Macron, Merz, Starmer, Tusk samedi à Kiev pour appeler Moscou à un cessez-le-feu “inconditionnel” de 30 jours

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk sont attendus à Kiev samedi pour afficher leur soutien à l’Ukraine et réclamer, de concert avec les États-Unis, un “cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours” à Moscou, au lendemain d’une démonstration de force diplomatique russe.Cette visite des dirigeants français, allemand, britannique et polonais répond, symboliquement, aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.”Nous continuerons d’accroître notre soutien à l’Ukraine. Nous intensifierons notre pression sur la machine de guerre russe jusqu’à ce que la Russie accepte un cessez-le-feu durable”, préviennent-ils dans une déclaration commune.A Kiev, le quatuor européen doit tenir, au côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky, une réunion virtuelle avec les autres dirigeants de la “coalition des volontaires”, ces pays occidentaux, essentiellement européens, prêts à apporter des “garanties de sécurité” à l’Ukraine.Ils informeront ainsi les autres pays des “progrès réalisés en vue d’une future coalition rassemblant des forces aériennes, terrestres et maritimes pour aider à régénérer les forces armées ukrainiennes après un éventuel accord de paix et pour renforcer la confiance en la paix future”, selon leur déclaration.Le président français et le Premier ministre britannique assurent le pilotage de cette coalition aux contours encore flous qui s’est déjà réunie à Paris et Londres.MM. Macron, Starmer et Merz ont embarqué dans le même train en Pologne près de la frontière avec l’Ukraine et se sont retrouvés en tenue décontractée dans un wagon pour un échange à trois, ont constaté vendredi soir des journalistes de l’AFP.Les Européens se rendent à Kiev forts de l’appel du président américain Donald Trump, qui a pressé jeudi la Russie d’accepter un “cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours”. Il a menacé de nouvelles sanctions occidentales en cas d’échec.Emmanuel Macron a affirmé vendredi souhaiter aboutir “dans les prochaines heures et les prochains jours” à un plan commun américano-européen de cessez-le-feu, assorti de nouvelles “sanctions économiques massives” en cas d’échec.”Nous réaffirmons notre soutien aux appels lancés par le président Trump en faveur d’un accord de paix et nous demandons à la Russie de cesser (d’y) faire obstacle”, ont martelé les quatre dirigeants européens.”Aux côtés des États-Unis, nous appelons la Russie à accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”, ajoutent ces dirigeants qui doivent aussi rendre “hommage aux défenseurs de l’Ukraine tués et blessés lors de cette guerre menée par la Russie, sur la place Maïdan, où flottent des drapeaux en souvenir de ces victimes”.- Armes occidentales -Vendredi à Moscou, Vladimir Poutine a célébré le “courage” des soldats russes engagés dans le conflit depuis l’invasion du pays voisin qu’il a ordonné en février 2022. La guerre en Ukraine a fait des dizaines de milliers de morts et la Russie occupe actuellement 20% du territoire ukrainien.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front.Il a jugé que l’Ukraine n’était “pas prête à des négociations immédiates” en vue d’une solution diplomatique.Moscou a rejeté pour l’instant les appels au cessez-le-feu, se contenant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours ; qui doit s’achever samedi, à l’occasion des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie. L’Ukraine a évoqué des centaines des violations.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, et son début de rapprochement spectaculaire avec le maître du Kremlin, les Ukrainiens et les Européens redoutent un accord qui se nouerait sans leur consentement.Mais ils espèrent avoir réussi à accorder leurs violons avec le président américain, notamment depuis un tête-à-tête Trump-Zelenksy à Rome à l’occasion des funérailles du pape François le 26 avril.Pour Emmanuel Macron, il s’agit de la deuxième visite en Ukraine depuis le début de la guerre après celle de juin 2022 — à l’époque avec les dirigeants allemand et italien.Il a plusieurs fois dit vouloir y retourner, tout en plaidant qu’un déplacement devrait être “utile”.”Il y a toute une série de symboles”, explique son entourage à l’AFP pour justifier le choix de ce 10 mai.”Que les dirigeants de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne viennent en bloc quatre jours après l’élection du chancelier allemand, ça montre l’unité, la force, la réactivité de l’Europe”, estime un proche du président français. “Et puis c’est en miroir avec les célébrations de Poutine.”

