Lecornu ne convainc pas les maires sur le budget et la décentralisation

Sébastien Lecornu n’a pas convaincu les maires jeudi, en restant très vague sur le budget, dans un contexte politique incertain, et sans détailler son projet de décentralisation, deux sujets sur lesquels il était pourtant très attendu.A quatre mois des élections municipales, le Premier ministre, qui a déjà lâché du lest aux régions et aux départements, est resté flou sur l’étau financier dont se plaignent les maires, qui étaient réunis pour leur 107e congrès à Paris de mardi à jeudi.Il a juste annoncé étudier l’idée d’une prime “régalienne” de 500 euros par an pour chaque édile afin de “sécuriser” les actes qu’ils prennent. Les maires sont vent debout contre leur mise à contribution de 4,7 milliards d’euros dans le prochain budget, soit deux fois plus que l’an dernier. La facture monterait même à 7,5 milliards, selon l’Association des maires de France.Le Premier ministre a dit à cet égard qu’il allait travailler avec le Sénat à des “solutions”, sans plus de précision.Sur le projet de décentralisation que le locataire de Matignon et ancien maire de Vernon, dans l’Eure, doit présenter en décembre, il a notamment annoncé quelques mesures de simplification.Sébastien Lecornu a dit qu’il prendrait un “méga décret” d’ici Noël pour “élaguer” une trentaine de normes “complètement surréalistes” comme l’obligation annuelle de vidange des piscines municipales. Il prévoit d’en supprimer encore 70 “entre janvier et février”.- “Angles morts” -Mais il n’a pas détaillé le futur projet de loi qui vise à “renforcer le pouvoir local” en clarifiant les compétences entre l’Etat et les différentes collectivités.Le président l’Association des maires de France (AMF) David Lisnard (LR) a dit ne plus croire à une présentation de ce texte en Conseil des ministres avant Noël.Il a dénoncé “deux angles morts” dans le discours de M. Lecornu, d’une part sur le “champ” de cette décentralisation, même s’il a salué des “mesures d’ajustement immédiat”, et d’autre part sur les finances publiques.Le numéro deux de l’AMF, André Laignel (PS), a regretté le “vide sidéral” des propos de M. Lecornu. Les congressistes “ont exprimé leurs difficultés, leurs attentes, et sur aucun des sujets, il n’y a une réponse sérieuse à hauteur de la situation”, a-t-il dit à la presse.L’AMF, qui fédère la quasi-totalité des quelque 35.000 communes du pays, milite depuis toujours pour un renforcement des pouvoirs locaux, après la suppression de presque tous les leviers fiscaux propres aux communes.David Lisnard demandait notamment que les maires puissent disposer d’un pouvoir réglementaire local qui “oxygènerait tout”, selon lui. En gage de bonne foi, l’AMF réclame un moratoire sur “toutes les contraintes nouvelles s’appliquant aux collectivités”. Le chef du gouvernement envisage toutefois de “mettre sur la table” le principe de subsidiarité réclamé par l’AMF, par lequel une politique est mise en oeuvre par la collectivité la plus directement concernée, pour “réhabiliter la proximité”. Il a aussi promis une “grande clarification” de certaines politiques publiques comme le logement.- “Désordre politique” -Le maire de Cannes (Alpes-maritimes) était sans illusion avant d’accueillir le Premier ministre. “Dans un contexte où l’État est totalement affamé financièrement, où il n’y a pas de majorité parlementaire, où il n’y a pas une immense lisibilité dans les travaux gouvernementaux et de l’Assemblée nationale, quelle peut être une ambition de réorganisation profonde des pouvoirs publics ?”.Même s’il reconnaît que Sébastien Lecornu, élu local et issu du même parti que lui, “connait nos réalités”.Le locataire de Matignon a salué “l’impulsion” donnée par les maires à la lutte contre le narcotrafic, devenu un thème majeur de la campagne des municipales, et sur lequel il a annoncé l’organisation prochaine d’un débat à l’Assemblée nationale.C’est “un combat qui va durer, sur lequel il va falloir s’adapter, adapter les moyens de l’État à la réponse locale face à un adversaire qui lui, est en train de muter”, a dit le chef du gouvernement.Le Premier ministre a fustigé au passage le “désordre politique” au Parlement, réitérant sa volonté de “sauver la démocratie représentative” et de “faire en sorte qu’un chemin de compromis puisse être trouvé” sur le budget.”Parce que je ne vois pas beaucoup de bonnes nouvelles pour le pays” ou les collectivités locales “issu du désordre politique”, a-t-il affirmé.

