Piratage massif chez Adecco et cyberfraudes en série: un procès hors norme débute à Lyon

Plus de 72.000 victimes et des millions d’euros envolés: un procès hors norme s’est ouvert lundi à Lyon, où de jeunes hackeurs et de petits escrocs sont jugés pour un piratage massif des données d’Adecco et de multiples arnaques en ligne.Quatorze prévenus, du simple stagiaire au petit génie de l’informatique, doivent notamment répondre d'”escroquerie en bande organisée” et encourent jusqu’à dix ans de prison. Cinq d’entre eux ne se sont pas présentés devant le tribunal correctionnel.Timothée Lhomond, 22 ans, considéré comme le cerveau du groupe, est le seul placé en détention provisoire. “J’ai envie de tourner la page, j’étais immature quand j’ai commis ces faits”, déclare depuis le box le jeune homme à l’air timide, vêtu d’un simple T-shirt blanc et d’un jean.”Je suis en train de grandir au milieu de criminels”, poursuit-il, en demandant sa remise en liberté.Evoquant un “risque évident de fuite” et des menaces sur des témoins, la procureure Amélie Djaoudo demande au tribunal de rejeter cette requête, obtenant gain de cause.Dans la salle d’audience, mais aussi dans deux amphithéâtres universitaires voisins où les débats sont retransmis en direct et sur une webradio, des dizaines d’avocats écoutent ces premiers échanges.Particuliers, banques, compagnies d’assurance et jusqu’à la Caisse des dépôts et consignation (CDC): plus de 2.400 victimes se sont en effet constituées parties civiles dans ce dossier tentaculaire. – “Trop tard” -“C’est une escroquerie hors normes commise (…) par des escrocs très organisés”, souligne Xavier Vahramian, avocat de la branche française du géant suisse de l’emploi par intérim Adecco, avant de s’installer aux côtés de ses confrères.La branche française du groupe, basée à Villeurbanne, près de Lyon, a déposé plainte en novembre 2022 après avoir réalisé que sa base de données avait été siphonnée.”Adecco est une des victimes” et il n’y a pas eu de “faille de sécurité”, assure Me Vahramian. L’affaire a débuté parce qu’un “salarié, d’abord stagiaire mais CDD au moment du vol des données, avait des codes pour faire son travail” et les a vendus à des cybercriminels.En juin 2022, ce jeune homme, alors âgé de 19 ans et alternant dans une agence du Doubs a livré son mot de passe et son identifiant à un interlocuteur sur le darkweb, en échange d’une promesse de 15.000 euros qu’il ne touchera jamais.”Il s’est rendu compte trop tard de l’ampleur de ce qu’il a fait”, selon son avocate Me Carine Monzat. “Et maintenant il va falloir indemniser” les victimes qui réclament déjà plus de six millions d’euros, dit-elle.Avec ses données, les hackeurs ont en effet multiplié les prélèvements, de 49,85 euros, juste sous le seuil des autorisations préalables, sur les comptes de 32.649 intérimaires, soit un préjudice de 1,6 million d’euros. Ils ont aussi utilisé les données personnelles des intérimaires pour créer de faux documents et monter des escroqueries en ligne.- “Nos Russes à nous” -L’enquête montre vite que les pirates n’en sont pas à leur coup d’essai. Fausses demandes de subventions dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov, Chèques vacances, Pass Culture, assurance-vie… ils ont multiplié les arnaques bien avant de s’en prendre à Adecco. Même la Caisse des dépôts a payé plus de 1,9 million d’euros à de fausses sociétés de formation professionnelle montées par ce réseau.Autour de lui, Timothée Lhomond, qui a débuté ses méfaits dès ses 17 ans, a constitué une bande hétéroclite, avec cinq ou six très jeunes hackeurs jamais condamnés, et des délinquants au casier judiciaire chargé.D’après les enquêteurs, il dispose de “capacités intellectuelles élevées”, mais est mû par “une escalade addictive” à “la recherches de failles” informatiques. “Cette bande, ce sont nos Russes à nous”, relève à l’AFP Me Mouna Taoufik, avocate d’un couple de victimes, dont une employée d’Adecco: “C’est une des premières fois que des données sont volées en France et revendue sur le darknet. D’habitude, les escrocs sur internet en France achètent des bases de données sur le darknet où les Russes sont les maîtres absolus”.Le procès doit durer deux semaines.Deux complices présumés, mineurs ont moment des faits, seront jugés de leur côté devant le tribunal pour enfants.

