Les robotaxis Waymo vont livrer des repas pour Doordash aux Etats-Unis

Les véhicules sans conducteur de Waymo vont livrer dans quelques mois les courses et les repas des clients de DoorDash, numéro 1 américain de la livraison alimentaire, en commençant par exercer dans la métropole de Phoenix (Arizona), ont annoncé jeudi les deux sociétés.Le service n’est pas immédiatement disponible, mais “dans les prochains mois, les clients de DoorDash pourront bénéficier d’un véhicule Waymo entièrement autonome pour leur prochaine livraison auprès d’un commerçant participant”, ont indiqué les deux sociétés dans un communiqué.Le leader américain des robotaxis, dont les centaines de véhicules sans conducteur sont devenus quasi banals dans les rues de sa vitrine de San Francisco, poursuit donc au-delà des premiers tests de livraison mené avec Uber en s’associant cette fois à DoorDash.Le service sera initialement proposé dans la métropole de Phoenix, où Waymo a commencé à faire rouler ses voitures en 2016 et où il bénéficie de sa plus large zone d’opération autorisée (environ 800 km2, soit la surface de Paris et sa petite couronne).Les clients commandant via Doordash pourront voir la livraison assurée par un véhicule autonome et débloquer l’ouverture du coffre avec leur téléphone. Les premières livraisons seront initialement limitées aux DashMart, les magasins de proximité de DoorDash, avant d’être élargies à d’autres commerçants, ont précisé les sociétés.”Waymo Driver a déjà parcouru plus de 100 millions de kilomètres en mode autonome sur les routes publiques et a effectué plus de 10 millions de trajets” aux États-Unis, précise au passage la filiale d’Alphabet (Google), qui vient d’annoncer ses premiers tests prévus en Europe, en commençant par Londres.DoorDash, basé à San Francisco et présent dans plus de 30 pays, est numéro un de la livraison alimentaire aux États-Unis. Il vient de racheter Deliveroo, qui est présent dans neuf pays supplémentaires, dont la France et la Belgique.D’autres entreprises, comme Amazon avec des drones ou la start-up Nuro avec des robots, sont dans la course pour développer des moyens de livraison autonome.

Madagascar’s new military leader insists takeover ‘not a coup’Thu, 16 Oct 2025 17:36:26 GMT

Madagascar’s Colonel Michael Randrianirina insisted on the eve of his swearing in as new leader on Friday that a military power grab that sent President Andry Rajoelina fleeing the island was “not a coup”.Randrianirina has faced international criticism after his CAPSAT military unit declared on Tuesday it had taken power — an announcement made moments …

