Italie: l’AC Milan passe en tête, mauvais week-end pour les buteurs

L’AC Milan est le nouveau leader du Championnat d’Italie grâce à son succès face à la Fiorentina (2-1) dimanche lors d’une 7e journée du Championnat d’Italie qui pourrait être historique, avant son dernier match lundi, pour son rendement famélique.Rafael Leao n’avait plus marqué depuis 513 jours à San Siro: l’international portugais qui, avant la trêve internationale, avait passablement énervé son entraîneur Massimiliano Allegri, a fini la journée avec un doublé.Grâce à cette quatrième victoire en cinq matches, le Milan a pris les commandes de la Serie A (16 pts) pour la première fois depuis septembre 2022.Mais la soirée du club lombard n’a pas été une promenade de santé. La Fiorentina de son ancien entraîneur Stefano Pioli a longtemps fait jeu égal, voire dominé, concrétisant son ascendant par Robin Gosens (55e) plus prompt qu’une défense lombarde bien empruntée.Mais Leao a fait oublier Christian Pulisic, blessé et absent pour un mois, d’une frappe lointaine (63e) et sur penalty (86e).”On est sur la bonne voie, il faut continuer à travailler comme on fait mais il ne faut pas s’emballer”, a prévenu Luka Modric.Au lendemain de la défaite de Naples face au Torino (1-0) et de la victoire de l’Inter sur le terrain de l’AS Rome (1-0), l’AC Milan devance désormais son rival milanais, le Napoli et la Roma d’une longueur.Rien ne va plus en revanche pour la Juventus Turin: le club le plus titré du football italien a concédé sa première défaite de la saison à Côme (2-0).La Juve n’a plus gagné depuis plus d’un mois et sa victoire renversante, 4-3 contre l’Inter Milan, et restait avant ce revers sur cinq nuls de suite, toutes compétitions confondues.- 9 buts en neuf matches -A trois jours de son déplacement à Madrid pour défier le Real en Ligue des champions, le club bianconero est au bord d’une énième crise.”La première période a été équilibrée, on a réussi des choses intéressantes, la seconde beaucoup moins convaincante”, a analysé son entraîneur Igor Tudor.”Est ce que je suis préoccupé pour mon avenir ? Un entraîneur doit toujours être inquiet car c’est en pensant comme ça qu’il s’améliore”, a-t-il ajouté.La pépite argentine Nico Paz est le grand artisan de la victoire de Côme, la première depuis 1952 pour le club lombard face à la Juve.Le milieu de 21 ans, déjà très convoité à l’intersaison par les plus grands d’Europe, a offert la passe décisive à Marc-Oliver Kempf pour l’ouverture du score dès la 4e minute et a assuré la victoire de son équipe en doublant la mise à la 79e.Résultat, l’ambitieux Côme a bondi à la sixième place, tandis que la Juve a reculé au septième rang, avec chacun douze points.Il ne reste plus qu’une seule équipe à ne pas avoir connu la défaite en Serie A, l’Atalanta Bergame, tenue en échec par la Lazio (0-0), son cinquième nul de la saison, synonyme de 8e place (11 pts).Les buteurs n’ont pas été à la fête en Italie ce week-end avec neuf buts en neuf matches, avant le dernier match lundi entre la Cremonese et Udinese. Cette journée pourrait être la moins prolifique depuis le passage à la victoire à trois points, pire que les 13 buts de la 2e journée de la saison 2022-23.

