Nigeria: 315 élèves et enseignants enlevés dans une école, selon un nouveau bilan

Des hommes armés ont enlevé 315 élèves et enseignants dans une école catholique de l’ouest du Nigeria, a annoncé samedi une association chrétienne au lendemain de ce qui est l’un des plus importants kidnappings de masse dans le pays le plus peuplé d’Afrique.Avant ce raid, mené tôt vendredi matin contre l’école mixte Saint Mary, située dans l’Etat du Niger, à environ 600 km au nord-ouest d’Abuja, des hommes armés avaient déjà enlevé lundi 25 jeunes filles – dont l’une est parvenue à s’échapper selon les autorités -, après avoir attaqué un lycée de l’Etat voisin de Kebbi (nord-ouest).L’Association des chrétiens du Nigeria (CAN), citant Bulus Dauwa Yohanna, évêque catholique du diocèse de Kontagora dont dépend l’école Saint Mary, indique que le nombre de personnes enlevées “s’élève désormais à 303 élèves et 12 enseignants”, soit presque la moitié des effectifs de l’école (629 élèves).Un précédent bilan faisait état de 227 disparus. mais après vérifications, “nous avons découvert que 88 autres élèves avaient été capturés après avoir tenté de s’enfuir”, a déclaré l’évêque, cité par la CAN.Le gouvernement fédéral nigérian n’a pas fait de commentaire pour le moment sur le nombre de personnes enlevées. Le gouverneur de l’Etat du Niger, Mohammed Umar Bago, a assuré à la presse samedi que les forces de sécurité étaient encore en train de compter et qu’elles fourniraient un chiffrage d’ici la fin de la journée.M. Bago a décidé de fermer toutes les écoles de son Etat, imitant ainsi les autorités des Etats voisins de Katsina et de Plateau. Le ministère nigérian de l’Education a de son côté annoncé la fermeture de 47 pensionnats d’enseignement secondaire gérés par le gouvernement fédéral, essentiellement dans le nord du pays.”Comment 300 élèves peuvent être emmenés en même temps? Comment des enfants peuvent-ils être enlevés en l’espace de trois-quatre jours?”, s’insurge Stella Shaibu, une infirmière de 40 ans venue chercher sa fille dans une école publique de Bwari, à une heure de route d’Abuja, visée par la décision de fermeture.Selon elle, “le gouvernement ne fait rien” pour endiguer l’insécurité dans le pays, confronté depuis 2009 à une insurrection jihadiste dans le nord-est et à de bandes criminelles lourdement armées, appelés localement “bandits”, qui ont intensifié ces dernières années, dans le nord-ouest et le centre, leurs attaques meurtrières – parfois accompagnés d’enlèvements pour obtenir des rançons.”Si le gouvernement américain peut faire quoique ce soit pour rétablir la situation, je le soutiens totalement”, a-t-elle déclaré à l’AFP, en référence aux récentes menaces du président américain Donald Trump d’intervenir militairement au Nigeria en raison de ce qu’il a qualifié de massacres de chrétiens par des islamistes radicaux.Abuja assure ne tolérer aucune persécution religieuse et rappelle que les nombreux conflits qui touchent le pays – divisé de manière à peu près égale entre un sud à majorité chrétienne et un nord à majorité musulmane – touchent tous les Nigérians quelle que soit leur religion.Outre ces enlèvements, une église a été attaquée mardi dans l’ouest du pays: deux personnes ont été tuées et des dizaines de personnes pourraient avoir été capturées.- Intensification des enlèvements -Le président Bola Tinubu a annulé ses engagements internationaux, notamment sa participation au sommet du G20 à Johannesburg (Afrique du Sud), pour gérer la crise.Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a appelé vendredi le Nigeria à “prendre des mesures urgentes et durables pour mettre fin aux violences contre les chrétiens”, lors d’entretiens avec le conseiller à la sécurité nationale du Nigeria, Nuhu Ribadu, selon le Pentagone.Le Nigeria reste marqué par l’enlèvement de près de 300 jeunes filles par les jihadistes de Boko Haram à Chibok, dans l’Etat de Borno (nord-est), il y a plus de 10 ans. Certaines d’entre elles sont toujours portées disparues.Aucun groupe n’a revendiqué les dernières attaques en date.Les bandes criminelles ont établi leurs camps dans une vaste zone forestière qui s’étend sur plusieurs Etats, dont ceux du Niger, de Zamfara, Katsina, Kaduna, Sokoto, Kebbi et Niger.Une source onusienne, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a indiqué que les jeunes filles enlevées lundi à Kebbi avaient probablement été emmenées dans la forêt de Birnin Gwari, dans l’Etat voisin de Kaduna.Si les bandits n’ont pas d’idéologie particulière et sont motivés par l’appât du gain financier, leur rapprochement croissant avec les jihadistes du nord-est inquiète les autorités et les analystes de sécurité.

