En prison, Sarkozy protégé par deux policiers armés, “folie sécuritaire” dénonce un syndicat

Deux policiers autour de Nicolas Sarkozy: l’ancien président, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, est accompagné par deux officiers de sécurité “eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui”, un “dispositif insensé, une folie sécuritaire”, dénonce un syndicat de surveillants.L’ancien chef de l’Etat bénéficie en temps normal “d’un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui” et ces mesures ont “été maintenues en détention”, a indiqué mercredi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez sur CNews/Europe 1.Deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés mais ne sont pas équipés de téléphones portables, selon une source proche du dossier.Ce dispositif, qui relève du ministère de l’Intérieur, a été établi “en lien avec le garde des Sceaux” et “sera maintenu tant que le besoin sera jugé utile”, selon Beauvau qui précise que “cette situation inédite impose de prendre les mesures de sécurité adéquates, adaptées à la spécificité de la personnalité et du contexte”.S’il est “un citoyen comme les autres”, “des menaces un peu plus importantes” pèsent sur “l’ancien président de la République qu’est Nicolas Sarkozy. “La décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement”, a précisé Laurent Nuñez.Cette annonce a provoqué l’ire du syndicat de surveillants pénitentiaires Ufap-Unsa Justice, qui a dénoncé, dans un communiqué, “un dispositif insensé, une folie sécuritaire”.”Introduire des armes dans une détention, même sous prétexte de protection, c’est franchir une ligne rouge”, écrit Alexandre Caby, le secrétaire général du syndicat, dans un communiqué particulièrement courroucé. “En installant des policiers au cœur de la détention, l’État dit clairement: les personnels pénitentiaires ne seraient pas capables d’assurer la sécurité d’un seul détenu, fût-il un ancien Président”, s’estomaque-t-il, parlant de “trahison du service public pénitentiaire”, de “gifle monumentale”.Pour le ministre de l’Intérieur, “c’est une décision visant à assurer sa sécurité”, “en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l’administration pénitentiaire”.L’Ufap-Unsa Justice exige notamment “la fin de la présence armée en détention” et “des excuses publiques”. – “Justiciable comme un autre” -Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été condamné le 25 septembre pour association de malfaiteurs dans le procès libyen à cinq ans de prison, une détention inédite dans l’histoire de la République. Il a fait appel de cette décision.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15 mardi matin, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé.Trois Français sur quatre estiment qu’il est “un justiciable comme un autre, qui ne doit pas être traité différemment des autres personnes condamnées”, selon un sondage RTL-Toluna Harris Interactive publié mercredi. Un chiffre qui tombe à 52% chez les sympathisants des Républicains, ajoute le sondage. Nicolas Sarkozy devrait rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois” en prison, avait indiqué mardi son avocat Christophe Ingrain. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée dans la foulée du placement sous écrou.Reçu par le président Emmanuel Macron vendredi dernier à l’Elysée, l’ex-chef de l’Etat pourrait aussi recevoir la visite en prison du ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Des visites désapprouvées par “une majorité de Français”, tout comme le rassemblement de soutien qui s’est tenu mardi matin devant son domicile, d’après le sondage RTL-Toluna Harris Interactive.Ils sont ainsi 53% à désapprouver ce rassemblement, et 57% la visite annoncée de Gérald Darmanin, selon cette enquête réalisée en ligne mardi auprès d’un échantillon de 1.025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Le garde des Sceaux avait déclaré lundi qu’il irait “voir en prison” Nicolas Sarkozy, assurant qu’en tant que ministre de la Justice il pouvait “aller voir n’importe quelle prison et n’importe quel détenu”. Ce projet a été critiqué par le plus haut parquetier de France, le procureur général près la Cour de cassation Rémi Heitz, qui y a vu un risque “d’atteinte à l’indépendance des magistrats”.mca-sm-ng-mby-abo/asl/cbn

General Motors dévoile sa voiture du futur: autonomie en 2028, IA et ordinateur central

