Wimbledon: Sinner et Swiatek sans souci, Zverev prend la porte

Jamais sacrés à Wimbledon, le N.1 mondial Jannik Sinner et l’ex-patronne du circuit féminin Iga Swiatek ont réussi mardi leur entrée en lice sur le gazon londonien, au contraire d’Alexander Zverev (3e), premier top 5 à tomber, tout comme Jessica Pegula (3e) chez les femmes.Le septuple lauréat Novak Djokovic, à 38 ans, s’apprête lui à lancer sa quête d’un 25e titre en Grand Chelem en début de soirée contre le Français Alexandre Müller.Il y aura peut-être davantage de suspense sur le Central qu’il n’y en a eu sur le court N.1, où Sinner n’a fait ni dans le détail, ni dans la durée (1h48) pour éliminer son compatriote Luca Nardi (95e joueur mondial).Le triple lauréat en Grand Chelem a lâché seulement sept jeux, et aucun dans un dernier set expédié en 23 minutes chrono (6-4, 6-3, 6-0).”J’ai senti que je servais vraiment bien. Au début nous avions un peu de mal tous les deux, mais je suis content de la manière dont j’ai terminé ce match”, a commenté l’Italien de 23 ans.L’incroyable finale perdue contre son grand rival Carlos Alcaraz à Roland-Garros, en cinq sets et malgré trois balles de match en sa faveur, est déjà derrière lui. “C’est un nouveau tournoi, un nouveau défi”, s’est projeté l’actuel patron du circuit ATP.- Zverev au tapis -Le N.3 mondial, Alexander Zverev, est lui déjà sorti du tableau après sa défaite surprise en deux jours et cinq sets contre le Français Arthur Rinderknech, 7-6 (7/3), 6-7 (8/10), 6-3, 6-7 (5/7), 6-4.L’Allemand, qui n’a jamais été dans son jardin à Wimbledon, avec trois huitièmes de finale pour meilleurs résultats, n’avait plus perdu au premier tour d’un tournoi du Grand Chelem depuis 2019, déjà sur le gazon londonien.”Ce sport est rude, mais quel beau moment! C’est ma première victoire contre un top 5, sur le plus beau court au monde”, s’est délecté le Français 72e mondial, sur le Centre Court au terme d’un match de 4H40 sur deux jours, après son interruption lundi soir en raison du couvre-feu.Même punition pour le N.7 mondial, Lorenzo Musetti, qui jouait son premier match de la saison sur gazon. L’Italien de 23 ans a été éliminé par le qualifié géorgien Nikoloz Basilashvili, ex-membre du top 20 retombé au 126e rang mondial. “Normalement je sais comment me déplacer, mais aujourd’hui c’était comme si je n’avais jamais joué sur cette surface”, a réagi le demi-finaliste 2024, de retour d’une blessure à la jambe gauche. Titré sur gazon à Halle après avoir notamment écarté Jannik Sinner, l’outsider Kazakh Alexander Bublik (31e), a lui aussi mordu la poussière, battu en cinq sets, 6-4, 3-6, 4-6, 7-6 (7/5), 6-2  par l’Espagnol Jaume Munar (55e). Il a également fallu cinq manches… et deux jours pour l’Américain Taylor Fritz (N.5)  avant de venir à bout du gros serveur français Giovanni Mpetshi Perricard (36e mondial), défait 6-7 (6/8), 6-7 (8/10), 6-4, 7-6 (8/6), 6-4.- Swiatek tient son rang, pas Pegula -Dans le tournoi féminin, il y a eu une première victime au sein du top 5 mondial en la personne de Jessica Pegula (3e), balayée en deux sets (6-2, 6-3) par l’Italienne Elisabetta Cocciaretto (116e).L’Américaine de 31 ans a subi une défaite surprise et expéditive en 58 minutes, trois jours après avoir remporté le tournoi allemand de Bad Homburg (WTA 500), également sur gazon.”Est-ce que je pense avoir joué le meilleur match de ma carrière? Non, mais je ne pense vraiment pas avoir mal joué. Son tennis était juste incroyable, (…) c’était son jour”, a réagi Pegula.Battue par l’Américaine en finale de Bad Homburg, la Polonaise Iga Swiatek (4e) s’est elle imposée sans forcer contre la Russe Polina Kudermetova (64e) et affrontera au prochain tour l’Américaine Caty Mcnally, ex-N.11 mondiale retombée au 125e rang.L’ex-N.1 mondiale, qui n’a plus gagné de tournoi depuis Roland-Garros en 2024, n’a jamais fait mieux qu’un quart de finale à Wimbledon, en 2023.La tenante du titre, la Tchèque Barbora Krejcikova (16e mondiale), a elle aussi tenu son rang mais a dû batailler trois sets (3-6, 6-2, 6-1) pour écarter l’étoile montante philippine Alexandra Eala (56e), récente finaliste à Eastbourne.

