La flore et la faune de Mayotte dévastées, comme “une déflagration qui a tout soufflé”

“Il n’en reste plus grand-chose”: à l’avant d’un bateau, le président des Naturalistes de Mayotte revoit “pour la première fois depuis Chido” la mangrove de l’îlot Mbouzi, dont le touffu couvert végétal a disparu, laissant apparaître les racines décharnées des palétuviers.Le paysage de dévastation que contemple Michel Charpentier, responsable des Naturalistes de Mayotte depuis 20 ans, sur un des îlots au large de Mamoudzou, s’est malheureusement généralisé sur l’archipel depuis le passage du cyclone le 14 décembre.Les grands arbres de l’île aux Parfums – comme les manguiers ou les baobabs – ont été “couchés, cassés, arrachés”, relate le naturaliste à l’AFP. “On a l’impression d’une déflagration qui a tout soufflé”, s’étonne-t-il.Le nord et l’est ont souffert mais c’est dans le centre de Mayotte que le spectacle saisit. Sur plusieurs kilomètres, d’immenses arbres dont il ne reste plus que les troncs peuplent les collines au sol parfois noirci, a constaté une journaliste de l’AFP.- Plantes envahissantes -Sur l’îlot Mbouzi, bénévoles et employés des Naturalistes nettoient et dégagent les sentiers pédagogiques, armés de sacs poubelle, gants, parfois petites tronçonneuses.Devant de timides bourgeons, Michel Charpentier relativise: “Ça cicatrise mais ça ne fera pas repousser les arbres tombés”.Le directeur de l’association François Beudard met en garde: cette situation va profiter aux plantes envahissantes qui “repoussent plus rapidement que les espèces indigènes ou endémiques”.Autre point de vigilance pour le directeur: les agriculteurs “légaux ou illégaux” qui s’accaparent déjà ces terres à nu pour “planter du manioc et des bananes” alors que la culture sur brûlis, notamment, fait des ravages à Mayotte, en appauvrissant les espaces naturels.Le drame serait de “perdre des espèces endémiques rares, qui pourraient disparaître à jamais, comme les ébènes des Comores, très représentés sur l’îlot Mbouzi”, s’inquiète le conservateur de cette réserve naturelle nationale, Thani Mohamed Ibouroi.Pour souligner la richesse de la biodiversité du département, le conservateur rappelle qu’il accueille deux espèces de baobabs, “quand il n’y en a qu’une seule sur tout le continent africain”.Quant aux mangroves, “pas mal touchées”, elles devraient toutefois “repartir”, se console Juliette Crouzet, chargée de mission au sein de l’association. Mais avant qu’elles puissent de nouveau jouer leur rôle de “tampon” en cas de submersion marine ou de “nourricière” pour les espèces marines qui s’y reproduisent, il faudra les nettoyer. “Toutes les ordures, poubelles parties dans le lagon (pendant Chido) reviennent dans les mangroves à chaque marée haute”, constate l’experte, devant des palétuviers auxquels s’accrochent de vieux tissus souillés.- Lémuriens en déroute -Côté faune, les lémuriens et chauves-souris “ont été le plus impactés” par Chido, estime Michel Charpentier.Les makis, ces figures familières de l’île qui se déplacent sur les arbres ou fils électriques, leur queue en balancier, étaient au nombre de 20.000 au dernier recensement, chiffre le responsable. Mais beaucoup ont dû mourir dans les arbres secoués par le cyclone, de même que les roussettes, ces grandes chauves-souris à la tête orange, selon lui.Frugivores, ces espèces peinent désormais à se nourrir, et les makis notamment sont “dénutris” et “perdus”, se faisant écraser sur les routes par manque de vitalité.Les petites chauves-souris, “celles qu’on voit en Europe” et qui vivent sous les toitures désormais envolées, “n’ont plus de gîte”.”Il va y avoir une forte mortalité, c’est irrémédiable”, prédit encore M. Charpentier.Thani Mohamed Ibouroi, parti sur un autre îlot, “là où il y a la plus forte densité de pailles-en-queue” à Mayotte, revient rassuré: les fins oiseaux immaculés à la longue queue “sont là, en activité”. En revanche, “il y a des cadavres d’oiseaux” qu’il n’a “pu identifier”.”Je ne suis pas sûr qu’on puisse revenir à l’identique parce que les dégâts sont énormes” et qu’il va falloir un long travail de diagnostic, selon Michel Charpentier.Et ce, “s’il n’y a pas d’accident climatique du même genre dans les deux ans”.

