COP30: sans les indigènes, “pas d’avenir pour l’humanité”, avertit une ministre brésilienne

La ministre des Peuples indigènes du Brésil, Sonia Guajajara, espère que les autochtones pourront jouer les premiers rôles à la COP30 à Belem, en Amazonie, qui débute lundi: sans eux, “il n’y a pas d’avenir pour l’humanité”, dit-elle à l’AFP.Membre de l’ethnie Guajajara-Tenetehara, née dans une réserve indigène de l’État du Maranhao (nord-est), elle est …

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Festival de BD d’Angoulême: le scénario d’une gestion partagée n’éteint pas l’incendie

L’association propriétaire du festival de BD d’Angoulême (FIBD) a proposé samedi de confier son organisation future à un binôme associant son actuel délégataire, très critiqué, sans mettre fin à l’appel au boycott de la prochaine édition en cas de reconduction.Ce dernier, la société privée 9eArt+, et la Cité Internationale de la Bande dessinée et de l’Image (CIBDI), un établissement public qui abrite le musée de la BD, doivent soumettre “un projet commun” d’ici au 20 novembre, a annoncé l’association à l’issue d’un appel à projets pour l’organisation de l’événement après 2028.Depuis 2007 et jusqu’en 2027, celle-ci est confiée à 9eArt+.Ce “rapprochement” entre les deux offres candidates vise à produire une “plus grande transparence dans la gestion de l’événement” et offre aux financeurs publics du festival – État et collectivités locales, qui subventionnent aussi la CIBDI – “l’opportunité de prendre une place appropriée” dans sa gouvernance, a fait valoir l’association dans un communiqué.Et d’espérer “que les auteurs et leurs éditeurs considèreront que leur voix a été entendue dans une telle réorganisation”, a-t-elle ajouté, précisant que l’actuel organisateur avait “apporté des garanties” quant au départ de son délégué général décrié, Franck Bondoux.- “Manœuvre” -Raté: le syndicat national des auteurs et des compositeurs (Snac) et le Syndicat des travailleurs.euses Artistes-Auteur.ices (STAA) CNT-SO, dénonçant une reconduction déguisée de 9e Art+, ont confirmé leur appel à boycotter la prochaine édition, du 29 janvier au 1er février 2026.Samedi, la pétition en ligne totalisait près de 2.300 signatures, dont celles de la dessinatrice et autrice française Anouk Ricard, qui avait reçu le Grand Prix d’Angoulême en 2025, et de plusieurs précédents lauréats comme la Britannique Posy Simmonds, l’Américain Art Spiegelman ou les Français Blutch et Lewis Trondheim.”Puisque l’association refuse de tourner la page, nous n’avons d’autre choix que de refermer le livre”, a cinglé le premier, tandis que le second fustigeait “une manœuvre qui ne trompe personne”, par laquelle Delphine Groux, présidente de l’association du FIBD, ne chercherait qu’à “gagner du temps”.De son côté, le syndicat national de l’édition (SNE), a dénoncé la “totale opacité” du processus de sélection du FIBD, et réclamé “une clarification” et “des réponses satisfaisantes sur cette nouvelle structure organisatrice”.”Sans cette nécessaire transparence, le groupe BD du SNE ne participera pas à l’édition 2027 et suivantes”, a menacé le syndicat, qui sera néanmoins présent à l’événement en janvier.En début d’année, le festival 2025 avait été marqué par une virulente mise en cause de 9eArt+, accusé dans l’Humanité magazine d’opacité financière, de “dérives” mercantiles et d’avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival.Une information judiciaire est ouverte sur ces faits et la jeune femme conteste son licenciement pour “faute grave” – l’entreprise lui reproche un “comportement incompatible” avec son image – devant les prud’hommes.L’affaire était remontée jusqu’au ministère de la Culture, qui s’inquiétait des “dysfonctionnements” évoqués dans la presse.- Page blanche ? -“9eArt+ a défini en 20 ans les canons de ce qu’est le festival aujourd’hui. Je vois dans la décision de l’association une forme de reconnaissance et de confiance”, a salué Franck Bondoux.”On va se rapprocher de la Cité et se mettre au travail”, a-t-il indiqué à l’AFP.Patrick Mardikian, président de la CIBDI, n’est pas opposé à un rapprochement des projets mais il souhaite que la Cité soit chargée par les financeurs publics de “piloter un travail de préfiguration, en lien avec l’interprofession” de la bande dessinée.”Nous avons l’opportunité d’écrire une page blanche mais cela doit être organisé”, a-t-il déclaré, jugeant le délai fixé au 20 novembre “pas tenable”.Les collectivités (Région Nouvelle-Aquitaine, Conseil départemental de Charente, intercommunalité du Grand Angoulême et ville d’Angoulême), qui cofinancent le festival avec l’État à hauteur de 40%, ont pris acte, “compte tenu du retrait” annoncé de Franck Bondoux, de la proposition de l’association.Elles “souhaitent qu’une nouvelle page s’écrive” pour assurer “le développement et la pérennité” du festival.”J’ai eu du mal à être entendu mais je ne peux que le répéter: je n’ai pas vocation à rester au-delà de 2028 en tant que DG et ma fille n’a pas vocation à me succéder”, a martelé M. Bondoux, souhaitant renouer le dialogue avec ses détracteurs.

