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Japon: au moins 30 blessés après un fort séisme et un tsunami

Un fort séisme qui a frappé dans la nuit de lundi à mardi le nord du Japon, où des vagues de tsunami de 70 cm ont été enregistrées, a fait au moins 30 blessés, a indiqué mardi la Première ministre, Sanae Takaichi.L’agence météorologique japonaise (JMA) a prévenu la population que ce tremblement de terre de magnitude 7,5 – estimé dans un premier temps à 7,6 – qui s’est produit en mer au large de la région septentrionale d’Aomori, à 23H15 locales (14H15 GMT) pourrait être suivi d’autres secousses dans les jours à venir.”Ecoutez les informations de la JMA et des autorités locales toute la semaine, vérifiez que votre mobilier est bien fixé… et soyez prêts à évacuer si vous sentez une secousse”, a déclaré Mme Takaichi.Parmi les blessés figure une personne grièvement touchée sur l’île de Hokkaido, la plus au nord de l’archipel, selon l’Agence japonaise de gestion des incendies et des catastrophes, qui a recommandé l’évacuation de 28.000 personnes.A Sapporo, la principale ville de Hokkaido, un journaliste de l’AFP a constaté que le sol avait tremblé violemment pendant une trentaine de secondes, tandis que les alarmes des smartphones retentissaient pour alerter les habitants.Des images en direct ont montré des fragments de verre brisé éparpillés sur les routes ou des objets au sol dans les magasins.Au lever du jour mardi, les habitants ont constaté que quelques routes avaient été endommagées alors que la neige commence à recouvrir le sol dans la région.”Quand nous avons ressenti la secousse et que le système d’alerte s’est déclenché, nous sommes sortis précipitamment de la maison. Nous tenions nos enfants – une fille de 2 ans et un garçon de 1 an – dans nos bras. Cette secousse m’a rappelé la catastrophe (de Fukushima en 2011)”, a déclaré à l’AFP Daiki Shimohata, 33 ans, un employé municipal de la ville de Hashikami, dans la préfecture d’Aomori.”Des objets sont tombés (des étagères), et une sorte de poudre est tombée du plafond”, a-t-il constaté en se rendant dans la nuit dans l’une des salles municipales dont il est chargé de l’entretien.Environ 2.700 foyers ont été un temps privés d’électricité à Aomori. Une trentaine de foyers restaient sans courant en fin de matinée mardi,alors que l’hiver s’installe.La JMA avait initialement émis une alerte au tsunami en évoquant des vagues pouvant atteindre 3 m et demandant à des milliers d’habitants de la région la plus proche de l’épicentre de se mettre à l’abri.- Trains suspendus -La circulation des trains à grande vitesse Shinkansen a été suspendue dans certaines zones le temps de vérifier l’état des voies.De son côté, la compagnie Tohoku Electric Power a indiqué qu’aucune anomalie n’avait été détectée dans les deux centrales nucléaires les plus proches de l’épicentre, celle de Higashidori, à Aomori, et celle d’Onagawa, dans la région de Miyagi.La région est toujours traumatisée par le séisme de magnitude 9,0 de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami, à l’origine de quelque 18.500 morts ou disparus.La catastrophe avait également entraîné la fusion de trois des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, pire désastre de ce type depuis la catastrophe de Tchernobyl, en avril 1986.Le Japon se situe à la jonction de quatre plaques tectoniques, sur la “Ceinture de feu” du Pacifique. Le pays présente l’une des plus fortes activités sismiques au monde.L’archipel de 125 millions d’habitants enregistre environ 1.500 tremblements de terre par an. La plupart sont faibles, même si les dégâts peuvent varier en fonction de leur localisation et de leur profondeur.En janvier, un groupe d’experts gouvernementaux a légèrement augmenté la probabilité d’une secousse majeure dans la fosse de Nankai au large du Japon au cours des trente prochaines années, la portant à 75-82%.Le gouvernement a ensuite publié une nouvelle estimation en mars, indiquant qu’un tel “méga-séisme” et le tsunami qui s’ensuivrait pourraient causer jusqu’à 298.000 morts et des dommages pouvant atteindre 2.000 milliards de dollars.

