Lecornu face à l’Assemblée, son gouvernement suspendu à la réforme des retraites

C’est l’heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.Avant cette déclaration, le locataire de Matignon, qui s’est une nouvelle fois rendu à l’Elysée consulter Emmanuel Macron, assiste au premier Conseil des ministres de son gouvernement afin d’examiner les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.Ce projet de budget de l’Etat, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses “optimistes” de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.Mais c’est à partir de 15H00 que tout va se jouer à la tribune de l’Assemblée avec la déclaration de politique générale du Premier ministre. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu’il ne reprenne une dernière fois la parole.Si l’exercice impose qu’il aborde de nombreux sujets cruciaux, l’attention sera focalisée sur la fiscalité et surtout les retraites. – “suspension immédiate et complète”-Le PS demande “la suspension immédiate et complète” de la réforme de 2023, avec un blocage de l’âge légal à 62 ans et 9 mois mais aussi de l’allongement de la durée de cotisation.Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espèrent une telle initiative pour tenter de sortir de la crise politique.La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, a ainsi fait valoir l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin.Les Républicains, au bord de l’explosion après la volte-face sur la participation à l’exécutif sont aussi divisés sur la question de la suspension. Si certains députés sont pour, ce n’est pas la position du parti. On ne “soutiendra pas” une telle initiative, “une irresponsabilité absolue”, a indiqué le vice-président du parti François-Xavier Bellamy sur franceinfo. Pour autant, on “ne censurera pas” pour “ne pas aggraver le chaos”.Afin de tenter de déminer le terrain, Sébastien Lecornu a invité à 13H30 à Matignon les députés du camp gouvernemental, y compris LR, avant de prononcer son discours. Une invitation à laquelle ne se rendra pas le petit groupe indépendant Liot qui reste dans l’opposition en dépit de l’entrée au gouvernement de son ex-président Laurent Panifous comme ministre des Relations avec le Parlement. De son côté, Patrick Martin, patron du Medef, ne veut pas de suspension car “à un moment ou à un autre, ça se paiera”, a-t-il lancé sur RTL. A l’inverse, le prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ex-conseiller d’Emmanuel Macron, est pour, afin, a-t-il souligné mardi, d’éviter le “danger de l’arrivée du Rassemblement national” au pouvoir en cas de dissolution.- “Poignée de voix” -Le PS tiendra un Bureau national à 13H00 et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.Le projet de budget est “terriblement mauvais”, a affirmé Marine Le Pen, qui entend de toute manière censurer le gouvernement et estime “qu’il manque une poignée de voix” pour y parvenir.A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Eric Ciotti.Elles seront examinées jeudi matin, sauf si le PS déposait sa propre motion après la déclaration de politique générale, ce qui pourrait décaler l’examen de l’ensemble des motions à jeudi soir.Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l’alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu’une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.Une équation qui interroge un conseiller de l’exécutif: “est-ce que Faure tient le groupe?””En leur for intérieur”, les députés socialistes sont partagés alors que “les Français sont aussi fatigués” par la crise politique et “qu’ils nous demandent de nous entendre”, résume une source au sein du groupe PS.

