L’inarrêtable progression du raton laveur, sympathique envahisseur rapporté d’Amérique
Petit mammifère à fort capital sympathie dans l’imaginaire collectif, le raton laveur, venu d’Amérique du Nord, est aussi considéré comme “espèce exotique envahissante”. Sa prolifération en France, que rien ne semble freiner, chamboule la faune locale et inquiète les particuliers.”La première fois que j’en ai vus sur ma terrasse, il y a cinq ans, je ne savais même pas qu’il y en avait ici”, raconte à l’AFP Nicolas Pouget, habitant de Cénac, au sud de Bordeaux, régulièrement visité par ces hôtes reconnaissables à leur masque noir et à la queue rayée.Difficile d’estimer leur nombre exact mais ils seraient plusieurs milliers d’individus en Gironde, selon les scientifiques, tous issus d’une poignée de ratons laveurs échappés d’une ferme exotique à Cadaujac dans les années 2000. D’autres foyers existent ici et là mais la plus grosse concentration reste dans le nord-est du pays, où ils sont arrivés comme animaux de compagnie de militaires américains installés dans une base de l’OTAN dans l’Aisne il y a plusieurs décennies.Au départ amusé par ces apparitions dans son jardin, M. Pouget réalise vite que le raton laveur s’introduit aussi à l’intérieur de sa maison par la chatière et dévore les croquettes. Cet agent territorial de 47 ans installe alors un dispositif à puce, qui ne détecte que son chat “mais le petit malin l’ouvrait à l’envers”. – Chamallows -Même les pièges de l’association des piégeurs agréés de la Gironde (ADPAG) ne lui résistent pas toujours.”Il passe ses griffes puis ses petite pattes avant sous la porte de la cage et la soulève. Je n’ai jamais vu ça chez une autre espèce”, s’étonne Fabien Egal, responsable technique de cette association regroupant quelque 1.600 piégeurs bénévoles.Face à cette “bête si rusée”, l’ADPAG a dû “adapter le matériel en mettant des anti-retours au niveau de la porte”. Et en utilisant des Chamallows comme appât, s’assurant ainsi que seul le raton laveur, friand de tout, y serait sensible.Entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025, 275 ratons laveurs ont été capturés en Gironde, un chiffre en croissance continue, selon l’association habilitée à piéger les espèces “susceptibles d’occasionner des dégâts”, autrefois appelés nuisibles.”En Europe, on compte environ 12.000 espèces classées exotiques, c’est-à-dire qui viennent d’autres continents. Seules 1% vont devenir problématiques”, explique Jean-François Maillard, chargé de recherche sur les vertébrés exotiques envahissants à l’Office français de la biodiversité (OFB).Parmi elles, le vison d’Amérique, le ragondin ou l’écrevisse rouge de Louisiane.Concernant le raton laveur, ultra adaptable et qui se développe très vite, les dégâts sont multiples. Il peut aussi bien se servir dans le poulailler que dévaliser les arbres fruitiers.- “Pied de nez” -À plus large échelle, “ils ont un impact économique sur les agriculteurs en s’attaquant à leurs cultures. Un impact sanitaire aussi parce qu’ils peuvent véhiculer des maladies transmissibles à l’homme. Et sur la biodiversité, dans la mesure où c’est un prédateur très habile, qui se nourrit tout autant d’oiseaux nicheurs que d’amphibiens rares dans des réserves naturelles par exemple”, énumère le chercheur.”Et à l’inverse de ses congénères Outre-Atlantique, ici il n’a pas de prédateurs!”, souligne M. Maillard.Le département de la Gironde a financé un temps des actions de connaissance sur le raton laveur mais n’a pas les moyens de réguler la population.”L’espèce est déjà tellement développée que la chance de réussite est de l’ordre du nul”, estime Alice Dechristé, chargée de mission au service de protection des espaces naturels du département.Un constat partagé par Christophe Coïc, directeur de l’association Cistude Nature. “On a assisté à une progression de l’espèce extrêmement rapide. Il est illusoire de penser qu’on va réussir à l’éradiquer de notre territoire”.”À un moment, on a injecté des milliers d’euros pour lutter contre et ils nous ont fait un gigantesque pied de nez”, s’amuse-t-il.Aujourd’hui, la seule façon de freiner l’expansion de l’espèce est d’intervenir très vite, “dès qu’on détecte sa présence” sur un nouveau territoire, selon Mme Dechristé.