Macron, Merz, Starmer, Tusk samedi à Kiev pour appeler Moscou à un cessez-le-feu “inconditionnel” de 30 jours

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk sont attendus à Kiev samedi pour afficher leur soutien à l’Ukraine et réclamer, de concert avec les États-Unis, un “cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours” à Moscou, au lendemain d’une démonstration de force diplomatique russe.Cette visite des dirigeants français, allemand, britannique et polonais répond, symboliquement, aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.”Nous continuerons d’accroître notre soutien à l’Ukraine. Nous intensifierons notre pression sur la machine de guerre russe jusqu’à ce que la Russie accepte un cessez-le-feu durable”, préviennent-ils dans une déclaration commune.A Kiev, le quatuor européen doit tenir, au côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky, une réunion virtuelle avec les autres dirigeants de la “coalition des volontaires”, ces pays occidentaux, essentiellement européens, prêts à apporter des “garanties de sécurité” à l’Ukraine.Ils informeront ainsi les autres pays des “progrès réalisés en vue d’une future coalition rassemblant des forces aériennes, terrestres et maritimes pour aider à régénérer les forces armées ukrainiennes après un éventuel accord de paix et pour renforcer la confiance en la paix future”, selon leur déclaration.Le président français et le Premier ministre britannique assurent le pilotage de cette coalition aux contours encore flous qui s’est déjà réunie à Paris et Londres.MM. Macron, Starmer et Merz ont embarqué dans le même train en Pologne près de la frontière avec l’Ukraine et se sont retrouvés en tenue décontractée dans un wagon pour un échange à trois, ont constaté vendredi soir des journalistes de l’AFP.Les Européens se rendent à Kiev forts de l’appel du président américain Donald Trump, qui a pressé jeudi la Russie d’accepter un “cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours”. Il a menacé de nouvelles sanctions occidentales en cas d’échec.Emmanuel Macron a affirmé vendredi souhaiter aboutir “dans les prochaines heures et les prochains jours” à un plan commun américano-européen de cessez-le-feu, assorti de nouvelles “sanctions économiques massives” en cas d’échec.”Nous réaffirmons notre soutien aux appels lancés par le président Trump en faveur d’un accord de paix et nous demandons à la Russie de cesser (d’y) faire obstacle”, ont martelé les quatre dirigeants européens.”Aux côtés des États-Unis, nous appelons la Russie à accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”, ajoutent ces dirigeants qui doivent aussi rendre “hommage aux défenseurs de l’Ukraine tués et blessés lors de cette guerre menée par la Russie, sur la place Maïdan, où flottent des drapeaux en souvenir de ces victimes”.- Armes occidentales -Vendredi à Moscou, Vladimir Poutine a célébré le “courage” des soldats russes engagés dans le conflit depuis l’invasion du pays voisin qu’il a ordonné en février 2022. La guerre en Ukraine a fait des dizaines de milliers de morts et la Russie occupe actuellement 20% du territoire ukrainien.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front.Il a jugé que l’Ukraine n’était “pas prête à des négociations immédiates” en vue d’une solution diplomatique.Moscou a rejeté pour l’instant les appels au cessez-le-feu, se contenant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours ; qui doit s’achever samedi, à l’occasion des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie. L’Ukraine a évoqué des centaines des violations.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, et son début de rapprochement spectaculaire avec le maître du Kremlin, les Ukrainiens et les Européens redoutent un accord qui se nouerait sans leur consentement.Mais ils espèrent avoir réussi à accorder leurs violons avec le président américain, notamment depuis un tête-à-tête Trump-Zelenksy à Rome à l’occasion des funérailles du pape François le 26 avril.Pour Emmanuel Macron, il s’agit de la deuxième visite en Ukraine depuis le début de la guerre après celle de juin 2022 — à l’époque avec les dirigeants allemand et italien.Il a plusieurs fois dit vouloir y retourner, tout en plaidant qu’un déplacement devrait être “utile”.”Il y a toute une série de symboles”, explique son entourage à l’AFP pour justifier le choix de ce 10 mai.”Que les dirigeants de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne viennent en bloc quatre jours après l’élection du chancelier allemand, ça montre l’unité, la force, la réactivité de l’Europe”, estime un proche du président français. “Et puis c’est en miroir avec les célébrations de Poutine.”