Trump visite l'”Alcatraz des alligators”, centre de rétention pour migrants en Floride

Donald Trump, en visite mardi à “l’Alcatraz des alligators”, un centre de rétention construit au milieu des marécages de Floride, s’est moqué des immigrés clandestins qui risqueraient en cas d’évasion d’être attaqués par la faune sauvage.”On a beaucoup de flics sous forme d’alligators – vous n’avez pas besoin de les payer autant”, a lancé le président américain en visitant les installations à Ochopee, en limite du parc national des Everglades. “Je ne voudrais pas courir longtemps dans les Everglades. Ca gardera les gens là où ils sont censés être.”La construction – en une semaine chrono – de cet “Alcatraz des alligators” indigne les détracteurs de la politique migratoire brutale de Donald Trump, qui qualifient le projet d'”inhumain”.L’idée est-elle que les éventuels fuyards soient attaqués par des alligators ou des serpents ? “Je suppose que c’est le concept”, a répondu le président républicain dans la matinée, en partance vers la Floride.”Les serpents sont rapides, mais les alligators… On va leur apprendre comment échapper à un alligator, ok ?, s’est-il amusé. S’ils s’évadent de prison, comment s’enfuir : ne courez pas en ligne droite, courez comme ça. Et vous savez quoi ? Vos chances augmentent de 1%.”- “Dangereux et impitoyable” -Ce centre de rétention a été édifié à la vitesse de l’éclair sur un ancien aérodrome des Everglades, zone marécageuse naturelle protégée du sud-est du pays.Quelque 3.000 places y sont prévues, selon la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem, qui accompagnait Donald Trump mardi. Les autorités de Floride avaient elles évoqué un millier de places. Son coût de fonctionnement est évalué à 450 millions de dollars par an.Tant la Maison Blanche que les autorités locales l’ont surnommé “Alcatraz des alligators”, en référence à l’ancienne île-prison de San Francisco que Donald Trump compte par ailleurs rouvrir – ce projet semble néanmoins au point mort après que des responsables ont notamment estimé que son coût serait exorbitant.Des manifestants opposés à la politique migratoire répressive de Donald Trump se sont rassemblés devant le centre floridien ces derniers jours.”Il n’y a qu’une seule route qui y mène, et la seule voie de sortie est un vol sans retour. L’endroit est isolé, entouré d’une faune dangereuse et d’un environnement impitoyable”, a décrit la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt lundi.- “Alligators et pythons” -“Pourquoi voudriez-vous passer par l’Alcatraz des alligators si vous pouvez décider de vous-même de repartir ?”, a interrogé le gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis, qui a accueilli Donald Trump à son arrivée. “Beaucoup de gens vont prendre cette décision”, a-t-il estimé.Quelque 200.000 alligators, qui peuvent dépasser les 4 mètres à leur taille adulte, peuplent le parc national des Everglades et en font sa renommée. Les attaques d’alligators contre des humains restent relativement rares en Floride. Entre 1948 et 2022, 453 “morsures accidentelles non provoquées” y ont été répertoriées, dont 26 mortelles, selon la Commission de conservation de la faune de Floride.Mais les autorités américaines se sont employées à amplifier le risque.”Si les gens sortent, il n’y pas grand-chose qui les attend, à part des alligators et des pythons”, a encore affirmé le procureur général de Floride James Uthmeier.La visite de Donald Trump, qui a érigé la lutte contre l’immigration en priorité absolue depuis son retour au pouvoir, survient au moment où le président républicain pousse pour faire adopter son mégaprojet de loi budgétaire, qui inclut le financement d’un vaste programme d’expulsions d’immigrés en situation irrégulière.Les défenseurs de l’environnement dénoncent eux la construction du centre dans un écosystème naturel qui abrite plus de 2.000 espèces d’animaux et de plantes.