Piratage massif chez Adecco et cyberfraudes en série: un procès hors norme débute à Lyon

Plus de 72.000 victimes et des millions d’euros envolés: un procès hors norme s’est ouvert lundi à Lyon, où de jeunes hackeurs et de petits escrocs sont jugés pour un piratage massif des données d’Adecco et de multiples arnaques en ligne.Quatorze prévenus, du simple stagiaire au petit génie de l’informatique, doivent notamment répondre d'”escroquerie en bande organisée” et encourent jusqu’à dix ans de prison. Cinq d’entre eux ne se sont pas présentés devant le tribunal correctionnel.Timothée Lhomond, 22 ans, considéré comme le cerveau du groupe, est le seul placé en détention provisoire. “J’ai envie de tourner la page, j’étais immature quand j’ai commis ces faits”, déclare depuis le box le jeune homme à l’air timide, vêtu d’un simple T-shirt blanc et d’un jean.”Je suis en train de grandir au milieu de criminels”, poursuit-il, en demandant sa remise en liberté.Evoquant un “risque évident de fuite” et des menaces sur des témoins, la procureure Amélie Djaoudo demande au tribunal de rejeter cette requête, obtenant gain de cause.Dans la salle d’audience, mais aussi dans deux amphithéâtres universitaires voisins où les débats sont retransmis en direct et sur une webradio, des dizaines d’avocats écoutent ces premiers échanges.Particuliers, banques, compagnies d’assurance et jusqu’à la Caisse des dépôts et consignation (CDC): plus de 2.400 victimes se sont en effet constituées parties civiles dans ce dossier tentaculaire. – “Trop tard” -“C’est une escroquerie hors normes commise (…) par des escrocs très organisés”, souligne Xavier Vahramian, avocat de la branche française du géant suisse de l’emploi par intérim Adecco, avant de s’installer aux côtés de ses confrères.La branche française du groupe, basée à Villeurbanne, près de Lyon, a déposé plainte en novembre 2022 après avoir réalisé que sa base de données avait été siphonnée.”Adecco est une des victimes” et il n’y a pas eu de “faille de sécurité”, assure Me Vahramian. L’affaire a débuté parce qu’un “salarié, d’abord stagiaire mais CDD au moment du vol des données, avait des codes pour faire son travail” et les a vendus à des cybercriminels.En juin 2022, ce jeune homme, alors âgé de 19 ans et alternant dans une agence du Doubs a livré son mot de passe et son identifiant à un interlocuteur sur le darkweb, en échange d’une promesse de 15.000 euros qu’il ne touchera jamais.”Il s’est rendu compte trop tard de l’ampleur de ce qu’il a fait”, selon son avocate Me Carine Monzat. “Et maintenant il va falloir indemniser” les victimes qui réclament déjà plus de six millions d’euros, dit-elle.Avec ses données, les hackeurs ont en effet multiplié les prélèvements, de 49,85 euros, juste sous le seuil des autorisations préalables, sur les comptes de 32.649 intérimaires, soit un préjudice de 1,6 million d’euros. Ils ont aussi utilisé les données personnelles des intérimaires pour créer de faux documents et monter des escroqueries en ligne.- “Nos Russes à nous” -L’enquête montre vite que les pirates n’en sont pas à leur coup d’essai. Fausses demandes de subventions dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov, Chèques vacances, Pass Culture, assurance-vie… ils ont multiplié les arnaques bien avant de s’en prendre à Adecco. Même la Caisse des dépôts a payé plus de 1,9 million d’euros à de fausses sociétés de formation professionnelle montées par ce réseau.Autour de lui, Timothée Lhomond, qui a débuté ses méfaits dès ses 17 ans, a constitué une bande hétéroclite, avec cinq ou six très jeunes hackeurs jamais condamnés, et des délinquants au casier judiciaire chargé.D’après les enquêteurs, il dispose de “capacités intellectuelles élevées”, mais est mû par “une escalade addictive” à “la recherches de failles” informatiques. “Cette bande, ce sont nos Russes à nous”, relève à l’AFP Me Mouna Taoufik, avocate d’un couple de victimes, dont une employée d’Adecco: “C’est une des premières fois que des données sont volées en France et revendue sur le darknet. D’habitude, les escrocs sur internet en France achètent des bases de données sur le darknet où les Russes sont les maîtres absolus”.Le procès doit durer deux semaines.Deux complices présumés, mineurs ont moment des faits, seront jugés de leur côté devant le tribunal pour enfants.