Retraites, santé, proportionnelle: ce qu’il faut retenir du discours de Bayrou

Une négociation très attendue mais peu d’annonces concrètes: dans sa déclaration de politique générale mardi devant l’Assemblée, le Premier ministre François Bayrou s’est engagé à rouvrir le “chantier” des retraites mais s’est peu avancé sur les autres sujets.- Retraites “en chantier” -Deux ans après la réforme adoptée au forceps par sa prédécesseure Elisabeth Borne, François Bayrou a “choisi de remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref”.Dans l’immédiat, le Premier ministre va demander à la Cour des comptes via “une mission flash de quelques semaines” de présenter “l’état actuel et précis du financement du système de retraites”.En parallèle, “une délégation permanente sera créée”, a indiqué M. Bayrou, qui “réunira dès vendredi” cette instance. Il “proposera aux représentants de chaque organisation de travailler autour de la même table (…) pendant trois mois, à dater du rapport de la Cour des comptes”.”Nous pouvons, j’en ai la conviction, rechercher une voie de réforme nouvelle, sans aucun totem et sans aucun tabou, pas même l’âge de la retraite”, a-t-il assuré, à la seule “condition” de ne pas “dégrader l’équilibre financier” du système de retraites.”Si au cours de ce conclave” émerge “un accord d’équilibre et de meilleure justice, nous l’adopterons”, a-t-il affirmé, fixant comme “échéance” le prochain budget de la Sécurité sociale à l’automne. A défaut, “c’est la réforme actuelle qui continuerait de s’appliquer”.- Budget sous pression -M. Bayrou a appelé le Parlement à “adopter sans tarder” les deux budgets de l’État et de la Sécurité sociale, en suspens depuis la censure du gouvernement Barnier début décembre.”Cette précarité budgétaire, nous la payons tous au prix fort”, a souligné le Premier ministre, avant de revoir en baisse la prévision de croissance de l’économie pour 2025, de 1,1% à 0,9% du PIB.Le déficit public est désormais attendu à 5,4%, contre 5% précédemment, mais toujours avec l’objectif de le ramener en 2029 au maximum de 3% toléré par la Commission européenne.Pour y parvenir, “des économies importantes seront proposées”, a indiqué M. Bayrou, sans plus de précision, avant d’annoncer “la création d’un fonds spécial entièrement dédié à la réforme de l’État” et financé par la vente “d’une partie de ses actifs, en particulier immobiliers”.- Rallonge pour la santé -Pas de rabot sur le remboursement des médicaments et des consultations médicales. “La mesure de déremboursement” envisagée par Michel Barnier puis abandonnée sous la pression du RN “ne sera pas reprise”, a fait savoir M. Bayrou.Au contraire, le gouvernement proposera “une hausse notable” des dépenses de santé afin “d’améliorer les conditions de travail des soignants et de protéger les plus fragiles”, a ajouté le chef du gouvernement, ouvrant la voie à une progression supérieure aux 2,8% déjà proposés à l’automne.Le Premier ministre a confirmé au passage “le remboursement intégral des fauteuils roulants dès 2025”, promesse formulée par Emmanuel Macron il y a bientôt deux ans.- Proportionnelle et cumul – M. Bayrou a remis sur la table un sujet qui lui tient à coeur en proposant “d’avancer sur la réforme du mode de scrutin” aux élections législatives, avec “l’adoption du principe proportionnel pour la représentation du peuple” tout en restant “enraciné dans les territoires”.Cette réforme “nous obligera à reposer en même temps la question de l’exercice simultané d’une responsabilité locale et nationale”, a-t-il poursuivi, reprenant à son compte la position du président du Sénat, Gérard Larcher, en faveur d’un retour du cumul des mandats.Le Premier ministre a également relancé une autre de ses idées: celle d’une “banque de la démocratie” pour que les partis politiques puissent se financer auprès d'”organismes publics” et “ne dépendent plus de choix de banques privées”.- Collectivités ménagées -Soucieux d’accorder “une place centrale” aux collectivités locales, M. Bayrou a confirmé que l’effort qui leur sera demandé dans le budget 2025 sera ramené de “5 à 2,2 milliards d’euros”.Sur le cas spécifique de la Corse, le Premier ministre a également promis de “respecter” le calendrier “pour aboutir à une évolution constitutionnelle fin 2025”. De même pour la Nouvelle-Calédonie, il a souhaité “que le processus politique reprenne avec des négociations qui devront aboutir à la fin de ce trimestre” et annoncé qu’il “invitera en janvier les forces politiques à venir à Paris pour ouvrir ces négociations”.

