La Fondation 30 millions d’amis gère mal ses finances, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux. Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance.  La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026 : le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier. “Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. La Fondation gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés. 

Tabac consommé en France: 4,3 milliards d’euros en moyenne ont échappé à la fiscalité en 2023

La part du tabac consommé en France métropolitaine qui échappe à la fiscalité nationale (TAFE) représente un manque à gagner fiscal de 4,3 milliards d’euros en moyenne en 2023, indique une étude des douanes publiée mercredi.Selon cette étude, en moyenne 17,7% du tabac consommé en 2023 n’a pas été acheté chez un buraliste français, soit 8.081 tonnes, sur 45.755 tonnes au total.Pour obtenir ce chiffre, le rapport a calculé la différence entre “les volumes de tabac effectivement consommés selon les déclarations des fumeurs” en 2023 et “ceux livrés officiellement” aux buralistes de chaque département. Le manque à gagner fiscal s’explique par “une importance certaine des achats transfrontaliers” dans des “pays où le tabac est moins cher”, des achats qui représentent environ 80% du TAFE, soit 6.863 tonnes.L’évolution des livraisons de tabac entre 2016 et 2023 diffère entre les départements frontaliers, qui “ont vu les volumes de tabac livrés chuter de plus de 45%”, et non-frontaliers dont certains “n’ont connu qu’une baisse inférieure à 25%”, précise cette étude.”C’est un jeu de concurrence fiscale à l’échelle européenne”, analyse auprès de l’AFP Christian Ben Lakhdar, coauteur du rapport. “En France, nous avons des mesures agressives de lutte contre le tabac donc nous augmentons nos prix plus vite que les pays frontaliers qui eux bénéficient” dans leur fiscalité de cette hausse des prix en France, ajoute-t-il.Les 20% restants du TAFE se partagent entre les achats à l’étranger hors pays transfrontaliers (275 tonnes de tabac), les achats en duty-free (777 tonnes) et les achats auprès de vendeurs à la sauvette (366 tonnes).Le rapport s’est aussi concentré sur le profil des fumeurs qui déclarent ne pas acheter leur tabac chez les buralistes français: ils sont en majorité “jeunes, en couple sans enfant”, vivent “à Paris ou dans un département frontalier” et “ont une consommation importante”.En revanche, “le niveau de revenu, le niveau de diplôme ainsi que la situation professionnelle” ne sont pas significatifs.La motivation première d’un achat de tabac à l’étranger demeure le prix, pour 74% des répondants: un paquet de cigarettes coûte entre 12 et 13 euros en France.

Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. “Leur courage en a fait des symboles de la lutte pour la liberté et la démocratie”.Ils étaient en lice pour le prestigieux prix européen, en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, aux côtés des organisations humanitaires et de journalistes opérant dans les territoires palestiniens; et des étudiants serbes, dont le mouvement de protestation bouscule le pays depuis un an.Ils succèdent aux opposants vénézuéliens Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, cette dernière tout juste récompensée du prix Nobel de la Paix.- “Le journalisme n’est pas un crime” -L’attribution du prix à ces deux journalistes “envoie un message fort à tous les prisonniers politiques : que vous n’êtes pas seuls et que le journalisme n’est pas un crime”, a déclaré devant les eurodéputés l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, juste après l’attribution du prix.”N’abandonnez pas, continuez de vous battre quoi qu’il arrive !”, a-t-elle lancé.Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse dans le pays du Caucase, a été condamnée en août à deux ans de prison pour avoir, selon l’accusation, giflé un policier lors d’une manifestation le 12 janvier dans la ville de Batoumi, sur la mer Noire.Âgée de 50 ans, cofondatrice de deux médias indépendants, rares voix critiques dans un paysage médiatique polarisé, elle est spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir.Pour protester contre sa détention après son interpellation, elle a observé une grève de la faim une quarantaine de jours, avant de l’interrompre pour préserver sa santé. Reporters sans frontières, qui réclame sa libération, a jugé que sa peine était un symbole du “glissement autoritaire” à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien.Amnesty International a quant à elle dénoncé un procès “entaché de violations de procédure et de partialité”, et accusé la police géorgienne d’avoir fait subir des violences physiques et verbales à Mme Amaghlobeli.Elle était aussi en lice cette année pour pour le prix des droits de l’homme Vaclav Havel décerné lundi par le Conseil de l’Europe, une autre institution européenne. Le prix a été remporté par le journaliste ukrainien Maxime Boutkevitch, libéré l’an dernier après avoir été capturé par les forces russes.- “Pas oublié” -Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarusse âgé de 52 ans, est membre de la minorité polonaise du Bélarus. Il a été condamné en février 2023 à huit ans de prison dans cette ex-république soviétique, ce que l’opposition a considéré être une “vengeance personnelle” de l’autocrate au pouvoir Alexandre Loukachenko.Le gouvernement de Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.Andrzej Poczobut, alors correspondant à Minsk du média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, avait été arrêté début 2021 en pleine vague de répression contre les médias accusés de propos critiques à l’égard du pouvoir.Lors de son procès à huis clos deux ans plus tard au tribunal régional de Grodno (ouest) il a été reconnu coupable d'”appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale” et d'”incitation à la haine”.Il se voyait notamment reprocher d’avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.”Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut”, a déclaré à l’AFP Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. “J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté.”Les lauréats du prix sont censés recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais il faudrait pour cela qu’ils soient libérés.

Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. “Leur courage en a fait des symboles de la lutte pour la liberté et la démocratie”.Ils étaient en lice pour le prestigieux prix européen, en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, aux côtés des organisations humanitaires et de journalistes opérant dans les territoires palestiniens; et des étudiants serbes, dont le mouvement de protestation bouscule le pays depuis un an.Ils succèdent aux opposants vénézuéliens Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, cette dernière tout juste récompensée du prix Nobel de la Paix.- “Le journalisme n’est pas un crime” -L’attribution du prix à ces deux journalistes “envoie un message fort à tous les prisonniers politiques : que vous n’êtes pas seuls et que le journalisme n’est pas un crime”, a déclaré devant les eurodéputés l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, juste après l’attribution du prix.”N’abandonnez pas, continuez de vous battre quoi qu’il arrive !”, a-t-elle lancé.Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse dans le pays du Caucase, a été condamnée en août à deux ans de prison pour avoir, selon l’accusation, giflé un policier lors d’une manifestation le 12 janvier dans la ville de Batoumi, sur la mer Noire.Âgée de 50 ans, cofondatrice de deux médias indépendants, rares voix critiques dans un paysage médiatique polarisé, elle est spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir.Pour protester contre sa détention après son interpellation, elle a observé une grève de la faim une quarantaine de jours, avant de l’interrompre pour préserver sa santé. Reporters sans frontières, qui réclame sa libération, a jugé que sa peine était un symbole du “glissement autoritaire” à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien.Amnesty International a quant à elle dénoncé un procès “entaché de violations de procédure et de partialité”, et accusé la police géorgienne d’avoir fait subir des violences physiques et verbales à Mme Amaghlobeli.Elle était aussi en lice cette année pour pour le prix des droits de l’homme Vaclav Havel décerné lundi par le Conseil de l’Europe, une autre institution européenne. Le prix a été remporté par le journaliste ukrainien Maxime Boutkevitch, libéré l’an dernier après avoir été capturé par les forces russes.- “Pas oublié” -Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarusse âgé de 52 ans, est membre de la minorité polonaise du Bélarus. Il a été condamné en février 2023 à huit ans de prison dans cette ex-république soviétique, ce que l’opposition a considéré être une “vengeance personnelle” de l’autocrate au pouvoir Alexandre Loukachenko.Le gouvernement de Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.Andrzej Poczobut, alors correspondant à Minsk du média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, avait été arrêté début 2021 en pleine vague de répression contre les médias accusés de propos critiques à l’égard du pouvoir.Lors de son procès à huis clos deux ans plus tard au tribunal régional de Grodno (ouest) il a été reconnu coupable d'”appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale” et d'”incitation à la haine”.Il se voyait notamment reprocher d’avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.”Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut”, a déclaré à l’AFP Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. “J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté.”Les lauréats du prix sont censés recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais il faudrait pour cela qu’ils soient libérés.

Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. “Leur courage en a fait des symboles de la lutte pour la liberté et la démocratie”.Ils étaient en lice pour le prestigieux prix européen, en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, aux côtés des organisations humanitaires et de journalistes opérant dans les territoires palestiniens; et des étudiants serbes, dont le mouvement de protestation bouscule le pays depuis un an.Ils succèdent aux opposants vénézuéliens Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, cette dernière tout juste récompensée du prix Nobel de la Paix.- “Le journalisme n’est pas un crime” -L’attribution du prix à ces deux journalistes “envoie un message fort à tous les prisonniers politiques : que vous n’êtes pas seuls et que le journalisme n’est pas un crime”, a déclaré devant les eurodéputés l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, juste après l’attribution du prix.”N’abandonnez pas, continuez de vous battre quoi qu’il arrive !”, a-t-elle lancé.Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse dans le pays du Caucase, a été condamnée en août à deux ans de prison pour avoir, selon l’accusation, giflé un policier lors d’une manifestation le 12 janvier dans la ville de Batoumi, sur la mer Noire.Âgée de 50 ans, cofondatrice de deux médias indépendants, rares voix critiques dans un paysage médiatique polarisé, elle est spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir.Pour protester contre sa détention après son interpellation, elle a observé une grève de la faim une quarantaine de jours, avant de l’interrompre pour préserver sa santé. Reporters sans frontières, qui réclame sa libération, a jugé que sa peine était un symbole du “glissement autoritaire” à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien.Amnesty International a quant à elle dénoncé un procès “entaché de violations de procédure et de partialité”, et accusé la police géorgienne d’avoir fait subir des violences physiques et verbales à Mme Amaghlobeli.Elle était aussi en lice cette année pour pour le prix des droits de l’homme Vaclav Havel décerné lundi par le Conseil de l’Europe, une autre institution européenne. Le prix a été remporté par le journaliste ukrainien Maxime Boutkevitch, libéré l’an dernier après avoir été capturé par les forces russes.- “Pas oublié” -Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarusse âgé de 52 ans, est membre de la minorité polonaise du Bélarus. Il a été condamné en février 2023 à huit ans de prison dans cette ex-république soviétique, ce que l’opposition a considéré être une “vengeance personnelle” de l’autocrate au pouvoir Alexandre Loukachenko.Le gouvernement de Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.Andrzej Poczobut, alors correspondant à Minsk du média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, avait été arrêté début 2021 en pleine vague de répression contre les médias accusés de propos critiques à l’égard du pouvoir.Lors de son procès à huis clos deux ans plus tard au tribunal régional de Grodno (ouest) il a été reconnu coupable d'”appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale” et d'”incitation à la haine”.Il se voyait notamment reprocher d’avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.”Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut”, a déclaré à l’AFP Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. “J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté.”Les lauréats du prix sont censés recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais il faudrait pour cela qu’ils soient libérés.

Tournée de Zelensky en Europe, sommet Trump-Poutine toujours d’actualité selon Moscou