Le constructeur automobile américain General Motors a dévoilé mercredi ses ambitions pour son véhicule du futur, annonçant un partenariat avec l’assistant d’intelligence artificielle (IA) Gemini de Google, le lancement de la conduite autonome en 2028 chez Cadillac ou encore un nouvel ordinateur central.”Nous sommes ici pour vous montrer ce que nous préparions en coulisses: notre vision pour nos véhicules, notre groupe, notre industrie”, a déclaré Mary Barra, patronne de General Motors, lors d’une présentation à New York. “Nous oeuvrons pour accélérer le futur”, a-t-elle lancé.L’objectif du constructeur de Détroit (Michigan) est de “placer les dernières innovations technologiques entre les mains de tous les conducteurs”.A commencer par les propriétaires du luxueux SUV Escalade IQ de Cadillac, dont le prix d’entrée de gamme est actuellement de 129.900 dollars.Sa version électrique doit être, dès 2028, la toute première de la gamme de GM à être autonome “eyes-off”, autrement dit “sans les yeux”.Le groupe bénéficie déjà de l’expérience du “hands-free” avec son option Super Cruise, qui cumule plus de 700 millions de miles – 1,1 milliard de kilomètres – parcourus “sans un seul accident attribué au système”.Pour le groupe, l’autonomie est “l’une des étapes les plus importantes vers le futur”.A même horizon, General Motors prévoit de lancer une nouvelle plateforme informatique – un ordinateur central – dans ses véhicules électriques et à combustion. Là encore, c’est le Cadillac Escalade IQ qui sera pionnière.Cette plateforme a vocation à gérer la totalité des fonctions et équipements (propulsion, conduite, divertissement, sécurité, etc.), avec un unique logiciel pouvant être actualisé plus facilement et plus rapidement, affirme GM.- Manganèse contre nickel -Elle remplacera la douzaine d’appareils électroniques, chacun avec ses propres puces et logiciels, disséminés actuellement dans un véhicule.Des efforts ont également été faits au niveau de la batterie, en utilisant du manganèse qui est moins couteux que le nickel et moins rare que certains matériaux utilisés actuellement. La batterie LMR offre aussi une autonomie supérieure, ont indiqué les spécialistes de GM, lors de la présentation.Par ailleurs, le géant historique et numéro 1 aux Etats-Unis compte équiper à partir de 2026 ses véhicules de l’IA Gemini “pour que vous puissiez discuter avec votre voiture aussi naturellement que vous le feriez avec un passager”, a-t-il fait miroiter.Ceci en attendant de développer son propre assistant d’intelligence artificielle, conçu sur mesure pour ses véhicules.Il pourra expliquer à l’automobiliste le concept de conduite à une seule pédale (accélération en appuyant et freinage en relâchant), signaler un problème technique, repérer un endroit pour se restaurer pendant un long trajet, guider le conducteur pour faire un créneau, suggérer un itinéraire bis en cas de problème, ont expliqué les spécialistes de GM.Avec le cumul de la conduite autonome et de l’intelligence artificielle, le véhicule pourrait aussi, par exemple, déposer son propriétaire sur son lieu de travail et ensuite, tout seul, aller récupérer des courses, des vêtements au pressing, aller au garage pour sa maintenance, effectuer d’autres taches, puis aller récupérer son propriétaire à la sortie du bureau.”Entre l’IA, la robotique d’avant-garde et une puissante plateforme informatique, nous allons créer une nouvelle génération de véhicules pour offrir une expérience personnalisée à chaque conducteur”, a fait valoir GM.