Au Soudan, la ville d’El-Obeid craint un assaut des paramilitaires

Les habitants de la ville soudanaise d’El-Obeid, dans la région stratégique du Kordofan, vivent ce weekend dans la peur d’un assaut des paramilitaires, dont la prise récente d’une grande ville du Darfour voisin a donné lieu à des récits glaçants d’exactions.   Le troisième plus grand pays d’Afrique est ensanglanté depuis avril 2023 par une lutte pour le pouvoir opposant l’armée du général Abdel Fattah Al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ancien adjoint, Mohamed Daglo, tous deux accusés d’exactions.Le 26 octobre, les FSR ont pris le contrôle d’El-Facher, dernier verrou stratégique qui leur échappait au Darfour (ouest), où les témoignages de viols, enlèvements et massacres se multiplient. De son côté, l’armée tient l’est et une partie du centre, dont la capitale Khartoum.Entre le Darfour et Khartoum, la région pétrolifère du Kordofan, apparaît comme le nouvel épicentre du conflit, en l’absence d’accord des belligérants sur une proposition de trêve des pays médiateurs, Arabie saoudite, Etats-Unis, Egypte, Emirats arabes unis. Les FSR ont dit jeudi soutenir cette proposition tandis que l’armée n’a pas commenté et plutôt suggéré la poursuite des affrontements. Et dès vendredi, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a mis en garde contre des “préparatifs en vue d’une intensification” des hostilités au Kordofan.”Nous avons particulièrement peur en raison de ce qui s’est passé à El-Facher”, a déclaré samedi à l’AFP Soaad Ali, à El-Obeid. “Nous vivons dans la peur. Les autorités tentent de nous rassurer (…) mais après ce qui s’est passé à Bara, notre peur ne fait que croître”, souligne un autre habitant, requérant l’anonymat pour des raisons de sécurité.- “Intensification” -Les paramilitaires des FSR ont pris la semaine dernière la ville de Bara, aussi au Kordofan, et regroupé des forces autour d’El-Obeid, plus au sud, où une attaque a fait au moins 40 morts mardi, selon l’ONU. A quelque 400 km au sud-ouest de Khartoum, cette capitale de l’Etat de Kordofan-Nord compte environ un demi-million d’habitants. Après l’entrée des FSR à Bara, quelque 36.000 personnes ont fui la ville et quatre autres localités voisines, selon l’ONU. “Depuis la prise d’El-Facher, le nombre de victimes civiles, les destructions et les déplacements massifs de population n’ont cessé d’augmenter”, a aussi alerté M. Türk. L’armée soudanaise a intercepté samedi une attaque de drone lancée par les FSR contre El-Obeid, a indiqué à l’AFP une source militaire, qui a requis l’anonymat car non autorisée à s’adresser aux médias.Les attaques de drone ont été l’une des tactiques clés des FSR dans ce conflit. – “Disparus, détenus, tués” -La prise d’El-Facher par les paramilitaires a enclenché l’exode de plus de 80.000 personnes, qui ont fui la ville et ses environs pour trouver refuge dans les localités de Tawila, Kebkabiya, Melit et Kutum, selon l’ONU.Des réfugiés ont confié à l’AFP que des femmes et des hommes avaient été séparés à la sortie d’El-Facher, et que des centaines d’hommes avaient été détenus dans les villes voisines.A Tawila, de nombreuses familles sont arrivées avec “des enfants qui ne sont pas les leurs”, a déclaré Mathilde Vu, responsable du plaidoyer pour l’ONG Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) au Soudan.”Cela signifie que les enfants ont perdu leurs parents en chemin, parce que ceux-ci (…) ont disparu dans ce chaos, ont été détenus, ou encore tués”, a-t-elle expliqué à l’AFP.Le gouverneur du Darfour, Minni Minnawi, désormais établi à Port-Soudan, siège temporaire du gouvernement pro-armée, a affirmé samedi que le retrait des FSR des villes sous leur contrôle était une précondition à tout cessez-le-feu. “La trêve doit être précédée du retrait des Janjawids et des mercenaires (noms donnés aux FSR) des hôpitaux et des villes; de la libération des personnes enlevées, notamment des enfants et des femmes; et du retour des déplacés”, a déclaré Minnawi sur X.”Une trêve sans ces conditions signifierait la division du Soudan”, a-t-il mis en avant. En 2011, le Soudan avait déjà été amputé du Soudan du Sud à l’issue de décennies de guerre, puis d’un référendum d’indépendance.  La dernière guerre au Soudan a fait jusqu’à présent des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué selon l’ONU, la plus grande crise humanitaire au monde.

