C1: Rashford et le Barça domptent la furia de Newcastle

Le FC Barcelone, candidat auto-proclamé au titre, a dompté Newcastle (2-1) et l’ambiance hostile de St James’ Park, jeudi en entame de la Ligue des champions, avec un doublé de Marcus Rashford en seconde période.L’ailier anglais prêté par Manchester United a répondu aux sifflets qui l’ont escorté durant tout le match par une belle tête (58e) et une frappe encore plus spectaculaire (67e).L’ancien “Golden Boy” devenu indésirable chez les Red Devils a fait un pas de plus sur le chemin de la résurrection et a conquis encore davantage ses nouveaux supporters du Barça, longtemps inaudibles et noyés par la marée bruyante du public anglais.”Je ne suis pas surpris (par son niveau)”, a commenté son entraîneur Hansi Flick. “C’est un joueur fantastique, de grand talent, sa technique est incroyable, comme sa finition. A la mi-temps je lui ai dit +marque deux buts+. Non, je plaisante!”, a-t-il glissé en souriant.Anthony Gordon a ravivé la flamme de l’espoir en fin de match (90e), en vain.Les Espagnols ont fait le plein de confiance et de points dans un stade intimidant où avait sombré 4-1 le Paris Saint-Germain, leur prochain adversaire (le 1er octobre en Espagne), il y a deux ans.Le club blaugrana ne fait pas mystère de ses ambitions en Ligue des champions, son habitat naturel pour la 22e saison consécutive. Il l’a même clamé haut et fort sur X: “Une mission. Budapest 2026”, soit la ville où se dispute la finale en mai prochain.Contrairement aux quintuples champions d’Europe, sacrés il y a dix ans pour la dernière fois, les Magpies n’ont eux pas l’habitude d’évoluer dans ces hauteurs-là.Cette inexpérience a été compensée par un supplément d’âme sur la pelouse et des encouragements incessants en tribunes.- AC-DC et foot à l’ancienne -La “Toon Army” de ses passionnés supporters a inondé les rues de maillots noir et blanc, toute la journée, elle a investi les pubs à l’heure du “tea time” et fait un vacarme de tous les diables à l’entrée des joueurs, avec AC-DC en bande-sonore et une marée de drapeaux en toile de fond.Sur le terrain, cela a été aussi très rock n’roll d’entrée, les locaux rendant hommage au “kick and rush” disparu du football anglais fait de dégagements longs, de hauts ballons et de tacles appuyés.Après un premier quart d’heure en apnée, le Barça a sorti la tête de l’eau et commencé à imposer sa domination technique. Newcastle s’est retrouvé à son tour assiégé, mais ses remparts défensifs ont tenu face au trident Robert Lewandowski, Rashford et Raphinha.Sans un bel arrêt de Joan Garcia, du pied devant Harvey Barnes, les Espagnols auraient même pu se faire surprendre à la suite d’une contre-attaque éclair menée par Bruno Guimaraes et Anthony Elanga (24e).Une tête de Joelinton sur corner a aussi déclenché des frissons (48e) après la pause.Mais c’est du crâne de Rashford qu’est venue l’ouverture du score, sur un centre court du défenseur français Jules Koundé retombé au point de pénalty.L’Anglais a remis le couvert moins de dix minutes plus tard sur une action individuelle de haut-niveau: un crochet pour éliminer Sandro Tonali et une frappe puissante, de l’extérieur de la surface, entrée en tapant le dessous de la barre transversale.L’espoir d’un comeback s’est ranimé quand Gordon a surgi, les supporters se sont égosillés pendant les sept minutes de temps additionnel, mais le Barça a tenu en bon, en champion.Malgré la victoire, Flick a jugé que sa “jeune” équipe commettait “encore trop d’erreurs. Parfois, nous devons jouer de manière plus sérieuse. Nous devons travailler là-dessus”, s’est-il projeté.