Trump signe un décret pour proposer aux clandestins des vols gratuits vers l’étranger

Donald Trump, dont le programme d’expulsions massives d’immigrés clandestins est contrecarré par la justice, a annoncé vendredi avoir signé un décret pour encourager certains à s'”auto-expulser” des Etats-Unis en leur proposant des vols gratuits vers l’étranger.”Nous facilitons au maximum le départ des étrangers en situation irrégulière”, a déclaré le président américain dans une vidéo partagée sur sa plateforme Truth Social.”N’importe quel immigré illégal peut simplement se présenter à un aéroport et recevoir un vol gratuit hors de notre pays”, a-t-il affirmé.Il a expliqué que les personnes concernées pouvaient aussi réserver directement un vol via une application sur téléphone portable.”Tant que ce n’est pas ici, vous pouvez aller où vous voulez”, a lancé le milliardaire républicain. Il a prévenu que ceux qui resteront sur le sol américain s’exposeront à “des sanctions, notamment à une expulsion soudaine, en un lieu et d’une manière laissés à notre seule discrétion”.Son gouvernement avait annoncé lundi qu’il allait allouer une somme de 1.000 dollars aux immigrés qui partiront de leur plein gré, en plus de prendre en charge leurs frais de transport.Donald Trump avait déclaré que les personnes choisissant de suivre cette voie pourraient “peut-être un jour” se voir proposer de revenir aux Etats-Unis légalement.Le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) avait souligné dans un communiqué que cette procédure allait “permettre de baisser les coûts d’une expulsion d’environ 70%”, alors que le coût moyen de l’arrestation, la détention et l’expulsion d’un immigré en situation irrégulière aux Etats-Unis est actuellement de 17.121 dollars, selon lui.Il avait précisé qu’une personne originaire du Honduras avait déjà bénéficié de ce programme pour retourner dans son pays.Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue de son second mandat, évoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger” et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.Mais son programme d’expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice.

BMS et Sanofi vont payer 700 millions de dollars à Hawaï pour éteindre les poursuites concernant le Plavix

Le groupe pharmaceutique américain Bristol Myers Squibb (BMS) et trois filiales du laboratoire français Sanofi aux Etats-Unis vont verser 700 millions de dollars à Hawaï pour solder un litige judiciaire autour de son anticoagulant Plavix, a annoncé vendredi l’Etat américain.Hawaï poursuivait les entreprises depuis plus d’une dizaine d’années, en leur reprochant d’avoir omis de communiquer sur les limites d’efficacité de ce médicament. Selon l’accusation, des études indiquaient que l’efficacité du Plavix était moindre pour environ 30% des patients, en particulier pour les personnes d’origine asiatique et des îles du Pacifique, qui représentent une part importante de la population d’Hawaï.L’accord trouvé prévoit que les 700 millions de dollars seront pris en charge à parts égales par BMS et Sanofi, selon un communiqué du gouverneur et de la procureure générale de Hawaï.Le gouverneur, Josh Green, a qualifié l’accord de “victoire majeure” pour son Etat.”Peu importe qu’il s’agisse d’une petite entreprise ou d’une compagnie pétrolière multimilliardaire, nous appliquerons sans relâche les lois hawaïennes sur la protection des consommateurs”, a complété la procureure générale de l’Etat, Anne Lopez, dans le communiqué.L’accord éteint toute voie de recours, après un long feuilleton judiciaire rythmé par un premier procès, dont le jugement avait été partiellement cassé en appel, puis un second procès en première instance. Au terme de celui-ci, un juge avait condamné en mai 2024 BMS et les filiales de Sanofi à verser 916 millions de dollars à Hawaï. Le magistrat avait alors estimé que les laboratoires avaient volontairement “ralenti et amoindri les recherches sur le Plavix durant plus d’une décennie”.Les deux groupes pharmaceutiques avaient annoncé leur intention de faire appel.Le Plavix, connu sous le nom générique clopidogrel, est un fluidifiant du sang destiné à réduire le risque de formation de caillots dans les vaisseaux sanguins en empêchant les plaquettes de s’agglutiner.