Shock study: Mild electric stimulation boosts math ability

Struggle with math? A gentle jolt to the brain might help.A new study published Tuesday in PLOS Biology suggests that mild electrical stimulation can boost arithmetic performance — and offers fresh insight into the brain mechanisms behind mathematical ability, along with a potential way to optimize learning.The findings could eventually help narrow cognitive gaps and help build a more intellectually equitable society, the authors argue.”Different people have different brains, and their brains control a lot in their life,” said Roi Cohen Kadosh, a neuroscientist at the University of Surrey who led the research.”We think about the environment — if you go to the right school, if you have the right teacher — but it’s also our biology.”Cohen Kadosh and colleagues recruited 72 University of Oxford students, scanning their brains to measure connectivity between three key regions. Participants then tackled math problems that required either calculating answers or recalling memorized solutions.They found that stronger connections between the dorsolateral prefrontal cortex, which governs executive function, and the posterior parietal cortex, involved in memory, predicted better calculation performance.When the researchers applied a painless form of brain stimulation using electrode-fitted caps — a technique known as transcranial random noise stimulation — the low performers saw their scores jump by 25–29 percent.The team believes the stimulation works by enhancing the excitability of neurons and interacting with GABA, a brain chemical that inhibits excessive activity — effectively compensating for weak neural connectivity in some participants.In fact, the stimulation helped underperformers reach or even surpass the scores of peers with naturally stronger brain wiring. But those who already performed well saw no benefit.”Some people struggle with things, and if we can help their brain to fulfill their potential, we open them a lot of opportunities that otherwise would be closed,” said Cohen Kadosh, calling it an “exciting time” for the field of brain stimulation research.Still, he flagged a key ethical concern: the risk that such technologies could become more available to those with financial means, widening — rather than closing — access gaps.He also urged the public not to try this at home. “Some people struggle with learning, and if our research proves successful beyond the lab, we could help them fulfil their ambitions and unlock opportunities that might otherwise remain out of reach.”

