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Déplacer les animaux sauvages, dernier recours face à la dégradation de leur habitat au Kenya

Tirée par des longues cordes aux mains d’une vingtaine de rangers, la girafe aux yeux bandés entre dans une remorque aux ridelles rehaussées, qui va l’emmener hors d’une zone naturelle devenue hostile de la vallée du Rift, une opération complexe de plus en plus fréquente au Kenya.Ces déplacements d’animaux, organisés par l’agence nationale de protection de la nature (KWS), représentent selon des défenseurs de l’environnement un dernier recours dans le pays d’Afrique de l’Est, lorsque les activités humaines ou le changement climatique empêchent la survie de la faune ou sa coexistence pacifique avec l’Homme.Ces dernières semaines, des centaines de girafes, zèbres ou antilopes ont été déménagés du Ranch Kedong, un domaine privé protégé au bord du fameux lac Naivasha, vers d’autres réserves kényanes.Longtemps préservé à l’état sauvage, le territoire du Ranch Kedong a été revendu et divisé en parcelles destinées à des projets immobiliers, empêchant les animaux de paître ou d’emprunter ce couloir de passage ancestral entre les parcs nationaux de Hell’s Gate et du Mont Longonot.”Une clôture est en cours d’installation, des travaux sont en cours”, explique Patrick Wambugu qui a organisé l’opération pour la KWS. Les girafes étaient “isolées, stressées”.Lors d’une visite de l’AFP dimanche, l’équipe de M. Wambugu a déplacé cinq girafes au cours d’une opération complexe ayant nécessité des dizaines de personnes, plusieurs véhicules et même un hélicoptère, d’où sont repérés les animaux éparpillés sur un vaste espace et d’où sont tirées des fléchettes anesthésiantes.- Anesthésie dangereuse -La girafe est selon un vétérinaire du KWS présent, Dominic Mijele, l’animal “le plus dur” à déplacer. Fragile, elle peut succomber à une chute, mais aussi donner des coups de sabots violents à ceux qui l’approchent.L’imposant mammifère doit être immobilisé physiquement avant de pouvoir être transporté, mais son anesthésie doit être brève car “la distance entre (son) cœur et (son) cerveau est importante”, énonce-t-il.Pour permettre au cerveau de s’oxygéner, le cœur doit ainsi fonctionner à pleine capacité, quand les médicaments utilisés ralentissent le rythme cardiaque, explique encore le vétérinaire.La girafe, une fois les yeux bandés et réveillée, est dirigée à l’aide de cordes à l’intérieur d’une remorque, elle-même hissée ensuite à l’arrière d’un camion, dans laquelle elle parcourra, à côté d’une congénère, une trentaine de kilomètres jusqu’à son nouveau lieu de vie, la réserve privée Oserengoni.Une fois sur place, le vétérinaire les observera une semaine. “D’ici deux jours, elles devraient avoir établi leur territoire”, estime-t-il, espérant que “dans les années à venir, leur nombre augmentera”.Des opérations similaires sont menées presque chaque mois au Kenya, explique M. Mijele, principalement à cause de la dégradation de l’environnement. Mais aussi car les conflits entre l’Homme et la faune sauvage se multiplient.Dans un pays où la population était estimée en 2024 à 56,4 millions d’habitants par la Banque mondiale, contre 30 millions en 2000, la privatisation des terres s’accélère et va de pair avec une forte spéculation foncière.- Dilemme -Les ruraux kényans s’installent souvent dans des zones servant de refuge à la faune sauvage, note Evan Mkala, responsable de programmes pour le Fonds international pour la Protection des animaux (Ifaw), interrogé par l’AFP. Les alentours du lac Naivasha, haut-lieu touristique du pays, mais aussi zone d’activité économique croissante, est ainsi “envahi” par l’humain, observe-t-il.Face à la montée de ses eaux, un phénomène vieux de plusieurs années qui s’est encore accru ce mois-ci à la faveur de fortes pluies, des milliers de personnes ont dû être déplacées… ainsi que quatorze girafes, plus de 100 zèbres et de nombreux autres animaux.Mais ces relocalisations sont “techniques et très chères”, remarque M. Mkala. Elles ne sont déclenchées que lorsqu’un “point critique” est atteint, poursuit-il. Ce qui arrive toutefois de plus en plus fréquemment au Kenya.Dans un pays comptant des centaines de parc naturels et de réserves privées, qui génèrent d’importants revenus touristiques, il s’agit donc de “concilier” croissance démographique, développement économique et préservation de la faune, affirme Philip Muruthi, le vice-président de la Fondation pour la faune africaine.”Devons-nous faire des compromis? Ou devons-nous simplement identifier les zones à protéger et celles que nous risquons de perdre” pour l’habitat sauvage?, s’interroge-t-il lors d’un entretien avec l’AFP.Un dilemme que rencontrent nombre de pays africains, alors que le continent connaît une forte augmentation de sa population.Mais “l’Afrique n’a pas à choisir entre la conservation de la faune sauvage, la protection de la nature et le développement”, tranche M. Muruthi, pour qui le bien-être des humains et celui des animaux est “indissociable”.

