Mort de l’ancien directeur de Courrier International et président de Télérama, Philippe Thureau-Dangin

L’ancien directeur de Courrier International et président de Télérama, Philippe Thureau-Dangin, est décédé vendredi d’une maladie neurodégénérative à l’âge de 70 ans, ont annoncé sa famille et son entourage à l’AFP.”Jusqu’au bout, entouré des siens, il a supporté son mal avec la même élégance qu’il avait mise dans son métier de journaliste”, a écrit son ami et ancien collègue Jean-Pierre Tuquoi dans un message transmis à l’AFP.Directeur de la rédaction de Courrier International de 1999 à 2012, Philippe Thureau-Dangin a aussi été président de l’hebdomadaire culturel Télérama de 2008 à 2011.M. Thureau-Dangin est également l’auteur de “La concurrence et la mort” et “Au sommet de la vie”, un essai paru en 2024 sur la vieillesse comme vecteur de créativité.Candidat malheureux à la succession de Jean-Marie Colombani à la présidence du groupe Le Monde en 2007, il avait été nommé à la tête de Publicat, la régie publicitaire des magazines du Monde.Titulaire d’une maîtrise de philosophie et diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Rouen, M. Thureau-Dangin a fondé en 1980 l’hebdomadaire Tel (Temps, Economie, Littérature).Il a également été journaliste indépendant pour La Croix, L’Express ou l’agence de presse américaine Associated Press.Parallèlement à son parcours dans la presse, il avait fondé les éditions Exils, un “lieu d’alerte politique et littéraire” et créé en 2017 la revue “Papiers”, la revue de France Culture. 

LGV Sud-Est: retards après un vol de câbles, retour à la normale vers 18h

SNCF Réseau a annoncé, vendredi, avoir été victime d’un vol de câble près du Creusot, en Saône-et-Loire, qui “perturbe les circulations sur la LGV Sud Est”, “envisageant” une reprise normale du trafic vers 18h. “Les trains continuent toutefois de circuler mais certains passent à vitesse réduite sur la zone pendant les travaux. D’autres sont détournés sur la ligne classique mais nous essayons d’en faire passer le maximum sur la LGV”, a indiqué à l’AFP SNCF Réseau. “Les équipes de renforts, agents câbliers et télécoms de SNCF Réseau sont déjà en train de réparer. Une quinzaine d’agents sont sur place”, assuré la compagnie, promettant un retour à la normale vers 18h. “Des perturbations sont toutefois à prévoir jusqu’en fin de soirée en raison des retards depuis le début de la journée”, précise-t-elle.

Trois mineurs interpellés après l’agression d’un policier à Tourcoing

Trois mineurs ont été interpellés après le passage à tabac d’un policier jeudi à Tourcoing (Nord), a annoncé vendredi le ministre démissionnaire de la Justice Gérald Darmanin, qui voit comme un “second scandale” la diffusion d’une vidéo largement relayée de l’agression.Ce policier de la brigade anticriminalité (BAC) intervenait avec deux collègues jeudi en fin d’après-midi pour “un vol de trottinette (…) où il y avait du chantage, un harcèlement d’un gamin, d’un pauvre gamin, qui subissait la loi d’une petite bande”, a détaillé Gérald Darmanin devant le commissariat de Tourcoing, où il s’est rendu à la mi-journée.”Trois interpellations ont déjà eu lieu”, a ajouté le ministre, par ailleurs ancien maire de Tourcoing, précisant que les trois interpellés étaient mineurs.Après une première interpellation juste après l’agression, hier à 18H30, deux autres personnes ont été interpellées vendredi matin, a déclaré à ses côtés Carole Etienne, procureure de la République de Lille.Ils n’avaient pas d’antécédents judiciaires, a-t-elle souligné.Deux autres personnes impliquées, dont un majeur, “sont activement recherchées”, a ajouté la procureure.Parmi ces cinq personnes, âgées de 15 à 19 ans, quatre sont soupçonnées d’être impliquées dans l’agression, et une dans la captation vidéo de celle-ci.Le policier “est plus choqué psychologiquement que physiquement”, bien qu’il souffre d’un nez cassé et d’une “cloison nasale qu’il va sans doute se faire opérer”, a précisé M. Darmanin. Selon la procureure, il s’est vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours, “réévaluable”.Le garde des Sceaux a réitéré son souhait d’instaurer dans la loi des “peines minimales”, appelant à “un débat pour savoir quel est le tarif minimum lorsqu’on commet des actes contraires à l’intégrité de la République”.”Qu’on puisse diffuser ces images, c’est là le second scandale”, a-t-il insisté, déplorant qu’on puisse “se réjouir” de cette agression, dont la vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre le policier maintenu au sol en pleine rue et frappé de plusieurs coups de poing au visage.Plusieurs enquêtes ont d’ailleurs été ouvertes par le parquet de Lille: une pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, “aggravées puisqu’en réunion et en s’accaparant la matraque télescopique d’un policier”, une pour le vol de trottinette avec menaces et intimidation, et enfin une pour la captation et la diffusion de l’agression, a détaillé la procureure.”Ce n’est pas un dérapage, c’est un symptôme: la violence contre les forces de l’ordre prospère parce que l’impunité est désormais enracinée”, a réagi dans un communiqué le syndicat de police Alliance. “L’Etat doit absolument se donner de nouveaux moyens, juridiques et éducatifs, pour une plus grande fermeté”, a aussi réclamé sur X le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau.bbr-bla-mk-edy-etb-kau/gvy

