Plus de 600 personnes fuient vers la Thaïlande, après un raid sur un centre de cyberfraude en Birmanie
Plus de 600 personnes ont fui l’un des plus gros centres d’arnaques en ligne de Birmanie et traversé la frontière avec la Thaïlande, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable provincial thaïlandais, après un raid militaire sur le complexe.”677 personnes ont fui le centre d’escroquerie” de KK Park, en traversant la rivière Moei pour se rendre en Thaïlande jeudi matin, a déclaré Sawanit Suriyakul Na Ayutthaya, vice-gouverneur de la province de Tak, près de la frontière avec la Birmanie.”La police de l’immigration et une force opérationnelle militaire ont collaboré pour fournir une assistance dans le cadre de procédures humanitaires (…) et ces personnes feront l’objet d’un contrôle”, a-t-il ajouté.Le bureau de l’administration provinciale de Tak a annoncé dans un communiqué que le groupe était composé de “ressortissants étrangers”, hommes et femmes, et que les autorités s’attendaient à ce que d’autres personnes traversent la frontière thaïlandaise.Lundi, la junte birmane a déjà réalisé une descente dans le KK Park, où elle a affirmé avoir saisi 30 récepteurs Starlink, et des centaines de personnes ont été vues mercredi fuyant à pied, à moto ou dans des camionnettes.Plus de 100 personnes, avec sacs à dos et valises, s’étaient massées jeudi matin du côté birman du principal poste-frontière avec la Thaïlande, a constaté un journaliste de l’AFP.Un conducteur habitant la région, qui n’a pas souhaité donné son nom pour des raisons de sécurité, a estimé à environ 700 le nombre de personnes ayant effectué des passages illégaux dans la nuit.L’agence de presse du gouvernement indonésien Antara a rapporté mercredi soir, qu’une vingtaine d’Indonésiens avait “réussi à passer en territoire thaïlandais via la rivière Moei”, selon l’ambassade indonésienne à Rangoun, qui citait les autorités thaïlandaises.En Birmanie, des complexes tentaculaires, abritant des réseaux d’escroqueries en ligne sentimentales ou commerciales, ont prospéré le long de la frontière peu surveillée avec la Thaïlande pendant la guerre civile, déclenchée par un coup d’État en février 2021.La plupart des sites sont sous la coupe de groupes criminels chinois, en cheville avec des milices birmanes.Selon les experts, la junte birmane ferme les yeux sur ces réseaux aux mains de ses alliés miliciens qui, en échange, contrôlent les régions frontalières en son nom. – Désactivation de récepteurs Starlink -Mais le pouvoir birman subit également des pressions de son allié militaire chinois pour mettre fin à ces trafics. La Chine est irritée par le nombre de ses citoyens qui y participent ou qui en sont victimes.La Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont entrepris un effort commun, très médiatisé, pour éradiquer le fléau. En février, environ 7.000 travailleurs ont été extraits du système. Les autorités chinoises ont également annoncé la semaine dernière l’arrestation de plusieurs chefs et membres de gangs opérant depuis la Birmanie.Mais ces “usines à cyberarnaques” prospèrent mieux que jamais dans le pays d’Asie du Sud-Est, a révélé une enquête de l’AFP publiée à la mi-octobre.Des récepteurs Starlink se sont par exemple rapidement multipliés sur les toits pour pallier la coupure d’internet par les autorités thaïlandaises.Près de 80 récepteurs étaient visibles sur un des toits du complexe de KK Park, sur des images de l’AFP.SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2.500 récepteurs internet Starlink utilisés par ces centres de cyberfraude.Le puissant comité économique conjoint du Congrès américain a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur l’implication de Starlink dans les centres de cyberfraude. L’industrie des escroqueries en ligne en Asie du Sud-Est perçoit des gains estimés à environ 37 milliards de dollars par an, selon l’ONU en 2023.
