Madagascar president hangs on to power as thousands protestTue, 14 Oct 2025 11:19:08 GMT

President Andry Rajoelina ratcheted up tensions in Madagascar Tuesday by dissolving the National Assembly to block a vote to force him out of office as thousands gathered for new protests calling for his resignation.Civil servants and trade unionists joined the large crowd in the capital in a fresh demonstration against Rajoelina after he made clear …

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Une femme à la tête de l’ONU? La candidate costaricienne refuse tout traitement de faveur

Rebeca Grynspan, cheffe d’une agence onusienne et candidate du Costa Rica dans la course au poste de secrétaire général de l’ONU, plaide pour que la sélection se fasse sans discrimination ni traitement de faveur à l’égard des femmes.”Si on peut avoir un processus qui ne discrimine pas les femmes et que nous sommes capables d’accéder au poste de secrétaire général, nous montrerons au monde que nous pouvons vivre sur un pied d’égalité, qu’il y a vraiment de l’espoir”, a estimé Mme Grynspan dans un entretien accordé à l’AFP à Genève.Quelques jours plus tôt, son gouvernement annonçait la candidature de la dirigeante de l’agence de l’ONU pour le Commerce et Développement (Cnuced), estimant qu’elle était “la plus qualifiée”.Le second mandat de l’actuel secrétaire général portugais Antonio Guterres s’achèvera fin 2026, et les appels se multiplient pour qu’une femme dirige enfin l’ONU, ce qui serait une première.Outre Mme Grynspan, d’autres noms de femmes circulent comme ceux de l’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, de la ministre mexicaine de l’Environnement Alicia Barcena, ou de la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley.Ces femmes “ont toutes d’excellents CV et aucune d’entre nous n’a besoin d’un traitement de faveur. Nous refusons toute discrimination”, même positive, a insisté Mme Grynspan. “Nous ne voulons pas que la discrimination dicte (ce) choix”, a-t-elle ajouté.”Le vrai sujet n’est pas de dire qu’il faut une femme mais de se demander pourquoi il n’y en pas eu jusqu’à présent”, a encore souligné l’ancienne vice-présidente du Costa Rica.Nommée à la tête de la Cnuced en 2021, cette économiste de 69 ans est la première femme dans l’histoire à diriger cette agence. Elle quittera provisoirement son poste pendant la campagne qui devrait débuter dans les prochains mois.  “Avoir été capable de surmonter tant d’obstacles dans ma carrière et à travers mon expérience m’a rendue très résiliente et persévérante”, a-t-elle expliqué, estimant que c’étaient là des “qualités” utiles pour diriger les Nations unies.   – Le commerce “outil pour la paix” -Depuis sa fondation en 1945, l’ONU a eu seulement un Latino-Américain à sa tête, le Péruvien Javier Pérez de Cuéllar, entre 1982 et 1991.A la Cnuced, Mme Grynspan a dû relever d’importants défis pesant sur le commerce international, tels que le changement climatique et les conflits à Gaza et en Ukraine. Elle a notamment été chargée de négocier pour l’ONU “l’Initiative de la mer Noire”, en 2022, pour faciliter l’exportation de dizaines de millions de tonnes de céréales et d’autres denrées alimentaires depuis les ports ukrainiens à travers le monde, malgré l’invasion russe en Ukraine.”Je crois vraiment que le commerce peut être un outil pour la paix, mais aussi pour la diplomatie”, a-t-elle avancé, alors que les nouveaux droits de douane lancés par les Etats-Unis de Donald Trump sont encore venus compliquer sa tâche cette année. A une semaine de la grande session quadriennale de la Cnuced à Genève, Mme Grynspan souligne que cette réunion aura lieu dans “une période critique pour le commerce mondial et le multilatéralisme”.”Il y a eu un changement tectonique dans la manière dont le système commercial opère”, avec notamment une plus forte prise en compte des politiques industrielles et des questions de sécurité, explique-t-elle à l’AFP.”Il sera très difficile de revenir en arrière”, selon elle, mais la question est avant tout de savoir si, malgré ces changements, les règles du commerce mondial vont rester imprévisibles ou pas.Elle juge à cet égard “essentiel que les Etats-Unis et la Chine poursuivent la voie de la négociation” pour éviter une guerre commerciale aux répercussions mondiales, et appelle aussi à mieux “protéger les pays vulnérables”, qui pour beaucoup se sont vu imposer des droits de douane américains “plus élevés que les pays développés”.

