US Fed chair says in no rush to tweak interest rate policy

Federal Reserve Chair Jerome Powell said Tuesday that the US central bank was in no hurry to adjust its interest rate-cut policy, as the country’s economy maintains resilient growth and a relatively strong labor market.With economic indices in a steady position, and only a slight uptick in inflation, the Fed recently voted to pause rate cuts, holding its key short-term lending rate at between 4.25 and 4.50 percent — still above its long-term target of two percent.”With our policy stance now significantly less restrictive than it had been and the economy remaining strong, we do not need to be in a hurry to adjust our policy stance,” Powell told senators at a congressional hearing.”We know that reducing policy restraint too fast or too much could hinder progress on inflation,” he said. “At the same time, reducing policy restraint too slowly or too little could unduly weaken economic activity and employment.”The Fed’s short-term federal funds rate influences borrowing costs for consumers and businesses, affecting the cost of everything from mortgages to car loans. At the end of last year, Fed policymakers pared back the number of rate cuts they expect this year, with some citing concerns about trade uncertainty following President Donald Trump’s election victory. In light of that, some analysts now expect only one or two rate cuts this year. Futures traders currently place a probability of just over 55 percent that the Fed will make no more than one quarter-point cut this year, according to data from CME Group.Financial markets overwhelmingly expect no change to interest rates at the Fed’s next rate decision in March. – Consumer protection void -Meanwhile, Powell also warned that no federal regulator has stepped in to protect consumers from financial misconduct following the White House’s recent decision to pause all non-essential work at the Consumer Financial Protection Bureau.He told the Senate Banking Committee that there was currently “no other federal agency” doing the CFPB’s regulatory job following the recent decision by Trump’s administration to pause operations at the agency.The CFPB was created in the wake of the 2008 global financial crisis, and serves as a watchdog over a variety of US consumer issues ranging from mortgages to credit cards and debt collection. On Monday, Russell Vought, director of the White House Office of Management and Budget, told staff the CFPB was temporarily shuttering its headquarters and pausing all work, adding that employees should not show up.”Please do not perform any work tasks,” Vought wrote in an email to staff, adding that employees would need to seek written permission from him before doing any urgent work going forward, and should otherwise “stand down from performing any work task.”

Au procès de son assaillant présumé, Salman Rushdie raconte s’être vu “mourir”