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a entamé mercredi par la Norvège une tournée dans plusieurs pays européens pour obtenir plus d’aide face à Moscou, qui a assuré de son côté que le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump était toujours d’actualité.M. Zelensky se rend en Europe juste après une nouvelle vague de frappes russes nocturnes sur le secteur énergétique ukrainien, qui ont fait au moins six morts et provoqué des coupures de courant à travers le pays.Le président ukrainien a atterri en fin de matinée à Oslo pour rencontrer le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, avant un entretien prévu en Suède avec le Premier ministre Ulf Kristersson dans la ville de Linköping, siège du groupe de défense Saab, qui produit l’avion de chasse Gripen, des systèmes d’armes et sous-marins.Il sera ensuite jeudi au sommet des dirigeants de l’Union européenne à Bruxelles, au cours duquel les pays membres espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine, puis à Londres, où se tient vendredi une réunion de la “coalition des volontaires”.Cette tournée des alliés européens intervient après une visite infructueuse de M. Zelensky la semaine dernière à Washington, où il a échoué à convaincre Donald Trump de fournir à son pays des missiles de croisière Tomahawk.A son retour en Ukraine, il a exhorté les Occidentaux à renoncer aux tentatives d’apaisement envers Moscou et plaidé pour plus de soutien à Kiev, plus de trois ans et demi après le début de l’invasion russe.- “Bon compromis” -M. Trump a semblé fermer la porte à une livraison de Tomahawk après une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, lors de laquelle les deux hommes étaient convenus de se rencontrer prochainement à Budapest, en Hongrie.Mais le dirigeant américain a assuré mardi ne pas vouloir de discussions “pour rien” ou de “perte de temps” avec son homologue russe.Malgré un apparent report sine die de ce sommet, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a assuré mercredi que les préparatifs “se poursuivent”.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui répété que “les délais n’ont pas été fixés”. “Tout cela est à venir, mais cela nécessite une préparation minutieuse”, a-t-il déclaré lors d’un point presse auquel a participé l’AFP.Selon des médias américains, le blocage porte surtout sur la question des territoires que Moscou demande à Kiev de céder. Mercredi, M. Zelensky a estimé que la proposition de Donald Trump de discuter avec la Russie sur la base de la ligne de front actuelle était “un bon compromis”.En attendant, en Ukraine, les frappes russes se sont poursuivies au cours de la nuit, touchant une dizaine de régions et faisant au moins six morts et une trentaine de blessés, dont des enfants.A Kharkiv, la deuxième ville du pays située dans le nord-est, une école maternelle a été touchée, faisant au moins un mort et sept blessés, a annoncé sur Telegram son maire Igor Terekhov.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré un total de 405 drones et 28 missiles, dont respectivement 333 et 16 ont été abattus.- “sanctions sévères” -Après les bombardements de la nuit, le ministère ukrainien de l’Energie a annoncé des coupures d’urgence dans “la plupart des régions”. “Les travaux de réparation d’urgence ont commencé là où la situation sécuritaire le permet”, a-t-il ajouté.Dans la nuit, les journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu une dizaine d’explosions et vu une colonne de fumée s’élevant au-dessus de la capitale.”Il y a eu un bruit (de drone) qui s’est soudainement accéléré, suivi d’un boum. Je me suis levée d’un bond (…) les fenêtres ont volé en éclats”, a raconté à l’AFP une habitante, Mariana Gortchenko, technicienne dentaire de 41 ans.”Une nouvelle nuit qui prouve que la Russie ne ressent pas suffisamment de pression pour mettre fin à la guerre”, a dénoncé M. Zelensky, appelant les Européens et Washington à prendre “des sanctions sévères”.L’Ukraine est confrontée depuis plusieurs semaines à des coupures de courant affectant des dizaines de milliers de personnes après une campagne de frappes russes qui rappelle celles des hivers précédents. Ses capacités de production de gaz ont aussi été durement touchées.L’armée ukrainienne vise de son côté régulièrement des raffineries de pétrole et des conduites d’hydrocarbures en Russie, une stratégie qui a provoqué une hausse des prix du carburant dans ce pays depuis l’été.Mercredi, le ministère russe de la Défense a rapporté avoir neutralisé 33 drones ukrainiens au cours de la nuit et 13 autres dans la matinée.

Tournée de Zelensky en Europe, sommet Trump-Poutine toujours d’actualité selon Moscou

