Examens, horaires, bâti: les syndicats exigent d’adapter l’école à la canicule

Examens, horaires de classe, bâti inadapté, temps scolaire: les syndicats fustigent un manque de préparation de l’Education nationale face à la canicule et exigent “des mesures concrètes” pour adapter l’école au changement climatique.”L’impréparation et l’improvisation du ministère met en danger les personnels et les élèves”, s’est emporté Sud dans un communiqué jeudi, à l’issue de plusieurs journées de flambée du mercure pendant la dernière semaine de classe pour les élèves du primaire, et pendant les oraux du bac.Les syndicats déplorent un retard à l’allumage du gouvernement, avec des directives arrivées tard dimanche.Lors d’une conférence de presse à Paris jeudi, Laetitia Aresu, secrétaire générale Sgen CFDT, a parlé de mesures demandées aux établissements parfois inapplicables, comme le fait de ventiler, baisser les stores, ou utiliser des salles protégées de la chaleur quand il n’y en a pas. Une professeure de maternelle à Paris, Laetitia, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, raconte que dans sa classe la température a “avoisiné les 35°C” la semaine dernière. “On a des ventilateurs, qui ne sont pas très efficaces. Du coup, des parents sont venus à l’école avec leurs propres ventilateurs pour nous les prêter”, soupire-t-elle.Sud parle d’une “déconnexion avec la réalité” du terrain et déplore que les personnels enseignants aient “été contraints d’accueillir des élèves dans des salles avoisinant parfois les 42 degrés” avec des cas de malaises, maux de tête et autres, d’après le communiqué.Les lycéens passant le bac et leurs enseignants ont dû passer des examens sans “aucune adaptation concrète”, poursuit Sud.Plus de 2.000 établissements sont restés fermés mardi, essentiellement des écoles, à cause de la canicule, sur environ 45.000 écoles dans le pays.D’après le syndicat SNES-FSU, principal syndicat du second degré, seuls 57% des collèges et lycées (dont une majorité ont été construits entre 1950 et 1970) sont équipés de volets.- “Dès avril ou mai” -Mais les problèmes de surchauffe concernent aussi les écoles neuves, avec par exemple de grandes baies vitrées non protégées du soleil.”On sait qu’on aura de plus en plus d’épisodes caniculaires”, insiste Laetitia Aresu. “Certains collègues dans le sud de la France nous disent que dès avril ou mai les conditions d’apprentissage” sont perturbées par la chaleur, insiste-t-elle.Les syndicats rappellent qu’un décret fin mai oblige les employeurs à protéger leurs employés contre les risques liés à la chaleur et demandent “des mesures concrètes”.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Education, avertit de risques de dôme de chaleur multipliés pendant le bac par exemple, ou de pertes de “semaines d’enseignement si on n’arrive pas à faire cours”.Le ministère de l’Education a rappelé ces derniers jours qu’un plan a été lancé en septembre 2023 pour rénover le bâti scolaire, mobilisant toutes les collectivités locales concernées.”2.500 écoles ont déjà pu bénéficier de ce financement pour mener des travaux de rénovation énergétique” avec un nouvel état des lieux attendu à la fin de l’été 2025, indiquait le ministère.Les syndicats revendiquent notamment l’adaptation des épreuves d’examen et concours, celle des horaires de classe, l’augmentation de l’eau potable fraîche mise à disposition.Des discussions à ce sujet pourraient notamment avoir lieu pendant la convention citoyenne sur les temps de l’enfant en cours, fait valoir Mme Nave Bekhti.Mais l’idée de réduire les horaires de classes quotidiens, très lourds en France, en retardant les départ en vacances d’été ne lui semblent pas ainsi “crédible” étant donné l’inadaptation des bâtiments scolaires aux cours en pic de chaleur estivale.