L’inarrêtable progression du raton laveur, sympathique envahisseur rapporté d’Amérique
Petit mammifère à fort capital sympathie dans l’imaginaire collectif, le raton laveur, venu d’Amérique du Nord, est aussi considéré comme “espèce exotique envahissante”. Sa prolifération en France, que rien ne semble freiner, chamboule la faune locale et inquiète les particuliers.”La première fois que j’en ai vus sur ma terrasse, il y a cinq ans, je ne savais même pas qu’il y en avait ici”, raconte à l’AFP Nicolas Pouget, habitant de Cénac, au sud de Bordeaux, régulièrement visité par ces hôtes reconnaissables à leur masque noir et à la queue rayée.Difficile d’estimer leur nombre exact mais ils seraient plusieurs milliers d’individus en Gironde, selon les scientifiques, tous issus d’une poignée de ratons laveurs échappés d’une ferme exotique à Cadaujac dans les années 2000. D’autres foyers existent ici et là mais la plus grosse concentration reste dans le nord-est du pays, où ils sont arrivés comme animaux de compagnie de militaires américains installés dans une base de l’OTAN dans l’Aisne il y a plusieurs décennies.Au départ amusé par ces apparitions dans son jardin, M. Pouget réalise vite que le raton laveur s’introduit aussi à l’intérieur de sa maison par la chatière et dévore les croquettes. Cet agent territorial de 47 ans installe alors un dispositif à puce, qui ne détecte que son chat “mais le petit malin l’ouvrait à l’envers”. – Chamallows -Même les pièges de l’association des piégeurs agréés de la Gironde (ADPAG) ne lui résistent pas toujours.”Il passe ses griffes puis ses petite pattes avant sous la porte de la cage et la soulève. Je n’ai jamais vu ça chez une autre espèce”, s’étonne Fabien Egal, responsable technique de cette association regroupant quelque 1.600 piégeurs bénévoles.Face à cette “bête si rusée”, l’ADPAG a dû “adapter le matériel en mettant des anti-retours au niveau de la porte”. Et en utilisant des Chamallows comme appât, s’assurant ainsi que seul le raton laveur, friand de tout, y serait sensible.Entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025, 275 ratons laveurs ont été capturés en Gironde, un chiffre en croissance continue, selon l’association habilitée à piéger les espèces “susceptibles d’occasionner des dégâts”, autrefois appelés nuisibles.”En Europe, on compte environ 12.000 espèces classées exotiques, c’est-à-dire qui viennent d’autres continents. Seules 1% vont devenir problématiques”, explique Jean-François Maillard, chargé de recherche sur les vertébrés exotiques envahissants à l’Office français de la biodiversité (OFB).Parmi elles, le vison d’Amérique, le ragondin ou l’écrevisse rouge de Louisiane.Concernant le raton laveur, ultra adaptable et qui se développe très vite, les dégâts sont multiples. Il peut aussi bien se servir dans le poulailler que dévaliser les arbres fruitiers.- “Pied de nez” -À plus large échelle, “ils ont un impact économique sur les agriculteurs en s’attaquant à leurs cultures. Un impact sanitaire aussi parce qu’ils peuvent véhiculer des maladies transmissibles à l’homme. Et sur la biodiversité, dans la mesure où c’est un prédateur très habile, qui se nourrit tout autant d’oiseaux nicheurs que d’amphibiens rares dans des réserves naturelles par exemple”, énumère le chercheur.”Et à l’inverse de ses congénères Outre-Atlantique, ici il n’a pas de prédateurs!”, souligne M. Maillard.Le département de la Gironde a financé un temps des actions de connaissance sur le raton laveur mais n’a pas les moyens de réguler la population.”L’espèce est déjà tellement développée que la chance de réussite est de l’ordre du nul”, estime Alice Dechristé, chargée de mission au service de protection des espaces naturels du département.Un constat partagé par Christophe Coïc, directeur de l’association Cistude Nature. “On a assisté à une progression de l’espèce extrêmement rapide. Il est illusoire de penser qu’on va réussir à l’éradiquer de notre territoire”.”À un moment, on a injecté des milliers d’euros pour lutter contre et ils nous ont fait un gigantesque pied de nez”, s’amuse-t-il.Aujourd’hui, la seule façon de freiner l’expansion de l’espèce est d’intervenir très vite, “dès qu’on détecte sa présence” sur un nouveau territoire, selon Mme Dechristé.
