Marseille horrifiée après l’assassinat d’un 2e frère d’un écologiste engagé contre le narcobanditisme

“Point de bascule effrayant”: Marseille est vendredi sous le choc après le meurtre d’un deuxième frère d’Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, le parquet n’excluant pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement.Amine Kessaci “souhaite pour le moment garder le silence”, insistent les Ecologistes.Jeudi, aux alentours de 14H30, Mehdi, son petit frère de 20 ans et qui voulait devenir policier, a été abattu près d’une salle de concert par deux personnes à moto, activement recherchées.En 2020, cette famille de six enfants a déjà été endeuillée par l’assassinat de Brahim, 22 ans, dont le corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule. L’enquête ne fait que débuter mais seule certitude: Mehdi est une “victime innocente”, selon une source proche de l’enquête, inconnue des services de police et de justice, selon le parquet.Ce drame relance le débat sur la dangereuse lutte contre le narcobanditisme dans la deuxième ville de France.Le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone n’exclut pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant à atteindre Amine Kessaci, qui était sous protection policière depuis quelques semaines.”Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire. Ça rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays, où vous allez assassiner des gens, simplement parce qu’ils sont membres d’une famille avec laquelle vous avez des problèmes”, a-t-il estimé sur Franceinfo.”Si l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement, destiné à décourager Amine de son engagement contre le narcotrafic qui gangrène notre ville, était confirmée, nous serions devant un changement de dimension absolument terrifiant”, s’est inquiété le maire divers-gauche Benoît Payan dans une déclaration à l’AFP. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin parle lui sur X d'”un point de bascule effrayant”.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui s’est entretenu avec M. Payan et la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, assure “suivre évidemment de très très près cette affaire, en lien avec la préfecture et les services de police sur place”, selon son entourage. –  “On a peur” -Concernant Amine Kessaci -(qui en 2024 a manqué de peu d’être élu député face à une candidate Rassemblement national) sa protection a été déclenchée après des menaces identifiées par la police, selon une source proche de l’enquête. Dans un contexte particulier: la parution à la rentrée de son livre “Marseille, essuie tes larmes”, longue lettre adressée à son grand frère Brahim, qui n’avait pas le même père que lui, et la perspective du procès attendu en 2026 des assassins présumés de Brahim et de deux autres hommes tués avec lui. Ce fait-divers fut à l’époque un électrochoc et les autorités ont commencé à partir de là à parler d’une forme de cartélisation comparable à ce qu’il se passe en Amérique du Sud.Vendredi, une cagnotte a été lancée par l’association Conscience qu’il a créée pour soutenir la famille. Cette structure veut justement oeuvrer pour aider les proches de victimes de narchomicides. A Frais Vallon, le quartier où ils ont grandi, rare sont les habitants à oser parler. A voix basse, Fatima (prénom d’emprunt), confie qu’elle les connaît bien, ils ont habité à quelques portes de chez elle. “Des gamins gentils. Mehdi et puis son frère là, le grand qui passait à la télé… Ça fait beaucoup de peine”, souffle-t-elle, avant de s’engouffrer dans son hall d’immeuble, craignant d’être vue par les jeunes attroupés en bas des tours. “On s’en prend à une famille pour museler la parole, ça va refroidir pas mal de monde”, a réagi auprès de l’AFP Karima Méziène, avocate de familles de victimes et qui a elle-même perdu son frère dans un règlement de comptes. “Toutes les mamans sont dans un état catastrophique”, confie Atika Sadani, dont la nièce est morte dans un règlement de comptes. Elle était d’ailleurs en route avec d’autres pour aller réconforter la famille. “Jusqu’à présent on essayait de convaincre les mamans de parler aux médias, mais maintenant on fait quoi ? On a peur.”A Marseille, avant 2020/2021 les victimes étaient bien ancrées dans le narcobanditisme, puis les cibles sont devenues les petites mains du trafic, parfois mineures et touchées à l’aveugle. “Là, la personne intimidée ne participe pas au trafic. Au contraire”, souligne le criminologue Jean-Baptiste Perrier. “Il y a un risque de glissement. Il faut aussi le remettre dans le contexte des menaces qui ont pesé sur les directeurs d’établissement pénitentiaires, des magistrats.”tgg-jp-we-las-mca/san/gvy

