Coupe du Roi: le Real Madrid importe sa guerre contre l’arbitrage à Séville
Une poussée de fièvre a balayé vendredi le football espagnol, à la veille de la finale de la Coupe du roi qui doit opposer samedi (22h00) le Real Madrid à son grand rival du FC Barcelone, après la prise de parole des arbitres de la rencontre jugée “inadmissible” par le club madrilène.Dans la soirée, le président de la Fédération espagnole (RFEF), Rafael Louzan, a dû lancer un appel “au calme, à la responsabilité et au sens commun” alors que la direction du Real venait de l’exhorter à prendre des “mesures appropriées” tandis que le patron de la ligue professionnelle évoquait une tentative de “prise de pouvoir” du club madrilène.A l’origine de cette tempête, les déclarations de deux des arbitres désignés pour ce grand rendez-vous de la saison, une des affiches les plus excitantes du football européen. Face à la presse, comme c’est de tradition avant la Coupe du roi et la Supercoupe, l’arbitre de cette finale, Ricardo de Burgos Bengoechea, et son assistant vidéo, Gonzalez Fuertes, ont dénoncé les pressions constantes de Real Madrid TV.La chaîne maison du Real produit avant chaque match des vidéos visant à discréditer les arbitres amenés à diriger leurs prochaines rencontres en compilant des décisions litigieuses en défaveur du géant du foot espagnol.”Les vidéos de Real Madrid TV nous énervent tous”, a dénoncé Ricardo de Burgos Bengoechea, en larmes. “C’est ce qui a le plus de répercussions. Quand ton enfant rentre en pleurant du collège parce qu’on lui dit que son père est un voleur, c’est vraiment dur”, a-t-il poursuivi.Son adjoint a lui aussi dénoncé “des insultes” en ligne à la suite de ces compilations, et accusé la chaîne de mettre “des cibles sur la tête” de ses collègues. Gonzalez Fuertes a également assuré que les arbitres espagnols n’allaient pas continuer à “supporter” ces pressions entraînant des vagues de harcèlement et d’insultes, et menacé de mesures collectives potentielles.- “Prise de pouvoir” -La riposte du Real n’a pas tardé. Dans un communiqué, le club, qui a suspendu toutes ses activités médias vendredi soir, dont la rituelle conférence de presse d’avant-match, a fustigé les déclarations “inadmissibles” des arbitres et réclamé que la Fédération espagnole prenne des “mesures appropriées”. Dans un second communiqué, il a cependant démenti avoir envisagé de renoncer à la finale, contrairement à ce qu’affirmaient plusieurs médias.Le Real, déjà en guerre contre les institutions du football européen et la Liga, s’est lancé depuis février dans un autre combat institutionnel contre un arbitrage “complètement discrédité” et un système “corrompu de l’intérieur”, après des décisions en sa défaveur en Liga.Mais l’enchaînement des événements de vendredi, à 24 heures à peine de l’un des temps forts de la saison – et d’une des plus belles affiches du football européen – est inédit.Au point que Javier Tebas, le président de la Liga, qui gère le football professionnel espagnol, a dénoncé dans un long message posté sur X une tentative de “prise de pouvoir” du Real Madrid.”C’est insupportable. Arrêtez de ternir l’image du football espagnol”, a fustigé de son côté l’Atlético de Madrid, ajoutant à son message diffusé sur X les mots-dièses #StopAcosoArbitralYa (Stop au harcèlement des arbitres), déjà utilisés avant le derby madrilène mais aussi lors de la polémique alimentée par le Real contre l’arbitre qui avait dirigé son match perdu face à l’Espanyol Barcelone début février.Le quotidien catalan Mundo Deportivo a accusé lui le Real de “souiller” la Coupe du Roi, en validant le “harcèlement” de l’arbitre de la rencontre. “Un camouflet sans précédent: le Real Madrid fait pression sur les arbitres et fait l’offensé”, lâche le journal sportif.”Ce n’est que du sport, du foot”, a tenté de relativiser de son côté l’entraîneur du FC Barcelone, Hansi Flick. “Notre responsabilité c’est de protéger les joueurs et toutes les personnes sur le terrain. Ce n’est pas fair-play de s’en prendre à eux, nous avons besoin des arbitres, nous devons les protéger”, a-t-il ajouté.Sur le terrain, il est bien difficile, dans ces conditions, d’envisager une finale sereine samedi soir au stade de La Cartuja, à Séville.Ce troisième “Clasico” de la saison offre pourtant une première occasion au Real de sauver un exercice bien terne et de se racheter auprès de ses supporters alors qu’il est distancé par le Barça en championnat et qu’il a été éjecté sans ménagement de la Ligue des champions dès les quarts de finale.Un revers en revanche, et ce serait le troisième de rang cette saison face au Barça, dirigerait le géant madrilène vers une saison sans trophée majeur – hormis une Supercoupe d’Europe et une Coupe intercontinentale.