Affaire Legrand/Cohen: Cohen pas en faute, selon le comité d’éthique de France Télévisions

Le comité d’éthique de France Télévisions a jugé vendredi que le journaliste Patrick Cohen n’était pas en faute dans la séquence vidéo le montrant au restaurant avec son confrère Thomas Legrand et des dirigeants du Parti socialiste, qui leur a valu des accusations de connivence.”Rien ne permet (…) d’affirmer, au vu de cette séquence, que Patrick Cohen ait d’autres objectifs que l’exercice de son métier”, conclut le comité d’éthique dans un avis mis en ligne sur le site du groupe public.Filmée en juillet dans un restaurant parisien, la séquence a été diffusée le 5 septembre par le média conservateur L’Incorrect.On y voit Thomas Legrand, chroniqueur à Libération et France Inter, et Patrick Cohen, chroniqueur qui intervient également sur France Inter et sur C à vous (France 5), échanger avec Pierre Jouvet, secrétaire général du PS et Luc Broussy, président du conseil national du PS.Au cours de cette discussion, où est aussi évoquée la stratégie de la gauche en vue de la présidentielle de 2027, M. Legrand déclare: “Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi”. Cette phrase, qui a pu être interprétée comme un parti pris à l’encontre de la ministre sortante de la Culture, a provoqué une salve de critiques envers les deux journalistes, aussi bien du côté des Républicains, que du Rassemblement national et de La France insoumise. Sans s’exprimer sur le fond de ces propos, le Comité d’éthique de France Télévisions “constate” que Patrick Cohen n’y “réagit pas”. “Il garde le silence, sans davantage éclairer cette séquence, au demeurant tronquée et montée, et qu’il serait indispensable et utile de découvrir dans sa totalité”, poursuit le comité.Dans son avis, il juge toutefois “crucial que l’audiovisuel public, et, en son sein, France Télévisions soient particulièrement attentifs au pluralisme des opinions, notamment dans ses magazines d’information, au respect des règles fondamentales de déontologie et à la nécessaire impartialité des professionnels qui interviennent sur ses antennes”.Après cette affaire, le régulateur de l’audiovisuel (Arcom) doit bientôt auditionner Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil, respectivement présidentes de France Télévisions et Radio France.Thomas Legrand a renoncé mardi à son émission hebdomadaire sur France Inter, mais continuera d’intervenir à l’antenne de cette radio.

