“En prison, notre mémoire se vide”, témoigne Boualem Sansal
“En prison, notre mémoire se vide”, a témoigné l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, de retour en France après un an d’incarcération en Algérie, dans un entretien diffusé lundi sur France Inter. “J’ai découvert cette chose terrible en prison, c’est que notre mémoire se vide (…) On ne sait plus parler”, confie l’auteur de 81 ans, qui dit avoir tenté de réciter des poèmes appris “par cœur” avant de “caler”, notamment sur des vers de Verlaine.Incarcéré pour certaines prises de position sur son pays natal, Boualem Sansal a retrouvé la liberté le 12 novembre, gracié par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, à la demande des autorités allemandes. Transféré dans un premier temps à Berlin pour des soins médicaux avant d’arriver à Paris mardi, il a témoigné dimanche soir sur France 2 et dans le journal Le Figaro. Au départ, “j’étais un détenu comme les autres”, raconte-t-il à la radio publique dans l’entretien enregistré dimanche chez son éditeur Gallimard. Mais face aux réactions en Europe et aux appels à sa libération, ses conditions de détention ont évolué: “À partir de là, j’étais comme un coq en pâte.”Même ainsi, “être prisonnier, c’est une humiliation”, insiste-t-il. “On vous fouille du matin au soir, vous êtes comme un toutou: +Viens ici, assieds-toi là-bas, va là-bas, mange+. Ça, c’est terrible.” Il nuance toutefois: “La prison, on peut s’y habituer, il ne faut pas croire que c’est si terrible que ça. On s’habitue, on a des amis, on a sa petite routine, la cellule, la cour, l’infirmerie…”.Durant son incarcération, l’écrivain dit avoir été “l’animateur” de cours pour les détenus préparant des examens et de séances de sport.Mais “on est obligé de garder sa souffrance pour soi”, assure-t-il. “On pleure dans sa cellule le soir, tout seul dans sa tête”. La lecture lui a été en grande partie inaccessible. Les ouvrages disponibles étaient principalement religieux, en arabe. Les rares livres en français, “abandonnés” par d’anciens détenus, étaient parfois “bouffés par les mites”. Il cite “Notre-Dame de Paris” de Victor Hugo, ainsi que des œuvres de Henry de Montherlant et Guy de Maupassant, “deux de (ses) auteurs favoris”.Écrire, en revanche, lui a été impossible: “On a besoin d’être avec soi, ça ne peut pas se faire dans ces conditions”. Il y a renoncé, redoutant les fouilles “à l’improviste”.Boualem Sansal n’exclut pas d’écrire un livre sur cette période, mais “il faut trouver la façon de raconter cette histoire-là.”
Les cinémas indépendants parisiens contraints de se réinventer pour survivre
C’était se renouveler ou fermer. Face à la baisse de la fréquentation, plusieurs cinémas indépendants parisiens ont misé sur l’innovation, en ouvrant de nouvelles salles ou en élargissant leurs activités, dans un acte pour survivre qu’ils décrivent comme “militant”.La capitale française reste championne du monde des salles obscures avec ses près de 80 cinémas, mais elle a perdu plusieurs établissements emblématiques ces dernières années. Sur les Champs-Élysées, autrefois rendez-vous des cinéphiles, il ne reste plus qu’un seul cinéma, tous les autres ayant baissé le rideau au profit des boutiques de luxe et autres commerces touristiques. En 2014, on comptait encore 1,9 million d’entrées vendues dans les cinémas de la mythique artère. Dix ans plus tard, seuls 133.000 tickets y ont été écoulés, selon les données du service Mission Cinéma de la ville de Paris, un organisme de soutien au septième art. L’Élysées Lincoln, dans une rue transversale, a lui aussi vu son public diminuer. En 2019, ses patrons s’interrogent: faut-il “le fermer, le transformer ou en faire autre chose qu’un cinéma ?”, explique