MSNBC boss leaves ahead of Trump White House return

The head of the left-leaning US news channel MSNBC has quit, a source at the network told AFP Tuesday, just days before Donald Trump returns to the White House threatening to silence critical coverage.Major US media groups are watching Trump’s return with mounting concern as the Republican has called for networks broadcasting unfavorable material to be taken off the air or have their licenses stripped.A source briefed on the departure insisted that the exit of Rashida Jones, the first Black woman to run a major US cable news operation, was not linked to an expected post-election ratings dip. And Jones was not pushed, the source added.”(Jones) has made the decision to step down as president of MSNBC after an extraordinary tenure leading the network,” Mark Lazarus, chairman of NBCUniversal Media Group, MSNBC’s parent, wrote in a memo to staff seen by AFP.Jones, in the post since February 2021, said in her own memo to colleagues that she would stay on for the next few months to support her successor Rebecca Kutler, previously the channel’s content strategy supremo.MSNBC has defined itself in recent years with a highly critical line on Trump, overtaking cable news stalwart CNN to become the second most-watched US channel — but trailing conservative favorite Fox News, a gap that widened in the final weeks of the 2024 presidential campaign.Jones’s exit comes as MSNBC’s overall parent company Comcast seeks to spin off its cable channels into a company separate from its entertainment division, the jewel in the crown of which is DreamWorks Pictures.- Media pressure -As well as threatening action against the media companies themselves, Trump has said he wants to go after journalists personally.He has also suggested that journalists who refuse to give up the sources of stories damaging to the president-elect and his incoming administration could be jailed, along with their editors and publishers.His most aggressive threats could be difficult to pursue given constitutionally enshrined media protections, but costly lawsuits could prove a drain on some news organizations. Some companies have already appeared to take on a deferential posture toward the incoming administration.In mid-December, the ABC News network, owned by Disney Group, agreed to pay $15 million in damages to resolve defamation lawsuits brought by Trump, linked to its reporting on litigation against the incoming president.Days later, Trump sued a local newspaper, the Des Moines Register, and a pollster who had predicted ahead of the election that he would lose the state of Iowa.In a surprise move that drew criticism from viewers and pundits, former Republican Joe Scarborough and his wife Mika Brzezinski, hosts of MSNBC’s flagship “Morning Joe” program, visited the president-elect at his luxurious Mar-a-Lago residence the day after his win.

Fin de vie: Bayrou renvoie aux prérogatives du Parlement, des questions en suspens