Japon: au moins 30 blessés après un fort séisme et un tsunami

Un fort séisme qui a frappé dans la nuit de lundi à mardi le nord du Japon, où des vagues de tsunami de 70 cm ont été enregistrées, a fait au moins 30 blessés, a indiqué mardi la Première ministre, Sanae Takaichi.L’agence météorologique japonaise (JMA) a prévenu la population que ce tremblement de terre de magnitude 7,5 – estimé dans un premier temps à 7,6 – qui s’est produit en mer au large de la région septentrionale d’Aomori, à 23H15 locales (14H15 GMT) pourrait être suivi d’autres secousses dans les jours à venir.”Ecoutez les informations de la JMA et des autorités locales toute la semaine, vérifiez que votre mobilier est bien fixé… et soyez prêts à évacuer si vous sentez une secousse”, a déclaré Mme Takaichi.Parmi les blessés figure une personne grièvement touchée sur l’île de Hokkaido, la plus au nord de l’archipel, selon l’Agence japonaise de gestion des incendies et des catastrophes, qui a recommandé l’évacuation de 28.000 personnes.A Sapporo, la principale ville de Hokkaido, un journaliste de l’AFP a constaté que le sol avait tremblé violemment pendant une trentaine de secondes, tandis que les alarmes des smartphones retentissaient pour alerter les habitants.Des images en direct ont montré des fragments de verre brisé éparpillés sur les routes ou des objets au sol dans les magasins.Au lever du jour mardi, les habitants ont constaté que quelques routes avaient été endommagées alors que la neige commence à recouvrir le sol dans la région.”Quand nous avons ressenti la secousse et que le système d’alerte s’est déclenché, nous sommes sortis précipitamment de la maison. Nous tenions nos enfants – une fille de 2 ans et un garçon de 1 an – dans nos bras. Cette secousse m’a rappelé la catastrophe (de Fukushima en 2011)”, a déclaré à l’AFP Daiki Shimohata, 33 ans, un employé municipal de la ville de Hashikami, dans la préfecture d’Aomori.”Des objets sont tombés (des étagères), et une sorte de poudre est tombée du plafond”, a-t-il constaté en se rendant dans la nuit dans l’une des salles municipales dont il est chargé de l’entretien.Environ 2.700 foyers ont été un temps privés d’électricité à Aomori. Une trentaine de foyers restaient sans courant en fin de matinée mardi,alors que l’hiver s’installe.La JMA avait initialement émis une alerte au tsunami en évoquant des vagues pouvant atteindre 3 m et demandant à des milliers d’habitants de la région la plus proche de l’épicentre de se mettre à l’abri.- Trains suspendus -La circulation des trains à grande vitesse Shinkansen a été suspendue dans certaines zones le temps de vérifier l’état des voies.De son côté, la compagnie Tohoku Electric Power a indiqué qu’aucune anomalie n’avait été détectée dans les deux centrales nucléaires les plus proches de l’épicentre, celle de Higashidori, à Aomori, et celle d’Onagawa, dans la région de Miyagi.La région est toujours traumatisée par le séisme de magnitude 9,0 de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami, à l’origine de quelque 18.500 morts ou disparus.La catastrophe avait également entraîné la fusion de trois des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, pire désastre de ce type depuis la catastrophe de Tchernobyl, en avril 1986.Le Japon se situe à la jonction de quatre plaques tectoniques, sur la “Ceinture de feu” du Pacifique. Le pays présente l’une des plus fortes activités sismiques au monde.L’archipel de 125 millions d’habitants enregistre environ 1.500 tremblements de terre par an. La plupart sont faibles, même si les dégâts peuvent varier en fonction de leur localisation et de leur profondeur.En janvier, un groupe d’experts gouvernementaux a légèrement augmenté la probabilité d’une secousse majeure dans la fosse de Nankai au large du Japon au cours des trente prochaines années, la portant à 75-82%.Le gouvernement a ensuite publié une nouvelle estimation en mars, indiquant qu’un tel “méga-séisme” et le tsunami qui s’ensuivrait pourraient causer jusqu’à 298.000 morts et des dommages pouvant atteindre 2.000 milliards de dollars.