Cameroun: le candidat d’opposition Issa Tchiroma Bakary revendique sa victoire à la présidentielle

L’ancien ministre passé à l’opposition Issa Tchiroma Bakary a revendiqué mardi la victoire à l’élection présidentielle camerounaise de dimanche, défiant le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, alors que les résultats officiels ne sont attendus que dans deux semaines.Plus vieux chef d’État en exercice au monde, Paul Biya, 92 ans, brigue un 8e mandat. Issa Tchiroma Bakary, 79 ans et ancien ministre du camp présidentiel jusqu’en juin, a suscité un engouement inattendu pendant la campagne, alors que la candidature de l’opposant historique Maurice Kamto a été rejetée.”Notre victoire est claire. Elle doit être respectée”, a déclaré M. Tchiroma. Il a appelé le régime de Biya à “accepter la vérité des urnes” ou à “plonger le pays dans un tourment”. “Le peuple a choisi, et ce choix doit être respecté”, a-t-il insisté sur sa page Facebook, promettant de publier un rapport détaillé des résultats par région. Depuis lundi, les militants des deux camps revendiquaient chacun leur victoire sur les réseaux sociaux, postant des photos de procès-verbaux ou des résultats inscrits sur les tableaux noirs dans les bureaux de vote. Et certaines figures de l’opposition partageaient déjà publiquement leurs félicitations à M. Tchiroma.Son équipe de campagne, qui affirme avoir placé des observateurs dans 90% des bureaux de vote, attendait la compilation des procès-verbaux pour “une approche statistique de cette victoire”. Dans son fief de Garoua, où le candidat Tchiroma s’est retrouvé pris dans des échauffourées entre ses partisans et les forces de l’ordre dimanche, la présence militaire est renforcé mardi matin, a constaté un journaliste de l’AFP.- Campagne “plus animée” -S’il est autorisé de rendre public les procès-verbaux de chacun des bureaux de vote, il est en revanche illégal de proclamer le résultat du vote avant le Conseil constitutionnel.”C’est la ligne rouge à ne pas franchir” avait réitéré le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, lors d’une conférence de presse dimanche soir.Les autorités n’ont ni communiqué le taux de participation ni précisé la date exacte de proclamation des résultats, prévue avant le 26 octobre par le Conseil constitutionnel. Un délai alimentant des craintes de fraude en faveur de Paul Biya, 92 ans, réélu avec plus de 70 % des voix depuis plus de deux décennies.Dans sa vidéo de près de cinq minutes, Tchiroma, “ému”, a fait état d’une “victoire écrasante” qui représente pour lui “une sanction claire du régime en place et un plébiscite en faveur d’un changement immédiat”.Cet ancien porte-parole du gouvernement a rassemblé plusieurs milliers de personnes lors de ses meetings à travers le pays.”La campagne a été beaucoup plus animée” que d’ordinaire explique à l’AFP Stephane Akoa, un politologue camerounais “cette élection est donc peut-être plus susceptible de nous surprendre”, dans un pays où 40% des habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2024, selon la Banque mondiale.- “Au revoir Biya” -Dimanche soir à la clôture du scrutin, de nombreux partisans scandaient “Au revoir Paul Biya, Tchiroma arrive” dans le quartier de la Briqueterie, fief du candidat Tchiroma à Yaoundé.L’ex-ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle et président de son parti, le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), a été désigné à la mi-septembre comme candidat par l’Union pour le changement 2025, une coalition de partis d’opposition minoritaires et membres de la société civile.En déplacement en région anglophone pendant la campagne, il a demandé “pardon” pour avoir, du temps où il était ministre et porte-parole du gouvernement, “nié l’existence d’un problème anglophone dans ce pays”.Dans son programme, il propose “3 à 5 ans de transition pour reconstruire” le pays qu’il estime “détruit” par 43 ans du régime Biya.En 2018, lors de la dernière présidentielle, Maurice Kamto, arrivé deuxième du scrutin et dont la candidature a été rejetée cette année, s’était proclamé vainqueur au lendemain du vote. Kamto avait ensuite été arrêté, et les rassemblements de ses partisans dispersés à coups de gaz lacrymogènes et canons à eau et des dizaines de manifestants arrêtés – certains demeurent toujours emprisonnés.

