Rubio en Israël, avertissements américains sur une annexion de la Cisjordanie

Donald Trump a averti qu’Israël perdrait le soutien américain en cas d’annexion de la Cisjordanie, dans un entretien publié jeudi au moment où son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en visite à Jérusalem, se disait “confiant” dans le maintien du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.”Israël perdrait tout le soutien des Etats-Unis si cela se produisait”, a déclaré le président américain dans une interview accordée au magazine Time le 15 octobre, cinq jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.”Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas parce que j’ai donné ma parole aux pays arabes”, dans le cadre des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, a-t-il ajouté.En pleine visite mercredi en Israël du vice-président américain JD Vance, la Knesset s’est prononcée pour l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Pour les responsables américains, ce projet nuit aux efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu à Gaza, basé sur le plan de Donald Trump pour mettre fin définitivement à deux ans de guerre.JD Vance a assuré jeudi avant de quitter le pays que la Cisjordanie ne “serait pas annexée par Israël”. Avant de quitter Washington mercredi, M. Rubio avait estimé qu’un tel projet, soutenu par l’extrême droite israélienne, “menacerait” le cessez-le-feu à Gaza et serait “contre-productif”.Après avoir rencontré jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le secrétaire d’Etat s’est toutefois dit “confiant et positif” sur le maintien de la trêve. “Nous sommes également lucides face aux défis”, a-t-il ajouté.M. Netanyahu a de son côté évacué toute suggestion de tension avec les Etats-Unis, en qualifiant M. Rubio d'”ami extraordinaire d’Israël” et en déclarant que les visites consécutives de responsables américains s’inscrivaient dans “un cercle de confiance et de partenariat”.- “Très difficile” -Plusieurs responsables américains se sont succédé cette semaine à Jérusalem pour tenter de cimenter le cessez-le-feu à Gaza, alors que l’accord entre Israël et le Hamas a paru vaciller dimanche.Jeudi, des délégations du Hamas et du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, se sont réunies en Egypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre, selon un média égyptien.  M. Vance avait reconnu mercredi que les prochaines étapes de l’accord, dont le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza, seraient “très difficiles”. La première phase de l’accord prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, retenus à Gaza depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, le début du retrait israélien et l’afflux de l’aide humanitaire.Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants encore à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire en ruines.Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire assiégé.- “La faim toujours présente” -Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.Le Hamas a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, affrontant des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. L’attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.280 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le petit territoire, où l’aide humanitaire reste “insuffisante” malgré la trêve, a averti jeudi l’Organisation mondiale de la Santé. “La faim est toujours présente car il n’y a pas assez de nourriture” qui parvient à la bande de Gaza et “la situation reste catastrophique”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus,Jeudi, l’Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exprimé sa déception après que la Cour suprême israélienne a reporté de 30 jours sa décision sur sa demande d’un accès indépendant à Gaza, qu’elle réclame depuis deux ans.

Crise Venezuela-USA: Trump “fait exploser des gens comme des chiens”, accuse une famille de Trinidad