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Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires au renversement du gouvernement. LFI, le groupe des communistes et ultra-marins, les écologistes et l’extrême droite ont approuvé à quelques exceptions près le texte de La France insoumise, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national n’a elle réuni que 144 voix.De manière au moins provisoire, le président de la République réussit son pari, après avoir renommé contre vents et marée Sébastien Lecornu, qui avait dû démissionner le 6 octobre, privé du soutien du patron de LR Bruno Retailleau.Le camp présidentiel a néanmoins du mal à avaler le gel de sa réforme phare sur les retraites.Emmanuel Macron a réuni jeudi soir à l’Elysée pour en parler les auteurs du texte, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne et l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt, qu’il a remerciés, selon un participant. Etaient également autour de la table une quinzaine de députés Renaissance. Ni le Premier ministre ni le patron du parti Renaissance Gabriel Attal n’étaient présents.”Le Premier ministre a la liberté et la responsabilité de ses compromis. C’est douloureux pour nous tous”, a affirmé le chef de l’Etat, selon la même source. “Je sais ce que vous coûte cette suspension” et “ce que vous a coûté aussi de défendre cette réforme, les menaces parfois, la violence. Ce combat était juste et le reste. Mais il fallait ce compromis pour permettre la stabilité”.- “Tromperie” -Sébastien Lecornu, qui a quitté à pied l’Assemblée après le vote, suivi par plusieurs caméras, a sobrement pris acte du vote de non-censure. Il s’est dit “au travail”, satisfait que “les débats puissent démarrer” mais admettant que la situation restait “difficile”. A la tribune, le député socialiste Laurent Baumel a défendu la position de son groupe, avertissant qu’il ne s’agissait “en aucun cas d’un pacte de non-censure” pour l’avenir.”La pérennité même de votre gouvernement” est suspendue à l’effectivité de la suspension promise, a-t-il prévenu, alors que des doutes émergent sur la possibilité de son vote au terme du débat budgétaire. Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective.La suspension de la réforme des retraites, “n’est qu’un leurre, une tromperie, un subterfuge”, a dénoncé la députée Insoumise.Marine Le Pen a, elle, tancé la droite qui refusait de “se dissoudre dans le macronisme” et a préféré “se dissoudre dans le socialisme”. Fustigeant un budget de “matraquage fiscal”, elle a attaqué les “partis unis par la terreur” d’une élection anticipée et dit attendre la dissolution “avec une impatience croissante”.- “Ordre et désordre” -En réponse, Sébastien Lecornu a appelé à “un moment de vérité entre ordre républicain et désordre”, demandant aux censeurs de ne pas “prendre en otage” le budget.Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l’arme du 49.3 dans les débats, qui permet au gouvernement d’imposer son texte.De leurs côtés, Insoumis, écologistes et communistes ont fustigé des mesures d’économies “inacceptables”.Chez les socialistes, sept voix ont fait défaut, principalement parmi les députés ultra-marins, dont certains avaient reproché mercredi au gouvernement “son désamour à l’égard des territoires d’outre-mer”.Les LR ont eux décidé très majoritairement de ne pas censurer “au nom de l’intérêt national de doter la France d’un budget” malgré des “désaccords importants”, selon leur orateur Jean-Didier Berger. Ils se sont conformés à la ligne édictée par leur chef Laurent Wauquiez.Une députée LR a cependant voté pour les motions LFI et RN, et deux de ses collègues pour la motion RN seule.Les débats autour du budget présenté mardi en Conseil des ministres, qui prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, vont enfin commencer à l’Assemblée la semaine prochaine.La commission des Finances s’emparera lundi du projet de loi de finances pour une arrivée prévue dans l’hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints.la-sl-fff-are/sde/dch   

Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires au renversement du gouvernement. LFI, le groupe des communistes et ultra-marins, les écologistes et l’extrême droite ont approuvé à quelques exceptions près le texte de La France insoumise, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national n’a elle réuni que 144 voix.De manière au moins provisoire, le président de la République réussit son pari, après avoir renommé contre vents et marée Sébastien Lecornu, qui avait dû démissionner le 6 octobre, privé du soutien du patron de LR Bruno Retailleau.Le camp présidentiel a néanmoins du mal à avaler le gel de sa réforme phare sur les retraites.Emmanuel Macron a réuni jeudi soir à l’Elysée pour en parler les auteurs du texte, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne et l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt, qu’il a remerciés, selon un participant. Etaient également autour de la table une quinzaine de députés Renaissance. Ni le Premier ministre ni le patron du parti Renaissance Gabriel Attal n’étaient présents.”Le Premier ministre a la liberté et la responsabilité de ses compromis. C’est douloureux pour nous tous”, a affirmé le chef de l’Etat, selon la même source. “Je sais ce que vous coûte cette suspension” et “ce que vous a coûté aussi de défendre cette réforme, les menaces parfois, la violence. Ce combat était juste et le reste. Mais il fallait ce compromis pour permettre la stabilité”.- “Tromperie” -Sébastien Lecornu, qui a quitté à pied l’Assemblée après le vote, suivi par plusieurs caméras, a sobrement pris acte du vote de non-censure. Il s’est dit “au travail”, satisfait que “les débats puissent démarrer” mais admettant que la situation restait “difficile”. A la tribune, le député socialiste Laurent Baumel a défendu la position de son groupe, avertissant qu’il ne s’agissait “en aucun cas d’un pacte de non-censure” pour l’avenir.”La pérennité même de votre gouvernement” est suspendue à l’effectivité de la suspension promise, a-t-il prévenu, alors que des doutes émergent sur la possibilité de son vote au terme du débat budgétaire. Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective.La suspension de la réforme des retraites, “n’est qu’un leurre, une tromperie, un subterfuge”, a dénoncé la députée Insoumise.Marine Le Pen a, elle, tancé la droite qui refusait de “se dissoudre dans le macronisme” et a préféré “se dissoudre dans le socialisme”. Fustigeant un budget de “matraquage fiscal”, elle a attaqué les “partis unis par la terreur” d’une élection anticipée et dit attendre la dissolution “avec une impatience croissante”.- “Ordre et désordre” -En réponse, Sébastien Lecornu a appelé à “un moment de vérité entre ordre républicain et désordre”, demandant aux censeurs de ne pas “prendre en otage” le budget.Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l’arme du 49.3 dans les débats, qui permet au gouvernement d’imposer son texte.De leurs côtés, Insoumis, écologistes et communistes ont fustigé des mesures d’économies “inacceptables”.Chez les socialistes, sept voix ont fait défaut, principalement parmi les députés ultra-marins, dont certains avaient reproché mercredi au gouvernement “son désamour à l’égard des territoires d’outre-mer”.Les LR ont eux décidé très majoritairement de ne pas censurer “au nom de l’intérêt national de doter la France d’un budget” malgré des “désaccords importants”, selon leur orateur Jean-Didier Berger. Ils se sont conformés à la ligne édictée par leur chef Laurent Wauquiez.Une députée LR a cependant voté pour les motions LFI et RN, et deux de ses collègues pour la motion RN seule.Les débats autour du budget présenté mardi en Conseil des ministres, qui prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, vont enfin commencer à l’Assemblée la semaine prochaine.La commission des Finances s’emparera lundi du projet de loi de finances pour une arrivée prévue dans l’hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints.la-sl-fff-are/sde/dch   

Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires au renversement du gouvernement. LFI, le groupe des communistes et ultra-marins, les écologistes et l’extrême droite ont approuvé à quelques exceptions près le texte de La France insoumise, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national n’a elle réuni que 144 voix.De manière au moins provisoire, le président de la République réussit son pari, après avoir renommé contre vents et marée Sébastien Lecornu, qui avait dû démissionner le 6 octobre, privé du soutien du patron de LR Bruno Retailleau.Le camp présidentiel a néanmoins du mal à avaler le gel de sa réforme phare sur les retraites.Emmanuel Macron a réuni jeudi soir à l’Elysée pour en parler les auteurs du texte, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne et l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt, qu’il a remerciés, selon un participant. Etaient également autour de la table une quinzaine de députés Renaissance. Ni le Premier ministre ni le patron du parti Renaissance Gabriel Attal n’étaient présents.”Le Premier ministre a la liberté et la responsabilité de ses compromis. C’est douloureux pour nous tous”, a affirmé le chef de l’Etat, selon la même source. “Je sais ce que vous coûte cette suspension” et “ce que vous a coûté aussi de défendre cette réforme, les menaces parfois, la violence. Ce combat était juste et le reste. Mais il fallait ce compromis pour permettre la stabilité”.- “Tromperie” -Sébastien Lecornu, qui a quitté à pied l’Assemblée après le vote, suivi par plusieurs caméras, a sobrement pris acte du vote de non-censure. Il s’est dit “au travail”, satisfait que “les débats puissent démarrer” mais admettant que la situation restait “difficile”. A la tribune, le député socialiste Laurent Baumel a défendu la position de son groupe, avertissant qu’il ne s’agissait “en aucun cas d’un pacte de non-censure” pour l’avenir.”La pérennité même de votre gouvernement” est suspendue à l’effectivité de la suspension promise, a-t-il prévenu, alors que des doutes émergent sur la possibilité de son vote au terme du débat budgétaire. Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective.La suspension de la réforme des retraites, “n’est qu’un leurre, une tromperie, un subterfuge”, a dénoncé la députée Insoumise.Marine Le Pen a, elle, tancé la droite qui refusait de “se dissoudre dans le macronisme” et a préféré “se dissoudre dans le socialisme”. Fustigeant un budget de “matraquage fiscal”, elle a attaqué les “partis unis par la terreur” d’une élection anticipée et dit attendre la dissolution “avec une impatience croissante”.- “Ordre et désordre” -En réponse, Sébastien Lecornu a appelé à “un moment de vérité entre ordre républicain et désordre”, demandant aux censeurs de ne pas “prendre en otage” le budget.Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l’arme du 49.3 dans les débats, qui permet au gouvernement d’imposer son texte.De leurs côtés, Insoumis, écologistes et communistes ont fustigé des mesures d’économies “inacceptables”.Chez les socialistes, sept voix ont fait défaut, principalement parmi les députés ultra-marins, dont certains avaient reproché mercredi au gouvernement “son désamour à l’égard des territoires d’outre-mer”.Les LR ont eux décidé très majoritairement de ne pas censurer “au nom de l’intérêt national de doter la France d’un budget” malgré des “désaccords importants”, selon leur orateur Jean-Didier Berger. Ils se sont conformés à la ligne édictée par leur chef Laurent Wauquiez.Une députée LR a cependant voté pour les motions LFI et RN, et deux de ses collègues pour la motion RN seule.Les débats autour du budget présenté mardi en Conseil des ministres, qui prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, vont enfin commencer à l’Assemblée la semaine prochaine.La commission des Finances s’emparera lundi du projet de loi de finances pour une arrivée prévue dans l’hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints.la-sl-fff-are/sde/dch   

Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires au renversement du gouvernement. LFI, le groupe des communistes et ultra-marins, les écologistes et l’extrême droite ont approuvé à quelques exceptions près le texte de La France insoumise, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national n’a elle réuni que 144 voix.De manière au moins provisoire, le président de la République réussit son pari, après avoir renommé contre vents et marée Sébastien Lecornu, qui avait dû démissionner le 6 octobre, privé du soutien du patron de LR Bruno Retailleau.Le camp présidentiel a néanmoins du mal à avaler le gel de sa réforme phare sur les retraites.Emmanuel Macron a réuni jeudi soir à l’Elysée pour en parler les auteurs du texte, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne et l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt, qu’il a remerciés, selon un participant. Etaient également autour de la table une quinzaine de députés Renaissance. Ni le Premier ministre ni le patron du parti Renaissance Gabriel Attal n’étaient présents.”Le Premier ministre a la liberté et la responsabilité de ses compromis. C’est douloureux pour nous tous”, a affirmé le chef de l’Etat, selon la même source. “Je sais ce que vous coûte cette suspension” et “ce que vous a coûté aussi de défendre cette réforme, les menaces parfois, la violence. Ce combat était juste et le reste. Mais il fallait ce compromis pour permettre la stabilité”.- “Tromperie” -Sébastien Lecornu, qui a quitté à pied l’Assemblée après le vote, suivi par plusieurs caméras, a sobrement pris acte du vote de non-censure. Il s’est dit “au travail”, satisfait que “les débats puissent démarrer” mais admettant que la situation restait “difficile”. A la tribune, le député socialiste Laurent Baumel a défendu la position de son groupe, avertissant qu’il ne s’agissait “en aucun cas d’un pacte de non-censure” pour l’avenir.”La pérennité même de votre gouvernement” est suspendue à l’effectivité de la suspension promise, a-t-il prévenu, alors que des doutes émergent sur la possibilité de son vote au terme du débat budgétaire. Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective.La suspension de la réforme des retraites, “n’est qu’un leurre, une tromperie, un subterfuge”, a dénoncé la députée Insoumise.Marine Le Pen a, elle, tancé la droite qui refusait de “se dissoudre dans le macronisme” et a préféré “se dissoudre dans le socialisme”. Fustigeant un budget de “matraquage fiscal”, elle a attaqué les “partis unis par la terreur” d’une élection anticipée et dit attendre la dissolution “avec une impatience croissante”.- “Ordre et désordre” -En réponse, Sébastien Lecornu a appelé à “un moment de vérité entre ordre républicain et désordre”, demandant aux censeurs de ne pas “prendre en otage” le budget.Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l’arme du 49.3 dans les débats, qui permet au gouvernement d’imposer son texte.De leurs côtés, Insoumis, écologistes et communistes ont fustigé des mesures d’économies “inacceptables”.Chez les socialistes, sept voix ont fait défaut, principalement parmi les députés ultra-marins, dont certains avaient reproché mercredi au gouvernement “son désamour à l’égard des territoires d’outre-mer”.Les LR ont eux décidé très majoritairement de ne pas censurer “au nom de l’intérêt national de doter la France d’un budget” malgré des “désaccords importants”, selon leur orateur Jean-Didier Berger. Ils se sont conformés à la ligne édictée par leur chef Laurent Wauquiez.Une députée LR a cependant voté pour les motions LFI et RN, et deux de ses collègues pour la motion RN seule.Les débats autour du budget présenté mardi en Conseil des ministres, qui prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, vont enfin commencer à l’Assemblée la semaine prochaine.La commission des Finances s’emparera lundi du projet de loi de finances pour une arrivée prévue dans l’hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints.la-sl-fff-are/sde/dch   

