Le nom du successeur de l’Aga Khan, décédé à Lisbonne, prochainement dévoilé

Le nom du successeur de l’Aga Khan IV, imam des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, et philanthrope à la fortune colossale, sera annoncé prochainement à Lisbonne, où il est mort mardi à 88 ans, et où auront lieu ses funérailles.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens était en berne mercredi matin au-dessus du palais Mendonça, vaste hôtel particulier que l’Aga Khan avait rénové pour en faire le siège mondial de sa communauté il y a dix ans.Seul devant l’entrée, Muzaffar Akdodov, 50 ans, un réfugié du Tadjikistan au Portugal depuis 3 mois, souhaitait lui rendre un dernier hommage. “Je suis triste car c’était notre chef spirituel”, a-t-il témoigné auprès de l’AFP, emmitouflé dans une doudoune bleu marine.Le décès de l’Aga Khan, “49e Imam héréditaire des musulmans chiites ismaéliens et descendant direct du prophète Mahomet”, a été annoncé par sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a précisé dans un communiqué qu’il était mort “paisiblement” à Lisbonne mardi, “entouré de sa famille”.Le nom de son successeur sera annoncé “dans les prochains jours” dans la capitale portugaise, où l’Aga Khan avait établi son siège mondial en 2015, une fois que sa famille et les dirigeants de la communauté ismaélienne s’y seront rassemblés pour la lecture de son testament, a précisé mercredi l’imamat ismaélien.- Immense fortune -Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).L’annonce du nom de ce successeur aura lieu avant les funérailles, lesquelles se dérouleront “dès que possible” à Lisbonne, selon les ismaéliens nizârites.Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49e imam des ismaéliens nizârites, le deuxième groupe musulman chiite le plus important numériquement avec entre 12 et 15 millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’œuvre déjà considérable de son grand-père qui créa hôpitaux, logements, ou coopératives bancaires dans les pays en développement.L’héritier avait investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires, grâce notamment à la création de l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.- “Symbole de paix” -Milliardaire possédant yachts et jets, familier des champs de course, il a aussi perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs en France et en Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit “profondément attristé”, évoquant “un ami personnel depuis de nombreuses années”.”Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a réagi sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la Nobel de la paix pakistanaise Malala Yousafzai évoquant de son côté “son héritage (qui) se perpétuera à travers l’incroyable travail qu’il a mené en faveur de l’éducation, de la santé et du développement dans le monde”.”Sur tous les continents et auprès de toutes les cultures, il s’est employé à relever les plus grands défis humanitaires au monde: la pauvreté, l’éducation, les inégalités entre les sexes”, a aussi réagi sur X le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.