Plus grosse journée depuis 2019 pour la centrale de froid de La Défense

L’une des usines qui refroidissent les tours du quartier d’affaires de La Défense, près de Paris, a tourné à plein mardi, par 38°C dehors, atteignant des niveaux de production de froid qu’elle n’avait plus connus depuis 2019.”C’est exceptionnel”, raconte Olivier Fleck, directeur du site de la société Idex à Courbevoie, dans la banlieue ouest de Paris, en montrant la pointe de production, vers 16H00, sur un écran de la salle de contrôle. Ce n’était plus arrivé “depuis avant le Covid”.Proche de l’Arche de la Défense, l’usine produit de l’eau glacée à 4,5°C, sur le même principe physique qu’un réfrigérateur. Des bassins stockant de gros glaçons servent de réserves pour compléter la puissance, comme c’est le cas ce mardi. L’eau glacée part ensuite sous pression dans des kilomètres de tuyaux vers les immeubles abonnés, qui récupèrent le froid pour leur propre réseau de climatisation.Mais ce pic de puissance (75 mégawatts) reste loin de ceux d’il y une dizaine d’années (de l’ordre de 95 MW) car la climatisation est désormais réglée à 26°C dans les bureaux, soit plusieurs degrés de plus qu’avant la crise énergétique; des tours ont été rénovées; et certaines pilotent mieux leur température.”En cinq ans, on a quasiment divisé par deux la vente totale de froid”, évalue Gérald Chirouze, le directeur général des services de Courbevoie et de Generia, le syndicat mixte qui gère les réseaux de chaud et froid du quartier d’affaires.Ce qui peut paraître paradoxal face au réchauffement. Les réseaux de froid sont plus économes que la climatisation individuelle, mais plus lourds à installer : il faut amener les tuyaux jusqu’aux immeubles.Depuis mars, le directeur général adjoint d’Idex n’est autre que Antoine Pellion, ancien secrétaire général à la planification écologique, qui reste branché sur le débat politique actuel. A-t-il entendu la demande du RN d”un grand plan pour la climatisation”?”En ce moment de (campagne pour les élections) municipales, c’est le moment d’intégrer les réseaux de froid dans les collectivités, pour éviter une explosion anarchique des climatiseurs individuels”, répond-il.

Plus grosse journée depuis 2019 pour la centrale de froid de La Défense

L’une des usines qui refroidissent les tours du quartier d’affaires de La Défense, près de Paris, a tourné à plein mardi, par 38°C dehors, atteignant des niveaux de production de froid qu’elle n’avait plus connus depuis 2019.”C’est exceptionnel”, raconte Olivier Fleck, directeur du site de la société Idex à Courbevoie, dans la banlieue ouest de Paris, en montrant la pointe de production, vers 16H00, sur un écran de la salle de contrôle. Ce n’était plus arrivé “depuis avant le Covid”.Proche de l’Arche de la Défense, l’usine produit de l’eau glacée à 4,5°C, sur le même principe physique qu’un réfrigérateur. Des bassins stockant de gros glaçons servent de réserves pour compléter la puissance, comme c’est le cas ce mardi. L’eau glacée part ensuite sous pression dans des kilomètres de tuyaux vers les immeubles abonnés, qui récupèrent le froid pour leur propre réseau de climatisation.Mais ce pic de puissance (75 mégawatts) reste loin de ceux d’il y une dizaine d’années (de l’ordre de 95 MW) car la climatisation est désormais réglée à 26°C dans les bureaux, soit plusieurs degrés de plus qu’avant la crise énergétique; des tours ont été rénovées; et certaines pilotent mieux leur température.”En cinq ans, on a quasiment divisé par deux la vente totale de froid”, évalue Gérald Chirouze, le directeur général des services de Courbevoie et de Generia, le syndicat mixte qui gère les réseaux de chaud et froid du quartier d’affaires.Ce qui peut paraître paradoxal face au réchauffement. Les réseaux de froid sont plus économes que la climatisation individuelle, mais plus lourds à installer : il faut amener les tuyaux jusqu’aux immeubles.Depuis mars, le directeur général adjoint d’Idex n’est autre que Antoine Pellion, ancien secrétaire général à la planification écologique, qui reste branché sur le débat politique actuel. A-t-il entendu la demande du RN d”un grand plan pour la climatisation”?”En ce moment de (campagne pour les élections) municipales, c’est le moment d’intégrer les réseaux de froid dans les collectivités, pour éviter une explosion anarchique des climatiseurs individuels”, répond-il.