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Les grandes dates de l’A69, emblème des luttes écologiques

Depuis les premiers coups de pioche il y a près de trois ans, l’A69 est devenu à l’instar de Sainte-Soline ou de Notre-Dame des Landes, un emblème national des luttes écologiques, sur le terrain comme devant les tribunaux.Voici les grandes dates du projet autoroutier de 53 km entre Toulouse et Castres, voulu par l’Etat et la majorité des élus locaux pour désenclaver le sud du Tarn, alors que le dossier revient devant la justice administrative jeudi.- Printemps 2023: les premiers coups de pioche -Le maître d’oeuvre des travaux Atosca, futur concessionnaire de l’A69, lance le chantier de l’autoroute censé raccourcir d’une vingtaine de minutes le trajet entre Toulouse et Castres, qui nécessite aujourd’hui environ 1h15 de voiture.Dès le début, la contestation prend différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au coeur de Zones à défendre (ZAD) et recours juridiques.Dès avril, les anti-A69 se réunissent pour un premier week-end de protestation, suivi d’une mobilisation d’importance en octobre, marqué par des affrontements avec les forces de l’ordre.Les militants écologistes et scientifiques dénoncent les destructions de zones humides, de terres agricoles, d’arbres, d’écosystèmes et de nappes phréatiques provoquées par la construction du segment autoroutier.- Eté 2024: les tensions enflent -Au cours de l’été, des tensions entre pro et anti-A69 éclatent, dans une région où cette autoroute est vue par les uns comme un outil de désenclavement pour le sud du Tarn, ou par les autres comme un projet d’infrastructure anachronique à l’ère de la crise climatique. Des engins de chantier sont incendiés et des affrontements avec les forces de l’ordre surviennent lors de grands rassemblements de militants anti-A69.- Automne 2024: des commandos contre les opposants -Six hommes, dont le gérant d’une société chargée de la sécurité du chantier, participent à des “commandos” selon le procureur de Toulouse, prenant pour cible des opposants à l’A69. Ils seront mis en examen un an plus tard pour “incendie volontaire en bande organisée, association de malfaiteurs et violences en réunion”.- Février 2025: les anti-A69 remportent une victoire -Le tribunal administratif de Toulouse, saisi par les opposants au projet, annule l’autorisation environnementale du chantier, par son jugement du 27 février, qui conduit à l’interruption totale et immédiate des travaux. C’est une victoire “historique” pour La Voie est libre (LVEL), principal collectif des anti-A69, mais de courte durée, car l’Etat et le concessionnaire font appel et obtiennent un “sursis à exécution”.- Eté 2025: le chantier reprend -Autorisés fin mai par la cour administrative d’appel de Toulouse, les travaux reprennent progressivement après quatre mois d’arrêt. Venu sur place le 5 septembre, le ministre des Transports Philippe Tabarot, se félicite que le chantier retrouve son “plein régime” et l’espère achevé “dans une année”.Pour produire le revêtement de la chaussée, qui doit être posé en janvier 2026, les deux centrales d’enrobé bitumineux à chaud commencent à fonctionner en novembre. Quelque 500.000 tonnes sont nécessaires pour la future autoroute.- Décembre 2025: audience déterminante -Le chantier est avancé aux deux-tiers, l’Etat et Atosca tablent sur une livraison au 2e semestre 2026, si la cour administrative d’appel de Toulouse ordonne la poursuite du chantier, à l’issue de l’audience du 11 décembre.