Ethiopia’s weavers struggle to keep garment tradition aliveWed, 15 Oct 2025 05:54:06 GMT
Behind the looms of a workshop in the heart of Addis Ababa, dozens of weavers deftly repeat the same motions to craft traditional dresses — a centuries-old skill now threatened by Ethiopia’s economic hardships.For generations, the “habesha kemis” — long white cotton dresses often adorned with colourful embroidery — have been handwoven. Their elaborate designs …
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US Supreme Court to hear pivotal minority voting rights case
The US Supreme Court hears a case involving Black voters on Wednesday that could have lasting repercussions on whether Democrats or Republicans control the House of Representatives.The case touching on the thorny issues of race and politics is a challenge to a congressional map adopted by the Louisiana state legislature creating a second Black majority district.The conservative-dominated top court actually heard the case last term, but in an unusual move it decided not to issue a ruling and scheduled it for re-argument during the current session.African-Americans tend to overwhelmingly vote Democratic and they make up one-third of the population of Louisiana, which has six congressional districts.Following the 2020 census, Louisiana created a new congressional map that included only one Black majority district instead of the previous two.The American Civil Liberties Union (ACLU) and others filed suit claiming the new map diluted Black voting power and violated the Voting Rights Act, which was passed during the civil rights movement in 1965 to remedy historic racial discrimination.The Louisiana legislature released a new map last year with two Black majority districts that was met with the legal challenge from a group of “non African-American” voters. It has now reached the Supreme Court, where conservatives hold a 6-3 majority.The opponents of the redrawn map argue that using race to design congressional districts is racial gerrymandering prohibited by the equal protection clause of the 14th Amendment to the US Constitution.”The stakes are incredibly high,” said ACLU attorney Sophia Lin Lakin. “The outcome will not only determine the next steps for Louisiana’s congressional map, but may also shape the future of redistricting cases nationwide.”Republicans currently hold a slim majority in the House and an increase or decrease in the number of Black majority districts could help tip the balance in the November 2026 midterm elections, when all 435 seats in the chamber will be up for grabs.- ‘One-party control’ -According to a report by two voting advocacy groups, Fair Fight Action and Black Voters Matter, a Supreme Court ruling striking down Voting Rights Act protections for minorities could lead to Republicans picking up an additional 19 seats in the House.”It’s enough to cement one-party control of the US House for at least a generation,” they said.The Louisiana voting case is being heard against a backdrop of redistricting moves in both Republican- and Democratic-ruled states. Republican-led Texas is drawing new congressional district maps that are expected to flip up to five House seats from Democrats to Republicans.Several mainly Latino or Black districts which Republican Donald Trump lost in the 2024 election in Texas were broken up to dilute support for Democrats.Democratic leaders in California responded with a redistricting push to offset potential Republican gains in Texas, though it will first be put to a state-wide referendum.