Le Premier ministre, François Bayrou, a renvoyé mardi au “pouvoir d’initiative” du Parlement sur le sujet sensible de la fin de vie, l’évoquant brièvement dans sa déclaration de politique générale sans se prononcer ni sur le délai d’examen d’un texte ni sur le fond.Estimant que le Parlement a “des prérogatives qui doivent être pleinement respectées”, il a affirmé que ce dernier “ne manquera pas de (l’)exercer sur des sujets importants dans notre société, comme la fin de vie”.Le feuilleton dure depuis plusieurs années sur ce sujet de société sensible, au coeur d’une promesse passée du président Emmanuel Macron. Après une longue gestation, un projet de loi porté par le gouvernement de Gabriel Attal avait été examiné en première lecture au printemps 2024 jusqu’à l’avant-veille des élections européennes. La dissolution de l’Assemblée nationale l’avait arrêté avant le vote solennel.Ce texte interrompu devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l’euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'”aide active à mourir”.Plutôt que de relancer les travaux parlementaires via un projet de loi, c’est la proposition de loi du député Olivier Falorni (MoDem), large reprise du texte issu des débats du printemps, qui servira de base aux nouvelles discussions.”Le Premier ministre (François Bayrou) considère à juste titre que la fin de vie est un sujet majeur de société” et la “proposition de loi que j’ai déposée avec 227 députés peut être la meilleure démonstration” de la coopération exécutif-législatif, a réagi auprès de l’AFP Olivier Falorni, rapporteur général du projet de loi à l’examen interrompu par la dissolution. Il juge “maintenant urgent de relancer le débat parlementaire sur ce texte attendu par des millions de Français”.Lors de ses voeux aux parlementaires à la mi-journée, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, très allante sur ce sujet, avait plaidé pour un examen à partir du 3 février, conformément aux engagements du gouvernement Barnier, estimant que “ce texte important aurait dû être voté le 18 juin dernier”.La fin de vie figurait à l’ordre du jour des débats de l’Assemblée les semaines des 3 et 10 février avant que le gouvernement Barnier ne soit censuré.Le gouvernement actuel compte plusieurs opposants à une aide active à mourir, comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, issu de la droite conservatrice.Du côté des soignants également opposés, le Dr Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), a déclaré à l’AFP qu'”on va voir maintenant comment et dans quel délai le Parlement s’en saisit”.Elle a jugé “plus radical que tout ce qui se fait à l’étranger” le texte déposé par Olivier Falorni, “qui, contrairement à ce qu’il dit, n’est pas celui de la dissolution, puisqu’il a remis des choses contre lesquelles les députés avaient voté”.Parmi les “gros points d’interrogation”, selon elle: “Le fait que le geste puisse être fait à la fois par des médecins, des infirmiers, des proches, puisqu’il a remis les proches, contre quoi les députés avaient voté”, et “des délais d’intervention extrêmement courts”.Elle a aussi réclamé que la “priorité aux soins palliatifs, où il y a un vrai consensus”, se traduise budgétairement.

Voitures électriques: 2025, une année cruciale pour l’Europe

L’année 2025 va être cruciale pour le développement du marché des voitures électriques en Europe, entre des normes d’émissions de CO2 plus sévères et une rafale de nouveaux modèles électriques.Au niveau mondial, les ventes de voitures électriques ont progressé de 25% en 2024, mais cette nette progression est surtout due au marché chinois, selon les chiffres publiés mardi par le cabinet Rho Motion.En Europe, après quatre ans de forte croissance, les ventes de modèles électriques ont légèrement baissé pour la première fois, à 3 millions d’unités (-3%).Sur un marché automobile très ralenti dans cette zone de l’Europe élargie, les modèles hybrides, plus sobres que les modèles à essence, moins chers que les électriques, ont pris 20% de parts de marché en 2024, contre 12% pour les modèles électriques, selon les estimations du cabinet AlixPartners, qui portent sur l’Union européenne et treize pays voisins.A part les Scandinaves, les automobilistes européens hésitent encore à s’électrifier, freinés par le tarif des modèles à batterie mais aussi par la peur de la panne, faute de bornes de recharge en nombre suffisant au bord des routes.- Convaincre les classes moyennes -Il va pourtant falloir accélérer: les normes européennes d’émissions de CO2 ont été renforcées le 1er janvier et les constructeurs automobiles risquent de lourdes amendes s’ils ne vendent pas plus de 20% de modèles électriques. 2025 est “une année charnière”, a souligné mardi l’analyste Alexandre Marian de AlixPartners. Il faudra notamment observer les ventes des nouveaux modèles électriques compacts, souligne-t-il.Depuis vendredi, la Renault 5, la Citroën C3, la Hyundai Inster, la Ford Puma ou encore la Toyota Urban Cruiser se contestent les faveurs des visiteurs du salon de l’automobile de Bruxelles, qui ouvre l’année.Affichés entre 20.000 et 30.000 euros, avec des autonomies moyennes, entre 300 et 400 kilomètres, ces petits modèles polyvalents doivent convaincre les classes moyennes de passer à l’électrique, en ville comme à la campagne.Le N°2 européen Stellantis a indiqué qu’il avait changé de politique commerciale pour pousser ses concessionnaires à atteindre un certain niveau de ventes électriques et augmenté un peu les prix des voitures à essence pour compenser des baisses sur les modèles électriques.- “Carotte et bâton” -Mais s’ils peuvent jouer sur leurs tarifs, les constructeurs n’ont pas la main sur les dispositifs incitatifs et avantages fiscaux propres à chaque pays d’Europe. Ces primes à la casse, bonus à l’achat et avantages pour les flottes d’entreprises restent essentiels alors que les modèles électriques demeurent globalement plus chers que leurs équivalents hybrides ou à essence. En 2024, les ventes de modèles électriques ont notamment été pénalisées en Allemagne par la suppression des aides à l’achat, tandis qu’elles ont progressé au Royaume-Uni (+21,4%), devenu le premier marché électrique de la zone, notamment grâce à la mise en place d’objectifs de ventes ambitieux pour les constructeurs. “La carotte et le bâton fonctionnent”, a déclaré à l’AFP un analyste de Rho Motion, Charles Lester. Mais les gouvernements européens n’ont pas placé de dispositifs incitatifs “en haut de leur liste” et, parallèlement, les nouveaux modèles électriques des constructeurs gardent des tarifs élevés, a souligné son collègue William Roberts.Les taxes européennes censées freiner les importations des constructeurs chinois comme BYD ou MG pourraient commencer à avoir des effets au premier semestre 2025 mais l’arrivée de la marque chinoise de Stellantis, Leapmotor, pourrait changer la donne avec une part de production réalisée en Europe, ont ajouté les analystes de Rho Motion.