Examens, horaires, bâti: les syndicats exigent d’adapter l’école à la canicule

Examens, horaires de classe, bâti inadapté, temps scolaire: les syndicats fustigent un manque de préparation de l’Education nationale face à la canicule et exigent “des mesures concrètes” pour adapter l’école au changement climatique.”L’impréparation et l’improvisation du ministère met en danger les personnels et les élèves”, s’est emporté Sud dans un communiqué jeudi, à l’issue de plusieurs journées de flambée du mercure pendant la dernière semaine de classe pour les élèves du primaire, et pendant les oraux du bac.Les syndicats déplorent un retard à l’allumage du gouvernement, avec des directives arrivées tard dimanche.Lors d’une conférence de presse à Paris jeudi, Laetitia Aresu, secrétaire générale Sgen CFDT, a parlé de mesures demandées aux établissements parfois inapplicables, comme le fait de ventiler, baisser les stores, ou utiliser des salles protégées de la chaleur quand il n’y en a pas. Une professeure de maternelle à Paris, Laetitia, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, raconte que dans sa classe la température a “avoisiné les 35°C” la semaine dernière. “On a des ventilateurs, qui ne sont pas très efficaces. Du coup, des parents sont venus à l’école avec leurs propres ventilateurs pour nous les prêter”, soupire-t-elle.Sud parle d’une “déconnexion avec la réalité” du terrain et déplore que les personnels enseignants aient “été contraints d’accueillir des élèves dans des salles avoisinant parfois les 42 degrés” avec des cas de malaises, maux de tête et autres, d’après le communiqué.Les lycéens passant le bac et leurs enseignants ont dû passer des examens sans “aucune adaptation concrète”, poursuit Sud.Plus de 2.000 établissements sont restés fermés mardi, essentiellement des écoles, à cause de la canicule, sur environ 45.000 écoles dans le pays.D’après le syndicat SNES-FSU, principal syndicat du second degré, seuls 57% des collèges et lycées (dont une majorité ont été construits entre 1950 et 1970) sont équipés de volets.- “Dès avril ou mai” -Mais les problèmes de surchauffe concernent aussi les écoles neuves, avec par exemple de grandes baies vitrées non protégées du soleil.”On sait qu’on aura de plus en plus d’épisodes caniculaires”, insiste Laetitia Aresu. “Certains collègues dans le sud de la France nous disent que dès avril ou mai les conditions d’apprentissage” sont perturbées par la chaleur, insiste-t-elle.Les syndicats rappellent qu’un décret fin mai oblige les employeurs à protéger leurs employés contre les risques liés à la chaleur et demandent “des mesures concrètes”.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Education, avertit de risques de dôme de chaleur multipliés pendant le bac par exemple, ou de pertes de “semaines d’enseignement si on n’arrive pas à faire cours”.Le ministère de l’Education a rappelé ces derniers jours qu’un plan a été lancé en septembre 2023 pour rénover le bâti scolaire, mobilisant toutes les collectivités locales concernées.”2.500 écoles ont déjà pu bénéficier de ce financement pour mener des travaux de rénovation énergétique” avec un nouvel état des lieux attendu à la fin de l’été 2025, indiquait le ministère.Les syndicats revendiquent notamment l’adaptation des épreuves d’examen et concours, celle des horaires de classe, l’augmentation de l’eau potable fraîche mise à disposition.Des discussions à ce sujet pourraient notamment avoir lieu pendant la convention citoyenne sur les temps de l’enfant en cours, fait valoir Mme Nave Bekhti.Mais l’idée de réduire les horaires de classes quotidiens, très lourds en France, en retardant les départ en vacances d’été ne lui semblent pas ainsi “crédible” étant donné l’inadaptation des bâtiments scolaires aux cours en pic de chaleur estivale.

