Climat: une étude lie producteurs d’énergies fossiles et augmentation des canicules

Le changement climatique a rendu les vagues de chaleur de ces deux dernières décennies plus probables et plus intenses, et les producteurs d’énergies fossiles et de ciment ont “significativement” contribué à cette tendance, conclut une étude publiée mercredi dans Nature.Ses auteurs, une équipe internationale, ont innové en se penchant sur une série de 213 canicules dans le monde durant la période 2000-2023.Ils ont aussi voulu s’intéresser plus particulièrement au rôle des grandes entreprises de production d’énergies fossiles et de ciment, émettrices de gaz à effet de serre.Les études d’attribution consistent généralement à mesurer le degré d’influence du changement climatique sur un événement météorologique extrême particulier. La singularité de cette étude est de passer en revue plusieurs épisodes.- “Plus intenses et probables” -“Cet article montre que le changement climatique a rendu plus de 200 vagues de chaleur plus intenses et plus probables, et que cette influence augmente”, explique à l’AFP Yann Quilcaille, de l’ETH Zurich, auteur principal de l’étude. “Ensuite, nous montrons que les émissions associées aux plus gros producteurs d’énergies fossiles et de ciment contribuent significativement aux vagues de chaleur”, souligne-t-il.Le changement climatique d’origine humaine a non seulement rendu les canicules plus probables mais, pour un quart d’entre elles (55 sur 213), cette probabilité a été augmentée d’au moins 10.000 fois. Autrement dit, elles auraient été quasiment impossibles sans le réchauffement du climat.L’influence de ce changement du climat se renforce fortement avec le temps: il a rendu les canicules 20 fois plus probables entre 2000 et 2009, et 200 fois plus probables entre 2010 et 2019. Les scientifiques ont ensuite voulu comprendre le rôle des 180 plus grosses entreprises productrices d’énergies fossiles et de ciment dans cette tendance. Pour leurs calculs, ils ont pris en compte toute la chaîne de valeur des entreprises et l’utilisation par les clients des produits qu’elles  commercialisent. Ils ont par exemple attribué à chaque groupe pétrolier les émissions associées à l’essence qu’il a vendue, lorsqu’elle a ensuite été utilisée dans les voitures.  – Litiges en plein essor -Résultat: les émissions liées à ces grandes entreprises ont contribué pour moitié à l’augmentation de l’intensité des canicules par rapport à l’ère pré-industrielle et ont aussi augmenté leur probabilité.Le rôle des 14 plus grosses “majors” (dont Saudi Aramco, Gazprom, Chevron ou BP) apparaît comme très important, pesant autant que les 166 autres entreprises étudiées, dont le rôle n’est pas négligeable pour autant.”Chaque producteur peut être suffisant à lui seul pour rendre possible des vagues de chaleur qui auraient été quasiment impossibles sans changement climatique”, souligne Yann Quilcaille.Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui n’a pas participé à l’étude, y voit “un résumé de l’état de l’art actuel sur l’attribution des vagues de chaleur”, relativisant auprès de l’AFP sa dimension innovante.Karsten Haustein, de l’université de Leipzig, juge pour sa part, dans un commentaire publié par Nature, qu’il s’agit d’un “bond en avant” qui peut être utile pour la justice et la diplomatie climatiques. Les auteurs concluent que l’étude pourrait “renforcer” le rôle de la science de l’attribution devant les tribunaux, alors que le nombre de litiges augmente.Dans un dossier emblématique, un paysan péruvien avait par exemple poursuivi l’énergéticien allemand RWE, l’accusant d’être indirectement responsable de la fonte d’un glacier proche de sa maison. La justice allemande a reconnu fin mai le principe d’une responsabilité mondiale des énergéticiens dans les dommages liés au changement climatique.Ces poursuites “visant des entreprises sont en plein essor, avec des procès contre RWE, Exxon, Shell, Chevron, Holcim, etc. Ces procès se basent souvent sur des résultats scientifiques dépassés, sans les derniers progrès, mais c’est en train de changer”, juge Yann Quilcaille.”Le but de notre (étude) est scientifique” mais “nous sommes conscients de son potentiel” pour éclairer ces dossiers, indique le chercheur.