Lecornu face à l’Assemblée, son gouvernement suspendu à la réforme des retraites

C’est l’heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.Avant cette déclaration, le locataire de Matignon, qui s’est une nouvelle fois rendu à l’Elysée consulter Emmanuel Macron, assiste au premier Conseil des ministres de son gouvernement afin d’examiner les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.Ce projet de budget de l’Etat, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses “optimistes” de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.Mais c’est à partir de 15H00 que tout va se jouer à la tribune de l’Assemblée avec la déclaration de politique générale du Premier ministre. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu’il ne reprenne une dernière fois la parole.Si l’exercice impose qu’il aborde de nombreux sujets cruciaux, l’attention sera focalisée sur la fiscalité et surtout les retraites. – “suspension immédiate et complète”-Le PS demande “la suspension immédiate et complète” de la réforme de 2023, avec un blocage de l’âge légal à 62 ans et 9 mois mais aussi de l’allongement de la durée de cotisation.Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espèrent une telle initiative pour tenter de sortir de la crise politique.La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, a ainsi fait valoir l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin.Les Républicains, au bord de l’explosion après la volte-face sur la participation à l’exécutif sont aussi divisés sur la question de la suspension. Si certains députés sont pour, ce n’est pas la position du parti. On ne “soutiendra pas” une telle initiative, “une irresponsabilité absolue”, a indiqué le vice-président du parti François-Xavier Bellamy sur franceinfo. Pour autant, on “ne censurera pas” pour “ne pas aggraver le chaos”.Afin de tenter de déminer le terrain, Sébastien Lecornu a invité à 13H30 à Matignon les députés du camp gouvernemental, y compris LR, avant de prononcer son discours. Une invitation à laquelle ne se rendra pas le petit groupe indépendant Liot qui reste dans l’opposition en dépit de l’entrée au gouvernement de son ex-président Laurent Panifous comme ministre des Relations avec le Parlement. De son côté, Patrick Martin, patron du Medef, ne veut pas de suspension car “à un moment ou à un autre, ça se paiera”, a-t-il lancé sur RTL. A l’inverse, le prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ex-conseiller d’Emmanuel Macron, est pour, afin, a-t-il souligné mardi, d’éviter le “danger de l’arrivée du Rassemblement national” au pouvoir en cas de dissolution.- “Poignée de voix” -Le PS tiendra un Bureau national à 13H00 et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.Le projet de budget est “terriblement mauvais”, a affirmé Marine Le Pen, qui entend de toute manière censurer le gouvernement et estime “qu’il manque une poignée de voix” pour y parvenir.A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Eric Ciotti.Elles seront examinées jeudi matin, sauf si le PS déposait sa propre motion après la déclaration de politique générale, ce qui pourrait décaler l’examen de l’ensemble des motions à jeudi soir.Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l’alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu’une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.Une équation qui interroge un conseiller de l’exécutif: “est-ce que Faure tient le groupe?””En leur for intérieur”, les députés socialistes sont partagés alors que “les Français sont aussi fatigués” par la crise politique et “qu’ils nous demandent de nous entendre”, résume une source au sein du groupe PS.

IA: Google annonce un investissement géant de 15 milliards de dollars en Inde

Google a annoncé mardi qu’il allait investir 15 milliards de dollars pour construire dans le sud de l’Inde un centre géant dédié à l’intelligence artificielle (IA), un projet qui confirme l’attrait des géants du secteur pour le pays le plus peuplé de la planète.”C’est le plus grand (site) que nous allons construire hors des Etats-Unis”, a déclaré mardi le PDG de Google Cloud, Thomas Kurian, en dévoilant le projet dans la capitale New Delhi.”Cela représente un investissement en capital d’un montant de 15 milliards de dollars pour les cinq prochaines années”, a détaillé M. Kurian.D’une capacité de “l’ordre de plusieurs gigawatts”, le centre de données et de recherche du géant américain sera construit à Visakhapatnam (sud), dans l’Etat de l’Andhra Pradesh.Ces derniers mois, l’Inde a attiré plusieurs acteurs majeurs du secteur de l’IA, séduits par le plus grand marché de la planète en termes de population.Quelque 900 millions d’Indiens – sur un total de près de 1,5 milliard – utilisent régulièrement Internet, à titre privé ou dans le cadre de leur profession, selon les dernières estimations du secteur.Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est déclaré “ravi” de cette annonce qui, a-t-il ajouté sur son compte X, “donne un coup d’accélérateur à notre économie numérique et confirme le statut mondial de l’Inde en matière de technologie”.Le nouveau site indien sera intégré dans un “réseau mondial” reliant les centres installés par Google dans 12 autres pays, a détaillé Thomas Kurian. “Nous n’apportons pas seulement la technologie de l’IA mais toute une infrastructure numérique”.- “Révolution” -Patron du conglomérat indien éponyme, Gautam Adani s’est réjoui du partenariat engagé avec Google qui, a-t-il détaillé, “permettra de construire le moteur de la révolution indienne en matière d’IA”.”C’est un fantastique bond en avant pour notre Etat en matière de technologies, d’innovation et de rang dans le monde”, a pour sa part souligné le ministre en charge des technologies de l’information pour l’Andhra Pradesh, Nara Lokesh.M. Lokesh a assimilé l’information à un “nouvel or noir” dont les centres de données seraient les “nouvelles raffineries”.La semaine dernière, la start-up américaine Anthropic a annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau en Inde, révélant que le géant asiatique figurait déjà au deuxième rang des pays utilisateurs de son assistant conversationnel (chatbot) Claude.”L’Inde s’impose comme une évidence grâce à son énorme réservoir de talents sur le plan technique et à la volonté de son gouvernement de faire en sorte que l’IA bénéficie à toute la société”, a alors souligné le PDG d’Anthropic, Dario Amodei.”L’écosystème dynamique de la tech indienne et sa jeunesse sont à la pointe de l’innovation en matière d’IA”, lui avait alors répondu sur son compte X le Premier ministre indien Narendra Modi.L’un des principaux concurrents d’Anthropic, OpenAI, a aussi fait part de son intérêt pour le marché indien et envisage également d’y ouvrir une représentation d’ici la fin de l’année.En août, l’entreprise dirigée par Sam Altman a lancé en Inde un programme d’abonnement à ses services d’un montant d’à peine 399 roupies (4 euros) par mois qui remporte un grand succès auprès des étudiants et des jeunes professionnels.La firme Perplexity a quant à elle signé un partenariat avec l’opérateur de télécommunications indien Airtel pour offrir ses services en Inde.