Nigeria discussing security with US after Trump threatsMon, 17 Nov 2025 19:32:32 GMT

Nigeria is in talks with the United States following President Donald Trump’s threats of military intervention over the killing of Christians by jihadists in the country, Nigeria’s foreign minister told AFP on Monday.Trump said late last month he was naming Nigeria a Country of Particular Concern (CPC) — a State Department designation for religious freedom …

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Le Royaume-Uni durcit sa politique d’asile avec une réforme d’ampleur

Le gouvernement travailliste britannique a présenté lundi une réforme d’ampleur pour durcir sa politique d’asile, espérant décourager les arrivées irrégulières de migrants sur de petits bateaux qu’il peine à endiguer et qui alimentent la montée de l’extrême droite.”Si nous nous ne parvenons pas à gérer cette crise, nous entraînerons davantage de personnes sur un chemin qui commence par la colère et mène à la haine”, a déclaré la ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood devant le Parlement, fustigeant un système “hors de contrôle et injuste”.Voici les principales mesures de cette réforme présentée par la ministre comme “la plus importante des temps modernes”, mais critiquée par certains députés du Labour et des défenseurs des droits des réfugiés.- Statut temporaire pour les réfugiés -Le statut de réfugié va devenir temporaire. Leur situation sera réexaminée tous les 30 mois. Ceux qui ont fui la menace d’un régime pourront être renvoyés dans leur pays d’origine en cas de changement politique, indique le gouvernement. Il cite l’exemple de la Syrie, où un petit nombre de personnes ont commencé à rentrer volontairement après la chute du régime de Bachar al-Assad. Les réfugiés devront attendre 20 ans, contre cinq actuellement, pour demander un titre de résidence permanente, une mesure largement inspirée du modèle danois.Le gouvernement veut aussi pouvoir renvoyer plus facilement les familles quand “elles viennent d’un pays d’origine sûr”.Pour éviter les recours en justice, les demandeurs d’asile n’auront “qu’une seule chance” de déposer une demande, et une seule de faire appel. Shabana Mahmood espère que ces mesures décourageront les arrivées par la Manche. Depuis le 1er janvier, 39.292 personnes sont arrivées à bord de petites embarcations, soit plus qu’en 2024, et la quasi-totalité demandent l’asile dans la foulée.Les demandes d’asile ont augmenté de 18% en 2024, alors qu’elles baissaient de 13% dans l’ensemble de l’Union européenne sur la même période, selon les chiffres du gouvernement. Plus de 400.000 demandes ont été enregistrées depuis 2021, contre 150.000 sur la période 2011-2015.- Accès aux aides limité -Le gouvernement travailliste prévoit de supprimer le soutien financier automatique de l’Etat aux demandeurs d’asile, alloué à plus de 106.000 personnes en mars 2025.Actuellement, il leur verse une allocation hebdomadaire et leur fournit un hébergement, mais le recours – coûteux – à des hôtels pour loger les demandeurs d’asile est très critiqué.Les aides sociales seront supprimées “pour ceux qui ont le droit de travailler et qui peuvent subvenir à leurs besoins” mais ne le font pas, ou encore pour les personnes condamnées.”Les personnes qui ont des revenus ou des biens devront contribuer au coût de leur séjour”, a également déclaré Shabana Mahmood.- Révision de l’application de la Convention européenne des droits de l’homme -Le gouvernement veut modifier l’application au Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme pour faciliter les expulsions.Shabana Mahmood compte réduire le champ de son article 8 en limitant la définition d’une famille aux seuls “parents et enfants”.Londres entend aussi réformer la loi sur l’esclavage moderne, découlant de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, pour réduire son champ d’application devant les tribunaux en matière de demande d’asile.- Menaces sur les visas – Le gouvernement menace de restreindre l’octroi de visas à l’Angola, la Namibie et la RDC, qu’il accuse de ne pas coopérer suffisamment pour réadmettre leurs ressortissants en situation irrégulière.Ils ont “un mois” pour améliorer les choses, a prévenu le gouvernement, évoquant des “milliers” de personnes actuellement dans cette situation.D’autres pays pourraient aussi être ciblés, notamment ceux qui affichent “des taux élevés de demandes d’asile” de personnes entrées légalement au Royaume-Uni.- Une réforme critiquée -A l’instar d’autres élus travaillistes, le député Tony Vaughan a déploré une rhétorique encourageant une “culture de la division”, tandis que l’association Refugee Council a qualifié ces mesures de “dures” et “inutiles”.Le secrétaire d’Etat Alex Norris a rejeté lundi toute “considération de politique” politicienne, alors que certains accusent le Labour, à la peine dans les sondages, de vouloir chasser sur les terres du parti anti-immigration Reform UK, largement en tête des intentions de vote.Son leader Nigel Farage s’est félicité de ces annonces, affirmant que Shabana Mahmood parlait comme “une sympathisante de Reform”.Kemi Badenoch, cheffe de l’opposition conservatrice, a elle estimé devant le Parlement que “ce n’est pas encore assez, mais qu’il s’agit d’un début” pour lutter contre l’immigration irrégulière.