Tensions commerciales et nouveau projet de budget: la Bourse de Paris baisse

La Bourse de Paris évoluait nettement dans le rouge mardi, journée décisive pour le Premier ministre Sébastien Lecornu qui va présenter son projet de budget tandis qu’une salve de résultats bancaires américains est attendue sur fond de tensions commerciales sino-américaines.L’indice CAC 40 cédait 0,84% vers 9H50 locales, soit 66,58 points pour s’établir à 7.867,68 points.La veille, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait fini en hausse de 0,21% à 7.934,26 points, gagnant 16,26 points.Les investisseurs reprennent “leur souffle après le fort rebond de Wall Street”, a jugé John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.La Bourse de New York avait en effet terminé en hausse lundi, interprétant d’un bon œil le changement de ton de Donald Trump à l’égard de la Chine, après des menaces de droits de douane colossaux qui avaient fait trembler les investisseurs. Le Dow Jones a pris 1,29%, l’indice Nasdaq a grimpé de 2,29%. Mais mardi, la Chine s’est dite prête à se battre “jusqu’au bout” s’il le faut, tout en déclarant rester ouverte à la discussion. Le géant asiatique impose depuis mardi des droits spéciaux aux bateaux américains entrant dans ses ports, des représailles, dit-il, à des mesures similaires américaines.En Asie, la place de Tokyo a été bousculée, l’indice Nikkei chutant de 2,58%, plombé par une crise politique agitant le Japon après l’implosion de la coalition gouvernementale, et dans un marché hanté par les tensions commerciales sino-américaines.En France, le gouvernement dévoile mardi ses projets de budget de l’Etat et de la sécurité sociale, avec une ambition de redressement des finances publiques revue en baisse pour ménager un Parlement majoritairement hostile où il joue sa survie, notamment sur les retraites.Les deux textes seront transmis au Parlement s’ils sont adoptés au préalable lors du premier conseil des ministres du gouvernement Lecornu II.Du côté des résultats d’entreprises, plusieurs grandes banques américaines dont JPMorgan et Goldman Sachs publient leurs résultats trimestriels à la mi-journée. Michelin en berneL’action Michelin a perdu plus de 10% dans les premiers échanges de la Bourse de Paris mardi, après que le groupe a abaissé ses prévisions 2025 au vu de ses résultats du troisième trimestre qui reflète “une détérioration supplémentaire de l’environnement économique”.A 10H00 locales à Paris, le titre du fabricant français de pneumatique perdait 9,66% à 25,90 euros.Publicis optimisteLe géant français de la publicité a annoncé relever ses prévisions annuelles après un troisième trimestre supérieur aux attentes, porté par une hausse de la demande pour ses produits et services dopés à l’intelligence artificielle (IA).Le groupe prévoit désormais une croissance organique de 5% à 5,5% pour 2025, contre 5% précédemment.A 10H00 locales, le titre cédait 0,29% dans le sillage de la tendance négative du marché, à 83,26 euros.