Lecornu ne convainc pas les maires sur le budget et la décentralisation

Sébastien Lecornu n’a pas convaincu les maires jeudi, en restant très vague sur le budget, dans un contexte politique incertain, et sans détailler son projet de décentralisation, deux sujets sur lesquels il était pourtant très attendu.A quatre mois des élections municipales, le Premier ministre, qui a déjà lâché du lest aux régions et aux départements, est resté flou sur l’étau financier dont se plaignent les maires, qui étaient réunis pour leur 107e congrès à Paris de mardi à jeudi.Il a juste annoncé étudier l’idée d’une prime “régalienne” de 500 euros par an pour chaque édile afin de “sécuriser” les actes qu’ils prennent. Les maires sont vent debout contre leur mise à contribution de 4,7 milliards d’euros dans le prochain budget, soit deux fois plus que l’an dernier. La facture monterait même à 7,5 milliards, selon l’Association des maires de France.Le Premier ministre a dit à cet égard qu’il allait travailler avec le Sénat à des “solutions”, sans plus de précision.Sur le projet de décentralisation que le locataire de Matignon et ancien maire de Vernon, dans l’Eure, doit présenter en décembre, il a notamment annoncé quelques mesures de simplification.Sébastien Lecornu a dit qu’il prendrait un “méga décret” d’ici Noël pour “élaguer” une trentaine de normes “complètement surréalistes” comme l’obligation annuelle de vidange des piscines municipales. Il prévoit d’en supprimer encore 70 “entre janvier et février”.- “Angles morts” -Mais il n’a pas détaillé le futur projet de loi qui vise à “renforcer le pouvoir local” en clarifiant les compétences entre l’Etat et les différentes collectivités.Le président l’Association des maires de France (AMF) David Lisnard (LR) a dit ne plus croire à une présentation de ce texte en Conseil des ministres avant Noël.Il a dénoncé “deux angles morts” dans le discours de M. Lecornu, d’une part sur le “champ” de cette décentralisation, même s’il a salué des “mesures d’ajustement immédiat”, et d’autre part sur les finances publiques.Le numéro deux de l’AMF, André Laignel (PS), a regretté le “vide sidéral” des propos de M. Lecornu. Les congressistes “ont exprimé leurs difficultés, leurs attentes, et sur aucun des sujets, il n’y a une réponse sérieuse à hauteur de la situation”, a-t-il dit à la presse.L’AMF, qui fédère la quasi-totalité des quelque 35.000 communes du pays, milite depuis toujours pour un renforcement des pouvoirs locaux, après la suppression de presque tous les leviers fiscaux propres aux communes.David Lisnard demandait notamment que les maires puissent disposer d’un pouvoir réglementaire local qui “oxygènerait tout”, selon lui. En gage de bonne foi, l’AMF réclame un moratoire sur “toutes les contraintes nouvelles s’appliquant aux collectivités”. Le chef du gouvernement envisage toutefois de “mettre sur la table” le principe de subsidiarité réclamé par l’AMF, par lequel une politique est mise en oeuvre par la collectivité la plus directement concernée, pour “réhabiliter la proximité”. Il a aussi promis une “grande clarification” de certaines politiques publiques comme le logement.- “Désordre politique” -Le maire de Cannes (Alpes-maritimes) était sans illusion avant d’accueillir le Premier ministre. “Dans un contexte où l’État est totalement affamé financièrement, où il n’y a pas de majorité parlementaire, où il n’y a pas une immense lisibilité dans les travaux gouvernementaux et de l’Assemblée nationale, quelle peut être une ambition de réorganisation profonde des pouvoirs publics ?”.Même s’il reconnaît que Sébastien Lecornu, élu local et issu du même parti que lui, “connait nos réalités”.Le locataire de Matignon a salué “l’impulsion” donnée par les maires à la lutte contre le narcotrafic, devenu un thème majeur de la campagne des municipales, et sur lequel il a annoncé l’organisation prochaine d’un débat à l’Assemblée nationale.C’est “un combat qui va durer, sur lequel il va falloir s’adapter, adapter les moyens de l’État à la réponse locale face à un adversaire qui lui, est en train de muter”, a dit le chef du gouvernement.Le Premier ministre a fustigé au passage le “désordre politique” au Parlement, réitérant sa volonté de “sauver la démocratie représentative” et de “faire en sorte qu’un chemin de compromis puisse être trouvé” sur le budget.”Parce que je ne vois pas beaucoup de bonnes nouvelles pour le pays” ou les collectivités locales “issu du désordre politique”, a-t-il affirmé.