à l’AFP Louis Merle, propriétaire avec son frère Samuel de l’établissement, ainsi que de deux autres cinémas. – Espace “modulable” -“Nous avons décidé qu’il resterait un cinéma parce que nous sommes passionnés, mais il fallait trouver un nouveau modèle économique”, poursuit-il. Après s’être rendus dans plusieurs pays, ils ont décidé de créer un cinéma “modulable”. L’une de ses salles peut ainsi se transformer en salle de réception “en une heure”, pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes.Pour être en adéquation avec le quartier, très huppé, les propriétaires ont réalisé des rénovations haut de gamme et créé un “cinéma de luxe” avec un mobilier très léché. Le coût d’une telle transformation est élevé, près de 2,3 millions d’euros, mais plusieurs institutions publiques ont apporté leur soutien. “Il était inimaginable de voir un autre cinéma fermer sur les Champs-Élysées”, estiment les deux frères, pour qui, maintenir la place de la culture sur la célèbre avenue est un acte “militant”. “Ils remplissent la mission d’animer leurs salles pour proposer une offre différente dans un quartier qui en a besoin”, explique Sophie Cazes, déléguée de Mission Cinéma à la ville de Paris. Le projet s’inscrit dans la tendance actuelle de transformation des cinémas en catégorie “premium”, une gamme offrant un grand confort et une qualité visuelle et sonore élevée. “Le public se fait de plus en plus rare. Il faut le séduire, lui offrir des conditions exemplaires d’accueil, de confort et de qualité de projection”, affirme Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). En France, la fréquentation des cinémas a reculé d’environ 15% en 2025 par rapport à 2024, revenant au niveau des années 2000.Paris tire cependant son épingle du jeu avec une moyenne de 8,03 entrées de cinéma par an et par habitant, contre 2,73 au niveau national, selon les chiffres du Centre national du cinéma (CNC).- “Résister” -D’autres cinémas indépendants ont fait le choix de réorganiser un espace déjà étroit pour ouvrir une nouvelle salle, afin d’augmenter le nombre de spectateurs. Fabien Houi, gérant du Brady dans le 10e arrondissement, espère passer à 100.000 entrées par an (au lieu de 65.000 actuellement) grâce à l’ouverture d’une troisième salle de 34 places.”Il faut dans la mesure de ses moyens, de ses possibilités, même en termes de place, toujours inventer des choses pour essayer d’exister”, explique-t-il à l’AFP, couvert de poussière de travaux, au milieu du chantier inachevé. Ouvrir une nouvelle salle alors que la fréquentation est en baisse pourrait paraître incongru. Mais l’expérience du Grand Action, situé en plein quartier latin, plaide pour l’initiative.Avec sa nouvelle salle de 27 places (ouverte en 2022), la propriétaire Isabelle Gibbal-Hardy affirme avec satisfaction qu’elle a presque doublé le nombre de sorties par an et “la fréquentation a augmenté bien plus qu’espéré”. Tout en continuant à défendre une offre de cinéma d’auteur.
Aux assises, une mère jugée pour avoir empoisonné ses filles aux médicaments
Le procès d’une femme de 53 ans, accusée d’avoir empoisonné ses deux filles, dont l’une est décédée, en les assommant de médicaments, puis d’avoir voulu faire assassiner leur père depuis la prison, s’est ouvert lundi matin devant la cour d’assises des Landes.Maylis Daubon affirme, depuis sa mise en examen en janvier 2022, que l’aînée, Enea, morte à l’âge de 18 ans, s’est suicidée.Avant l’ouverture des débats, l’un de ses avocats, Me Gérard Danglade, a évoqué “la profonde angoisse” de sa cliente, “qui a toujours dit n’avoir jamais eu de rôle actif dans ce qui s’est passé”.Le 13 novembre 2019 vers midi, la mère appelle les secours, alertée par la cadette – Luan – d’une crise de