Marseille horrifiée après l’assassinat d’un 2e frère d’un écologiste engagé contre le narcobanditisme

“Point de bascule effrayant”: Marseille est vendredi sous le choc après le meurtre d’un deuxième frère d’Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, le parquet n’excluant pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement.Amine Kessaci “souhaite pour le moment garder le silence”, insistent les Ecologistes.Jeudi, aux alentours de 14H30, Mehdi, son petit frère de 20 ans et qui voulait devenir policier, a été abattu près d’une salle de concert par deux personnes à moto, activement recherchées.En 2020, cette famille de six enfants a déjà été endeuillée par l’assassinat de Brahim, 22 ans, dont le corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule. L’enquête ne fait que débuter mais seule certitude: Mehdi est une “victime innocente”, selon une source proche de l’enquête, inconnue des services de police et de justice, selon le parquet.Ce drame relance le débat sur la dangereuse lutte contre le narcobanditisme dans la deuxième ville de France.Le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone n’exclut pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant à atteindre Amine Kessaci, qui était sous protection policière depuis quelques semaines.”Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire. Ça rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays, où vous allez assassiner des gens, simplement parce qu’ils sont membres d’une famille avec laquelle vous avez des problèmes”, a-t-il estimé sur Franceinfo.”Si l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement, destiné à décourager Amine de son engagement contre le narcotrafic qui gangrène notre ville, était confirmée, nous serions devant un changement de dimension absolument terrifiant”, s’est inquiété le maire divers-gauche Benoît Payan dans une déclaration à l’AFP. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin parle lui sur X d'”un point de bascule effrayant”.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui s’est entretenu avec M. Payan et la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, assure “suivre évidemment de très très près cette affaire, en lien avec la préfecture et les services de police sur place”, selon son entourage. –  “On a peur” -Concernant Amine Kessaci -(qui en 2024 a manqué de peu d’être élu député face à une candidate Rassemblement national) sa protection a été déclenchée après des menaces identifiées par la police, selon une source proche de l’enquête. Dans un contexte particulier: la parution à la rentrée de son livre “Marseille, essuie tes larmes”, longue lettre adressée à son grand frère Brahim, qui n’avait pas le même père que lui, et la perspective du procès attendu en 2026 des assassins présumés de Brahim et de deux autres hommes tués avec lui. Ce fait-divers fut à l’époque un électrochoc et les autorités ont commencé à partir de là à parler d’une forme de cartélisation comparable à ce qu’il se passe en Amérique du Sud.Vendredi, une cagnotte a été lancée par l’association Conscience qu’il a créée pour soutenir la famille. Cette structure veut justement oeuvrer pour aider les proches de victimes de narchomicides. A Frais Vallon, le quartier où ils ont grandi, rare sont les habitants à oser parler. A voix basse, Fatima (prénom d’emprunt), confie qu’elle les connaît bien, ils ont habité à quelques portes de chez elle. “Des gamins gentils. Mehdi et puis son frère là, le grand qui passait à la télé… Ça fait beaucoup de peine”, souffle-t-elle, avant de s’engouffrer dans son hall d’immeuble, craignant d’être vue par les jeunes attroupés en bas des tours. “On s’en prend à une famille pour museler la parole, ça va refroidir pas mal de monde”, a réagi auprès de l’AFP Karima Méziène, avocate de familles de victimes et qui a elle-même perdu son frère dans un règlement de comptes. “Toutes les mamans sont dans un état catastrophique”, confie Atika Sadani, dont la nièce est morte dans un règlement de comptes. Elle était d’ailleurs en route avec d’autres pour aller réconforter la famille. “Jusqu’à présent on essayait de convaincre les mamans de parler aux médias, mais maintenant on fait quoi ? On a peur.”A Marseille, avant 2020/2021 les victimes étaient bien ancrées dans le narcobanditisme, puis les cibles sont devenues les petites mains du trafic, parfois mineures et touchées à l’aveugle. “Là, la personne intimidée ne participe pas au trafic. Au contraire”, souligne le criminologue Jean-Baptiste Perrier. “Il y a un risque de glissement. Il faut aussi le remettre dans le contexte des menaces qui ont pesé sur les directeurs d’établissement pénitentiaires, des magistrats.”tgg-jp-we-las-mca/san/gvy