Elon Musk en discussion pour racheter TikTok aux USA, une “pure fiction” selon la plateforme

TikTok a qualifié mardi de “pure fiction” l’information selon laquelle les autorités chinoises évalueraient la possibilité d’une acquisition par Elon Musk de ses activités américaines si jamais la populaire plateforme était bannie aux Etats-Unis d’ici la fin de la semaine.”De hauts responsables chinois avaient déjà commencé à débattre de plans d’urgence pour TikTok dans le cadre d’une vaste discussion sur la manière de travailler avec l’administration de Donald Trump, dont l’une implique Musk”, avaient indiqué lundi des sources confidentielles à Bloomberg.”On ne peut attendre de nous de commenter une pure fiction”, a déclaré mardi un porte-parole de TikTok à l’AFP.”Selon un scénario envisagé par le gouvernement chinois, X (…) prendrait le contrôle du TikTok américain et gérerait les deux entreprises ensemble”, avait précisé Bloomberg, évaluant la valeur des opérations de TikTok aux Etats-Unis entre 40 et 50 milliards de dollars.L’article notait cependant que les délibérations étaient “préliminaires”.Les Etats-Unis ont adopté l’année dernière une loi qui oblige le géant chinois du divertissement ByteDance à vendre TikTok d’ici le 19 janvier 2025, sous peine d’interdiction dans le pays où l’application compte 170 millions d’utilisateurs.L’affaire est montée jusqu’à la Cour suprême américaine, qui a entendu les arguments des deux parties vendredi: Washington dit vouloir prévenir les risques d’espionnage et de manipulation par Pékin, tandis que le réseau social et des associations accusent la loi d’étouffer la liberté d’expression.Une nette majorité des juges se sont montrés disposés à autoriser l’interdiction.Le gouvernement chinois et ByteDance se sont toujours ouvertement opposés à une cession de la partie américaine de TikTok.Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX, avait créé la surprise en affichant sa volonté de racheter Twitter début 2022. Après des mois de rebondissements et d’attaques sur la plateforme, il avait fini par l’acquérir pour 44 milliards de dollars. L’homme le plus riche du monde l’a ensuite rebaptisée X et s’en est largement servi pour soutenir Donald Trump, en plus de ses larges contributions financières au républicain.Donald Trump, qui sera de  nouveau président des Etats-Unis dans une semaine, avait tenté d’interdire TikTok à la fin de son premier mandat, en 2020, aussi au nom de la sécurité nationale.Il est depuis revenu sur ses positions, assurant avoir un “faible” pour l’application et son audience jeune.Outre les voitures électriques et les fusées, Elon Musk a cofondé d’autres entreprises, dont xAI, la plus récente, spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) générative, qui nécessite des montagnes de données fraîches : les réseaux sociaux sont idéals pour alimenter les modèles d’IA.L’entrepreneur a aussi gagné des responsabilités politiques. Donald Trump lui a demandé de mener une mission externe de conseil pour faire des économies massives dans les budgets fédéraux.