Climat: une étude lie producteurs d’énergies fossiles et augmentation des canicules

Le changement climatique a rendu les vagues de chaleur de ces deux dernières décennies plus probables et plus intenses, et les producteurs d’énergies fossiles et de ciment ont “significativement” contribué à cette tendance, conclut une étude publiée mercredi dans Nature.Ses auteurs, une équipe internationale, ont innové en se penchant sur une série de 213 canicules dans le monde durant la période 2000-2023.Ils ont aussi voulu s’intéresser plus particulièrement au rôle des grandes entreprises de production d’énergies fossiles et de ciment, émettrices de gaz à effet de serre.Les études d’attribution consistent généralement à mesurer le degré d’influence du changement climatique sur un événement météorologique extrême particulier. La singularité de cette étude est de passer en revue plusieurs épisodes.- “Plus intenses et probables” -“Cet article montre que le changement climatique a rendu plus de 200 vagues de chaleur plus intenses et plus probables, et que cette influence augmente”, explique à l’AFP Yann Quilcaille, de l’ETH Zurich, auteur principal de l’étude. “Ensuite, nous montrons que les émissions associées aux plus gros producteurs d’énergies fossiles et de ciment contribuent significativement aux vagues de chaleur”, souligne-t-il.Le changement climatique d’origine humaine a non seulement rendu les canicules plus probables mais, pour un quart d’entre elles (55 sur 213), cette probabilité a été augmentée d’au moins 10.000 fois. Autrement dit, elles auraient été quasiment impossibles sans le réchauffement du climat.L’influence de ce changement du climat se renforce fortement avec le temps: il a rendu les canicules 20 fois plus probables entre 2000 et 2009, et 200 fois plus probables entre 2010 et 2019. Les scientifiques ont ensuite voulu comprendre le rôle des 180 plus grosses entreprises productrices d’énergies fossiles et de ciment dans cette tendance. Pour leurs calculs, ils ont pris en compte toute la chaîne de valeur des entreprises et l’utilisation par les clients des produits qu’elles  commercialisent. Ils ont par exemple attribué à chaque groupe pétrolier les émissions associées à l’essence qu’il a vendue, lorsqu’elle a ensuite été utilisée dans les voitures.  – Litiges en plein essor -Résultat: les émissions liées à ces grandes entreprises ont contribué pour moitié à l’augmentation de l’intensité des canicules par rapport à l’ère pré-industrielle et ont aussi augmenté leur probabilité.Le rôle des 14 plus grosses “majors” (dont Saudi Aramco, Gazprom, Chevron ou BP) apparaît comme très important, pesant autant que les 166 autres entreprises étudiées, dont le rôle n’est pas négligeable pour autant.”Chaque producteur peut être suffisant à lui seul pour rendre possible des vagues de chaleur qui auraient été quasiment impossibles sans changement climatique”, souligne Yann Quilcaille.Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui n’a pas participé à l’étude, y voit “un résumé de l’état de l’art actuel sur l’attribution des vagues de chaleur”, relativisant auprès de l’AFP sa dimension innovante.Karsten Haustein, de l’université de Leipzig, juge pour sa part, dans un commentaire publié par Nature, qu’il s’agit d’un “bond en avant” qui peut être utile pour la justice et la diplomatie climatiques. Les auteurs concluent que l’étude pourrait “renforcer” le rôle de la science de l’attribution devant les tribunaux, alors que le nombre de litiges augmente.Dans un dossier emblématique, un paysan péruvien avait par exemple poursuivi l’énergéticien allemand RWE, l’accusant d’être indirectement responsable de la fonte d’un glacier proche de sa maison. La justice allemande a reconnu fin mai le principe d’une responsabilité mondiale des énergéticiens dans les dommages liés au changement climatique.Ces poursuites “visant des entreprises sont en plein essor, avec des procès contre RWE, Exxon, Shell, Chevron, Holcim, etc. Ces procès se basent souvent sur des résultats scientifiques dépassés, sans les derniers progrès, mais c’est en train de changer”, juge Yann Quilcaille.”Le but de notre (étude) est scientifique” mais “nous sommes conscients de son potentiel” pour éclairer ces dossiers, indique le chercheur.

Climat: une étude lie producteurs d’énergies fossiles et augmentation des canicules