Madagascar: le président s’accroche au pouvoir et dissout l’Assemblée

La crise politique à Madagascar tourne au bras de fer institutionnel. Le président malgache Andry Rajoelina, contesté dans la rue mais accroché au pouvoir, a dissous mardi l’Assemblée nationale avant un vote le visant pour abandon de poste.Fragilisé par le ralliement ce weekend des militaires à la contestation ayant embrasé le pays et désormais réfugié dans un lieu inconnu, le chef de l’État a écarté la veille toute démission en appelant à “respecter la Constitution” lors de sa première apparition à l’écran depuis ce revirement.Élu en 2018, puis réélu en 2023 pour un mandat de cinq ans lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, Andry Rajoelina était sous la menace d’un vote le visant pour “empêchement temporaire” qui nécessitait la majorité des deux tiers de l’Assemblée nationale.”Conformément aux dispositions de l’article 60 de la Constitution, l’Assemblée nationale est dissoute”, indique donc un décret diffusé sur la page Facebook de la présidence dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par l’entourage du président.”Ce choix s’impose pour rétablir l’ordre au sein de notre nation et renforcer la démocratie”, a-t-il justifié dans un message sur les réseaux sociaux dans la foulée.Des députés de l’opposition assuraient avoir collecté suffisamment de signatures pour procéder à un vote lors d’une session extraordinaire mardi qu’ils justifient par une vacance du pouvoir, le chef de l’État ayant, selon la radio française RFI, quitté le pays dimanche à bord d’un avion militaire français.- Milliers de manifestants -Ce weekend, une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d’État de 2009 ayant porté au pouvoir Andry Rajoelina à la suite déjà d’une mobilisation populaire, a appelé les forces de sécurité à “refuser de tirer” sur les manifestants, avant de rejoindre ces derniers dans le centre de la capitale.La plupart des forces armées lui ont emboîté le pas depuis et ont renouvelé leur chaîne de commandement, y compris la gendarmerie, auparavant en première ligne de la répression des manifestations.Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.D’après la Constitution, les élections législatives doivent se tenir “soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après le prononcé de la dissolution” de l’Assemblée.L’incertitude gagne encore plus cette île très pauvre de l’océan Indien où des milliers de manifestants se sont encore rassemblés mardi à Antananarivo.Comme depuis le 25 septembre, il s’agit de jeunes mobilisés par le collectif Gen Z, désormais joints par des fonctionnaires appelés à la grève par plusieurs syndicats et des protestataires de toutes générations.Les pancartes anti-françaises ont aussi fleuri, a constaté une équipe de l’AFP dans la capitale malgache. “Dégage la France”, “Dégage Rajoelina et Macron” pouvait-on y lire.”Je ne confirme rien aujourd’hui”, avait répondu le président français Emmanuel Macron la veille à une question sur l’exfiltration d’Andry Rajoelina.Madagascar, île à la population très démunie, a une longue histoire de soulèvements populaires suivis par la mise en place de gouvernements militaires de transition.Au moins 80% des 32 millions d’habitants de Madagascar vivent avec moins de 15.000 ariary par jour (2,80 euros), le seuil de pauvreté de la Banque mondiale.