Trêve à Gaza: offensive diplomatique américaine auprès de l’allié israélien

Les responsables de l’administration de Donald Trump se succèdent en Israël pour consolider le cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza, avec l’arrivée attendue jeudi du chef de la diplomatie Marco Rubio.Après un entretien avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le vice-président américain JD Vance a jugé “très difficiles” les prochaines étapes de l’accord de cessez-le-feu, incluant notamment le désarmement du Hamas et la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée par deux ans de guerre. M. Vance a été précédé en Israël par Steve Witkoff et Jared Kushner, émissaire et gendre du président américain. Le secrétaire d’Etat doit rencontrer vendredi M. Netanyahu, selon le gouvernement israélien.Ces visites “visent à garantir le maintien de la paix et le respect du cessez-le-feu. Elles illustrent à quel point l’administration (américaine) est déterminée à donner une chance à la paix”, selon un éditorial du quotidien israélien Yedioth Ahronoth. Entré en vigueur le 10 octobre et basé sur un plan de M. Trump, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a paru vaciller dimanche après des violences meurtrières et des échanges d’accusations de violations de la trêve à Gaza.La première phase de l’accord prévoit outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, aux mains du Hamas depuis son attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, des retraits israéliens dans Gaza et l’afflux d’aide humanitaire pour la population gazaouie.Le Hamas a libéré au 13 octobre tous les otages vivants, au nombre de 20. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du 7-Octobre.- “Très, très difficile” -Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire palestinien et l’assiègent. Les aides humanitaires restent insuffisantes selon l’ONU.Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien dans Gaza, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.”Nous avons une tâche très, très difficile devant nous, qui est de désarmer le Hamas et de reconstruire Gaza, de rendre la vie meilleure pour les gens de Gaza, mais aussi de s’assurer que le Hamas ne soit plus une menace pour nos amis en Israël”, a déclaré JD Vance.La veille, il a exclu des troupes américaines au sol à Gaza et affirmé chercher des pays près à contribuer à cet effort militaire.Le Hamas a jusque-là refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, s’affrontant avec des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. “L’accord sur Gaza est un élément clé pour déverrouiller les accords d’Abraham, et pourrait ainsi permettre la création d’une alliance au Moyen-Orient qui perdure”, a dit mercredi M. Vance en référence au plan de l’administration Trump pour une normalisation entre Israël et les pays arabes.”Nous sommes en train de créer (…) une vision complètement nouvelle” sur “comment avoir un gouvernement civil, sur la manière d’assurer la sécurité” à Gaza, a déclaré M. Netanyahu. “Ce ne va pas être facile” et cela “va nécessiter beaucoup de travail”, mais “c’est possible”.- “Besoins fondamentaux” -A La Haye, la Cour internationale de justice a déclaré qu’Israël, en tant que puissance occupante, avait l’obligation de “garantir les besoins fondamentaux de la population locale, y compris les fournitures essentielles à sa survie”. Israël a rejeté l’avis de la CIJ.Dans la bande de Gaza, en proie à un désastre humanitaire, Imran Skek, un Palestinien âgé de 34 ans réduit à vivre sous une tente, espère que la trêve va tenir. “La guerre a cessé et on n’entend plus le bruit des bombardements comme avant. Nous espérons que le cessez-le-feu tiendra et qu’Israël et le Hamas le respecteront.” “Nous commençons à peine à nous reposer, mais de nombreux problèmes subsistent. Devrons-nous vivre sous des tentes? Cela est une autre forme de souffrance”, ajoute-t-il.L’attaque du 7-Octobre, qui a provoqué la guerre, a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.234 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Climat: le dépassement de l’objectif de 1,5 °C est “inévitable”, selon le chef de l’ONU

