“L’union des droites” continue de faire son chemin chez Les Républicains

Nicolas Sarkozy contre un “front républicain” anti-Rassemblement national, le patron de LR Bruno Retailleau pour une “union des droites” mais “dans les urnes”: l’hypothèse d’un rapprochement entre droite et extrême droite gagne du terrain dans les esprits même si ses contours restent flous.Dans “Le Journal d’un prisonnier”, livre consacré à ses 20 jours de détention, en librairie mercredi, Nicolas Sarkozy rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen.”Vous associerez-vous à un quelconque front républicain ” lors de futures échéances électorales?, lui aurait dit la cheffe de file du Rassemblement national. “Ma réponse fut sans ambiguïté : +Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet+”, écrit l’ancien président.Il ne s’arrête pas là. “Le chemin de reconstruction de la droite ne pourra passer que par l’esprit de rassemblement le plus large possible, sans exclusive et sans anathème”, ajoute celui qui, en 2017 et 2022, avait publiquement appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen.De son côté, le président des Républicains (LR) Bruno Retailleau s’est adressé dimanche aux électeurs du parti d’extrême droite. Et, s’il ne croit pas à “une tambouille d’appareils”, “vaine” à ses yeux, a-t-il dit sur BFMTV, il plaide pour une “union des droites” qui doit se faire “dans les urnes”.”Le Rassemblement national appartient à l’arc républicain, ce que n’est pas La France insoumise”, a encore affirmé l’ex-ministre de l’Intérieur, qui plaide pour une candidature spécifique aux Républicains en 2027 – sans préciser si c’est lui qui portera les couleurs du parti. En revanche, le président LR des Hauts-de-France Xavier Betrand a pris ses distances, assurant que pour sa part son “combat” tenait toujours “contre les extrêmes”: “ni LFI ni Rassemblement national”.Tout comme deux ex-Premiers ministres, Michel Barnier et Dominique de Villepin. “Il n’y aura pas d’alliance ni d’association avec les partis d’extrême droite”, a balayé le premier sur TF1, même s’il a dit souhaiter “parler aux électeurs qui nous ont quittés”. Quant au second, il s’est dit “choqué” et a pointé “le risque d’une banalisation de ce qu’est le RN”. “Nicolas Sarkozy bascule en marquant clairement sa volonté de banaliser le RN”, a-t-il dit sur France Info.L’idée d’une “union des droites” n’est pas nouvelle, mais elle semble de plus en plus visible à l’approche des municipales et à 18 mois de la présidentielle.L’ancien patron de LR, Eric Ciotti, avait été le premier à franchir la ligne en s’alliant avec le Rassemblement national en 2024, s’attirant les critiques, y compris de M. Sarkozy.- “De Darmanin à Knafo” -Depuis, l’idée a fait du chemin.Le patron des députés LR Laurent Wauquiez souhaite pour 2027 une primaire du macroniste “Gérald Darmanin à Sarah Knafo”, l’eurodéputée du parti d’extrême droite Reconquête.Mais il ne plaide pas pour une alliance formelle avec le Rassemblement national, qui tournerait à l’avantage de ce dernier largement en tête des sondages.De son côté, Bruno Retailleau a appelé, en octobre, lors d’une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne, à ne pas donner “une voix” à la gauche face au candidat ciottiste, soutenu par le RN. Avant de critiquer, début décembre, le parti de Jordan Bardella et son “ADN socialiste”.L’approche des municipales ne clarifie pas la ligne d’un parti écartelé: à Marseille, Martine Vassal, candidate de la droite et du centre, soutenue par LR, a provoqué une polémique en esquivant une question sur une possible alliance avec le RN au second tour.A Béziers, le sortant Robert Ménard fait face à une candidature du RN… dont il a pourtant lui-même été proche. Ce méli-mélo se reflète aussi dans les sondages. Dans une enquête, publiée le 20 novembre par Odoxa pour Le Figaro, autant d’électeurs LR se déclaraient favorables à une alliance avec le RN qu’avec le camp présidentiel.Laurent Wauquiez a tenté la semaine dernière d’esquisser une position collective en appelant à faire barrage à La France insoumise: “Cela veut dire voter blanc, ça veut dire voter pour ceux qui sont en face, quel que soit le parti”, a-t-il expliqué.