C1: Manchester City domine Naples (2-0), Haaland cinquantième rugissant

Erling Haaland continue de tout bousculer sur son passage: le phénomène norvégien de Manchester City a fait craquer Naples, battu finalement 2 à 0 jeudi, avec son 50e but, à seulement 25 ans, en Ligue des champions.Haaland qui sourit, De Bruyne qui grimace: le “Cyborg” de City et son ancien pourvoyeur de passes décisives, qui a rejoint le Napoli cet été, ont vécu une soirée diamétralement opposée.Le Norvégien est entré dans l’histoire de la compétition-reine du football européen: il ne lui a fallu que 49 matches, nouveau record de précocité, pour faire exploser les portes du club très fermé des joueurs ayant inscrit 50 buts en C1.Haaland a amélioré la marque d’une légende de l’autre club de Manchester, United, Ruud Van Nistelrooy qui avait eu besoin de 62 matches en 2007 pour atteindre le seuil des 50 réalisations en Ligue des champions.  Si City a dominé le Napoli, vite réduit à dix, il a fallu attendre la 56e minute pour qu’il concrétise sa supériorité.Profitant d’une astucieuse louche de Phil Foden dans la surface de réparation, Haaland a lobé de la tête le gardien du Napoli Vanja Milinkovic-Savic, jusque là héroïque face aux assauts des Citizens.- Guardiola égalise face à Conte -L’international belge Jérémy Doku a définitivement mis KO le champion d’Italie en titre en s’engouffrant à la 67ème minute dans la surface de réparation et en trompant de près Milinkovic-Savic, préféré au titulaire habituel Alex Meret.De Bruyne, lui, a suivi tout cela de très loin: du banc des remplaçants. Pour son retour à l’Etihad où il a évolué pendant dix ans (2015-25) et collectionné pas moins de 19 titres, l’international belge, salué par le public mancunien, n’est resté que 25 minutes sur le terrain.Son entraîneur Antonio Conte l’a en effet fait sortir prématurément pour réorganiser sa défense après l’exclusion de son capitaine Giovanni Di Lorenzo dès la 21ème minute. L’international italien, pris de vitesse par Haaland, n’a eu d’autre choix que de le faire trébucher à l’entrée de la surface de réparation pour empêcher l’ouverture du score.Mais ce n’était que partie remise pour le Norvégien qui, devant son père Alf-Inge, ancien joueur de Leeds notamment, a porté son total en C1 à 50 réalisations, huit sous le maillot de Salzbourg, quinze avec Dortmund et 27 avec Manchester City, son club depuis 2022.”Je ne sais plus quoi dire sur Erling. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et nous sommes très heureux de l’avoir dans notre équipe, il est du calibre des Van Nistelrooy, Lewandowski, Cristiano et Messi”, a souligné son entraîneur Pep Guardiola. “Cela m’a vraiment désolé de devoir faire sortir Kevin (De Bruyne) pour son retour dans ce stade, devant son ancienne équipe, mais je n’avais que cette solution et il a bien compris ma décision”, a de son côté déclaré Conte.Cette victoire permet aussi à Guardiola de revenir à la hauteur de Conte, qui était jusque là l’un des rares entraîneurs à avoir un bilan positif face au technicien espagnol. L’équilibre est désormais parfait au bilan de leurs confrontations avec quatre victoires pour autant de défaites.

Ligue des champions: City et le Barça assurent, Monaco coule à Bruges

Manchester City, grâce notamment au 50e but de Erling Haaland en C1, et le Barça, deux favoris de la compétition, ont assuré respectivement face à Naples (2-0) et à Newcastle (2-1) jeudi pour la première journée de phase de ligue de la Ligue des champions. D’abord maladroit, Manchester City a profité de sa supériorité numérique après l’exclusion en première période du capitaine napolitain Giovanni Di Lorenzo, pour ajuster la mire lors du deuxième acte.L’attaquant norvégien, 25 ans, plus jeune joueur à inscrire 50 buts en C1, a libéré son équipe à la 56e minute, avant que Jérémy Doku ne mette définitivement KO le Napoli à la 67e minute.Dans l’autre affiche de la soirée, le FC Barcelone a dompté Newcastle (2-1) et l’ambiance hostile de St James’ Park grâce à un doublé de Marcus Rashford en seconde période.L’ailier anglais, prêté par Manchester United, a marqué de la tête (58e) puis d’une belle frappe (67e) avant la réduction du score d’Anthony Gordon (90e), et lancé idéalement les Espagnols avant la réception du Paris SG, le 1er octobre lors de la deuxième journée.- Monaco coule -Plus tôt dans la soirée, Monaco, le dernier club français à entrer en lice dans cette phase de ligue, a totalement coulé en déplacement au Club Bruges (4-1).Les joueurs de la Principauté ont manqué un penalty par Maghnes Akliouche (9e) alors que le score était de 0 à 0, puis ont été balayés par une équipe belge survoltée qui a inscrit ses trois premiers buts en une dizaine de minutes par Nicolo Tresoldi (32e), Raphael Onyedika (39e) et Hans Vanaken (42e). Le quatrième but brugeois a été inscrit par Mamadou Diakhon à un quart d’heure du terme tandis qu’Ansu Fati, l’une des deux recrues phares monégasques avec Paul Pogba, a sauvé l’honneur dans le temps additionnel.”Nous n’avons pas été au niveau et je m’excuse auprès des fans de Monaco”, a affirmé après la rencontre l’entraîneur de l’ASM, Adi Hütter.Dans les autres rencontres de la soirée, l’Eintracht Francfort et sa colonie de joueurs français ont pris l’anecdotique première place du classement de phase de ligue en écrasant Galatasaray (5-1). Peu inspiré face aux Danois du FC Copenhague qui ont globalement dominé la rencontre, le Bayer Leverkusen a accroché un match nul dans les derniers instants de la partie (2-2).Enfin, après un départ poussif, le Sporting Portugal s’est largement imposé face aux modestes Kazakhstanais du Kairat Alamty, petit poucet de la compétition (4-1).

