Fort du retour d’expérience en Ukraine, KNDS adapte ses canons Caesar à la guerre moderne

Sous le ciel lourd et bas, les détonations résonnent sur le plateau de Canjuers, dans le sud de la France. Avec l’expérience de la guerre en Ukraine, les canons Caesar du franco-allemand KNDS se réinventent pour résister aux drones, nouvelle menace apparue avec ce conflit.Les artilleurs se déploient pour envoyer plusieurs obus de 155 mm qui éclatent sur ce camp militaire, le plus vaste d’Europe occidentale, alternant terre battue et lisières boisées sur les hauteurs, devant huit délégations étrangères — venues d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie, autant de clients potentiels.Avec l’augmentation des budgets militaires en Europe et les appels au patriotisme, la concurrence reste féroce face aux K9 Thunder sud-coréens qui équipent massivement l’armée polonaise, ou aux Panzerhaubitze 2000 allemands.Léger et mobile, Caesar est capable de neutraliser à distance de 40 km l’équivalent d’un terrain de football avec un seul obus, puis de repartir avant même que les munitions n’atteignent la cible. Ce qui évite qu’il soit détecté et ne devienne une cible: le taux de destruction du Caesar qui se déplace sur roues est d’environ 11% alors qu’il va jusqu’à 50% pour certains systèmes, plus lourds et souvent chenillés, assure Olivier Fort, directeur marketing artillerie de KNDS citant les statistiques ukrainiennes.Il peut arriver en moins de 2 minutes et demie sur sa position de tir et envoyer six obus en une minute. – “Tout à apprendre d’Ukraine” -Cette architecture fait qu’en Ukraine Caesar se déplace sans munitions à bord, celles-ci sont prépositionnées. En cas d’attaque de drones ou de munitions planantes, le système et l’équipage sont de ce fait protégés contre une explosion secondaire ultra-puissante. “Cela n’avait pas été envisagé précédemment”, explique Olivier Fort qui a été l’auteur de la doctrine d’artillerie de l’armée de terre française en 2012.Sur le plateau de Canjuers, en raison d’une pluie incessante, le drone de renseignement censé transmettre les coordonnées de tir à la batterie n’est pas de la partie. Les munitions téléopérées — ces drones armés que KNDS a développés avec le droniste français Delair en un temps record, dans le sillage de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022- manquent elles aussi à l’appel.Mais la démonstration grandeur nature est tout sauf théorique: principal fournisseur d’armement terrestre à l’Ukraine, KNDS s’appuie sur un retour d’expérience de terrain unique puisque près de 120 Caesar sont présents dans le pays.”On a tout à apprendre de la situation en Ukraine pour nos propres besoins. Il y a plein d’améliorations qui ont été faites grâce à l’Ukraine sur le canon Caesar”, résume pour l’AFP Darot Dy, consultant aérospatial et défense du cabinet de conseil stratégique Roland Berger.Une cabine au blindage renforcé, un moteur modernisé: depuis l’entrée en service du premier canon Caesar en 2008, celui-ci a déjà fait ses preuves en Afghanistan, au Mali et en Irak, et ne cesse d’évoluer, assure KNDS.”Il y a des tactiques que les artilleurs ukrainiens ont imaginées au combat et qui vont être reprises par l’armée de terre” française, estime Olivier Fort.L’une d’elles consiste à combiner l’utilisation de l’artillerie pour détruire les filets de protection sur les tranchées avant d’y envoyer des munitions téléopérées. – Transparent et vulnérable -“Les canons Caesar ont démontré leur performance en termes de précision” et leur capacité à se déplacer, souligne à l’AFP Pascal Fabre, directeur associé au cabinet de conseil AlixPartners.Ils doivent désormais faire face au nouveau défi: “la transparence du champ de bataille” grâce aux satellites, mais surtout aux drones.”La vitesse de réaction est très grande entre la détection et la frappe. Les armées des deux côtés se sont adaptées pour frapper beaucoup plus vite”, ajoute Pascal Fabre. La leçon numéro un de la guerre en Ukraine c’est “le besoin de se prémunir contre la menace des drones et “concilier la puissance de feu avec la mobilité”, déclare à l’AFP le lieutenant-colonel Renaud Durbecq, responsable du 35e régiment d’artillerie parachutiste qui anime la démonstration.Autre invention anti-drone déjà utilisée en Ukraine: des leurres gonflables, répliques de canons Caesar dotées d’une signature thermique qui servent à détourner les drones kamikazes russes et à préserver les véritables pièces d’artillerie.”C’est vraiment nouveau, pour permettre de se fondre dans le paysage”, commente Renaud Durbecq.