Louvre: les personnels appelés à une “grève reconductible” à partir du lundi 15 décembre

Les personnels du musée du Louvre à Paris sont appelés à une “grève reconductible” à partir du lundi 15 décembre pour protester contre “des conditions de travail dégradées” et des “moyens insuffisants”, a déclaré la CFDT à l’AFP lundi à l’issue d’une intersyndicale.Cet appel déposé auprès du ministère de la Culture et lancé par la CGT, Sud et la CFDT a été “voté à l’unanimité” d’une assemblée générale qui a rassemblé “environ 200 personnes” lundi matin dans l’auditorium du Louvre, selon Valérie Baud, déléguée CFDT.Le Louvre, dans la tourmente depuis le spectaculaire cambriolage du 19 octobre, a dû également fermer une galerie en novembre en raison de la vétusté de l’édifice et a subi le 26 novembre une fuite d’eau ayant endommagé plusieurs centaines d’ouvrages de la bibliothèque des Antiquités égyptiennes.”Chaque jour, les espaces muséographiques sont fermés bien au-delà des prévisions du plan d’ouverture garantie faute d’effectifs en nombre suffisant ainsi qu’en raison des défaillances techniques et de la vétusté du bâtiment constatées”, écrivent les syndicats dans une lettre adressée à la ministre de la Culture Rachida Dati et dont une copie a été transmise à l’AFP. “Le public n’a plus qu’un accès limité aux œuvres et se trouve entravé dans ses circulations. Visiter le Louvre est devenu un véritable parcours du combattant”, estiment-ils également. Selon eux, “les différentes alertes internes sont restées lettre morte et les éléments de langage distillés à la représentation nationale ainsi qu’aux médias par la direction du Louvre ne nous permettent pas d’espérer une prise de conscience à la hauteur de la crise que nous traversons”.Aussi demandent-ils une négociation directement auprès du ministère de la Culture, “en raison de la dégradation sans précédent du climat social interne et de la nécessité d’obtenir des réponses de la part des autorités compétentes”.

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était “tellement énorme”: les avocats des 30 personnes que l’anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d’avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi devant la cour d’assises du Doubs, pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes.”Sandra, Damien, Jean-Claude, Kevin… Le crime est tellement énorme, que l’inventaire à la Prévert est difficile à tenir”, a souligné Frédéric Berna, qui a ouvert le bal des plaidoiries des 27 avocats représentant les 193 parties civiles constituées.”L’un des plus grands criminels de l’histoire judiciaire française, c’était lui”, Frédéric Péchier, a soutenu l’avocat, qui défend à lui seul les intérêts d’une grande partie des victimes présumées et de leurs proches, ainsi que ceux de l’association des victimes de ce dossier, l’Avapolvi.Dans cette dernière ligne droite du procès ouvert le 8 septembre, cette séquence consacrée aux parties civiles doit durer trois jours, jusqu’à mercredi. Après quoi, le ministère public prendra la parole pour ses réquisitions jeudi et vendredi, avant la plaidoirie de l’avocat de la défense, Randall Schwerdorffer, lundi 15 décembre.Frédéric Péchier est jugé à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, commis entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon. Au cours des débats, l’accusé a admis qu’un empoisonneur avait bien sévi à la clinique Saint-Vincent de Besançon -mais pas à la Polyclinique de Franche-Comté, selon lui. Cependant il a contesté fermement être ce criminel.L’accusation lui reproche d’avoir dans la plupart des cas pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l’adrénaline ou encore de l’héparine, pour provoquer l’arrêt cardiaque de patients pris en charge par d’autres anesthésistes et ainsi nuire à des collègues avec qui il était en conflit.Frédéric Péchier, qui comparaît libre, encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre.