Les proches d’un des Trinidadiens qui auraient été tués dans la frappe américaine contre un bateau de narcotrafiquants présumés, annoncée le 14 octobre par Donald Trump, s’insurgent contre la politique américaine. Les autorités trinidadiennes n’ont ni confirmé ni infirmé que deux de leurs ressortissants, Chad Joseph, 26 ans, et Rishi Samaroo, 41 ans, figuraient parmi les six morts dans la frappe américaine. En revanche, la police a dit à l’AFP qu’elle enquêtait à ce sujet. Les États-Unis, dont des navires de guerre conduisent des opérations contre le narcotrafic dans les Caraïbes et le Pacifique, ont revendiqué neuf attaques ces dernières semaines, qui auraient fait au total 37 morts.”C’est ma question au grand président (Trump). S’il était sûr à 100% que ce bateau contenait de la drogue, pourquoi ne l’a-t-il pas arrêté et fouillé au lieu de faire exploser des gens et des familles, comme des chiens et des chats?”, interroge jeudi Sunita Korasingh, 38 ans, sœur de Rishi Samaroo. L’AFP l’a rencontrée à Bim Bim Trace, quartier populaire de El Socorro, à environ dix kilomètres à l’est de la capitale Port d’Espagne. “Si vous trouvez de la drogue, vous pouvez les enfermer et utiliser tous les moyens légaux pour traiter la situation. Mais vous ne pouvez pas simplement détruire des navires, en tuant des gens, des familles”, poursuit-elle. “Rishi avait trois enfants…”, ajoute-t-elle émue.Son frère avait été en prison “pour environ 15 ans pour meurtre”, reconnaît-elle, mais “il a purgé sa peine”. “Il est sorti. Et quand il est sorti, il était pêcheur. Il s’occupait des chèvres, des animaux. Il fabriquait du fromage (…) les ramenait et les vendait.”- Prison pour meurtre -Elle dit ne pas connaître les relations de son frère avec Chad Joseph, l’autre Trinidadien qui aurait été tué, et dont la presse dit qu’il a été arrêté dans le passé pour trafic de drogue: “En tant qu’êtres humains, nous faisons tous des erreurs à un jeune âge, à l’adolescence. Et nous apprenons de nos erreurs et nous grandissons grâce à elles”.Elle assure que Rishi était “une personne aimante, gentille, attentionnée et généreuse. Il était là pour vous dans les bons comme dans les mauvais moments, toujours présent pour aider”. “Il n’a jamais fumé une cigarette. Il n’a jamais bu une bière de toute sa vie”, jure-t-elle.Mercredi soir, une trentaine de personnes s’était rassemblée sous une tente à El Socorro, banlieue où il existe des zones de trafic et où il n’est pas rare d’entendre des coups de feu, selon les habitants. Certains proches endeuillés de Rishi Samaroo jouaient aux cartes, buvant de l’alcool et du café, d’autres évoquaient des souvenirs de lui. Selon eux, il vivait en général à Maraval, au nord de la capitale, et ne visitait que rarement son quartier d’origine. Avant que Rishi Samaroo “ne monte sur le bateau, il m’a appelée en vidéo”, a raconté à l’AFP une autre sœur, Sallycar Korasingh, 31 ans et employée dans un parking, lors de la veillée funèbre mercredi soir.”Nous avons parlé, il m’a montré qu’il était sur le point de monter à bord du bateau. C’était juste avant minuit” dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 octobre. “J’ai pris une photo de lui”, a-t-elle précisé.”Il ne consommait pas de drogue. Il faisait de l’agriculture au Venezuela. Il fabriquait du fromage dans une ferme avec des chèvres”, souligne-t-elle, vidéo à l’appui dans laquelle apparaît un homme qui s’occupe de ces animaux. Son cousin, Brandon Wills, 35 ans, menuisier, raconte aussi que M. Samaroo “avait fait de la prison pour meurtre, il y a 16 ou 17 ans. Cela s’était passé à Princes Town”, dans le sud de l’île.Ce jeudi, la famille a, pour annoncer la cérémonie funèbre de vendredi, fait imprimer une affiche avec une photo de Rishi Samaroo avec des ailes d’ange dans le dos et la mention “Parti, mais jamais oublié. A jamais dans nos cœurs”. Dans le petit village de Las Cuevas, à une heure de route au nord de Port-d’Espagne, des proches de Chad Joseph ont également affirmé à l’AFP que le jeune homme n’était pas impliqué dans le narcotrafic. Selon la tante de ce dernier, il était “pêcheur depuis qu’il était petit (…) Il est allé au Venezuela. Il aidait les gens, défrichait, travaillait la terre. Il faisait toutes sortes de petits boulots”.Réputé pour son carnaval et ses plages, Trinidad-et-Tobago, archipel anglophone de 1,4 million d’habitants, n’est situé qu’à une dizaine de kilomètres de son grand voisin vénézuélien de 30 millions d’habitants.