A Paris, le ballon du parc André-Citroën part en repos hivernal et recycle son helium

Après celui de la vasque olympique, le ballon captif posé depuis 25 ans dans le parc André Citroën à Paris a été lentement dégonflé depuis samedi, pendant trois jours et trois nuits, et l’helium recueilli va être recyclé.”C’est la deuxième fois seulement que nous procédons à une opération de récupération d’hélium, un gaz rare et coûteux, après celui du ballon des Jeux Olympiques”, explique à l’AFP François-Xavier Onfray, directeur technique d’Aerophile, société française qui fabrique des ballons livrés dans le monde entier, essentiellement dans des zones touristiques. Dans une nouvelle livrée, la montgolfière sera regonflée au printemps pour reprendre ses envols touristiques, à 150 mètres au dessus de Paris, et jusqu’à 300 mètres en cas de beau temps.Sa vocation scientifique sera aussi reprise et étendue. Sponsorisé par l’assureur Generali, le ballon bourré de capteurs, installé depuis 1999, sert à des chercheurs du CNRS à mesurer l’intensité de la pollution atmosphérique parisienne.Son gaz inerte, inodore et plus léger que l’air n’avait pas été renouvelé depuis sept ans. Le gaz a été pompé par une startup de Metz, 45-8 Energy, spécialisée dans la prospection d’hydrogène et d’helium natif, qui se diversifie dans le recyclage. De samedi matin à lundi soir, jour et nuit, de gros tuyaux ont aspiré les 6.200 mètres cubes d’helium.Arrivé dans un compresseur mobile installé dans un semi-remorque, le gaz a été compressé à 250 bars, puis stocké dans un autre camion. “Nous le rachetons entre 5 et 8 euros du mètre cube, c’est tout bonus pour les clients qui autrefois le laissaient filer dans l’atmosphère”, dit Lola Richir, de 45-8 Energy. Il sera ensuite purifié et revendu.L’hélium, rare et stratégique, est de plus en plus recherché dans l’industrie, des IRM à l’électronique en passant par les airbags automobiles, la détection de fuites ou le recyclage du titane pour l’industrie nucléaire. Son prix a triplé en 10 ans, souligne Mme Richir. Or l’Europe n’en produit pas. Elle importe pratiquement 100% de ses besoins sous forme liquéfiée depuis les Etats-Unis, le Qatar, l’Algérie ou la Russie, et ne recycle pas plus de 1% de l’helium qu”elle utilise, souligne Matthieu Gobbi, l’un des deux créateurs d’Aérophile. L’objectif de l’Union européenne est de parvenir à recycler 25% de l’helium utilisé d’ici 2030.