Gaza civil defence says Israeli forces kill 69 people

Gaza’s civil defence agency said Israeli forces killed at least 69 people on Thursday, including 15 in a strike on a school sheltering Palestinians displaced by the war nearing its 22nd month.Israel has recently expanded its military operations in the Gaza Strip, where its war on Hamas militants has created dire humanitarian conditions and displaced nearly all of the territory’s population of more than two million.Many have sought shelter in school buildings, but these have repeatedly come under Israeli attacks that the military often says target Hamas militants hiding among civilians.In an updated toll on Thursday afternoon, civil defence spokesman Mahmud Bassal told AFP that 69 people were killed by Israeli strikes, artillery or gunfire across the territory.They included 38 people waiting for humanitarian aid at three separate locations in central and southern Gaza and a child killed by a drone in Jabalia in the north.Bassal said 15 people, “the majority of them children and women”, were killed and several others wounded in an Israeli air strike on a school-turned-shelter in Gaza City.- Ceasefire pressure -Contacted by AFP, the Israeli military (IDF) said regarding that incident that it “struck a key Hamas terrorist who was operating in a Hamas command and control center in Gaza City”.”Prior to the strike, numerous steps were taken to mitigate the risk of harming civilians, including the use of precise munitions, aerial surveillance, and additional intelligence,” it added.Regarding numerous other strikes across the territory on Thursday, it said it could not comment in detail without precise coordinates and times.”In response to Hamas’ barbaric attacks, the IDF is operating to dismantle Hamas military capabilities,” it told AFP.It said it “follows international law and takes feasible precautions to mitigate civilian harm”.Pressure has risen for a ceasefire to allow sorely needed humanitarian aid into Gaza at scale and permit the release of hostages seized by Palestinian militants during Hamas’s October 2023 attack that sparked the war.US President Donald Trump earlier this week declared a new ceasefire push, aiming for an initial 60-day truce, which he said had Israel’s backing.But Israel’s leaders held firm to their aim of crushing Hamas, even as the group said Tuesday it was discussing new proposals for a ceasefire from mediators.- Strike hits school -At the Gaza City school compound hit on Thursday, AFP footage showed young children wandering through the charred, bombed out building, as piles of burnt debris smouldered.Groups of Palestinians picked through the rubble and damaged furniture that littered the floor.Umm Yassin Abu Awda, who was among mourners who gathered at the city’s Al-Shifa hospital after the strike, said: “This isn’t a life. We’ve suffered enough.””For two years, we’ve been fighting just to get a piece of bread,” she told AFP.”Either you (Israel) strike us with a nuclear bomb and end it all, or people’s conscience needs to finally wake up.”Bassal of the civil defence agency reported 25 people killed while seeking aid near the Netzarim area in central Gaza, six others at another location nearby and seven in Rafah, southern Gaza, with scores of people injured.They were the latest in a string of deadly incidents that have hit people trying to receive scarce supplies.Across Gaza on Thursday, Bassal said artillery shelling in the northern town of Beit Lahia killed three people.Further south, he said three people were killed in a strike that hit tents housing displaced people in the coastal Al-Mawasi area.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence agency.- ‘Finish the job’ -Despite mounting calls at home and globally for a ceasefire, Israel’s hardline National Security Minister Itamar Ben Gvir called on Wednesday to push the offensive harder.”Let’s finish the job in Gaza. We must bring down Hamas, occupy the Gaza Strip, encourage the transfer” of Palestinians out of the territory, Ben Gvir said in a television interview.To the minister, Israel was now “in a position to achieve” victory over Hamas, which he said would help free the remaining hostages still held in Gaza from the 2023 attacks.”We must bring them back, but the way to bring them back is to bring down Hamas,” he said.Hamas’s October 7, 2023 attack that prompted the Israeli offensive resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory military campaign has killed at least 57,130 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The United Nations considers its figures reliable.