UK court rules Apple abused App Store dominance

Apple lost a UK lawsuit Thursday which accuses the US tech giant of abusing the dominant position of its App Store, with claimants seeking more than £1.5 billion ($2 billion) in damages.The Competition Appeal Tribunal found that Apple had shut out competition in the app distribution market and charged app developers “excessive and unfair” commissions. Apple said it “strongly disagrees” with the ruling and intended to appeal.This is the second setback in two days for Apple.On Wednesday, the UK’s competition watchdog said it had “strategic market status” in smartphones and tablets alongside Google, due to the two firms’ dominant positions.The Competition and Markets Authority said Apple and Google would face tougher regulation of services on their mobile platforms, which it said risked “limiting innovation and competition”.The new measures are similar to a tech competition law from the European Union, the Digital Markets Act, which carries the potential for hefty financial penalties — and could force the tech giants to open up their platforms. The app store case was brought by King’s College London academic Rachael Kent and the law firm Hausfeld & Co on behalf of millions of UK iPhone and iPad users.Under UK law, in this type of class action all potentially affected persons are included in the procedure by default, and may benefit from possible compensation, unless they voluntarily opt out.- YouTube and Candy Crush -At the hearings, which opened in January, claimants argued that Apple users were overcharged by the company “due to its ban on rival app store platforms.”A 30-percent surcharge that the company “imposes” on apps purchased through Apple’s App Store leads to consumers “paying more”, they said.At the heart of the claimants’ case was that Apple used the App Store to exclude competitors, forcing users to use its system and boosting profits in the process.Apple’s “restrictions cannot sensibly be justified as being necessary or proportionate to deliver the benefits which Apple puts forward as flowing from its objective of an integrated and centralised system,” the Tribunal found.It ruled that in cases where Apple overcharged app developers and passed on the extra costs to consumers, users were entitled to a refund with interest.Law firm Hausfeld hailed the judgement as a “great outcome for UK consumers and businesses”.It “highlights the importance of the collective actions regime for UK consumers and businesses,” the firm said in a statement, adding that the refund could apply to popular apps like Candy Crush and YouTube.Apple, which had denounced the trial as “baseless”, maintained that its App Store “faces vigorous competition from many other platforms” and insisted that 85% of apps on the App Store were free.Regulators around the world have increased scrutiny and investigations of Apple’s practices in recent years, particularly regarding its app store.The American giant is facing another £785 million lawsuit in the United Kingdom over the fees charged to developers. In April, Apple was also fined €500 million (£436 million) in the EU for preventing developers from steering customers outside its App Store to access cheaper deals, in violation of the bloc’s rules. Apple has appealed the fine.

Disney drops out in latest exodus from Paris store hosting Shein

The company behind bringing Asian e-commerce giant Shein to a landmark Parisian department store suffered another setback Thursday as Disneyland Paris abandoned plans to open a pop-up boutique.Anger has been boiling since fast-fashion giant Shein announced earlier this month that it would open its first permanent physical store in November at BHV Marais, an iconic building that has stood across from Paris City Hall since 1856.The move prompted some French brands to announce they would leave BHV Marais, and a French state-owned bank pulled out of talks with the operator of the department store to purchase the building.Disneyland Paris had been slated to open a pop-up store in BHV Marais and stage “It’s a small world” themed window displays for the holidays, but announced Thursday it was pulling out.”Conditions are no longer exist to calmly hold Christmas events,” the company told AFP, confirming information originally reported by the Parisian daily.Trade unions at BHV Marais, which have gone on strike and publicly protested against Shein’s arrival, called the decision by Disneyland Paris a “hammer blow” against the department store following the departure of numerous other retailers.”The end of the year is ruined,” said the trade unions, Shein also announced plans to open shops at Galeries Lafayette department stores in the cities of Dijon, Reims, Grenoble, Angers and Limoges, which are also operated by SGM, which manages BHV Marais.SGM previously denounced “political pressure” against it over bringing Shein into France, but declined to comment on Thursday.The office of France’s new minister for small and medium-sized businesses said Thursday that Shein’s arrival sends “a bad signal that should be avoided.”Founded in China and now based in Singapore, Shein sells a wide variety of products at ultra-competitive prices.But it has also been under global scrutiny over its business model’s impact on the environment and labour conditions at its textile factories.