Trump would have been convicted of election subversion: special counsel

Donald Trump would have been convicted for his “criminal efforts” to retain power after the 2020 election if the case had not been dropped because of his November White House victory, special counsel Jack Smith said Tuesday.In a 137-page final report on the results of his historic prosecution of the former and future president, Smith laid out the evidence amassed against the 78-year-old Trump.”But for Mr Trump’s election and imminent return to the Presidency, the (Special Counsel’s) Office assessed that the admissible evidence was sufficient to obtain and sustain a conviction at trial,” he said.Smith, who was appointed by Attorney General Merrick Garland, brought two federal cases against Trump — for seeking to overturn the results of the election he lost to Joe Biden and mishandling top secret documents after leaving the White House.Neither case came to trial and Smith dropped the charges in line with a Justice Department policy of not prosecuting a sitting president.This new stinging rebuke from Smith means Trump will have something of a cloud hanging over him as he takes the oath of office Monday at the Capitol, ground zero of the insurrection he inspired after losing the 2020 election.But it falls far short of the punishment which Trump critics had hoped for from at least one of four indictments against him.In the end, after years of legal wrangling that Trump survived first by delaying tactics and ultimately by winning re-election, this is about all Trump critics can point to as justice — the special prosecutor’s assertion that, had Trump gone to trial in the election subversion case, he would have been found guilty.Specifically, Trump was charged with conspiracy to defraud the United States and conspiracy to obstruct an official proceeding — the session of Congress held to certify Biden’s win that was violently attacked on January 6, 2021 by a mob of Trump supporters.In his report, Smith accused Trump of using “fraud and deceit” to overturn the election results.”When it became clear that Mr Trump had lost the election and that lawful means of challenging the election results had failed, he resorted to a series of criminal efforts to retain power,” the special counsel said.”This included attempts to induce state officials to ignore true vote counts (and) to manufacture fraudulent slates of presidential electors in seven states that he had lost,” Smith said.”Trump engaged in these efforts even though trusted state and party officials had told him from the outset that there was no evidence of fraud in the election.”Trump unsuccessfully pressured vice president Mike Pence not to certify the election results, Smith said, and on January 6 he directed “an angry mob to the United States Capitol.”Trump’s untruths included dozens of demonstrably false claims that large numbers of ineligible voters, such as non-citizens, had cast ballots, and that voting machines had changed votes, the special counsel said.- ‘Laughable’ -Trump lashed out at Smith following the release of the report, calling him “deranged” and claiming his prosecution was politically motivated.”Jack is a lamebrain prosecutor who was unable to get his case tried before the Election, which I won in a landslide. THE VOTERS HAVE SPOKEN!!!” Trump said.Smith flatly rejected the allegations of political bias in a letter to Garland that accompanied his final report.”The claim from Mr Trump that my decisions as a prosecutor were influenced or directed by the Biden administration or other political actors is, in a word, laughable,” he said.Trump’s lawyers tried but failed to block the report’s release, calling it “undertaken in bad faith, and contrary to the public interest.”Smith has also prepared a report into Trump’s mishandling of classified documents but it is being withheld because charges are pending against two of his former co-defendants.Smith, a former war crimes prosecutor in the Hague, resigned from the Justice Department last week after submitting his final reports.Trump faces separate racketeering charges in Georgia over his efforts to subvert the election results in the southern state but the case will likely be frozen while he is in office.Trump was convicted in New York in May of falsifying business records to cover up hush money payments to a porn star. The judge who presided over the case gave him an “unconditional discharge” last week which carries no jail time, fine or probation.

L’AP-HP va mieux mais son déficit se creuse

L’AP-HP (hôpitaux publics parisiens) regagne des effectifs et a rouvert des lits, mais son déficit s’est creusé en 2024 du fait de l’inflation et d’une compensation insuffisante par l’Etat des mesures salariales décidées après le Covid, a affirmé mardi sur France Inter son directeur général, Nicolas Revel.L’AP-HP a fait un peu “plus de la moitié du chemin” pour récupérer les quelque 2.000 infirmières (11% de l’effectif) qu’elle avait perdues après la crise du Covid-19, a souligné M. Revel.Cette remontée des effectifs s’est faite en travaillant sur les recrutements et “surtout” sur les conditions de travail, a précisé M. Revel. “Nous avons – et c’est cela le plus important – réduit les départs” de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui ont baissé “de 28%” entre 2022 et 2024, s’est-il félicité.L’amélioration des effectifs a permis de “ré-ouvrir 600 lits” depuis le creux post-Covid, a encore précisé M. Revel.En revanche, le déficit de l’AP-HP s’est creusé à 460 millions d’euros en 2024, alors qu’il était prévu à 300 millions d’euros, du fait de l’inflation et de la non-compensation à 100% par l’Etat des mesures salariales décidées après le Covid, selon M. Revel. “Pour les CHU et l’AP-HP, on estime que c’est à peu près 20% de sous-compensation” des mesures salariales, a déclaré M. Revel.Quand à l’inflation, elle a été compensée à “un tiers à peu près”, a-t-il précisé.Si l’Etat ne parvient pas à compenser à 100% les mesures salariales comme promis, l’AP-HP ne sera “plus en capacité de financer les très importantes opérations d’investissement qui sont prévues sur les 5-10 prochaines années”, a-t-il enfin estimé.L’AP-HP a prévu 4 milliards d’euros d’investissement sur les 5 ans à venir. Parmi ces investissements, figurent l’énorme projet de l’hôpital Grand Paris Nord à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), et le transfert de l’actuel hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), spécialisé notamment dans les troubles loco-moteurs, vers l’hôpital Ambroise Paré à Boulogne (Hauts-de-Seine).Pour M. Revel, le problème de la sous-compensation des mesures salariales et de l’inflation concerne “tous les hôpitaux publics français”, et particulièrement les grands hôpitaux universitaires comme elle-même ou les CHU..”En 2020, le déficit total de tous les hôpitaux publics français était d’environ 200 millions d’euros. En 2024, il va se situer entre 2 et 2,5 milliards, il va être quasiment” multiplié par 10, a-t-il indiqué.M. Revel a indiqué qu’une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) allait se pencher sur la sous-compensation des mesures salariales. “Elle doit rendre un rapport très rapidement au début d’année”, a-t-il indiqué.Malgré la relance observée de l’activité, de “fortes difficultés persistent dans certaines filières de soin (gériatrie, psychiatrie, hématologie ou encore neurologie) qui restent marquées par le manque de personnel paramédical”, a indiqué l’AP-HP dans un communiqué de presse.