Les Pays-Bas boycotteront l’Eurovision 2026 si Israël participe

Les Pays-Bas boycotteront l’Eurovision l’an prochain si Israël y participe, a annoncé vendredi l’association de l’audiovisuel public néerlandaise Avrotros, invoquant la guerre à Gaza et les “interférences” d’Israël lors de la dernière édition du concours de chansons.”La participation d’Avrotros à l’Eurovision 2026 ne sera pas possible aussi longtemps qu’Israël restera au sein de l’UER (l’Union européenne de radio-télévision)”, a indiqué le communiqué de l’audiovisuel public néerlandais. Au contraire, “si l’UER décide de ne pas admettre Israël, Avrotros sera heureux de participer l’an prochain”, ajoute-t-il.La radio-télévision néerlandaise s’ajoute à une liste de pays qui menacent de se retirer de la compétition l’an prochain, prévue à Vienne en Autriche, pays victorieux cette année.Jeudi, l’Irlande, sept fois vainqueur à l’Eurovision, a fait part de son intention de ne pas concourir au côté d’Israël. En mai, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez avait déjà estimé qu’Israël devait être exclu de la compétition à l’avenir.Avrotros a justifié sa décision par les “sérieuses violations de la liberté de la presse” commises par les Israéliens à Gaza, selon son communiqué. Elle accuse aussi Israël d’avoir commis “des interférences prouvées lors de la dernière édition, se livrant à une instrumentalisation politique de l’événement”.Le concours est organisé par l’Union européenne de radio-télévision (UER), la première alliance mondiale de médias de service public, fondée en 1950, en coopération avec ses membres dans plus de 35 pays.

Les flamants roses migrateurs vieillissent mieux que les sédentaires, selon une étude

Les flamants roses migrateurs vieillissent mieux et vivent plus longtemps que ceux qui ne migrent pas, révèle une étude de la Tour du Valat, institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes basé en Camargue, dans le sud-est de la France.Grâce à un programme de baguage d’une ampleur unique au monde, avec des dizaines de milliers d’oiseaux suivis depuis 44 ans, les chercheurs ont découvert que le vieillissement des flamants roses, dont l’espérance de vie peut atteindre 50 ans, dépendait de leur stratégie migratoire.Les flamants roses font en effet partie des espèces à la migration partielle, c’est-à-dire que certains, adultes, choisissent de migrer chaque hiver, tandis que d’autres, appelés “résidents”, restent toute l’année au même endroit.Si les flamants roses résidents, “bien installés dans les lagunes méditerranéennes”, s’en sortent mieux au début de leur vie, notamment car ils prennent moins de risques, ils commencent à vieillir dès l’âge de 20 ans, soit 40% plus rapidement que ceux qui migrent. Une différence qui s’explique ainsi: les oiseaux sédentaires se reproduisent plus tôt et plus souvent, et le “coût” pour leur santé de cette forte reproduction est finalement supérieur au “coût” énergétique d’une migration.L’étude publiée dans la revue “Proceedings of the National Academy of Science (PNAS)”, basée sur plus de 27.000 individus, a évalué deux critères: la reproduction des flamants – qui dure toute leur vie – et leur mortalité.Les flamants décident en général au début de leur vie adulte s’ils vont ou non migrer, explique à l’AFP Jocelyn Champagnon, directeur de recherches à la Tour du Valat et coauteur de l’étude.Ce comportement migratoire a évolué chez les flamants de Camargue depuis les années 60: “aujourd’hui beaucoup restent autour des sites de reproduction”. Un phénomène qui s’explique “à la fois du fait du réchauffement climatique – avant, les coups de froid hivernaux pouvaient entrainer une forte mortalité -, mais aussi du fait de l’attractivité du site de reproduction”.Les flamants, qui sont des animaux coloniaux, ont besoin d’être nombreux pour assurer le succès de la nidification, ajoute M. Champagnon.”Nous accumulons des preuves montrant que, au sein d’une même espèce, les individus ne vieillissent souvent pas au même rythme du fait de variations génétiques, comportementales, et environnementales”, explique de son côté Hugo Cayuela, un autre co-auteur, chercheur à l’Université d’Oxford.  Le modèle de l’étude “sera intéressant à appliquer aussi chez d’autres espèces”, selon M. Champagnon.La population de flamants roses de Camargue, menacée dans les années 60, a bénéficié de mesures de conservation en Camargue et en Méditerranée et augmente d’année en année. Au printemps, plus de 50.000 individus sont recensés sur le pourtour méditerranéen français.