Il a “hurlé” de douleur, au point de se voir “mourir”: l’écrivain Salman Rushdie, symbole de la liberté d’expression, a raconté mardi au procès de son assaillant présumé, dans le nord des Etats-Unis, la brutalité de l’agression au couteau qu’il subie à l’été 2022.Le procès de Hadi Matar, un Américano-libanais de 23 ans qui a grandi aux Etats-Unis, s’est ouvert lundi à Mayville, dans l’Etat de New York, près de la frontière avec le Canada.Il est accusé d’avoir tenté de tuer le 12 août 2022 l’auteur des “Versets sataniques”, ouvrage qui avait valu il y a plus de trente ans à Salman Rushdie une fatwa de l’Iran, qui le jugeait blasphématoire.Devant les jurés mardi, l’écrivain américano-britannique, né en Inde, a rembobiné les événements survenus devant près d’un millier de personnes lors d’une conférence sur la protection de la liberté des écrivains, dans cette région paisible de l’Amérique des Grands Lacs.Vêtu d’un costume sombre, l’oeil droit dont il a perdu l’usage caché derrière un verre teinté, il a retracé l’agression lors de laquelle il a été lardé à l’arme blanche et dont il a déjà fait le récit dans un livre, “Le couteau”.Il se souvient d’avoir vu “à la dernière minute”, son agresseur se “précipiter” sur lui sur sa droite, dans l’amphithéâtre. A ce moment-là, il a raconté aux jurés avoir été choqué par son regard “noir” qui lui a paru “très féroce”. – “Mare de sang” -Puis les coups ont plu. “C’était un coup de couteau dans mon oeil, extrêmement douloureux, après ça j’ai hurlé de douleur et je ne pouvais plus voir” de cet oeil, a détaillé M. Rushdie, aujourd’hui âgé de 77 ans. Il s’est retrouvé dans une “mare de sang”.”Il m’est venu à l’esprit que j’allais mourir”, a-t-il assuré.Hadi Matar est passé “tout près” de tuer Salman Rushdie, avait convenu la veille, à l’ouverture du procès, le procureur Jason Schmidt.  L’accusé “a plongé son couteau avec force, efficacité et rapidité”, avait décrit l’accusation. “Il a frappé la tête, le cou, l’abdomen et le haut de la cuisse”, ce qui a valu des semaines d’hospitalisation à l’écrivain.Henry Reese, cofondateur de “Pittsburgh Ville Refuge”, un projet d’aide aux écrivains en exil, avait aussi été blessé.Lundi, l’accusé, dont le procès doit durer environ deux semaines, était entré dans le tribunal en lançant les mots “Palestine libre”.Hadi Matar avait été arrêté dans la foulée de l’attaque. Il a plaidé non coupable devant la justice de l’Etat de New York des crimes de tentative de meurtre et agression, pour lesquels il encourt respectivement 25 et sept années de prison.L’une de ses avocates, Lynn Schaffer, a appelé les jurés à ne pas condamner son client à l’avance et à se méfier des a priori.Quelques jours après les faits, l’accusé avait été interviewé depuis sa prison par le tabloïd New York Post, auquel il avait confié avoir été “surpris” que Salman Rushdie ait survécu.Il n’avait pas dit, en revanche, s’il avait été inspiré par la fatwa lancée en 1989 par l’ayatollah Khomeini, à la tête de l’Iran à l’époque, mais souligné qu’il ne “(l’aimait) pas” et lui reprochait d’avoir “attaqué l’islam”.Hadi Matar est aussi inculpé devant la justice fédérale américaine pour “acte de terrorisme au nom du Hezbollah”, le mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran.Téhéran avait nié toute implication dans l’agression.Menacé de longue date depuis la fatwa iranienne, l’écrivain avait dû vivre caché pendant des années, avant de s’installer à New York. En concluant son témoignage mardi, l’écrivain devenu une icône mondiale de la liberté d’expression, a arraché d’une phrase quelques rires étouffés des jurés: “La première chose que j’ai dite après avoir retrouvé la capacité de parler, c’était: +Je peux parler+”.

Fresh fighting flares in eastern DR CongoTue, 11 Feb 2025 17:42:27 GMT

Fighting erupted Tuesday in eastern Democratic Republic of Congo, three days after a call by African leaders for a ceasefire and a brief lull in the conflict. Rwanda-backed M23 fighters attacked Congolese army positions in South Kivu province at dawn, local and security sources told AFP. The resurgence comes after east and southern African leaders called on …

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Europol annonce l’arrestation de cyberpirates russes impliqués dans un réseau de rançongiciels