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a entamé mercredi par la Norvège une tournée dans plusieurs pays européens pour obtenir plus d’aide face à Moscou, qui a assuré de son côté que le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump était toujours d’actualité.M. Zelensky se rend en Europe juste après une nouvelle vague de frappes russes nocturnes sur le secteur énergétique ukrainien, qui ont fait au moins six morts et provoqué des coupures de courant à travers le pays.Le président ukrainien a atterri en fin de matinée à Oslo pour rencontrer le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, avant un entretien prévu en Suède avec le Premier ministre Ulf Kristersson dans la ville de Linköping, siège du groupe de défense Saab, qui produit l’avion de chasse Gripen, des systèmes d’armes et sous-marins.Il sera ensuite jeudi au sommet des dirigeants de l’Union européenne à Bruxelles, au cours duquel les pays membres espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine, puis à Londres, où se tient vendredi une réunion de la “coalition des volontaires”.Cette tournée des alliés européens intervient après une visite infructueuse de M. Zelensky la semaine dernière à Washington, où il a échoué à convaincre Donald Trump de fournir à son pays des missiles de croisière Tomahawk.A son retour en Ukraine, il a exhorté les Occidentaux à renoncer aux tentatives d’apaisement envers Moscou et plaidé pour plus de soutien à Kiev, plus de trois ans et demi après le début de l’invasion russe.- “Bon compromis” -M. Trump a semblé fermer la porte à une livraison de Tomahawk après une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, lors de laquelle les deux hommes étaient convenus de se rencontrer prochainement à Budapest, en Hongrie.Mais le dirigeant américain a assuré mardi ne pas vouloir de discussions “pour rien” ou de “perte de temps” avec son homologue russe.Malgré un apparent report sine die de ce sommet, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a assuré mercredi que les préparatifs “se poursuivent”.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui répété que “les délais n’ont pas été fixés”. “Tout cela est à venir, mais cela nécessite une préparation minutieuse”, a-t-il déclaré lors d’un point presse auquel a participé l’AFP.Selon des médias américains, le blocage porte surtout sur la question des territoires que Moscou demande à Kiev de céder. Mercredi, M. Zelensky a estimé que la proposition de Donald Trump de discuter avec la Russie sur la base de la ligne de front actuelle était “un bon compromis”.En attendant, en Ukraine, les frappes russes se sont poursuivies au cours de la nuit, touchant une dizaine de régions et faisant au moins six morts et une trentaine de blessés, dont des enfants.A Kharkiv, la deuxième ville du pays située dans le nord-est, une école maternelle a été touchée, faisant au moins un mort et sept blessés, a annoncé sur Telegram son maire Igor Terekhov.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré un total de 405 drones et 28 missiles, dont respectivement 333 et 16 ont été abattus.- “sanctions sévères” -Après les bombardements de la nuit, le ministère ukrainien de l’Energie a annoncé des coupures d’urgence dans “la plupart des régions”. “Les travaux de réparation d’urgence ont commencé là où la situation sécuritaire le permet”, a-t-il ajouté.Dans la nuit, les journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu une dizaine d’explosions et vu une colonne de fumée s’élevant au-dessus de la capitale.”Il y a eu un bruit (de drone) qui s’est soudainement accéléré, suivi d’un boum. Je me suis levée d’un bond (…) les fenêtres ont volé en éclats”, a raconté à l’AFP une habitante, Mariana Gortchenko, technicienne dentaire de 41 ans.”Une nouvelle nuit qui prouve que la Russie ne ressent pas suffisamment de pression pour mettre fin à la guerre”, a dénoncé M. Zelensky, appelant les Européens et Washington à prendre “des sanctions sévères”.L’Ukraine est confrontée depuis plusieurs semaines à des coupures de courant affectant des dizaines de milliers de personnes après une campagne de frappes russes qui rappelle celles des hivers précédents. Ses capacités de production de gaz ont aussi été durement touchées.L’armée ukrainienne vise de son côté régulièrement des raffineries de pétrole et des conduites d’hydrocarbures en Russie, une stratégie qui a provoqué une hausse des prix du carburant dans ce pays depuis l’été.Mercredi, le ministère russe de la Défense a rapporté avoir neutralisé 33 drones ukrainiens au cours de la nuit et 13 autres dans la matinée.