Au Nigeria, l’industrie naissante des jeux vidéo mise sur la culture locale

Une nuit, une mystérieuse voix s’adresse au roi Alantakun dans son sommeil: “s’il apprend la vérité, ce sera le chaos”, lui souffle-t-elle. Le jeune souverain se réveille en sursaut et décide d’aller se confronter à son destin et de défendre, tous muscles dehors, son royaume d’Ile Kaaro Oojiire.Dans le jeu d’aventures pour téléphones mobiles The Wild Kingdoms, sorti en 2022 par le studio nigérian Kucheza, le joueur peut suivre la quête d’Alantakun en pays yoruba, l’une des principales ethnies du pays le plus peuplé d’Afrique. Comme Kucheza, les studios nigérians misent sur la promotion de l’identité et de la culture locales pour faire grossir une industrie encore balbutiante mais prometteuse, dans un pays où 70% de la population a moins de 30 ans et la croissance démographique est l’une des plus soutenue au monde.Pour Hugo Obi, fondateur du studio Maliyo Games, l’un des pionniers du pays, la “créativité naturelle” des Nigérians, leur “aptitude à raconter des histoires”, sont autant d’atouts dans le marché ultra-concurrentiel du jeu vidéo dominé par les poids lourds asiatiques et nord-américains.”Nous avons une telle diversité de cultures, de nourritures, de langues, quand on commence à mélanger tout ça, on crée de nouvelles choses”, affirme le quadragénaire à Lagos, la capitale économique du pays.- “plus forte croissance” d’Afrique -Pour palier l’un des obstacles au développement de cette industrie au Nigeria, à savoir le manque de développeurs et designers qualifiés, Maliyo, dont le nombre de salariés est passé de trois à 36 en cinq ans, a créé son propre programme de formation dispensant des cours en ligne dans cinq pays du continent.C’est en mobilisant une équipe panafricaine de 14 personnes, pendant 14 mois, que le studio a sorti le jeu mobile Iwaju Rising Chef, adapté de la série d’animation Iwaju diffusée l’an dernier par Disney, où le joueur doit concocter des spécialités culinaires nigérianes, comme le riz jollof ou les beignets ronds puff puff.Selon un récent rapport publié par Maliyo, le Nigeria fait partie des cinq pays africains qui dominent le secteur, avec l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie. Et il affiche la plus forte croissance, avec “des revenus passés de 11 millions de dollars en 2019 à 60,9 millions en 2024”.Près d’un quart des studios du continent sont situés au Nigeria, selon ce rapport.Quant au jeu The Wild Kingdoms, selon Bukola Akingbade, fondatrice de Kucheza, “60% des téléchargements ont été faits au Brésil” où s’est implantée la culture des orishas (orixás en brésilien), les divinités yoruba, à l’époque de la traite transatlantique.- “Economie créative” -D’autres freins au développement de l’industrie locale existent: une fourniture électrique et internet erratique et le manque de soutien financier, estime Ewere Ekpenisi-Igumbor, cofondateur du studio Dimension 11 qui est en train de développer un jeu pour console en partenariat avec Xbox (groupe Microsoft), Legends of Orisha, lui aussi exploitant la mythologie yoruba.”Historiquement, le gouvernement n’a jamais été impliqué dans l’industrie du jeu”, explique-t-il, mais “les choses sont en train de changer”, notamment depuis “la création d’un ministère des Arts, de la culture et de l’économie créative” par le président Bola Ahmed Tinubu, au pouvoir depuis mai 2023.”Les Nigérians investissent dans le pétrole, dans l’immobilier” mais “tout ce qui à trait à la propriété intellectuelle est très nouveau et considéré comme très risqué”, ajoute Hugo Obi, en regrettant le peu d’investisseurs locaux dans le secteur.”Le Nigeria est sans doute le deuxième ou troisième pays africain en termes de développement de jeux, mais au niveau mondial il représente moins de 0,5% des jeux produits”, tempère pour sa part Vic Bassey, à l’origine du site spécialisé Games Industry Africa.Bien que nombreuse, la population nigériane, dont plus de la moitié vit en-dessous du seuil de pauvreté, ne dispose pas en masse d’un pouvoir d’achat élevé dont une partie pourrait être dédiée à l’achat de jeux. David Tomide, 29 ans, autoproclamé “premier joueur influenceur du Nigeria”, se veut confiant pour l’avenir de l’industrie dans le pays grâce à “la génération Alpha toujours collée à un écran”, même s’il reconnaît pour sa part jouer “principalement à des jeux non Nigérians” comme les best-sellers mondiaux Call of Duty, Fortnite et Mortal Kombat.”Mais si je trouve un bon jeu nigérian qui raconte une bonne histoire, j’y jouerai en streaming”, promet-il.

