-midi, 203 personnes avaient été interpellées en agglomération parisienne. Au niveau national, le ministère de l’Intérieur a fait état de 295 interpellations à 13H00. Dans un communiqué, le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, a regretté “depuis ce matin d’apparents actes de brutalité commis des forces de l’ordre contre les journalistes qui couvrent les mouvements sociaux” et invité les journalistes “violentés” à se faire connaître.En raison de “mesures de sécurité demandées par la préfecture de police”, aucun métro ni train ne marquait l’arrêt dans les stations de Châtelet-les-Halles, et son centre commercial – le plus fréquenté d’Europe selon la direction du site – a fermé ses portes après des appels aux pillages sur les réseaux sociaux.Côté transports, la circulation des trains a été coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations. Au musée du Louvre à Paris, seules quelques salles étaient ouvertes tandis que le musée d’Orsay restait lui complètement fermé.Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille. Des mobilisations étudiantes ont été recensées dans plusieurs villes.Après cette première journée de mobilisations citoyennes, soutenue seulement par la CGT et FO, l’intersyndicale appelle à son tour les salariés à la grève le 18 septembre.