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À Mayotte, les déchets du cyclone Chido empoisonnent toujours l’île

Sur le front de mer de Mamoudzou, un voilier éventré repose encore sur un trottoir, un an après que le cyclone Chido a dévasté Mayotte. À ses pieds, des débris de coques et des morceaux de polyester s’enfoncent dans les rochers.La scène rappelle le lendemain du passage du cyclone tropical Chido, qui avait frappé l’archipel de plein fouet le 14 décembre 2024, faisant 40 morts et 41 disparus. Les bateaux à l’ancre dans le lagon du département français avaient été surpris par les vents: parmi les naufrages, une vedette de la gendarmerie et une barge reliant les deux îles de Mayotte.Un peu plus loin, la route littorale débouche sur une vaste étendue de gravats: les débris des habitations dévastées y sont encore entassés, presque inchangés depuis un an, malgré les opérations de nettoyage.Selon la préfecture de Mayotte, “le passage successif des cyclones Chido et Dikeledi (qui a provoqué des pluies diluviennes le 12 janvier, ndlr) ont généré près de 10.000 tonnes de déchets” dans la collectivité de 374 km2.Quelque 50 “sites tampons” avaient alors été mis en place à travers Mayotte. “Il en reste cinq sur le territoire”, précise Chanoor Cassam, directeur général du Sidevam, en charge de la collecte et du traitement des déchets ménagers.Il espérait voir disparaître “la totalité de ces tas d’ordures en mai”. Mais en décembre, la situation reste inextricable. Il faut dire que les vents à plus de 210 km/h ont aussi perturbé durablement le service des collectes. Les premiers mois, le site d’enfouissement du nord, endommagé, ne pouvait traiter plus de 300 tonnes quotidiennes. Aujourd’hui, il en absorbe “400 à 500”. Mais les dépôts encore visibles sur l’île mêlent bois, ferrailles ou plastiques, qui doivent être triés puis exportés avant l’enfouissement des déchets non valorisablesCar Mayotte ne dispose ni de filière de recyclage ni d’incinérateur. Le tri repose sur quelques bornes d’apports volontaires, avant l’expédition des matériaux “en Hexagone”, rappelle Philippe Moccand, directeur régional outre-mer de Citeo, chargé de la collecte des déchets recyclables sur l’île.Le résultat reste marginal: “seulement 3% des emballages en verre, plastique, papier, carton ou des conserves sont triés” à Mayotte contre 66% dans l’Hexagone, souligne Chanoor Cassam.- Risques sanitaires -Ces amas de déchets créent des risques sanitaires croissants. En février, la préfecture a autorisé “pour des raisons de salubrité et de santé publique” le brûlage exceptionnel d’une partie des déchets.La mesure visait à contenir rats et moustiques, “vecteurs de maladies graves” dans un territoire touché en 2024 par une épidémie de choléra, alertait alors la sénatrice (LR) Marta de Cidrac, présidente du groupe d’études “Économie circulaire” qui appelle à “repenser la gestion des déchets à Mayotte”.Le mélange des déchets produit un lixiviat (jus) toxique qui s’infiltre dans les sols, menace les nappes phréatiques et, par ruissellement, gagne le littoral. “Les appareils électroménagers peuvent aussi rejeter des métaux lourds”, rappelle le directeur du Sidevam, Chanoor Cassam.Une pollution diffuse qui atteint la végétation, les rivières et finit parfois dans le lagon de Mayotte, que les élus locaux ambitionnent d’inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco.Pour Damien Devault, maître de conférences en éco-toxicologie qui participe au projet Plasma (“Pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte”), “les conséquences sur l’écosystème marin sont indéniables”.D’autant que les épaves accentuent le phénomène. Des fragments de coques flottent encore entre deux eaux et rejoignent parfois les mangroves. Les rivières rejettent d’autres déchets.”Les navires en polyester sont en décomposition dans l’eau depuis un an. Nous manquons de moyens pour les extraire du lagon, le risque qu’ils cassent et polluent encore davantage le milieu est grand et on ne sait pas où les mettre”, souligne le chercheur.”Le cyclone a rendu extrêmement visibles des problématiques qui étaient déjà présentes sur l’île en les amplifiant”, poursuit-il. En août, l’État a missionné une entreprise pour retirer certaines épaves qui menaçaient la navigation. Pour les autres, il n’y a plus d’urgence, veut croire un spécialiste de la biodiversité dans l’archipel, souhaitant rester anonyme.”Le gazole et l’huile des moteurs se sont déjà échappés. Et quand un bateau est échoué sur les rochers, il est quasiment inaccessible”.