‘Functionally extinct’: Heat wave left Florida coral species on brink

A record-breaking marine heat wave in 2023 left two ecologically vital coral species “functionally extinct” in Florida’s Coral Reef, a study said Thursday, highlighting the growing dangers a warming climate poses for the world’s oceans.Elkhorn and staghorn corals, which take their names from the antler shapes they resemble and belong to the Acropora family, are fast-growing “reef builder” species that long dominated waters off Florida and in the Caribbean.Both species — but particularly elkhorn — created complex branch-like structures akin to the dense canopy of a forest, providing crucial habitats for fish and acting as natural barriers against strong waves and coastal erosion.The pair have been declining since the 1970s from threats including climate change, disease and unsustainable fishing, which combined to leave them critically endangered. But the 2023 heat wave — which persisted for almost three months and brought record-high ocean temperatures off Florida — proved a death knell for the two species in the Florida Coral Reef, the world’s third-largest barrier reef. “The numbers of these species that are left on the reef today are now so low that they’re no longer able to perform their functional role in the ecosystem,” Ross Cunning, a research biologist at the Shedd Aquarium in Chicago and co–first author of the paper that was published in Science, told AFP.”This is something that demonstrates the level of climate pressures on our natural world and something we all need to take extremely seriously,” he added.Research to determine how many remain in the Caribbean is underway, but the picture appears bleak there, too.- Restoration efforts -Coral are made up of tiny individual animals called polyps, which maintain a symbiotic relationship with microscopic algae that live within their tissues. When the algae are stressed by heat or pollution, however, they leave, causing the coral to “bleach” and become vulnerable to disease and death.Recovery is sometimes possible. But the new research, which involved diver surveys to track more than 52,000 colonies of staghorn and elkhorn coral across 391 sites, unfortunately confirmed scientists’ worst fears: the two species were nearly totally wiped out, with mortality ranging 98-100 percent in the Florida Keys and Dry Tortugas off the state’s south coast.They fared better off southeast Florida, on the northern extent of the reef tract, where mortality rates were around 38 percent thanks to slightly cooler conditions. In a blow to conservation efforts the losses impacted both wild and restored Acropora, grown in nurseries then planted onto the reef as part of restoration projects that have been in place since the 2000s. It’s not yet well understood what made the elkhorn and staghorn coral more sensitive to heat than other coral species that did not experience the same catastrophic losses. Scientists have been safeguarding many of Florida’s remaining Acropora in aquariums and nurseries, and have since added survivors of the 2023 heat wave. The idea is to study the genes that helped them withstand heat, and possibly introduce new genetic diversity from populations outside of Florida that might boost resilience. “Restoration is more critical than ever to preventing a complete extinction,” said Cunning. “But we know that the way that we perform restoration fundamentally needs to change — we can’t continue just planting out as much coral as possible.”Ultimately, efforts to help coral adapt must go hand-in-hand with action to curb climate change and save the reefs — which support a quarter of all ocean life, provide food and income for hundreds of millions of people, protect shorelines from waves and floods and are even responsible for beloved sandy white beaches.”Coral reefs may be some of the first ecosystems on our planet to be feeling impacts at this level from extreme heat waves due to climate change,” said Cunning. “But what does that mean for the next ecosystem?”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Deux espèces de coraux de Floride “fonctionnellement éteintes” en raison du réchauffement marin