Euro-2025: Alice Sombath, une jeune Bleue dans la cour des grandes

Pour suppléer en charnière centrale la capitaine Griedge Mbock très incertaine, la jeune défenseuse française Alice Sombath, 21 ans, discrète mais sereine, devrait être plongée dans le grand bain samedi lors du choc contre l’Angleterre pour l’entrée en lice des Bleues à l’Euro-2025.Avec quatre sélections seulement, la Lyonnaise n’a connu que très peu de grands rendez-vous dans sa carrière, hormis la demi-finale aller de Ligue des champions face à Arsenal cette saison. Mais ce jour-là elle avait impressionné le sélectionneur des Bleues, Laurent Bonadei.Cette “très bonne performance d’Alice Sombath m’a fait penser que je devais montrer des signes et donner la chance à des plus jeunes”, avait-il expliqué lors de l’annonce de sa liste, faisant le choix de ne pas appeler les joueuses emblématiques et plus anciennes Wendie Renard (34 ans), Eugénie Le Sommer (36 ans) et Kenza Dali (33 ans).Mais au-delà de ce match référence, celle qui était la doublure de Wendie Renard et Vanessa Gilles cette saison a peu joué avec l’OL: titulaire à sept reprises lors de treize matches en championnat et deux fois en trois rencontres de Ligue des champions, mais le sélectionneur l’avait appelée dès novembre pour sa première en équipe de France, après avoir joué souvent avec les équipes jeunes.Sérieuse et appliquée tout au long de la saison, c’est une travailleuse discrète et réservée, selon son entourage à l’AFP, qui estime que la joueuse a le goût de l’effort. Avec le départ de Vanessa Gilles et d’Ellie Carpenter de Lyon, la jeune française, sous contrat jusqu’en 2026, sera en concurrence en charnière avec la Brésilienne Tarciane mais aussi avec la milieu défensive Ingrid Engen, qui peut aussi jouer un cran derrière, pour accompagner Wendie Renard.Recrutée par l’OL en 2020 avec Vicky Becho – dont elle est proche – alors qu’elles étaient au PSG, elle y signe son premier contrat professionnel et y remporte la Ligue des champions en 2022.”C’est une jeune joueuse qui a beaucoup d’expérience avec ses années à Lyon où elle côtoie de grandes joueuses, elle a aussi eu de l’expérience en Ligue des champions cette saison”, a expliqué jeudi l’attaquante des Bleues Clara Mateo.- “Sérénité” et “maturité” -Touchée à un mollet depuis dix jours, la capitaine Griedge Mbock, qui ne s’est pas entrainée, est très incertaine pour le choc samedi, même si son forfait n’est pas encore officiel.Pour la remplacer samedi soir à Zurich (21h00) contre les championnes d’Europe en titre, la droitière, née à Charenton-le-Pont (Val de Marne), devrait être préférée, selon une source proche de l’équipe de France, à l’autre jeune défenseuse (21 ans) Thiniba Samoura. La Parisienne a perdu le fil pendant une heure contre le Brésil vendredi dernier (victoire 3-2).De son côté, Alice Sombath, a davantage rassuré en amical face à la Belgique (5-0), même si l’adversité était moindre, et surtout contre la Suisse (4-0). Fin mai, contre les Suissesses en Ligue des nations, la Lyonnaise a réussi les 130 passes qu’elle a tentées, un record pour une joueuse de l’équipe de France depuis plusieurs années. Proche chez les Bleues de ses coéquipières lyonnaises dont Amel Majri mais aussi des jeunes du groupe, Thiniba Samoura, Lou Bogaert et Melween N’Dongala, Sombath est déjà pleinement intégrée dans l’équipe.”C’est une joueuse discrète dans le groupe mais elle dégage beaucoup de sérénité et de maturité sur le terrain, on peut compter sur elle”, a commenté Clara Matéo. Il lui en faudra face à l’armada offensive anglaise et ses stars Alessia Russo, Lauren James, Beth Mead, Lauren Hemp ou Chloé Kelly.    

Alcool et mineurs: près de neuf supermarchés sur dix enfreignent la loi, selon une association