Celebrated soul musician D’Angelo dead at 51: US media
Grammy-winning musician D’Angelo has died at the age of 51 after “a prolonged and courageous battle with pancreatic cancer,” his family told US media Tuesday.The R&B icon and neo-soul pioneer melded genres and opened doors as he stretched the boundaries of Black pop traditions while producing sensuous hits including “Brown Sugar” and the “Untitled (How Does It Feel).”The risque, shirtless music video for the latter track catapulted the artist to superstardom, though he struggled with the weight of his newfound pop culture fame. “The shining star of our family has dimmed his light for us in this life,” his family said in a widely reported statement. “After a prolonged and courageous battle with cancer, we are heartbroken to announce that Michael D’Angelo Archer, known to his fans around the world as D’Angelo, has been called home.” Fellow artist Lauryn Hill, who dueted with him in “Nothing Even Matters” on her Grammy-winning debut album, shared praise and prayers on Instagram Tuesday.The similarly reclusive singer wrote of D’Angelo’s “undeniable beauty and talent,” noting his ability to present an image of “strength and sensitivity in Black manhood to a generation that only saw itself as having to be one or the other.”On her website, singer Beyonce called him a “pioneer of neo-soul” who “changed and transformed rhythm and blues forever.”- ‘Rare and beautiful voice’ -Known as a creative perfectionist with a silky voice who could play piano and guitar, D’Angelo released three albums with RCA Records: his 1995 debut “Brown Sugar,” “Voodoo” in 2000 and “Black Messiah” in 2014. The record label said in a statement Tuesday D’Angelo “was a peerless visionary who effortlessly blended the classic sounds of soul, funk, gospel, R&B and jazz with a hip hop sensibility.” Voodoo’s lead single “Untitled (How Does It Feel)” won him the Grammy for Best Male R&B Vocal Performance and the album was named Best R&B Album.Red Hot Chili Peppers bassist Flea lamented the loss of D’Angelo Tuesday, saying “no one did anything funkier over the last 30 years,” adding “what a rare and beautiful voice and an inimitable approach to songwriting.”D’Angelo was a fan of analog production and favored long jam sessions, and was a sought-after collaborator. “Such a sad loss to the passing of D’Angelo. We have so many great times. Gonna miss you so much. Sleep Peacefully D’ Love You KING,” DJ Premier wrote on X in tribute.D’Angelo and DJ Premier collaborated on the 1998 single “Devil’s Pie.” Music industry bible Pitchfork credited D’Angelo with helping to “define the neo-soul movement.”Born Michael Eugene Archer in Virginia, the son of a Pentecostal preacher, D’Angelo was something of a recluse, periodically surfacing to release music or perform.In 2016, he was featured on a playlist used by then US president Barack Obama, alongside other musical greats such as pop superstar Janet Jackson, soul singer Janelle Monae and blues rocker Gary Clark Jr.Tyler, The Creator posted a black and white photograph of D’Angelo on X, while The Alchemist wrote simply “Man. Rest in peace D’Angelo.”
Les médias rejettent des restrictions d’informer voulues par le Pentagone
Un grand nombre de médias américains et internationaux, dont le New York Times, Fox News, Associated Press et l’AFP, ont refusé mardi de signer un document du Pentagone établissant des mesures restrictives pour la presse, au risque d’y perdre leur accréditation.Ce document introduit en particulier l’idée que les journalistes accrédités ne peuvent pas solliciter ni publier certaines informations sans autorisation explicite du ministère de la Défense.Ces nouvelles dispositions “musèlent les employés du Pentagone et menacent de représailles les journalistes qui vont à la recherche d’informations qui n’ont pas été approuvées en amont pour être publiées”, s’inquiète l’Association des journalistes du Pentagone (PPA) dans un communiqué. “Les nouvelles restrictions proposées dans ce document vont à l’encontre des fondements du travail de journaliste et sapent les droits prévus au premier amendement de la Constitution des Etats-Unis”, qui consacre la liberté de la presse, écrit l’AFP dans un communiqué mardi.”Elles placent des entraves non nécessaires au travail des journalistes et créent la confusion entre les responsabilités des employés du Pentagone et celles des journalistes qui en couvrent l’actualité”, poursuit-elle.Dans un communiqué commun publié sur les réseaux sociaux, les chaînes américaines ABC, CBS, CNN, NBC et Fox News expliquent se “joindre à pratiquement tous les autres médias en refusant d’accepter les nouvelles exigences du Pentagone, qui restreindraient la capacité des journalistes à continuer à informer la nation et le monde sur des questions importantes de sécurité nationale”.”Nous continuerons à couvrir l’armée américaine (…) en défendant les principes d’une presse libre et indépendante”, ajoutent-elles.- Délogés et escortés -Le Washington Post, l’agence de presse Reuters, ou encore des médias conservateurs tels que la chaîne Newsmax, ont aussi refusé de signer le document.Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans une offensive plus large, menée depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, restreignant l’accès des journalistes au Pentagone – le premier employeur du pays avec un budget annuel de plusieurs centaines de milliards de dollars.Dans les mois précédents, le ministère de la Défense – dernièrement rebaptisé ministère de la Guerre par l’administration Trump – a délogé de leurs bureaux dédiés au Pentagone huit médias, dont le New York Times, le Washington Post et CNN. Les conférences de presse y ont été drastiquement réduites : moins d’une demi-douzaine ont eu lieu depuis le début de l’année, contre au moins deux par semaine en moyenne sous la présidence démocrate de Joe Biden.Le ministère a également restreint les déplacements des journalistes à l’intérieur du Pentagone, en leur imposant d’être escortés en dehors d’un nombre limité de zones.En avril, Pete Hegseth, le ministre de la Défense, ancien présentateur sur Fox News, a été impliqué dans une fuite de plans militaires quand un journaliste a été ajouté par mégarde à un groupe dont il était membre sur la messagerie Signal.La presse américaine a rapporté qu’il avait discuté de ces mêmes plans visant le Yémen dans un autre groupe Signal avec une douzaine de personnes de son entourage personnel et professionnel. Son utilisation de ce service de messagerie est à l’origine d’une enquête interne du Pentagone.A plusieurs organes de presse qui ont exprimé sur les réseaux sociaux leur refus de souscrire au document du Pentagone, Pete Hegseth a répondu par une main mimant un au revoir.