IA: Google annonce un investissement géant de 15 milliards de dollars en Inde

Google a annoncé mardi qu’il allait investir 15 milliards de dollars pour construire dans le sud de l’Inde un centre géant dédié à l’intelligence artificielle (IA), un projet qui confirme l’attrait des géants du secteur pour le pays le plus peuplé de la planète.”C’est le plus grand (site) que nous allons construire hors des Etats-Unis”, a déclaré mardi le PDG de Google Cloud, Thomas Kurian, en dévoilant le projet dans la capitale New Delhi.”Cela représente un investissement en capital d’un montant de 15 milliards de dollars pour les cinq prochaines années”, a détaillé M. Kurian.D’une capacité de “l’ordre de plusieurs gigawatts”, le centre de données et de recherche du géant américain sera construit à Visakhapatnam (sud), dans l’Etat de l’Andhra Pradesh.Ces derniers mois, l’Inde a attiré plusieurs acteurs majeurs du secteur de l’IA, séduits par le plus grand marché de la planète en termes de population.Quelque 900 millions d’Indiens – sur un total de près de 1,5 milliard – utilisent régulièrement Internet, à titre privé ou dans le cadre de leur profession, selon les dernières estimations du secteur.Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est déclaré “ravi” de cette annonce qui, a-t-il ajouté sur son compte X, “donne un coup d’accélérateur à notre économie numérique et confirme le statut mondial de l’Inde en matière de technologie”.Le nouveau site indien sera intégré dans un “réseau mondial” reliant les centres installés par Google dans 12 autres pays, a détaillé Thomas Kurian. “Nous n’apportons pas seulement la technologie de l’IA mais toute une infrastructure numérique”.- “Révolution” -Patron du conglomérat indien éponyme, Gautam Adani s’est réjoui du partenariat engagé avec Google qui, a-t-il détaillé, “permettra de construire le moteur de la révolution indienne en matière d’IA”.”C’est un fantastique bond en avant pour notre Etat en matière de technologies, d’innovation et de rang dans le monde”, a pour sa part souligné le ministre en charge des technologies de l’information pour l’Andhra Pradesh, Nara Lokesh.M. Lokesh a assimilé l’information à un “nouvel or noir” dont les centres de données seraient les “nouvelles raffineries”.La semaine dernière, la start-up américaine Anthropic a annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau en Inde, révélant que le géant asiatique figurait déjà au deuxième rang des pays utilisateurs de son assistant conversationnel (chatbot) Claude.”L’Inde s’impose comme une évidence grâce à son énorme réservoir de talents sur le plan technique et à la volonté de son gouvernement de faire en sorte que l’IA bénéficie à toute la société”, a alors souligné le PDG d’Anthropic, Dario Amodei.”L’écosystème dynamique de la tech indienne et sa jeunesse sont à la pointe de l’innovation en matière d’IA”, lui avait alors répondu sur son compte X le Premier ministre indien Narendra Modi.L’un des principaux concurrents d’Anthropic, OpenAI, a aussi fait part de son intérêt pour le marché indien et envisage également d’y ouvrir une représentation d’ici la fin de l’année.En août, l’entreprise dirigée par Sam Altman a lancé en Inde un programme d’abonnement à ses services d’un montant d’à peine 399 roupies (4 euros) par mois qui remporte un grand succès auprès des étudiants et des jeunes professionnels.La firme Perplexity a quant à elle signé un partenariat avec l’opérateur de télécommunications indien Airtel pour offrir ses services en Inde.