Ligue 1: Lens sur sa lancée, Lille plombe Nantes

Lens a disposé du Paris FC (2-1) pour se hisser à la quatrième place de Ligue 1 dimanche lors de la 8e journée, marquée aussi par un derby fou entre Lorient et Brest (3-3) et le déplacement fructueux de Lille à Nantes (2-0).A La Beaujoire, les Lillois ont dominé les débats et marqué en début et fin de match: un premier but plutôt collectif avec Olivier Giroud en passeur décisif pour Hakon Haraldsson, le deuxième sur un exploit individuel de Hamza Igamane.Le Losc monte à la 6e place (14 points) et Nantes reste cloué à la 15e (6 points), pas un début de saison idéal pour le nouvel entraîneur Luis Castro.Les Lensois, sous la houlette de Pierre Sage, ont démarré leur saison du bon pied et enchaînent un quatrième match sans défaite, grâce à Odsonne Edouard et Samson Baidoo, et malgré l’égalisation de Pierre Lees-Melou. Ils sont à égalité de points avec Strasbourg, l’autre sensation du début de saison. Le PFC avec son ambitieux projet reste bloqué à la 11e place (10 points).Encore plus ambitieux cette saison après un mercato dépensier, Rennes fait grise mine après son nul contre Auxerre, le cinquième en huit matches. Au Roazhon Park, les Rennais avaient pourtant semblé vouloir soutenir leur coach Habib Beye, dont la position sur le banc est inconfortable, en dominant la rencontre. Breel Embolo a marqué son deuxième but sous ses nouvelles couleurs.Mais les Bretons se sont montrés trop tendres en prenant deux buts évitables, d’abord sur une perte de balle près de la surface puis en concédant un pénalty. Rennes est 9e avec 11 points. Auxerre est 14e avec 7 points.Lorient et Brest aussi n’ont pas réussi à se départager dans un match riche en buts. Et pourtant Brest pensait avoir enfin pris l’avantage en toute fin de match sur un pénalty de Romain Del Castillo, mais un ciseau de Sambou Soumano a ramené Eric Roy et les siens sur terre. Avec 8 points, Lorient continue à flotter au-dessus des places dangereuses avec une 13e position, deux points devant le barragiste Le Havre. Brest occupe la place du dessus avec un point de plus.Au Stadium, Toulouse a écrasé 4-0 Metz qui avait déjà encaissé deux buts avant d’être réduits à dix. Yann Gboho a mis un but en pivot exceptionnel pour le 3-0. Les hommes de Carles Martinez Novell sont 8e avec 13 points, tandis que Metz reste lanterne rouge avec seulement deux points.Cette 8e journée a été généreuse avec 40 buts, record de la saison.