Madagascar: le président s’accroche au pouvoir et dissout l’Assemblée

La crise politique à Madagascar tourne au bras de fer institutionnel. Le président malgache Andry Rajoelina, contesté dans la rue mais accroché au pouvoir, a dissous mardi l’Assemblée nationale avant un vote le visant pour abandon de poste.Fragilisé par le ralliement ce weekend des militaires à la contestation ayant embrasé le pays et désormais réfugié dans un lieu inconnu, le chef de l’État a écarté la veille toute démission en appelant à “respecter la Constitution” lors de sa première apparition à l’écran depuis ce revirement.Élu en 2018, puis réélu en 2023 pour un mandat de cinq ans lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, Andry Rajoelina était sous la menace d’un vote le visant pour “empêchement temporaire” qui nécessitait la majorité des deux tiers de l’Assemblée nationale.”Conformément aux dispositions de l’article 60 de la Constitution, l’Assemblée nationale est dissoute”, indique donc un décret diffusé sur la page Facebook de la présidence dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par l’entourage du président.”Ce choix s’impose pour rétablir l’ordre au sein de notre nation et renforcer la démocratie”, a-t-il justifié dans un message sur les réseaux sociaux dans la foulée.Des députés de l’opposition assuraient avoir collecté suffisamment de signatures pour procéder à un vote lors d’une session extraordinaire mardi qu’ils justifient par une vacance du pouvoir, le chef de l’État ayant, selon la radio française RFI, quitté le pays dimanche à bord d’un avion militaire français.- Milliers de manifestants -Ce weekend, une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d’État de 2009 ayant porté au pouvoir Andry Rajoelina à la suite déjà d’une mobilisation populaire, a appelé les forces de sécurité à “refuser de tirer” sur les manifestants, avant de rejoindre ces derniers dans le centre de la capitale.La plupart des forces armées lui ont emboîté le pas depuis et ont renouvelé leur chaîne de commandement, y compris la gendarmerie, auparavant en première ligne de la répression des manifestations.Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.D’après la Constitution, les élections législatives doivent se tenir “soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après le prononcé de la dissolution” de l’Assemblée.L’incertitude gagne encore plus cette île très pauvre de l’océan Indien où des milliers de manifestants se sont encore rassemblés mardi à Antananarivo.Comme depuis le 25 septembre, il s’agit de jeunes mobilisés par le collectif Gen Z, désormais joints par des fonctionnaires appelés à la grève par plusieurs syndicats et des protestataires de toutes générations.Les pancartes anti-françaises ont aussi fleuri, a constaté une équipe de l’AFP dans la capitale malgache. “Dégage la France”, “Dégage Rajoelina et Macron” pouvait-on y lire.”Je ne confirme rien aujourd’hui”, avait répondu le président français Emmanuel Macron la veille à une question sur l’exfiltration d’Andry Rajoelina.Madagascar, île à la population très démunie, a une longue histoire de soulèvements populaires suivis par la mise en place de gouvernements militaires de transition.Au moins 80% des 32 millions d’habitants de Madagascar vivent avec moins de 15.000 ariary par jour (2,80 euros), le seuil de pauvreté de la Banque mondiale.