Djibouti’s President Guelleh announces candidacy for sixth termSat, 08 Nov 2025 17:15:10 GMT

Djibouti’s President Ismail Omar Guelleh, in power since 1999, confirmed Saturday that he would run for a sixth term in elections next year, after parliament removed a constitutional barrier that had prevented him from running again.The 77-year-old accepted the nomination from his People’s Rally for Progress (RPP) party during a congress in the capital, a …

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COP30: sans les indigènes, “pas d’avenir pour l’humanité”, avertit une ministre brésilienne

La ministre des Peuples indigènes du Brésil, Sonia Guajajara, espère que les autochtones pourront jouer les premiers rôles à la COP30 à Belem, en Amazonie, qui débute lundi: sans eux, “il n’y a pas d’avenir pour l’humanité”, dit-elle à l’AFP.Membre de l’ethnie Guajajara-Tenetehara, née dans une réserve indigène de l’État du Maranhao (nord-est), elle est la première à occuper ce portefeuille créé par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva à son retour au pouvoir pour un troisième mandat, en 2023.A la veille de la conférence climat de l’ONU à Belem, Mme Guajajara, 51 ans, prévoit “la meilleure COP en termes de participation indigène”, tout en dénonçant le “racisme” dont souffrent les autochtones.Elle déplore par ailleurs que son gouvernement n’ait pas pu homologuer davantage de réserves indigènes. Selon elle, ce mouvement a été freiné par une loi approuvée par le Parlement brésilien, à majorité conservatrice, qui restreint la reconnaissance des terres revenant de droit aux autochtones.Le plus grand pays d’Amérique latine compte 1,7 million d’indigènes, répartis en 391 ethnies parlant 295 langues, sur plus de 200 millions d’habitants.QUESTION: Pensez-vous que le fait que la COP ait lieu pour la première fois en Amazonie contribuera à mieux faire connaître les peuples indigènes?RÉPONSE: “Il y a une grande ignorance, un racisme très présent dans la société en général concernant les peuples autochtones. La COP peut contribuer de manière significative à une meilleure compréhension du rôle joué par les peuples autochtones dans l’équilibre climatique.La présence d’autochtones, que ce soit sur un territoire délimité ou non, garantit une eau propre, une biodiversité protégée, une alimentation sans produits chimiques, des forêts préservées.Et l’humanité a besoin de tout cela pour continuer à exister. C’est pourquoi nous disons que sans les peuples indigènes, sans leurs voix, il n’y a pas d’avenir pour l’humanité.”Q: Comment avez-vous vu évoluer la représentation des peuples autochtones dans les discussions sur le climat?R: “Une COP en Amazonie doit prendre en compte les voix des peuples indigènes, des communautés traditionnelles, de toutes les personnes qui ont toujours eu beaucoup de mal à se rendre sur les lieux où se déroule la conférence.En 2009, lorsque j’ai participé à ma première COP, la COP15, à Copenhague, il y avait un ou deux indigènes présents, mais ils ne participaient pas activement. Nous avons travaillé pour promouvoir cette inclusion et augmenter cette représentation. Depuis, il y a eu une évolution énorme.Nous sommes encore loin de vraiment jouer les premiers rôles, mais j’ai trouvé le sommet (de dirigeants mondiaux qui a précédé la COP30) encourageant. Les dirigeants qui se sont prononcés ont évoqué l’importance d’inclure les peuples indigènes, de leur attribuer des financements et de garantir la protection de leurs territoires.”- “Gardiens de la forêt” -Q: Quel est l’impact du changement climatique sur les peuples autochtones?R: “Il se fait sentir de diverses manières, avec de grandes inondations, de grandes sécheresses, qui affectent directement notre quotidien.Nous sommes reconnus comme les gardiens et gardiennes de la forêt, de l’environnement, de la biodiversité, mais, du fait de notre mode de vie, nous souffrons en premier de l’impact des changements climatiques, et c’est nous qui en souffrons le plus.En cas de sécheresse, quand le niveau des rivières baisse, cela provoque une insécurité alimentaire, car les poissons meurent. Et les enfants ne peuvent pas aller à l’école, car le transport fluvial est compromis.”Q: Certains leaders indigènes reprochent au gouvernement Lula de ne pas aller assez vite dans l’homologation de nouvelles réserves: que répondez-vous à ces critiques?R: “Il est clair que nous ne sommes pas satisfaits du rythme de l’homologation des terres indigènes, car ce gouvernement s’est engagé à les faire avancer.Mais nous faisons face aujourd’hui à un obstacle légal connu de tous, une loi qui a malheureusement été approuvée par le Parlement. Elle existe, on ne peut pas l’ignorer, car si on le fait, on risque d’être hors la loi.Des décrets d’homologation de réserves signés en décembre dernier par le président Lula ont déjà fait l’objet de recours à la Cour suprême. Nous cherchons des moyens de débloquer ce processus, mais bien que le rythme soit lent, nous avons homologué en trois ans 16 réserves indigènes, davantage que lors des 10 années précédant le début du troisième mandat de Lula.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