L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle sera inévitablement dépassé ces prochaines années, a admis mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à un mois de la tenue de la COP30 au Brésil.”Une chose est claire: nous ne parviendrons pas à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C dans les prochaines années”, a déclaré M. Guterres devant l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies à Genève, soulignant que “le dépassement est désormais inévitable”.Contenir le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900) est l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015.Mais de nombreux climatologues conviennent que ce seuil sera très probablement atteint avant la fin de cette décennie, la planète continuant à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon. Le climat est déjà en moyenne 1,4°C plus chaud aujourd’hui, selon l’observatoire européen Copernicus.M. Guterres a déclaré que les derniers plans nationaux pour réduire les émissions de carbone sont loin d’atteindre l’objectif de 1,5 °C et qu’un dépassement aurait des conséquences “dévastatrices”. L’ONU est en train d’évaluer ces plans, dont beaucoup manquent encore à l’appel, qui fixent un objectif de réduction des émissions de carbone pour 2035 et détaillent les moyens d’y parvenir. M. Guterres a indiqué que les engagements couvrant 70 % des émissions mondiales entraineraient une réduction de la pollution carbone d’environ 10% d’ici 2035. Or le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) des Nations unies souligne que les émissions doivent baisser de 60% d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2019, pour avoir une bonne chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C sans dépassement ou avec un dépassement limité.- “Bord du gouffre” -Les scientifiques soulignent l’importance de contenir le plus possible le réchauffement climatique, chaque fraction de degré supplémentaire entraînant plus de risques comme des vagues de chaleur ou la destruction de la vie marine.Contenir le réchauffement à 1,5°C plutôt qu’à 2°C permettrait de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le Giec.Estimant un peu plus tôt à la tribune de l’OMM que ces bouleversements menaient “notre planète au bord du gouffre”, le chef de l’ONU a aussi réclamé aux gouvernements de nouveaux plans d’action nationaux “audacieux” pour le climat en vue de la prochaine COP.”La science nous indique qu’une ambition bien plus grande est nécessaire”, a relevé M. Guterres, appelant de nouveau les pays de la COP30 à “convenir d’un plan crédible pour mobiliser 1.300 milliards de dollars par an de financement climatique d’ici 2035 pour les pays en développement”. La COP30, qui se tient du 10 au 21 novembre à Belem, au Brésil, aura pour défi colossal d’unir les pays du monde pour ne pas relâcher l’action contre le changement climatique malgré les vents contraires comme le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris.- Désinformation -Un mois après que Donald Trump eut brocardé la science du climat à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, qualifiant le changement climatique de “plus grande arnaque jamais menée”, M. Guterres a appelé à lutter contre la désinformation climatique. “Partout, nous devons lutter contre la désinformation, le harcèlement en ligne et le greenwashing”, le fait de se présenter comme plus vertueux pour l’environnement qu’en réalité, a déclaré le chef de l’ONU. Sans la science et les données climatiques “lucides”, le monde n’aurait jamais compris l’émergence de la “menace dangereuse et existentielle du changement climatique”, a poursuivi M. Guterres, ajoutant que “les scientifiques et les chercheurs ne devraient jamais avoir peur de dire la vérité”. En outre, a-t-il insisté devant l’OMM, “les énergies renouvelables sont la source d’énergie nouvelle la moins chère, la plus rapide et la plus judicieuse. Elles représentent la seule voie crédible pour mettre fin à la destruction inexorable de notre climat”. L’OMM, qui célèbre son 75e anniversaire cette année, oeuvre pour que tous les pays soient couverts par des systèmes d’alerte précoce aux phénomènes météorologiques extrêmes d’ici 2027.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: le dépassement de l’objectif de 1,5 °C est “inévitable”, selon le chef de l’ONU