Trains de nuit, TGV: Jean Castex convainc le Parlement pour piloter la SNCF

Relance des trains de nuit, développement du TGV, modernisation du réseau… Se dépeignant en usager amoureux des trains, Jean Castex a obtenu mercredi le feu vert du Parlement pour prendre la tête de la SNCF, où il devra résoudre une équation financière et technique délicate.Choisi fin septembre par Emmanuel Macron pour succéder au cheminot de carrière Jean-Pierre Farandou, depuis nommé au gouvernement, l’ex-Premier ministre et actuel patron de la RATP a souligné devant les députés mercredi le besoin massif d’investissement pour maintenir et développer le réseau ferré vieillissant, bousculé par l’arrivée de la concurrence et les conséquences du réchauffement climatique.M. Castex a salué les déclarations du Premier ministre Sébastien Lecornu qui, dans sa déclaration de politique générale, a maintenu à l’agenda du gouvernement le projet de loi-cadre issu de la conférence Ambition France Transports pilotée par le gouvernement Bayrou, qui prévoit “une affectation de ressources au secteur ferroviaire”.”Les défis sont nombreux: il y a le fameux mur d’investissement pour moderniser le réseau, la montagne de l’ouverture à la concurrence et le choc de la transition écologique”, a-t-il résumé, évoquant aussi le “choc capacitaire”. “Aujourd’hui on ne peut pas prendre tout le monde dans les trains car on manque d’offre”, a-t-il expliqué.Sa candidature a recueilli au total 60 votes favorables sur 83 votants dans les commissions du Développement durable des deux assemblées (34 à l’Assemblée nationale et 26 au Sénat, avec 5 votes contre à l’Assemblée et 2 au Sénat ainsi que 10 abstentions à l’Assemblée et 6 au Sénat). – “Faire groupe” -Sans détailler sa feuille de route, M. Castex a décliné quelques slogans: “plus de trains, et mieux de trains”, “attirer plus de gens dans les trains”, “gagner la bataille des infrastructures pour moderniser le réseau”. Confronté à l’arrivée d’une concurrence sur les lignes à grande vitesse du sud de la France, en particulier avec la compagnie italienne Trenitalia ou des projets privés français en cours de développement, qui ont conduit la filiale SNCF Voyageurs à lancer une profonde réorganisation interne, l’ex-Premier ministre a insisté sur la nécessité de “faire groupe” face au morcellement et à la perte d’identité que risque le groupe SNCF dans ses réorganisations. “Ça va beaucoup me mobiliser”, a-t-il dit.Concernant le besoin d’investissement pour améliorer le réseau et la signalisation, l’Etat devra mettre la main à la poche en attendant l’arrivée, après 2032, d’une contribution du secteur autoroutier. Mais “ce ne sont pas des dépenses à fonds perdus”, a-t-il promis, car “si on ne fait rien”, les perturbations “vont s’accroître” et le réseau “va se dégrader”.”Pour la régénération du réseau, (…) on passe d’un flux de 3 milliards d’euros par an à quatre et demi. L’entreprise publique, je vous le confirme ce matin, y apportera sa part”, a-t-il déclaré. – “Augmenter le rôle” des usagers -Pour résoudre l’équation financière serrée, M. Castex compte sur sa méthode basée sur “le dialogue, l’écoute”, avec “la communauté cheminote, les territoires”, le gouvernement et les usagers, dont il compte “augmenter le rôle”.Amoureux des trains, l’ancien Premier ministre avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019. M. Farandou, qui vient de rejoindre le gouvernement Lecornu comme ministre du Travail, lui avait alors été préféré.Comme devant le Sénat la semaine dernière, M. Castex a répété son intérêt pour les trains de nuit, dont il veut “améliorer au maximum la gestion et l’attractivité”, malgré les problèmes qu’ils rencontrent. Il a souligné qu’il allait “se battre pour le fret”.”Je ne sais pas si c’est faisable, mais j’ai lu qu’on pourrait expérimenter de faire circuler sur la LGV la nuit des trains de nuit, parce que les lignes traditionnelles sont impactées par les travaux” nocturnes, a-t-il relevé.Outre la fermeture annoncée du train de nuit Paris-Berlin, qui sera l’un de ses “premiers sujets”, M. Castex a aussi indiqué qu’un de ses premiers déplacements serait probablement consacré à la ligne sinistrée Paris-Clermont-Ferrand, qui cumule aléas, annulations, et retards, par manque d’investissement chronique depuis des années.