Nigeria’s cash-splashing ‘Detty December’ festivities kick off in LagosMon, 08 Dec 2025 10:16:18 GMT

The hotels are booked and final preparations for the festivals and concerts are under way, as Lagos prepares for “Detty December”, Nigeria’s end-of-year frenzy.Nigerians and tourists alike, especially members of the country’s massive diaspora, descend on the megacity annually to visit family and friends and observe the holidays — and party.Never mind the recent state …

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Zelensky, critiqué par Trump, reçu par ses alliés européens

Volodymyr Zelensky doit revoir lundi à Londres ses alliés européens Keir Starmer, Emmanuel Macron et Friedrich Merz, au moment où Donald Trump lui reproche de ne “pas avoir lu” sa proposition de règlement du conflit, objet de tractations séparées avec Moscou et Kiev.Le président ukrainien sera reçu par le Premier ministre britannique, en compagnie du président français et du chancelier allemand.La réunion est destinée à faire le point sur “les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine”, avait déjà écrit samedi sur X Emmanuel Macron en promettant de “continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix”.Au même moment, la cheffe de la diplomatie britannique Yvette Cooper est attendue à Washington pour rencontrer son homologue américain Marco Rubio, dans le cadre d’intenses efforts diplomatiques pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par l’invasion russe du 24 février 2022.Le Royaume-Uni et les Etats-Unis devraient réaffirmer “leur engagement à parvenir à un accord de paix en Ukraine”, a annoncé le Foreign Office, ajoutant que Londres appuie “les efforts continus du président Trump pour garantir une paix juste et durable”.- Questions clés -Ces rencontres suivent des réunions à Miami, en Floride, entre responsables ukrainiens et américains, autour du plan qu’a dévoilé Donald Trump il y a trois semaines et censé trouver une issue à la guerre.Samedi, M. Zelensky avait assuré avoir eu une conversation téléphonique “substantielle et constructive” avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner et ses propres négociateurs dépêchés en Floride.”Les questions clés qui pourraient garantir la fin de l’effusion de sang” et “le risque que la Russie ne tienne pas ses promesses” ont été abordés, avait alors prévenu le président ukrainien.De son côté, la diplomatie américaine a annoncé ce week-end s’être entendue avec l’Ukraine pour affirmer que “tout progrès réel vers un accord dépendait de la volonté de la Russie de s’engager sérieusement en faveur d’une paix durable”.Depuis la présentation du plan américain il y a trois semaines, les puissances européennes alliées de Kiev tentent de faire entendre leur voix. Elles ont tenté, lors d’une réunion à Genève fin novembre, d’amender un texte perçu comme très favorable à la Russie car porté par M. Witkoff, un promoteur immobilier intime du président Trump et accusé d’être également proche de Moscou où il s’est rendu plusieurs fois depuis près d’un an.- Il reste “beaucoup de travail” -Lui et M. Kushner, gendre de Donald Trump, avaient été reçus la semaine dernière par le président russe Vladimir Poutine, le Kremlin parlant alors de certaines avancées, même s’il reste “beaucoup de travail”.Interrogé dimanche soir lors d’une soirée de gala à Washington, le président des Etats-Unis, qui souffle le chaud et le froid à l’endroit de son homologue ukrainien, lui a reproché de n’avoir “pas lu” son plan pour l’Ukraine.”Nous avons donc parlé au président Poutine, nous avons parlé aux dirigeants ukrainiens — notamment Zelensky, le président Zelensky — et je dois dire que je suis un peu déçu que le président Zelensky n’ait pas encore lu la proposition”, a lancé M. Trump.”Cela convient à la Russie, vous savez je pense que la Russie préférerait avoir tout le pays”, mais “je ne suis pas sûr que cela convienne à M. Zelensky”, a ajouté le milliardaire républicain, qui s’est rapproché de Moscou depuis qu’il est revenu à la Maison Blanche il y a près d’un an.Le Kremlin a d’ailleurs qualifié dimanche de “globalement conformes à (sa) vision” les “ajustements” contenus dans la “nouvelle stratégie de sécurité nationale” dévoilée vendredi par la Maison Blanche.Ce texte d’une trentaine de pages s’en prend à l’Europe, confrontée à un “effacement civilisationnel” attribué à l’immigration et s’engage à ce qu’il n’y ait pas d’élargissement de l’Otan.Sur le terrain en Ukraine, neuf personnes de plus ont été blessées par des frappes attribuées à la Russie dans la nuit de dimanche à lundi: sept dans la région de Soumy (nord-est) et deux à Tchernihiv (nord).burs-nr/phs