S.Africa seeks to save birds from wind turbine risksThu, 23 Oct 2025 06:39:33 GMT
Powerful gusts shook an observation post perched on a hill at a wind farm in South Africa as two monitors scanned the landscape through binoculars.The Overberg mountains stretched along the horizon, but the monitors — bundled in scarves — were focused on activity much closer: around a giant wind turbine, a small, dark silhouette had …
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“Le nanisme, ce n’est pas une blague”
Le nanisme, dont la journée internationale est célébrée samedi, n’est pas une “plaisanterie” ni “une vulgaire source de divertissement” mais un “handicap avec plus de 500 maladies rares”, souligne dans un entretien à l’AFP la présidente de l’association des personnes de petite taille (APPT) Violette Viannay.Trente ans après l’arrêt de Morsang-sur-Orge qui a interdit les spectacles de “lancer de nains” au nom du “respect de la dignité de la personne humaine”, les personnes atteintes de nanisme continuent d’être “regardées, montrées du doigt et moquées”, déplore la jeune trentenaire, cheffe de cabinet au ministère de la Culture.Si en théorie les “lancers de nains” n’existent plus depuis l’arrêt du 27 octobre 1995, d'”autres activités récréatives s’en rapprochent, comme la location de nains ou les combats de nains dans les boîtes de nuit”, ajoute-t-elle. Elle cite notamment un “combat de nains” qui avait été annoncé en mars 2024 dans une discothèque de Toulouse, une boîte d’événementiel à la recherche de “nains” pour jouer les lutins du Père Noël dans un centre commercial ou encore l’embauche de personnes de petites tailles pour animer la soirée des 18 ans du footballeur espagnol Lamine Yamal en juillet dernier.A cela s’ajoutent les photos prises à la volée dans la rue, vécues comme de “véritables agressions”, qui sont diffusées ensuite sur les réseaux sociaux “à des fins de moquerie”. “Les gens ont tendance à justifier ça en évoquant l’humour, sauf que ça légitimise ces formes de discrimination qui sont complètement banalisées et ça structure la santé mentale des personnes qui sont directement concernées”, insiste Violette Viannay. Soit “environ 10.000 personnes en France tout nanisme confondu”. Dans la construction de ces clichés, Fort Boyard a joué selon elle un rôle important en véhiculant des stéréotypes. L’émission a fini par revoir sa copie “en donnant la parole” aux figurants de petite taille mais le mal était fait.”Le nombre de personnes qui se sont fait traitées de Passe-Partout….ce n’est pas anodin et ce n’est pas comme ça qu’un enfant de petite taille se construit”, souligne-t-elle, appelant à s’interroger sur la manière “dont la culture ou le secteur culturel peut avoir un impact positif ou négatif” sur le handicap. – Quelques centimètres -“Le nanisme ce n’est n’est pas une blague. Il s’agit de plusieurs formes de maladies rares osseuses qui évoluent sur le temps long, qui impliquent un suivi médical extrêmement rigoureux. Clairement, on n’est jamais en vacances de cette maladie”, poursuit-elle.”A 30 ans, à 50 ans, vous allez rencontrer des difficultés qui sont lourdes avec des interventions chirurgicales, parfois des pertes de mobilité qui peuvent être importantes”, ajoute-t-elle. “Un os qui grandit mal, ce n’est pas juste une question de taille, c’est aussi une question d’équilibre dans l’oreille interne, la cage thoracique, tout un tas de choses qui touchent ensuite à la zone ORL, au cœur, au poumon et à la rhumatologie.”Il reste par ailleurs encore beaucoup à faire pour accompagner les personnes concernées mais également leurs parents qui “viennent nous voir avec beaucoup d’interrogations”.”Certains parents qui attendent un enfant ne savent pas s’ils vont poursuivre l’aventure et on se rend compte que leurs angoisses tournent beaucoup autour du regard de l’autre : est-ce que cet enfant pourra passer au-dessus des moqueries?”Le tableau n’est pas entièrement noir pour autant et des avancées ont été observées ces dernières années que ce soit en terme de recherche sur l’achondroplasie – avec un traitement plus accessible pour les enfants et “qui permet de gagner quelques centimètres” – qu’en suivi médical des enfants.Pour tenter de mobiliser sur la question, son association publiera en janvier un livre “Pour quelques centimètres en moins” (Éditions du Cherche midi), ensemble de témoignages et de contributions de spécialistes en forme de manifeste.”On a tendance à oublier que 90% des personnes de petite taille naissent de parents de taille classique, tout le monde peut demain être touché par le nanisme, au même titre que la trisomie, ou que d’autres formes de handicap”, souligne Violette Viannay. “Il ne s’agit pas juste d’un phénomène concernant 10 pauvres personnes qui devraient conjurer le mauvais sort”.