Ligue 1: Lens sur sa lancée, Lille plombe Nantes

Lens a disposé du Paris FC (2-1) pour se hisser à la quatrième place de Ligue 1 dimanche lors de la 8e journée, marquée aussi par un derby fou entre Lorient et Brest (3-3) et le déplacement fructueux de Lille à Nantes (2-0).A La Beaujoire, les Lillois ont dominé les débats et marqué en début et fin de match: un premier but plutôt collectif avec Olivier Giroud en passeur décisif pour Hakon Haraldsson, le deuxième sur un exploit individuel de Hamza Igamane.Le Losc monte à la 6e place (14 points) et Nantes reste cloué à la 15e (6 points), pas un début de saison idéal pour le nouvel entraîneur Luis Castro.Les Lensois, sous la houlette de Pierre Sage, ont démarré leur saison du bon pied et enchaînent un quatrième match sans défaite, grâce à Odsonne Edouard et Samson Baidoo, et malgré l’égalisation de Pierre Lees-Melou. Ils sont à égalité de points avec Strasbourg, l’autre sensation du début de saison. Le PFC avec son ambitieux projet reste bloqué à la 11e place (10 points).Encore plus ambitieux cette saison après un mercato dépensier, Rennes fait grise mine après son nul contre Auxerre, le cinquième en huit matches. Au Roazhon Park, les Rennais avaient pourtant semblé vouloir soutenir leur coach Habib Beye, dont la position sur le banc est inconfortable, en dominant la rencontre. Breel Embolo a marqué son deuxième but sous ses nouvelles couleurs.Mais les Bretons se sont montrés trop tendres en prenant deux buts évitables, d’abord sur une perte de balle près de la surface puis en concédant un pénalty. Rennes est 9e avec 11 points. Auxerre est 14e avec 7 points.Lorient et Brest aussi n’ont pas réussi à se départager dans un match riche en buts. Et pourtant Brest pensait avoir enfin pris l’avantage en toute fin de match sur un pénalty de Romain Del Castillo, mais un ciseau de Sambou Soumano a ramené Eric Roy et les siens sur terre. Avec 8 points, Lorient continue à flotter au-dessus des places dangereuses avec une 13e position, deux points devant le barragiste Le Havre. Brest occupe la place du dessus avec un point de plus.Au Stadium, Toulouse a écrasé 4-0 Metz qui avait déjà encaissé deux buts avant d’être réduits à dix. Yann Gboho a mis un but en pivot exceptionnel pour le 3-0. Les hommes de Carles Martinez Novell sont 8e avec 13 points, tandis que Metz reste lanterne rouge avec seulement deux points.Cette 8e journée a été généreuse avec 40 buts, record de la saison.