Syria’s Sharaa calls for united efforts to rebuild a year after Assad’s ouster

President Ahmed al-Sharaa on Monday urged Syrians to work together to rebuild their country, still marred by insecurity and divisions, as they marked a year since the ousting of longtime ruler Bashar al-Assad.The atmosphere in Damascus was jubilant as thousands of people took to the streets of the capital, AFP correspondents said, after mosques in the Old City began the day broadcasting celebratory prayers at dawn.”What happened over the past year seems like a miracle,” said Iyad Burghol, 44, a doctor, citing developments including a warm welcome in Washington by President Donald Trump for Sharaa, a former jihadist who once had a US bounty on his head.”People are demanding electricity, lower prices and higher salaries” after years of war and economic crisis, Burghol said.”But the most important thing to me is civil peace, security and safety,” he added, taking a photo of people carrying a huge Syrian flag and sending it to his friends abroad.Sharaa’s Islamist-led alliance launched a lightning offensive in late November last year, taking the capital Damascus on December 8 after nearly 14 years of war and putting an end to more than five decades of the Assad family’s iron-fisted rule.Since then Sharaa has managed to restore Syria’s international standing and has won sanctions relief, but he faces major challenges in guaranteeing security, rebuilding crumbling institutions, regaining Syrians’ trust and keeping his fractured country united.”The current phase requires the unification of efforts by all citizens to build a strong Syria, consolidate its stability, safeguard its sovereignty, and achieve a future befitting the sacrifices of its people,” Sharaa said following dawn prayers at Damascus’s famous Umayyad Mosque.He was wearing military garb as he did when he entered the capital a year ago.- ‘Heal deep divisions’ -As part of the celebrations in Damascus, hundreds of military personnel marched down a major thoroughfare as helicopters flew overhead and people lined the streets to watch.Sharaa and several ministers were in attendance, state media reported.Monday’s events, including an expected speech by Sharaa, are the culmination of celebrations that began last month as Syrians began marking the start of last year’s lightning offensive.Multi-confessional Syria’s fragile transition has been shaken this year by sectarian bloodshed in the country’s Alawite and Druze minority heartlands, alongside ongoing Israeli military operations.In a statement, United Nations Secretary-General Antonio Guterres said that “what lies ahead is far more than a political transition; it is the chance to rebuild shattered communities and heal deep divisions”.”It is an opportunity to forge a nation where every Syrian — regardless of ethnicity, religion, gender or political affiliation — can live securely, equally, and with dignity,” he said in the statement, urging international support.On Sunday, the UN Independent International Commission of Inquiry on Syria, which investigates international human rights law violations since the start of the war, warned the country’s transition was fragile and said that “cycles of vengeance and reprisal must be brought to an end”.The US-backed Kurdish-led Syrian Democratic Forces that control swathes of northeast Syria said Monday that “the next phase requires launching a real, inclusive dialogue… and establishing a new social contract that guarantees rights, freedoms and equality”.The Kurdish administration in the northeast has announced a ban on public gatherings on Monday, citing security concerns, while also banning gunfire and fireworks.Under a March deal, the Kurdish administration was to integrate its institutions into the central government by year-end, but progress has stalled.On Saturday, a prominent Alawite spiritual leader in Syria urged members of his religious minority, to which the Assad family also belongs, to boycott the celebrations, in protest against the “oppressive” new authorities.

