Les hommages affluent après le décès de Brigitte Bardot

Du monde du cinéma à ses admirateurs, les hommages affluent après la mort de Brigitte Bardot, icône du grand écran dont la presse française et internationale souligne lundi la liberté mais aussi les zones d’ombre.L’actrice de “Et Dieu… créa la femme” et du “Mépris” est décédée à 91 ans, à l’aube dimanche dans sa célèbre résidence de La Madrague à Saint-Tropez, aux côtés de son mari Bernard d’Ormale, selon Bruno Jacquelin, directeur des relations publiques de la fondation qu’elle avait créée.Il était 05H55. “Elle lui a dit tout doucement son petit mot d’amour qui est +piou piou+. Et c’était fini”, a-t-il relaté sur la chaîne d’info BFMTV.”C’était sans doute la dernière de cette poignée de figures nouvelles et libres dans lesquelles la France a aimé se reconnaître au tournant des années 60″, note le quotidien Libération au sujet du “plus grand sex-symbol du cinéma français”.”Devenue une icône malgré elle, Brigitte Bardot avait mis fin très rapidement à une carrière sans grand éclat pour se consacrer entièrement aux animaux”, rapporte La Croix.Titrant sans équivoque “Du sex-appeal à l’extrême-droite”, le New York Times, estime que, loin d’être “une figure consensuelle”, elle représente l’une des premières stars problématiques de l’époque moderne”.Plus élogieux, des habitants sont venus lui rendre hommage, comme Julia Gangotena, 36 ans, qui a “couru” à la Madrague dimanche pour déposer des roses blanches, juste avant que les gendarmes ne barrent le chemin.”On donnait à sa fondation donc (on est) profondément triste, c’est une grande dame qui s’en est allée”, renchérit Frédérique, 61 ans, qui s’est rendue près de son domicile avec ses chiens.La Fondation Brigitte Bardot, dédiée à la cause animale, a annoncé dans la matinée le décès de celle qui a aussi été chanteuse, avec des tubes comme “La Madrague”.Brigitte Bardot, qui avait exprimé le souhait de “reposer” dans sa propriété, sera inhumée au cimetière marin de Saint-Tropez face à la Méditerranée où reposent déjà ses parents, a indiqué la mairie, sans préciser de date. L’entourage de la star est sur place pour préparer les obsèques, selon une source proche du dossier.Et des voix s’élèvent déjà pour demander à l’Elysée un hommage national, à l’image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday.- “Même quand ça dérange” -“Nous pleurons une légende du siècle”, a réagi le président Emmanuel Macron sur X.Sur le même réseau social, Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national avec lequel Brigitte Bardot ne cachait pas sa proximité, a salué une femme “incroyablement française : libre, indomptable, entière”.Ces dernières années, Brigitte Bardot, qui avait incarné la libération des moeurs dans la France d’avant mai 1968, se distinguait surtout par ses déclarations sur la politique, l’immigration, le féminisme, les chasseurs… dont certaines lui ont valu des condamnations pour injure raciale.  “La liberté, c’est d’être soi, même quand ça dérange”, proclamait-elle, bravache, en exergue d’un livre intitulé “Mon BBcédaire”, sorti début octobre. Avant de faire parler d’elle pour ses prises de position, celle qu’on surnommait par ses initiales B.B. fut rien de moins qu’un mythe.Celui d’une femme affranchie des codes moraux, vestimentaires, amoureux et sexuels et… de ce qu’on attendait d’elle. Une femme qui n’avait “besoin de personne”, comme lui faisait chanter Serge Gainsbourg en 1967, connue à Cannes comme sur les plages brésiliennes.- Deux scènes de légende -Brigitte Bardot fut une sorte de Marilyn Monroe à la française, à la beauté explosive et à la vie privée tumultueuse.Marilyn était “une femme qui a été exploitée, que personne n’a compris, qui en est morte du reste”, se souvenait Bardot.Un parcours qu’elle ne reproduira pas en prenant la tangente à 39 ans, laissant derrière elle une cinquantaine de films et deux scènes entrées au panthéon du 7e art: un mambo enfiévré dans un restaurant de Saint-Tropez (“Et Dieu… créa la femme”, 1956) et un monologue où elle énumérait, nue, les différentes parties de son corps, en ouverture du “Mépris” (1963).”Je me rappelle très bien le général De Gaulle, que j’avais rencontré un jour, il m’avait dit : +La France, c’est moi et Brigitte Bardot+”, a salué le cinéaste Claude Lelouch sur BFMTV.Rien ne prédestinait la jeune Brigitte à ce destin: née dans une famille bourgeoise parisienne en 1934, elle se passionne pour la danse et s’essaie au mannequinat. Elle épouse à tout juste 18 ans son premier amour, Roger Vadim, qui lui confie le rôle de Juliette dans “Et Dieu… créa la femme”, qui va bousculer l’ordre établi et lui coller l’étiquette de sex-symbol.  