US honors conservative titan Cheney, with Trump off guest list

Dick Cheney, celebrated as a master Republican strategist but defined by the darkest chapters of America’s “War on Terror,” was honored Thursday in a funeral attended by Washington’s elite that pointedly left out President Donald Trump.Cheney’s career reads like a catalogue of American statecraft, even as his long shadow over foreign policy — as defense secretary during the Gulf War and the 46th vice president under George W. Bush — still divides the country.Bush and fellow former president Joe Biden were among more than 1,000 guests at Washington National Cathedral. But Trump, who hasn’t commented on Cheney’s death, and Vice President JD Vance were not invited.The Neo-Gothic Episcopal church, veiled in muted autumn gloom and fortified by tight security, set a tone of quiet gravity as a Who’s Who of luminaries gathered beneath its vaulted stone arches.”Colleagues from every chapter of his career will tell you that he lifted the standards of those around him, just by being who he was: so focused and so capable,” Bush told the congregation.”In our years in office together — on the quiet days and on the hardest ones — he was everything a president should expect in his second-in-command.”Every living former vice president — Kamala Harris, Mike Pence, Al Gore and Dan Quayle — were in attendance, along with generals, foreign dignitaries and Supreme Court justices.Praised for his intellect and described by historians as the most powerful vice president in modern US history, Cheney was admired as a strategist of unusual clarity, and a steady hand through America’s darkest hours.His career spanned the Cold War, the Gulf conflict and the aftermath of the September 11 attacks.As vice president, he helped drive national security policy and drove an unprecedented expansion of presidential authority.He was said to embody the paradoxes of power: a meticulous operator often thrust into the spotlight, a staunch conservative who backed civil rights for his lesbian daughter and a statesman regarded as both indispensable and dangerous.Cheney’s daughter Liz — famously ousted from the congressional Republican Party over her opposition to Trump — spoke movingly about connecting with her father in his final years, watching sports and old movies, and hitting the road together.”We drove for hours. We talked about life and family history and America,” she said.- Darker legacy -Flags across states were lowered to half-staff after his death on November 3.But looming over every tribute was the darker side of his legacy: the expansion of executive power, the “War on Terror,” the invasion of Iraq and the debate over America’s use of torture.For critics, he was the architect of some of the nation’s most calamitous decisions, a politician whose belief in executive power left deep scars at home and abroad.Cheney was a key advocate for the 2003 invasion of Iraq — famously stating that “there is no doubt that Saddam Hussein now has weapons of mass destruction” — a conviction that haunted him after the intelligence behind the claim unraveled.He championed sweeping surveillance powers under the Patriot Act and defended controversial “enhanced interrogation” techniques.Later in life he emerged as a critic of his own party’s populist drift. A vocal detractor of Trump, whom he called a “threat to our republic,” he even endorsed Harris, the president’s Democratic election rival in 2024.Trump’s absence reflected the ideological rifts that divided Washington during Cheney’s final years, and the demise of the bipartisanship valued by the oldest generation of power-brokers.The president has been silent on Cheney’s death, though his press secretary Karoline Leavitt said Trump was “aware” of his passing.Responding to past criticism, Trump once described Cheney as an “irrelevant RINO” and a “king of endless, nonsensical wars, wasting lives and trillions of dollars.”