S.Africa G20 declaration highlights: minerals, debt, climateSat, 22 Nov 2025 17:33:25 GMT

Leaders from the G20 group of top economies endorsed Saturday a declaration at a summit in South Africa that highlights issues related to access to critical minerals and measures to cope with climate change. South Africa chose “Solidarity, Equality, Sustainability” as the theme of its presidency of the G20, which comprises 19 countries and two regional …

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Foot: crise aiguë à Liverpool, balayé 3-0 par Nottingham

Nottingham Forest, avant-dernier au coup d’envoi, est venu infliger samedi une lourde défaite au tenant du titre Liverpool (3-0), battu pour la sixième fois lors de ses sept derniers matches de championnat.Défaits sur le même score à Manchester City avant la trêve internationale, les Reds reculent à la 11e place avec 18 points en attendant le reste de la 12e journée.Nottingham Forest (16e, 12 points), désormais entraîné par Sean Dyche, sort lui de la zone de relégation après avoir empoché, à Anfield, une deuxième victoire en trois matches (contre un match nul).Devant leur supporters, les Reds ont assailli le but adverse d’entrée, mais leur inefficacité offensive a coûté cher face à des “Tricky Trees” bien plus habiles dans la surface opposée.Les visiteurs ont bien été aidés, aussi, par le très mauvais match d’Ibrahima Konaté, remplacé dès la 55e minute par Arne Slot.Le défenseur français a concédé un corner largement évitable, celui où Murillo a ouvert le score (33e, 0-1), et il a perdu un duel sur un but d’Igor Jesus, invalidé pour une main (35e), entre autres déconvenues.La mi-temps n’a pas fait de bien à Liverpool puisque, moins de 40 secondes après la reprise, Nicolo Savona a accru les misères d’Alisson Becker, de retour comme titulaire après une longue absence sur blessure (46e, 0-2).Le gardien brésilien a repoussé de belle manière une frappe d’Omari Hutchinson, mais Morgan Gibbs-White a suivi (78e, 3-0).Liverpool cherchera à redresser la barre lors des matches à venir contre West Ham, Sunderland et Leeds, même si le pedigree supposément inférieur de l’adversaire ne semble pas être un gage de réussite en ce moment.

Britain’s ex-prince Andrew misses US lawmaker deadline on Epstein inquiry

Britain’s disgraced former prince Andrew failed to respond to a request from US lawmakers to be questioned about his friendship with the late convicted sex offender Jeffrey Epstein, members of a US Congressional committed have announced.Sixteen Democratic lawmakers signed a letter asking Andrew to participate in a “transcribed interview” with the House of Representatives oversight committee investigating Epstein, who took his own life in 2019 while facing sex trafficking charges.The letter asked Andrew, now known as Andrew Mountbatten Windsor after King Charles III formally stripped his younger brother’s titles over his ties to Epstein, to respond by November 20. The US Congress cannot compel testimony from foreigners, so it was always unlikely that Andrew would consent to do so. Democrats are in the minority in the House.“Andrew Mountbatten-Windsor’s silence in the face of the Oversight Democrats’ demand for testimony speaks volumes,” two members of that committee, Robert Garcia and Suhas Subramanyan, said in a statement Friday. “The documents we’ve reviewed, along with public records and Virginia Roberts Giuffre’s testimony, raise serious questions he must answer, yet he continues to hide.”Emails recently released by the committee as well as a posthumous memoir written by Giuffre, who accused Andrew of sexual assault, reignited anger in the UK over Andrew’s ties to Epstein.Andrew has always denied that he sexually abused Giuffre, who alleged that she was trafficked to have sex with him on three occasions, twice when she was 17.After she launched a lawsuit against him, he paid her a multi-million-pound settlement in 2022 without making any admission of guilt.Giuffre, a US and Australian citizen, died by suicide at her home in Australia in April.Garcia and Subramanyan said the committee’s work to understand the extent of Epstein’s network would “move forward with or without” testimony from the 65-year-old Andrew. “We will hold anyone who was involved in these crimes accountable, no matter their wealth, status, or political party. We will get justice for the survivors,” they said. 