Dans les lycées, des portiques pas considérés comme la panacée
Des grilles grandes ouvertes aux heures de pointe, mais un tourniquet avec badge le reste du temps: au lycée Montebello de Lille comme ailleurs, ce système de contrôle apparaît plus comme un élément de sécurisation parmi d’autres que comme la panacée.Après l’attaque au couteau jeudi dans un lycée de Nantes, dans laquelle une adolescente a été tuée par un élève du même établissement, “je pense qu’il y a pas mal de lycéens qui se sont dit +Et si c’était moi?+”, confie à l’AFP Adrien, en terminale à Montebello. Dans cet établissement d’environ 1.400 élèves, la grille est ouverte pendant 5 à 10 minutes aux heures de pointe, en présence d’un surveillant qui effectue un contrôle visuel des élèves.Leurs carnets de liaison sont ensuite vérifiés à l’entrée des bâtiments et, le reste du temps, les lycéens utilisent un badge individuel pour entrer et sortir du lycée.  “Je me sens vraiment en sécurité”, assure Adrien. “Il y a déjà eu des intrusions dans le lycée à cause d’élèves qui ont prêté leurs cartes” mais ces personnes “ont rapidement été appréhendées”, selon lui.Le drame de Nantes a relancé le débat sur la sécurisation des établissements scolaires. Le Premier ministre François Bayrou a estimé que l’installation de portiques à l’entrée était “une piste” pour éviter de nouvelles attaques au couteau.”Nous avions proposé des expérimentations — portiques de sécurité, reconnaissance faciale — dans les lycées. Elles ont été refusées. Il est temps de revoir ces décisions, et d’agir fermement pour protéger nos enfants”, a pour sa part écrit sur X le maire de Nice Christian Estrosi.Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, le syndicat des personnels de direction de l’Education nationale, dit n’avoir “pas connaissance” en France d’un établissement scolaire équipé d’un portique avec détecteur de métaux comme dans les aéroports, dont le coût paraît prohibitif et l’usage au quotidien compliqué.- “Impraticable” -“Ça fait maintenant 27 ans que je suis chef d’établissement ou chef d’établissement adjoint et ça fait 27 ans qu’à chaque incident ou à chaque drame (…) on voit revenir cette hypothèse de portiques de sécurité qui est, on le sait tous, totalement impraticable, parce que ça voudrait dire une entrée individuelle, élève par élève”, s’agace Florence Delannoy, la proviseure du lycée Montebello, par ailleurs secrétaire académique adjointe du SNPDEN-Unsa. “Pour un lycée comme celui-ci, il faudrait 10 portiques”, selon elle. “Et si le portique sonne, qu’est-ce qu’on fait?”. Les assistants d’éducation n’ayant pas le droit de fouiller les élèves, “on appelle le 17 à chaque ceinturon?”, fait-elle mine de s’interroger. Mme Delannoy insiste plutôt sur la nécessité de développer une “culture de sécurité” au lycée: ne pas prêter son badge à quelqu’un d’autre, signaler l’entrée d’un élève inconnu…Après l’attentat d’Arras (Pas-de-Calais) qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard en octobre 2023, “on a beaucoup travaillé sur le périmétrique, les clôtures, portails, portillons”, souligne Laurent Rigaud, vice-président de la région Hauts-de-France en charge des lycées.”On avait parfois des clôtures qui étaient très basses, qu’on pouvait enjamber”, ajoute-t-il, estimant que “93%” des lycées de la région sont désormais sécurisés sur ce point, tandis que “pour la vidéoprotection, on a encore une petite centaine d’établissements à équiper”. Des équipements au coût non négligeable pour des collectivités qui peinent souvent à boucler leurs budgets. En incluant les dépenses de cette année, la région Hauts-de-France a investi plus de 40 millions d’euros dans la sécurité de ses lycées depuis 2021, selon M. Rigaud. En Ile-de-France, “il n’y a pas de modèle unique de sécurité (…), la région finance ce que le lycée souhaite”, explique-t-on au conseil régional. “S’ils veulent mettre un sas de sécurité, (…) on finance le sas de sécurité. Ils n’ont pas demandé de portiques”. Dernier ajout, des boutons d’appel directement reliés à la police pour les proviseurs. Mais au-delà de toutes ces solutions techniques, pour Ludivine Debacq du syndicat SNES-FSU, “ce qui est important, c’est le repérage des élèves en détresse et partant dans des comportements déviants”.”Les proviseurs nous disent qu’on a quand même pas mal de jeunes psychologiquement instables”, confie aussi M. Rigaud. “On peut sécuriser”, mais il faut aussi “mettre de l’humain derrière” pour accompagner ces jeunes.bj-burs/etb/skh
Prières et recueillement pour le pape François à Notre-Dame à Paris et à la “Bonne Mère” à Marseille
De nombreux fidèles se sont à nouveau déplacés vendredi pour le pape François, lors d’une messe à Notre-Dame à Paris puis d’une veillée de prières à Notre-Dame de la Garde à Marseille, à la veille de ses funérailles au Vatican.A Paris, le Premier ministre François Bayrou a assisté à la messe dans la cathédrale, chef d’Å“uvre de l’art gothique édifié entre les XIIe et XIVe siècles.”J’ai vu les foules de la place Saint-Pierre et du parvis (de Notre-Dame) depuis lundi. Je me réjouis beaucoup de l’attachement des catholiques, du peuple d’une façon générale, à cette personnalité qui nous a marqués et a fait bouger les lignes dans l’Eglise et dans la société”, a salué Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, auprès des journalistes. “La transformation des coeurs humains a pu s’opérer sous son aura”, a poursuivi le prélat, qui a présidé la messe solennelle “d’action de grâce et pour le repos de l’âme du Saint-Père” décédé lundi à Rome. Une heure avant l’office, une queue de plusieurs centaines de mètres composée de fidèles attendait déjà de pouvoir entrer dans l’édifice.”Les institutions françaises ont le devoir d’être présentes chaque fois qu’une partie importante du peuple français est bouleversée, touchée, est en deuil”, a estimé M. Bayrou, à l’issue de cette cérémonie, estimant que le pape François “était une figure que beaucoup de Français ressentaient comme de bonté, de générosité et du côté des plus faibles et des plus fragiles”.A Marseille, une centaine de personnes ont participé à une veillée de prière à la basilique Notre-Dame de la Garde, la “Bonne mère”, symbole de la deuxième ville de France, juchée sur une colline face au soleil couchant.Le pape François s’était rendu dans cette basilique néo-byzantine aux murs recouverts d’ex-votos lors d’un déplacement à Marseille en septembre 2023, au cours duquel il avait dénoncé le sort des migrants en Méditerranée, martelant son message de secours et d’accueil.- “Valeurs d’humanité” – A Marseille, la veillée a débuté par une procession sur l’esplanade de la basilique, jusqu’au mémorial aux marins et migrants disparus en mer. Ce même monument devant lequel le jésuite argentin avait souhaité “prier pour les morts en mer, particulièrement les migrants”, a rappelé à l’AFP le recteur de la basilique, le père Olivier Spinosa.”Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence”, avait lancé le pape à cet endroit, assurant que “les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues”. “C’est un devoir d’humanité, c’est un devoir de civilisation”, avait-il insisté.”Marseille est cosmopolite, le pape aimait cela, et il avait demandé à ce que la Méditerranée ne soit pas un cimetière”, s’est remémoré Robert Olivieri, 73 ans, qui avait assisté à la messe du pape dans le stade Vélodrome, lors de ce déplacement orchestré par l’archevêque de Marseille, le cardinal Jean-Marc Aveline.”J’aurais aimé pouvoir aller à Rome mais ce n’est pas possible. Je me sens proche des écrits de François, sa proximité avec les pauvres et les migrants. Ça me touche beaucoup plus que Benoît XVI qui était plus un théologien”, a témoigné Sandrine Gougeon, 46 ans, auprès de l’AFP, selon qui “le décès de François rajoute de l’incertitude, une forme d’insécurité au monde”.Les funérailles du pape François, décédé lundi à 88 ans, se déroulent samedi. Après la messe en plusieurs langues, place Saint-Pierre, son cercueil sera transporté à la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, où le Saint-Père sera inhumé.