US honors conservative titan Cheney, with Trump off guest list

Dick Cheney, celebrated as a master Republican strategist but defined by the darkest chapters of America’s “War on Terror,” was honored Thursday in a funeral attended by Washington’s elite that pointedly left out President Donald Trump.Cheney’s career reads like a catalogue of American statecraft, even as his long shadow over foreign policy — as defense secretary during the Gulf War and the 46th vice president under George W. Bush — still divides the country.Bush and fellow former president Joe Biden were among more than 1,000 guests at Washington National Cathedral. But Trump, who hasn’t commented on Cheney’s death, and Vice President JD Vance were not invited.The Neo-Gothic Episcopal church, veiled in muted autumn gloom and fortified by tight security, set a tone of quiet gravity as a Who’s Who of luminaries gathered beneath its vaulted stone arches.”Colleagues from every chapter of his career will tell you that he lifted the standards of those around him, just by being who he was: so focused and so capable,” Bush told the congregation.”In our years in office together — on the quiet days and on the hardest ones — he was everything a president should expect in his second-in-command.”Every living former vice president — Kamala Harris, Mike Pence, Al Gore and Dan Quayle — were in attendance, along with generals, foreign dignitaries and Supreme Court justices.Praised for his intellect and described by historians as the most powerful vice president in modern US history, Cheney was admired as a strategist of unusual clarity, and a steady hand through America’s darkest hours.His career spanned the Cold War, the Gulf conflict and the aftermath of the September 11 attacks.As vice president, he helped drive national security policy and drove an unprecedented expansion of presidential authority.He was said to embody the paradoxes of power: a meticulous operator often thrust into the spotlight, a staunch conservative who backed civil rights for his lesbian daughter and a statesman regarded as both indispensable and dangerous.Cheney’s daughter Liz — famously ousted from the congressional Republican Party over her opposition to Trump — spoke movingly about connecting with her father in his final years, watching sports and old movies, and hitting the road together.”We drove for hours. We talked about life and family history and America,” she said.- Darker legacy -Flags across states were lowered to half-staff after his death on November 3.But looming over every tribute was the darker side of his legacy: the expansion of executive power, the “War on Terror,” the invasion of Iraq and the debate over America’s use of torture.For critics, he was the architect of some of the nation’s most calamitous decisions, a politician whose belief in executive power left deep scars at home and abroad.Cheney was a key advocate for the 2003 invasion of Iraq — famously stating that “there is no doubt that Saddam Hussein now has weapons of mass destruction” — a conviction that haunted him after the intelligence behind the claim unraveled.He championed sweeping surveillance powers under the Patriot Act and defended controversial “enhanced interrogation” techniques.Later in life he emerged as a critic of his own party’s populist drift. A vocal detractor of Trump, whom he called a “threat to our republic,” he even endorsed Harris, the president’s Democratic election rival in 2024.Trump’s absence reflected the ideological rifts that divided Washington during Cheney’s final years, and the demise of the bipartisanship valued by the oldest generation of power-brokers.The president has been silent on Cheney’s death, though his press secretary Karoline Leavitt said Trump was “aware” of his passing.Responding to past criticism, Trump once described Cheney as an “irrelevant RINO” and a “king of endless, nonsensical wars, wasting lives and trillions of dollars.”

Nigerian court jails Biafran separatist leader Kanu for life for ‘terrorism’Thu, 20 Nov 2025 17:36:40 GMT

A Nigerian court on Thursday jailed Biafran separatist leader Nnamdi Kanu for life for “terrorism”, ending a decade-old legal saga in which the prosecution sought the death penalty.Kanu, leader of the banned Indigenous People of Biafra (IPOB) group, has long advocated for the independence of southeastern Nigeria, claiming that the Igbo ethnic group have been …

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Education: des résultats contrastés aux évaluations nationales, le collège à la peine