convulsions de sa sœur Enea, au domicile familial de Dax. Le Samu la découvre dans son lit en état de mort respiratoire, la réanime mais elle succombe six jours plus tard à l’hôpital.L’enquête sur les causes du décès, outre la présence d’un médicament surdosé, met au jour un conflit parental majeur. Depuis leur divorce en 2009, Maylis Daubon et Yannick Reverdy, ancien joueur international de handball, se déchiraient autour de leurs filles, coupées de toute relation avec leur père à partir de 2011.”Pendant dix ans, je me suis battu un peu tout seul”, a confié à l’AFP celui que l’accusée aurait voulu faire assassiner en soudoyant des codétenues à la maison d’arrêt de Pau.Un chien d’assistance, présent au palais de justice de Mont-de-Marsan pour soutenir les victimes qui le souhaitent, était à ses côtés lundi matin sur le banc des parties civiles.- “50 à 75 cachets” -Les analyses du corps de la défunte ont révélé la présence de “l’équivalent de 50 à 75 cachets” de Propranolol, un traitement qui ralentit le cœur.Le rapport d’expertise fait aussi apparaître 22 molécules différentes et une “consommation régulière et importante” de cannabis. Les médecins légistes ont lié le décès à une “décompensation cardiorespiratoire aiguë d’origine toxique”.Les mois précédents, la défunte s’était vu prescrire quantité de neuroleptiques, anxiolytiques sédatifs, traitements contre les convulsions et antidépresseurs. Les enquêteurs estiment qu’elle a consulté près de 30 médecins au cours de sa jeune vie.L’avocat de Yannick Reverdy, Me Victor Font, s’interroge sur cet enchevêtrement risqué d’ordonnances délivrées “sans coordination”.Pour le père, sa fille “n’avait pas de pathologie”, sa mère en a “inventé” pour la mettre “sous emprise psychique, puis chimique”.- Münchhausen par procuration -Une psychologue de la Protection de l’enfance, intervenue en 2018 face à l’absentéisme scolaire anormal d’Enea, a évoqué un possible syndrome de Münchhausen par procuration.Ce syndrome conduit un parent à exagérer ou provoquer des problèmes de santé sérieux chez son enfant, afin d’attirer l’attention ou la compassion. En août 2019, Maylis Daubon avait répété dans son entourage que sa fille était hospitalisée en soins palliatifs pour une leucémie et qu’elle préparait son enterrement.”Il n’y a pas de Münchhausen par procuration”, balaie l’autre avocate de la défense, Me Carine Monzat, Me Danglade soulignant qu'”aucun expert psychiatre n’a, dans le cadre de l’instruction, posé clairement ce diagnostic”.La personnalité de la mère, décrite comme “menteuse et manipulatrice” par des témoins, sera au cœur des débats. Tantôt professeure à la Sorbonne, ingénieure nucléaire ou casque bleu à Sarajevo, elle manifeste “le besoin d’être sur le devant de la scène”, selon l’accusation.Lundi matin, Maylis Daubon a déclaré qu’elle était “conseillère en formation continue” jusqu’à son incarcération.- “Incohérences” -Elle devra s’expliquer sur les “importantes et graves incohérences” pointées par les juges dans ses déclarations sur le déroulé de la matinée du 13 novembre 2019, touchant à son emploi du temps, ses échanges téléphoniques et la disparition du portable d’Enea.Si l’accusée maintient la thèse du suicide, la cadette a évoqué les “projets d’avenir” qu’avait sa sœur – passer son permis de conduire ou être rescolarisée.L’absentéisme scolaire de Luan a également éveillé les soupçons et des analyses ont révélé des traces de médicaments – codéine, anxiolytique sédatif, somnifère ou antidépresseur – dans ses cheveux, sans prescriptions médicales, conduisant à une nouvelle mise en examen de Maylis Daubon.Sa deuxième fille n’a jamais voulu la mettre en cause: elle sera entendue comme témoin au procès, prévu jusqu’au 3 décembre.
