Narcotrafic: “Une bataille très, très dure”, reconnaît Darmanin à Marseille avec Nuñez

Une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci, les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont tenté de défendre leur bilan jeudi à Marseille dans cette “bataille très, très dure” contre le narcobanditisme, le maire leur demandant que la République soit “ferme”.Après une rencontre avec magistrats et enquêteurs, Gérald Darmanin a estimé que la “menace” du narcotrafic était “au moins équivalente à celle du terrorisme sur le territoire national”. En écho aux déclarations d’Emmanuel Macron, appelant à adopter face au narcotrafic la même approche que contre “le terrorisme”.L’assassinat en plein jour de Mehdi Kessaci est “un crime qui vise à faire peur et vise à atteindre quelque part la République et l’Etat”, a de son côté affirmé Laurent Nuñez, s’engageant à revenir “tous les mois” dans la deuxième ville de France.”La République doit être ferme, ne doit pas avoir la main qui tremble”, a répondu le maire divers gauche Benoît Payan devant la presse.L’assassinat a tétanisé Marseille et la justice étudie la piste d'”un crime d’intimidation” visant le frère de Mehdi: Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste.La procureure de Paris, Laure Beccuau, en charge de l’enquête, a estimé sur Franceinfo que “ceux qui étaient capables de ce type d’agissement scandaleux faisaient partie du haut du spectre de la criminalité organisée”.Le garde de Sceaux a souligné jeudi l’énorme surface financière de ces réseaux -dont la DZ Mafia qui domine les 80 points de deal marseillais. Et les autorités gagnent “difficilement” une “bataille très, très dure contre une organisation criminelle qui sans doute fait entre 5 à 6 milliards d’euros d’argent liquide”, a-t-il reconnu.- “Nous gagnons des batailles” -Il a également annoncé jeudi soir au journal La Provence le renfort de “11 nouveaux” magistrats, “qui arriveront entre janvier et septembre prochain, et qui vont directement abonder à la lutte contre le narcobanditisme”. Les deux ministres ont aussi mis en avant la loi contre le narcotrafic votée en juin. Celle-ci comprend la mise en place en janvier d’un parquet spécialisé, le Pnaco, sur le modèle du parquet national anti-terroriste.Interpellé, Laurent Nuñez a par ailleurs réfuté un quelconque “échec collectif”.”C’est une guerre que nous menons. Nous gagnons des batailles et nous allons continuer à gagner des batailles”, a-t-il insisté, évoquant la baisse du nombre de narchomicides dans les Bouches-du-Rhône qui sont passés de 50 en 2023, à 24 en 2024 et, selon un décompte de l’AFP, à une quinzaine depuis janvier 2025.Outre le travail des autorités, les observateurs relèvent aussi la prédominance de la DZ Mafia, une situation qui suscite de fait moins de violences entre groupes concurrents.Benoît Payan a demandé plus de moyens pour les enquêteurs, la justice mais aussi pour l’éducation et “une préfecture de police de plein exercice” dans les Bouches-du-Rhône, ce qui n’est plus le cas depuis peu.”J’appelle à l’unité nationale sur ces questions, ça doit nous transcender nous dépasser”, a-t-il aussi lancé.Et tandis que la lutte contre le narcotrafic domine depuis une semaine la scène politique, le Premier ministre Sébastien Lecornu a accédé jeudi à une demande des députés socialistes d’organiser un débat à l’Assemblée nationale. C’est “un combat qui va durer, sur lequel il va falloir s’adapter, adapter les moyens de l’État”.- “Le climat se tend” -Enchaînant les interventions dans les médias, Amine Kessaci a promis de son côté qu’il ne se tairait pas, appelant à descendre dans la rue “par milliers” samedi pour une marche blanche pour son frère.En 2020 il avait déjà perdu un autre frère, dans un narchomicide.Le maire de Marseille a lui aussi appelé à ne “pas avoir peur” et à manifester samedi. Mais dans les milieux associatifs, dans les médias et dans les couloirs du palais de justice, la peur, les doutes, l’envie d’être prudent sont bien là.”La lutte contre la criminalité organisée est de plus en plus dure. Le climat se tend, va crescendo (…) La lutte n’est pas perdue mais elle est difficile et loin d’être gagnée”, confie à l’AFP une source judiciaire.Au tribunal, tout le monde se souvient de la soufflante reçue de la part de l’ex-garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, en mars 2024, qui avait reproché aux magistrats leur défaitisme.Rattrapant des retards historiques, la juridiction marseillaise, troisième de France, avait été renforcée ces dernières années avec aujourd’hui 143 magistrats du siège et 60 au parquet, mais toujours moins qu’à Bobigny.A la cour d’appel d’Aix-en-Provence, 500 procédures criminelles sont en attente de jugement. Parmi elles, le dossier des assassins présumés du grand frère d’Amine, tué en 2020 avec deux autres jeunes hommes.dac-tgg-gd-rl/san/rl