Stocks rise on Nvidia-Intel deal, Fed rate cut

Stock markets advanced Thursday, as tech shares jumped following AI-chips giant Nvidia’s announcement of a $5 billion investment in struggling US rival Intel, and as investors digested the Federal Reserve’s first interest rate cut of 2025.The tech-heavy Nasdaq led gains on Wall Street, with Intel shares soaring nearly 23 percent and Nvidia gaining more than three percent.All three major US indices finished at fresh records.The dollar gained against other major currencies.”Even if Intel needs handouts from its peers in Silicon Valley, investors like it,” said Kathleen Brooks, research director at trading platform XTB.Under the Nvidia-Intel deal, the companies will jointly develop chips for PCs and data centers.The deal comes on the heels of the United States taking a 10-percent stake in Intel, which has fallen behind in recent years after missing key technology shifts.The move propelled shares of other tech firms. In Europe, shares in ASML, a Dutch company that makes the machines used to produce semiconductors, surged more than seven percent.Other US semiconductor names were mixed. Micron jumped 5.6 percent while Advanced Micro Devices dropped 0.8 percent.Investors were also reacting to Wednesday’s US central bank decision to lower rates by 25 basis points.US stocks had finished mixed Wednesday over uncertainty about the path forward following the Fed’s announcement.But the mood changed Thursday, with investors confident that more cuts are coming this year, analysts said.”Markets are betting policymakers will continue to prioritize jobs over inflation, even with headline prices still running hot,” said Fawad Razaqzada, market analyst at City Index and FOREX.com.The decision to cut came even as US inflation runs well above policymakers’ two-percent target, but analysts said the main focus was on the jobs market.Fed policymakers are split between those who expect at least two interest rate cuts later this year and those who anticipate one or fewer.Fed boss Jerome Powell remained cagey, telling reporters decision-makers were approaching it “meeting by meeting.”Paris and Frankfurt stocks were up around one percent in afternoon deals, with German sentiment buoyed by a central bank statement saying Germany should dodge a technical recession in the immediate future.London rose less enthusiastically as the Bank of England kept its main interest rate at four percent in the face of the UK’s stubbornly high inflation, which stands at 3.8 percent.While Britain’s interest rate was kept unchanged, Norway’s central bank cut borrowing costs on Thursday, after a similar move by Canada on Wednesday.In Asia, investors were in a cautious mood on Thursday.Shanghai stocks retreated overall, and Hong Kong’s session also ended in the red.Tokyo closed in the green as the Fed decision boosted the dollar against the yen, helping Japanese exporters.- Key figures at around 2050 GMT -New York – Dow: UP 0.3 percent at 46,142.42 (close)New York – S&P 500: UP 0.5 percent at 6,631.96 (close)New York – Nasdaq: UP 1.2 percent at 22,470.73 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,228.11 (close) Paris – CAC 40: UP 0.9 percent at 7,854.61 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.4 percent at 23,674.53 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 1.2 percent at 45,303.43 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.2 percent at 3,831.66 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.4 percent at 26,544.85 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1785 from $1.1813 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3550 from $1.3626Dollar/yen: UP at 147.97 yen from 146.99 yenEuro/pound: UP at 86.96  pence from 86.69 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.8 percent at $63.57 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.8 at $67.44 per barrel