COP30: sans les indigènes, “pas d’avenir pour l’humanité”, avertit une ministre brésilienne

La ministre des Peuples indigènes du Brésil, Sonia Guajajara, espère que les autochtones pourront jouer les premiers rôles à la COP30 à Belem, en Amazonie, qui débute lundi: sans eux, “il n’y a pas d’avenir pour l’humanité”, dit-elle à l’AFP.Membre de l’ethnie Guajajara-Tenetehara, née dans une réserve indigène de l’État du Maranhao (nord-est), elle est la première à occuper ce portefeuille créé par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva à son retour au pouvoir pour un troisième mandat, en 2023.A la veille de la conférence climat de l’ONU à Belem, Mme Guajajara, 51 ans, prévoit “la meilleure COP en termes de participation indigène”, tout en dénonçant le “racisme” dont souffrent les autochtones.Elle déplore par ailleurs que son gouvernement n’ait pas pu homologuer davantage de réserves indigènes. Selon elle, ce mouvement a été freiné par une loi approuvée par le Parlement brésilien, à majorité conservatrice, qui restreint la reconnaissance des terres revenant de droit aux autochtones.Le plus grand pays d’Amérique latine compte 1,7 million d’indigènes, répartis en 391 ethnies parlant 295 langues, sur plus de 200 millions d’habitants.QUESTION: Pensez-vous que le fait que la COP ait lieu pour la première fois en Amazonie contribuera à mieux faire connaître les peuples indigènes?RÉPONSE: “Il y a une grande ignorance, un racisme très présent dans la société en général concernant les peuples autochtones. La COP peut contribuer de manière significative à une meilleure compréhension du rôle joué par les peuples autochtones dans l’équilibre climatique.La présence d’autochtones, que ce soit sur un territoire délimité ou non, garantit une eau propre, une biodiversité protégée, une alimentation sans produits chimiques, des forêts préservées.Et l’humanité a besoin de tout cela pour continuer à exister. C’est pourquoi nous disons que sans les peuples indigènes, sans leurs voix, il n’y a pas d’avenir pour l’humanité.”Q: Comment avez-vous vu évoluer la représentation des peuples autochtones dans les discussions sur le climat?R: “Une COP en Amazonie doit prendre en compte les voix des peuples indigènes, des communautés traditionnelles, de toutes les personnes qui ont toujours eu beaucoup de mal à se rendre sur les lieux où se déroule la conférence.En 2009, lorsque j’ai participé à ma première COP, la COP15, à Copenhague, il y avait un ou deux indigènes présents, mais ils ne participaient pas activement. Nous avons travaillé pour promouvoir cette inclusion et augmenter cette représentation. Depuis, il y a eu une évolution énorme.Nous sommes encore loin de vraiment jouer les premiers rôles, mais j’ai trouvé le sommet (de dirigeants mondiaux qui a précédé la COP30) encourageant. Les dirigeants qui se sont prononcés ont évoqué l’importance d’inclure les peuples indigènes, de leur attribuer des financements et de garantir la protection de leurs territoires.”- “Gardiens de la forêt” -Q: Quel est l’impact du changement climatique sur les peuples autochtones?R: “Il se fait sentir de diverses manières, avec de grandes inondations, de grandes sécheresses, qui affectent directement notre quotidien.Nous sommes reconnus comme les gardiens et gardiennes de la forêt, de l’environnement, de la biodiversité, mais, du fait de notre mode de vie, nous souffrons en premier de l’impact des changements climatiques, et c’est nous qui en souffrons le plus.En cas de sécheresse, quand le niveau des rivières baisse, cela provoque une insécurité alimentaire, car les poissons meurent. Et les enfants ne peuvent pas aller à l’école, car le transport fluvial est compromis.”Q: Certains leaders indigènes reprochent au gouvernement Lula de ne pas aller assez vite dans l’homologation de nouvelles réserves: que répondez-vous à ces critiques?R: “Il est clair que nous ne sommes pas satisfaits du rythme de l’homologation des terres indigènes, car ce gouvernement s’est engagé à les faire avancer.Mais nous faisons face aujourd’hui à un obstacle légal connu de tous, une loi qui a malheureusement été approuvée par le Parlement. Elle existe, on ne peut pas l’ignorer, car si on le fait, on risque d’être hors la loi.Des décrets d’homologation de réserves signés en décembre dernier par le président Lula ont déjà fait l’objet de recours à la Cour suprême. Nous cherchons des moyens de débloquer ce processus, mais bien que le rythme soit lent, nous avons homologué en trois ans 16 réserves indigènes, davantage que lors des 10 années précédant le début du troisième mandat de Lula.”