Le ministère de l’Education a publié jeudi les résultats des évaluations nationales passées en septembre par les écoliers, collégiens et lycéens, qui montrent un bilan contrasté et parfois “préoccupant” au collège, sur lequel il faut “faire porter l’effort”, selon Edouard Geffray.Plus de sept millions d’élèves ont passé cette année ces évaluations en français et en mathématiques, mises en place depuis 2017. Elles concernent aujourd’hui tous les niveaux de l’école élémentaire, ainsi que les classes de 6e, 5e, 4e, seconde et première année de CAP.”Depuis 2017, on observe que sur le CP, sur le CE1 et en fait sur tout le le primaire, jusqu’à l’entrée en 6e, les résultats des élèves globalement progressent”, s’est félicité le ministre de l’Education Edouard Geffray, lors d’un déplacement dans une école de Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon. “La priorité qui a été donnée au premier degré depuis 2017 porte ses fruits”, a-t-il ajouté.Mais le ministre s’est montré beaucoup moins positif sur le collège, où “on assiste à un effritement progressif”. “Un élève qui rentre en difficulté au collège en sort en difficulté ou en grande difficulté”, a-t-il ajouté. “C’est donc là qu’il faut faire porter l’effort.”Le ministère avait fait état plus tôt d’une “forme de stabilité” des résultats sur un an, sans “progrès significatifs cette année”.- Ecarts filles-garçons marqués -Dans le détail, au CP, les résultats montrent une “progression” par rapport aux premières évaluations en 2019, avec “des fondements plus solides en lecture et en numération”, a souligné le ministère dans un communiqué.En CE1, les résultats sont “globalement stables” sur un an, mais avec “un recul en français qui appelle une vigilance renforcée”. En CE2, le bilan est aussi “globalement stable” en français et “stable ou en hausse” en mathématiques. En CM1, les résultats sont stationnaires en français et en progrès en maths, et en CM2, stables mais avec “des avancées en grammaire et en numération”.Mais les résultats montrent aussi toujours des écarts importants entre filles et garçons en élémentaire: les filles l’emportent sur la maîtrise du français du CP au CM2, et les garçons sur celle des maths à partir du début de CE1.”Cela veut dire qu’il faut qu’on ait un travail collectif là-dessus”, a estimé M. Geffray.Pour Aurélie Gagnier, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, “la politique éducative menée depuis 2017 ne réussit ni à réduire les écarts entre les élèves issus de milieux défavorisés et ceux issus de milieux favorisés, ni à réduire les écarts de genre”.- “Inégalités de tous ordres” -Au collège, les résultats en 6e connaissent une “amélioration continue” depuis la mise en place des évaluations pour ce niveau en 2017, “notamment grâce à une réduction des faibles performances”, selon le ministère. Il constate aussi une nette amélioration des performances pour les “tests de fluence” (qui mesurent le rythme de lecture). Mais les résultats se gâtent en 5e, où les évaluations, mises en place pour la première fois cette année, révèlent “des disparités fortes”. Ainsi en français, si la proportion d’élèves qui montrent une maîtrise satisfaisante est de 52,1%, ce taux est beaucoup moins élevé en REP (34,6%) et REP+ (seulement 24,9%). Les écarts sont aussi importants en maths.La classe de 4e montre, elle, des performances stables en maths, mais en recul “préoccupant” en français, où la part d’élèves diminue dans les groupes les plus performants et augmente dans ceux qui le sont le moins.Enfin, en seconde, la situation est également “contrastée”, avec “des progrès modérés en mathématiques” mais “une baisse en français”. Ainsi 20,1% des élèves de seconde générale et technologique appartiennent aux groupes de bas niveaux en français, contre 12,4% en 2021, indique le ministère.Pour Dominique Bruneau, secrétaire fédéral de la CFDT Education, ces résultats sont “le reflet de l’échec d’une politique menée par le ministère depuis huit ans”.Ils “confirment des difficultés à faire réussir tous les élèves”, estime de son côté Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU (collèges et lycées). Pour elle, il y a notamment “urgence à relancer l’éducation prioritaire”.

L’Ukraine “prête” à travailler avec les Etats-Unis sur un plan pour la fin de la guerre avec la Russie