Trains de nuit, TGV: Jean Castex convainc le Parlement pour piloter la SNCF

Relance des trains de nuit, développement du TGV, modernisation du réseau… Se dépeignant en usager amoureux des trains, Jean Castex a obtenu mercredi le feu vert du Parlement pour prendre la tête de la SNCF, où il devra résoudre une équation financière et technique délicate.Choisi fin septembre par Emmanuel Macron pour succéder au cheminot de carrière Jean-Pierre Farandou, depuis nommé au gouvernement, l’ex-Premier ministre et actuel patron de la RATP a souligné devant les députés mercredi le besoin massif d’investissement pour maintenir et développer le réseau ferré vieillissant, bousculé par l’arrivée de la concurrence et les conséquences du réchauffement climatique.M. Castex a salué les déclarations du Premier ministre Sébastien Lecornu qui, dans sa déclaration de politique générale, a maintenu à l’agenda du gouvernement le projet de loi-cadre issu de la conférence Ambition France Transports pilotée par le gouvernement Bayrou, qui prévoit “une affectation de ressources au secteur ferroviaire”.”Les défis sont nombreux: il y a le fameux mur d’investissement pour moderniser le réseau, la montagne de l’ouverture à la concurrence et le choc de la transition écologique”, a-t-il résumé, évoquant aussi le “choc capacitaire”. “Aujourd’hui on ne peut pas prendre tout le monde dans les trains car on manque d’offre”, a-t-il expliqué.Sa candidature a recueilli au total 60 votes favorables sur 83 votants dans les commissions du Développement durable des deux assemblées (34 à l’Assemblée nationale et 26 au Sénat, avec 5 votes contre à l’Assemblée et 2 au Sénat ainsi que 10 abstentions à l’Assemblée et 6 au Sénat). – “Faire groupe” -Sans détailler sa feuille de route, M. Castex a décliné quelques slogans: “plus de trains, et mieux de trains”, “attirer plus de gens dans les trains”, “gagner la bataille des infrastructures pour moderniser le réseau”. Confronté à l’arrivée d’une concurrence sur les lignes à grande vitesse du sud de la France, en particulier avec la compagnie italienne Trenitalia ou des projets privés français en cours de développement, qui ont conduit la filiale SNCF Voyageurs à lancer une profonde réorganisation interne, l’ex-Premier ministre a insisté sur la nécessité de “faire groupe” face au morcellement et à la perte d’identité que risque le groupe SNCF dans ses réorganisations. “Ça va beaucoup me mobiliser”, a-t-il dit.Concernant le besoin d’investissement pour améliorer le réseau et la signalisation, l’Etat devra mettre la main à la poche en attendant l’arrivée, après 2032, d’une contribution du secteur autoroutier. Mais “ce ne sont pas des dépenses à fonds perdus”, a-t-il promis, car “si on ne fait rien”, les perturbations “vont s’accroître” et le réseau “va se dégrader”.”Pour la régénération du réseau, (…) on passe d’un flux de 3 milliards d’euros par an à quatre et demi. L’entreprise publique, je vous le confirme ce matin, y apportera sa part”, a-t-il déclaré. – “Augmenter le rôle” des usagers -Pour résoudre l’équation financière serrée, M. Castex compte sur sa méthode basée sur “le dialogue, l’écoute”, avec “la communauté cheminote, les territoires”, le gouvernement et les usagers, dont il compte “augmenter le rôle”.Amoureux des trains, l’ancien Premier ministre avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019. M. Farandou, qui vient de rejoindre le gouvernement Lecornu comme ministre du Travail, lui avait alors été préféré.Comme devant le Sénat la semaine dernière, M. Castex a répété son intérêt pour les trains de nuit, dont il veut “améliorer au maximum la gestion et l’attractivité”, malgré les problèmes qu’ils rencontrent. Il a souligné qu’il allait “se battre pour le fret”.”Je ne sais pas si c’est faisable, mais j’ai lu qu’on pourrait expérimenter de faire circuler sur la LGV la nuit des trains de nuit, parce que les lignes traditionnelles sont impactées par les travaux” nocturnes, a-t-il relevé.Outre la fermeture annoncée du train de nuit Paris-Berlin, qui sera l’un de ses “premiers sujets”, M. Castex a aussi indiqué qu’un de ses premiers déplacements serait probablement consacré à la ligne sinistrée Paris-Clermont-Ferrand, qui cumule aléas, annulations, et retards, par manque d’investissement chronique depuis des années.