Fort du retour d’expérience en Ukraine, KNDS adapte ses canons Caesar à la guerre moderne

Sous le ciel lourd et bas, les détonations résonnent sur le plateau de Canjuers, dans le sud de la France. Avec l’expérience de la guerre en Ukraine, les canons Caesar du franco-allemand KNDS se réinventent pour résister aux drones, nouvelle menace apparue avec ce conflit.Les artilleurs se déploient pour envoyer plusieurs obus de 155 mm qui éclatent sur ce camp militaire, le plus vaste d’Europe occidentale, alternant terre battue et lisières boisées sur les hauteurs, devant huit délégations étrangères — venues d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie, autant de clients potentiels.Avec l’augmentation des budgets militaires en Europe et les appels au patriotisme, la concurrence reste féroce face aux K9 Thunder sud-coréens qui équipent massivement l’armée polonaise, ou aux Panzerhaubitze 2000 allemands.Léger et mobile, Caesar est capable de neutraliser à distance de 40 km l’équivalent d’un terrain de football avec un seul obus, puis de repartir avant même que les munitions n’atteignent la cible. Ce qui évite qu’il soit détecté et ne devienne une cible: le taux de destruction du Caesar qui se déplace sur roues est d’environ 11% alors qu’il va jusqu’à 50% pour certains systèmes, plus lourds et souvent chenillés, assure Olivier Fort, directeur marketing artillerie de KNDS citant les statistiques ukrainiennes.Il peut arriver en moins de 2 minutes et demie sur sa position de tir et envoyer six obus en une minute. – “Tout à apprendre d’Ukraine” -Cette architecture fait qu’en Ukraine Caesar se déplace sans munitions à bord, celles-ci sont prépositionnées. En cas d’attaque de drones ou de munitions planantes, le système et l’équipage sont de ce fait protégés contre une explosion secondaire ultra-puissante. “Cela n’avait pas été envisagé précédemment”, explique Olivier Fort qui a été l’auteur de la doctrine d’artillerie de l’armée de terre française en 2012.Sur le plateau de Canjuers, en raison d’une pluie incessante, le drone de renseignement censé transmettre les coordonnées de tir à la batterie n’est pas de la partie. Les munitions téléopérées — ces drones armés que KNDS a développés avec le droniste français Delair en un temps record, dans le sillage de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022- manquent elles aussi à l’appel.Mais la démonstration grandeur nature est tout sauf théorique: principal fournisseur d’armement terrestre à l’Ukraine, KNDS s’appuie sur un retour d’expérience de terrain unique puisque près de 120 Caesar sont présents dans le pays.”On a tout à apprendre de la situation en Ukraine pour nos propres besoins. Il y a plein d’améliorations qui ont été faites grâce à l’Ukraine sur le canon Caesar”, résume pour l’AFP Darot Dy, consultant aérospatial et défense du cabinet de conseil stratégique Roland Berger.Une cabine au blindage renforcé, un moteur modernisé: depuis l’entrée en service du premier canon Caesar en 2008, celui-ci a déjà fait ses preuves en Afghanistan, au Mali et en Irak, et ne cesse d’évoluer, assure KNDS.”Il y a des tactiques que les artilleurs ukrainiens ont imaginées au combat et qui vont être reprises par l’armée de terre” française, estime Olivier Fort.L’une d’elles consiste à combiner l’utilisation de l’artillerie pour détruire les filets de protection sur les tranchées avant d’y envoyer des munitions téléopérées. – Transparent et vulnérable -“Les canons Caesar ont démontré leur performance en termes de précision” et leur capacité à se déplacer, souligne à l’AFP Pascal Fabre, directeur associé au cabinet de conseil AlixPartners.Ils doivent désormais faire face au nouveau défi: “la transparence du champ de bataille” grâce aux satellites, mais surtout aux drones.”La vitesse de réaction est très grande entre la détection et la frappe. Les armées des deux côtés se sont adaptées pour frapper beaucoup plus vite”, ajoute Pascal Fabre. La leçon numéro un de la guerre en Ukraine c’est “le besoin de se prémunir contre la menace des drones et “concilier la puissance de feu avec la mobilité”, déclare à l’AFP le lieutenant-colonel Renaud Durbecq, responsable du 35e régiment d’artillerie parachutiste qui anime la démonstration.Autre invention anti-drone déjà utilisée en Ukraine: des leurres gonflables, répliques de canons Caesar dotées d’une signature thermique qui servent à détourner les drones kamikazes russes et à préserver les véritables pièces d’artillerie.”C’est vraiment nouveau, pour permettre de se fondre dans le paysage”, commente Renaud Durbecq.