Une opération internationale contre la cybercriminalité, impliquant 14 pays, a conduit à l’arrestation de quatre ressortissants russes, figures clés de 8Base, un des groupes de rançongiciels les plus actifs en 2024, a annoncé Europol mardi.Le ministère américain de la Justice a de son côté rendu publiques des poursuites contre deux Russes, Roman Berejnoï, 33 ans, et Egor Glebov, 39 ans, précisant dans un communiqué qu’ils avaient été “arrêtés dans le cadre d’une opération internationale coordonnée de neutralisation de leur organisation”.Un autre citoyen russe, Evguéni Ptitsyne, soupçonné d’être l’administrateur du rançongiciel Phobos, a comparu en novembre devant un tribunal fédéral américain après son extradition par la Corée du Sud, rappelle le ministère.”Une action coordonnée des forces de l’ordre internationales la semaine dernière a conduit à l’arrestation de quatre individus dirigeant le groupe de rançongiciel 8Base”, a déclaré Europol dans un communiqué.”Ces individus, tous de nationalité russe, sont soupçonnés d’avoir déployé une variante du rançongiciel Phobos pour extorquer des paiements de grande valeur à des victimes à travers l’Europe et au-delà”, a ajouté l’agence européenne de police, basée à La Haye, sans révéler leur identité ni le lieu des arrestations.Les rançongiciels sont une forme de chantage numérique dans laquelle les pirates informatiques chiffrent les données des victimes (particuliers, entreprises ou institutions), bloquant l’accès à leur appareil ou fichiers pour leur extorquer de l’argent.Les renseignements sur les cybermenaces identifient Phobos comme un des groupes de rançongiciels “les plus actifs de 2024″, selon Europol. L’agence a par ailleurs indiqué que 27 serveurs liés au réseau criminel avaient été mis hors service.Grâce à cette opération, les autorités des pays impliqués ont pu avertir plus de 400 entreprises dans le monde entier d’attaques  en cours ou imminentes, a ajouté Europol.Détecté pour la première fois en décembre 2018, Phobos a été fréquemment utilisé dans des attaques contre des petites et moyennes entreprises ou organisations, qui manquent souvent de défense en matière de cybersécurité, selon Europol.Profitant de l’infrastructure de Phobos, 8Base en a développé sa propre variante, utilisant ses mécanismes de cryptage et de distribution pour un impact maximal.”Le groupe 8Base a été particulièrement agressif dans ses tactiques de double extorsion, non seulement en cryptant les données des victimes, mais aussi en menaçant de publier les informations volées à moins qu’une rançon ne soit payée”, a affirmé Europol.Ces cybercriminels ont réussi à extorquer à leurs victimes plus de 16 millions de dollars de rançon entre mai 2019 et octobre 2024, selon le ministère américain de la Justice.Les deux suspects russes, visés par onze chefs d’accusation, notamment d’escroquerie électronique et d’extorsion, encourent des dizaines d’années de prison aux Etats-Unis.

Au sommet sur l’IA à Paris, deux visions du monde s’affrontent autour de la régulation