Une tornade fait six morts et plus de 430 blessés dans le Sud du Brésil

Au moins six personnes ont été tuées et 432 blessées par une tornade qui a dévasté une localité du sud du Brésil, dans l’Etat du Parana, ont annoncé samedi les autorités locales.Selon le dernier bilan des autorités régionales, le nombre de victimes est passé à 6 morts, contre 5 auparavant. 432 personnes ont été blessées et deux sont portées disparues, un chiffre qui pourrait encore augmenter, selon les autorités.Le phénomène météorologique a entraîné des destructions sans précédent dans la région, à quelque 300 km des célèbres chutes d’Igaçu.La tornade, qui n’a duré que quelques minutes, a renversé des voitures et détruit des maisons entières à Rio Bonito do Iguaçu, une localité de 14.000 habitants.Des habitants ont raconté aux médias locaux que la tornade était accompagnée d’une tempête, de vents violents et de grêle.- Vents à 250 km/h -“Tout a été détruit. La ville, les maisons, les écoles. Qu’est-ce qu’on va devenir?”, a déclaré à une chaîne locale Roselei Dalcandon, devant son magasin en ruines. Elle venait de sortir de son échoppe lorsque la tornade est arrivée, son fils restant seul à l’intérieur.”Quand le vent s’est un peu calmé, mon mari est arrivé en courant. Mais il (son fils, ndlr) allait bien. Le magasin avait disparu, mais il s’en est sorti (vivant), Dieu l’a sauvé”, a-t-elle ajouté.”Je tiens à exprimer mes sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers dans la tornade (…) Et à offrir ma solidarité à toutes les personnes touchées”, a écrit sur X le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.Selon la défense civile, 90% de la ville a été touchée. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent de nombreuses maisons avec le toit arraché ou totalement détruites.Les secours fouillent dans les décombres à la recherche de survivants ou de corps. Un refuge a été mis en place dans une ville voisine.”C’est une scène de guerre”, a déclaré au portail G1 le colonel Fernando Schunig, directeur de la Défense civile du Parana. Le nombre de victimes risque d’augmenter, la tornade ayant frappé le centre de la ville, a ajouté l’officier.Selon le Système de technologie et de surveillance environnementale du Parana, les vents ont atteint de 180 à 250 km/h. Il y a eu “des chutes d’arbres et même des (destructions de) maisons en dur”, a précisé l’organisme.- “Violentes tempêtes” -Les villes de Rio de Janeiro et Sao Paulo ont par ailleurs relevé leur niveau d’alerte en raison des vents violents et des pluies, et les autorités ont demandé à la population d’éviter tout déplacement.”Sous la direction du président Luiz Inacio Lula da Silva, nous travaillons sur les plans d’aide humanitaire, l’envoi d’équipements et le soutien à la reconstruction”, a annoncé sur son compte X le ministre de l’Intégration et du Développement Régional, Waldez Goes.De son côté, le gouverneur du Parana, Ratinho Junior, a précisé que “les forces de sécurité (étaient) en alerte, mobilisées et (surveillaient) les villes touchées par les violentes tempêtes”, lui aussi sur X. L’Institut National de Météorologie maintient pour le weekend une alerte de “danger de tempêtes” dans tout le Parana, ainsi que dans les autres Etats méridionaux de Santa Catarina et Rio Grande do Sul, proches de l’Argentine et de l’Uruguay.Depuis le début du mois de novembre, plusieurs villes du Parana font face à de fortes pluies, des orages, des vents violents et de la grêle.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