La place Saint-Pierre sous cloche avant les funérailles du pape
Le Vatican a mis la dernière main vendredi aux préparatifs des funérailles du pape François, qui auront lieu samedi matin sur la place Saint-Pierre, désormais fermée au public après trois jours durant lesquels des fidèles du monde entier se sont recueillis devant la dépouille du souverain pontife.Quelque 250.000 personnes se sont rendues à la basilique Saint-Pierre de Rome depuis mercredi, premier jour d’exposition de la dépouille du jésuite argentin au public, selon le Vatican. Son prédécesseur Benoît XVI, décédé le 31 décembre 2022, avait lui reçu 195.000 visites, et Jean-Paul II plus de 2 millions en 2005.Mercredi et jeudi, la basilique est restée ouverte quasiment toute la nuit pour faire face à l’affluence.”Quel grand homme! Il aimait tout le monde, toutes les religions”, a témoigné Igho Felici, un Italien de 53 ans, après avoir rendu hommage au jésuite argentin exposé dans son cercueil. “Il fallait que je vienne.”L’accès à la place Saint-Pierre a été fermé à 17H00 (15H00 GMT) en vue des préparatifs pour les funérailles, qui débuteront samedi à 10H00 (08H00 GMT), tandis que les hommages des fidèles au cercueil du pape se sont achevés à 19H00 (17H00 GMT). Vers 20H00 (18H00 GMT), le cercueil de bois et de zinc a été fermé lors d’une cérémonie à huis clos d’une heure environ, au cours de laquelle un voile de soie blanche a été placé sur le visage de François. Ce rite était présidé par le cardinal Kevin Farrell, le “camerlingue” qui gère les affaires courantes du Vatican jusqu’à l’élection d’un nouveau souverain pontife.Son corps a été aspergé d’eau bénite et une bourse avec des pièces et des médailles frappées sous son pontificat a été placée à l’intérieur du cercueil, sur le couvercle duquel figurent sa croix et ses armes. “Durant la nuit (…) une veillée de prières accompagnera le corps du pontife”, a précisé le Vatican.Dès 05H30 (03H30 GMT) samedi, l’accès à la place Saint-Pierre, placée sous haute sécurité, sera à nouveau rouvert pour accueillir des centaines de milliers de fidèles souhaitant assister aux funérailles.Plus de 50 chefs d’Etat et 10 monarques sont attendus pour la cérémonie, ainsi que le chef de l’ONU Antonio Guterres.- Présence incertaine de Zelensky -Des dizaines de délégations étrangères ont commencé à arriver à Rome vendredi. Tous les yeux sont tournés vers Donald Trump, qui effectue le premier déplacement à l’étranger de son second mandat. “Nous allons rencontrer de nombreux dirigeants étrangers” en marge des obsèques, a-t-il indiqué peu avant de décoller depuis Washington, sans préciser lesquels. Il a atterri à l’aéroport de Rome vendredi soir.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a en revanche annoncé vendredi qu’il n’était pas certain d'”avoir le temps” pour se rendre aux funérailles du pape François.Le président français Emmanuel Macron, qui s’est brièvement recueilli, avec son épouse, devant le cercueil du pape vendredi en début de soirée, n’effectuera en revanche “aucune rencontre diplomatique en marge des obsèques du pape”, a fait savoir l’Elysée.Les autorités italiennes et vaticanes ont placé les alentours de Saint-Pierre sous haute protection, avec des milliers de bénévoles et de