L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle sera inévitablement dépassé ces prochaines années, a admis mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à un mois de la tenue de la COP30 au Brésil.”Une chose est claire: nous ne parviendrons pas à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C dans les prochaines années”, a déclaré M. Guterres devant l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies à Genève, soulignant que “le dépassement est désormais inévitable”.Contenir le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900) est l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015.Mais de nombreux climatologues conviennent que ce seuil sera très probablement atteint avant la fin de cette décennie, la planète continuant à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon. Le climat est déjà en moyenne 1,4°C plus chaud aujourd’hui, selon l’observatoire européen Copernicus.M. Guterres a déclaré que les derniers plans nationaux pour réduire les émissions de carbone sont loin d’atteindre l’objectif de 1,5 °C et qu’un dépassement aurait des conséquences “dévastatrices”. L’ONU est en train d’évaluer ces plans, dont beaucoup manquent encore à l’appel, qui fixent un objectif de réduction des émissions de carbone pour 2035 et détaillent les moyens d’y parvenir. M. Guterres a indiqué que les engagements couvrant 70 % des émissions mondiales entraineraient une réduction de la pollution carbone d’environ 10% d’ici 2035. Or le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) des Nations unies souligne que les émissions doivent baisser de 60% d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2019, pour avoir une bonne chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C sans dépassement ou avec un dépassement limité.- “Bord du gouffre” -Les scientifiques soulignent l’importance de contenir le plus possible le réchauffement climatique, chaque fraction de degré supplémentaire entraînant plus de risques comme des vagues de chaleur ou la destruction de la vie marine.Contenir le réchauffement à 1,5°C plutôt qu’à 2°C permettrait de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le Giec.Estimant un peu plus tôt à la tribune de l’OMM que ces bouleversements menaient “notre planète au bord du gouffre”, le chef de l’ONU a aussi réclamé aux gouvernements de nouveaux plans d’action nationaux “audacieux” pour le climat en vue de la prochaine COP.”La science nous indique qu’une ambition bien plus grande est nécessaire”, a relevé M. Guterres, appelant de nouveau les pays de la COP30 à “convenir d’un plan crédible pour mobiliser 1.300 milliards de dollars par an de financement climatique d’ici 2035 pour les pays en développement”. La COP30, qui se tient du 10 au 21 novembre à Belem, au Brésil, aura pour défi colossal d’unir les pays du monde pour ne pas relâcher l’action contre le changement climatique malgré les vents contraires comme le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris.- Désinformation -Un mois après que Donald Trump eut brocardé la science du climat à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, qualifiant le changement climatique de “plus grande arnaque jamais menée”, M. Guterres a appelé à lutter contre la désinformation climatique. “Partout, nous devons lutter contre la désinformation, le harcèlement en ligne et le greenwashing”, le fait de se présenter comme plus vertueux pour l’environnement qu’en réalité, a déclaré le chef de l’ONU. Sans la science et les données climatiques “lucides”, le monde n’aurait jamais compris l’émergence de la “menace dangereuse et existentielle du changement climatique”, a poursuivi M. Guterres, ajoutant que “les scientifiques et les chercheurs ne devraient jamais avoir peur de dire la vérité”. En outre, a-t-il insisté devant l’OMM, “les énergies renouvelables sont la source d’énergie nouvelle la moins chère, la plus rapide et la plus judicieuse. Elles représentent la seule voie crédible pour mettre fin à la destruction inexorable de notre climat”. L’OMM, qui célèbre son 75e anniversaire cette année, oeuvre pour que tous les pays soient couverts par des systèmes d’alerte précoce aux phénomènes météorologiques extrêmes d’ici 2027.

L’Assemblée force l’avancée d’un texte au Parlement sur la Nouvelle-Calédonie, face à un “barrage” des Insoumis