Une vague de chaleur marine record en 2023 a rendu deux espèces de coraux, indispensables pour l’écosystème, “fonctionnellement éteintes” dans le récif corallien de Floride, selon une étude publiée jeudi, qui souligne les dangers croissants que le réchauffement climatique fait peser sur les océans.Les coraux Elkhorn (corne d’élan) et Staghorn (corne de cerf), ainsi nommés à cause de leurs formes évoquant des bois de cervidés et qui appartiennent à la famille des Acropora, sont des espèces à croissance rapide qualifiées de “bâtisseurs de récifs”, qui dominaient autrefois les eaux de Floride et des Caraïbes.Ces deux espèces — en particulier le corail corne d’élan — formaient des structures ramifiées complexes, semblables à la canopée dense d’une forêt, offrant des habitats cruciaux pour les poissons et agissant comme des barrières naturelles contre les fortes vagues et l’érosion côtière.Leur déclin a commencé dans les années 1970 à cause notamment du réchauffement climatique et de la surpêche, mais elles sont désormais en danger critique d’extinction.La vague de chaleur de 2023 — qui a provoqué des températures océaniques record au large de la Floride — a été fatale pour ces deux espèces dans le récif corallien de Floride, le troisième plus grand récif-barrière du monde.”Le nombre de coraux restants sur le récif est désormais si faible qu’ils ne peuvent plus remplir leur rôle fonctionnel dans l’écosystème”, a déclaré à l’AFP Ross Cunning, biologiste au Shedd Aquarium de Chicago et l’un des auteurs de l’étude publiée dans le magazine Science.”Cela illustre la pression climatique exercée sur notre monde naturel, et c’est quelque chose que nous devons tous prendre extrêmement au sérieux”, a souligné le chercheur.Des recherches sont en cours pour déterminer combien de ces coraux subsistent dans les Caraïbes, mais la situation semble préoccupante dans toute la région.— Efforts de restauration —Les coraux sont très vulnérables à la hausse des températures de l’eau. Or celles des océans du globe se maintiennent depuis 2023 à des niveaux inédits, sous l’effet du réchauffement climatique.Conséquence de cette surchauffe et de l’acidification des mers, provoquées par les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, les coraux souffrent de stress thermique. Ils expulsent de ce fait leurs zooxanthelles, des algues vivant en symbiose avec eux qui leur fournissent les nutriments dont ils ont besoin. Privé de ces algues, le corail perd sa couleur et son alimentation et devient alors vulnérable aux maladies et à la mort.Certes, les récifs peuvent récupérer si les températures baissent ou si d’autres facteurs comme la pollution ou la surpêche régressent.Mais la nouvelle étude, qui s’appuie sur des relevés de plongeurs ayant suivi plus de 52.000 colonies de coraux cornes d’élan et cornes de cerf sur 391 sites, a malheureusement confirmé les pires craintes des scientifiques : les deux espèces ont été presque totalement décimées, avec des taux de mortalité allant de 98 à 100% dans l’archipel des Keys et les Dry Tortugas.Les pertes ont touché à la fois les coraux sauvages et ceux restaurés, cultivés en nurserie puis transplantés sur le récif dans le cadre de projets de restauration mis en place depuis les années 2000.Les scientifiques conservent désormais les derniers Acropora de Floride dans des aquariums et des nurseries.L’objectif est d’étudier les gènes qui leur ont permis de résister à la chaleur, et éventuellement d’introduire une nouvelle diversité génétique à partir de populations extérieures à la Floride pour renforcer leur résilience.”La restauration est plus cruciale que jamais pour éviter une extinction totale”, explique Ross Cunning mais on ne peut pas se contenter de transplanter de nouveaux coraux.Les efforts pour aider les coraux à s’adapter et sauver les récifs coralliens qui abritent un quart de la vie marine doivent aller de pair avec des actions pour freiner le changement climatique, a souligné le biologiste.Environ 850 millions de personnes dans le monde dépendent de récifs coralliens pour travailler et s’alimenter, selon l’ONG de défense de l’environnement WWF.

MLS: Lionel Messi à l’Inter Miami jusqu’en 2028

Lionel Messi a prolongé son contrat avec l’Inter Miami jusqu’en 2028, a annoncé jeudi le club américain de football, une décision qui permet à la superstar argentine de rester affûtée jusqu’à la Coupe du monde l’été prochain.Dans une vidéo mise en ligne sur son compte X, le club floridien montre l’octuple Ballon d’or lire et signer un contrat, tout sourire, au milieu du chantier du futur stade Freedom Park de Miami avec la légende: “Il est chez lui”. “Je suis heureux de pouvoir rester ici et de poursuivre ce projet”, a déclaré la star mondiale du foot, cité dans le communiqué du club.Initialement le contrat de Messi, âgé de 38 ans et arrivé en juillet 2023 dans la Major League Soccer (MLS), courait jusqu’en décembre.Pour David Beckham, copropriétaire de l’Inter Miami, la décision de l’Argentin de prolonger son contrat reflète “son engagement envers la ville, le club et le football”, affirmant que le champion du monde 2022 “est toujours aussi impliqué et veut toujours gagner.”Messi a rejoint l’Inter Miami après un passage contrasté au Paris Saint-Germain, où il a toutefois remporté deux titres de champion de France. Auparavant, il avait remporté 10 titres de champion d’Espagne et quatre Ligues des champions avec le FC Barcelone, où il a joué de 2004 à 2021 après y avoir fait ses classes au centre de formation.- Objectif Mondial -En MLS il a été élu MVP (Most Valuable Player) lors de la saison 2024, même si l’Inter Miami avait été éliminé en playoffs. Cette saison, Messi a permis au club floridien de finir troisième de la Conférence Est et d’atteindre de nouveau les playoffs.Il a conclu la saison régulière par un superbe triplé samedi lors de la victoire (5-2) contre le Nashville SC. Il a marqué 29 buts en 28 matches et remporté le Soulier d’or de la MLS.L’Inter retrouve Nashville vendredi pour le premier tour des playoffs.Messi a déjà assuré que l’Inter, dont il devrait devenir actionnaire une fois à la retraite, serait son dernier club.Cette prolongation de son contrat, qui n’est pas assortie d’une option pour une saison supplémentaire, lui garantit de rester actif en club jusqu’à la Coupe du monde 2026 co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique (11 juin-19 juillet).Alors que l’Argentine est déjà qualifiée pour le Mondial, le meneur de jeu avait annoncé le 4 septembre que le match gagné contre le Venezuela (3-0) était son dernier match international à enjeu et à domicile en sélection.L’Argentin a marqué 114 buts avec l’Albiceleste et a remporté, en plus du Mondial-2022, deux fois la Copa América, en 2021 et 2024.