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A la COP30, la Corée du Sud s’engage vers la sortie du charbon

La Corée du Sud s’est engagée lundi à éliminer progressivement les centrales électriques à charbon “sans captage”, c’est-dire sans mesures de réduction des émissions, une étape ambitieuse pour un pays qui génère un tiers de son électricité à partir de ce combustible fossile.”Notre objectif de long terme est de créer une société verte décarbonée, avec les renouvelables prenant une large part de notre bouquet électrique, en utilisant l’énergie nucléaire en complément, en sortant du charbon et avec le gaz comme solution d’urgence”, a expliqué à la COP30 de Belem, au Brésil, Kim Sung-Whan, le ministre sud-coréen du Climat, de l’Énergie et de l’Environnement, devant quelques journalistes.Séoul officialise via cette annonce son adhésion à la Powering Past Coal Alliance (PPCA), un groupe de pays et d’organisations qui entend éliminer le charbon comme source d’énergie.Le terme “sans captage” signifie que le charbon est brûlé sans aucune mesure pour réduire ses émissions, telles que le captage et le stockage du carbone. La plupart des centrales au charbon aujourd’hui ne captent pas le CO2 généré par sa combustion.Aucune date n’est fixée pour la fin de l’utilisation du charbon en Corée du Sud. Mais c’est le premier engagement officiel du pays à cesser de construire de nouvelles centrales au charbon et à éliminer progressivement celles existantes.”Sur les 61 centrales électriques au charbon existantes (en Corée du Sud), 40 centrales sont destinées à être fermées d’ici 2040″, a déclaré la PPCA dans un communiqué.Les 21 restantes verront leur date de fermeture “déterminée en fonction de la faisabilité économique et environnementale”, avec une feuille de route détaillée finalisée en 2026, a ajouté le groupe.La quatrième économie d’Asie exploite actuellement le septième plus grand parc de centrales à charbon au monde et est le quatrième importateur mondial de charbon, selon la PPCA.- “choix logique” -Cette transition “créera des milliers d’emplois dans les industries du futur”, a affirmé M. Kim.”La Corée est reconnue comme une puissance manufacturière mais malheureusement les renouvelables n’ont représenté qu’une petite partie de notre bouquet électrique. A l’avenir nous sommes déterminés à encourager les industries des renouvelables”, a-t-il assuré au Brésil. La Corée du Sud a déjà commencé à réduire sa dépendance au charbon : sa part dans la production d’électricité est tombée de 46,3% en 2009 à 30,5% en 2024, selon le centre de réflexion sur l’énergie Ember.L’engagement de ce pays “aurait semblé inconcevable il y a quelques années” mais la baisse de la part du charbon “en fait désormais un choix logique”, estime Richard Black, directeur politique et stratégie d’Ember, interrogé par l’AFP.Cela “augmentera la sécurité énergétique de la Corée du sud en mettant fin à sa dépendance aux importations de charbon pour la production électrique, et devrait aussi se traduire par une baisse des factures d’électricité”, grâce aux faibles coûts de l’éolien et du solaire, estime-t-il.Ce nouvel engagement s’appuie sur la promesse faite par Séoul en 2020 d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour cela, le gouvernement vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans une proportion comprise entre 53% et 61% d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2018.Des dizaines de pays se sont engagés à se passer progressivement du charbon, mais la Corée du Sud est seulement le deuxième d’Asie à rejoindre l’alliance, après Singapour.Au niveau mondial, la part des renouvelables dans la production d’électricité (34,3%) a dépassé celle du charbon (33,1%) pour la première fois au premier semestre, selon les chiffres d’Ember publiés en octobre. Cela a notamment été permis par un déclin du charbon en Chine et en Inde, où il reste toutefois encore très important.”Mais dans ces années critiques pour l’action climatique, nous devons aller plus loin et plus vite”, a pressé lundi à Belem la secrétaire d’Etat britannique au Climat, Katie White, qui copréside la PPCA.”Les émissions liées au charbon n’ont pas encore atteint leur pic et nous devons regarder les barrières auxquelles le monde en développement est confronté, pour s’assurer que chacun ressente les avantages d’une sortie du charbon”, souligne-t-elle.