Près de neuf supermarchés sur dix enfreignent la loi en vendant de l’alcool aux mineurs dénonce, au vu de tests menés à Nantes, Angers et Rennes, l’association Addictions France, qui réclame jeudi des “sanctions réellement dissuasives” et des contrôles fréquents par l’État.Sur 90 établissements des enseignes Auchan, Lidl, Leclerc, Diagonal, U Express, Intermarché, Carrefour (City, Market et Express), Monoprix, Franprix et G20 testés en avril et en mai, 86% ont vendu de l’alcool à des mineurs, selon l’association. Contre 93% lors d’une opération similaire en 2021.”Malgré l’interdiction formelle de vente d’alcool aux mineurs et l’engagement de l’État à mieux la faire respecter, l’accès à l’alcool reste en 2025 très aisé pour les mineurs”, déplore auprès de l’AFP Myriam Savy, responsable du plaidoyer chez Addictions France.Pour ces tests, des mineurs se sont rendus, accompagnés d’un huissier, dans des supermarchés dont certains avaient “déjà fait l’objet de constatations”. Seuls 8% des établissements ont demandé une pièce d’identité.Or l’article L.3342-1 du Code de la santé publique précise que “la personne qui délivre la boisson exige du client qu’il établisse la preuve de sa majorité” via un “acte systématique”, “non conditionné par le simple doute sur l’apparence physique du client”, rappelle Addictions France.Ces achats tests “ont systématiquement été réalisés en pleine journée, en semaine”, souvent “avec peu voire aucun client à la caisse”, précise l’association pour devancer l’argument d’une “pression liée à l’affluence” pour justifier le non-contrôle de l’âge. Sur les 25 magasins Carrefour testés, seuls deux ont refusé la vente, deux également chez les 11 Lidl testés, comme au sein des sept magasins du groupe Coopérative U visités. Parmi les autres enseignes: un seul magasin E.Leclerc sur six a refusé la vente au mineur, un seul Intermarché sur sept, aucun Monoprix sur les six testés et aucun Auchan (sur deux).À l’été 2023, l’association avait testé en Loire-Atlantique 42 bars, cafés et points de restauration rapide: un seul avait refusé la vente au mineur.Ses constatations en 2023-2024 ont donné lieu à l’ouverture de 37 procédures judiciaires, dont les premières “ne seront plaidées que le 9 décembre 2025”: ces deux ans de délai “renforcent un sentiment d’impunité et banalise la transgression de la loi”, juge Addictions France.- Sanctions “réellement dissuasives” -Face à “l’inefficacité générale du dispositif réglementaire actuel” et de la “Charte d’engagements responsables” signée par la grande distribution en 2019, en partenariat avec la Fédération du commerce et de la distribution, l’association demande des contrôles aléatoires systématiques par l’État, et des sanctions “réellement dissuasives”. Avec des amendes atteignant 2% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise si celui-ci est inférieur à 100.000 euros, et 10% à partir de 500.000 euros, avec un recours aux sanctions administratives systématisé (avertissement, suspension, retrait de la licence après deux récidives). Des moyens dédiés permettraient de juger ces délits sous six semaines. Car si vendre de l’alcool à un mineur est un délit passible d’une amende de 7.500 euros, le double en cas de récidive avant cinq ans, aujourd’hui “les contrôles sont rares, les poursuites peu fréquentes et les condamnations à hauteur de la peine maximale quasiment inexistantes”, affirme Addictions France.Jeudi, un porte-parole de Carrefour a assuré à l’AFP que “la majorité de (ses) magasins respectent” cette interdiction, ajoutant qu’il allait la “rappeler une nouvelle fois” à ses employés, tandis que Casino a promis de diffuser dans ses magasins “un message ferme de respect de cette interdiction”.”La re-sensibilisation va être extrêmement forte”, a affirmé le PDG de Coopérative U Dominique Schelcher sur BFMTV/RMC. “Nos hôtes, nos hôtesses de caisse doivent être exemplaires sur ce sujet-là, on n’a pas droit à l’erreur.”En comparaison, en Suisse, qui allie prévention, contrôles aléatoires fréquents et sanctions dissuasives, 65% des vendeurs ont contrôlé l’âge des acheteurs en 2023, contre 54% en 2014, selon l’association.En juillet 2024, la cour d’appel de Pau a confirmé la condamnation de l’enseigne Lidl à 5.000 euros d’amende pour avoir vendu de l’alcool à un mineur de 16 ans, Kilian, qui s’était tué à Urrugne (Pyrénées atlantiques) en 2021 en heurtant un pylône à scooter après avoir été percuté par un ami circulant, lui aussi alcoolisé, sur son scooter.Lidl s’est pourvu en cassation.