Aux assises, une mère jugée pour avoir empoisonné ses filles aux médicaments
Le procès d’une femme de 53 ans, accusée d’avoir empoisonné ses deux filles, dont l’une est décédée, en les assommant de médicaments, puis d’avoir voulu faire assassiner leur père depuis la prison, s’est ouvert lundi matin devant la cour d’assises des Landes.Maylis Daubon affirme, depuis sa mise en examen en janvier 2022, que l’aînée, Enea, morte à l’âge de 18 ans, s’est suicidée.Avant l’ouverture des débats, l’un de ses avocats, Me Gérard Danglade, a évoqué “la profonde angoisse” de sa cliente, “qui a toujours dit n’avoir jamais eu de rôle actif dans ce qui s’est passé”.Le 13 novembre 2019 vers midi, la mère appelle les secours, alertée par la cadette – Luan – d’une crise de convulsions de sa sœur Enea, au domicile familial de Dax. Le Samu la découvre dans son lit en état de mort respiratoire, la réanime mais elle succombe six jours plus tard à l’hôpital.L’enquête sur les causes du décès, outre la présence d’un médicament surdosé, met au jour un conflit parental majeur. Depuis leur divorce en 2009, Maylis Daubon et Yannick Reverdy, ancien joueur international de handball, se déchiraient autour de leurs filles, coupées de toute relation avec leur père à partir de 2011.”Pendant dix ans, je me suis battu un peu tout seul”, a confié à l’AFP celui que l’accusée aurait voulu faire assassiner en soudoyant des codétenues à la maison d’arrêt de Pau.Un chien d’assistance, présent au palais de justice de Mont-de-Marsan pour soutenir les victimes qui le souhaitent, était à ses côtés lundi matin sur le banc des parties civiles.- “50 à 75 cachets” -Les analyses du corps de la défunte ont révélé la présence de “l’équivalent de 50 à 75 cachets” de Propranolol, un traitement qui ralentit le cœur.Le rapport d’expertise fait aussi apparaître 22 molécules différentes et une “consommation régulière et importante” de cannabis. Les médecins légistes ont lié le décès à une “décompensation cardiorespiratoire aiguë d’origine toxique”.Les mois précédents, la défunte s’était vu prescrire quantité de neuroleptiques, anxiolytiques sédatifs, traitements contre les convulsions et antidépresseurs. Les enquêteurs estiment qu’elle a consulté près de 30 médecins au cours de sa jeune vie.L’avocat de Yannick Reverdy, Me Victor Font, s’interroge sur cet enchevêtrement risqué d’ordonnances délivrées “sans coordination”.Pour le père, sa fille “n’avait pas de pathologie”, sa mère en a “inventé” pour la mettre “sous emprise psychique, puis chimique”.- Münchhausen par procuration -Une psychologue de la Protection de l’enfance, intervenue en 2018 face à l’absentéisme scolaire anormal d’Enea, a évoqué un possible syndrome de Münchhausen par procuration.Ce syndrome conduit un parent à exagérer ou provoquer des problèmes de santé sérieux chez son enfant, afin d’attirer l’attention ou la compassion. En août 2019, Maylis Daubon avait répété dans son entourage que sa fille était hospitalisée en soins palliatifs pour une leucémie et qu’elle préparait son enterrement.”Il n’y a pas de Münchhausen par procuration”, balaie l’autre avocate de la défense, Me Carine Monzat, Me Danglade soulignant qu'”aucun expert psychiatre n’a, dans le cadre de l’instruction, posé clairement ce diagnostic”.La personnalité de la mère, décrite comme “menteuse et manipulatrice” par des témoins, sera au cœur des débats. Tantôt professeure à la Sorbonne, ingénieure nucléaire ou casque bleu à Sarajevo, elle manifeste “le besoin d’être sur le devant de la scène”, selon l’accusation.Lundi matin, Maylis Daubon a déclaré qu’elle était “conseillère en formation continue” jusqu’à son incarcération.- “Incohérences” -Elle devra s’expliquer sur les “importantes et graves incohérences” pointées par les juges dans ses déclarations sur le déroulé de la matinée du 13 novembre 2019, touchant à son emploi du temps, ses échanges téléphoniques et la disparition du portable d’Enea.Si l’accusée maintient la thèse du suicide, la cadette a évoqué les “projets d’avenir” qu’avait sa sœur – passer son permis de conduire ou être rescolarisée.L’absentéisme scolaire de Luan a également éveillé les soupçons et des analyses ont révélé des traces de médicaments – codéine, anxiolytique sédatif, somnifère ou antidépresseur – dans ses cheveux, sans prescriptions médicales, conduisant à une nouvelle mise en examen de Maylis Daubon.Sa deuxième fille n’a jamais voulu la mettre en cause: elle sera entendue comme témoin au procès, prévu jusqu’au 3 décembre.