Tanzania opposition leader says will defend himself in treason trialMon, 16 Jun 2025 09:04:30 GMT

Tanzanian opposition leader Tundu Lissu told a court on Monday he had been denied his basic legal rights and that he would defend himself against a treason charge that carries the death penalty.The fiery politician was detained in April, a move denounced by international rights groups and monitors who have called for his release.It comes …

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A Aubervilliers, des femmes formées à devenir des “battantes” en entrepreneuriat

“Ma soeur et moi avons l’énergie, le plan et la détermination”: après avoir présenté son projet de laverie automatique, l’apprentie entrepreneuse Clarisse Kobina vient le défendre pied à pied face à des experts. Dans 48 heures, elle sera confrontée à un vrai jury qui lui attribuera ou non une bourse labellisée Forest Whitaker fin juin.L’acteur américain de 63 ans, très investi dans les problématiques de précarité et de développement économique notamment, était venu en mai 2023 dans le quartier populaire des Quatre-Chemins à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) inaugurer un centre de formation dépendant de son ONG, la Whitaker Peace & Development Initiative (WPDI). Fondée en 2012, elle s’implantait pour la première fois en Europe, après l’Amérique et l’Afrique.”L’action de WPDI commence par l’ouverture d’un centre dans lequel on forme des jeunes qui vont (…) travailler pour la paix”, avait alors déclaré aux journalistes Forest Whitaker, après plusieurs visites en toute discrétion en Seine-Saint-Denis, département parmi les plus pauvres et à la criminalité parmi les plus élevées de France.Si cette initiative se concrétisera par une semaine d’éducation à la paix et à la non-violence dans les collèges et lycées du département en octobre prochain, le directeur du centre, Grégory Lepionnier, et son équipe poursuivent depuis plus de deux ans leur mission auprès d’un autre public cible: les femmes.”A l’échelle internationale, elles sont victimes de discriminations, mises au ban de la société. Si on veut changer leurs conditions de vie, il faut développer leur pouvoir d’agir”, explique à l’AFP Grégory Lepionnier.”Les Battantes”, son programme phare, propose donc pendant trois à quatre mois d’accompagner des femmes sur la voie de l’entrepreneuriat.- “Obligées d’avancer” -“Vous avez déjà des relations avec des bailleurs ?”, “les 6.000 euros, c’est pour lancer la communication ?”… Clarisse Kobina a réussi à boucler son pitch en cinq minutes. Mais cette responsable commerciale export de 36 ans, actuellement en pause professionnelle, doit répondre aux interrogations de Chloé Lemeunier, l’une des expertes convoquées en ce jour de juin, sur les contours de sa future entreprise, Wash’n Chill, qu’elle veut implanter à Saint-Denis: modèle économique, concurrence, zone d’implantation…”On n’attend pas quelque chose de parfait”, mais de constater “leur mobilisation pour leur territoire”, analyse la responsable du centre d’innovation sociale à l’université Paris 8.”On se voit toutes les semaines pour travailler notre projet, en collectif, en individuel. On est obligées d’avancer”, abonde Djazia Larachiche, 54 ans, une autre postulante parmi une quarantaine à la bourse Whitaker.  Son projet à elle ? Laradom, une structure qui veut proposer des services “de bien-vivre à domicile” aux personnes âgées et handicapées dépendantes et aux ménages actifs, à Pantin et dans les alentours.”Les Battantes” n’est cependant pas la première initiative consacrée à l’entrepreneuriat féminin sur le territoire, riche d’acteurs en la matière: CCI 93, Réseau Entreprendre 93… En 2023, 57% des 502 entrepreneurs suivis par la Maison de l’initiative économique locale, qui accompagne la création et le développement des très petites entreprises, étaient des femmes, indique à l’AFP Marine Simon, chargée de la mission emploi de la ville d’Aubervilliers et qui travaille avec l’association. – “Idée du siècle” -Clara Métayer, 30 ans, aurait pu être l’une d’elles. Mais la couturière, à son compte depuis trois ans à Paris, a été “séduite” par WPDI lors d’un forum sur l’emploi en janvier. “Ce qui m’a plu, c’est que les formateurs ont aussi de l’expérience dans le milieu associatif.” Son objectif: développer “Sauve qui peut” pour enseigner, notamment en milieu scolaire, la réparation textile par la couture. Octroyer une dotation de 1.000 à 6.000 euros, ainsi qu’un accompagnement d’un an sur un tel projet d’économie sociale et solidaire, “correspond à l’ADN de la Fondation BNP Paribas”, l’un des mécènes de la WPDI, affirme sa déléguée générale Isabelle Giordano. Aminata Doucouré, 38 ans et Stéphie Nkubi Wangara, 36 ans, lauréates des premières promotions, sont désormais membres du jury blanc.La première a fondé une marque de produits capillaires naturels pour cheveux crépus. La seconde est devenue cheffe traiteur dans l’événementiel et le privé, et valorise la gastronomie afro-caribéenne. Stéphie Nkubi Wangara n’a que deux conseils à donner à ses successeures: “Entreprendre, c’est aller vers l’inconnu”, il faut donc ne pas avoir peur, “lâcher prise” sur ses émotions et surtout “vendre son projet comme l’idée du siècle”. 