Dix ans après la rupture d’un barrage au Brésil, les riverains dénoncent la pollution tenace

Près de 10 ans après la rupture d’un barrage minier au Brésil, qui a fait 19 morts et causé un désastre écologique, les sols et l’eau toujours pollués empoisonnent la vie des riverains, raconte à l’AFP un chef coutumier en marge d’une procédure en réparation à Londres.Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage minier de Fundao, près de la ville de Mariana, dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est), avait entraîné une gigantesque coulée de boue de déchets toxiques qui s’était répandue sur 650 kilomètres le long d’un fleuve, le Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique.”Mon peuple, ma culture ont toujours été liés au fleuve” mais “tout l’écosystème autour de la rivière a été détruit”, raconte Marcelo Krenak, arborant une coiffe traditionnelle de plumes bleues qui attire les regards en plein centre de la capitale britannique.Ce chef du peuple autochtone Krenak s’est déplacé pour assister à une audience qui se déroulait mercredi et jeudi à Londres, dans le cadre d’une vaste procédure pour obtenir réparation auprès du géant minier australien BHP – qui avait à l’époque des faits l’un de ses sièges mondiaux au Royaume-Uni.”Les plantes médicinales qui n’existaient que dans la rivière sont contaminées, le sol est contaminé, donc on ne peut pas planter, on ne peut pas utiliser l’eau de la rivière pour les animaux ou pour les plantes”, dénonce Marcelo Krenak.- “Terrible tragédie” -Après un méga-procès achevé en mars, il attend dans les semaines qui viennent la décision de la justice britannique sur la responsabilité de BHP, qui possédait avec la compagnie brésilienne Vale ce barrage dont la rupture avait emporté les maisons de plus de 600 personnes.La Haute Cour de Londres organise déjà, en parallèle, la deuxième phase de cette procédure, pour déterminer les éventuels dommages et intérêts. Elle pourrait s’ouvrir en octobre 2026 si la responsabilité de BHP était reconnue.L’organisation de ce second volet était au coeur de l’audience de cette semaine. La juge Finola O’Farrell, chargée du dossier, a annoncé jeudi en clôture des débats qu’elle rendrait ses décisions à une date ultérieure, selon une porte-parole du cabinet d’avocats des plaignants.L’entreprise assure, auprès de l’AFP, que la remise en état du Rio Doce dont la qualité de l’eau est selon elle “déjà revenue aux niveaux d’avant la rupture du barrage, reste une priorité”.Reconnaissant “une terrible tragédie”, elle affirme avoir été “toujours engagée à soutenir Samarco”, sa co-entreprise avec Vale, en vue de “faire ce qui est juste” pour les riverains et l’environnement – elle considère que la solution passe par un accord de réparation et de compensation à 170 milliards de reais (27 milliards d’euros) signé l’an dernier au Brésil.La majorité des 620.000 plaignants au procès de Londres (dont 46 municipalités) pensent pourtant ne pas être couverts par cet accord et espèrent obtenir quelque 36 milliards de livres (42 milliards d’euros) supplémentaires devant la justice britannique.- “Nous faisons l’histoire” -Marcelo Krenak promet que les plaignants apporteront “des preuves visuelles, des photos et des vidéos de ce qui a été fait, des dégâts que (la rupture du barrage) cause encore aujourd’hui” et met en avant des études qui prouvent que le fleuve mais aussi les poissons “sont contaminés”.”Ici, en Angleterre, nous faisons l’histoire parce qu’une grande entreprise, l’une des plus grandes sociétés minières du monde, est traduite en justice et cela pourrait créer un précédent, pour garantir que de tels crimes ne se reproduisent pas ailleurs sur la planète”, lance le chef coutumier.La ville de Mariana, l’une des plus touchées par le sinistre, espère obtenir grâce au procès britannique 28 milliards de reais (plus de quatre milliards d’euros).”Notre espoir est qu’ici, à Londres, la municipalité soit entendue car, au Brésil, nous n’avons pas été entendus”, explique à l’AFP son maire Juliano Duarte, présent lui aussi pour assister à l’audience préparatoire mercredi et jeudi.Selon lui, la justice britannique s’apprête à reconnaître la responsabilité de BHP, ce qui pourrait pousser cette entreprise à vouloir négocier directement avec les plaignants. “La municipalité est ouverte aux discussions et aux négociations mais nous n’accepterons pas des miettes comme celles proposées au Brésil.”