Le procès opposant Klarna à Google pour 7,1 milliards d’euros s’est ouvert

Le procès intenté par le site suédois de comparaison de prix Pricerunner, propriété de Klarna, contre Google à qui il réclame plus de 7 milliards d’euros pour avoir fait la promotion de son propre comparateur d’achat dans les résultats de recherche, s’est ouvert lundi. “Nous nous opposons fermement à cette action en justice et sommes impatients de présenter notre dossier devant le tribunal”, a déclaré un porte-parole de Google à l’AFP. L’entreprise suédoise a saisi le tribunal des brevets et du marché de Stockholm en 2022, à la suite d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne jugeant que le géant américain avait “enfreint la législation antitrust de l’UE en manipulant les résultats de recherche en faveur de ses propres services de comparaison de prix”. Pricerunner avait initialement poursuivi Google pour une somme autour de 22 milliards de couronnes (2,1 milliards d’euros) mais avait déclaré s’attendre à ce que “le montant final des dommages et intérêts lié aux poursuites soit sensiblement plus élevé”, étant donné que “la violation est toujours en cours”.La Commission européenne, chargée du respect de la concurrence au sein de l’UE, avait condamné la firme de Mountain View en juin 2017 à une amende record de 2,4 milliards d’euros pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne, afin de favoriser son comparateur de prix GoogleShopping dans 13 pays européens.La pratique visait à assurer au géant américain une position hégémonique en rendant ses concurrents pratiquement invisibles pour les consommateurs, selon Bruxelles.”La Cour européenne de justice a confirmé cette décision en 2024. Klarna réclame désormais une indemnisation conformément à ce jugement”, a déclaré le spécialiste suédois du paiement différé, qui a acquis Pricerunner en 2022. “Nous réclamons environ 78 milliards de couronnes (7,1 milliards d’euros), sur la base d’une analyse économique des pertes subies”, a précisé lundi le porte-parole de Klarna, John Craske, dans un message à l’AFP. Le montant des dommages et intérêts “augmente chaque jour”, a-t-il ajouté.”Pour atteindre les consommateurs en ligne, il faut être visible dans les résultats de recherche. Et c’est là que Google détient un pouvoir quasi absolu”, a relevé Klarna, notant que plus de 90% des recherches en Europe passent par la plateforme du géant américain.Avant que Google ne lance ses propres de comparaison de prix, les sites indépendants offrant ce type de service apparaissaient en tête des résultats de recherche, a souligné le groupe suédois.Le porte-parole du géant américain a lui estimé que les modifications apportées par Google en 2017 en réponse à la décision de la Commission européenne “fonctionnaient bien”. Le procès se tient jusqu’au 19 décembre.

US envoys meet Israel’s Netanyahu after Gaza violence

Two of the United States’ top envoys to the Middle East met Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu on Monday after weekend violence threatened to wreck a fragile US-brokered ceasefire in Gaza.The sit-down came as Israel reopened the Kerem Shalom border crossing into Gaza for aid shipments, a security official and a humanitarian source said, after the entry point was closed briefly on Sunday following the killing of two Israeli soldiers.In response, Israel carried out dozens of strikes targeting Hamas across Gaza — using 153 tonnes of bombs, according to Netanyahu — and accused the militant group of “a blatant violation” of the truce, an accusation it denied.Both sides insisted that they remained committed to the ceasefire and US President Donald Trump, who helped broker the deal, told reporters in Washington that as far as he was concerned, it was still in effect.Trump’s special envoy Steve Witkoff and adviser son-in-law Jared Kushner met Netanyahu on Monday to discuss “developments and updates in the region”, Shosh Bedrosian, spokeswoman for the prime minister’s office, told journalists.Bedrosian added that US Vice President JD Vance and his wife were also due to visit Israel “for a few days and will be meeting with the prime minister”.Netanyahu later told the Israeli parliament that Vance was due to arrive on Tuesday for discussions on “two things… the security challenges we face and the diplomatic opportunities before us”.”We will overcome the challenges and seize the opportunities,” he added.- Hostage remains -Gaza’s civil defence agency, which operates under Hamas authority, said Israeli strikes killed at least 45 people across the territory on Sunday alone.Four hospitals in Gaza confirmed the death toll to AFP, while Israel’s military said it was looking into the reports of casualties.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls provided by the civil defence agency or the Israeli military.The army said that, after carrying out air strikes in response to a deadly attack on its soldiers, it had “renewed enforcement of the ceasefire” late Sunday but would “respond firmly to any violation of it”.Hamas denied knowledge of any attack, with one official accusing Israel of fabricating “pretexts” to resume the war.A Hamas delegation was in Cairo on Monday for talks with Qatari and Egyptian mediators on the continuation of the truce, according to a source close to the negotiations.The meetings will also touch on an upcoming intra-Palestinian dialogue hosted by Egypt aiming “to unify the Palestinian factions”, the source told AFP.As part of the ceasefire deal, Hamas has released the 20 surviving hostages it held and is in the process of returning the remaining bodies of those who have died.Hamas says it needs time and technical assistance to recover some of those remains, but its armed wing said it would hand over on Monday evening the remains of another hostage recovered the day before. This would be the 13th deceased hostage returned by Hamas since the ceasefire took effect.Israel has so far returned the bodies of 150 Palestinians in exchange for the hostages’ remains, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.Israel has linked the reopening of the strategic Rafah crossing to the recovery of all of the deceased.- ‘War returned anew’ -The ceasefire, which began on October 10, halted more than two years of war between Israel and Hamas.The deal also proposed an ambitious roadmap for Gaza’s future, but it has quickly faced challenges. Palestinian witnesses told AFP clashes erupted Sunday in the southern city of Rafah in an area still held by Israel.Abdullah Abu Hasanin, 29, from Al‑Bureij camp in central Gaza where Israel also launched strikes, said it was “as if the war has returned anew”.On Sunday, Vance urged Gulf countries to establish a “security infrastructure” to ensure that Hamas disarmed — a key part of the peace deal.Under Trump’s 20-point plan, Israeli forces have withdrawn beyond the so-called Yellow Line. Israeli troops have fired on Gazans “approaching” these positions several times since the ceasefire was declared.  The withdrawal to the Yellow Line leaves Israeli forces in control of around half of Gaza, including the territory’s borders, but not its main cities.The war, triggered by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, has killed at least 68,216 people in Gaza, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the United Nations considers credible.The data does not distinguish between civilians and combatants but indicates that more than half of the dead are women and children.Hamas’s 2023 attack resulted in the deaths of 1,221 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.burs-dc-acc/smw