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Une tornade fait six morts et plus de 430 blessés dans le Sud du Brésil

Au moins six personnes ont été tuées et 432 blessées par une tornade qui a dévasté une localité du sud du Brésil, dans l’Etat du Parana, ont annoncé samedi les autorités locales.Selon le dernier bilan des autorités régionales, le nombre de victimes est passé à 6 morts, contre 5 auparavant. 432 personnes ont été blessées et deux sont portées disparues, un chiffre qui pourrait encore augmenter, selon les autorités.Le phénomène météorologique a entraîné des destructions sans précédent dans la région, à quelque 300 km des célèbres chutes d’Igaçu.La tornade, qui n’a duré que quelques minutes, a renversé des voitures et détruit des maisons entières à Rio Bonito do Iguaçu, une localité de 14.000 habitants.Des habitants ont raconté aux médias locaux que la tornade était accompagnée d’une tempête, de vents violents et de grêle.- Vents à 250 km/h -“Tout a été détruit. La ville, les maisons, les écoles. Qu’est-ce qu’on va devenir?”, a déclaré à une chaîne locale Roselei Dalcandon, devant son magasin en ruines. Elle venait de sortir de son échoppe lorsque la tornade est arrivée, son fils restant seul à l’intérieur.”Quand le vent s’est un peu calmé, mon mari est arrivé en courant. Mais il (son fils, ndlr) allait bien. Le magasin avait disparu, mais il s’en est sorti (vivant), Dieu l’a sauvé”, a-t-elle ajouté.”Je tiens à exprimer mes sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers dans la tornade (…) Et à offrir ma solidarité à toutes les personnes touchées”, a écrit sur X le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.Selon la défense civile, 90% de la ville a été touchée. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent de nombreuses maisons avec le toit arraché ou totalement détruites.Les secours fouillent dans les décombres à la recherche de survivants ou de corps. Un refuge a été mis en place dans une ville voisine.”C’est une scène de guerre”, a déclaré au portail G1 le colonel Fernando Schunig, directeur de la Défense civile du Parana. Le nombre de victimes risque d’augmenter, la tornade ayant frappé le centre de la ville, a ajouté l’officier.Selon le Système de technologie et de surveillance environnementale du Parana, les vents ont atteint de 180 à 250 km/h. Il y a eu “des chutes d’arbres et même des (destructions de) maisons en dur”, a précisé l’organisme.- “Violentes tempêtes” -Les villes de Rio de Janeiro et Sao Paulo ont par ailleurs relevé leur niveau d’alerte en raison des vents violents et des pluies, et les autorités ont demandé à la population d’éviter tout déplacement.”Sous la direction du président Luiz Inacio Lula da Silva, nous travaillons sur les plans d’aide humanitaire, l’envoi d’équipements et le soutien à la reconstruction”, a annoncé sur son compte X le ministre de l’Intégration et du Développement Régional, Waldez Goes.De son côté, le gouverneur du Parana, Ratinho Junior, a précisé que “les forces de sécurité (étaient) en alerte, mobilisées et (surveillaient) les villes touchées par les violentes tempêtes”, lui aussi sur X. L’Institut National de Météorologie maintient pour le weekend une alerte de “danger de tempêtes” dans tout le Parana, ainsi que dans les autres Etats méridionaux de Santa Catarina et Rio Grande do Sul, proches de l’Argentine et de l’Uruguay.Depuis le début du mois de novembre, plusieurs villes du Parana font face à de fortes pluies, des orages, des vents violents et de la grêle.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.