Dix ans après la rupture d’un barrage au Brésil, les riverains dénoncent la pollution tenace

Près de 10 ans après la rupture d’un barrage minier au Brésil, qui a fait 19 morts et causé un désastre écologique, les sols et l’eau toujours pollués empoisonnent la vie des riverains, raconte à l’AFP un chef coutumier en marge d’une procédure en réparation à Londres.Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage minier de Fundao, près de la ville de Mariana, dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est), avait entraîné une gigantesque coulée de boue de déchets toxiques qui s’était répandue sur 650 kilomètres le long d’un fleuve, le Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique.”Mon peuple, ma culture ont toujours été liés au fleuve” mais “tout l’écosystème autour de la rivière a été détruit”, raconte Marcelo Krenak, arborant une coiffe traditionnelle de plumes bleues qui attire les regards en plein centre de la capitale britannique.Ce chef du peuple autochtone Krenak s’est déplacé pour assister à une audience qui se déroulait mercredi et jeudi à Londres, dans le cadre d’une vaste procédure pour obtenir réparation auprès du géant minier australien BHP – qui avait à l’époque des faits l’un de ses sièges mondiaux au Royaume-Uni.”Les plantes médicinales qui n’existaient que dans la rivière sont contaminées, le sol est contaminé, donc on ne peut pas planter, on ne peut pas utiliser l’eau de la rivière pour les animaux ou pour les plantes”, dénonce Marcelo Krenak.- “Terrible tragédie” -Après un méga-procès achevé en mars, il attend dans les semaines qui viennent la décision de la justice britannique sur la responsabilité de BHP, qui possédait avec la compagnie brésilienne Vale ce barrage dont la rupture avait emporté les maisons de plus de 600 personnes.La Haute Cour de Londres organise déjà, en parallèle, la deuxième phase de cette procédure, pour déterminer les éventuels dommages et intérêts. Elle pourrait s’ouvrir en octobre 2026 si la responsabilité de BHP était reconnue.L’organisation de ce second volet était au coeur de l’audience de cette semaine. La juge Finola O’Farrell, chargée du dossier, a annoncé jeudi en clôture des débats qu’elle rendrait ses décisions à une date ultérieure, selon une porte-parole du cabinet d’avocats des plaignants.L’entreprise assure, auprès de l’AFP, que la remise en état du Rio Doce dont la qualité de l’eau est selon elle “déjà revenue aux niveaux d’avant la rupture du barrage, reste une priorité”.Reconnaissant “une terrible tragédie”, elle affirme avoir été “toujours engagée à soutenir Samarco”, sa co-entreprise avec Vale, en vue de “faire ce qui est juste” pour les riverains et l’environnement – elle considère que la solution passe par un accord de réparation et de compensation à 170 milliards de reais (27 milliards d’euros) signé l’an dernier au Brésil.La majorité des 620.000 plaignants au procès de Londres (dont 46 municipalités) pensent pourtant ne pas être couverts par cet accord et espèrent obtenir quelque 36 milliards de livres (42 milliards d’euros) supplémentaires devant la justice britannique.- “Nous faisons l’histoire” -Marcelo Krenak promet que les plaignants apporteront “des preuves visuelles, des photos et des vidéos de ce qui a été fait, des dégâts que (la rupture du barrage) cause encore aujourd’hui” et met en avant des études qui prouvent que le fleuve mais aussi les poissons “sont contaminés”.”Ici, en Angleterre, nous faisons l’histoire parce qu’une grande entreprise, l’une des plus grandes sociétés minières du monde, est traduite en justice et cela pourrait créer un précédent, pour garantir que de tels crimes ne se reproduisent pas ailleurs sur la planète”, lance le chef coutumier.La ville de Mariana, l’une des plus touchées par le sinistre, espère obtenir grâce au procès britannique 28 milliards de reais (plus de quatre milliards d’euros).”Notre espoir est qu’ici, à Londres, la municipalité soit entendue car, au Brésil, nous n’avons pas été entendus”, explique à l’AFP son maire Juliano Duarte, présent lui aussi pour assister à l’audience préparatoire mercredi et jeudi.Selon lui, la justice britannique s’apprête à reconnaître la responsabilité de BHP, ce qui pourrait pousser cette entreprise à vouloir négocier directement avec les plaignants. “La municipalité est ouverte aux discussions et aux négociations mais nous n’accepterons pas des miettes comme celles proposées au Brésil.”