L’Ukraine a reçu un “projet de plan” américain en vue de mettre fin à la guerre avec la Russie, et a déclaré être prête à travailler de manière “constructive” avec Washington, sans donner de détails à ce stade sur les propositions.Selon des éléments fournis à l’AFP par une source proche du dossier, les propositions américaines présentées à l’Ukraine semblent très favorable au Kremlin. Elles reprennent les conditions maximalistes avancées précédemment par la Russie et déjà rejetées dans le passé par Kiev qui les voyait comme équivalant à une capitulation de facto.Voici ce que l’on sait de ce texte, qui comporte 28 propositions, selon des médias américains: – Territoires – Le plan inclut la “reconnaissance de (l’annexion de) la Crimée et d’autres régions prises par la Russie”, qui contrôle presque 20% du territoire ukrainien, a indiqué à l’AFP un haut responsable au fait du dossier sous le couvert de l’anonymat. Moscou a déjà réclamé par le passé que Kiev lui cède les régions de Donetsk et Lougansk dans l’est, et de Kherson et Zaporijjia dans le Sud, qu’elle contrôle partiellement et dont elle revendique l’annexion depuis septembre 2022, en plus de la péninsule de Crimée annexée en 2014.Le président russe Vladimir Poutine avait déjà exigé que l’Ukraine retire ses troupes des régions de Donetsk et Lougansk en échange du gel de la ligne de front dans les régions de Zaporijjia et Kherson, selon la Turquie, intermédiaire dans trois cycles de pourparlers directs entre Kiev et Moscou cette année. L’Ukraine exclut de reconnaître comme russes les territoires occupés, tout en concédant que leur reprise par la voie militaire risque d’être impossible.Selon des médias américains, le plan exige aussi de l’Ukraine qu’elle reconnaisse le russe comme langue officielle avec l’ukrainien et que les droits de l’Eglise orthodoxe dépendante du patriarcat de Moscou, interdite en 2024 par les autorités, soit réinstaurés.- Armée et armes -Les propositions prévoient aussi “la réduction de l’armée ukrainienne à 400.000 personnes”, soit à peine plus de la moitié de ses effectifs et l’abandon de toutes ses armes à longue portée, selon le haut responsable. La limitation des capacités militaires de l’Ukraine, l’arrêt des livraisons d’armes par ses alliés et l’interdiction de la mobilisation font partie des exigences déjà exprimées par Moscou, qui de son côté dispose de troupes plus nombreuses et mieux armées. La Russie est farouchement opposée à toute présence de troupes de l’Otan en Ukraine ainsi qu’à l’adhésion de Kiev dans l’Alliance.Kiev réclame pour sa part des garanties de sécurité de la part des Occidentaux, dont des troupes européennes sur son sol, ce que prévoit d’interdire le plan américain, selon des médias.L’Ukraine pourrait cependant négocier d’autres garanties de sécurité avec les Etats-Unis et l’UE, selon eux.- Le plan de qui ? -Kiev estime que ces propositions ont été préparées par la Russie et approuvées par les Américains qui envoient à Kiev des “signaux” pour “accepter ce plan”, a déclaré à l’AFP le haut responsable.”Nous ne savons pas s’il s’agit réellement d’un plan de Trump” ou simplement “de son entourage”, a-t-il ajouté. Ce que la Russie est censée faire en retour “n’est pas clair”, a encore souligné ce responsable.D’après le média américain Axios, Washington et Moscou ont travaillé en secret à son élaboration, ce que le Kremlin a refusé de commenter.Cette proposition intervient alors que les pourparlers entre Kiev et Moscou sont au point mort, et que l’armée russe avance dans plusieurs secteurs tout en poursuivant ses attaques sur les villes ukrainiennes.Depuis son retour au pouvoir en début d’année, Donald Trump s’est présenté comme un médiateur pour ce conflit mais ses efforts n’ont jusqu’à présent pas porté leurs fruits. Il a finalement adopté en octobre des sanctions contre le secteur pétrolier russe.- Réactions -La présidence ukrainienne s’est dite prête à “travailler de manière constructive avec la partie américaine et (ses) partenaires en Europe et dans le monde entier afin de parvenir à la paix”.Selon elle, une conversation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à ce sujet est prévue “dans les prochains jours”.”Les deux parties devront accepter de faire des concessions difficiles mais nécessaires”, a de son côté déclaré le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, plaidant pour un “échange d’idées sérieuses et réalistes”.Le Kremlin a déclaré n’avoir aucun commentaire.Les alliés européens de l’Ukraine ont de leur côté insisté pour que tout accord inclue les positions de l’UE et de Kiev.”Pour qu’un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens soient impliqués”, a déclaré jeudi la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas.”Les Ukrainiens refuseront toujours toute forme de capitulation”, a assuré le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.bur-ant-mda-pop/blb/lpt