J-1 avant le marathon budgétaire, les forces politiques fourbissent leurs armes

A la veille d’un débat budgétaire inédit sous la Ve République, les forces politiques, tout en promettant de jouer le jeu du parlementarisme, continuent à fourbir leurs armes pour tenter de modifier la copie du gouvernement et d’arracher des victoires.Pour la première fois depuis 1958, les parlementaires vont débattre dans un contexte très particulier: non seulement le gouvernement ne dispose pas de majorité à l’Assemblée, mais il a renoncé à l’article 49.3 de la Constitution qui lui a permis depuis 2022 de faire adopter, sans vote, tous les budgets.Les passes d’armes vont débuter lundi: l’examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2026, consacrée aux recettes de l’Etat, démarre en commission à l’Assemblée où quelque 1.800 amendements ont été déposés.Dans l’hémicycle les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement, mais le passage en commission servira tout de même de révélateur des positions des uns et des autres. – “Pas d’illusions” -Les groupes ont promis de ne pas faire d’obstruction afin de ne pas dépasser les délais constitutionnels pour voter les budgets.Mais que ce soit pour celui de l’Etat ou de la Sécurité sociale, chacun va tenter d’arracher des victoires puisque, sans 49.3 possible, c’est la version amendée, issue des débats, qui sera théoriquement soumise au vote à la fin de l’année. La gauche, PS en tête, espère notamment revenir sur l’année blanche, le gel des prestations sociales et compte réintroduire la taxe Zucman sur les hauts patrimoines.”Avec ce gouvernement, on va avoir un dialogue permanent où ils seront ce qu’ils sont, la droite, et nous serons ce que nous sommes, la gauche. C’est la meilleure façon de dégonfler l’extrême droite”, veut croire le premier secrétaire du PS Olivier Faure dans un entretien à Mediapart.Le président de la Commission des Finances de l’Assemblée, l’Insoumis Eric Coquerel, lui, ne veut pas se faire d'”illusions” : “il n’y aura pas de majorité pour passer beaucoup des mesures” voulues par la gauche. Au final, l’objectif de La France insoumise sera donc de “battre”, ne pas voter, ce budget. A droite, malgré leurs divergences, Les Républicains promettent de lutter contre les hausses d’impôts et pour une baisse de la dépense publique. Et le Rassemblement national pourrait remettre sur la table la suppression de l’Aide médicale d’Etat pour les sans-papiers, une ligne rouge pour la gauche.- “Appel à la lucidité” -Face à cela, le camp gouvernemental appelle au compromis.”Ne pas avoir de budget serait un aveu d’impuissance collective énorme”, a mis en garde la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin, son collègue à l’Economie Roland Lescure lançant “un appel à la lucidité” et “la responsabilité”.La dette française apparaît de plus en plus vulnérable sur les marchés.Vendredi, l’une des plus grandes agences de notation, S&P Global Ratings, a abaissé d’un cran la note de la France, invoquant une incertitude “élevée” sur les finances publiques. Fitch avait dégradé sa note en septembre et la décision de Moody’s est attendue vendredi.La promesse de suspension de la réforme des retraites, enjeu majeur pour permettre à Sébastien Lecornu de se maintenir, continue d’agiter la classe politique.”Je considère que cette suspension est en réalité une abrogation. Le débat est à présent renvoyé à l’élection présidentielle”, affirme Olivier Faure.Mais le gouvernement a fait le choix d’inscrire cette promesse dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et certains craignent que cette voie lui permette de ne pas acter la suspension en cas d’enlisement des débats et de recours à des ordonnances pour faire passer le budget.”Il n’y a ni entourloupe ni plan caché”, a assuré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon au Parisien, le Premier ministre “veut permettre à l’Assemblée de débattre”.Pas de quoi convaincre le RN et LFI qui demandent à Sébastien Lecornu “une lettre rectificative” permettant de modifier le projet de budget de la Sécu avant son examen. “Cela fait partie des options que nous avons demandées au Premier ministre”, a déclaré à l’AFP Pierre Jouvet, le secrétaire général du PS. “On regarde tout et on réfléchit à tout”, a commenté de son côté un conseiller gouvernemental.Cette piste n’est pas envisageable pour le président (LR) du Sénat Gérard Larcher, qui a estimé sur RTL/Public Sénat que cela “amputera de 15 jours” les débats à la chambre haute. Il a aussi mis en garde contre un éventuel recours aux ordonnances, une “négation du Parlement”.”Si ce sont des ordonnances qui font office de pseudo 49.3, la censure sera là”, a aussi averti Olivier Faure.