Le changement climatique a rendu les vagues de chaleur de ces deux dernières décennies plus probables et plus intenses, et les producteurs d’énergies fossiles et de ciment ont “significativement” contribué à cette tendance, conclut une étude publiée mercredi dans Nature.Ses auteurs, une équipe internationale, ont innové en se penchant sur une série de 213 canicules dans le monde durant la période 2000-2023.Ils ont aussi voulu s’intéresser plus particulièrement au rôle des grandes entreprises de production d’énergies fossiles et de ciment, émettrices de gaz à effet de serre.Les études d’attribution consistent généralement à mesurer le degré d’influence du changement climatique sur un événement météorologique extrême particulier. La singularité de cette étude est de passer en revue plusieurs épisodes.- “Plus intenses et probables” -“Cet article montre que le changement climatique a rendu plus de 200 vagues de chaleur plus intenses et plus probables, et que cette influence augmente”, explique à l’AFP Yann Quilcaille, de l’ETH Zurich, auteur principal de l’étude. “Ensuite, nous montrons que les émissions associées aux plus gros producteurs d’énergies fossiles et de ciment contribuent significativement aux vagues de chaleur”, souligne-t-il.Le changement climatique d’origine humaine a non seulement rendu les canicules plus probables mais, pour un quart d’entre elles (55 sur 213), cette probabilité a été augmentée d’au moins 10.000 fois. Autrement dit, elles auraient été quasiment impossibles sans le réchauffement du climat.L’influence de ce changement du climat se renforce fortement avec le temps: il a rendu les canicules 20 fois plus probables entre 2000 et 2009, et 200 fois plus probables entre 2010 et 2019. Les scientifiques ont ensuite voulu comprendre le rôle des 180 plus grosses entreprises productrices d’énergies fossiles et de ciment dans cette tendance. Pour leurs calculs, ils ont pris en compte toute la chaîne de valeur des entreprises et l’utilisation par les clients des produits qu’elles  commercialisent. Ils ont par exemple attribué à chaque groupe pétrolier les émissions associées à l’essence qu’il a vendue, lorsqu’elle a ensuite été utilisée dans les voitures.  – Litiges en plein essor -Résultat: les émissions liées à ces grandes entreprises ont contribué pour moitié à l’augmentation de l’intensité des canicules par rapport à l’ère pré-industrielle et ont aussi augmenté leur probabilité.Le rôle des 14 plus grosses “majors” (dont Saudi Aramco, Gazprom, Chevron ou BP) apparaît comme très important, pesant autant que les 166 autres entreprises étudiées, dont le rôle n’est pas négligeable pour autant.”Chaque producteur peut être suffisant à lui seul pour rendre possible des vagues de chaleur qui auraient été quasiment impossibles sans changement climatique”, souligne Yann Quilcaille.Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui n’a pas participé à l’étude, y voit “un résumé de l’état de l’art actuel sur l’attribution des vagues de chaleur”, relativisant auprès de l’AFP sa dimension innovante.Karsten Haustein, de l’université de Leipzig, juge pour sa part, dans un commentaire publié par Nature, qu’il s’agit d’un “bond en avant” qui peut être utile pour la justice et la diplomatie climatiques. Les auteurs concluent que l’étude pourrait “renforcer” le rôle de la science de l’attribution devant les tribunaux, alors que le nombre de litiges augmente.Dans un dossier emblématique, un paysan péruvien avait par exemple poursuivi l’énergéticien allemand RWE, l’accusant d’être indirectement responsable de la fonte d’un glacier proche de sa maison. La justice allemande a reconnu fin mai le principe d’une responsabilité mondiale des énergéticiens dans les dommages liés au changement climatique.Ces poursuites “visant des entreprises sont en plein essor, avec des procès contre RWE, Exxon, Shell, Chevron, Holcim, etc. Ces procès se basent souvent sur des résultats scientifiques dépassés, sans les derniers progrès, mais c’est en train de changer”, juge Yann Quilcaille.”Le but de notre (étude) est scientifique” mais “nous sommes conscients de son potentiel” pour éclairer ces dossiers, indique le chercheur.