L’Assemblée a renvoyé mercredi vers une commission mixte députés-sénateurs une loi pour reporter les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, une tactique du camp gouvernemental contre un “barrage” d’amendements assumé par les Insoumis, qui voient dans ce texte l’amorce d’une réforme institutionnelle de l’archipel qui divise.Cette proposition de loi organique, déjà adoptée au Sénat, vise à reporter des élections provinciales cruciales pour la composition du Congrès et du gouvernement de l’archipel, programmées d’ici au 30 novembre. La version sénatoriale prévoit de les décaler au 28 juin 2026 “au plus tard”.Soutenue par le gouvernement, la loi serait un premier pas dans la difficile réforme institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie, qui, à ce stade, doit passer par un accord signé à Bougival cet été entre l’État et les délégations indépendantistes et non-indépendantistes.Il prévoit notamment la création d’un “État de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution et la reconnaissance d’une nationalité calédonienne, et nécessitera un projet de loi constitutionnelle, déposé en Conseil des ministres mi-octobre.Mais il prévoit également d’élargir le corps électoral des élections locales. Actuellement, seuls certains habitants peuvent voter, notamment ceux établis sur le territoire avant 1998 et leurs descendants, ce qui ulcère le camp loyaliste. C’est en partie au nom de ce “dégel” que les partisans du texte prônent le report des élections provinciales.Certains opposants estiment que le gouvernement veut s’appuyer dessus pour paver la voie de l’accord de Bougival, alors que ce dernier a été rejeté depuis sa signature par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principale coalition indépendantiste.”Le texte va désormais suivre son cours. Ma boussole est la même: construire dans l’écoute et le respect. Mon objectif n’a pas changé: donner une chance au dialogue pour construire l’avenir de la Nouvelle-Calédonie”, a réagi auprès de l’AFP la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou (Horizons), qui se rendra “très bientôt” en Nouvelle-Calédonie.- La semaine prochaine décisive -“Vous faites porter aux parlementaires la responsabilité d’une proposition de loi (…) pour permettre la mise en œuvre du projet d’accord Bougival”, avait critiqué auparavant le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou.La réforme constitutionnelle a “déjà été présentée en Conseil des ministres. Qui peut croire qu’il y a le temps et la volonté politique de discuter”, a lancé Bastien Lachaud (LFI).Des députés de son groupe ont déposé quelque 1.600 amendements, assumant un “barrage parlementaire” au texte.En réponse, deux députés du groupe macroniste, Vincent Caure et Nicolas Metzdorf, ont fait adopter une motion de rejet du texte, qu’ils soutiennent pourtant. Ce qui permet de le renvoyer immédiatement vers une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs, sans passer par les 1.600 amendements à l’Assemblée nationale. Cette “CMP” se tiendra lundi à 16H30 selon une source au sein de l’exécutif, avant un dernier vote nécessaire dans chaque chambre. La conférence des présidents du Sénat a déjà inscrit ce scrutin à son ordre du jour mercredi, ce qui devrait faire office d’adoption définitive.C’est “une réponse politique à une démarche politique” visant à “torpiller le débat”, a lancé le rapporteur Philippe Gosselin (LR) aux Insoumis. Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a lui accusé “macronie et PS” de “tourn(er) le dos aux indépendantistes Kanaks”.Le camp gouvernemental a voté pour la motion forçant l’avancée du texte, tout comme le RN et son allié, même s’ils sont eux opposés au report des élections. Cela “ne répond ni aux besoins du territoire, ni à l’exigence de légitimité démocratique”, a argué Yoann Gillet (RN).Les socialistes, qui soutiennent le report, n’ont pas voté la motion visant à contourner les amendements. Les débats, parfois tendus, se sont fait silencieux lors d’une intervention de Nicolas Metzdorf. “On était deux à Bougival dans cette salle”, a-t-il dit en rendant hommage à son collègue indépendantiste Emmanuel Tjibaou. “Rien ne se fera les uns sans les autres. Il y a 50% d’indépendantistes, 50% de non-indépendantistes”, a-t-il lancé.Philippe Gosselin souligne lui que “le mouvement indépendantiste est divisé sur le sujet”.Signataire de l’accord de Bougival, l’Union nationale pour l’indépendance avait appelé mardi les députés à “voter en faveur du report des élections provinciales” en “soutien au compromis, à la responsabilité et à la paix”.sac-ama-tbm-la/leo/abl

La cheffe des écologistes Marine Tondelier officiellement candidate à la présidentielle de 2027 (Nouvel Obs)

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a annoncé au Nouvel Obs mercredi sa candidature à l’élection présidentielle de 2027, qui passera par une désignation officielle de son parti début décembre, et une primaire de la gauche en préparation.Pour l’élue de 39 ans, qui a pris la tête des Ecologistes en décembre 2022, cette candidature est “un acte d’amour pour la France”. Se disant “convaincue que le chemin existe pour une victoire” de la gauche et des Ecologistes, elle devrait sans surprise être désignée par son parti et espère remporter la primaire de la gauche et des Ecologistes, dont les règles seront connues avant la fin de l’année. Outre Mme Tondelier, les députés ex-LFI François Ruffin et Clémentine Autain, y sont déjà candidats. Jugeant que “la condition de la victoire, c’est une candidature dans laquelle un maximum d’électeurs de gauche se retrouvent”, elle se dit persuadée que la primaire de la gauche et des Ecologistes se tiendra, même si le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le dirigeant de Place Publique Raphaël Glucksmann refusent d’y participer.Mme Tondelier leur propose d’ailleurs “un débat sur le sujet”. “Je préfère en débattre avec eux maintenant que quand il sera trop tard et qu’ils se renverront la responsabilité de l’échec au visage”, dit-elle.”Je viens d’un territoire où on ne baisse pas la tête. Aujourd’hui, c’est celle de tout un pays que je veux aider à relever”, affirme l’élue d’Hénin-Baumont (Pas-de-Calais), qui s’est forgée politiquement en combattant l’extrême droite dans ce fief du Rassemblement national.”Je suis une femme, jeune, écologiste, je viens du bassin minier du Pas-de-Calais alors je devrai sans doute me battre deux fois plus que d’autres : j’y suis prête”, ajoute Mme Tondelier, qui considère qu'”une présidente écologiste doit être un bouclier pour les Français”.”J’y mettrai tout ce que j’ai en moi. Non seulement pour empêcher notre pays de basculer entre les mains de l’extrême droite, mais aussi pour réparer ce qui a été abîmé, les services publics, la démocratie, l’environnement, et aussi le lien entre les Français”, promet-elle.Persuadée que “le soutien populaire” aux solutions écologistes est “massif”, elle note que “notre défi est de le transformer en soutien politique. Ne pas présenter une candidature à la présidentielle, c’est faire l’impasse sur ce défi. Je ne me défilerai pas”.