L’UE avance au pas de charge pour durcir sa politique migratoire

Sous pression de la droite et de l’extrême droite, les 27 pays de l’Union européenne vont entériner lundi un net durcissement de leur politique migratoire et la possibilité de renvoyer les migrants dans des centres hors des frontières européennes.Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur des Etats membres de l’UE se prononcent pour la première fois sur trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d’encadrer plus strictement les arrivées et les renvois d’exilés.Ils permettraient notamment:- D’ouvrir des centres en dehors des frontières de l’UE pour y envoyer les migrants dont la demande d’asile aurait été rejetée, les fameux “hubs de retours”. – De sanctionner plus durement ceux qui refusent de quitter le territoire européen, via des périodes de détention plus longues.- De renvoyer des migrants vers des pays dont ils ne sont pas originaires mais que l’Europe considère comme “sûrs”.La baisse des arrivées — environ 20% d’entrées irrégulières en moins par rapport à l’an dernier — n’a pas fait retomber la pression sur les responsables politiques du Vieux continent. Bien au contraire.”Il est vraiment important que nous donnions aux citoyens le sentiment que nous maîtrisons ce qui se passe”, a martelé lundi le commissaire européen Magnus Brunner, architecte de ce tour de vis migratoire.- La France et l’Espagne sceptiques -Ses idées font bondir la gauche et les associations de protection des exilés, qui dénoncent des mesures violant les droits humains.”Au lieu d’investir dans la sécurité, la protection et l’inclusion, l’UE choisit des politiques qui plongeront davantage de personnes dans le danger et l’insécurité juridique”, alerte Silvia Carta de PICUM, une ONG de protection des sans-papiers.Sous l’impulsion du Danemark, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne et défend de longue date ce durcissement migratoire, les Etats membres avancent au pas de charge dans leur examen des mesures.”Nous progressons très vite”, affirme un diplomate européen, estimant qu’il existe une “volonté politique largement partagée” parmi les Vingt-Sept pour valider ces propositions.Parmi les rares sceptiques: la France, qui s’interroge sur la légalité et l’efficacité de certaines de ces mesures, et l’Espagne, pas convaincue par les “hubs de retour”, déjà expérimentés par plusieurs pays mais sans réel succès.Cette position est toutefois de plus en plus “difficile à tenir” tant la pression exercée par certains pays pour les adopter est forte, assure le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska.Ces mesures bénéficient aussi du net soutien de la droite et de l’extrême droite qui se sont alliées au Parlement européen la semaine dernière pour leur accorder de premiers feux verts.Là encore, l’idée est d’avancer vite, de nombreux eurodéputés et dirigeants plaidant pour leur adoption finale en début d’année prochaine.- Qui accueillera les demandeurs d’asile ? -Des discussions extrêmement périlleuses sont par ailleurs prévues lundi sur un nouveau système de répartition des demandeurs d’asile en Europe.Afin de soulager les pays se situant le long des routes migratoires, comme la Grèce et l’Italie, l’UE exigera bientôt que les autres Etats membres relocalisent des demandeurs d’asile sur leur sol. Ou versent, à défaut, une contribution financière de 20.000 euros par demandeur d’asile aux pays sous pression.Les pays de l’UE négocient depuis plusieurs semaines sur comment mettre en place ce système.Mais les tractations ont déjà connu de nombreux remous: dans le contexte politique actuel, quels pays seraient prêts à accepter les demandeurs d’asile d’un autre?Plusieurs pays, dont la Belgique, la Suède ou l’Autriche, sont déjà sortis du bois en annonçant qu’ils n’accepteront pas les demandeurs d’asile d’autres Etats membres.”Il y a peu de ministres de l’Intérieur qui vont vouloir venir devant la presse et dire +ok j’en ai pris 3.000+”, prédit un responsable européen, s’exprimant sous couvert d’anonymat.Une décision finale sur la répartition de plusieurs milliers de demandeurs d’asile est malgré tout requise d’ici la fin de l’année.