Le sommet de Paris sur l’intelligence artificielle a vu s’affronter deux visions du monde, les Etats-Unis appelant à limiter la régulation pour “ne pas tuer une industrie en plein essor” qu’ils dominent et ne signant pas l’appel sur une IA “ouverte”, “inclusive” et “éthique”.A la clôture du sommet mardi, 58 pays, dont la Chine, la France et l’Inde (les co-organisateurs), ainsi que l’Union européenne et la Commission de l’Union africaine, se sont prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA et ont appelé à éviter “une concentration du marché” afin que cette technologie soit plus accessible.Une vision très éloignée de celle défendue par les Etats-Unis qui, comme le Royaume-Uni, ne figurent pas parmi les signataires de cette déclaration, rassemblant des principes partagés de régulation, un thème maintes fois abordé lors de ce sommet.Le gouvernement britannique a fait savoir qu’il ne souhaitait adhérer “qu’à des initiatives qui sont dans l’intérêt national du Royaume-Uni”.Pendant deux jours, dirigeants politiques et patrons de la “tech” se sont réunis dans l’enceinte du Grand Palais. La journée de mardi a été marquée par le discours offensif du vice-président américain J.D. Vance, dont c’est le premier déplacement à l’international depuis la prise de fonctions de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Tactiques” -A rebours d’une Europe voulant aller plus vite tout en définissant un cadre à l’essor de l’IA, il a souhaité faire “tous les efforts possibles pour encourager les politiques pro-croissance” en la matière.”Les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent”, a-t-il souligné, quelques heures après la publication d’informations sur une offre non sollicitée d’Elon Musk, sur la start-up OpenAI, à l’origine de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal, le milliardaire proche de Trump (qui dispose déjà de sa propre start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023) veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour 97,4 milliards de dollars.”Il essaie probablement de nous ralentir. C’est évidemment un concurrent”, a déclaré à Bloomberg TV Sam Altman, le patron d’OpenAI qui avait adressé une fin de non-recevoir lundi soir à Elon Musk.”J’aimerais qu’il se contente de créer un meilleur produit”, a-t-il ajouté, critiquant les “tactiques” de celui qui fut par ailleurs co-fondateur d’OpenAI.L’entreprise “n’est pas à vendre”, a martelé Chris Lehane, le vice-président en charge des affaires publiques d’OpenAI, présent à un événement “business” à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, où s’est également rendu le président Macron dans l’après-midi.Avant de déjeuner à l’Elysée, J.D. Vance avait également mis en garde contre les partenariats avec les “régimes autoritaires”, dans une référence à peine voilée à la Chine. “S’associer avec eux (ces régimes, NDLR) revient à enchaîner votre nation à un maître autoritaire qui cherche à infiltrer, s’installer et s’emparer de votre infrastructure d’information”.- “Coup de projecteur” -En réponse aux ambitions américaines, Emmanuel Macron a insisté sur le “besoin de règles” et d’un “cadre de confiance” pour accompagner le développement de l’IA, en clôture du sommet qui s’est traduit pour la France par un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Le sommet a aussi “été un excellent moyen de mettre un coup de projecteur sur l’écosystème, sur la France, sur l’Europe, de montrer qu’en fait il n’y a pas que ChatGPT et (le chinois) DeepSeek”, a commenté pour l’AFP Maya Noël, directrice générale de France Digitale, qui se présente comme la première organisation de start-up en Europe.Pour le Premier ministre indien Narendra Modi, qui accueillera le prochain sommet mondial sur l’IA, le défi est de ne pas laisser “le sud global”, dont les 1,4 milliard d’Indiens, à la traine d’une révolution technologique.Mais pour Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, ce sommet s’apparente à une “opportunité ratée”: “il est nécessaire de se concentrer davantage” sur les enjeux démocratiques de l’IA, ainsi que les risques liés à la sécurité et à l’emploi que fait peser cette technologie”, dit-il.Alors que l’Union européenne tente d’avancer ses pions dans cette course à l’IA, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a dévoilé mardi un plan d’investissements de 200 milliards d’euros, dont 150 milliards venant de grands groupes. Le “leadership mondial est toujours à saisir”, a-t-elle lancé.mng-may-kf-dax/mch/eb

Au sommet sur l’IA à Paris, deux visions du monde s’affrontent autour de la régulation