Madagascar: le nouvel homme fort dément avoir fait un “coup d’Etat”, Rajoelina confirme sa fuite

A la veille de son investiture à la tête de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina a assuré jeudi que le renversement du président Andry Rajoelina, intervenu après sa fuite confirmée à l’étranger et le ralliement de l’armée aux manifestants, n’était “pas un coup d’État”.Dans les rues d’Antananarivo, capitale de cette île pauvre et touristique de l’océan Indien, l’heure est la fête depuis mercredi, l’armée invisible, et la vie quotidienne a repris son cours, sans les barrages qui bloquaient la ville depuis le début des manifestations le 25 septembre.”Un coup d’État, c’est quand les soldats entrent dans le palais présidentiel avec des armes, qu’ils tirent, qu’il y a du sang… Ce n’est pas un coup d’État”, a affirmé à la presse le colonel Michaël Randrianirina, 51 ans, qui doit prêter serment vendredi en tant que “président de la refondation de la République de Madagascar”, selon un décret.Sa désignation à la présidence par la plus haute juridiction du pays prouve d’après lui qu’il n’a “pas pris le pouvoir”. “On m’a donné le pouvoir, on m’a transféré le pouvoir, c’est différent.”, a insisté le militaire lors d’un deuxième point presse jeudi depuis son bureau au siège de son unité militaire, le Capsat.Le secrétaire général de l’ONU pourtant “condamne le changement inconstitutionnel de gouvernement à Madagascar” dans un communiqué jeudi de son porte-parole qui “appelle au rétablissement de l’ordre constitutionnel et de l’état de droit”.L’Union africaine, après avoir déjà suspendu le pays de ses instances, a annoncé jeudi l’envoi d’une délégation pour “soutenir le lancement d’un dialogue” qui soit “mené par les Malgaches et dirigé par des civils”.La veille, la France, ex-puissance coloniale, a jugé “essentiel que la démocratie, les libertés fondamentales et l’État de droit soient scrupuleusement préservés”.Lors du point presse, le colonel Randrianirina a précisé qu’il ne dissoudrait plus la quasi-totalité des institutions comme il l’avait déclaré mardi, après avoir annoncé: “on a pris le pouvoir”.- “Pas un régime militaire” -“On revient dans la loi, on respecte la loi”, a expliqué ce dernier, tout en émettant des doutes sur la possibilité d”organiser des élections dans un délai de soixante jours, comme le demande l’arrêt de la Haute cour constitutionnelle.Selon lui, la commission électorale comme les listes électorales ne sont “pas acceptées par tous”, raison pour laquelle le militaire avait annoncé auparavant prévoir un scrutin dans 18 à 24 mois.Seule rescapée de la table rase initialement annoncée, l’Assemblée nationale a élu jeudi un nouveau président, Siteny Randrianasoloniaiko qui était auparavant le chef de l’opposition.”Madagascar n’a pas choisi un régime militaire”, a assuré le nouvel homme fort du pays. “Le gouvernement appartient aux civils et le conseil présidentiel est aussi composé de militaires et de civils.”Il a d’ailleurs dit “souhaiter” l’incorporation de membres du collectif Gen Z, à l’origine des manifestations commencées le 25 septembre, disant les avoir “écouté plusieurs fois”.- “Quitté le pays” -Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’entourage de l’ex-président Andry Rajoelina, destitué mardi par un vote de l’Assemblée nationale malgache, a confirmé pour la première fois que le président déchu avait “quitté le pays” entre le 11 et le 12 octobre. Ce départ est intervenu après que “des menaces explicites et extrêmement graves ont été proférées contre la vie du chef de l’État”, précise un communiqué de son entourage transmis à l’AFP dans la nuit.C’est la première fois qu’Andry Rajoelina reconnaît son départ depuis que la radio française RFI avait annoncé son exfiltration dimanche par un avion militaire français. Lors d’une allocution lundi, il avait dit s’être réfugié dans un “lieu sûr”, sans plus de précision.Au moins 22 personnes avaient été tuées et une centaine blessées au début des manifestations, d’après un bilan de l’ONU.Andry Rajoelina était lui-même arrivé au pouvoir en 2009 dans des conditions similaires, désigné par les militaires après un soulèvement populaire. Après un retrait de quatre ans, il s’était fait élire en 2018 et 2023 dans des conditions contestées.Madagascar, qui a une longue histoire de soulèvements populaires suivis par la mise en place de gouvernements militaires, reste l’un des pays les plus pauvres de la planète. Au moins 80% de ses 32 millions d’habitants vivent avec moins de 2,80 euros par jour, le seuil de pauvreté fixé par la Banque mondiale.