Lecornu face à l’Assemblée, son gouvernement suspendu à la réforme des retraites

C’est l’heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.Avant cette déclaration, le locataire de Matignon, qui s’est une nouvelle fois rendu à l’Elysée consulter Emmanuel Macron, assiste au premier Conseil des ministres de son gouvernement afin d’examiner les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.Ce projet de budget de l’Etat, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses “optimistes” de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.Mais c’est à partir de 15H00 que tout va se jouer à la tribune de l’Assemblée avec la déclaration de politique générale du Premier ministre. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu’il ne reprenne une dernière fois la parole.Si l’exercice impose qu’il aborde de nombreux sujets cruciaux, l’attention sera focalisée sur la fiscalité et surtout les retraites. – “suspension immédiate et complète”-Le PS demande “la suspension immédiate et complète” de la réforme de 2023, avec un blocage de l’âge légal à 62 ans et 9 mois mais aussi de l’allongement de la durée de cotisation.Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espèrent une telle initiative pour tenter de sortir de la crise politique.La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, a ainsi fait valoir l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin.Les Républicains, au bord de l’explosion après la volte-face sur la participation à l’exécutif sont aussi divisés sur la question de la suspension. Si certains députés sont pour, ce n’est pas la position du parti. On ne “soutiendra pas” une telle initiative, “une irresponsabilité absolue”, a indiqué le vice-président du parti François-Xavier Bellamy sur franceinfo. Pour autant, on “ne censurera pas” pour “ne pas aggraver le chaos”.Afin de tenter de déminer le terrain, Sébastien Lecornu a invité à 13H30 à Matignon les députés du camp gouvernemental, y compris LR, avant de prononcer son discours. Une invitation à laquelle ne se rendra pas le petit groupe indépendant Liot qui reste dans l’opposition en dépit de l’entrée au gouvernement de son ex-président Laurent Panifous comme ministre des Relations avec le Parlement. De son côté, Patrick Martin, patron du Medef, ne veut pas de suspension car “à un moment ou à un autre, ça se paiera”, a-t-il lancé sur RTL. A l’inverse, le prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ex-conseiller d’Emmanuel Macron, est pour, afin, a-t-il souligné mardi, d’éviter le “danger de l’arrivée du Rassemblement national” au pouvoir en cas de dissolution.- “Poignée de voix” -Le PS tiendra un Bureau national à 13H00 et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.Le projet de budget est “terriblement mauvais”, a affirmé Marine Le Pen, qui entend de toute manière censurer le gouvernement et estime “qu’il manque une poignée de voix” pour y parvenir.A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Eric Ciotti.Elles seront examinées jeudi matin, sauf si le PS déposait sa propre motion après la déclaration de politique générale, ce qui pourrait décaler l’examen de l’ensemble des motions à jeudi soir.Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l’alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu’une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.Une équation qui interroge un conseiller de l’exécutif: “est-ce que Faure tient le groupe?””En leur for intérieur”, les députés socialistes sont partagés alors que “les Français sont aussi fatigués” par la crise politique et “qu’ils nous demandent de nous entendre”, résume une source au sein du groupe PS.

Lecornu face à l’Assemblée, son gouvernement suspendu à la réforme des retraites

C’est l’heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.Avant cette déclaration, le locataire de Matignon, qui s’est une nouvelle fois rendu à l’Elysée consulter Emmanuel Macron, assiste au premier Conseil des ministres de son gouvernement afin d’examiner les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.Ce projet de budget de l’Etat, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses “optimistes” de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.Mais c’est à partir de 15H00 que tout va se jouer à la tribune de l’Assemblée avec la déclaration de politique générale du Premier ministre. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu’il ne reprenne une dernière fois la parole.Si l’exercice impose qu’il aborde de nombreux sujets cruciaux, l’attention sera focalisée sur la fiscalité et surtout les retraites. – “suspension immédiate et complète”-Le PS demande “la suspension immédiate et complète” de la réforme de 2023, avec un blocage de l’âge légal à 62 ans et 9 mois mais aussi de l’allongement de la durée de cotisation.Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espèrent une telle initiative pour tenter de sortir de la crise politique.La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, a ainsi fait valoir l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin.Les Républicains, au bord de l’explosion après la volte-face sur la participation à l’exécutif sont aussi divisés sur la question de la suspension. Si certains députés sont pour, ce n’est pas la position du parti. On ne “soutiendra pas” une telle initiative, “une irresponsabilité absolue”, a indiqué le vice-président du parti François-Xavier Bellamy sur franceinfo. Pour autant, on “ne censurera pas” pour “ne pas aggraver le chaos”.Afin de tenter de déminer le terrain, Sébastien Lecornu a invité à 13H30 à Matignon les députés du camp gouvernemental, y compris LR, avant de prononcer son discours. Une invitation à laquelle ne se rendra pas le petit groupe indépendant Liot qui reste dans l’opposition en dépit de l’entrée au gouvernement de son ex-président Laurent Panifous comme ministre des Relations avec le Parlement. De son côté, Patrick Martin, patron du Medef, ne veut pas de suspension car “à un moment ou à un autre, ça se paiera”, a-t-il lancé sur RTL. A l’inverse, le prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ex-conseiller d’Emmanuel Macron, est pour, afin, a-t-il souligné mardi, d’éviter le “danger de l’arrivée du Rassemblement national” au pouvoir en cas de dissolution.- “Poignée de voix” -Le PS tiendra un Bureau national à 13H00 et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.Le projet de budget est “terriblement mauvais”, a affirmé Marine Le Pen, qui entend de toute manière censurer le gouvernement et estime “qu’il manque une poignée de voix” pour y parvenir.A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Eric Ciotti.Elles seront examinées jeudi matin, sauf si le PS déposait sa propre motion après la déclaration de politique générale, ce qui pourrait décaler l’examen de l’ensemble des motions à jeudi soir.Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l’alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu’une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.Une équation qui interroge un conseiller de l’exécutif: “est-ce que Faure tient le groupe?””En leur for intérieur”, les députés socialistes sont partagés alors que “les Français sont aussi fatigués” par la crise politique et “qu’ils nous demandent de nous entendre”, résume une source au sein du groupe PS.