Vote crucial pour le budget de la Sécu et pour Lecornu

Les dés retomberont mardi et son avenir peut en dépendre. Sébastien Lecornu tente le pari de faire adopter sans majorité le projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée, où il s’est assuré du soutien des socialistes mais risque d’être lâché par les siens.Le texte pourrait être rejeté non pas à cause d’Olivier Faure, le patron du PS, qui a appelé à voter “pour” et avec lequel le Premier ministre a mené les négociations, mais parce que dans son propre camp, Les Républicains et Horizons refusent de soutenir un budget qui, à leurs yeux, fait trop de concessions à la gauche.Le scrutin s’annonce donc extrêmement serré sur la deuxième lecture du projet de loi, dans lequel le chef du gouvernement a concédé la suspension de l’emblématique réforme des retraites.Et son rejet pourrait précipiter la chute de Sébastien Lecornu, même si la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a jugé dimanche qu’une démission “n’aurait pas de sens”.Nommé il y a trois mois à Matignon, le chef du gouvernement a en effet renoncé à recourir au 49.3, qui permet de faire passer un texte sans vote mais expose à la censure. Et défend la méthode des “petits pas”. – Pêche aux voix – Il a déjà senti le vent du boulet souffler sur le volet “recettes” du texte, adopté à peu de voix grâce à plusieurs compromis, sur la CSG du capital par exemple ou la promesse d’abandonner l’augmentation des franchises médicales. Mais aussi grâce aux nombreux absents dans l’hémicycle, notamment au RN.Après avoir mouillé sa chemise sur cette partie “recettes”, Sébastien Lecornu est reparti à la pêche aux voix pour le volet “dépenses” et surtout pour le vote final sur l’ensemble du projet de loi, prévus tous deux mardi.Sébastien Lecornu “m’a dit plutôt d’appeler des députés Horizons”, raconte une ministre Renaissance.Car chaque voix va compter et celles d’Horizons sont particulièrement courtisées.Lundi soir, sur LCI, le président du parti Edouard Philippe, candidat déclaré pour 2027, a recommandé à ses députés de s’abstenir. Mais certains devraient voter pour.Ce texte “n’est pas satisfaisant” mais “je ne suis pas partisan du chaos, je ne propose pas de voter contre. Je n’ai jamais voulu que le gouvernement de Sébastien Lecornu tombe”, a ajouté l’ex-Premier ministre.Le Premier ministre tente aussi d’arracher des abstentions du côté des 38 écologistes avec un amendement visant à augmenter l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (Ondam) de 3% au lieu de 2%, soit un milliard d’euros.”L’abstention est une possibilité”, a reconnu mardi matin la présidente du groupe des Verts Cyrielle Chatelain qui attend dans l’hémicycle un “engagement” du gouvernement sur le fait que “chaque euro voté pourra être dépensé par les soignants”. Une assurance donnée quelques minutes plus tard par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.En direction des élus d’outre-mer, M. Lecornu a proposé un amendement pour financer davantage la santé de ces territoires.- Déficit à 19,6 milliards -Le gouvernement ne cesse d’avertir que si aucun texte n’est adopté, le déficit de la Sécu flamberait à 30 milliards d’euros en 2026, contre 23 en 2025.Selon la ministre de la Santé Stéphanie Rist, il devrait se situer dans le texte final à 19,6 milliards d’euros. En comptant toutefois 4,5 milliards d’euros transférés des caisses de l’Etat pour donner de l’air à la Sécu – ce qui reporte le problème, pointe la droite.L’issue du scrutin est d’autant plus incertaine que les votes ne seront pas unanimes au sein des groupes.Renaissance, le MoDem, le PS et le groupe indépendant Liot devraient voter majoritairement pour, quand les insoumis et l’alliance RN-UDR devraient voter contre.Les communistes se dirigent vers un vote majoritairement contre.Chez LR, Bruno Retailleau a appelé à ne pas voter un “budget socialiste” qui “prépare un crash social”. Mais certains élus opposés à la réforme des retraites pourraient voter pour.Si le texte est adopté, son chemin n’est pas terminé pour autant: il repartira au Sénat, avant de revenir à l’Assemblée, à qui le gouvernement pourra alors donner le dernier mot.