Début de la permission de sortir d’un détenu narcotrafiquant à Vendin-le-Vieil
Un détenu du quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) a quitté lundi l’établissement vers 07H40 pour une permission de sortir “employeur” qui fait polémique, a constaté l’AFP sur place.L’AFP a vu plusieurs véhicules sortir au même moment, dont une voiture banalisée ainsi qu’un van SNCF. Le calme autour de la prison est rapidement revenu dans la foulée.”Il est parti” a ensuite confirmé à l’AFP David Lacroix, délégué FO Pénitentiaire à Vendin-le-Vieil.Une sortie dans ce cadre se fait sans escorte, mais un “dispositif” sera toutefois mis en place toute la journée, a assuré dimanche l’entourage du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez à l’AFP.”Il n’est pas surveillé, il n’est pas escorté. Il y a quelqu’un de son entourage qui est venu le chercher et (…) conformément à la décision judiciaire qui a été rendue par le juge judiciaire, il va d’un point A à un point B pour préparer, muscler, renforcer sa réinsertion”, a affirmé lundi son avocate Me Marie Violleau sur BFMTV. Le détenu, libérable en 2029, a rendez-vous avec un potentiel employeur dans l’agglomération lyonnaise. Il devrait s’y rendre en TGV depuis Lille, selon David Lacroix. Sa permission de sortir, accordée par un juge d’application des peines malgré un avis défavorable du parquet de Béthune et confirmée par la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Douai, court jusqu’à 21H00.Selon une source syndicale, il s’agit de Ouaihid Ben Faïza, 52 ans, membre important d’un vaste réseau de trafic de drogue de Seine-Saint-Denis.En 2014, alors qu’il était incarcéré à la prison de Villepinte depuis trois ans, Ouaihid Ben Faïza s’était évadé avec l’aide d’un commando armé à sa sortie d’une consultation à l’hôpital. Sa cavale avait duré deux semaines.La permission de sortir d’un détenu avec un tel profil a été abondamment commenté depuis ce week-end, suscitant notamment l’indignation de syndicats d’agents pénitentiaires.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a exprimé dimanche son intention de modifier les règles d’application des peines en matière de criminalité organisée, en créant, comme en matière de terrorisme, “un droit spécifique et un juge d’application spécialisé qui connaît parfaitement les profils dangereux”.”Il faut du bon sens, tout simplement”, selon Thomas Vaugrand, secrétaire général du syndicat UFAP UNSa Justice dans les Hauts-de-France, présent lundi matin à Vendin-le-Vieil.Une telle permission de sortie de droit commun, “ça ne va pas avec les conditions d’isolement” prévues pour les détenus narcotrafiquants dans les QLCO créés depuis cette année. “On a dit qu’il fallait les couper du monde (…) et aujourd’hui on le laisse sortir dans la nature, tout seul”, a ajouté M. Vaugrand.Passer son entretien en visioconférence “ne lui aurait pas permis de montrer qu’il était digne de la confiance que l’autorité judiciaire plaçait en lui”, a estimé Me Violleau sur BFMTV.