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

La Suède est en deuil mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.Le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé une gerbe de fleurs près du lieu de la fusillade, à côté d’autres bouquets et bougies, en début d’après-midi.”Je pense à tous ceux pour qui c’est difficile en ce moment, ils ne sont pas seuls”, a déclaré le souverain. Avec la reine, “nous sommes extrêmement choqués”, a-t-il ajouté.Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement. Le couple royal et le chef du gouvernement doivent assister ensuite à un cérémonie religieuse d’hommage aux victimes à Örebro.Vingt-quatre heures après la tuerie, la police a confirmé que le tireur avait tué dix personnes et s’était probablement suicidé.Beaucoup d’éléments vont dans le sens” d’un suicide, et notamment le fait que le “suspect a été retrouvé mort” par les policiers lors de la fouille des locaux, a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro. “Il était manifestement déterminé et avait accès à des armes à feu”, a précisé un autre responsable de la police à l’AFP, Lars Wiren.La police travaille toujours sur le motif de la fusillade, répétant que l’auteur avait agi seul et sans motif idéologique.L’auteur n’était pas connu de la police et n’a aucun lien avec un gang alors que la Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.Les enquêteurs demandent aux personnes ayant assister à la fusillade de les contacter et de leur fournir des vidéos.- “La Suède se rassemble” -Six personnes, toutes adultes, sont prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées et leur état est “sérieux mais stable”, selon les services de santé de la région. La sixième personne est légèrement blessée.”Le cauchemar est devenu réalité”, écrit mercredi matin le quotidien Dagens Nyheter, dans un pays où les établissements scolaires, dont les portes sont le plus souvent toujours grandes ouvertes, étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède.Le Premier ministre Ulf Kristersson a demandé aux Suédois de s’unir en pensée avec les victimes et leurs proches.”Aujourd’hui, nous mettons le drapeau en berne alors que toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et pour déplorer ce qui s’est passé”, a-t-il dit dans un communiqué. Il s’agit de “la pire tuerie de masse” de l’histoire du pays, avait-il déclaré la veille. “Beaucoup de questions restent sans réponse”, a-t-il ajouté. Les autorités n’ont donné aucun élément sur le profil du tueur et les circonstances du massacre restent floues.Selon la chaîne de télévision TV4, il était âgé de 35 ans et son domicile à Örebro a été perquisitionné en fin de journée. Il avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.L’homme vivait reclus, n’avait pas d’emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assure le tabloïd Aftonbladet en citant des proches.- “Figée, abasourdie” -Quelques familles arrivaient mercredi matin pour déposer leurs enfants dans des écoles proches du centre d’enseignement visé par le tueur, qui lui, est resté fermé sur décision de la police tout comme une école voisine.Gabriel Bilen, 34 ans, raconte ce qu’a vécu sa femme mardi. Elle travaille dans le centre de formation et a échappé à la tuerie.”Ma femme m’a appelé pour me dire qu’il s’était passé quelque chose”, explique-t-il à l’AFP.”Elle est sortie avant que ça ne commence vraiment. Ils ont entendu quelqu’un crier et dire +non, non, non+, puis ils ont entendu des coups de feu, et ils ont couru (pour) sortir”, ajoute-t-il.Le drame s’est déroulé en milieu de journée dans ce centre de formation réservé aux adultes préparant l’équivalent du bac.- Des précédents graves -Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville voisine de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest du pays, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

La Suède est en deuil mercredi au lendemain de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre) et laisse de nombreuses questions en suspens.Le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé une gerbe de fleurs près du lieu de la fusillade, à côté d’autres bouquets et bougies, en début d’après-midi.”Je pense à tous ceux pour qui c’est difficile en ce moment, ils ne sont pas seuls”, a déclaré le souverain. Avec la reine, “nous sommes extrêmement choqués”, a-t-il ajouté.Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement. Le couple royal et le chef du gouvernement doivent assister ensuite à un cérémonie religieuse d’hommage aux victimes à Örebro.Vingt-quatre heures après la tuerie, la police a confirmé que le tireur avait tué dix personnes et s’était probablement suicidé.Beaucoup d’éléments vont dans le sens” d’un suicide, et notamment le fait que le “suspect a été retrouvé mort” par les policiers lors de la fouille des locaux, a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro. “Il était manifestement déterminé et avait accès à des armes à feu”, a précisé un autre responsable de la police à l’AFP, Lars Wiren.La police travaille toujours sur le motif de la fusillade, répétant que l’auteur avait agi seul et sans motif idéologique.L’auteur n’était pas connu de la police et n’a aucun lien avec un gang alors que la Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.Les enquêteurs demandent aux personnes ayant assister à la fusillade de les contacter et de leur fournir des vidéos.- “La Suède se rassemble” -Six personnes, toutes adultes, sont prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées et leur état est “sérieux mais stable”, selon les services de santé de la région. La sixième personne est légèrement blessée.”Le cauchemar est devenu réalité”, écrit mercredi matin le quotidien Dagens Nyheter, dans un pays où les établissements scolaires, dont les portes sont le plus souvent toujours grandes ouvertes, étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède.Le Premier ministre Ulf Kristersson a demandé aux Suédois de s’unir en pensée avec les victimes et leurs proches.”Aujourd’hui, nous mettons le drapeau en berne alors que toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et pour déplorer ce qui s’est passé”, a-t-il dit dans un communiqué. Il s’agit de “la pire tuerie de masse” de l’histoire du pays, avait-il déclaré la veille. “Beaucoup de questions restent sans réponse”, a-t-il ajouté. Les autorités n’ont donné aucun élément sur le profil du tueur et les circonstances du massacre restent floues.Selon la chaîne de télévision TV4, il était âgé de 35 ans et son domicile à Örebro a été perquisitionné en fin de journée. Il avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.L’homme vivait reclus, n’avait pas d’emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assure le tabloïd Aftonbladet en citant des proches.- “Figée, abasourdie” -Quelques familles arrivaient mercredi matin pour déposer leurs enfants dans des écoles proches du centre d’enseignement visé par le tueur, qui lui, est resté fermé sur décision de la police tout comme une école voisine.Gabriel Bilen, 34 ans, raconte ce qu’a vécu sa femme mardi. Elle travaille dans le centre de formation et a échappé à la tuerie.”Ma femme m’a appelé pour me dire qu’il s’était passé quelque chose”, explique-t-il à l’AFP.”Elle est sortie avant que ça ne commence vraiment. Ils ont entendu quelqu’un crier et dire +non, non, non+, puis ils ont entendu des coups de feu, et ils ont couru (pour) sortir”, ajoute-t-il.Le drame s’est déroulé en milieu de journée dans ce centre de formation réservé aux adultes préparant l’équivalent du bac.- Des précédents graves -Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville voisine de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest du pays, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.