membres des forces de l’ordre mobilisés, un système anti-drones, des tireurs d’élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller.Ce dispositif de sécurité exceptionnel sera encore renforcé ces prochaines heures.Le premier pape sud-américain de l’Eglise catholique est décédé le lundi de Pâques à l’âge de 88 ans, moins d’un mois après la fin de son hospitalisation pour une grave pneumonie.Les condoléances ont afflué du monde entier pour ce réformateur énergique qui a défendu les plus vulnérables et les plus marginalisés de la société au cours de ses douze années à la tête des 1,4 milliard de catholiques que compte la planète.- Cortège dans les rues de Rome -Dans son cercueil capitonné de rouge, François, dont les mains enserrent un chapelet, porte ses habits pontificaux: une chasuble rouge, une mitre blanche et des chaussures noires.Après les obsèques, qui devraient s’achever vers 11H30 (09H30 GMT), le cercueil sera transporté sur un véhicule à travers les rues de Rome pour être inhumé, selon la volonté de François, dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, dédiée au culte de la Vierge, lors d’une cérémonie privée.Durant le transfert, le cercueil sera visible au public massé le long du trajet derrière des barrières métalliques. Il ne sera pas possible de suivre le cortège funèbre mais des écrans géants seront placés le long du parcours.Un groupe de “pauvres et de nécessiteux” sera présent sur les marches de la basilique Sainte Marie Majeure pour accueillir le cercueil du pontife vers 13H00 (11H00 GMT), qui était un ardent défenseur des laissés-pour-compte.Sa tombe en marbre, avec pour seule inscription “Franciscus”, François en latin, sera accessible au public à partir de dimanche matin. A 16H00 (14H00 GMT), les cardinaux lui rendront hommage.Ses obsèques célébrées, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs – soit ceux âgés de moins de 80 ans – convoqués au conclave pour choisir son successeur. La date du début du conclave n’est pas encore connue, mais en vertu des règles vaticanes, il devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après son décès, soit entre le 5 et le 10 mai.Les cardinaux ont commencé à converger vers Rome et se sont réunis une quatrième fois vendredi matin. Lors du conclave, ils procèderont, dans la chapelle Sixtine au Vatican, à quatre scrutins par jour, deux le matin et deux l’après-midi.bur-cmk-jra-apo/glr/liu
La place Saint-Pierre sous cloche avant les funérailles du pape
Le Vatican a mis la dernière main vendredi aux préparatifs des funérailles du pape François, qui auront lieu samedi matin sur la place Saint-Pierre, désormais fermée au public après trois jours durant lesquels des fidèles du monde entier se sont recueillis devant la dépouille du souverain pontife.Quelque 250.000 personnes se sont rendues à la basilique Saint-Pierre de Rome depuis mercredi, premier jour d’exposition de la dépouille du jésuite argentin au public, selon le Vatican. Son prédécesseur Benoît XVI, décédé le 31 décembre 2022, avait lui reçu 195.000 visites, et Jean-Paul II plus de 2 millions en 2005.Mercredi et jeudi, la basilique est restée ouverte quasiment toute la nuit pour faire face à l’affluence.”Quel grand homme! Il aimait tout le monde, toutes les religions”, a témoigné Igho Felici, un Italien de 53 ans, après avoir rendu hommage au jésuite argentin exposé dans son cercueil. “Il fallait que je vienne.”L’accès à la place Saint-Pierre a été fermé à 17H00 (15H00 GMT) en vue des préparatifs pour les funérailles, qui débuteront samedi à 10H00 (08H00 GMT), tandis que les hommages des fidèles au cercueil du pape se sont achevés à 19H00 (17H00 GMT). Vers 20H00 (18H00 GMT), le cercueil de bois et de zinc a été fermé lors d’une cérémonie à huis clos d’une heure environ, au cours de