The industrial estate at heart of fight over US immigration crackdown

A forgotten industrial estate in Newark, New Jersey is the latest frontline in the fight over US President Donald Trump’s pursuit of mass deportations of undocumented migrants.Tensions at the site worsened on Friday when Newark mayor Ras Baraka was briefly detained while protesting against the newly reopened deportation center.Little more than a month after Trump’s inauguration in January, Immigration and Customs Enforcement (ICE) inked a billion-dollar, 15-year contract with outsourcing giant Geo to transform Delaney Hall into a 1,000-bed detention center.It dwarfed a similar for-profit facility in nearby Elizabeth that has some 300 beds, compared to the many thousands of people in New Jersey subject to removal proceedings.At that location, many detainees wear orange scrubs even though officials insist they are not prisoners and enjoy perks like the use of tablet computers.Bars and grilles cover windows, detainees face prison-like regimes, and surveillance cameras keep watch.There is an emphasis on suicide prevention in the centers, with posters in group cells encouraging detainees to volunteer to return home.In February, acting ICE director Caleb Vitello, who since moved jobs, praised the Newark site — the first new removal facility since Trump’s return — as helping “streamline” the president’s “mandate to arrest, detain and remove illegal aliens.”But there is friction with the host area as Newark is a sanctuary city, meaning local police do not routinely cooperate with ICE, and the city has sued to prevent the new detention site from operating.- ‘More afraid’ -Detainees started to arrive on May 1, Geo told AFP, sparking condemnation from Baraka, who is running to be statewide governor and fiercely opposes Trump’s migrant policy.Newark’s Department of Public Safety visited the vast fortified Delaney Hall site this week demanding to inspect it — but were refused entry.Baraka tried to get inside Tuesday and again on Wednesday, when the location was reinforced with armed federal agents, but was turned away both times.On Friday, he was arrested at the site by federal officials who handcuffed him.Baraka “committed trespass and ignored multiple warnings,” Alina Habba, who Trump has named as New Jersey’s interim US attorney, said on social media. “He has been taken into custody.””The reality is this: I did nothing wrong,” Baraka said on his release.Newark has accused Geo of not possessing a certificate of occupancy, suggesting it is operating Delaney Hall illegally.There are parallel legal and political fights against Trump’s anti-migrant tactics.”It’s a local step to oppose this kind of bullying that is going on, and the disregard for the people’s laws,” Baraka told AFP earlier this week, suggesting that failing to uphold the laws would result in “barbarism” — “the wild, wild west.”Baraka said the arrest of Wisconsin judge Hannah Dugan for allegedly helping a migrant evade ICE had sown fear among city employees.Geo insisted it had a valid occupancy certificate for the site, disused since 2023, but previously used to hold detainees under President Barack Obama. A spokesman accused Baraka of pursing a “politicized campaign” and interfering with federal authorities while jeopardizing jobs in the center that pay $105,000 annually on average.Near the center, flanked by an oil depot and squat warehouses, an acrid smell forced protesters to don masks.”People are more afraid than any time before,” said Viri Martinez, part of the New Jersey Alliance for Immigrant Justice, 30 members of which picketed Delaney Hall this week.”ICE out of New Jersey,” they chanted.”We’ve heard so many stories of parents being scared to drop off their kids at school. Kids being scared. ‘What if I do go to school and my mom and dad are not back home when I come back’, right?” she said, interrupted by a trucker honking in support. 