Le sommet de Paris sur l’intelligence artificielle a vu s’affronter deux visions du monde, les Etats-Unis appelant à limiter la régulation pour “ne pas tuer une industrie en plein essor” qu’ils dominent et ne signant pas l’appel sur une IA “ouverte”, “inclusive” et “éthique”.A la clôture du sommet mardi, 58 pays, dont la Chine, la France et l’Inde (les co-organisateurs), ainsi que l’Union européenne et la Commission de l’Union africaine, se sont prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA et ont appelé à éviter “une concentration du marché” afin que cette technologie soit plus accessible.Une vision très éloignée de celle défendue par les Etats-Unis qui, comme le Royaume-Uni, ne figurent pas parmi les signataires de cette déclaration, rassemblant des principes partagés de régulation, un thème maintes fois abordé lors de ce sommet.Le gouvernement britannique a fait savoir qu’il ne souhaitait adhérer “qu’à des initiatives qui sont dans l’intérêt national du Royaume-Uni”.Pendant deux jours, dirigeants politiques et patrons de la “tech” se sont réunis dans l’enceinte du Grand Palais. La journée de mardi a été marquée par le discours offensif du vice-président américain J.D. Vance, dont c’est le premier déplacement à l’international depuis la prise de fonctions de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Tactiques” -A rebours d’une Europe voulant aller plus vite tout en définissant un cadre à l’essor de l’IA, il a souhaité faire “tous les efforts possibles pour encourager les politiques pro-croissance” en la matière.”Les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent”, a-t-il souligné, quelques heures après la publication d’informations sur une offre non sollicitée d’Elon Musk, sur la start-up OpenAI, à l’origine de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal, le milliardaire proche de Trump (qui dispose déjà de sa propre start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023) veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour 97,4 milliards de dollars.”Il essaie probablement de nous ralentir. C’est évidemment un concurrent”, a déclaré à Bloomberg TV Sam Altman, le patron d’OpenAI qui avait adressé une fin de non-recevoir lundi soir à Elon Musk.”J’aimerais qu’il se contente de créer un meilleur produit”, a-t-il ajouté, critiquant les “tactiques” de celui qui fut par ailleurs co-fondateur d’OpenAI.L’entreprise “n’est pas à vendre”, a martelé Chris Lehane, le vice-président en charge des affaires publiques d’OpenAI, présent à un événement “business” à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, où s’est également rendu le président Macron dans l’après-midi.Avant de déjeuner à l’Elysée, J.D. Vance avait également mis en garde contre les partenariats avec les “régimes autoritaires”, dans une référence à peine voilée à la Chine. “S’associer avec eux (ces régimes, NDLR) revient à enchaîner votre nation à un maître autoritaire qui cherche à infiltrer, s’installer et s’emparer de votre infrastructure d’information”.- “Coup de projecteur” -En réponse aux ambitions américaines, Emmanuel Macron a insisté sur le “besoin de règles” et d’un “cadre de confiance” pour accompagner le développement de l’IA, en clôture du sommet qui s’est traduit pour la France par un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Le sommet a aussi “été un excellent moyen de mettre un coup de projecteur sur l’écosystème, sur la France, sur l’Europe, de montrer qu’en fait il n’y a pas que ChatGPT et (le chinois) DeepSeek”, a commenté pour l’AFP Maya Noël, directrice générale de France Digitale, qui se présente comme la première organisation de start-up en Europe.Pour le Premier ministre indien Narendra Modi, qui accueillera le prochain sommet mondial sur l’IA, le défi est de ne pas laisser “le sud global”, dont les 1,4 milliard d’Indiens, à la traine d’une révolution technologique.Mais pour Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, ce sommet s’apparente à une “opportunité ratée”: “il est nécessaire de se concentrer davantage” sur les enjeux démocratiques de l’IA, ainsi que les risques liés à la sécurité et à l’emploi que fait peser cette technologie”, dit-il.Alors que l’Union européenne tente d’avancer ses pions dans cette course à l’IA, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a dévoilé mardi un plan d’investissements de 200 milliards d’euros, dont 150 milliards venant de grands groupes. Le “leadership mondial est toujours à saisir”, a-t-elle lancé.mng-may-kf-dax/mch/eb

Au sommet sur l’IA à Paris, deux visions du monde s’affrontent autour de la régulation