Face au succès du film, elle enchaîne les tournages, déchaîne les passions et se brûle aux feux de la rampe. En 1960, au faîte de sa gloire, elle accouche d’un garçon, Nicolas, son seul enfant, sous l’oeil inquisiteur de la presse. Se disant dénuée d’instinct maternel, l’actrice laisse son mari Jacques Charrier élever leur fils. Elle épousera ensuite le millionnaire allemand Gunter Sachs puis l’industriel Bernard d’Ormale, proche du Front national. – Bébés phoques -Elle devient alors une autre Bardot, figure de la cause animale. Le déclic a lieu sur le tournage de son dernier film, “L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise” (1973), face à une chèvre qu’elle achète et installe dans sa chambre d’hôtel.  Défense des éléphants, opposition aux abattages rituels, à la corrida ou à la consommation de viande de cheval… le combat ne fait que commencer.Elle se rend sur la banquise en 1977 pour alerter sur le sort des bébés phoques, une séquence ultra-médiatisée qui fera la Une de Paris Match et lui laissera des souvenirs amers.L’essentiel de sa deuxième vie se déroule à l’abri des regards, dans le sud, entre La Madrague et une deuxième résidence plus discrète, La Garrigue. Elle y recueille des animaux en perdition et gère la fondation à son nom, créée en 1986.  Dans une interview accordée en mai à BFMTV, elle confiait avoir envie “de la paix, de la nature” et vivre “comme une fermière”. Cet automne, elle avait été hospitalisée pour une intervention chirurgicale dont la nature n’avait pas été révélée. Évoquant la mort, elle avait prévenu vouloir éviter la présence “d’une foule de connards” à son enterrement. bur-jfg-jlo-mdv-may/vgu/ega/cel

Les hommages affluent après le décès de Brigitte Bardot

Du monde du cinéma à ses admirateurs, les hommages affluent après la mort de Brigitte Bardot, icône du grand écran dont la presse française et internationale souligne lundi la liberté mais aussi les zones d’ombre.L’actrice de “Et Dieu… créa la femme” et du “Mépris” est décédée à 91 ans, à l’aube dimanche dans sa célèbre résidence de La Madrague à Saint-Tropez, aux côtés de son mari Bernard d’Ormale, selon Bruno Jacquelin, directeur des relations publiques de la fondation qu’elle avait créée.Il était 05H55. “Elle lui a dit tout doucement son petit mot d’amour qui est +piou piou+. Et c’était fini”, a-t-il relaté sur la chaîne d’info BFMTV.”C’était sans doute la dernière de cette poignée de figures nouvelles et libres dans lesquelles la France a aimé se reconnaître au tournant des années 60″, note le quotidien Libération au sujet du “plus grand sex-symbol du cinéma français”.”Devenue une icône malgré elle, Brigitte Bardot avait mis fin très rapidement à une carrière sans grand éclat pour se consacrer entièrement aux animaux”, rapporte La Croix.Titrant sans équivoque “Du sex-appeal à l’extrême-droite”, le New York Times, estime que, loin d’être “une figure consensuelle”, elle représente l’une des premières stars problématiques de l’époque moderne”.Plus élogieux, des habitants sont venus lui rendre hommage, comme Julia Gangotena, 36 ans, qui a “couru” à la Madrague dimanche pour déposer des roses blanches, juste avant que les gendarmes ne barrent le chemin.”On donnait à sa fondation donc (on est) profondément triste, c’est une grande dame qui s’en est allée”, renchérit Frédérique, 61 ans, qui s’est rendue près de son domicile avec ses chiens.La Fondation Brigitte Bardot, dédiée à la cause animale, a annoncé dans la matinée le décès de celle qui a aussi été chanteuse, avec des tubes comme “La Madrague”.Brigitte Bardot, qui avait exprimé le souhait de “reposer” dans sa propriété, sera inhumée au cimetière marin de Saint-Tropez face à la Méditerranée où reposent déjà ses parents, a indiqué la mairie, sans préciser de date. L’entourage de la star est sur place pour préparer les obsèques, selon une source proche du dossier.Et des voix s’élèvent déjà pour demander à l’Elysée un hommage national, à l’image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday.- “Même quand ça dérange” -“Nous pleurons une légende du siècle”, a réagi le président Emmanuel Macron sur X.Sur le même réseau social, Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national avec lequel Brigitte Bardot ne cachait pas sa proximité, a salué une femme “incroyablement française : libre, indomptable, entière”.Ces dernières années, Brigitte Bardot, qui avait incarné la libération des moeurs dans la France d’avant mai 1968, se distinguait surtout par ses déclarations sur la politique, l’immigration, le féminisme, les chasseurs… dont certaines lui ont valu des condamnations pour injure raciale.  “La liberté, c’est d’être soi, même quand ça dérange”, proclamait-elle, bravache, en exergue d’un livre intitulé “Mon BBcédaire”, sorti début octobre. Avant de faire parler d’elle pour ses prises de position, celle qu’on surnommait par ses initiales B.B. fut rien de moins qu’un mythe.Celui d’une femme affranchie des codes moraux, vestimentaires, amoureux et sexuels et… de ce qu’on attendait d’elle. Une femme qui n’avait “besoin de personne”, comme lui faisait chanter Serge Gainsbourg en 1967, connue à Cannes comme sur les plages brésiliennes.- Deux scènes de légende -Brigitte Bardot fut une sorte de Marilyn Monroe à la française, à la beauté explosive et à la vie privée tumultueuse.Marilyn était “une femme qui a été exploitée, que personne n’a compris, qui en est morte du reste”, se souvenait Bardot.Un parcours qu’elle ne reproduira pas en prenant la tangente à 39 ans, laissant derrière elle une cinquantaine de films et deux scènes entrées au panthéon du 7e art: un mambo enfiévré dans un restaurant de Saint-Tropez (“Et Dieu… créa la femme”, 1956) et un monologue où elle énumérait, nue, les différentes parties de son corps, en ouverture du “Mépris” (1963).”Je me rappelle très bien le général De Gaulle, que j’avais rencontré un jour, il m’avait dit : +La France, c’est moi et Brigitte Bardot+”, a salué le cinéaste Claude Lelouch sur BFMTV.Rien ne prédestinait la jeune Brigitte à ce destin: née dans une famille bourgeoise parisienne en 1934, elle se passionne pour la danse et s’essaie au mannequinat. Elle épouse à tout juste 18 ans son premier amour, Roger Vadim, qui lui confie le rôle de Juliette dans “Et Dieu… créa la femme”, qui va bousculer l’ordre établi et lui coller l’étiquette de sex-symbol.  Face au succès du film, elle enchaîne les tournages, déchaîne les passions et se brûle aux feux de la rampe. En 1960, au faîte de sa gloire, elle accouche d’un garçon, Nicolas, son seul enfant, sous l’oeil inquisiteur de la presse. Se disant dénuée d’instinct maternel, l’actrice laisse son mari Jacques Charrier élever leur fils. Elle épousera ensuite le millionnaire allemand Gunter Sachs puis l’industriel Bernard d’Ormale, proche du Front national. – Bébés phoques -Elle devient alors une autre Bardot, figure de la cause animale. Le déclic a lieu sur le tournage de son dernier film, “L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise” (1973), face à une chèvre qu’elle achète et installe dans sa chambre d’hôtel.  Défense des éléphants, opposition aux abattages rituels, à la corrida ou à la consommation de viande de cheval… le combat ne fait que commencer.Elle se rend sur la banquise en 1977 pour alerter sur le sort des bébés phoques, une séquence ultra-médiatisée qui fera la Une de Paris Match et lui laissera des souvenirs amers.L’essentiel de sa deuxième vie se déroule à l’abri des regards, dans le sud, entre La Madrague et une deuxième résidence plus discrète, La Garrigue. Elle y recueille des animaux en perdition et gère la fondation à son nom, créée en 1986.  Dans une interview accordée en mai à BFMTV, elle confiait avoir envie “de la paix, de la nature” et vivre “comme une fermière”. Cet automne, elle avait été hospitalisée pour une intervention chirurgicale dont la nature n’avait pas été révélée. Évoquant la mort, elle avait prévenu vouloir éviter la présence “d’une foule de connards” à son enterrement. bur-jfg-jlo-mdv-may/vgu/ega/cel

Washington a proposé à Kiev des garanties de sécurité “solides” pour 15 ans prolongeables, dit Zelensky