Trains de nuit, TGV: Jean Castex convainc le Parlement pour piloter la SNCF

Relance des trains de nuit, développement du TGV, modernisation du réseau… Se dépeignant en usager amoureux des trains, Jean Castex a obtenu mercredi le feu vert du Parlement pour prendre la tête de la SNCF, où il devra résoudre une équation financière et technique délicate.Choisi fin septembre par Emmanuel Macron pour succéder au cheminot de carrière Jean-Pierre Farandou, depuis nommé au gouvernement, l’ex-Premier ministre et actuel patron de la RATP a souligné devant les députés mercredi le besoin massif d’investissement pour maintenir et développer le réseau ferré vieillissant, bousculé par l’arrivée de la concurrence et les conséquences du réchauffement climatique.M. Castex a salué les déclarations du Premier ministre Sébastien Lecornu qui, dans sa déclaration de politique générale, a maintenu à l’agenda du gouvernement le projet de loi-cadre issu de la conférence Ambition France Transports pilotée par le gouvernement Bayrou, qui prévoit “une affectation de ressources au secteur ferroviaire”.”Les défis sont nombreux: il y a le fameux mur d’investissement pour moderniser le réseau, la montagne de l’ouverture à la concurrence et le choc de la transition écologique”, a-t-il résumé, évoquant aussi le “choc capacitaire”. “Aujourd’hui on ne peut pas prendre tout le monde dans les trains car on manque d’offre”, a-t-il expliqué.Sa candidature a recueilli au total 60 votes favorables sur 83 votants dans les commissions du Développement durable des deux assemblées (34 à l’Assemblée nationale et 26 au Sénat, avec 5 votes contre à l’Assemblée et 2 au Sénat ainsi que 10 abstentions à l’Assemblée et 6 au Sénat). – “Faire groupe” -Sans détailler sa feuille de route, M. Castex a décliné quelques slogans: “plus de trains, et mieux de trains”, “attirer plus de gens dans les trains”, “gagner la bataille des infrastructures pour moderniser le réseau”. Confronté à l’arrivée d’une concurrence sur les lignes à grande vitesse du sud de la France, en particulier avec la compagnie italienne Trenitalia ou des projets privés français en cours de développement, qui ont conduit la filiale SNCF Voyageurs à lancer une profonde réorganisation interne, l’ex-Premier ministre a insisté sur la nécessité de “faire groupe” face au morcellement et à la perte d’identité que risque le groupe SNCF dans ses réorganisations. “Ça va beaucoup me mobiliser”, a-t-il dit.Concernant le besoin d’investissement pour améliorer le réseau et la signalisation, l’Etat devra mettre la main à la poche en attendant l’arrivée, après 2032, d’une contribution du secteur autoroutier. Mais “ce ne sont pas des dépenses à fonds perdus”, a-t-il promis, car “si on ne fait rien”, les perturbations “vont s’accroître” et le réseau “va se dégrader”.”Pour la régénération du réseau, (…) on passe d’un flux de 3 milliards d’euros par an à quatre et demi. L’entreprise publique, je vous le confirme ce matin, y apportera sa part”, a-t-il déclaré. – “Augmenter le rôle” des usagers -Pour résoudre l’équation financière serrée, M. Castex compte sur sa méthode basée sur “le dialogue, l’écoute”, avec “la communauté cheminote, les territoires”, le gouvernement et les usagers, dont il compte “augmenter le rôle”.Amoureux des trains, l’ancien Premier ministre avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019. M. Farandou, qui vient de rejoindre le gouvernement Lecornu comme ministre du Travail, lui avait alors été préféré.Comme devant le Sénat la semaine dernière, M. Castex a répété son intérêt pour les trains de nuit, dont il veut “améliorer au maximum la gestion et l’attractivité”, malgré les problèmes qu’ils rencontrent. Il a souligné qu’il allait “se battre pour le fret”.”Je ne sais pas si c’est faisable, mais j’ai lu qu’on pourrait expérimenter de faire circuler sur la LGV la nuit des trains de nuit, parce que les lignes traditionnelles sont impactées par les travaux” nocturnes, a-t-il relevé.Outre la fermeture annoncée du train de nuit Paris-Berlin, qui sera l’un de ses “premiers sujets”, M. Castex a aussi indiqué qu’un de ses premiers déplacements serait probablement consacré à la ligne sinistrée Paris-Clermont-Ferrand, qui cumule aléas, annulations, et retards, par manque d’investissement chronique depuis des années.