laquelle un voile de soie blanche a été placé sur le visage de François. Ce rite était présidé par le cardinal Kevin Farrell, le “camerlingue” qui gère les affaires courantes du Vatican jusqu’à l’élection d’un nouveau souverain pontife.Son corps a été aspergé d’eau bénite et une bourse avec des pièces et des médailles frappées sous son pontificat a été placée à l’intérieur du cercueil, sur le couvercle duquel figurent sa croix et ses armes. “Durant la nuit (…) une veillée de prières accompagnera le corps du pontife”, a précisé le Vatican.Dès 05H30 (03H30 GMT) samedi, l’accès à la place Saint-Pierre, placée sous haute sécurité, sera à nouveau rouvert pour accueillir des centaines de milliers de fidèles souhaitant assister aux funérailles.Plus de 50 chefs d’Etat et 10 monarques sont attendus pour la cérémonie, ainsi que le chef de l’ONU Antonio Guterres.- Présence incertaine de Zelensky -Des dizaines de délégations étrangères ont commencé à arriver à Rome vendredi. Tous les yeux sont tournés vers Donald Trump, qui effectue le premier déplacement à l’étranger de son second mandat. “Nous allons rencontrer de nombreux dirigeants étrangers” en marge des obsèques, a-t-il indiqué peu avant de décoller depuis Washington, sans préciser lesquels. Il a atterri à l’aéroport de Rome vendredi soir.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a en revanche annoncé vendredi qu’il n’était pas certain d'”avoir le temps” pour se rendre aux funérailles du pape François.Le président français Emmanuel Macron, qui s’est brièvement recueilli, avec son épouse, devant le cercueil du pape vendredi en début de soirée, n’effectuera en revanche “aucune rencontre diplomatique en marge des obsèques du pape”, a fait savoir l’Elysée.Les autorités italiennes et vaticanes ont placé les alentours de Saint-Pierre sous haute protection, avec des milliers de bénévoles et de membres des forces de l’ordre mobilisés, un système anti-drones, des tireurs d’élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller.Ce dispositif de sécurité exceptionnel sera encore renforcé ces prochaines heures.Le premier pape sud-américain de l’Eglise catholique est décédé le lundi de Pâques à l’âge de 88 ans, moins d’un mois après la fin de son hospitalisation pour une grave pneumonie.Les condoléances ont afflué du monde entier pour ce réformateur énergique qui a défendu les plus vulnérables et les plus marginalisés de la société au cours de ses douze années à la tête des 1,4 milliard de catholiques que compte la planète.- Cortège dans les rues de Rome -Dans son cercueil capitonné de rouge, François, dont les mains enserrent un chapelet, porte ses habits pontificaux: une chasuble rouge, une mitre blanche et des chaussures noires.Après les obsèques, qui devraient s’achever vers 11H30 (09H30 GMT), le cercueil sera transporté sur un véhicule à travers les rues de Rome pour être inhumé, selon la volonté de François, dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, dédiée au culte de la Vierge, lors d’une cérémonie privée.Durant le transfert, le cercueil sera visible au public massé le long du trajet derrière des barrières métalliques. Il ne sera pas possible de suivre le cortège funèbre mais des écrans géants seront placés le long du parcours.Un groupe de “pauvres et de nécessiteux” sera présent sur les marches de la basilique Sainte Marie Majeure pour accueillir le cercueil du pontife vers 13H00 (11H00 GMT), qui était un ardent défenseur des laissés-pour-compte.Sa tombe en marbre, avec pour seule inscription “Franciscus”, François en latin, sera accessible au public à partir de dimanche matin. A 16H00 (14H00 GMT), les cardinaux lui rendront hommage.Ses obsèques célébrées, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs – soit ceux âgés de moins de 80 ans – convoqués au conclave pour choisir son successeur. La date du début du conclave n’est pas encore connue, mais en vertu des règles vaticanes, il devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après son décès, soit entre le 5 et le 10 mai.Les cardinaux ont commencé à converger vers Rome et se sont réunis une quatrième fois vendredi matin. Lors du conclave, ils procèderont, dans la chapelle Sixtine au Vatican, à quatre scrutins par jour, deux le matin et deux l’après-midi.bur-cmk-jra-apo/glr/liu