Le grand flou budgétaire persiste, la droite sénatoriale dans les starting blocks
Tous les regards sont tournés vers le Sénat: la chambre haute examine cette semaine les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, avec une droite déterminée à dérouler sa copie anti-taxes et pro-réforme des retraites, quitte à amplifier l’incertitude sur un compromis final.Le marathon budgétaire fait étape au Palais du Luxembourg. Dans l’hémicycle d’abord, où les sénateurs ferraillent sur le budget de la Sécu depuis plusieurs jours, avant un vote solennel prévu mercredi après-midi. Mais également en commission des Finances, quelques mètres plus loin, où le volet “recettes” du projet budget de l’Etat est examiné au pas de course lundi matin avant son arrivée dans l’hémicycle à partir de jeudi.Sur ce texte, les sénateurs repartent de la copie initiale du gouvernement, conséquence du rejet quasi-unanime du budget à l’Assemblée nationale en première lecture samedi. – Le spectre d’une loi spéciale -Les députés devront patienter avant de revoir le projet de loi de finances au Palais Bourbon, car les sénateurs disposent d’une vingtaine de jours pour l’examiner et leur majorité droite-centriste compte bien aboutir à un vote final sur leur copie, prévu le 15 décembre.Ce délai est-il compatible avec le vote d’un budget avant la fin de l’année ? Le gouvernement de Sébastien Lecornu continue d’y croire, même si de nombreux cadres du bloc central envisagent déjà l’hypothèse d’une loi spéciale votée en urgence en décembre pour permettre la levée des impôts, avant une reprise des discussions budgétaires en janvier.”Il vaut mieux une loi spéciale plutôt qu’un budget qui continuera à déclasser la France et à appauvrir les Français”, a assumé le patron des Républicains Bruno Retailleau, redevenu sénateur, dans Le Parisien ce week-end.L’attitude du Sénat sera donc particulièrement scrutée, car un compromis futur entre députés et sénateurs pourrait permettre d’accélérer la procédure budgétaire. Mais cela semble très mal embarqué. Car si Gérard Larcher, président du Sénat, a souhaité ces derniers jours sur Public Sénat “parier sur l’intelligence collective”, M. Retailleau affiche une position très dure et promet de “revenir sur les folies fiscales de LFI et du Rassemblement national”, avec “une position raisonnable: moins d’impôts et plus d’économies”.”Je ne pense pas que Bruno Retailleau pense au fond que ne pas avoir de budget est une solution pour la France”, a répondu sur France 2 la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. “Si on joue la présidentielle de 2027 dans l’hémicycle où on débat du budget 2026, on n’aura pas le budget de 2026 et probablement que la présidentielle se passera très mal”, a-t-elle ajouté.- Réformes des retraites bientôt rétablie -Les débats en cours sur le budget de la Sécu ont néanmoins déjà dessiné les contours d’une droite sénatoriale inflexible, refusant quasiment tous les compromis trouvés à l’Assemblée nationale. La droite et ses alliés centristes s’apprêtent d’ailleurs à s’opposer à la suspension de la réforme des retraites et au “dégel” des prestations sociales, deux votes cruciaux qui auront probablement lieu mardi soir.”La droite fait de l’affichage politique. Très bien, mais ça n’aura aucune utilité. Cela revient à donner l’ensemble du pouvoir parlementaire à l’Assemblée. Si ça continue comme ça, le Sénat n’en sortira pas grandi”, regrette auprès de l’AFP le président socialiste de la commission des Finances du Sénat, Claude Raynal.En revanche, concernant le budget de l’Etat, son rejet à l’Assemblée nationale risque de faciliter la tâche du Sénat: saisi du texte initial du gouvernement, il n’aura même pas à statuer sur les mesures ajoutées par les députés et pourra se contenter de voter sa propre copie, élaborée au sein de sa très large majorité depuis la fin du printemps sous François Bayrou et ajustée depuis.Dans les mesures contenues dans cette partie “recettes”, les sénateurs pourraient notamment restreindre la taxe sur les holdings familiales, maintenir le gel du barème de l’impôt sur le revenu et revenir sur la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises.Le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (LR), présentera ses propositions lundi à 14H00 lors d’une conférence de presse.
EU, Africa leaders to talk trade and minerals, as Ukraine looms largeMon, 24 Nov 2025 09:36:43 GMT
European and African leaders gathered in Angola Monday for a summit to deepen economic and security ties, with emergency talks on Ukraine also on the cards.France’s Emmanuel Macron, Germany’s Friedrich Merz and Kenya’s William Ruto are among dozens of European Union and African leaders expected in Luanda amid a US-European rift over a Washington plan …