Root ‘crucial’ for England ahead of Champions Trophy, says skipper

Joe Root will play a “crucial role” in India on his ODI return and as they build up to the Champions Trophy this month, England captain Jos Buttler said Wednesday.The visitors went down 4-1 in the preceding T20 series and now face India in three ODI matches starting with Thursday’s opener in Nagpur.The 34-year-old Root, a top-order batsman and England’s former Test captain, last played an ODI at the 2023 World Cup in India and will now take field as England named their XI on the eve of the match.”He’ll bat number three,” Buttler told reporters of Root, who was not involved in the T20 series.”He’s one of the great players of the game, so in all the formats here he’s obviously been a vital part of ODI cricket for England for a long time,” he added.”I’m excited to see him in this sort of phase of his career where he’s done in the Tests, where he’s not had the captaincy, sort of back with that cheeky smile on his face and really enjoying his cricket… he’s got a crucial role for us.”The India matches come ahead of the Champions Trophy, the premier one-day tournament after the World Cup.It starts on February 19 and is hosted by Pakistan and Dubai.”Obviously the Champions Trophy is just around the corner so it’s great to play against the top side,” Buttler said.England are known for their aggressive brand of cricket with coach Brendon McCullum and Test skipper Ben Stokes adopting an attacking “Bazball” strategy even in the five-day format.McCullum is coaching England for the first time in white-ball cricket and wants to bring the same fearless approach.”If I look back at that World Cup, the two teams in the final were playing a really positive and aggressive round of cricket,” Buttler said of the 2023 one-day final, in which Australia beat hosts India.Buttler weighed in on the future of 50-over cricket, which has taken a hit because of the popularity of the T20 format.”It’s certainly been pushed a little bit towards the margins in the recent years,” said Buttler.”But I still believe if you talk to guys about winning a World Cup, they’d probably say a 50-over World Cup ahead of a T20 World Cup.”England XI: Phil Salt (wk), Ben Duckett, Joe Root, Harry Brook, Jos Buttler (capt), Liam Livingstone, Jacob Bethell, Brydon Carse, Jofra Archer, Adil Rashid, Saqib Mahmood.