“Il faut que ça s’arrête”: à Marseille une foule compacte face au narcobanditisme

Une foule de Marseillais, soutenus par une kyrielle de politiques, a rendu un hommage poignant à Mehdi Kessaci samedi, sa famille appelant à “prendre la mesure” de “ce monstre” du narcotrafic “qui s’est infiltré partout” et leur a enlevé un 2e fils.Son frère Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste désormais placé sous protection policière, est arrivé avec sa mère sous les applaudissements des plus de 6.200 personnes réunies. Elle avait déjà perdu Brahim, dans un narchomicide en 2020.”Assassins, vous m’avez déjà tuée. Mais vous ne tuerez jamais mon amour”, a lancé Ouassila Benhamdi, tout en blanc, avec la photo de Mehdi sur son tee-shit. “On parle de vous comme des bêtes sauvages, sans coeur” mais “vous avez pensé à vos mères? Sont-elles fières de vous?”S’adressant au gouvernement, elle a demandé “de prendre la mesure de tout ce qui se passe” car “il faut que ça s’arrête”. Brisée par l’émotion, c’est l’ex-secrétaire d’Etat et proche du couple Macron, Sabrina Agresti-Roubache, qui a repris sa feuille pour finir son texte à sa place.”Nous parlons parce que nous savons que le silence tue. Chacun des reculs des institutions a favorisé l’avancée du narcotrafic”, a expliqué Amine, 22 ans, juste avant elle, dans une allocution enregistrée et diffusée à la foule.”Nous avons besoin de justice sociale, d’engagement de l’État et des collectivités, de soutien aux associations qui font le boulot” face à “un monstre qui s’est infiltré partout”, a-t-il poursuivi.Le reste de cet hommage s’est déroulé dans un silence seulement interrompu par les cris des mouettes ou des “Justice pour Mehdi”. Une dame avait accroché à sa doudoune un coeur qui pleure. Beaucoup portaient des tee-shirts blancs distribués par les organisateurs.- “on a peur mais on vient” -“La peur ne peut pas nous gagner”: “nous devons leur résister et les combattre, mener une guerre face à ceux qui tuent pour de l’argent”, a martelé le maire de Marseille (divers gauche) Benoît Payan, conscient que cet assassinat visait peut-être aussi à “faire peur” aux magistrats, aux policiers, aux journalistes ou aux élus.”On a besoin d’être soudés, mobilisés”, a-t-il plaidé, refusant que l’on parle de Marseille comme d’une “narcoville”.”On a peur mais on vient il le faut, c’est pour nous cette mobilisation”, lance Aïcha, 20 ans, qui vit à Frais-Vallon, la cité où a grandi la famille Kessaci.Une impressionnante foule d’élus, souvent vêtus de blanc et portant, comme l’a demandé la famille, leur écharpe tricolore avait fait le déplacement. Beaucoup ont déposé des fleurs blanches à l’endroit même où le jeune Mehdi, 20 ans, qui voulait devenir policier, a été assassiné par deux hommes à moto, toujours en fuite, le 13 novembre.Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d’Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés François Ruffin (Debout!), Manuel Bompard (LFI) ou Sébastien Delogu (LFI), également candidats aux municipales marseillaises, étaient présents.La porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, comme d’autres, a été bloquée à Paris après l’annulation de son vol. Le député RN Franck Allisio, candidat à la mairie de Marseille, était lui parmi la foule.Alors que souvent les narchomicides s’affichent à la Une des journaux dans une sorte d’indifférence à Marseille, cet assassinat a tétanisé la 2e ville de France tant ici la violence a franchi un nouveau cap.Les enquêteurs envisagent la piste du crime d’avertissement, adressé à Amine qui s’est lancé dans le militantisme, après la mort d’un premier frère en 2020, tombé dans le trafic de drogue.Signe du symbole qu’il est en train de devenir, l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d’honneur.”Je ne cherche aucun honneur. Je cherche la justice pour mon frère Mehdi” et “ce sont les mamans des quartiers qui méritent une décoration”, a répondu Amine. – Marseille “mérite mieux” -“Marseille c’est pas ça. C’est une ville qui mérite mieux”, explique Anis Chelbi, 50 ans. “On a des enfants et c’est pour eux aussi qu’on est là”, renchérit-il, réclamant “de vraies solutions à ce fléau” du narcotrafic.D’autres rassemblements se sont tenus en France comme à Rennes où 250 personnes étaient mobilisées, contre quelques dizaines seulement à Clermont-Ferrand.”Nous sommes ici en signe de solidarité avec Marseille, pour Mehdi Kessaci et contre le narcotrafic”, glisse Maryme Biffaud, 68 ans.”C’est important mais je m’étonne qu’il y ait si peu de monde. Il faut montrer qu’on n’a pas peur, plus on est nombreux plus on est forts”.tgg-we-jp-rl-cca/san/swi