Adolescent fauché en marge du Mondial 2022: “C’était un accident”, dit l’accusé

“C’était un accident”: un jeune homme jugé mercredi à Montpellier pour avoir mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc de la Coupe du monde de football 2022, a soutenu n’avoir “jamais voulu faire de mal” à personne.”Je voudrais m’excuser à la famille…”, a déclaré depuis le box des accusés, William C., 23 ans, t-shirt blanc, petite barbe et cheveux noirs noués en catogan, à l’ouverture de son procès devant la cour criminelle de l’Hérault.Comme il l’avait affirmé devant les enquêteurs, il a répété que, pour lui, c’était “un accident” et qu’il n’avait “jamais voulu faire de mal” à personne.L’audience de mercredi a été ajournée en fin de journée mais William C. doit être interrogé sur les faits jeudi matin, avant le réquisitoire de l’avocat général, les plaidoiries et le verdict, attendu le jour même.La mère d’Aymen, vêtue d’un t-shirt portant une photo de son fils et les mots “mon ange”, son père, son frère et ses deux soeurs, assis sur le banc des parties civiles, n’ont pas réagi à ses excuses.”Ca vient un peu tard”, a déclaré lors d’une suspension Me Marc Gallix, avocat de la famille, soulignant que les proches d’Aymen “attendent beaucoup de la décision qui va être rendue (mais) ne sont pas animés par des sentiments de haine ou de vengeance”.L’accusé est jugé jusqu’à jeudi pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.- Trois piétons percutés -Le décès d’Aymen avait endeuillé Montpellier durant le Mondial et un millier de personnes avaient défilé, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans le quartier défavorisé où s’était déroulé le drame.Le 14 décembre 2022, des dizaines de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson, en périphérie de Montpellier, à l’issue de la demi-finale remportée 2-0 par la France. Certains, le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles et procédé à des tirs de mortiers.Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans, a décidé d’aller fêter la victoire de la France en paradant au volant de la Citroën C4 de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière.Il s’était retrouvé bloqué entre deux véhicules à un feu rouge, à proximité des supporters du Maroc, selon des vidéos tournées par des témoins et projetées à l’audience. On le voit se faire chahuter par des jeunes et l’un d’entre eux arracher le drapeau français.William C. démarre alors brusquement, effectue un demi-tour sur les voies du tramway où se trouvent des dizaines de personnes et en percute trois, dont Aymen.Sur l’une des vidéos, on voit l’adolescent gisant inanimé pendant que la C4 s’éloigne à toute allure et que la foule affolée lui lance des invectives et tente de l’atteindre avec une pierre.Grièvement blessé, Aymen, qui avait regardé le match dans le snack de son grand frère avant de rejoindre ses amis pour faire la fête, est décédé peu après sa prise en charge. Un autre ado, légèrement blessé, s’est constitué partie civile.- Fuite en Espagne -Activement recherché, le chauffard était interpellé 12 jours plus tard dans les Pyrénées-Orientales après avoir passé plusieurs jours en Espagne avec l’aide de sa famille maternelle, qui a dit avoir craint des représailles de la part de la communauté marocaine envers la communauté gitane.Né d’un père marocain, William C. a été élevé par une mère issue de la communauté des gens du voyage. Ayant arrêté l’école au primaire, il est illettré et n’a jamais vraiment travaillé.”Il s’est retrouvé dans une situation qu’il n’a pas su gérer du fait qu’il s’est senti agressé. C’est un mouvement de panique qui empêche toute réflexion et prise en compte de l’autre”, a avancé l’experte psychologue qui l’a examiné, entendue mercredi par la cour.Elle a aussi estimé qu’il présente un “niveau scolaire de cour préparatoire” et un intelligence pratique “de l’ordre d’un âge mental de neuf ans”.