Trump et Poutine se parlent avant la venue de Zelensky à Washington

Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine ont entamé jeudi une “longue” conversation téléphonique, selon le président américain, qui recevra vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.”Je suis actuellement en conversation avec le président Poutine. La conversation est en cours, elle est longue et j’en rendrai compte, tout comme le président Poutine, à la fin”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. Cet entretien se déroule à la veille d’une visite à la Maison Blanche du président ukrainien, qui vient demander à son homologue des missiles de croisière Tomahawk.Donald Trump avait indiqué auparavant qu’il entendait échanger avec le président russe avant de prendre une décision à ce sujet.Ces missiles américains permettraient à l’Ukraine de frapper loin à l’intérieur du territoire russe, et Moscou a d’ores et déjà averti qu’une livraison de ces armements à Kiev constituerait une “escalade” à ses yeux.Au moment où la Russie multiplie les frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine, le Tomahawk sera le “sujet principal” de la rencontre avec Donald Trump vendredi, a dit jeudi à l’AFP un haut responsable ukrainien.Il a aussi évoqué les systèmes de défense antiaérienne Patriot, alors que les Ukrainiens craignent d’affronter l’hiver sans lumière ni chauffage.Le président américain laisse jusqu’ici planer le doute sur ses intentions.L’Ukraine “veut passer à l’attaque, je vais prendre une décision à ce sujet”, a-t-il déclaré mercredi.Dimanche, il a estimé que l’utilisation de Tomahawk par l’Ukraine serait “une nouvelle étape agressive.”- Frappes massives -Vladimir Poutine a lui averti que la livraison de ces missiles constituerait “une nouvelle escalade” et affecterait les relations entre Washington et Moscou.L’Ukraine est visée depuis une dizaine de jours par davantage d’attaques russes.Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Russie a tiré une série de 320 drones et 37 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a souligné que 283 drones et cinq missiles avaient été abattus.Pour faire face à ces frappes massives, les Ukrainiens veulent renforcer l’efficacité de leurs défenses antiaériennes.La rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky permettra peut-être d’en savoir plus sur l’état d’esprit actuel du changeant président américain.Il avait récemment estimé, à la surprise générale, que l’Ukraine pouvait remporter le conflit, en saluant la résistance opposée depuis l’invasion russe de février 2022.Mais certains observateurs estiment que ces louanges pourraient signaler une volonté de désengagement du président américain, tenté de laisser le conflit suivre son cours.Donald Trump avait reçu Vladimir Poutine en Alaska en août 2015, pour un sommet qui n’avait débouché sur aucune avancée concrète.Le dirigeant républicain, qui se flatte d’avoir toujours eu une excellente relation avec le président russe, a quelque peu changé de ton récemment en se disant “très déçu” par con homologue.Il n’a toutefois pas exercé de pression significative sur la Russie depuis son retour au pouvoir.Vladimir Poutine “ne veut tout simplement pas mettre fin à cette guerre”, a lancé Donald Trump mardi.