Les médias rejettent des restrictions d’informer voulues par le Pentagone
Un grand nombre de médias américains et internationaux, dont le New York Times, Fox News, Associated Press et l’AFP, ont refusé mardi de signer un document du Pentagone établissant des mesures restrictives pour la presse, au risque d’y perdre leur accréditation.Ce document introduit en particulier l’idée que les journalistes accrédités ne peuvent pas solliciter ni publier certaines informations sans autorisation explicite du ministère de la Défense.Ces nouvelles dispositions “musèlent les employés du Pentagone et menacent de représailles les journalistes qui vont à la recherche d’informations qui n’ont pas été approuvées en amont pour être publiées”, s’inquiète l’Association des journalistes du Pentagone (PPA) dans un communiqué. “Les nouvelles restrictions proposées dans ce document vont à l’encontre des fondements du travail de journaliste et sapent les droits prévus au premier amendement de la Constitution des Etats-Unis”, qui consacre la liberté de la presse, écrit l’AFP dans un communiqué mardi.”Elles placent des entraves non nécessaires au travail des journalistes et créent la confusion entre les responsabilités des employés du Pentagone et celles des journalistes qui en couvrent l’actualité”, poursuit-elle.Dans un communiqué commun publié sur les réseaux sociaux, les chaînes américaines ABC, CBS, CNN, NBC et Fox News expliquent se “joindre à pratiquement tous les autres médias en refusant d’accepter les nouvelles exigences du Pentagone, qui restreindraient la capacité des journalistes à continuer à informer la nation et le monde sur des questions importantes de sécurité nationale”.”Nous continuerons à couvrir l’armée américaine (…) en défendant les principes d’une presse libre et indépendante”, ajoutent-elles.- Délogés et escortés -Le Washington Post, l’agence de presse Reuters, ou encore des médias conservateurs tels que la chaîne Newsmax, ont aussi refusé de signer le document.Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans une offensive plus large, menée depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, restreignant l’accès des journalistes au Pentagone – le premier employeur du pays avec un budget annuel de plusieurs centaines de milliards de dollars.Dans les mois précédents, le ministère de la Défense – dernièrement rebaptisé ministère de la Guerre par l’administration Trump – a délogé de leurs bureaux dédiés au Pentagone huit médias, dont le New York Times, le Washington Post et CNN. Les conférences de presse y ont été drastiquement réduites : moins d’une demi-douzaine ont eu lieu depuis le début de l’année, contre au moins deux par semaine en moyenne sous la présidence démocrate de Joe Biden.Le ministère a également restreint les déplacements des journalistes à l’intérieur du Pentagone, en leur imposant d’être escortés en dehors d’un nombre limité de zones.En avril, Pete Hegseth, le ministre de la Défense, ancien présentateur sur Fox News, a été impliqué dans une fuite de plans militaires quand un journaliste a été ajouté par mégarde à un groupe dont il était membre sur la messagerie Signal.La presse américaine a rapporté qu’il avait discuté de ces mêmes plans visant le Yémen dans un autre groupe Signal avec une douzaine de personnes de son entourage personnel et professionnel. Son utilisation de ce service de messagerie est à l’origine d’une enquête interne du Pentagone.A plusieurs organes de presse qui ont exprimé sur les réseaux sociaux leur refus de souscrire au document du Pentagone, Pete Hegseth a répondu par une main mimant un au revoir.