Adolescent fauché en marge du Mondial 2022: “C’était un accident”, dit l’accusé

“C’était un accident”: un jeune homme jugé mercredi à Montpellier pour avoir mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc de la Coupe du monde de football 2022, a soutenu n’avoir “jamais voulu faire de mal” à personne.”Je voudrais m’excuser à la famille…”, a déclaré depuis le box des accusés, William C., 23 ans, t-shirt blanc, petite barbe et cheveux noirs noués en catogan, à l’ouverture de son procès devant la cour criminelle de l’Hérault.Comme il l’avait affirmé devant les enquêteurs, il a répété que, pour lui, c’était “un accident” et qu’il n’avait “jamais voulu faire de mal” à personne.L’audience de mercredi a été ajournée en fin de journée mais William C. doit être interrogé sur les faits jeudi matin, avant le réquisitoire de l’avocat général, les plaidoiries et le verdict, attendu le jour même.La mère d’Aymen, vêtue d’un t-shirt portant une photo de son fils et les mots “mon ange”, son père, son frère et ses deux soeurs, assis sur le banc des parties civiles, n’ont pas réagi à ses excuses.”Ca vient un peu tard”, a déclaré lors d’une suspension Me Marc Gallix, avocat de la famille, soulignant que les proches d’Aymen “attendent beaucoup de la décision qui va être rendue (mais) ne sont pas animés par des sentiments de haine ou de vengeance”.L’accusé est jugé jusqu’à jeudi pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.- Trois piétons percutés -Le décès d’Aymen avait endeuillé Montpellier durant le Mondial et un millier de personnes avaient défilé, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans le quartier défavorisé où s’était déroulé le drame.Le 14 décembre 2022, des dizaines de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson, en périphérie de Montpellier, à l’issue de la demi-finale remportée 2-0 par la France. Certains, le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles et procédé à des tirs de mortiers.Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans, a décidé d’aller fêter la victoire de la France en paradant au volant de la Citroën C4 de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière.Il s’était retrouvé bloqué entre deux véhicules à un feu rouge, à proximité des supporters du Maroc, selon des vidéos tournées par des témoins et projetées à l’audience. On le voit se faire chahuter par des jeunes et l’un d’entre eux arracher le drapeau français.William C. démarre alors brusquement, effectue un demi-tour sur les voies du tramway où se trouvent des dizaines de personnes et en percute trois, dont Aymen.Sur l’une des vidéos, on voit l’adolescent gisant inanimé pendant que la C4 s’éloigne à toute allure et que la foule affolée lui lance des invectives et tente de l’atteindre avec une pierre.Grièvement blessé, Aymen, qui avait regardé le match dans le snack de son grand frère avant de rejoindre ses amis pour faire la fête, est décédé peu après sa prise en charge. Un autre ado, légèrement blessé, s’est constitué partie civile.- Fuite en Espagne -Activement recherché, le chauffard était interpellé 12 jours plus tard dans les Pyrénées-Orientales après avoir passé plusieurs jours en Espagne avec l’aide de sa famille maternelle, qui a dit avoir craint des représailles de la part de la communauté marocaine envers la communauté gitane.Né d’un père marocain, William C. a été élevé par une mère issue de la communauté des gens du voyage. Ayant arrêté l’école au primaire, il est illettré et n’a jamais vraiment travaillé.”Il s’est retrouvé dans une situation qu’il n’a pas su gérer du fait qu’il s’est senti agressé. C’est un mouvement de panique qui empêche toute réflexion et prise en compte de l’autre”, a avancé l’experte psychologue qui l’a examiné, entendue mercredi par la cour.Elle a aussi estimé qu’il présente un “niveau scolaire de cour préparatoire” et un intelligence pratique “de l’ordre d’un âge mental de neuf ans”.