Avant une super année électorale, Merz promet la guerre à l’extrême droite

Le chancelier allemand Friedrich Merz a mis lundi son parti conservateur en ordre de bataille, désignant l’extrême droite, en plein essor, comme son “principal adversaire” à l’aube d’une année électorale chargée, fermant la porte à toute alliance.Fondée en 2013, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivée deuxième aux législatives de février dernier, distance désormais dans plusieurs sondages la CDU de M. Merz. Dès lors, l’inquiétude grandit en Allemagne face à ce parti anti-UE, anti-immigration et pro-russe que beaucoup considèrent comme une menace pour l’ordre démocratique établi. D’autant que des élections régionales doivent se tenir dans cinq Länder (sur 16 en Allemagne) en 2026.Impensable il y a quelques années encore dans un pays hanté par les horreurs nazies, la progression de cette formation est particulièrement forte à l’est, l’ex-RDA, mais même à l’ouest, elle attire de plus en plus d’électeurs.  “L’AfD veut ouvertement détruire la CDU, elle veut un autre pays”, a accusé M. Merz lors d’une conférence de presse à Berlin après une réunion de deux jours de son parti.- “Fidèle à Moscou” -“Ce sont des questions fondamentales et des convictions politiques fondamentales qui nous séparent de l’AfD”, a-t-il ajouté, accusant ce parti de remettre en cause “les décisions fondamentales” de l’Allemagne démocratique née en 1949, après la Seconde Guerre mondiale. Décrivant l’AfD comme “autoritaire et fidèle à Moscou”, le président de la bavaroise CSU, parti frère de la CDU, Markus Söder, a abondé dans le sens du chancelier allemand: “l’AfD veut notre place”.M. Merz a clairement rejeté les appels émis la semaine dernière par certains au sein de sa formation et de la CSU, qui s’étaient dits favorables à une coopération avec l’extrême droite. Ces derniers estimaient que la stratégie du cordon sanitaire, décidée en congrès en 2018, n’avait pas réussi à stopper la progression de l’AfD.”Nous allons nous en démarquer très clairement et sans ambiguïté”, a insisté M. Merz, jugeant que les propositions de coopération de l’Alternative pour l’Allemagne n’étaient pas une “main tendue” mais “une main qui veut nous détruire”.S’il a sonné la charge, c’est que cinq scrutins régionaux sont prévus l’an prochain, dont deux à l’est, en Saxe-Anhalt et dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale, où l’AfD est attendue largement en tête, selon les sondages actuels.A l’ouest, l’AfD peut espérer une deuxième ou troisième place dans le Bade-Wurtemberg, en Rhénanie Palatinat et à Berlin, derrière la CDU mais au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates ou les Verts.La présidente du parti, Alice Weidel, a fustigé l’offensive de M. Merz, ainsi que son attachement à son épineuse et conflictuelle alliance avec les sociaux-démocrates, partenaires de la coalition au pouvoir.- “Paysage urbain” -“Il nuit non seulement à l’avenir de la CDU, mais ruine aussi imprudemment les fondements de notre économie”, a-t-elle asséné dans un communiqué.”Merz et ses fonctionnaires luttent contre l’AfD, nous luttons pour l’Allemagne”, a-t-elle lancé sur X.Malgré son rejet de l’extrême droite, le chancelier a adopté des positions très tranchées sur l’immigration, un des sujets sur lesquels l’AfD a bâti sa popularité.M. Merz en avait fait un thème fétiche lors de la campagne électorale des législatives en février dernier, après une série d’attaques commises par des étrangers.Peu de temps avant le scrutin, il avait même accepté les votes de l’AfD pour faire passer au parlement une motion attaquant la politique migratoire du gouvernement précédent, ce que beaucoup avaient alors considéré comme une violation du cordon sanitaire.Depuis son arrivée au pouvoir avec les sociaux-démocrates au printemps, Merz a opéré un tour de vis migratoire, avec des contrôles frontaliers plus stricts et des règles plus sévères pour accéder à la nationalité allemande. Ces derniers jours, il a été critiqué à sa gauche pour avoir déclaré que l’immigration “était un problème dans le paysage urbain allemand”, laissant à chacun le soin d’interpréter ce qu’il voulait dire exactement.Interrogé lundi sur le sujet, il a défendu ses propos, affirmant n’avoir “rien à retirer” et pointant un problème “à la tombée de la nuit” que “les enfants et les filles” peuvent “confirmer”. 