“Il faut que ça s’arrête”: à Marseille une foule compacte face au narcobanditisme

Une foule de Marseillais, soutenus par une kyrielle de politiques, a rendu un hommage poignant à Mehdi Kessaci samedi, sa famille appelant à “prendre la mesure” de “ce monstre” du narcotrafic “qui s’est infiltré partout” et leur a enlevé un 2e fils.Son frère Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste désormais placé sous protection policière, est arrivé avec sa mère sous les applaudissements des plus de 6.200 personnes réunies. Elle avait déjà perdu Brahim, dans un narchomicide en 2020.”Assassins, vous m’avez déjà tuée. Mais vous ne tuerez jamais mon amour”, a lancé Ouassila Benhamdi, tout en blanc, avec la photo de Mehdi sur son tee-shit. “On parle de vous comme des bêtes sauvages, sans coeur” mais “vous avez pensé à vos mères? Sont-elles fières de vous?”S’adressant au gouvernement, elle a demandé “de prendre la mesure de tout ce qui se passe” car “il faut que ça s’arrête”. Brisée par l’émotion, c’est l’ex-secrétaire d’Etat et proche du couple Macron, Sabrina Agresti-Roubache, qui a repris sa feuille pour finir son texte à sa place.”Nous parlons parce que nous savons que le silence tue. Chacun des reculs des institutions a favorisé l’avancée du narcotrafic”, a expliqué Amine, 22 ans, juste avant elle, dans une allocution enregistrée et diffusée à la foule.”Nous avons besoin de justice sociale, d’engagement de l’État et des collectivités, de soutien aux associations qui font le boulot” face à “un monstre qui s’est infiltré partout”, a-t-il poursuivi.Le reste de cet hommage s’est déroulé dans un silence seulement interrompu par les cris des mouettes ou des “Justice pour Mehdi”. Une dame avait accroché à sa doudoune un coeur qui pleure. Beaucoup portaient des tee-shirts blancs distribués par les organisateurs.- “on a peur mais on vient” -“La peur ne peut pas nous gagner”: “nous devons leur résister et les combattre, mener une guerre face à ceux qui tuent pour de l’argent”, a martelé le maire de Marseille (divers gauche) Benoît Payan, conscient que cet assassinat visait peut-être aussi à “faire peur” aux magistrats, aux policiers, aux journalistes ou aux élus.”On a besoin d’être soudés, mobilisés”, a-t-il plaidé, refusant que l’on parle de Marseille comme d’une “narcoville”.”On a peur mais on vient il le faut, c’est pour nous cette mobilisation”, lance Aïcha, 20 ans, qui vit à Frais-Vallon, la cité où a grandi la famille Kessaci.Une impressionnante foule d’élus, souvent vêtus de blanc et portant, comme l’a demandé la famille, leur écharpe tricolore avait fait le déplacement. Beaucoup ont déposé des fleurs blanches à l’endroit même où le jeune Mehdi, 20 ans, qui voulait devenir policier, a été assassiné par deux hommes à moto, toujours en fuite, le 13 novembre.Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d’Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés François Ruffin (Debout!), Manuel Bompard (LFI) ou Sébastien Delogu (LFI), également candidats aux municipales marseillaises, étaient présents.La porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, comme d’autres, a été bloquée à Paris après l’annulation de son vol. Le député RN Franck Allisio, candidat à la mairie de Marseille, était lui parmi la foule.Alors que souvent les narchomicides s’affichent à la Une des journaux dans une sorte d’indifférence à Marseille, cet assassinat a tétanisé la 2e ville de France tant ici la violence a franchi un nouveau cap.Les enquêteurs envisagent la piste du crime d’avertissement, adressé à Amine qui s’est lancé dans le militantisme, après la mort d’un premier frère en 2020, tombé dans le trafic de drogue.Signe du symbole qu’il est en train de devenir, l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d’honneur.”Je ne cherche aucun honneur. Je cherche la justice pour mon frère Mehdi” et “ce sont les mamans des quartiers qui méritent une décoration”, a répondu Amine. – Marseille “mérite mieux” -“Marseille c’est pas ça. C’est une ville qui mérite mieux”, explique Anis Chelbi, 50 ans. “On a des enfants et c’est pour eux aussi qu’on est là”, renchérit-il, réclamant “de vraies solutions à ce fléau” du narcotrafic.D’autres rassemblements se sont tenus en France comme à Rennes où 250 personnes étaient mobilisées, contre quelques dizaines seulement à Clermont-Ferrand.”Nous sommes ici en signe de solidarité avec Marseille, pour Mehdi Kessaci et contre le narcotrafic”, glisse Maryme Biffaud, 68 ans.”C’est important mais je m’étonne qu’il y ait si peu de monde. Il faut montrer qu’on n’a pas peur, plus on est nombreux plus on est forts”.tgg-we-jp-rl-cca/san/swi