Les prêts aux partis politiques sous surveillance, le RN dans le collimateur

La commission chargée de vérifier les comptes des partis politiques a indiqué mardi faire “extrêmement attention” au sujet des prêts accordés par des particuliers, principalement au bénéfice du Rassemblement national, dont il est “essentiel qu’ils soient effectivement remboursés”.À côté des dons et du financement publics, les partis politiques peuvent aussi se financer par des “emprunts auprès de personnes physiques”. Une manne chiffrée à huit millions d’euros en 2021, plus de 10 millions en 2022 et encore quetre millions en 2023, selon le rapport annuel de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).Or le RN est “le parti qui a le plus utilisé” ce procédé, a relevé le président de la CNCCFP, Christian Charpy, lors d’une conférence de presse. Chiffres à l’appui: pour la seule campagne des élections européennes de 2024, le parti de Jordan Bardella s’est appuyé à plus de 87% sur quelque 225 particuliers, qui lui ont avancé près de 4,5 millions d’euros -dont une trentaine de prêts d’au moins 50.000 euros.Les années précédentes également, le parti à la flamme a “concentré une forte majorité” de ce type d’emprunts: 613 en 2021 sur un total de 764 tous partis confondus, puis 425 en 2022 (sur un total de 492) et encore 96 en 2023 (sur un total de 123).Au total, le RN affichait fin 2023 plus de 20 millions d’encours à rembourser “auprès de personnes physiques”, le plus ancien remontant à 2007. “Il est essentiel que ces prêts soient remboursés, sinon ce sont des dons déguisés”, ce qui serait “contraire au code électoral”, a souligné M. Charpy.Le président de la CNCCFP a également promis de “veiller à ce que les prêteurs ne soient pas toujours les mêmes”, autre sujet de friction avec le parti d’extrême droite, sous le coup d’une enquête judiciaire après un signalement de la commission.Une “opération de harcèlement” dénoncée en mai par M. Bardella, qui avait assuré que ces emprunts litigieux étaient “parfaitement légaux”.Le parti à la flamme met en outre régulièrement en avant le refus des banques françaises de leur prêter de l’argent, l’obligeant à recourir aux prêts de particuliers.Selon son trésorier, Kévin Pfeffer, la dette du RN s’élève actuellement à 13 millions d’euros, qu’il entend apurer d’ici fin 2027.

La “grande et belle loi” de Trump adoptée de justesse au Sénat

Donald Trump a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d’amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter cette “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président américain.Mais l’affaire s’est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s’est terminé à 50 voix contre 50 et c’est le vice-président JD Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution.”Avec cette loi, nous accomplissons le mandat qui nous a été confié en novembre”, lors des élections présidentielle et législatives, a déclaré John Thune, le chef des sénateurs républicains, après un marathon législatif de deux jours.La Chambre des représentants est désormais lancée dans un sprint pour adopter la version révisée avant vendredi.Depuis près d’une semaine, Donald Trump pousse en effet les parlementaires à passer ce texte phare de son deuxième mandat avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulguer.- Réticences -Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a assuré dans un communiqué que ses élus allaient “immédiatement examiner le texte”, qui arriverait “sur le bureau du président Trump à temps” pour le 4 juillet.Un vote est prévu dès mercredi.Mais des élus conservateurs de la Chambre ont publiquement affiché leurs réticences à certains changements apportés par le Sénat à leur version initiale. Or, les républicains ne disposent que d’une fine majorité et le processus pourrait bien être retardé.Donald Trump, 79 ans, a fait du projet de loi la pierre angulaire de son programme économique. En jeu: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Mais experts comme politiques pointent du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Trahis” -Des mesures farouchement dénoncées par les démocrates.”D’un seul coup, les républicains ont approuvé le plus grand crédit d’impôt pour les milliardaires jamais vu – financé en arrachant des soins de santé à des millions de gens et en retirant la nourriture de la bouche d’enfants affamés”, a condamné Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates.Le texte a aussi fait face au vote contre de trois sénateurs républicains, qui s’inquiétaient de l’explosion du déficit ou des conséquences des coupes dans la santé.Le multimilliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump avant leur spectaculaire brouille, a exprimé aussi sa franche opposition, en raison de l’impact attendu du texte sur la dette publique.”Nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a cinglé le patron de SpaceX et Tesla, répétant vouloir lancer un nouveau parti.Donald Trump lui a répondu de manière sèche mardi, avec une menace à peine voilée.”Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça”, a déclaré le président, suggérant un passage en revue des nombreux contrats des entreprises d’Elon Musk avec l’Etat fédéral.