Ligue 1: avant Arsenal, Paris perd son invincibilité face à Nice
Paris ne restera pas invaincu en championnat en 2024-2025. A quatre jours de sa demi-finale aller de Ligue des champions face à Arsenal, le PSG a lourdement chuté à domicile 3-1 face à Nice vendredi en ouverture de la 31e journée de Ligue 1.Le PSG, déjà sacré champion de France, et son entraineur Luis Enrique avaient certainement imaginé une tout autre répétition générale à quatre jours d’affronter Arsenal en demi-finale aller de Ligue des champions à Londres, mardi.Pour sa première titularisation de la saison, le milieu niçois, Morgan Sanson, absent sept mois à cause d’une fracture à la cheville, revenu à la compétition en mars, a inscrit un doublé au Parc des Princes (34e et 46e) et, bien aidé par les multiples arrêts de Marcin Bulka, son gardien, homme du match, a empêché le Paris SG de battre le record d’invincibilité de Nantes de 32 rencontres sans défaites établi lors de la saison 1995.Celui de Paris restera bloqué à 30. Face à Nice, Luis Enrique a pourtant aligné son équipe-type, remisant la tentation de faire tourner son effectif, en baisse de régime depuis un mois, juste avant l’échéance cruciale de mardi en C1.  Ni le capitaine Marquinhos, ni son trio d’attaque Kvaratskhelia-Dembélé-Doué, ni personne n’a néanmoins empêché le PSG de sombrer. En première période, Paris a eu 73% de possession de balle, campé dans la surface niçoise, obtenu 10 occasions, mais, déjà , Paris a faillé rentrer au vestiaire, mené d’un but.Acculés dans leur camp, incapables de se défaire du contre-pressing parisien, remis uniquement aux cinq arrêts de leur gardien de but polonais pour rester en vie, les Aiglons ont profité de leur seule occasion du premier acte pour ouvrir le score.A la 34e minute, sorti de nulle part, Badredine Bouanani a glissé un ballon à ras de terre au point de penalty et entre les deux défenseurs centraux parisiens pour Sanson, parti dans le trou et qui a trompé Gianluigi Donnarumma en plaçant son tir sous le portier italien.Et si Fabian Ruiz, grâce à une passe majestueuse d’Ousmane Dembélé, encore muet face aux buts, a permis à Paris de refaire son retard avant la mi-temps (1-1, 41e), l’embellie parisienne n’aura finalement duré que 20 minutes, mi-temps comprise. – Paris au ralenti -Dès la reprise du jeu, Sanson le trentenaire s’est glissé entre Marquinhos et Achraf Hakimi pour reprendre de volée un centre de Jonathan Clauss (2-1, 46e) et a donné un avantage définitif à Nice. Beaucoup moins incisif qu’en première période, Paris a toutefois repris le monopole du ballon, en ralentissant son rythme au fur et à mesure que le match avançait.Nice en a profité pour se mettre définitivement à l’abri grâce à un coup franc de Hicham Boudaoui repris de la tête par Youssouf Ndayishimiye, élevé plus haut que tout le monde (3-1, 70e).Mené de deux buts, Paris a baissé pavillon, dégouté par Marcin Bulka en feu et auteur de deux nouveaux sublimes arrêts au tout début du temps additionnel et d’un troisième face à Bradley Barcola (90e+4). “Si quelqu’un me promettait une qualification pour la finale de C1 contre une défaite contre Nice, je signerais immédiatement” a affirmé Luis Enrique en conférence de presse jeudi avant Nice. Paris espère désormais que promesse lui a été faite.