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Amazonie, le monde adopte un accord a minima sur la coopération pour le climat

Près de 200 pays réunis en Amazonie brésilienne ont adopté samedi à la COP30 un modeste consensus sur l’action climatique, sans plan de sortie des énergies fossiles, un résultat décevant pour l’Europe mais jugé prévisible dans une année bouleversée par les rivalités géopolitiques.”La science a prévalu, le multilatéralisme à gagné”, a déclaré avant même l’adoption le président brésilien Lula depuis Johannesburg.Le président brésilien de la conférence André Correa do Lago a fait adopter le texte par consensus lors de la séance de clôture, au lendemain de la fin prévue du sommet.La décision célèbre l’accord de Paris et la coopération climatique. Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon “volontaire”, et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.”Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction”, a déclaré auparavant le commissaire européen au climat Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept. “Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout”.La ministre française Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du “procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres.”Le chef de la délégation chinoise, Li Gao, a salué un “succès dans une situation très difficile”.En 2023, les pays s’étaient engagés à “opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques”, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU. Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau “point d’inflexion dans la politique climatique mondiale”. “Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis”, déclare-t-il à Belem.La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.Des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls.Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.Mais est-ce assez?”Pas vraiment. Mais les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue”, dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.- Européens isolés -L’accord prévoit d’instituer un “dialogue” sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une “feuille de route” sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.L’UE avait brandi vendredi la perspective de partir de Belem “sans accord”. Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais les Européens se seraient retrouvés “isolés”, selon le membre d’une délégation d’un des 27.Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, avait prévenu le président de la COP30, le diplomate brésilien André Corrêa do Lago.Les pays doivent maintenant adopter lors d’une séance de clôture ce texte.

En Amazonie, le monde adopte un accord a minima sur la coopération pour le climat

Près de 200 pays réunis en Amazonie brésilienne ont adopté samedi à la COP30 un modeste consensus sur l’action climatique, sans plan de sortie des énergies fossiles, un résultat décevant pour l’Europe mais jugé prévisible dans une année bouleversée par les rivalités géopolitiques.”La science a prévalu, le multilatéralisme à gagné”, a déclaré avant même l’adoption le président brésilien Lula depuis Johannesburg.Le président brésilien de la conférence André Correa do Lago a fait adopter le texte par consensus lors de la séance de clôture, au lendemain de la fin prévue du sommet.La décision célèbre l’accord de Paris et la coopération climatique. Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon “volontaire”, et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.”Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction”, a déclaré auparavant le commissaire européen au climat Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept. “Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout”.La ministre française Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du “procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres.”Le chef de la délégation chinoise, Li Gao, a salué un “succès dans une situation très difficile”.En 2023, les pays s’étaient engagés à “opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques”, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU. Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau “point d’inflexion dans la politique climatique mondiale”. “Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis”, déclare-t-il à Belem.La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.Des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls.Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.Mais est-ce assez?”Pas vraiment. Mais les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue”, dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.- Européens isolés -L’accord prévoit d’instituer un “dialogue” sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une “feuille de route” sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.L’UE avait brandi vendredi la perspective de partir de Belem “sans accord”. Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais les Européens se seraient retrouvés “isolés”, selon le membre d’une délégation d’un des 27.Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, avait prévenu le président de la COP30, le diplomate brésilien André Corrêa do Lago.Les pays doivent maintenant adopter lors d’une séance de clôture ce texte.