Les Etats-Unis ont proposé à l’Ukraine des garanties de sécurité “solides” pour une période de 15 ans prolongeable face à la Russie, a annoncé lundi Volodymyr Zelensky, ajoutant avoir demandé à Washington une durée plus longue à l’occasion de sa rencontre dimanche avec Donald Trump.Selon le président ukrainien, l’introduction de ces garanties de sécurité sera une condition à remplir pour la levée de la loi martiale en vigueur en Ukraine depuis le déclenchement en février 2022 de l’invasion russe.”Je voulais vraiment que ces garanties soient plus longues. Et je lui ai dit (à Donald Trump) que nous voulions vraiment considérer la possibilité de 30, 40, 50 ans”, a déclaré M. Zelensky au cours d’une conférence de presse en ligne, précisant que son homologue américain lui avait assuré qu’il allait “réfléchir” à cette possibilité.A l’issue de ses discussions dimanche en Floride avec le chef de l’Etat ukrainien, Donald Trump, optimiste mais évasif, a estimé être plus près que jamais d’un accord pour mettre fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale. Il n’a cependant mentionné aucune avancée concrète.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’est quant à lui dit lundi d’accord avec le président américain pour affirmer que les pourparlers en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine en étaient à leur phase finale. D’intenses tractations diplomatiques sont à l’oeuvre depuis novembre.- “Troupes internationales” -Volodymyr Zelensky n’a, dans le même temps, pas donné le contenu précis des garanties de sécurité offertes par Washington, notant simplement qu’elles impliquaient des éléments déjà abordés précédemment.Il avait été envisagé par exemple que les Etats-Unis et les alliés de Kiev garantissent à l’Ukraine un mécanisme de sécurité similaire à l’article 5 de l’Otan, qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’agression.Selon M. Zelensky, M. Trump a “confirmé” les “détails” de ces garanties et a insisté sur le fait qu’elles devraient être votées par le Congrès américain.Le chef de l’Etat ukrainien a par ailleurs estimé que la présence de “troupes internationales” en Ukraine, une possibilité jusqu’à présent rejetée par le Kremlin, serait une garantie de sécuritaire nécessaire et “réelle” qui renforcerait la confiance des citoyens et des investisseurs face au risque d’une nouvelle agression russe.Il a précisé qu’au cours de sa rencontre avec le président américain, il avait également discuté d’un plan de soutien économique à la reconstruction de l’Ukraine impliquant des entreprises américaines et un possible accord de libre-échange.- Deux questions -Volodymyr Zelensky souhaitait obtenir l’aval de Donald Trump sur une nouvelle version du plan présenté par Washington il y a près d’un mois, retravaillé après d’âpres négociations réclamées par Kiev qui jugeait la première version beaucoup trop proche des revendications russes.La nouvelle mouture propose un gel du front sur les positions actuelles sans offrir de solution immédiate face aux revendications territoriales de la Russie, qui contrôle environ 20% de l’Ukraine.Elle abandonne aussi deux exigences clés du Kremlin : un retrait des soldats ukrainiens de la région de Donetsk, dans le bassin industriel du Donbass (est), et un engagement de l’Ukraine juridiquement contraignant de non-adhésion à l’Otan.Sur le Donbass, un élément central pour parvenir à trouver une issue au conflit, Donald Trump a assuré : “nous nous rapprochons beaucoup, peut-être même de très près,” d’un accord.Selon M. Zelensky, deux problèmes non réglés demeurent : le fonctionnement de la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud) et la question territoriale.Quelques heures avant la rencontre dimanche, le président américain a eu un échange téléphonique, qu’il a jugé “très productif”, avec Vladimir Poutine.Lundi, le chef de l’Etat ukrainien a souligné que tout plan pour mettre fin à la guerre devrait être signé par Kiev, Moscou, Washington et les Européens.Et il a dit espérer une rencontre “dans les prochains jours”, en Ukraine, entre responsables américains et européens.Par ailleurs, il a également à nouveau soutenu l’organisation d’un référendum en Ukraine, considérant qu’il s’agirait d’un “instrument puissant” pour que la “nation ukrainienne” accepte les conditions de paix qui seraient proposées.Accroissant la pression sur le terrain, la Russie a pilonné samedi Kiev et sa région, privant d’électricité des heures durant plus d’un million de foyers, puis annoncé la prise de deux nouvelles villes dans l’est de l’Ukraine.Dans ce contexte, M. Zelensky a jugé lundi que les actes de Vladimir Poutine en Ukraine ne correspondaient pas à ses propos “pacifiques” auprès de Trump, affirmant que, pour l’instant, les responsables russes “ne veulent pas de cessez-le-feu”.