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Pollution: des manifestants bloquent une usine BASF près de Rouen

Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué lundi pendant quelques heures l’usine BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, près de Rouen, pour dénoncer la production de pesticides et des rejets de polluants éternels dans l’environnement.Entamé à l’aube, le blocage du site a été levé peu avant 13h00, a constaté un journaliste de l’AFP. “L’action est levée”, a confirmé le syndicat agricole Confédération paysanne, co-organisateur de l’opération.Quelque 300 personnes ont participé à cette action et une soixantaine est parvenue à pénétrer à l’intérieur du site en forçant l’entrée à l’aide de tracteurs agricoles, selon la préfecture de Seine-Maritime. Deux militants ont été interpellés pour “outrage” et “rébellion”, a-t-elle précisé.Les organisateurs ont affirmé avoir réuni lundi matin environ 500 agriculteurs et citoyens devant le site BASF accusé de fabriquer des produits dangereux pour la santé. “Les premiers touchés, c’est les paysans, les paysannes et les salariés agricoles de ce système agrochimique”, a déclaré Thomas Gibert de la Confédération paysanne.Les PFAS et les pesticides posent un “problème majeur de santé publique”, ont dénoncé les manifestants, citant notamment la multiplication de “cancers pédiatriques, maladies neurodégénératives et troubles hormonaux”, dans un communiqué.Arrivés vers 07H45, la plupart des militants étaient vêtus d’une combinaison blanche. Ils ont brandi autour de l’usine des pancartes comme “BASF multinationale du cancer”, “pesticide tue et pollue”, ou “BASF exportateur de poison”, selon le journaliste de l’AFP sur place.Ils étaient placés sous la surveillance d’un important dispositif policier.Sept tracteurs et des amas de terre ont interdit le passage à six poids lourds bloqués devant l’entrée.”Des intrusions, des dégradations de matériels, des comportements pouvant porter atteinte à la sécurité du site et des attitudes d’intimidation à l’égard des personnels ont été constatés”, a dénoncé la direction de BASF France, annonçant son intention de déposer plainte.En janvier, plusieurs associations avaient dénoncé l’impact du site sur l’environnement. Elles affirmaient que cette usine détenait le “record français, et de très loin, de rejets de TFA dans la Seine”, un polluant éternel de la famille des PFAS.BASF a indiqué qu’un plan mené depuis janvier a permis “une réduction de 85% des émissions de TFA” depuis janvier.Plusieurs organisations, la Confédération paysanne, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), Cancer Colère, les Faucheurs volontaires et les Soulèvements de la Terre, ont revendiqué cette opération coup de poing. Ils ont expliqué avoir procédé à une “inspection des stocks afin de récupérer des preuves supplémentaires de la fabrication et du stockage de pesticides interdits, notamment à base de Fipronil”.”Cette usine produit en immense majorité des pesticides interdits en Europe pour l’exportation vers l’Amérique du Sud, c’est totalement illégitime”, a affirmé M. Gibert, dénonçant la recherche de profits au détriment du bien commun et “l’indécence” d’entreprises qui, selon lui, “vont profiter aussi des accords de libre-échange comme le traité du Mercosur”.