Le Pakistan accuse l’Inde d’avoir tiré des missiles aux portes d’Islamabad

Le Pakistan a accusé samedi l’Inde d’avoir tiré des missiles sur des bases aériennes, dont une près d’Islamabad, au moment où la plus grave confrontation entre les deux puissances nucléaires depuis des décennies a déjà fait une cinquantaine de morts civils des deux côtés.Relayant les inquiétudes internationales, les pays membres du G7 ont appelé à “une désescalade immédiate”.Peu avant l’aube samedi, alors que deux explosions venaient de retentir à Islamabad et à Rawalpindi toute proche, ville de garnison des militaires et services du renseignement, le porte-parole de l’armée pakistanaise est apparu à la télévision d’Etat.”L’Inde a attaqué avec des missiles (…) les bases de Nour Khan, Mourid et Chorkot ont été visées”, a-t-il dit. “Maintenant, attendez notre réponse”, a-t-il lancé en anglais.Si Islamabad assure ne pas avoir encore mené la “riposte” qu’il promet depuis des frappes indiennes mercredi, New Delhi a affirmé avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais au Cachemire et au Penjab, dans le nord-ouest de son territoire.Le chef de l’exécutif du Cachemire, Omar Abdullah, a rapporté des “détonations intermittentes” à Jammu. “Plus d’électricité maintenant. On entend des sirènes dans la ville”, a-t-il écrit sur X.Mercredi, l’Inde avait mené des frappes sur le sol pakistanais, en représailles à un attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien. L’attaque qui a tué 26 civils n’a pas été revendiquée mais New Delhi accuse Islamabad malgré ses dénégations.Depuis, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent alors que les deux rivaux depuis leur douloureuse partition en 1947, ignorent les appels à la désescalade venus de l’étranger.- “Issue pacifique” -Pourtant, “la poursuite de l’escalade militaire constitue une menace sérieuse pour la stabilité régionale”, ont martelé dans un communiqué depuis Montréal les pays du G7 présidé par le Canada. Le groupe a exhorté les deux adversaires “à entreprendre un dialogue direct en vue d’une issue pacifique”.Après la visite de la diplomatie iranienne à Islamabad et New Delhi, le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Jubeir a également tenté une médiation en se rendant ces derniers jours dans les deux pays pour encourager la “désescalade” et “oeuvrer à résoudre tous les sujets de dispute par le dialogue et les voies diplomatiques”, selon la diplomatie saoudienne citée par l’agence de presse officielle (SPA).Jeudi soir déjà, l’Inde avait rapporté “de multiples attaques” sur son territoire et des tirs d’artillerie qui ont continué toute la nuit le long de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui partage le Cachemire.Une porte-parole de l’armée, Vyomika Singh, a décrit des “incursions (…) avec environ 300 à 400 drones”, selon elle toutes repoussées. L’armée pakistanaise a pour sa part affirmé avoir abattu 77 drones indiens depuis le début des hostilités.Ce qu’affirment les deux camps est impossible à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.- “Rhétorique belliqueuse” -L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux affirment que le trafic aérien sera suspendu jusqu’à la semaine prochaine.Les deux capitales ne montrent aucun signe d’apaisement et se renvoient la responsabilité des combats et des pertes civiles.Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de “la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère”.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.- Désinformation -“Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé”, déplore auprès de l’AFP Mohammed Lateef Bhat, un habitant d’Uri, au Cachemire indien. “Je vais rentrer les mains vides”.”Nos vies ne valent rien, à tout moment, des familles entières peuvent disparaître”, s’inquiète Nassir Ahmed Khan, 50 ans, depuis son village proche de la Ligne de contrôle. “Nos enfants ne peuvent pas dormir et on ne peut pas partager un repas tranquillement”.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière. La confrontation se fait aussi sur l’information.L’Inde a ordonné au réseau social X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau d’Elon Musk a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.burs-pa-sbh/nr/gmo