L’interdiction des achats de gaz russe dans l’UE franchit une étape clé

L’Union européenne a franchi lundi une étape importante dans ses efforts pour assécher l’économie de guerre de la Russie, la majorité des Etats membres ayant approuvé le principe d’une interdiction, d’ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe.Cette mesure phare, proposée par la Commission européenne au printemps, était au menu d’un conseil des ministres européens de l’Energie à Luxembourg, où elle a recueilli un large consensus.La Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes, étaient opposés à cette interdiction mais ont été mis en minorité.En cessant ses achats de gaz naturel russe, qui devraient encore représenter 15 milliards d’euros cette année, l’UE veut assécher une source de financement majeure de la guerre menée par Moscou en Ukraine.Cette mesure, qui doit maintenant être négociée avec le Parlement européen, avait été proposée au printemps par la Commission européenne.Le Danemark, qui exerce la présidence tournante de l’UE jusqu’à la fin de l’année, espère parvenir à une adoption définitive avant le Nouvel An.”Cette décision va façonner l’avenir de notre continent. Nous allons cesser de financer la machine de guerre russe et diversifier notre approvisionnement en énergie”, s’est félicité le ministre danois de l’Energie Lars Aagaard, qui présidait la réunion.”Nous envoyons un message très clair aujourd’hui: nous ne permettrons plus à la Russie d’utiliser l’énergie comme une arme”, a déclaré à la presse le Commissaire européen à l’Energie Dan Jorgensen.”Pour nous, l’approvisionnement en énergie n’a rien à voir avec la politique” et n’a “rien à voir avec la Russie”, a plaidé au contraire le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, affirmant que cette mesure allait “tuer” la sécurité d’approvisionnement énergétique de la Hongrie.- Accélérer le mouvement -L’UE essaye de se sevrer des hydrocarbures russes depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022.Mais si elle a cessé presque totalement ses importations de pétrole russe, elle conserve une forte dépendance envers Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel: la Russie représentait encore 19% des importations totales de gaz de l’Union européenne en 2024, contre 45% en 2021.Afin d’accélérer le mouvement, la Commission européenne a donc proposé au printemps aux Etats membres un arrêt total des importations de gaz russe fin 2027.Et elle ne compte pas s’arrêter là. En septembre, elle a proposé d’avancer cette date-butoir à fin 2026, c’est à dire dans un peu plus d’un an, en ce qui concerne les importations de gaz naturel liquéfié (GNL).Cette mesure supplémentaire, proposée dans le cadre d’un 19e “paquet” de nouvelles sanctions contre la Russie, qui est toujours en discussions, n’était cependant pas au menu de la réunion ministérielle de lundi.De son côté, le Parlement européen voudrait aller encore plus loin: ses commissions de l’Industrie et du Commerce ont approuvé jeudi un texte visant à interdire toutes les importations de gaz russe, que ce soit par gazoduc ou sous forme de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, hormis quelques exceptions limitées.Le président américain a lui aussi réclamé l’arrêt des achats d’énergies fossiles russes par les pays européens, dénonçant leur côté absurde, car ils reviennent à contribuer à financer la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine.”L’Europe doit passer à la vitesse supérieure. Elle ne peut pas continuer à agir comme elle le fait actuellement. Elle achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu’elle est en conflit avec ce pays. C’est embarrassant pour elle”, avait lancé M. Trump, lors de l’Assemblée annuelle des Nations unies à New York.