Ligue 1: avant Arsenal, Paris perd son invincibilité face à Nice
Paris ne restera pas invaincu en championnat en 2024-2025. A quatre jours de sa demi-finale aller de Ligue des champions face à Arsenal, le PSG a lourdement chuté à domicile 3-1 face à Nice vendredi en ouverture de la 31e journée de Ligue 1.Le PSG, déjà sacré champion de France, et son entraineur Luis Enrique avaient certainement imaginé une tout autre répétition générale à quatre jours d’affronter Arsenal en demi-finale aller de Ligue des champions à Londres, mardi.Pour sa première titularisation de la saison, le milieu niçois, Morgan Sanson, absent sept mois à cause d’une fracture à la cheville, revenu à la compétition en mars, a inscrit un doublé au Parc des Princes (34e et 46e) et, bien aidé par les multiples arrêts de Marcin Bulka, son gardien, homme du match, a empêché le Paris SG de battre le record d’invincibilité de Nantes de 32 rencontres sans défaites établi lors de la saison 1995.Celui de Paris restera bloqué à 30. Face à Nice, Luis Enrique a pourtant aligné son équipe-type, remisant la tentation de faire tourner son effectif, en baisse de régime depuis un mois, juste avant l’échéance cruciale de mardi en C1.  Ni le capitaine Marquinhos, ni son trio d’attaque Kvaratskhelia-Dembélé-Doué, ni personne n’a néanmoins empêché le PSG de sombrer. En première période, Paris a eu 73% de possession de balle, campé dans la surface niçoise, obtenu 10 occasions, mais, déjà , Paris a faillé rentrer au vestiaire, mené d’un but.Acculés dans leur camp, incapables de se défaire du contre-pressing parisien, remis uniquement aux cinq arrêts de leur gardien de but polonais pour rester en vie, les Aiglons ont profité de leur seule occasion du premier acte pour ouvrir le score.A la 34e minute, sorti de nulle part, Badredine Bouanani a glissé un ballon à ras de terre au point de penalty et entre les deux défenseurs centraux parisiens pour Sanson, parti dans le trou et qui a trompé Gianluigi Donnarumma en plaçant son tir sous le portier italien.Et si Fabian Ruiz, grâce à une passe majestueuse d’Ousmane Dembélé, encore muet face aux buts, a permis à Paris de refaire son retard avant la mi-temps (1-1, 41e), l’embellie parisienne n’aura finalement duré que 20 minutes, mi-temps comprise. – Paris au ralenti -Dès la reprise du jeu, Sanson le trentenaire s’est glissé entre Marquinhos et Achraf Hakimi pour reprendre de volée un centre de Jonathan Clauss (2-1, 46e) et a donné un avantage définitif à Nice. Beaucoup moins incisif qu’en première période, Paris a toutefois repris le monopole du ballon, en ralentissant son rythme au fur et à mesure que le match avançait.Nice en a profité pour se mettre définitivement à l’abri grâce à un coup franc de Hicham Boudaoui repris de la tête par Youssouf Ndayishimiye, élevé plus haut que tout le monde (3-1, 70e).Mené de deux buts, Paris a baissé pavillon, dégouté par Marcin Bulka en feu et auteur de deux nouveaux sublimes arrêts au tout début du temps additionnel et d’un troisième face à Bradley Barcola (90e+4). “Si quelqu’un me promettait une qualification pour la finale de C1 contre une défaite contre Nice, je signerais immédiatement” a affirmé Luis Enrique en conférence de presse jeudi avant Nice. Paris espère désormais que promesse lui a été faite.