Pollution: des manifestants bloquent une usine BASF près de Rouen

Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué lundi pendant quelques heures l’usine BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, près de Rouen, pour dénoncer la production de pesticides et des rejets de polluants éternels dans l’environnement.Entamé à l’aube, le blocage du site a été levé peu avant 13h00, a constaté un journaliste de l’AFP. “L’action est levée”, a confirmé le syndicat agricole Confédération paysanne, co-organisateur de l’opération.Quelque 300 personnes ont participé à cette action et une soixantaine est parvenue à pénétrer à l’intérieur du site en forçant l’entrée à l’aide de tracteurs agricoles, selon la préfecture de Seine-Maritime. Deux militants ont été interpellés pour “outrage” et “rébellion”, a-t-elle précisé.Les organisateurs ont affirmé avoir réuni lundi matin environ 500 agriculteurs et citoyens devant le site BASF accusé de fabriquer des produits dangereux pour la santé. “Les premiers touchés, c’est les paysans, les paysannes et les salariés agricoles de ce système agrochimique”, a déclaré Thomas Gibert de la Confédération paysanne.Les PFAS et les pesticides posent un “problème majeur de santé publique”, ont dénoncé les manifestants, citant notamment la multiplication de “cancers pédiatriques, maladies neurodégénératives et troubles hormonaux”, dans un communiqué.Arrivés vers 07H45, la plupart des militants étaient vêtus d’une combinaison blanche. Ils ont brandi autour de l’usine des pancartes comme “BASF multinationale du cancer”, “pesticide tue et pollue”, ou “BASF exportateur de poison”, selon le journaliste de l’AFP sur place.Ils étaient placés sous la surveillance d’un important dispositif policier.Sept tracteurs et des amas de terre ont interdit le passage à six poids lourds bloqués devant l’entrée.”Des intrusions, des dégradations de matériels, des comportements pouvant porter atteinte à la sécurité du site et des attitudes d’intimidation à l’égard des personnels ont été constatés”, a dénoncé la direction de BASF France, annonçant son intention de déposer plainte.En janvier, plusieurs associations avaient dénoncé l’impact du site sur l’environnement. Elles affirmaient que cette usine détenait le “record français, et de très loin, de rejets de TFA dans la Seine”, un polluant éternel de la famille des PFAS.BASF a indiqué qu’un plan mené depuis janvier a permis “une réduction de 85% des émissions de TFA” depuis janvier.Plusieurs organisations, la Confédération paysanne, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), Cancer Colère, les Faucheurs volontaires et les Soulèvements de la Terre, ont revendiqué cette opération coup de poing. Ils ont expliqué avoir procédé à une “inspection des stocks afin de récupérer des preuves supplémentaires de la fabrication et du stockage de pesticides interdits, notamment à base de Fipronil”.”Cette usine produit en immense majorité des pesticides interdits en Europe pour l’exportation vers l’Amérique du Sud, c’est totalement illégitime”, a affirmé M. Gibert, dénonçant la recherche de profits au détriment du bien commun et “l’indécence” d’entreprises qui, selon lui, “vont profiter aussi des accords de libre-échange comme le traité du Mercosur”.

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En Provence, l’extension d’un discret centre d’élevage de singes de laboratoire divise