Albi: 12 ans de prison pour un proxénète qui officiait depuis sa cellule

Un homme de 22 ans a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel d’Albi à 12 ans de prison pour traite d’êtres humains et proxénétisme aggravé depuis la cellule où il purgeait déjà une peine pour trafic de stupéfiants.Il avait notamment contraint une jeune femme de 20 ans, toxicomane et souffrant de troubles psychiatriques, à se prostituer pendant six mois dans des conditions sordides. Elle devait ainsi enchaîner jusqu’à vingt passes par jour dans un appartement insalubre, sans sanitaires ni eau potable, tout en étant privée de sommeil et de nourriture, droguée, et constamment surveillée par des hommes de main.Ces derniers, cinq hommes âgés d’une vingtaine d’année ainsi qu’un quinquagénaire, ont été condamnés de peines comprises entre deux et quatre ans d’emprisonnement pour proxénétisme, tandis que l’ex-petite amie du chef de bande, qui organisait les rendez-vous avec les clients, a été condamnée à six ans d’emprisonnement.Le principal prévenu a continué, après son incarcération en août 2023 pour trafic de stupéfiants, à diriger son réseau depuis sa cellule.C’est un appel anonyme qui a finalement permis à la police de découvrir la jeune femme. Une autre victime potentielle avait été identifiée par les enquêteurs, avant de se volatiliser.

Municipales à Grenoble: le PS se rallie à la liste Ecologiste

Le Parti socialiste à Grenoble va se rallier à la campagne des Ecologistes pour les élections municipales de 2026, ont annoncé vendredi leurs dirigeantes lors d’un point presse.Le PS va rejoindre les sept autres partis de gauche composant la liste menée par la cheffe d’entreprise Laurence Ruffin, en lice pour succéder à l’actuel édile écologiste Eric Piolle. Celui-ci a indiqué de longue date qu’il ne se représenterait pas dans la capitale des Alpes après deux mandats.Ce rapprochement “historique et important pour Grenoble” est le fruit d’un “cheminement” et de nombreuses discussions entre les deux mouvements depuis son élection à la tête du mouvement en septembre dernier, a déclaré Mme Ruffin.”Aujourd’hui on arrive avec beaucoup d’envie de fabriquer un projet” visant à “améliore(r) le quotidien des Grenoblois et Grenobloises. Et en cela je pense que c’est ce qu’on a envie de porter ensemble”, a-t-elle ajouté.”Ce n’était pas forcément quelque chose de naturel, on est quand même ce soir dans un moment qui est assez historique”, a renchéri la cheffe de file socialiste Amandine Germain, rappelant les vives divisions qui ont émaillé ces vingt dernières années les relations entre socialistes et écologistes à Grenoble.Mais “il y avait quand même beaucoup de similitudes dans ce qu’on avait commencé à travailler les uns et les autres, chacun dans notre coin jusqu’à maintenant”, a-t-elle souligné, exprimant sa “confiance” envers Laurence Ruffin et la décrivant comme “quelqu’un de solide pour demain être la future maire de Grenoble”.Interrogée sur les relations avec les partis LFI et Place Publique, qui mènent leurs campagnes municipales séparément, ils ont “fait leur propre choix”, a souligné Mme Ruffin. “Moi, ce que je porte, c’est l’union de la gauche. Il y a des partis qui ont décidé de partir seuls. C’est leur responsabilité”, a souligné l’Amiénoise d’origine, installée depuis 2003 à Grenoble et sœur du député François Ruffin (ex-Insoumis).