Smoke from 2023 Canada fires linked to thousands of deaths: study

Canada’s record-breaking 2023 wildfires exposed more than 350 million people in North America and Europe to air pollution that likely contributed to tens of thousands of deaths, according to new estimates published Wednesday.The findings “underscored that severe wildfires do not have only local consequences” but can inflict real harm a continent away, said the scientists behind the world-first research.Extreme fire conditions, supercharged by climate change, fanned thousands of blazes across Canada between May and September 2023 that torched around 18 million hectares (44 million acres) — an area larger than England.The five-month wildfires were unprecedented in size and scale, releasing massive plumes of acrid smoke that turned skies yellow and triggered health warnings across North America.But the smoke drifted as far as Europe, causing spikes in harmful PM2.5 pollutants and a measurable decline in air quality thousands of miles from the heat and flames in Canada.In North America and Europe, an estimated 354 million people were exposed to levels of PM2.5 above the World Health Organization’s (WHO) safe limit, concluded a new study into the long-range impact of the wildfires, published in the journal Nature.This contributed to nearly 70,000 premature deaths on both continents — most from breathing polluted air over months and a smaller number from acute exposure to wildfire smoke.The findings were “striking” and surprised even the research team behind them, said Qiang Zhang, a professor of atmospheric chemistry at Tsinghua University in Beijing who led the study.”While we anticipated large impacts from the record-breaking 2023 Canadian fires, the magnitude of the population exposure and related attributable mortalities are higher than expected,” he told AFP.”These results underscore that such extreme wildfires are no longer just a regional environmental issue and they have become a global public health concern.”PM2.5 pollutants are fine, airborne particles small enough to enter the bloodstream through the lungs, and are linked to higher rates of chronic bronchitis, lung cancer and heart disease.- Widespread -The team separated acute and chronic premature deaths due to PM2.5 exposure because they represented two very different types of health impacts from wildfire smoke exposure, Qiang Zhang said.Acute deaths, he said, captured the short-term health impacts during “smoke days” when daily PM2.5 levels spiked “well above” WHO guidelines and could immediately trigger fatal events, such as heart attacks or respiratory failures.Some 4,100 acute deaths were estimated in the United States, downwind from the wildfires, and another 1,300 in Canada itself.Chronic deaths reflected the health burden of longer-term exposure, which increases the risks of cardiovascular and respiratory diseases and leads to premature death over time.The study found that chronic health impacts from five months of breathing wildfire smoke were “substantial and widespread”, with 41,900 deaths estimated in North America and 22,400 in Europe.Such estimates were a first, Qiang Zhang said.But that created limitations for researchers who lacked earlier references on the specific impact of wildfires on health, he said, forcing them to use broader evidence to base their estimates on.The computer model they built, using satellite observations and machine learning, also could not account for the health impact of various pollutants in wildfire smoke, he added.The authors said more research into this “underexplored” cost would be crucial as climate change made wildfires bigger, fiercer and more frequent.

Lecornu promet des “ruptures” en arrivant à Matignon

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Il s’est ensuite attardé pour saluer les invités et les ministres démissionnaires présents.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement, après avoir lancé mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a eu lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a dit se fixer comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Privé de majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé. Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant”.- Des consultations…Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.Première tâche confiée par le président à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il a reçu dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal, qu’il a raccompagné jusqu’à sa voiture garée dans la cour de Matignon.Le patron des Républicains, ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur démissionnaire, est arrivé à son tour à 15H30 avec le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez et son homologue du Sénat Mathieu Darnaud. Edouard Philippe, président d’Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS, les écologistes et le PCF ont été contactés par Matignon pour être conviés dans un second temps. La France insoumise, qui réclame le départ d’Emmanuel Macron, compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire, si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance.Enfin, au Rassemblement national, on assure qu’une invitation devrait parvenir prochainement. “Soit il y a rupture, soit il y aura censure”, a grondé le président du RN Jordan Bardella depuis le Parlement européen, en prédisant un “bail très précaire” au Premier ministre.La mission de Sébastien Lecornu, qui arrive auréolé d’une réputation d’habile négociateur, est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.Mais “sans justice fiscale, sociale, écologique, sans mesure pour le pouvoir d’achat, sans mise à contribution des très gros patrimoines, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets”, à savoir la censure, a prévenu le patron des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, le président pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022. 

Lecornu promet des “ruptures” en arrivant à Matignon

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Il s’est ensuite attardé pour saluer les invités et les ministres démissionnaires présents.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement, après avoir lancé mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a eu lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a dit se fixer comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Privé de majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé. Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant”.- Des consultations…Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.Première tâche confiée par le président à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il a reçu dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal, qu’il a raccompagné jusqu’à sa voiture garée dans la cour de Matignon.Le patron des Républicains, ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur démissionnaire, est arrivé à son tour à 15H30 avec le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez et son homologue du Sénat Mathieu Darnaud. Edouard Philippe, président d’Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS, les écologistes et le PCF ont été contactés par Matignon pour être conviés dans un second temps. La France insoumise, qui réclame le départ d’Emmanuel Macron, compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire, si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance.Enfin, au Rassemblement national, on assure qu’une invitation devrait parvenir prochainement. “Soit il y a rupture, soit il y aura censure”, a grondé le président du RN Jordan Bardella depuis le Parlement européen, en prédisant un “bail très précaire” au Premier ministre.La mission de Sébastien Lecornu, qui arrive auréolé d’une réputation d’habile négociateur, est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.Mais “sans justice fiscale, sociale, écologique, sans mesure pour le pouvoir d’achat, sans mise à contribution des très gros patrimoines, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets”, à savoir la censure, a prévenu le patron des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, le président pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022. 