La “grande et belle loi” de Trump adoptée de justesse au Sénat

Donald Trump a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d’amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter cette “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président américain.Mais l’affaire s’est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s’est terminé à 50 voix contre 50 et c’est le vice-président JD Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution.”Avec cette loi, nous accomplissons le mandat qui nous a été confié en novembre”, lors des élections présidentielle et législatives, a déclaré John Thune, le chef des sénateurs républicains, après un marathon législatif de deux jours.La Chambre des représentants est désormais lancée dans un sprint pour adopter la version révisée avant vendredi.Depuis près d’une semaine, Donald Trump pousse en effet les parlementaires à passer ce texte phare de son deuxième mandat avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulguer.- Réticences -Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a assuré dans un communiqué que ses élus allaient “immédiatement examiner le texte”, qui arriverait “sur le bureau du président Trump à temps” pour le 4 juillet.Un vote est prévu dès mercredi.Mais des élus conservateurs de la Chambre ont publiquement affiché leurs réticences à certains changements apportés par le Sénat à leur version initiale. Or, les républicains ne disposent que d’une fine majorité et le processus pourrait bien être retardé.Donald Trump, 79 ans, a fait du projet de loi la pierre angulaire de son programme économique. En jeu: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Mais experts comme politiques pointent du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Trahis” -Des mesures farouchement dénoncées par les démocrates.”D’un seul coup, les républicains ont approuvé le plus grand crédit d’impôt pour les milliardaires jamais vu – financé en arrachant des soins de santé à des millions de gens et en retirant la nourriture de la bouche d’enfants affamés”, a condamné Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates.Le texte a aussi fait face au vote contre de trois sénateurs républicains, qui s’inquiétaient de l’explosion du déficit ou des conséquences des coupes dans la santé.Le multimilliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump avant leur spectaculaire brouille, a exprimé aussi sa franche opposition, en raison de l’impact attendu du texte sur la dette publique.”Nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a cinglé le patron de SpaceX et Tesla, répétant vouloir lancer un nouveau parti.Donald Trump lui a répondu de manière sèche mardi, avec une menace à peine voilée.”Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça”, a déclaré le président, suggérant un passage en revue des nombreux contrats des entreprises d’Elon Musk avec l’Etat fédéral.

La “grande et belle loi” de Trump adoptée de justesse au Sénat

Donald Trump a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d’amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter cette “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président américain.Mais l’affaire s’est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s’est terminé à 50 voix contre 50 et c’est le vice-président JD Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution.”Avec cette loi, nous accomplissons le mandat qui nous a été confié en novembre”, lors des élections présidentielle et législatives, a déclaré John Thune, le chef des sénateurs républicains, après un marathon législatif de deux jours.La Chambre des représentants est désormais lancée dans un sprint pour adopter la version révisée avant vendredi.Depuis près d’une semaine, Donald Trump pousse en effet les parlementaires à passer ce texte phare de son deuxième mandat avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulguer.- Réticences -Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a assuré dans un communiqué que ses élus allaient “immédiatement examiner le texte”, qui arriverait “sur le bureau du président Trump à temps” pour le 4 juillet.Un vote est prévu dès mercredi.Mais des élus conservateurs de la Chambre ont publiquement affiché leurs réticences à certains changements apportés par le Sénat à leur version initiale. Or, les républicains ne disposent que d’une fine majorité et le processus pourrait bien être retardé.Donald Trump, 79 ans, a fait du projet de loi la pierre angulaire de son programme économique. En jeu: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Mais experts comme politiques pointent du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Trahis” -Des mesures farouchement dénoncées par les démocrates.”D’un seul coup, les républicains ont approuvé le plus grand crédit d’impôt pour les milliardaires jamais vu – financé en arrachant des soins de santé à des millions de gens et en retirant la nourriture de la bouche d’enfants affamés”, a condamné Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates.Le texte a aussi fait face au vote contre de trois sénateurs républicains, qui s’inquiétaient de l’explosion du déficit ou des conséquences des coupes dans la santé.Le multimilliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump avant leur spectaculaire brouille, a exprimé aussi sa franche opposition, en raison de l’impact attendu du texte sur la dette publique.”Nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a cinglé le patron de SpaceX et Tesla, répétant vouloir lancer un nouveau parti.Donald Trump lui a répondu de manière sèche mardi, avec une menace à peine voilée.”Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça”, a déclaré le président, suggérant un passage en revue des nombreux contrats des entreprises d’Elon Musk avec l’Etat fédéral.