Foot: Claude Puel, amour du jeu et discipline de fer

Joueur de devoir qui a fait toute sa carrière à Monaco, Claude Puel, nommé lundi à 64 ans à la tête de l’OGC Nice, s’est mué en un entraîneur exigeant qui, pendant 20 ans, a répliqué sa méthode dans une demi-douzaine de clubs jusqu’en Angleterre, avec plus ou moins de succès.C’est certainement cette expérience qui lui vaut aujourd’hui d’être rappelé à la surprise générale au chevet d’un OGC Nice désemparé — 13e de L1 après 6 défaites consécutives en championnat –, quatre ans après sa dernière apparition sur un banc de touche professionnel.Inattendu, ce retour lui permet de renouer le fil d’une vie dédiée au ballon rond depuis près d’un demi-siècle.C’est en 1977 que le natif de Castres entre au centre de formation de Monaco, deux ans avant ses débuts en équipe première.Lui qui s’avoue limité techniquement compense par un abattage monstrueux et un refus maladif de la défaite.Régulièrement, on doute de sa capacité à s’imposer dans un effectif où brillent de nombreuses stars, mais il devient un rouage essentiel dans un club où il jouera plus de 600 matches. Seul Jean-Luc Ettori (755) a disputé plus de rencontres sous le maillot rouge et blanc.À la clé pour ce milieu défensif, deux titres de champion de France (1982, 1988), deux Coupes de France (1985, 1991), une finale de Coupe des coupes (1992, mais blessé, il ne joue pas la finale) et une demi-finale de Ligue des champions (1994).Son seul regret, n’avoir jamais été appelé en équipe de France, lui qui fut international Espoirs.- Trop rigide -L’infatigable milieu récupérateur met un terme à sa carrière en 1996, après 18 ans passés dans un seul club, une rareté. Il intègre l’encadrement monégasque et remplace Jean Tigana à la tête de l’équipe première, en janvier 1999.Dès la saison suivante il décroche, avec un effectif de rêve (Barthez, Sagnol, Simone, Trezeguet…), le titre de champion de France, assorti de la couronne de meilleur entraîneur de Ligue 1.En 2002 il rejoint Lille, qu’il fait passer d’une équipe de bas de classement à une place de vice-champion de France (2006, avec encore un titre de meilleur entraîneur de L1) et un huitième de finale de Ligue des champions, éliminé par le Manchester United de Cristiano Ronaldo.Bourreau de travail, toujours nanti d’une condition physique de jeune homme, Claude Puel ne rechigne pas à participer aux footings et petits jeux lors des entraînements, quand la plupart de ses confrères expliquent les consignes bras croisés en bord de terrain.”Il est proche des joueurs, c’est sûr que dans sa tête il a encore envie de jouer”, sourit à cette époque le milieu lillois Jean II Makoun. “Il ne fait pas seulement les exercices avec nous, il les fait bien, parfois mieux même que certains joueurs qui sont dans un mauvais jour.”Courtisé après six années au Losc, il s’engage à l’été 2008 avec Lyon, qui sort de sept titres consécutifs. Las, sous sa coupe, les Gones ne gagnent plus rien et une demi-finale de Ligue des champions (2010) n’empêche pas son éviction en juin 2011.L’année suivante il s’engage à Nice. Il y passe quatre saisons, où l’équipe alterne le bon (deux fois 4e) et le moins bon, Puel étant notamment accusé de népotisme après avoir lancé ses deux fils Grégoire et Paulin en équipe première.En 2016 il traverse la Manche pour une saison prometteuse à Southampton (8e), mais il est néanmoins débarqué au bout d’un an, les dirigeants lui reprochant une gestion trop rigide.”Mais j’ai évolué, dira-t-il pourtant. Quand j’étais joueur, j’étais intolérant vis-à-vis de mes partenaires: je ne comprenais pas qu’une défaite ne les rende pas malades. Aujourd’hui, j’ai mûri et j’ai compris que tout le monde n’est pas comme moi.”Suivent une saison et demie à Leicester, puis un retour en France à Saint-Étienne pour deux années sans relief (2019-21), deux clubs où il sera remercié en cours de saison.