Israeli strikes shake quiet Qatar, strain US ties

Ahmed was in a university lecture when he heard the bangs: loud explosions from unprecedented Israeli air strikes targeting Hamas that shattered Qatar’s peace and put the wealthy Gulf region on edge.”Honestly no one expected it to be an explosion (from an attack) here. I thought construction workers had dropped something heavy,” the 27-year-old Qatari student, who did not want to give his family name, told AFP.Shock rippled across the tiny, gas-rich emirate as the strikes hit the Palestinian militant group’s compound in an upscale neighbourhood of Doha on Tuesday, killing six.The attack, just three months after Iran attacked a US airbase in Qatar, again punctured the aura of calm that pervades the Gulf, which prides and promotes itself as an oasis of peace in the troubled Middle East.It also cast serious doubt on Qatar-mediated Gaza ceasefire talks and undermined security reassurances to the Gulf from key ally Washington.In a show of neighbourly solidarity, United Arab Emirates President Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan flew to Qatar on Wednesday, and Saudi Arabia’s de facto ruler, Crown Prince Mohammed bin Salman, will arrive on Thursday.”(Qatar) has long been under a US security umbrella,” said Asli Aydintasbas, a fellow at the Brookings Institution in a post on X. “Now the Gulf will question the credibility of US security guarantees.”- ‘Surprised we were struck twice’ -Any hint of instability could jeopardise Gulf economies that largely rely on foreign workers and are striving to draw tourism and investment to diversify their fossil fuel-reliant economies. “The entire region will now fear that Israel could act against its adversaries regardless of borders or national sovereignty,” said Prem Kumar, who oversaw US policy in the Middle East under the Obama administration.Assem, 29, whose family found refuge in Qatar from the Palestinian territories decades ago, voiced surprise at the recent turbulence.”For 29 years I’ve lived here safely… So I am very surprised that in a short period of time we were struck twice in a very protected and very safe country,” he said.Hamas says senior officials were not killed in Tuesday’s attack, which came as they met to discuss a new Gaza ceasefire proposal from Washington.An aide and the son of Khalil al-Hayya, the top Hamas negotiator, and three bodyguards died, along with a Qatari security officer, the group said.Doha has hosted several rounds of indirect Israel-Hamas talks in Doha and helped broker two short-lived truces, with the US and Egypt as fellow mediators. While Qatar’s prime minister insisted mediation efforts will continue, he said no negotiations were planned currently in light of the attack.Andreas Krieg, a senior lecturer at King’s College London, called it a “strike right at the heart of regional mediation” — and one that Washington failed to prevent.”It shows that Trump is unable to actually enforce the policy that he is setting, which was one built around mediation,” he told AFP.- Trump plane gift -A major Western ally, Qatar houses the biggest US base in the region and agreed to host the Hamas political bureau from 2012 only with US blessing.US President Donald Trump toured the Gulf in May, securing investment pledges worth hundreds of billions of dollars and a major order for Boeing planes from Qatar Airways.Qatar even gifted Trump a $400 million luxury aircraft to serve as the new Air Force One, the official presidential plane.Yet Qatar’s warm relations with the United States could not shield it from the Israeli strikes on Hamas.Trump said he was not notified in advance and when he heard, asked his envoy Steve Witkoff to warn Qatar immediately — but the attack had already started.The strike “will also put further strain on US-Qatar relations, which is exactly what Israel wants to do”, said Krieg.”It wants to drive a wedge between Qatar and the United States.”

Un salarié malade pendant ses congés payés peut les reporter, selon la Cour de cassation

Un salarié qui tombe malade pendant ses vacances a “le droit de voir son congé payé reporté”, selon un communiqué publié mercredi par la Cour de cassation.L’arrêt de la plus haute juridiction était attendu pour mettre le droit français en conformité avec le droit européen, qui prévaudra donc, pourvu que “l’arrêt maladie soit notifié par le salarié à son employeur”.En droit de l’Union européenne, “l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs”, explique la Cour de cassation.L’objectif du congé de maladie est différent: il doit “permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé”, poursuit le communiqué qui explique que “ces deux droits n’ont donc pas la même finalité”.Dans un autre arrêt publié mercredi, la Cour de cassation a décidé, à la suite d’un pourvoi de trois salariés, le droit au paiement d’heures supplémentaires pour un salarié au décompte horaire, y compris “sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail effectif”.Là aussi, le raisonnement est fondé sur le droit européen qui veut que “toute mesure pouvant dissuader un salarié de prendre ses congés payés est interdite”.Or “un calcul des heures supplémentaires qui ne tient pas compte des jours de congé payé fait perdre au salarié un avantage financier qui peut le dissuader de se reposer”.