Vote crucial pour le budget de la Sécu et pour Lecornu

Les dés retomberont mardi et son avenir peut en dépendre. Sébastien Lecornu tente le pari de faire adopter sans majorité le projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée, où il s’est assuré du soutien des socialistes mais risque d’être lâché par les siens.Le texte pourrait être rejeté non pas à cause d’Olivier Faure, le patron du PS, qui a appelé à voter “pour” et avec lequel le Premier ministre a mené les négociations, mais parce que dans son propre camp, Les Républicains et Horizons refusent de soutenir un budget qui, à leurs yeux, fait trop de concessions à la gauche.Le scrutin s’annonce donc extrêmement serré sur la deuxième lecture du projet de loi, dans lequel le chef du gouvernement a concédé la suspension de l’emblématique réforme des retraites.Et son rejet pourrait précipiter la chute de Sébastien Lecornu, même si la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a jugé dimanche qu’une démission “n’aurait pas de sens”.Nommé il y a trois mois à Matignon, le chef du gouvernement a en effet renoncé à recourir au 49.3, qui permet de faire passer un texte sans vote mais expose à la censure. Et défend la méthode des “petits pas”. – Pêche aux voix – Il a déjà senti le vent du boulet souffler sur le volet “recettes” du texte, adopté à peu de voix grâce à plusieurs compromis, sur la CSG du capital par exemple ou la promesse d’abandonner l’augmentation des franchises médicales. Mais aussi grâce aux nombreux absents dans l’hémicycle, notamment au RN.Après avoir mouillé sa chemise sur cette partie “recettes”, Sébastien Lecornu est reparti à la pêche aux voix pour le volet “dépenses” et surtout pour le vote final sur l’ensemble du projet de loi, prévus tous deux mardi.Sébastien Lecornu “m’a dit plutôt d’appeler des députés Horizons”, raconte une ministre Renaissance.Car chaque voix va compter et celles d’Horizons sont particulièrement courtisées.Lundi soir, sur LCI, le président du parti Edouard Philippe, candidat déclaré pour 2027, a recommandé à ses députés de s’abstenir. Mais certains devraient voter pour.Ce texte “n’est pas satisfaisant” mais “je ne suis pas partisan du chaos, je ne propose pas de voter contre. Je n’ai jamais voulu que le gouvernement de Sébastien Lecornu tombe”, a ajouté l’ex-Premier ministre.Le Premier ministre tente aussi d’arracher des abstentions du côté des 38 écologistes avec un amendement visant à augmenter l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (Ondam) de 3% au lieu de 2%, soit un milliard d’euros.”L’abstention est une possibilité”, a reconnu mardi matin la présidente du groupe des Verts Cyrielle Chatelain qui attend dans l’hémicycle un “engagement” du gouvernement sur le fait que “chaque euro voté pourra être dépensé par les soignants”. Une assurance donnée quelques minutes plus tard par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.En direction des élus d’outre-mer, M. Lecornu a proposé un amendement pour financer davantage la santé de ces territoires.- Déficit à 19,6 milliards -Le gouvernement ne cesse d’avertir que si aucun texte n’est adopté, le déficit de la Sécu flamberait à 30 milliards d’euros en 2026, contre 23 en 2025.Selon la ministre de la Santé Stéphanie Rist, il devrait se situer dans le texte final à 19,6 milliards d’euros. En comptant toutefois 4,5 milliards d’euros transférés des caisses de l’Etat pour donner de l’air à la Sécu – ce qui reporte le problème, pointe la droite.L’issue du scrutin est d’autant plus incertaine que les votes ne seront pas unanimes au sein des groupes.Renaissance, le MoDem, le PS et le groupe indépendant Liot devraient voter majoritairement pour, quand les insoumis et l’alliance RN-UDR devraient voter contre.Les communistes se dirigent vers un vote majoritairement contre.Chez LR, Bruno Retailleau a appelé à ne pas voter un “budget socialiste” qui “prépare un crash social”. Mais certains élus opposés à la réforme des retraites pourraient voter pour.Si le texte est adopté, son chemin n’est pas terminé pour autant: il repartira au Sénat, avant de revenir à l’Assemblée, à qui le gouvernement pourra alors donner le dernier mot.