J-1 avant le marathon budgétaire, les forces politiques fourbissent leurs armes

A la veille d’un débat budgétaire inédit sous la Ve République, les forces politiques, tout en promettant de jouer le jeu du parlementarisme, continuent à fourbir leurs armes pour tenter de modifier la copie du gouvernement et d’arracher des victoires.Pour la première fois depuis 1958, les parlementaires vont débattre dans un contexte très particulier: non seulement le gouvernement ne dispose pas de majorité à l’Assemblée, mais il a renoncé à l’article 49.3 de la Constitution qui lui a permis depuis 2022 de faire adopter, sans vote, tous les budgets.Les passes d’armes vont débuter lundi: l’examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2026, consacrée aux recettes de l’Etat, démarre en commission à l’Assemblée où quelque 1.800 amendements ont été déposés.Dans l’hémicycle les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement, mais le passage en commission servira tout de même de révélateur des positions des uns et des autres. – “Pas d’illusions” -Les groupes ont promis de ne pas faire d’obstruction afin de ne pas dépasser les délais constitutionnels pour voter les budgets.Mais que ce soit pour celui de l’Etat ou de la Sécurité sociale, chacun va tenter d’arracher des victoires puisque, sans 49.3 possible, c’est la version amendée, issue des débats, qui sera théoriquement soumise au vote à la fin de l’année. La gauche, PS en tête, espère notamment revenir sur l’année blanche, le gel des prestations sociales et compte réintroduire la taxe Zucman sur les hauts patrimoines.”Avec ce gouvernement, on va avoir un dialogue permanent où ils seront ce qu’ils sont, la droite, et nous serons ce que nous sommes, la gauche. C’est la meilleure façon de dégonfler l’extrême droite”, veut croire le premier secrétaire du PS Olivier Faure dans un entretien à Mediapart.Le président de la Commission des Finances de l’Assemblée, l’Insoumis Eric Coquerel, lui, ne veut pas se faire d'”illusions” : “il n’y aura pas de majorité pour passer beaucoup des mesures” voulues par la gauche. Au final, l’objectif de La France insoumise sera donc de “battre”, ne pas voter, ce budget. A droite, malgré leurs divergences, Les Républicains promettent de lutter contre les hausses d’impôts et pour une baisse de la dépense publique. Et le Rassemblement national pourrait remettre sur la table la suppression de l’Aide médicale d’Etat pour les sans-papiers, une ligne rouge pour la gauche.- “Appel à la lucidité” -Face à cela, le camp gouvernemental appelle au compromis.”Ne pas avoir de budget serait un aveu d’impuissance collective énorme”, a mis en garde la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin, son collègue à l’Economie Roland Lescure lançant “un appel à la lucidité” et “la responsabilité”.La dette française apparaît de plus en plus vulnérable sur les marchés.Vendredi, l’une des plus grandes agences de notation, S&P Global Ratings, a abaissé d’un cran la note de la France, invoquant une incertitude “élevée” sur les finances publiques. Fitch avait dégradé sa note en septembre et la décision de Moody’s est attendue vendredi.La promesse de suspension de la réforme des retraites, enjeu majeur pour permettre à Sébastien Lecornu de se maintenir, continue d’agiter la classe politique.”Je considère que cette suspension est en réalité une abrogation. Le débat est à présent renvoyé à l’élection présidentielle”, affirme Olivier Faure.Mais le gouvernement a fait le choix d’inscrire cette promesse dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et certains craignent que cette voie lui permette de ne pas acter la suspension en cas d’enlisement des débats et de recours à des ordonnances pour faire passer le budget.”Il n’y a ni entourloupe ni plan caché”, a assuré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon au Parisien, le Premier ministre “veut permettre à l’Assemblée de débattre”.Pas de quoi convaincre le RN et LFI qui demandent à Sébastien Lecornu “une lettre rectificative” permettant de modifier le projet de budget de la Sécu avant son examen. “Cela fait partie des options que nous avons demandées au Premier ministre”, a déclaré à l’AFP Pierre Jouvet, le secrétaire général du PS. “On regarde tout et on réfléchit à tout”, a commenté de son côté un conseiller gouvernemental.Cette piste n’est pas envisageable pour le président (LR) du Sénat Gérard Larcher, qui a estimé sur RTL/Public Sénat que cela “amputera de 15 jours” les débats à la chambre haute. Il a aussi mis en garde contre un éventuel recours aux ordonnances, une “négation du Parlement”.”Si ce sont des ordonnances qui font office de pseudo 49.3, la censure sera là”, a aussi averti Olivier Faure.