Brésil: Neymar convoqué pour son premier match depuis son retour avec Santos

Neymar fait partie, pour la première fois depuis son retour au Brésil, du groupe de Santos qui joue mercredi un match du championnat de l’État de Sao Paulo, le jour de ses 33 ans, a annoncé le club sur les réseaux sociaux.”Le moment est venu, nation santista, le jour tant attendu est arrivé”, a indiqué Santos sur le réseau social X mercredi, accompagné d’une photo de l’attaquant portant le maillot de l’équipe.”Le prince est de retour”, peut-on lire sur une petite banderole dorée où figure une image de la première période de Ney (2009-13) dans le club qui l’a formé et d’où il est parti pour le FC Barcelone, avant d’évoluer au Paris Saint-Germain et enfin à Al-Hilal en Arabie saoudite.Bien que l’on ne sache pas encore s’il sera titulaire ou remplaçant, l’international brésilien fait partie du groupe pour le match contre Botafogo de Riberao Preto (Botafogo-SP) dans le cadre de la septième journée du championnat paulista.Le président et l’entraîneur de Santos ont tous deux affirmé que Neymar, qui n’a fait que sept apparitions au cours des 17 derniers mois en raison de problèmes physiques, serait titularisé lors de cette rencontre à domicile, qui doit se jouer à guichets fermés devant 16.000 spectateurs.Le meilleur buteur de l’histoire de la Seleçao est arrivé d’Arabie saoudite vendredi dernier pour signer un contrat de six mois et participer à une fête de présentation. Neymar a résilié son contrat extrêmement lucratif avec Al-Hilal la semaine passée afin de revenir dans son club formateur, près de 12 ans après avoir rejoint le Barça.Il s’entraîne depuis lundi avec ses nouveaux coéquipiers et portera le légendaire numéro 10 immortalisé par Pelé à Santos.

Pas à pas, l’IA générative “souveraine” Albert infuse dans la fonction publique française

Plus d’un an après son lancement, l’intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l’Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.Jeudi, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l’IA, quelques jours avant que la France n’accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d’un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour “ne pas dépendre de technologies outre-atlantique”, précise à l’AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum. “La souveraineté est une vraie contrainte”, souligne-t-il. “Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données”. – Des démarches en ligne aux douanes -Albert a d’abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.”Cela permet aux agents d’interroger une base de connaissance fiable” qui génère “des réponses avec des sources en lien”, explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum. Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent. Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l’Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme “Service Public +”.  “L’agent reste responsable de la publication de la réponse” qu’il peut amender, insiste M. Tan. “Il y a toujours une supervision humaine”.Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l’été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d’intelligence artificielle. On leur met à disposition “les algorithmes et la puissance de calcul”, détaille Ulrich Tan, l’idée étant “d’abaisser la barrière à l’entrée pour que les administrations puissent s’approprier le plus facilement possible la technologie”.Les services de douanes et la gendarmerie s’en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d’IA générative en français. “C’est un outil qui permet d’objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles”, détaille-t-elle à l’AFP. – “Travail du clic” -Mais Albert est loin de séduire tous les services de l’Etat.La direction générale des Finances publiques refuse de l’utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l’AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques. France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.  Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que “les résultats étaient souvent moins pertinents qu’une recherche Google”, raconte M. Gandouin.   “C’est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d’information ni même de formation vis-à-vis des conseillers”, ajoute-t-il. Avec les expérimentations sur l’IA, “loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d’anomalies extrêmement grandes” avec le risque “d’une intensification des tâches répétitives” et de “se retrouver dans des postures de travail du clic”, pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.Albert atteint près de 65% de pertinence, “ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage”, tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). “Avec cependant une forte volatilité”, reconnaît-il. “Parfois, c’est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l’IA déraille, NDLR)”, ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique. Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l’automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d’agents.Mais aussi “la perte de sens” lorsque “l’IA était supposée être notre outil et c’est nous qui sommes l’outil de l’IA”, note-t-il. Pour cet expert, l’Etat n’est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l’intelligence artificielle générative. Plus de 25 administrations utilisent aujourd’hui Albert, d’après Ulrich Tan, dont l’objectif pour 2025 est d’être capable de gérer “le passage à l’échelle sur l’ensemble” des services de l’Etat.  