Le repreneur en série ACI Group devant la justice, l’inconnu pour des centaines de salariés

Le groupe ACI, jeune repreneur en série d’une quarantaine de sites industriels lui-même placé en redressement judiciaire, joue mardi son avenir, mais aussi et surtout celui d’une partie de ses 1.600 employés, devant la justice commerciale à Lyon.Lors de la première audience devant le Tribunal des activités économiques (TAE) le 25 novembre, son cofondateur et actionnaire majoritaire Philippe Rivière s’était engagé à trouver “les fonds suffisants” pour sauver la holding. Après plusieurs promesses de financement non tenues, les juges risquent d’être méfiants et pourraient prononcer une liquidation judiciaire.Les syndicats, qui appellent à manifester devant le tribunal, ne croient plus cet homme qui a perdu la gestion de sa société – confiée à des administrateurs judiciaires- et fait l’objet d’une enquête pénale pour des soupçons de malversations.Créé en 2019 par Philippe Rivière et Patrice Rives, ACI Group a racheté, à tour de bras et au pas de charge en six ans, une kyrielle d’entreprises en difficulté, notamment spécialisées dans la fourniture de pièces pour les industries de la défense, de l’aéronautique et du nucléaire civil.Il était parvenu à constituer un groupe d’une quarantaine d’entreprises, englobant quelque 1.600 salariés dont 1.400 en France, mais il avait dû renoncer cette année à plusieurs acquisitions et son modèle s’est effondré à partir de cet été. Depuis le placement en redressement en septembre à la demande de Patrice Rives, contre l’avis de Philippe Rivière, au moins six entités du groupe ont déjà été liquidées, et une dizaine d’autres placées en redressement.Outre la décision sur la maison-mère, “le placement en redressement ou en liquidation devrait intervenir mardi pour près d’une vingtaine d’autres sociétés”, selon Samy Tabti, délégué syndical CGT, qui évalue à 1.200 le nombre de salariés actuels d’ACI Group.Le ministre de l’Economie Roland Lescure, qui suit de près ce dossier, a promis que l’Etat se pencherait sur “toutes les filiales les unes après les autres”, dont certaines “vont bien” et d’autres “moins bien”, pour “tenter de trouver des repreneurs”.Lors d’une première audience, le 25 novembre, Fabrice Fort, coordinateur régional de la CGT Métallurgie, avait évoqué auprès de l’AFP “une affaire qui pourrait virer au scandale d’Etat”: “Rivière a bénéficié d’aides publiques, sans aucun contrôle”, dans des domaines sensibles touchant l’armement et le nucléaire, “pour ensuite siphonner les trésoreries des entreprises qu’il rachetait et faire remonter les fonds à la holding”.