Lecornu face à l’Assemblée, son gouvernement suspendu à la réforme des retraites

C’est l’heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.Avant cette déclaration, le locataire de Matignon, qui s’est une nouvelle fois rendu à l’Elysée consulter Emmanuel Macron, assiste au premier Conseil des ministres de son gouvernement afin d’examiner les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.Ce projet de budget de l’Etat, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses “optimistes” de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.Mais c’est à partir de 15H00 que tout va se jouer à la tribune de l’Assemblée avec la déclaration de politique générale du Premier ministre. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu’il ne reprenne une dernière fois la parole.Si l’exercice impose qu’il aborde de nombreux sujets cruciaux, l’attention sera focalisée sur la fiscalité et surtout les retraites. – “suspension immédiate et complète”-Le PS demande “la suspension immédiate et complète” de la réforme de 2023, avec un blocage de l’âge légal à 62 ans et 9 mois mais aussi de l’allongement de la durée de cotisation.Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espèrent une telle initiative pour tenter de sortir de la crise politique.La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, a ainsi fait valoir l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin.Les Républicains, au bord de l’explosion après la volte-face sur la participation à l’exécutif sont aussi divisés sur la question de la suspension. Si certains députés sont pour, ce n’est pas la position du parti. On ne “soutiendra pas” une telle initiative, “une irresponsabilité absolue”, a indiqué le vice-président du parti François-Xavier Bellamy sur franceinfo. Pour autant, on “ne censurera pas” pour “ne pas aggraver le chaos”.Afin de tenter de déminer le terrain, Sébastien Lecornu a invité à 13H30 à Matignon les députés du camp gouvernemental, y compris LR, avant de prononcer son discours. Une invitation à laquelle ne se rendra pas le petit groupe indépendant Liot qui reste dans l’opposition en dépit de l’entrée au gouvernement de son ex-président Laurent Panifous comme ministre des Relations avec le Parlement. De son côté, Patrick Martin, patron du Medef, ne veut pas de suspension car “à un moment ou à un autre, ça se paiera”, a-t-il lancé sur RTL. A l’inverse, le prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ex-conseiller d’Emmanuel Macron, est pour, afin, a-t-il souligné mardi, d’éviter le “danger de l’arrivée du Rassemblement national” au pouvoir en cas de dissolution.- “Poignée de voix” -Le PS tiendra un Bureau national à 13H00 et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.Le projet de budget est “terriblement mauvais”, a affirmé Marine Le Pen, qui entend de toute manière censurer le gouvernement et estime “qu’il manque une poignée de voix” pour y parvenir.A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Eric Ciotti.Elles seront examinées jeudi matin, sauf si le PS déposait sa propre motion après la déclaration de politique générale, ce qui pourrait décaler l’examen de l’ensemble des motions à jeudi soir.Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l’alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu’une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.Une équation qui interroge un conseiller de l’exécutif: “est-ce que Faure tient le groupe?””En leur for intérieur”, les députés socialistes sont partagés alors que “les Français sont aussi fatigués” par la crise politique et “qu’ils nous demandent de nous entendre”, résume une source au sein du groupe PS.