Le sommet de Paris sur l’intelligence artificielle a vu s’affronter deux visions du monde, les Etats-Unis appelant à limiter la régulation pour “ne pas tuer une industrie en plein essor” qu’ils dominent et ne signant pas l’appel sur une IA “ouverte”, “inclusive” et “éthique”.A la clôture du sommet mardi, 58 pays, dont la Chine, la France et l’Inde (les co-organisateurs), ainsi que l’Union européenne et la Commission de l’Union africaine, se sont prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA et ont appelé à éviter “une concentration du marché” afin que cette technologie soit plus accessible.Une vision très éloignée de celle défendue par les Etats-Unis qui, comme le Royaume-Uni, ne figurent pas parmi les signataires de cette déclaration, rassemblant des principes partagés de régulation, un thème maintes fois abordé lors de ce sommet.Le gouvernement britannique a fait savoir qu’il ne souhaitait adhérer “qu’à des initiatives qui sont dans l’intérêt national du Royaume-Uni”.Pendant deux jours, dirigeants politiques et patrons de la “tech” se sont réunis dans l’enceinte du Grand Palais. La journée de mardi a été marquée par le discours offensif du vice-président américain J.D. Vance, dont c’est le premier déplacement à l’international depuis la prise de fonctions de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Tactiques” -A rebours d’une Europe voulant aller plus vite tout en définissant un cadre à l’essor de l’IA, il a souhaité faire “tous les efforts possibles pour encourager les politiques pro-croissance” en la matière.”Les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent”, a-t-il souligné, quelques heures après la publication d’informations sur une offre non sollicitée d’Elon Musk, sur la start-up OpenAI, à l’origine de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal, le milliardaire proche de Trump (qui dispose déjà de sa propre start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023) veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour 97,4 milliards de dollars.”Il essaie probablement de nous ralentir. C’est évidemment un concurrent”, a déclaré à Bloomberg TV Sam Altman, le patron d’OpenAI qui avait adressé une fin de non-recevoir lundi soir à Elon Musk.”J’aimerais qu’il se contente de créer un meilleur produit”, a-t-il ajouté, critiquant les “tactiques” de celui qui fut par ailleurs co-fondateur d’OpenAI.L’entreprise “n’est pas à vendre”, a martelé Chris Lehane, le vice-président en charge des affaires publiques d’OpenAI, présent à un événement “business” à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, où s’est également rendu le président Macron dans l’après-midi.Avant de déjeuner à l’Elysée, J.D. Vance avait également mis en garde contre les partenariats avec les “régimes autoritaires”, dans une référence à peine voilée à la Chine. “S’associer avec eux (ces régimes, NDLR) revient à enchaîner votre nation à un maître autoritaire qui cherche à infiltrer, s’installer et s’emparer de votre infrastructure d’information”.- “Coup de projecteur” -En réponse aux ambitions américaines, Emmanuel Macron a insisté sur le “besoin de règles” et d’un “cadre de confiance” pour accompagner le développement de l’IA, en clôture du sommet qui s’est traduit pour la France par un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Le sommet a aussi “été un excellent moyen de mettre un coup de projecteur sur l’écosystème, sur la France, sur l’Europe, de montrer qu’en fait il n’y a pas que ChatGPT et (le chinois) DeepSeek”, a commenté pour l’AFP Maya Noël, directrice générale de France Digitale, qui se présente comme la première organisation de start-up en Europe.Pour le Premier ministre indien Narendra Modi, qui accueillera le prochain sommet mondial sur l’IA, le défi est de ne pas laisser “le sud global”, dont les 1,4 milliard d’Indiens, à la traine d’une révolution technologique.Mais pour Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, ce sommet s’apparente à une “opportunité ratée”: “il est nécessaire de se concentrer davantage” sur les enjeux démocratiques de l’IA, ainsi que les risques liés à la sécurité et à l’emploi que fait peser cette technologie”, dit-il.Alors que l’Union européenne tente d’avancer ses pions dans cette course à l’IA, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a dévoilé mardi un plan d’investissements de 200 milliards d’euros, dont 150 milliards venant de grands groupes. Le “leadership mondial est toujours à saisir”, a-t-elle lancé.mng-may-kf-dax/mch/eb

Au sommet sur l’IA à Paris, deux visions du monde s’affrontent autour de la régulation