L’interdiction des achats de gaz russe dans l’UE franchit une étape clé

L’Union européenne a franchi lundi une étape importante dans ses efforts pour assécher l’économie de guerre de la Russie, la majorité des Etats membres ayant approuvé le principe d’une interdiction, d’ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe.Cette mesure phare, proposée par la Commission européenne au printemps, était au menu d’un conseil des ministres européens de l’Energie à Luxembourg, où elle a recueilli un large consensus.La Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes, étaient opposés à cette interdiction mais ont été mis en minorité.En cessant ses achats de gaz naturel russe, qui devraient encore représenter 15 milliards d’euros cette année, l’UE veut assécher une source de financement majeure de la guerre menée par Moscou en Ukraine.Cette mesure, qui doit maintenant être négociée avec le Parlement européen, avait été proposée au printemps par la Commission européenne.Le Danemark, qui exerce la présidence tournante de l’UE jusqu’à la fin de l’année, espère parvenir à une adoption définitive avant le Nouvel An.”Cette décision va façonner l’avenir de notre continent. Nous allons cesser de financer la machine de guerre russe et diversifier notre approvisionnement en énergie”, s’est félicité le ministre danois de l’Energie Lars Aagaard, qui présidait la réunion.”Nous envoyons un message très clair aujourd’hui: nous ne permettrons plus à la Russie d’utiliser l’énergie comme une arme”, a déclaré à la presse le Commissaire européen à l’Energie Dan Jorgensen.”Pour nous, l’approvisionnement en énergie n’a rien à voir avec la politique” et n’a “rien à voir avec la Russie”, a plaidé au contraire le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, affirmant que cette mesure allait “tuer” la sécurité d’approvisionnement énergétique de la Hongrie.- Accélérer le mouvement -L’UE essaye de se sevrer des hydrocarbures russes depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022.Mais si elle a cessé presque totalement ses importations de pétrole russe, elle conserve une forte dépendance envers Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel: la Russie représentait encore 19% des importations totales de gaz de l’Union européenne en 2024, contre 45% en 2021.Afin d’accélérer le mouvement, la Commission européenne a donc proposé au printemps aux Etats membres un arrêt total des importations de gaz russe fin 2027.Et elle ne compte pas s’arrêter là. En septembre, elle a proposé d’avancer cette date-butoir à fin 2026, c’est à dire dans un peu plus d’un an, en ce qui concerne les importations de gaz naturel liquéfié (GNL).Cette mesure supplémentaire, proposée dans le cadre d’un 19e “paquet” de nouvelles sanctions contre la Russie, qui est toujours en discussions, n’était cependant pas au menu de la réunion ministérielle de lundi.De son côté, le Parlement européen voudrait aller encore plus loin: ses commissions de l’Industrie et du Commerce ont approuvé jeudi un texte visant à interdire toutes les importations de gaz russe, que ce soit par gazoduc ou sous forme de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, hormis quelques exceptions limitées.Le président américain a lui aussi réclamé l’arrêt des achats d’énergies fossiles russes par les pays européens, dénonçant leur côté absurde, car ils reviennent à contribuer à financer la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine.”L’Europe doit passer à la vitesse supérieure. Elle ne peut pas continuer à agir comme elle le fait actuellement. Elle achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu’elle est en conflit avec ce pays. C’est embarrassant pour elle”, avait lancé M. Trump, lors de l’Assemblée annuelle des Nations unies à New York.