J-1 avant le marathon budgétaire, les forces politiques fourbissent leurs armes

A la veille d’un débat budgétaire inédit sous la Ve République, les forces politiques, tout en promettant de jouer le jeu du parlementarisme, continuent à fourbir leurs armes pour tenter de modifier la copie du gouvernement et d’arracher des victoires.Pour la première fois depuis 1958, les parlementaires vont débattre dans un contexte très particulier: non seulement le gouvernement ne dispose pas de majorité à l’Assemblée, mais il a renoncé à l’article 49.3 de la Constitution qui lui a permis depuis 2022 de faire adopter, sans vote, tous les budgets.Les passes d’armes vont débuter lundi: l’examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2026, consacrée aux recettes de l’Etat, démarre en commission à l’Assemblée où quelque 1.800 amendements ont été déposés.Dans l’hémicycle les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement, mais le passage en commission servira tout de même de révélateur des positions des uns et des autres. – “Pas d’illusions” -Les groupes ont promis de ne pas faire d’obstruction afin de ne pas dépasser les délais constitutionnels pour voter les budgets.Mais que ce soit pour celui de l’Etat ou de la Sécurité sociale, chacun va tenter d’arracher des victoires puisque, sans 49.3 possible, c’est la version amendée, issue des débats, qui sera théoriquement soumise au vote à la fin de l’année. La gauche, PS en tête, espère notamment revenir sur l’année blanche, le gel des prestations sociales et compte réintroduire la taxe Zucman sur les hauts patrimoines.”Avec ce gouvernement, on va avoir un dialogue permanent où ils seront ce qu’ils sont, la droite, et nous serons ce que nous sommes, la gauche. C’est la meilleure façon de dégonfler l’extrême droite”, veut croire le premier secrétaire du PS Olivier Faure dans un entretien à Mediapart.Le président de la Commission des Finances de l’Assemblée, l’Insoumis Eric Coquerel, lui, ne veut pas se faire d'”illusions” : “il n’y aura pas de majorité pour passer beaucoup des mesures” voulues par la gauche. Au final, l’objectif de La France insoumise sera donc de “battre”, ne pas voter, ce budget. A droite, malgré leurs divergences, Les Républicains promettent de lutter contre les hausses d’impôts et pour une baisse de la dépense publique. Et le Rassemblement national pourrait remettre sur la table la suppression de l’Aide médicale d’Etat pour les sans-papiers, une ligne rouge pour la gauche.- “Appel à la lucidité” -Face à cela, le camp gouvernemental appelle au compromis.”Ne pas avoir de budget serait un aveu d’impuissance collective énorme”, a mis en garde la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin, son collègue à l’Economie Roland Lescure lançant “un appel à la lucidité” et “la responsabilité”.La dette française apparaît de plus en plus vulnérable sur les marchés.Vendredi, l’une des plus grandes agences de notation, S&P Global Ratings, a abaissé d’un cran la note de la France, invoquant une incertitude “élevée” sur les finances publiques. Fitch avait dégradé sa note en septembre et la décision de Moody’s est attendue vendredi.La promesse de suspension de la réforme des retraites, enjeu majeur pour permettre à Sébastien Lecornu de se maintenir, continue d’agiter la classe politique.”Je considère que cette suspension est en réalité une abrogation. Le débat est à présent renvoyé à l’élection présidentielle”, affirme Olivier Faure.Mais le gouvernement a fait le choix d’inscrire cette promesse dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et certains craignent que cette voie lui permette de ne pas acter la suspension en cas d’enlisement des débats et de recours à des ordonnances pour faire passer le budget.”Il n’y a ni entourloupe ni plan caché”, a assuré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon au Parisien, le Premier ministre “veut permettre à l’Assemblée de débattre”.Pas de quoi convaincre le RN et LFI qui demandent à Sébastien Lecornu “une lettre rectificative” permettant de modifier le projet de budget de la Sécu avant son examen. “Cela fait partie des options que nous avons demandées au Premier ministre”, a déclaré à l’AFP Pierre Jouvet, le secrétaire général du PS. “On regarde tout et on réfléchit à tout”, a commenté de son côté un conseiller gouvernemental.Cette piste n’est pas envisageable pour le président (LR) du Sénat Gérard Larcher, qui a estimé sur RTL/Public Sénat que cela “amputera de 15 jours” les débats à la chambre haute. Il a aussi mis en garde contre un éventuel recours aux ordonnances, une “négation du Parlement”.”Si ce sont des ordonnances qui font office de pseudo 49.3, la censure sera là”, a aussi averti Olivier Faure.

Israël dit cesser ses frappes à Gaza, après avoir accusé le Hamas de violer la trêve