Pas à pas, l’IA générative “souveraine” Albert infuse dans la fonction publique française

Plus d’un an après son lancement, l’intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l’Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.Jeudi, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l’IA, quelques jours avant que la France n’accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d’un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour “ne pas dépendre de technologies outre-atlantique”, précise à l’AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum. “La souveraineté est une vraie contrainte”, souligne-t-il. “Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données”. – Des démarches en ligne aux douanes -Albert a d’abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.”Cela permet aux agents d’interroger une base de connaissance fiable” qui génère “des réponses avec des sources en lien”, explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum. Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent. Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l’Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme “Service Public +”.  “L’agent reste responsable de la publication de la réponse” qu’il peut amender, insiste M. Tan. “Il y a toujours une supervision humaine”.Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l’été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d’intelligence artificielle. On leur met à disposition “les algorithmes et la puissance de calcul”, détaille Ulrich Tan, l’idée étant “d’abaisser la barrière à l’entrée pour que les administrations puissent s’approprier le plus facilement possible la technologie”.Les services de douanes et la gendarmerie s’en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d’IA générative en français. “C’est un outil qui permet d’objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles”, détaille-t-elle à l’AFP. – “Travail du clic” -Mais Albert est loin de séduire tous les services de l’Etat.La direction générale des Finances publiques refuse de l’utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l’AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques. France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.  Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que “les résultats étaient souvent moins pertinents qu’une recherche Google”, raconte M. Gandouin.   “C’est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d’information ni même de formation vis-à-vis des conseillers”, ajoute-t-il. Avec les expérimentations sur l’IA, “loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d’anomalies extrêmement grandes” avec le risque “d’une intensification des tâches répétitives” et de “se retrouver dans des postures de travail du clic”, pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.Albert atteint près de 65% de pertinence, “ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage”, tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). “Avec cependant une forte volatilité”, reconnaît-il. “Parfois, c’est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l’IA déraille, NDLR)”, ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique. Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l’automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d’agents.Mais aussi “la perte de sens” lorsque “l’IA était supposée être notre outil et c’est nous qui sommes l’outil de l’IA”, note-t-il. Pour cet expert, l’Etat n’est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l’intelligence artificielle générative. Plus de 25 administrations utilisent aujourd’hui Albert, d’après Ulrich Tan, dont l’objectif pour 2025 est d’être capable de gérer “le passage à l’échelle sur l’ensemble” des services de l’Etat.  

Pas à pas, l’IA générative “souveraine” Albert infuse dans la fonction publique française

Plus d’un an après son lancement, l’intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l’Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.Jeudi, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l’IA, quelques jours avant que la France n’accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d’un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour “ne pas dépendre de technologies outre-atlantique”, précise à l’AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum. “La souveraineté est une vraie contrainte”, souligne-t-il. “Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données”. – Des démarches en ligne aux douanes -Albert a d’abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.”Cela permet aux agents d’interroger une base de connaissance fiable” qui génère “des réponses avec des sources en lien”, explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum. Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent. Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l’Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme “Service Public +”.  “L’agent reste responsable de la publication de la réponse” qu’il peut amender, insiste M. Tan. “Il y a toujours une supervision humaine”.Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l’été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d’intelligence artificielle. On leur met à disposition “les algorithmes et la puissance de calcul”, détaille Ulrich Tan, l’idée étant “d’abaisser la barrière à l’entrée pour que les administrations puissent s’approprier le plus facilement possible la technologie”.Les services de douanes et la gendarmerie s’en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d’IA générative en français. “C’est un outil qui permet d’objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles”, détaille-t-elle à l’AFP. – “Travail du clic” -Mais Albert est loin de séduire tous les services de l’Etat.La direction générale des Finances publiques refuse de l’utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l’AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques. France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.  Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que “les résultats étaient souvent moins pertinents qu’une recherche Google”, raconte M. Gandouin.   “C’est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d’information ni même de formation vis-à-vis des conseillers”, ajoute-t-il. Avec les expérimentations sur l’IA, “loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d’anomalies extrêmement grandes” avec le risque “d’une intensification des tâches répétitives” et de “se retrouver dans des postures de travail du clic”, pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.Albert atteint près de 65% de pertinence, “ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage”, tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). “Avec cependant une forte volatilité”, reconnaît-il. “Parfois, c’est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l’IA déraille, NDLR)”, ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique. Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l’automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d’agents.Mais aussi “la perte de sens” lorsque “l’IA était supposée être notre outil et c’est nous qui sommes l’outil de l’IA”, note-t-il. Pour cet expert, l’Etat n’est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l’intelligence artificielle générative. Plus de 25 administrations utilisent aujourd’hui Albert, d’après Ulrich Tan, dont l’objectif pour 2025 est d’être capable de gérer “le passage à l’échelle sur l’ensemble” des services de l’Etat. Â