South Carolina man to be executed by firing squad

A South Carolina man who pleaded guilty to three murders is to be put to death by firing squad on Friday, the third such execution in the southern US state this year.Stephen Bryant, 44, was convicted of killing three people during a 2004 crime spree, writing the message “catch me if u can” in the blood of one of his victims.Bryant is to be executed at 6:00 pm (2300 GMT) at a prison in the state capital Columbia.South Carolina has executed two convicted murderers by firing squad this year, the first such executions in the United States in 15 years.Since the US Supreme Court reinstated the death penalty in 1976, the vast majority of executions in the country have been conducted by lethal injection.A man convicted of raping and murdering a six-year-old girl was executed by lethal injection in Florida on Thursday. It was state’s 16th execution in 2025, the most in the nation.There have been five each in Alabama and Texas.According to the South Carolina Department of Corrections (SCDC), Bryant will be restrained in a metal chair with a hood over his head 15 feet (five meters) away from a wall with a rectangular opening.A three-person firing squad of SCDC volunteers will shoot through the opening.All three rifles will have live ammunition, and an “aim point” will be placed over the condemned man’s heart.There have been 42 executions in the United States this year, the most since 2012, when 43 inmates were put to death.Thirty-five of this year’s executions have been carried out by lethal injection, two by firing squad and five by nitrogen hypoxia, which involves pumping nitrogen gas into a face mask, causing the prisoner to suffocate.The use of nitrogen gas as a method of capital punishment has been denounced by United Nations experts as cruel and inhumane.The death penalty has been abolished in 23 of the 50 US states, while three others — California, Oregon and Pennsylvania — have moratoriums in place.President Donald Trump is a proponent of capital punishment and, on his first day in office, called for an expansion of its use “for the vilest crimes.”

Fossil fuel lobbyists out in force at Amazon climate talks: NGOs

Lobbyists tied to the fossil fuel industry have turned up in strength at the UN climate talks in the Brazilian Amazon, an NGO coalition said Friday, warning that their presence undermines the process.A total of 1,602 delegates with links to the oil, gas and coal sectors have headed to Belem, equivalent to around one in 25 participants, according to Kick Big Polluters Out (KBPO), which analyzed the list of attendees.By comparison, hosts Brazil have sent 3,805 delegates.KBPO’s list includes representatives of energy giants ExxonMobil, Chevron, Shell and TotalEnergies, as well as state-owned oil firms from Africa, Brazil, China and the Gulf.It also includes personnel from a broad range of companies including German automaker Volkswagen or Danish shipping giant Maersk, or representatives of trade associations and other groups.The Venice Sustainability Foundation is on the list because its members include Italian oil firm Eni.KBPO also counted Danish wind energy giant Orsted, as it still has a gas trading business, and French energy firm EDF — most of its power comes from nuclear plants but it still uses some fossil fuels.The list includes state-owned Emirati renewable firm Masdar.One of the analysts, Patrick Galey, head of fossil fuel investigations at Global Witness, told AFP that some of the names might appear “surprising” at first sight, but KBPO analyzes data and open-source material to identify links to fossil fuels.Any renewable company that is a subsidiary of a fossil fuel firm made the list, for instance, because they are “at the beck and call” of their parent group, Galey said.KBPO considers a fossil fuel lobbyist any delegate who “represents an organization or is a member of a delegation that can be reasonably assumed to have the objective of influencing” policy or legislation in the interests of the oil, gas and coal industry.TotalEnergies chief executive Patrick Pouyanne defended his presence in Belem when confronted by a Greenpeace activist about the attendance of fossil fuel lobbyists.”I am not a lobbyist at all… You are very wrong,” Pouyanne said.”I was invited. I came and I believe in dialogue,” he added. “I don’t think we will make progress on climate through exclusion because otherwise what will happen? We will stay in our corner, we’ll make our oil and that’s it?”- ‘Common sense’ -KBPO has analyzed COP participant lists since 2021. COP28 in oil-rich Dubai in 2023 had a record number of participants — over 80,000 — but also the most fossil fuel lobbyists ever counted by KBPO at 2,456, or three percent of the total.In Belem, 3.8 percent of attendees are tied to fossil fuel interests, the largest share ever documented by KBPO.”It’s common sense that you cannot solve a problem by giving power to those who caused it,” said KBPO member Jax Bonbon from IBON International in the Philippines, which was recently struck by a devastating typhoon.”Yet three decades and 30 COPs later, more than 1,500 fossil fuel lobbyists are roaming the climate talks as if they belong here,” Bonbon said in a statement.The numbers could be higher.According to Transparency International, 54 percent of participants in national delegations either withheld their affiliation or selected a vague category such as “guest” or “other.”