Israël a annoncé l’arrêt de ses frappes dimanche soir à Gaza, en application du cessez-le-feu, après avoir mené des raids meurtriers contre des cibles du Hamas qu’il a accusé d’avoir attaqué ses troupes, les premières violences de cette ampleur depuis le début de la trêve.La Défense civile, opérant sous l’autorité du mouvement islamiste palestinien Hamas, a fait état de 45 Palestiniens tués dans les bombardements israéliens. L’armée israélienne a elle annoncé la mort de deux soldats tués au combat à Rafah dans le sud du territoire palestinien dévasté et assiégé.Après avoir accusé le Hamas de violation de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, Israël a suspendu l’entrée “jusqu’à nouvel ordre” de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où la population manque de tout, selon un responsable israélien.Le mouvement palestinien a démenti les accusations israéliennes, accusant en retour Israël “d’inventer des prétextes” pour reprendre” la guerre. “Conformément aux directives de l’échelon politique, et après une série de frappes significatives en réponse aux violations du Hamas”, les troupes ont “repris l’application du cessez-le-feu”, a ensuite indiqué l’armée en soirée. Les forces israéliennes “continueront de respecter l’accord de cessez-le-feu” mais “riposteront avec fermeté à toute (autre) violation”, a-t-elle averti.Avant cette annonce, des Gazaouis ont fait part de leur vive inquiétude, redoutant un retour à la guerre,  déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.”C’est comme si la guerre avait repris. Le sang coule de nouveau”, a affirmé Abdallah Abou Hassanein, 29 ans, dans le secteur de Bureij (centre), visé par des frappes.- “Mon Dieu!” -“Mon Dieu! A peine quelques jours sont passés depuis la trêve, nous n’avons même pas eu le temps de respirer, et maintenant les bombardements reprennent de plus belle”, a fait écho Oum Mohamed Abou  Awda à Nousseirat (centre).Des images de l’AFP ont montré des Palestiniens courir pour trouver un abri après des bombardements à Bureij, ainsi que des blessés et des corps de victimes transportés dans un hôpital de Deir al-Balah (centre), où des Palestiniens pleurent leurs proches, autant de scènes quotidiennes pendant la guerre. L’armée, qui contrôle la moitié du territoire palestinien, a dit plus tôt dans la journée avoir frappé “des dizaines de cibles terroristes du Hamas” dans la bande de Gaza, dont des stocks d’armes et tunnels, “en réponse à la violation flagrante du cessez-le-feu”.Selon un responsable israélien, le Hamas a tiré sur les troupes à Rafah (sud) et des combattants palestiniens qui s’étaient approchés de zones de contrôle israélien à Beit Lahia (nord) ont été “éliminés lors d’une frappe”.Dans un communiqué, le Hamas a affirmé n’avoir “aucune connaissance d’incidents ou d’affrontements” à Rafah et a réaffirmé son “engagement total à mettre en œuvre tout ce qui a été convenu, en premier lieu le cessez-le-feu.” Selon un témoin, des combattants du Hamas avaient ciblé un groupe rival dans un secteur de Rafah, près duquel des chars israéliens sont déployés. “Il semble qu’il y ait eu des affrontements. L’armée de l’air israélienne a ensuite mené des frappes.”Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.- Witkoff au Moyen-Orient -Ces violences sont survenues alors que l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu au Moyen-Orient la semaine prochaine. Après deux ans de guerre destructrice et sous la pression du président américain, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu après des négociations indirectes en Egypte.  En vertu de la première phase de cet accord basé sur un plan de M. Trump, le Hamas a remis le 13 octobre, en échange de près de 2.000 prisonniers palestiniens les 20 captifs vivants qu’il détenait encore depuis le 7-Octobre et a rendu jusque-là 12 des 28 dépouilles d’otages toujours retenues à Gaza.Dimanche, le Hamas a annoncé avoir trouvé un 13e corps d’otage à Gaza, s’engageant “si les conditions le permettent” à le restituer plus tard à Israël.Depuis le début de la trêve, l’armée israélienne, qui contrôle tous les accès de Gaza, avait laissé entrer via un point de passage des camions d’aide humanitaire, mais les organisations internationales jugent ces aides très insuffisantes et ont appelé à l’ouverture de tous les passages, dont celui de Rafah avec l’Egypte.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.L’offensive israélienne a fait 68.159 morts à Gaza, en majorité des civils, et provoqué un désastre humanitaire, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.