Le sommet de Paris sur l’intelligence artificielle a vu s’affronter deux visions du monde, les Etats-Unis appelant à limiter la régulation pour “ne pas tuer une industrie en plein essor” qu’ils dominent et ne signant pas l’appel sur une IA “ouverte”, “inclusive” et “éthique”.A la clôture du sommet mardi, 58 pays, dont la Chine, la France et l’Inde (les co-organisateurs), ainsi que l’Union européenne et la Commission de l’Union africaine, se sont prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA et ont appelé à éviter “une concentration du marché” afin que cette technologie soit plus accessible.Une vision très éloignée de celle défendue par les Etats-Unis qui, comme le Royaume-Uni, ne figurent pas parmi les signataires de cette déclaration, rassemblant des principes partagés de régulation, un thème maintes fois abordé lors de ce sommet.Le gouvernement britannique a fait savoir qu’il ne souhaitait adhérer “qu’à des initiatives qui sont dans l’intérêt national du Royaume-Uni”.Pendant deux jours, dirigeants politiques et patrons de la “tech” se sont réunis dans l’enceinte du Grand Palais. La journée de mardi a été marquée par le discours offensif du vice-président américain J.D. Vance, dont c’est le premier déplacement à l’international depuis la prise de fonctions de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Tactiques” -A rebours d’une Europe voulant aller plus vite tout en définissant un cadre à l’essor de l’IA, il a souhaité faire “tous les efforts possibles pour encourager les politiques pro-croissance” en la matière.”Les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent”, a-t-il souligné, quelques heures après la publication d’informations sur une offre non sollicitée d’Elon Musk, sur la start-up OpenAI, à l’origine de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal, le milliardaire proche de Trump (qui dispose déjà de sa propre start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023) veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour 97,4 milliards de dollars.”Il essaie probablement de nous ralentir. C’est évidemment un concurrent”, a déclaré à Bloomberg TV Sam Altman, le patron d’OpenAI qui avait adressé une fin de non-recevoir lundi soir à Elon Musk.”J’aimerais qu’il se contente de créer un meilleur produit”, a-t-il ajouté, critiquant les “tactiques” de celui qui fut par ailleurs co-fondateur d’OpenAI.L’entreprise “n’est pas à vendre”, a martelé Chris Lehane, le vice-président en charge des affaires publiques d’OpenAI, présent à un événement “business” à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, où s’est également rendu le président Macron dans l’après-midi.Avant de déjeuner à l’Elysée, J.D. Vance avait également mis en garde contre les partenariats avec les “régimes autoritaires”, dans une référence à peine voilée à la Chine. “S’associer avec eux (ces régimes, NDLR) revient à enchaîner votre nation à un maître autoritaire qui cherche à infiltrer, s’installer et s’emparer de votre infrastructure d’information”.- “Coup de projecteur” -En réponse aux ambitions américaines, Emmanuel Macron a insisté sur le “besoin de règles” et d’un “cadre de confiance” pour accompagner le développement de l’IA, en clôture du sommet qui s’est traduit pour la France par un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Le sommet a aussi “été un excellent moyen de mettre un coup de projecteur sur l’écosystème, sur la France, sur l’Europe, de montrer qu’en fait il n’y a pas que ChatGPT et (le chinois) DeepSeek”, a commenté pour l’AFP Maya Noël, directrice générale de France Digitale, qui se présente comme la première organisation de start-up en Europe.Pour le Premier ministre indien Narendra Modi, qui accueillera le prochain sommet mondial sur l’IA, le défi est de ne pas laisser “le sud global”, dont les 1,4 milliard d’Indiens, à la traine d’une révolution technologique.Mais pour Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, ce sommet s’apparente à une “opportunité ratée”: “il est nécessaire de se concentrer davantage” sur les enjeux démocratiques de l’IA, ainsi que les risques liés à la sécurité et à l’emploi que fait peser cette technologie”, dit-il.Alors que l’Union européenne tente d’avancer ses pions dans cette course à l’IA, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a dévoilé mardi un plan d’investissements de 200 milliards d’euros, dont 150 milliards venant de grands groupes. Le “leadership mondial est toujours à saisir”, a-t-elle lancé.mng-may-kf-dax/mch/eb