Foot: le Brésilien Fernandinho raccroche à 40 ans

Le milieu de terrain défensif brésilien Fernandinho a annoncé prendre sa retraite, à l’âge de 40 ans, après plus de deux décennies d’une carrière jalonnée de nombreux titres avec le Shakhtar Donetsk et Manchester City.”Il n’y a plus rien qui me motive dans le football, j’ai déjà atteint tout ce que je voulais. Il est maintenant temps de profiter de ma famille”, a déclaré l’ancien international brésilien aux journalistes mercredi soir, après avoir disputé un match de charité à Curitiba.L’ancien capitaine de Pep Guardiola chez les Citizens était sans club depuis la fin de son contrat en décembre 2024 avec l’Athletico Paranaense, formation de la ville de Curitiba, dans le sud du Brésil, où il avait fait ses débuts professionnels et où il était revenu en 2022.Avec le club ukrainien du Shakhtar Fernandinho a notamment remporté six titres de champion et une Coupe de l’UEFA (2009), avant de passer neuf saisons à Manchester City. Avec le club anglais, il a conquis cinq Premier League, une Coupe d’Angleterre, six Coupes de la Ligue, deux Community Shield et a joué la finale de la Ligue des champions 2021.Il compte 53 sélections (2 buts) avec le Brésil, avec lequel il a gagné la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2003 et la Copa America en 2019.

Nigeria: le séparatiste biafrais Nnamdi Kanu condamné à la perpétuité pour “terrorisme”

Le leader séparatiste biafrais Nnamdi Kanu a été reconnu jeudi coupable de “terrorisme” et condamné à la réclusion à perpétuité, contre l’avis du procureur général du Nigeria qui réclamait la peine de mort, après 10 années de feuilleton judiciaire. Nnamdi Kanu et son organisation du Peuple indigène du Biafra (IPOB), interdite par les autorités, cherchent à faire …

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Après dix mois d’errance, des réfugiés à Tulkarem attendent de rentrer chez eux

Plusieurs mois après avoir été forcé de quitter un camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le Palestinien Hakam Irhil ignore s’il pourra un jour y retourner, une opération militaire lancée en janvier par l’armée israélienne étant toujours en cours.Hakam Irhil, 41 ans, affirme que sa maison a été démolie pendant l’opération “Iron Wall” …

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Angle mort de l’IA: quand les outils échouent à détecter leurs propres faux

Lorsque des Philippins indignés ont utilisé un assistant virtuel (“chatbot”) dopé à l’IA pour vérifier la photo virale d’un parlementaire impliqué dans un scandale de corruption, l’outil n’a pas détecté qu’elle était fabriquée. Il l’avait pourtant lui-même générée.Les internautes se tournent de plus en plus vers des chatbots pour vérifier des images en temps réel. …

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Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s’accusent de violer mutuellement la trêve.Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre …

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Foot: Canal+ garde l’intégralité des Coupes d’Europe, dont la Ligue des champions, jusqu’en 2031

Canal+ a conservé l’intégralité des droits TV des Coupes d’Europe pour le territoire français, dont ceux de la Ligue des champions, pour la période 2027-2031, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.  Canal+, qui déboursait 480 millions d’euros par saison pour diffuser en France les trois compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa, Ligue Conférence), …

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Foot: au procès Riolo-Deschamps, le spectre de la blessure de Benzema