La canicule atteint son pic, Paris et une partie de la France suffoquent

Paris et sa banlieue étouffent comme une grande partie de la France pour cette journée de mardi, pic d’une canicule précoce et exceptionnelle par sa durée, poussant les autorités à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables.  En début de soirée, le soleil reste brûlant et le mercure atteignait encore 39°C vers 18H00, dans la capitale, selon Météo-France.  Rémi, croisé dans le quartier de Belleville dans l’est parisien, ne prévoit de sortir que pour aller chercher sa fille. “Je suis en télétravail et avec la chaleur, c’est plus difficile que d’habitude, mais au moins, je n’ai pas à me déplacer ni à prendre les transports”, explique le trentenaire, qui préfère ne pas donner son nom, casquette sur la tête.Mais la canicule n’a pas touché que la région parisienne. Le thermomètre est ainsi monté jusqu’à 41,4°C à Cadenet (Vaucluse)), 41,2°C à Chateaumeillant (Cher) ou encore 40,3°C à Nîmes-Garons (Gard) et Castelnaudry (Aude), a détaillé Météo-France mardi soir.”Des mesures ont été activées dès ce matin pour la protection des travailleurs et notamment adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles, aménager les postes de travail”, a assuré François Bayrou depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Des restrictions de circulation ont été mises en place dans l’agglomération parisienne. Même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Parcs ouverts la nuit, assistance renforcée des personnes vulnérables, horaires de piscine étendus: la ville de Paris a activé le niveau 4, le plus élevé, de son plan canicule.- Organismes éprouvés -Paris et quinze autres départements sont en vigilance rouge depuis midi, dont les départements d’ÃŽle-de-France, mais aussi ceux de la région Centre-Val de Loire (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, près de 1.900 établissements scolaires, soit 3% du total, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi, selon le ministère de l’Education. Cette série de jours et nuits de chaleur promet d’éprouver les organismes. A Bordeaux, Jo, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, qui n’a pas souhaité donner son identité, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore. Il explique “attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”.- “Malaises” -Les services d’urgence sont sur le pont. Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice, estime recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Sur les passages aux urgences, “pour l’instant, nous n’avons pas de remontées significatives, mais nous savons qu’il existe un décalage de quelques jours”, a rappelé le ministre de la Santé. “Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a indiqué à l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du Samu de Paris, notant une augmentation du nombre d’appels “essentiellement liés à des malaises, mais pour l’instant pas trop de malaises graves, pas beaucoup d’hyperthermie, une pathologie extrêmement grave”.Cette vague de chaleur, qui concerne aussi tout le sud de l’Europe, est la 50e recensée depuis 1947 et la 33e au XXIe siècle.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.”Le changement climatique créé une nouvelle norme”, prévient cette scientifique, rendant les canicules plus fréquentes, même en juin et en septembre.Mardi, l’Angleterre et l’Espagne ont annoncé que le mois de juin 2025 est le plus chaud jamais enregistré. La cause de cette vague de chaleur, qui concerne tout le sud de l’Europe, est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.bur-al-mca-mac-abo-pgr/mat/gvy