Un homme menaçant grièvement blessé par la police en pleine gare Montparnasse

Un policier a grièvement blessé un homme menaçant muni d’un couteau vendredi à la gare Montparnasse à Paris, des faits qui ont choqué des voyageurs, provoqué l’évacuation partielle des lieux et perturbé la circulation des trains.Le pronostic vital de cet homme âgé de 44 ans est engagé, et un passant de 53 ans a été blessé plus légèrement par un coup de feu tiré par un policier, a-t-on appris de source policière.Vendredi après-midi, l’homme mis en cause arrivait en train de Rennes à la gare parisienne, où il était attendu par les forces de l’ordre “dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales diligentée par le commissariat du Kremlin-Bicêtre”, dans le Val-de-Marne, après avoir déjà été condamné en septembre, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.Selon la source policière, le quadragénaire menaçait en effet de se rendre au domicile de son ex-épouse pour s’en prendre à elle.Au moment de son interpellation, peu après 14H30, il a refusé d’obtempérer aux ordres des policiers qui lui demandaient de lâcher son couteau et a commencé à s’auto-mutiler.Dans des circonstances qui restent encore à déterminer, un policier de la brigade des réseaux ferrés a alors fait usage de son arme, atteignant l’homme à la jambe et le blessant gravement.Un passant a été touché par un coup de feu lors de cette intervention et a été pris en charge par les secours en urgence relative.Selon un photographe de l’AFP présent sur place, les faits se sont déroulés au niveau des quais, que des passagers ont quitté en se disant “choqués”.- Deux enquêtes -En septembre dernier, l’homme avait été condamné pour des violences intrafamiliales: menaces de mort et violences sur conjoint ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours, ainsi que violence par ascendant sur un mineur, a précisé le parquet de Paris.Une peine de “18 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans” avait été prononcée, avec notamment une obligation de soins et une interdiction de paraître au domicile de sa victime ou de détenir une arme, a-t-il précisé.Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Paris: une, confiée au troisième district de police judiciaire, porte sur la tentative d’homicide sur dépositaire de l’autorité publique, par le porteur du couteau; l’autre, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), porte sur le cadre dans lequel il a été fait usage de l’arme à feu par une personne dépositaire de l’autorité publique.Une partie de la gare Montparnasse a été évacuée “de manière préventive”, selon les pompiers de Paris. Un périmètre de sécurité a été mis en place, incluant une dizaine de voies pendant une partie de l’après-midi, sur les 28 que compte la gare, perturbant ainsi les mouvements de trains, selon SNCF Voyageurs.Quatre TGV au départ de Montparnasse ou à l’arrivée dans cette gare ont été supprimés dans l’après-midi, et une dizaine d’autres ont subi “des retards compris entre 10 minutes et 1H40”, selon l’opérateur ferroviaire.Vers 17H00, seules deux voies restaient fermées aux circulations, pour les besoins de l’enquête, selon SNCF Voyageurs. Le trafic des TGV devait reprendre normalement à partir de 19H00, heure de pointe des départs en week-end.Le ministre des Transports Philippe Tabarot a exprimé son “soutien à la personne blessée et aux voyageurs présents au moment des faits”, dans un message posté sur le réseau social X.Les voyageurs ont été brièvement évacués sur le parvis devant la gare, où plusieurs camions de pompiers, Samu et ambulances ont été envoyés.pgr-mby-tq-fbe-im-mca/bfa/swi

Double infanticide post-partum en Gironde: la mère condamnée à 18 ans de réclusion