Wall Street ouvre en hausse, les résultats d’entreprises dans le viseur

La Bourse de New York évoluait en hausse lundi, à l’aube d’une semaine particulièrement riche en résultats d’entreprises, sur fond d’espoirs de désescalade commerciale entre Washington et Pékin.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,42%, l’indice Nasdaq gagnait 0,96% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,68%.”Les investisseurs sont optimistes sur le fait que la prochaine vague de résultats d’entreprises sera meilleure que prévu, principalement grâce aux fortes capitalisations technologiques”, explique auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”Cette importante série de rapports financiers publiée dans la semaine couvrira près d’un cinquième des entreprises du S&P 500″, détaillent les analystes de Briefing.com.Parmi les plus attendues: Netflix et Coca-Cola (mardi), puis le spécialiste des véhicules électriques Tesla (mercredi) et l’entreprise de semi-conducteurs et processeurs Intel (jeudi).La semaine passée, la place américaine a salué les résultats du secteur financier malgré quelques inquiétudes autour de l’état de santé des banques régionales américaines.”Pour le moment, on ne dirait pas que cela va se propager à grande échelle”, estime toutefois M. Sarhan.Sur le plan commercial, “la situation entre les Etats-Unis et la Chine reste une question difficile à résoudre”, note l’analyste.Le président américain Donald Trump a brandi en octobre la menace de droits de douane supplémentaires de 100% pour la Chine en réponse à ses réductions d’exportations de ses terres rares, avant de finalement déclarer vendredi que ces droits de douane n’étaient “pas viables”.Pékin et Washington se sont aussi accordés samedi pour préparer de nouvelles négociations, ce qui fait espérer qu’il n’y aura pas davantage d’escalade des tensions.”Pour les investisseurs, des progrès sont en train d’être réalisés” entre les deux puissances, avance Adam Sarhan.Côté indicateurs, le marché attend la publication vendredi de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre, initialement repoussée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) en cours aux Etats-Unis.”L’inflation reste une source de préoccupation, en particulier pour la banque centrale américaine” (Fed), continue M. Sarhan.La Réserve fédérale a abaissé ses taux pour la première fois de l’année en septembre, d’un quart de point en raison de la fragilité de l’emploi américain.Pour le moment, selon l’outil de veille CME FedWatch, les investisseurs s’attendent à ce que les taux continuent d’être abaissés, en deux temps, d’ici la fin de l’année.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se détendait à 3,99% contre 4,01% vendredi en clôture.Au tableau des valeurs, Amazon gardait la tête hors de l’eau (+0,57% à 214,25 dollars) après une panne lundi de sa plateforme cloud, Amazon Web Services (AWS).Plusieurs sites, jeux en ligne et applications populaires comme Snapchat, Airbnb, Reddit ou Fortnite ont été inaccessibles plusieurs heures.L’aciériste Cleveland-Cliffs s’envolait (+15,24% à 15,35 dollars) après avoir annoncé qu’il allait étudier la possibilité d’extraire et de produire des terres rares aux Etats-Unis, alors que la Chine a annoncé début octobre de nouveaux contrôles sur les technologies liées à ces matériaux essentiels .La plateforme d’échange de cryptomonnaies Robinhood (+4,95% à 136,34 dollars) profitait d’une réévaluation à la hausse de son titre par la banque d’investissement Citizen JMP.

Stock markets rise as China-US trade fears ease

Stock markets climbed Monday after conciliatory comments from US President Donald Trump at the weekend eased worries about China-US trade tensions.Tokyo stocks surged more than three percent to a record after Japan’s ruling party said it was set to sign a new coalition deal.The deal, signed on Monday, paves the way for Sanae Takaichi to become prime minister and raises hopes for an end to the country’s political turmoil.Most stock markets started the week on the front foot as traders “responded to an apparent softening in rhetoric concerning the reigniting of the trade war between the US and China”, said David Morrison, senior market analyst at Trade Nation. Wall Street’s main indices opened higher, with the Nasdaq Composite rising 0.7 percent.A global outage hit Amazon’s cloud services for several hours on Monday, affecting online services for the US tech giant and numerous other companies and organisations.Amazon’s share price, which had been down in pre-market trading, recovered to gain 0.5 percent at the opening bell.In Europe, Frankfurt’s stock market rose more than one percent in afternoon trading. Even Paris pushed higher from early losses that were fuelled by BNP Paribas, whose share price tumbled more than seven percent after a US court late last week found it liable for atrocities committed in Sudan.Shares in BNP’s French rivals Credit Agricole and Societe Generale both recovered to stand 0.3 percent lower.    French bonds declined after S&P Global cut the country’s credit rating, citing risks that the government would fail to significantly reduce its deficit next year.The Paris stock exchange got a lift from Gucci-owner Kering, which rose 4.5 percent after it announced the $4.6-billion sale of its beauty products division to L’Oreal.Hong Kong advanced more than two percent and Shanghai was also well up at close as data showed China’s economy grew in line with expectations in the third quarter, though at its slowest pace in a year.The data was released just hours before the start of a closely watched four-day meeting in Beijing with top Communist Party officials focused on long-term economic planning.Sentiment was boosted as Washington and Beijing agreed on Saturday to hold another round of trade negotiations in the coming week to avoid another damaging tit-for-tat tariff battle. Trump, who recently threatened 100-percent tariffs in response to Chinese rare-earth export controls, told Fox Business last week that the higher tariffs were “not sustainable”.”Catalysed by Trump’s remark… markets appear priced for a positive or at least less-bad outcome,” said Chris Weston, head of research at Pepperstone.”The market’s base case now seems to be that China will offer concessions on its rare-earth export controls, paving the way for the US to extend the current 30 percent ‘tariff truce’ by another 90 days beyond its 10 November deadline.”Traders also took heart from a bounceback for US regional bank stocks Friday, which had been pummelled Thursday following disclosures from two mid-sized players of expected losses tied to problem loans.- Key figures at around 1330 GMT -New York – Dow: UP 0.4 percent at 46,392.91 pointsNew York – S&P 500: UP 0.5 percent at 6,700.15New York – Nasdaq Composite: UP 0.7 percent at 22,844.82London – FTSE 100: UP 0.4 percent at 9,394.65  Paris – CAC 40: UP 0.2 percent at 8,189.11Frankfurt – DAX: UP 1.6 percent at 24,214.44Tokyo – Nikkei 225: UP 3.4 percent at 49,185.50 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.4 percent at 25,858.83 (close)Shanghai – Composite: UP 0.6 percent at 3,863.89 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1652 from $1.1670 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.3421 from $1.3433Dollar/yen: UP at 150.67 yen from 150.50 yenEuro/pound: DOWN at 86.85 percent from 86.88 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.5 percent at $56.27 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.5 percent at $60.37 per barrelburs-rl/jxb