Stocks rise on Nvidia-Intel deal, Fed rate cut

Stock markets advanced Thursday, as tech shares jumped following AI-chips giant Nvidia’s announcement of a $5 billion investment in struggling US rival Intel, and as investors digested the Federal Reserve’s first interest rate cut of 2025.The tech-heavy Nasdaq led gains on Wall Street, with Intel shares soaring nearly 23 percent and Nvidia gaining more than three percent.All three major US indices finished at fresh records.The dollar gained against other major currencies.”Even if Intel needs handouts from its peers in Silicon Valley, investors like it,” said Kathleen Brooks, research director at trading platform XTB.Under the Nvidia-Intel deal, the companies will jointly develop chips for PCs and data centers.The deal comes on the heels of the United States taking a 10-percent stake in Intel, which has fallen behind in recent years after missing key technology shifts.The move propelled shares of other tech firms. In Europe, shares in ASML, a Dutch company that makes the machines used to produce semiconductors, surged more than seven percent.Other US semiconductor names were mixed. Micron jumped 5.6 percent while Advanced Micro Devices dropped 0.8 percent.Investors were also reacting to Wednesday’s US central bank decision to lower rates by 25 basis points.US stocks had finished mixed Wednesday over uncertainty about the path forward following the Fed’s announcement.But the mood changed Thursday, with investors confident that more cuts are coming this year, analysts said.”Markets are betting policymakers will continue to prioritize jobs over inflation, even with headline prices still running hot,” said Fawad Razaqzada, market analyst at City Index and FOREX.com.The decision to cut came even as US inflation runs well above policymakers’ two-percent target, but analysts said the main focus was on the jobs market.Fed policymakers are split between those who expect at least two interest rate cuts later this year and those who anticipate one or fewer.Fed boss Jerome Powell remained cagey, telling reporters decision-makers were approaching it “meeting by meeting.”Paris and Frankfurt stocks were up around one percent in afternoon deals, with German sentiment buoyed by a central bank statement saying Germany should dodge a technical recession in the immediate future.London rose less enthusiastically as the Bank of England kept its main interest rate at four percent in the face of the UK’s stubbornly high inflation, which stands at 3.8 percent.While Britain’s interest rate was kept unchanged, Norway’s central bank cut borrowing costs on Thursday, after a similar move by Canada on Wednesday.In Asia, investors were in a cautious mood on Thursday.Shanghai stocks retreated overall, and Hong Kong’s session also ended in the red.Tokyo closed in the green as the Fed decision boosted the dollar against the yen, helping Japanese exporters.- Key figures at around 2050 GMT -New York – Dow: UP 0.3 percent at 46,142.42 (close)New York – S&P 500: UP 0.5 percent at 6,631.96 (close)New York – Nasdaq: UP 1.2 percent at 22,470.73 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,228.11 (close) Paris – CAC 40: UP 0.9 percent at 7,854.61 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.4 percent at 23,674.53 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 1.2 percent at 45,303.43 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.2 percent at 3,831.66 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.4 percent at 26,544.85 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1785 from $1.1813 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3550 from $1.3626Dollar/yen: UP at 147.97 yen from 146.99 yenEuro/pound: UP at 86.96  pence from 86.69 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.8 percent at $63.57 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.8 at $67.44 per barrel

US Democrats say will introduce bill to protect free speech

US Democratic lawmakers said Thursday they plan to introduce legislation to protect free speech, arguing that President Donald Trump is seeking to censor opponents, especially since the murder of Charlie Kirk.The death of Kirk — a right-wing activist who was shot dead during a public event in Utah last week — was “a national tragedy” that “should have been an opportunity for President Trump to bring this country together,” Senator Chris Murphy told a news conference in Washington.”But Trump and his lieutenants are choosing to exploit this tragedy to destroy Donald Trump’s political opposition,” Murphy said, citing the example of Jimmy Kimmel’s late-night show.Kimmel’s show was indefinitely suspended by ABC after he accused Trump’s “Make America Great Again” movement of seeking to exploit Kirk’s death for political points.”That’s censorship. That’s state speech control. That’s not America,” said Murphy.The planned legislation “creates a specific defense for those that are being targeted for political reasons” and “builds real consequences for government officials when they use the power of the government to target speech that is protected by the First Amendment,” he said.Senator Alex Padilla listed various recent developments as causes for concern.”An attorney general who is vowing to prosecute Americans for what she alone deems hate speech. A president who threatens a reporter with prosecution for asking a question about that,” Padilla said.”And Donald Trump personally suing The New York Times and The Wall Street Journal for publishing stories that he doesn’t like,” he said.Senate Minority Leader Chuck Schumer said that “one of the great hallmarks of our country is free speech,” accusing Trump’s administration of “trying to snuff it out.””They don’t want people to even speak when they don’t like what they say,” Schumer said, warning: “That is the road to autocracy.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le cycle de l’eau “de plus en plus perturbé et extrême”, alerte l’ONU