Au pied de la montagne Sainte-Victoire, entre vignes et oliviers, résonnent… des cris de singes. Un discret centre de primatologie héberge et élève depuis des décennies des centaines de primates destinés à des expériences scientifiques en laboratoire.Gérée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), cette station de primatologie est pointée du doigt par des défenseurs des animaux depuis qu’elle a annoncé vouloir tripler d’ici 2029 le nombre de primates hébergés, pour atteindre 1.800 spécimens.Un “projet à rebours de l’histoire”, selon l’association One Voice, organisatrice d’actions coup-de-poing à Rousset (Bouches-du-Rhône) et Marseille, alors que l’Europe a affirmé sa volonté d’abandonner progressivement l’expérimentation animale sans donner d’objectifs précis. Sachant que les tests de cosmétiques sont déjà interdits depuis 2013.Dans un souci de pédagogie, la station a organisé plusieurs réunions publiques et a exceptionnellement ouvert ses portes à l’AFP.Implanté entre une aire d’autoroute et une déchetterie, caché dans la pinède et entouré de barbelés, sans signe distinctif à l’entrée, ce centre s’étale sur sept hectares. Passé les stricts contrôles de sécurité, apparaissent alors dans divers enclos et parcs de tailles variées (entre 12 et 250 mètres carrés) des babouins olives (300), de Guinée (60), macaques rhésus (130) et marmousets (120), tous nés en captivité. Dans un des enclos, au milieu de rocs et troncs d’arbres, un couple de babouins s’épouillent. Plus loin, Babar, 20 ans, observe paisiblement avec Bibi et Faustine, ses deux femelles reproductrices actuellement porteuses d’implants contraceptifs, Vanille, 11 mois, sauter sur une balançoire en bois.- Jusqu’à 20.000 euros pour un primate à l’import -Créé en 1978, le centre s’était d’abord spécialisé dans l’élevage de chats pour la recherche avant d’accueillir des primates. C’est l’une des trois principales structures publiques en France, avec Strasbourg (Silabe) et Brunoy, dans l’Essonne (CREMm), élevant des singes cobayes.”Nos singes ne sont utilisés qu’en recherche académique et non clinique”, assure Ivan Balansard, référent éthique et modèles animaux au CNRS. Ils sont destinés à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), à l’Institut Pasteur, au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et au CNRS lui-même. Des collaborations avec le privé existent, “mais elles sont très peu nombreuses”, assure Alexia Cermolacce vétérinaire et directrice du centre.Une enveloppe de 31 millions d’euros d’argent public doit permettre au futur Centre national de primatologie (CNP) de tripler ses capacités d’ici 2029. Une question de “souveraineté de la France en recherche”, avance le CNRS.Jusqu’ici, la France et l’Europe dépendaient d’importations d’Afrique et de Chine, stoppées depuis le Covid-19. Les prix ont explosé: un primate coûte désormais 15.000 à 20.000 euros, un tarif prohibitif pour la recherche publique.Claire Dulière, responsable de la campagne expérience animale chez One Voice, dénonce “un projet avec une vision financière claire de rentabilité car il va falloir justifier cette utilisation d’argent public”.”C’est un projet tout sauf lucratif: c’est le public qui finance le public. Il n’y aura aucune spéculation”, rétorque Ivan Balansard. La nouvelle espèce de macaques cynomolgus seraient vendus “à prix coûtant”, entre 8.000 et 10.000 euros, assure Alexia Cermolacce.Ce label made in France permet également, selon eux, un meilleur contrôle des conditions de détention des animaux et de s’assurer de leur bien-être: ils bénéficieraient notamment chacun d’une surface moyenne d’1,49 m², soit le double des exigences européennes.- 3/4 des Français contre -“Pourquoi dépenser autant d’argent alors que l’Europe s’est engagée à développer des expériences non-animales?”, s’interroge le sénateur écologiste des Bouches-du-Rhône Guy Benarroche qui regrette “le manque de transparence du projet, souvent le signe que les conditions ne sont pas aussi idéales que celles avancées”.Accusé par One Voice d’être “l’un des principaux pays à faire subir des expériences sur des primates”, le CNRS avance que les Etats-Unis en utilisent 60.000 annuellement et que la Chine possédait 240.000 spécimens en 2021, avec 57 centres d’élevageQuelque 3.500 singes ont été utilisés en 2023 à des fins scientifiques en France, notamment en neurosciences, immunologie ou encore pour certaines phases précliniques de tests de vaccins et médicaments. La majorité d’entre eux ont fini euthanasiés pour leur éviter une souffrance trop importante.Organes sur puce, modélisations numériques, organoïdes (systèmes de culture cellulaire qui donnent des copies miniatures en 3D d’un organe) et désormais intelligence artificielle ont permis de baisser de 3,8% entre 2022 et 2023 l’utilisation d’animaux à environ 2 millions (dont 1,4 millions de souris), selon les autorités.Mais “ces modèles de substitution ne peuvent récapituler la complexité d’un organisme vivant” pour certaines recherches comme en cancérologie, alertaient en 2021 les Académies nationales de médecine, des sciences, de pharmacie et vétérinaire. Vaccins et traitements contre la polio, Ebola, le VIH et Parkinson ont préalablement été testés sur des singes.A rebours des attentes de la société puisque selon un sondage Ipsos de 2023, commandé par One Voice, 74% des Français se disaient défavorables à l’expérimentation animale.

ICC requests life term for Sudan ‘axe murderer’ militia chiefMon, 17 Nov 2025 18:29:27 GMT

International Criminal Court prosecutors demanded on Monday that a Sudanese militia leader be jailed for life for crimes against humanity during the country’s civil war two decades ago.The court had found Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, also known by the nom de guerre of Ali Kushayb, guilty of committing multiple crimes against humanity and war crimes, …

ICC requests life term for Sudan ‘axe murderer’ militia chiefMon, 17 Nov 2025 18:29:27 GMT Read More »