Après le casse spectaculaire au Louvre, la sécurité des musées en question

Le vol de joyaux d’une valeur inestimable au musée du Louvre dimanche, précédé d’une série de cambriolages à Paris et ailleurs en France, interroge la sécurité des musées, défaillante, selon plusieurs sources interrogées par l’AFP.Un pré-rapport de la Cour des comptes pointe ainsi le “retard persistant” pris par le musée le plus visité au monde (neuf millions de visiteurs en 2024) dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection de ses oeuvres.En janvier, la présidente du Louvre, Laurence Des Cars, avait alerté la ministre de la Culture, Rachida Dati, pointant un “niveau d’obsolescence inquiétant”, une “multiplication d’avaries” et la nécessité de grands travaux.”On sait très bien qu’il y a une grande vulnérabilité dans les musées français”, a reconnu le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, interrogé sur de possibles failles dans le dispositif de surveillance, après le ce casse spectaculaire.Dimanche, peu après l’ouverture, des cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle. Ils ont fracturé les vitrines et ont dérobé un ensemble de parures en pierres précieuses et diamants, le tout en quelques minutes à peine.- Système inopérant -Un mois plus tôt, des voleurs s’étaient introduits durant la nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris en forçant une porte de secours à l’aide d’une disqueuse puis une vitrine blindée avec un chalumeau pour emporter 6 kg de pépites d’or. Le système d’alarme et de vidéosurveillance du Muséum était “inopérant” depuis une cyberattaque survenue le le 25 juillet, a appris l’AFP de source policière, ce que le musée n’a ni confirmé, ni démenti.Début septembre, deux plateaux chinois et un vase classés “trésors nationaux” ont été dérobés en pleine nuit au musée national Adrien Dubouché de Limoges, qui possède une riche collection de porcelaine, un préjudice de plusieurs millions d’euros, opéré probablement à la demande d’un commanditaire, selon les autorités.Selon l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), si “la sécurité est inégale d’un musée à l’autre”, ils “sont de plus en plus ciblés au titre des valeurs et oeuvres très importantes qu’ils détiennent”.La Cour des comptes explique que des équipements ont été installés au cours des dernières années au Louvre dans les espaces d’expositions temporaires qui accueillent nombre de prêts venus de l’étranger, au détriment des salles qui abritent les collections permanentes.-Manque d’équipements et d’agents-Ainsi, “60% des salles de l’aile Sully et 75% pour l’aile Richelieu ne sont pas protégées” par vidéosurveillance, précise-t-elle.”Le 26 mai 2024 à 13H49 j’ai pu m’approcher d’un fragment de retable peint par Raphaël, une tête d’ange, jusqu’à le toucher, ce que je n’ai pas fait, sans qu’aucune alarme ne se déclenche ni qu’aucun agent ni conservateur ne m’interpelle”, raconte à l’AFP une spécialiste française de la Renaissance italienne sous couvert d’anonymat.Elle déplore “une protection des oeuvres défaillante contrairement à nombre de musées italiens”.Quand les équipements de vidéosurveillance existent, “ils sont en partie obsolètes”, déplore Christian Galani de la CGT Culture, en poste au musée.Selon ce représentant syndical, le Louvre “manque aussi d’agents de surveillance, avec 200 emplois supprimés en 15 ans alors que la fréquentation a été multipliée par 1,5. Vous pouvez traverser plusieurs espaces sans en croiser un seul et plusieurs salles sont systématiquement fermées faute d’agents disponibles”, ajoute-t-il.En cause, “des budgets insuffisants et peu transparents”, affirme-t-il. Selon lui, “environ 17 millions d’euros ont été programmés en 2025 pour la prévention des risques, l’électricité, les ascenseurs et la climatisation dont deux millions pour la sûreté”.De grands travaux de rénovation ont été promis fin juin pour le Louvre par le président de la République Emmanuel Macron. Ils ont été évalués entre 700 et 800 millions d’euros sur une dizaine d’années, dont seulement une part minoritaire sera financée par l’Etat.Le musée compte notamment sur un billet d’entrée plus cher, fixé à environ 35 euros pour les visiteurs hors UE à partir de 2026, pour garantir un apport supplémentaire de recettes.