Broyage de poussins: L214 porte plainte contre un couvoir des Deux-Sèvres
L’association de défense des animaux L214 a porté plainte contre un important couvoir d’œufs dans les Deux-Sèvres, dénonçant des “sévices graves” et “mauvais traitements” sur des poussins broyés, une pratique autorisée dans certaines filières.De brèves images mises en ligne par l’association dans la nuit de mercredi à jeudi montrent un employé du site, situé à La Boissière-en-Gâtine près de Niort, lancer des poussins vivants sur le tapis d’une machine à broyer, tandis qu’un autre en écrase à l’aide d’une raclette, ce qui constitue selon L214 des “sévices graves”.Des images “choquantes et absolument contraires aux valeurs de notre entreprise et aux exigences que nous imposons à nos collaborateurs en matière de bien-être animal. Nous les condamnons avec la plus grande fermeté”, a réagi la coopérative agricole Terrena, propriétaire du couvoir incriminé.”Une enquête interne est en cours afin de faire toute la lumière sur ces faits et de comprendre précisément les circonstances dans lesquelles ces images ont été tournées”, a-t-elle ajouté.Les autres extraits vidéo diffusés par L214 montrent le broyage de poussins et pintadeaux encore vivants, déversés dans la machine par caisses entières.Depuis 2022, la France a interdit le broyage des poussins mâles dans la filière des poules pondeuses destinées à la production d’œufs. Mais cette pratique reste autorisée pour mettre à mort des poussins destinés à la filière viande, pour laquelle intervient le couvoir en question.La société Boyé Accouvage, qui emploie 130 salariés, fournit en effet une cinquantaine d’éleveurs de volailles de chair dans cinq départements – un million de poussins et 220.000 pintadeaux voyant le jour, chaque semaine, dans ses installations, selon elle.Dans sa plainte déposée mercredi auprès du parquet de Niort, L214 dénonce le broyage comme un “mauvais traitement” dépourvu de “nécessité”, contraire au Code rural et découlant de “choix purement économiques”, alors que “d’autres solutions existent pour éviter la mise à mort” des poussins, comme le sexage des œufs, utilisé dans la filière ponte.”Il n’y a pas d’élimination des poussins en fonction de leur sexe dans la filière viande”, répond Terrena, qui compte 18.000 exploitations adhérentes et 13.000 collaborateurs dans le grand Ouest.Tous les poussins viables sont valorisés, affirme la coopérative, “l’élimination” de ceux qui présentent des malformations ne représentant “qu’une part très limitée des éclosions” et étant “strictement encadrée par la réglementation”.