Oscillant entre déluge et sécheresse, le cycle de l’eau est “de plus en plus perturbé et extrême”, avec des répercussions en cascade sur les sociétés, a alerté jeudi l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une institution de l’ONU.”Les ressources mondiales en eau sont soumises à une pression croissante face à une demande croissante, et parallèlement, nous constatons une intensification des phénomènes extrêmes liés à l’eau”, a déclaré la secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, au cours d’une conférence de presse.Le rapport de l’OMM sur l’état des ressources en eau dans le monde montre clairement que le cycle de l’eau est “de plus en plus perturbé et extrême” avec des répercussions sur de nombreux secteurs comme les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, la santé et l’activité économique en général, a-t-elle ajouté.Le changement climatique accroît la variabilité du cycle hydrologique, favorisant les phénomènes météorologiques extrêmes, rappelle le rapport.L’an dernier, année la plus chaude jamais enregistrée, seul un tiers des bassins fluviaux de la planète ont présenté des valeurs “normales” tandis que toutes les régions glaciaires du monde ont enregistré des pertes dues à la fonte, selon ce rapport, qui rappelle que le changement climatique accroît la variabilité du cycle hydrologique.Par ailleurs, le bassin amazonien et d’autres régions d’Amérique du Sud, ainsi que l’Afrique australe, ont subi une grave sécheresse, tandis que les conditions étaient plus humides que la normale dans d’autres régions, notamment dans certaines zones d’Afrique, d’Asie et d’Europe centrale.C’est la troisième année consécutive où les scientifiques ont enregistré une perte de glace généralisée dans toutes les régions glaciaires.”Au total, 450 gigatonnes ont été perdues, soit l’équivalent d’un énorme bloc de glace de 7 km de haut, 7 km de large et 7 km de long, ou de suffisamment d’eau pour remplir 180 millions de piscines olympiques”, indique l’OMM.Cette quantité d’eau de fonte ajoute environ 1,2 mm au niveau mondial de la mer en une seule année, accroissant le risque d’inondation pour des centaines de millions de personnes vivant dans les zones côtières.”Depuis les années 1970, 9.000 gigatonnes ont été perdues, ce qui correspond à une élévation du niveau de la mer de 25 mm”, a expliqué Sulagna Mishra, chargé scientifique de l’OMM. – Quantité d’eau -La zone tropicale de l’Afrique a elle pâti en 2024 de précipitations exceptionnellement fortes, causant environ 2.500 décès et entraînant le déplacement de 4 millions de personnes. L’Europe a elle connu ses inondations les plus importantes depuis 2013, tandis que l’Asie et le Pacifique ont enduré des précipitations record et des cyclones tropicaux, qui ont fait plus de 1.000 morts, selon l’OMM.Ces six dernières années, seul un tiers environ des bassins hydrographiques ont connu des conditions de débit normales par rapport à la moyenne de la période 1991-2020. Les deux autres tiers ont eu trop ou trop peu d’eau.Selon l’ONU, 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an. Leur nombre devrait dépasser 5 milliards d’ici à 2050Selon l’ONU, 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an. Leur nombre devrait dépasser 5 milliards d’ici à 2050.”La quantité totale d’eau présente sur la planète reste constante” mais les continents perdent plus d’eau qu’avant avec “la fonte accrue des glaciers et la surexploitation des eaux souterraines”, a expliqué Stefan Uhlenbrook, directeur de l’hydrologie, de l’eau et de la cryosphère de l’OMM. Il faut réutiliser l’eau disponible mais aussi bien gérer les aquifères et veiller à ce que l’eau douce issue des glaciers soient stockés pour éviter qu’elle ne file dans les océans, recommande Mme Mishra.Elle appelle également à optimiser l’utilisation de l’eau dans l’agriculture, ce secteur utilisant environ 75 à 90% de l’eau prélevée.