Le journaliste Daniel Riolo était jugé jeudi pour diffamation et sa condamnation a été requise pour avoir qualifié à l’antenne le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps de “menteur” au sujet de la blessure de Karim Benzema, forfait de dernière minute pour le Mondial-2022.Quatre jours après la victoire 3-1 des Bleus en Azerbaïdjan pour conclure les qualifications au Mondial-2026, changement de décor. Visage grave, costume gris, Didier Deschamps s’est rendu devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris à la suite de sa plainte contre Daniel Riolo pour “diffamation” et “atteinte à l’honneur”. Au terme d’une audience-fleuve de cinq heures, le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 30 janvier 2026.En cause: trois extraits de l’émission “L’After Foot”, talk-show quotidien d’actualités footballistiques, diffusés sur RMC entre janvier et mars 2023.L’avocate de Didier Deschamps, Me Isabelle Wekstein, s’est indignée que le chroniqueur sportif ait reproché au sélectionneur d’avoir “dissimulé sciemment la vérité au monde entier sur le départ de Karim Benzema” juste avant le début du Mondial au Qatar.- Impossible de laisser passer” -D’autres propos incriminés reprochaient au sélectionneur des Bleus d’apparaitre “dans toutes les affaires louches du football français”, citant notamment l’affaire de corruption dite “VA-OM” de 1993 ou encore le scandale de dopage de la Juventus Turin en 2010.”Il est impossible pour moi de laisser passer ces propos qui portent atteinte à mon honnêteté, à mon honneur”, a déclaré Didier Deschamps devant les juges.”J’ai une bonne relation avec la presse, je suis soumis à l’analyse, à la contradiction, à des critiques dures, injustes, c’est normal. Je suis respectueux de la liberté de la presse à partir du moment où on ne dérive pas sur des propos qui attaquent mon honnêteté”, a ajouté le sélectionneur, qui poursuit pour la première fois un journaliste en justice.Daniel Riolo a lui fait valoir à la barre une “émission d’opinion” où chaque jour il passe au crible le monde du ballon rond auprès d’une audience de 13,9 millions d’auditeurs (direct et podcast), selon Médiamétrie.”Je n’ai pas accusé Didier Deschamps de faire partie de l’affaire de corruption VA-OM ou qu’il s’est dopé à la Juve. C’est un propos général”, a-t-il expliqué.Loin du ton qu’il adopte dans son émission, il a assuré avoir sourcé l’éditorial dans lequel il qualifiait le sélectionneur de “menteur”.- “Relation tourmentée” -“Le médecin que j’ai contacté m’a dit que Benzema aurait pu jouer, j’ai fait mon travail(…). Benzema devrait être à ma place, on dirait que ça porte plus sur la relation tourmentée des deux hommes”, a-t-il ajouté en se référant à un retweet du Ballon d’or qui qualifiait de menteur le sélectionneur à propos de l’épisode du Mondial au Qatar.L’affaire de la blessure de Karim Benzema a été disséquée. Objet du désaccord: les conditions du départ de l’attaquant en novembre 2022, à trois jours de l’entrée en lice des Bleus.Le N.9 du Real Madrid avait dû quitter le groupe à cause d’une blessure musculaire. Mais il avait repris l’entraînement mi-décembre avec son club, ravivant les discussions sur la gravité de sa blessure. Appelé à la barre en qualité de témoins, le médecin de l’équipe de France, Frank Le Gall, a défendu son diagnostic et l’officier de sécurité, Mohamed Sanhadji, a assuré que le départ de Benzema s’était réalisé “dans les règles”.Didier Deschamps a défendu sa version. “Le médecin revient avec Karim. Je vais avec lui dans sa chambre. Et là, je me retrouve face à un joueur qui est écœuré, effondré. (…) Karim me dit alors: +C’est mort+”, a détaillé le sélectionneur, expliquant avoir fait l’objet de menaces accrues à la suite de ce départ.”Je suis scandalisé par les propos de Riolo, il amène à faire de moi une nouvelle cible en affirmant des choses sans vérification”, a-t-il avancé.Le procureur a demandé une condamnation du journaliste, regrettant que “l’enquête n’ait pas vraiment été faite” et les propos “jetés en pâture aux auditeurs”. En réparation de son préjudice moral, le sélectionneur des Bleus a demandé un euro symbolique.