Stocks mixed as they track tariffs, inflation and earnings

Stock markets moved in different directions on Tuesday with traders’ attention fixed on President-elect Donald Trump’s tariff plans, earnings updates and inflation data.A report suggesting Trump could impose import tariffs more slowly than initially feared provided support and put a cap on the dollar’s latest surge.However, traders remain concerned that his pledges to cut taxes, regulations and immigration will revive inflation.Traders have slashed their expectations on how many times the Federal Reserve will cut interest rates through 2025 to one.But some fear the Fed’s next move could even be a rate hike owing to still-sticky inflation and concerns over Trump’s policies.Data on Tuesday showed US wholesale inflation for December was lower than expected, with no change in the Producer Price Index over the month when volatile food and energy prices are excluded. Wall Street’s three main indexes all opened higher, but failed to hold onto their early gains, with a rise in US bond yields dragging on sentiment.Investors will be paying more attention to US and UK consumer price inflation data due on Wednesday.”With rate expectations now the driving force behind market moves, key inflation data midweek will continue to shape the narrative for the early parts of 2025,” noted Matt Britzman, senior equity analyst at Hargreaves Lansdown.In Europe, Frankfurt and Paris finished the day with gains but London slipped.In Asia, Hong Kong and Shanghai rallied as China’s securities regulator said it was looking at ways to provide more stability to markets.This followed another run of poor performances sparked by worries over the world number two economy and Trump’s threatened tariffs.- Dollar mixed -The dollar traded mixed against major peers Tuesday after Bloomberg reported that members of Trump’s team were looking at an initially limited increase in tariffs to boost their negotiating hand and tamper inflationary pressures.Traders had been spooked when he said soon after his re-election that he would impose huge levies on China, Canada and Mexico as soon as he took office.The pound remained stuck close to lows not seen since the end of 2023. The euro was near its weakest since late 2022, with fears it could return to parity with the dollar.The yen edged up against the greenback as the yield of Japan’s 40-year government bond hit its highest since being launched in 2007, with debate returning to whether the country’s central bank will hike interest rates at next week’s policy meeting.Eyes were also on earnings. In London, shares in retailer JD Sports slumped 6.4 percent after it warned on profits. Energy giant BP shed 2.5 percent on a weak trading update, capping gains on the benchmark FTSE 100 index.On the upside, Paris was lifted by rising share prices of French banks. “This earnings season will set the tone for financial stocks in 2025, but the stakes are high,” said Charu Chanana, chief investment strategist at Saxo Markets.”Even with solid fourth-quarter results, the macro backdrop — characterised by lingering inflation concerns, steeper yields, and recalibrated Fed expectations — may weigh on sentiment.”- Key figures around 1630 GMT -New York – Dow: UP less than 0.1 percent at 42,335.87 pointsNew York – S&P: DOWN less than 0.1 percent at 5,834.16New York – Nasdaq Composite: DOWN less than 0.1 percent at 19,070.14London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 8,201.54 (close)Paris – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,423.67 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.7 percent at 20,271.33 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.8 percent at 38,474.30 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.8 percent at 19,219.78 (close)Shanghai – Composite: UP 2.5 percent at 3,240.94 (close)Euro/dollar: UP at $1.0289 from $1.0224 on MondayPound/dollar: UP at $1.2195 from $1.2180Dollar/yen: UP at 158.05 yen from 157.65 yenEuro/pound: UP at 84.36 pence from 83.90 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $76.81 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.6 percent at $80.51 per barrelburs-rl/gv