An inconvenient diplomat: Washington’s man in Havana

Over the past decade since the United States and Cuba restored ties US diplomats on the Caribbean island have walked a diplomatic tightrope.Their every move is scrutinized by Havana for signs of support for critics of communist rule.Cubans who meet with the representative of the island’s arch-foe, which has toughened its six-decade trade blockade since President Donald Trump returned to power, also risk the ire of the authorities.Yet the new US chief of mission in Cuba, Mike Hammer, seems unfazed as he crisscrosses the country of 9.7 million, meeting with dissidents and splashing pictures of the encounters on social media since taking the post in November.It’s a sharp contrast to his more discreet predecessors.Cuba, which restored ties with the United States in 2015 after half a century of hostility, has accused Hammer of an “activist” approach to his mission.”I travel around Cuba because, as a diplomat with over 35 years’ experience, I know… that it is very important to understand a country and its people,” Hammer said recently in a Spanish-language video posted on the embassy’s X account.In the message he also invited Cubans to contact him to request a meeting and to suggest places he should visit.- Church activism -A former ambassador to Chile and the Democratic Republic of Congo, Hammer arrived in Cuba in the dying days of Joe Biden’s presidency.In the past six months, he has met dozens of dissidents, human rights activists, independent journalists, church leaders and families of jailed anti-government demonstrators, most of whom are under close surveillance.At every turn, the affable diplomat presses for the release of political prisoners, quoting Cuban nationalist hero Jose Marti on the need for a republic “that opens its arms to all.”In February, he travelled to the eastern city of Santiago de Cuba to meet opposition leader Jose Daniel Ferrer, who had just been released from prison under an eleventh-hour deal with Biden.Cuba agreed to free over 500 prisoners in return for Washington removing the island from a list of state sponsors of terrorism. On his first day back in office Trump tore up the deal by putting Cuba back on the terrorism list.Havana released the prisoners nonetheless but last month sent Ferrer and fellow longtime opposition leader Felix Navarro, whom Hammer also met, back to prison, for allegedly violating their parole conditions.Hammer has also shown solidarity with Berta Soler, leader of the Ladies in White rights group, who has been repeatedly arrested for trying to attend mass dressed in white, which the government considers a dissident act.On April 13, Hammer accompanied her to a Palm Sunday church service in Havana.Soler, 61, was briefly detained afterwards, triggering condemnation from Washington of Cuba’s “brutish treatment” of its people and its attempt to “intimidate US diplomats.”- Avoiding more sanctions -Michael Shifter, senior fellow at the Inter-American Dialogue think tank in Washington, said Hammer’s style signaled a change in tack under Trump’s Secretary of State Marco Rubio, the son of Cuban immigrants who is fiercely critical of the island’s leadership.”Ambassador Hammer has instructions to make visits with greater frequency and visibility,” Shifter said.Cuba’s deputy foreign minister Carlos Fernandez de Cossio last month lashed out at Hammer, accusing him of “being an activist that encourages Cubans to act against their country.”Another senior foreign ministry official accused Hammer of flouting the historic rapprochement deal struck by his former boss, ex-president Barack Obama with his Cuban counterpart Raul Castro.For Cuban political scientist Arturo Lopez-Levy, professor of international relations at the University of Denver, the problem facing Cuba is how to “keep the embassy open without it becoming a platform for subversive activities.”Shifter said he expected Cuba to show restraint.The island is struggling with its worst economic crisis in 30 years, marked by shortages of food and fuel, recurring blackouts and a critical shortage of hard currency.As a result, Havana has “an interest in avoiding even tougher sanctions,” Shifter said.

Pékin et Washington à l’aube de discussions, Trump adoucit le ton

Pékin et Washington, qui se livrent une bataille commerciale sans pitié depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, discuteront samedi en Suisse pour apaiser les tensions.Le président américain a déjà fait un pas pour calmer les esprits vendredi, suggérant de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.Après des semaines de tensions allant crescendo entre les deux pays, le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer doivent rencontrer le vice-Premier ministre chinois He Lifeng ce week-end à Genève.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a lancé vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, sur Fox News.”80% de droits de douane sur la Chine semble le bon niveau!”, avait écrit plus tôt dans la journée le président américain sur son réseau Truth Social.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un outil politique à part entière. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt.Les discussions prévues à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala.- “Concessions” -Pour le ministre suisse de l’Economie Guy Parmelin, c’est déjà “un succès” que “les deux parties se parlent”.La situation est telle qu'”aucune partie ne peut se permettre que cela se prolonge”, a déclaré à Shanghai Xu Bin, professeur d’économie à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS).”Les deux pays ont toutefois montré que, sans concession de l’autre bord, ils n’étaient pas prêts à faire le premier pas”, a ajouté l’économiste.Donald Trump “ne va pas unilatéralement laisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole Karoline Leavitt.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP, alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Le professeur Xu Bin ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”- La quête des “deals” -La Suisse a profité de son rôle d’hôte pour s’entretenir vendredi avec les responsables américains, alors que Washington a menacé d’imposer une surtaxe de 31% sur ses produits.La présidente suisse a rapporté à l’issue que les deux parties étaient “d’accord” pour accélérer les discussions.Depuis son investiture en janvier, le président républicain a lancé une offensive protectionniste tous azimuts: nouveaux droits de douane sectoriels (+25% sur l’acier, l’aluminium, l’automobile), droits de douane universels (+10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur provenance), d’autres en gestation. Des taxes encore plus lourdes étaient prévues pour punir les partenaires qui exportent plus vers les Etats-Unis que l’inverse.Donald Trump les a suspendues – sauf pour la Chine, donc – jusque début juillet pour donner selon lui une chance aux négociations.Jeudi, le président a annoncé un premier accord avec Londres, qui n’était pas visée par les surtaxes punitives.Le document, présenté comme “historique” des deux côtés, fait cinq pages. Il y est spécifié qu’il n’est “pas légalement contraignant”.Il doit permettre au Royaume-Uni d’échapper au gros des surtaxes américaines sur ses voitures et d’ouvrir davantage le marché britannique aux produits agricoles américains.