Municipales: la députée LFI Belouassa-Cherifi candidate à Lyon
La députée La France insoumise du Rhône, Anaïs Belouassa-Cherifi, sera candidate aux élections municipales à Lyon l’année prochaine, notamment face au maire écologiste sortant Grégory Doucet et à l’ancien patron de l’OL Jean-Michel Aulas, a-t-elle annoncé jeudi à l’AFP.”Je suis candidate aux municipales à Lyon pour La France insoumise. Jean-Michel Aulas utilise sa notoriété pour cette élection et les Ecologistes font campagne simplement sur leur bilan, sans être force de proposition. Il faut élever le niveau du débat”, indique Anaïs Belouassa-Cherifi.Cette jeune députée de 30 ans, élue à l’Assemblée nationale en 2024 après la dissolution, était la secrétaire générale de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2022. Discrète médiatiquement, elle est la première députée LFI de l’histoire de Lyon, la troisième ville du pays.Comme cela semble se dessiner dans beaucoup de villes, les Insoumis se préparent à partir seuls à gauche à Lyon. “On avait espoir de négocier avec d’autres partis, mais les Ecologistes ont préféré entamer des négociations avec le PS et Place publique”, dénonce Mme Belouassa-Cherifi, qui aspire à “remettre de la radicalité concrète dans les problématiques publiques”.La candidate ne ferme pas la porte à d’éventuelles discussions avec le maire sortant en vue d’une fusion des listes entre les deux tours, “mais ces discussions auront lieu sur des bases programmatiques”, prévient-elle. Un récent sondage Verian pour Mag2Lyon la crédite de 15% d’intentions de vote, derrière la liste de Grégory Doucet (23%) et celle de Jean-Michel Aulas (47%), qui est soutenu par Les Républicains et Renaissance. “Depuis que les sondages ont commencé, on apparaît comme la troisième force”, note la députée, qui lancera sa campagne par un meeting avec la vice-présidente de l’Assemblée nationale Clémence Guetté le 6 novembre. “A Lyon, je n’ai pas l’impression qu’il y ait une prime au sortant, comme on peut parfois le voir”, ajoute-t-elle, en qualifiant l’ancien patron de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, qui bénéficie toujours d’une bonne cote de popularité dans la capitale des Gaules, “d’archétype de l’entrepreneur qui n’y connaît rien au monde politique”.La France insoumise compte sur les élections de 2026 pour entrer dans les conseils municipaux des grandes villes et espère gagner quelques municipalités, notamment dans les villes avec un fort taux de pauvreté. En 2020, la formation de Jean-Luc Mélenchon, qui était alors un tout jeune mouvement, n’avait pas vraiment présenté de candidatures aux municipales.A Paris et Marseille, les candidatures des députés Sophia Chikirou et Sébastien Delogu sont fortement pressenties mais n’ont pas été encore officialisées.
Bangladesh leader urges calm after cabinet neutrality questioned
Bangladesh’s interim leader has sought to calm rival political parties questioning the impartiality of his cabinet as they jostle for power ahead of the first elections since a 2024 uprising.The polls, expected in February 2026, will be the first in the South Asian nation of 170 million people since a student-led revolt ousted prime minister Sheikh Hasina, ending her 15-year hardline rule.Muhammad Yunus, the 85-year-old Nobel Peace Prize winner serving as the country’s “chief adviser”, had “taken measures to hold free, impartial, and fair elections”, his press team said Thursday.But Nahid Islam, convener of the National Citizen Party (NCP) — made up of many students who spearheaded the uprising — alleged some advisers were collaborating with parties to secure their “safe exit” in the future administration.”Major political parties are appointing party loyalists to various administrative posts ahead of the elections,” Islam told reporters late Wednesday.”Some advisers within the government are helping them.”He did not give further details, but those and similar accusations from other parties have sent political tensions soaring.Yunus met late Wednesday with leaders of Jamaat-e-Islami, the Muslim-majority nation’s largest Islamist party, in the latest of a series of talks aimed at easing tensions.Senior Jamaat leader Abdullah Muhammad Taher said they had told Yunus that some of his advisors had been “misleading” him, by “working on behalf of a certain political party”, without giving further details.”You should be aware of them,” Taher said in a message to Yunus, speaking to reporters.That followed meetings on October 21 with the Bangladesh Nationalist Party (BNP), seen as among the election front-runners.Senior BNP official Mirza Fakhrul Islam Alamgir, speaking to reporters after that meeting, said he had “requested the government remove any adviser found siding with political parties”.Almagir did not give further details, although Dhaka’s Prothom Alo newspaper reported the BNP had submitted two names.Hasina, 78, fled last year to New Delhi, where she has defied court orders to return to attend her ongoing crimes against humanity trial for ordering the deadly crackdown.Her Awami League has been outlawed and is barred from taking part in elections.