La Bourse de Paris profite d’une détente du risque politique

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, profitant d’une détente du risque politique dans le pays, le Premier ministre Sébastien Lecornu échappant de peu à la censure.L’indice vedette de la Bourse de Paris a gagné 1,38% soit 111,59 points, pour s’établir à 8.188,59 points. La veille, il avait terminé en forte hausse de 1,99% à 8.077 points.Le CAC 40 rattrape ainsi un peu de son retard sur ses homologues européens, s’inscrivant en hausse de près de 11% depuis le début de l’année, contre près de 22% pour le Dax de Francfort ou 15,5% pour Londres.”Une des raisons pour laquelle on avait un indice en retrait par rapport à ses homologues européens, c’était le risque politique et ce risque politique est en train de s’estomper”, explique Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.Le CAC 40 se situe même à quelques dizaines de points de son record historique en séance, à 8.259,19 points le 10 mai 2024, mais aussi en clôture, à 8.239,99 points le 15 mai 2024.Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au chef du gouvernement en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.”Les marchés qui anticipaient le scénario du pire sont soulagés”, explique M. Tueni.Côté valeurs, le titre FDJ a perdu 3,47% à 26,70 euros au lendemain de la publication de ses résultats. FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, avait prévenu mercredi s’attendre à un “léger recul” de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre, en raison d’augmentations de fiscalité.Le groupe de vins et spiritueux Pernod Ricard, qui a dit s’attendre à moyen terme à une amélioration de la croissance organique de son chiffre d’affaires, de 3% à 6%, a pris 4,15% à 86,84 euros.

Grèce: les députés votent la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont adopté jeudi un projet de loi qui instaure la possibilité d’une journée de travail de 13 heures dans le secteur privé, dénoncé par les syndicats et la gauche comme un “véritable Moyen Âge du travail”.A l’issue de deux jours de débat houleux, une majorité d’élus, surtout ceux de la droite au pouvoir, a voté en faveur de ce texte porté par le gouvernement conservateur, qui prévoit que, moyennant une rémunération supplémentaire, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur durant un nombre de jours limité par an.  L’une des principales formations de l’opposition, Syriza (gauche), a refusé de participer au vote, fustigeant une “monstruosité législative, une dérégulation du travail qui s’attaque (…) aux droits fondamentaux” des travailleurs, selon Christos Giannoulis, porte-parole du groupe parlementaire.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre cette réforme.  Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste plombée par des bas salaires, la possibilité d’un travail quotidien de 13 heures existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%”, a défendu au Parlement la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus.Elle a assuré que cela se ferait sur la base du volontariat et qu’aucun employé ne pourrait y être contraint.- Demande -Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures” surtout dans le secteur du tourisme, l’un des principaux moteurs de l’économie où l’été, serveurs, personnels hôteliers et cuisiniers enchaînent les journées à rallonge.La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Les détracteurs du projet dénoncent la forte dérégulation du marché du travail engagée par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis depuis son arrivée au pouvoir en 2019.”La journée de 13 heures n’est pas venue de nulle part”, a ainsi souligné Nikos Androulakis, le dirigeant du principal parti d’opposition, le Pasok (centre-gauche). “C’est le nouveau maillon d’une chaîne de démantèlement méthodique des droits des travailleurs”, a-t-il ajouté.Mais le parti de droite de Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), a fait valoir le fort recul du chômage en Grèce depuis son arrivée au pouvoir. Le taux de chômage a chuté de 18% à 8% en 6 ans.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos.Juste avant le vote des députés, la ministre du Travail a une nouvelle fois souligné que cette disposition ne serait valable que jusqu’à 37 jours par an, soit environ trois jours par mois et sur la base du volontariat.Auparavant, elle avait dénoncé “une utilisation trompeuse du terme “journée de 13 heures” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.- Aggravation -Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les opposants au projet.Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.Le gouvernement a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.