Des perturbations redoutées dans les aéroports américains avec la paralysie budgétaire

La paralysie budgétaire aux Etats-Unis menace de provoquer des perturbations importantes dans le trafic aérien, ont averti jeudi des parlementaires républicains, qui disent craindre un absentéisme accru chez les contrôleurs du ciel à l’approche de la grande fête familiale de Thanksgiving.Après plus de trois semaines de blocage au Congrès, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate ne parviennent toujours pas à s’entendre pour adopter un budget et lever ce “shutdown”.Chaque camp se rejette la responsabilité de la crise. Les démocrates accusent la majorité présidentielle d’ignorer une explosion à venir des coûts de santé pour les Américains, tandis que les républicains dénoncent une obstruction injustifiable de l’opposition.Selon les estimations du cercle de réflexion Bipartisan Policy Center, plus de 700.000 fonctionnaires fédéraux sont au chômage technique sans rémunération. Près de 700.000 autres sont obligés de continuer à travailler, mais sans être payés, jusqu’à la fin du blocage.Plus de 60.000 contrôleurs aériens et agents de la sécurité des transports sont dans ce cas. Mais plutôt que de travailler sans salaire pendant plusieurs semaines, certains préfèrent se faire porter pâle.Les autorités craignent ainsi des pénuries de personnel qui pourraient entraîner retards et annulations de vols, mais aussi de longues files d’attente pour passer la sécurité dans les aéroports.- Record en vue? -“Nous approchons de la saison des fêtes”, a noté le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, soulignant également que la saison de football américain battait actuellement son plein.En temps normal, 5% des retards de vols sont le résultat de pénuries de personnel, mais ce chiffre a bondi à plus de 50%, a affirmé l’élu lors d’une conférence de presse. Quelque 19.000 vols ont été retardés entre samedi et lundi, et ce chiffre n’ira “qu’en augmentant”, a-t-il prévenu.Le chamboulement du transport aérien par manque de contrôleurs avait été l’une des raisons majeures de la fin en 2019 du blocage précédent, lors du premier mandat de Donald Trump.Ce “shutdown” avait duré 35 jours, un record qui pourrait être battu le 5 novembre.Au Congrès, les deux camps restent retranchés sur leurs positions.Les républicains proposent de prolonger le budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, tandis que les démocrates réclament une prolongation de subventions pour des programmes d’assurance santé à destination de ménages à bas revenus.En raison des règles en vigueur au Sénat, même si les républicains y sont majoritaires, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget.- Echéance du 1er novembre -Pour tenter de faire bouger les lignes, la majorité présidentielle a organisé un vote jeudi au Sénat sur un texte qui garantirait le versement des salaires pour les militaires et certains fonctionnaires fédéraux forcés de continuer de travailler sans paie.Les démocrates ont cependant fait échouer la proposition de loi, car celle-ci aurait donné trop de pouvoir à Donald Trump, selon eux, pour décider qui est payé durant un “shutdown”, et qui ne l’est pas. Ils soulignent en outre que le texte ne comprend pas de mesures pour les fonctionnaires placés au chômage technique.Le parti de Donald Trump espère que ce rejet rejaillira négativement sur les démocrates, en raison notamment de la place de choix que tiennent les soldats dans la culture américaine.Lundi, le chef de la minorité démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, avait souligné l’importance de l’échéance du 1er novembre, date à laquelle d’importants changements dans les polices d’assurance santé des Américains prendront effet.Pour l’élu new-yorkais, si le problème des subventions n’est pas résolu avant cette date, “des dizaines de millions de gens à travers le pays se rendront compte que leurs primes, coûts, et franchises d’assurance santé auront explosé”, a-t-il affirmé.Mais Donald Trump rejette toute négociation sur les questions de santé sans “réouverture” préalable de l’Etat fédéral.Pour tenter de faire céder des sénateurs de l’opposition, le président a multiplié les menaces de suppression de “programmes soutenus par les démocrates” et de limoger de milliers de fonctionnaires.