La mère, qui avait étouffé ses jumelles de trois mois en 2022 en Gironde dans un contexte d’une forte dépression post-partum, a été condamnée vendredi à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Gironde.Cette peine, conforme aux réquisitions de l’avocat général, est assortie de sept ans de suivi socio-judiciaire, avec une obligation de soins. Le non-respect de cette mesure entraînerait quatre ans de prison supplémentaires, a décidé la cour au terme d’environ quatre heures de délibération.”La cour d’assises n’a pas du tout compris ce qu’était la maladie du post-partum”, a déploré l’avocat de Jennifer Bertrand, Me Stéphane Guitard. En retenant l’altération du discernement, “les magistrats considèrent donc que Mme Bertrand n’avait pas tous ses moyens et toutes ses capacités intellectuelles pour comprendre le geste qu’elle commettait”, a-t-il ajouté, regrettant ainsi que la cour n’en ait “pas tiré de conclusions” en imposant une “sanction pénale extrêmement lourde.” Il a indiqué ne pas savoir encore si sa cliente souhaitait faire appel. L’avocat du père des jumelles, désormais divorcée de la mère, a lui aussi fait part d’une sanction “très sévère”. “La dépression du post-partum, ici, elle est évacuée”, a estimé Me Charles Dufranc. “Le problème, c’est que la notion d’altération, personne ne peut la définir, mais c’est elle qui fait tenir toute la décision. C’est un oxymore vertigineux”, selon lui.- “Echec” du traitement -Jennifer Bertrand, 37 ans, n’a pas réagi à l’énoncé du verdict, gardant la tête baissée.”Depuis que les deux personnes les plus importantes au monde pour moi sont parties, ma vie s’est arrêtée. Je les aime plus que tout et pour moi, (leur absence, ndlr) c’est la pire des sentences”, avait-elle déclaré plus tôt dans la journée, la voix étranglée par l’émotion.Cette femme, qui dit avoir vécu une véritable “descente aux enfers” après la naissance de ses jumelles, a reconnu avoir, le 19 décembre 2022, posé leurs doudous sur le visage d’Ambre et d’Emma, avant d’appuyer avec sa main pendant “une minute environ”, selon elle, pour les “calmer” alors qu’elles étaient “agitées”.”C’est un geste fort, un geste déterminé qui n’a rien de naturel”, qui est “très loin du geste d’apaisement”, a affirmé lors de ses réquisitions l’avocat général Martin Viver-Darviot.”On peut se demander si ce doudou, posé sur le visage des nourrissons, n’avait pas pour objet de cacher leurs visages et de ne pas affronter le regard de ses filles qui, au-delà du fait de s’agiter, ont pu convulser”, a-t-il ajouté.À l’instar des experts psychiatriques, le représentant du ministère public a demandé aux jurés “d’écarter l’abolition du discernement” mais d’en retenir “l’altération”.”Épuisée”, atteinte d’une anxiété “massive”, incapable “de supporter les pleurs de ses enfants”, elle “n’était plus en capacité de trouver de l’énergie pour ses filles”, a-t-il estimé, en pointant “l’échec” du traitement de sa dépression post-partum.- “Impasse” -Après l’accouchement, cette mère avait passé deux mois dans une unité psychiatrique spécialisée et elle était toujours sous médicaments, suivie en hôpital de jour, au moment des faits.Une période qu’elle décrit comme “une descente aux enfers”. “Je me sentais nulle, nulle, j’avais envie de mourir”, avait confié jeudi à la cour celle qui se renseigna aussi, à l’époque, sur l’adoption ou le placement des enfants.”On peut se demander si Mme Bertrand n’était pas dans une situation d’impasse et que la solution qu’elle a trouvée, c’était de supprimer la principale source de ses angoisses”, a supposé l’avocat général.Me Guitard avait plaidé l’abolition du discernement de l’accusée qui était dans un “isolement familial, psychologique et psychiatrique évident”, à l’origine de son geste selon lui.Jennifer Bertrand “n’avait pas la notion du temps et peut-être de l’espace, elle ne pouvait plus raisonner” et en aucun cas, “elle n’a voulu éteindre ses deux petits rayons de soleil”, a martelé son autre avocat, Me Béatrice Ceccaldi.”On ne tue pas à midi pour commander à 13H00 des accessoires de puériculture qui ne serviront jamais. C’est irrationnel”, avait jugé Me Dufranc, constatant aussi “un échec thérapeutique total” dans ce dossier.