Nepal begins commercial power export to Bangladesh

Nepal said Monday it has begun regular commercial electricity exports to Bangladesh, marking its entry into the international power market beyond neighbouring India.The landlocked Himalayan nation started transmitting 40 megawatts (MW) of electricity to Bangladesh via India on Sunday under a five-year agreement.”Nepal will continue supplying electricity to Bangladesh during the monsoon season from mid-June to mid-November,” Rajan Dhakal, spokesperson at Nepal Electricity Authority, told AFP.In October, the country signed a tripartite power export deal with the Bangladesh Power Development Board and India’s NTPC Vidyut Vyapar Nigam, which is facilitating access to the transmission line. The following month, the line was opened for only one day.”This is just the beginning of Nepal’s journey as an energy exporter,” Nepal’s energy minister Dipak Khadka said.”This highlights our energy surplus and commitment to regional energy security,” he posted on X Sunday.Four in five Nepalis did not have access to electricity at the turn of the century, according to the International Energy Agency, but a dam-building spree has since helped connect nearly all its 30 million people to the grid.The country now boasts an installed electricity capacity of more than 3,500 MW, with more power than it can currently consume during the rainy season.Nepal first began exporting electricity to India on a smaller scale in late 2021.Exporting power to Bangladesh comes as the country struggles with energy insecurity. With an electricity grid heavily reliant on fossil fuels, it has faced severe power outages over the past year.Some studies estimate that water-rich Nepal could have a total potential capacity of 72,000 MW, which is about 20 times the size of the current installed capacity.However, conservationists have criticised Nepal’s rush to develop its hydro potential, saying that environmental compliance safeguards are sometimes ignored.

Nepal begins commercial power export to Bangladesh

Nepal said Monday it has begun regular commercial electricity exports to Bangladesh, marking its entry into the international power market beyond neighbouring India.The landlocked Himalayan nation started transmitting 40 megawatts (MW) of electricity to Bangladesh via India on Sunday under a five-year agreement.”Nepal will continue supplying electricity to Bangladesh during the monsoon season from mid-June to mid-November,” Rajan Dhakal, spokesperson at Nepal Electricity Authority, told AFP.In October, the country signed a tripartite power export deal with the Bangladesh Power Development Board and India’s NTPC Vidyut Vyapar Nigam, which is facilitating access to the transmission line. The following month, the line was opened for only one day.”This is just the beginning of Nepal’s journey as an energy exporter,” Nepal’s energy minister Dipak Khadka said.”This highlights our energy surplus and commitment to regional energy security,” he posted on X Sunday.Four in five Nepalis did not have access to electricity at the turn of the century, according to the International Energy Agency, but a dam-building spree has since helped connect nearly all its 30 million people to the grid.The country now boasts an installed electricity capacity of more than 3,500 MW, with more power than it can currently consume during the rainy season.Nepal first began exporting electricity to India on a smaller scale in late 2021.Exporting power to Bangladesh comes as the country struggles with energy insecurity. With an electricity grid heavily reliant on fossil fuels, it has faced severe power outages over the past year.Some studies estimate that water-rich Nepal could have a total potential capacity of 72,000 MW, which is about 20 times the size of the current installed capacity.However, conservationists have criticised Nepal’s rush to develop its hydro potential, saying that environmental compliance safeguards are sometimes ignored.

Trump orders deportation drive targeting Democratic cities

US President Donald Trump directed federal authorities to ramp up deportation efforts in Democratic-led cities on Sunday, doubling down on a politicized anti-immigration drive after major protests in Los Angeles.”We must expand efforts to detain and deport Illegal Aliens in America’s largest Cities, such as Los Angeles, Chicago, and New York, where Millions upon Millions of Illegal Aliens reside,” Trump said on his Truth Social platform.”These, and other such Cities, are the core of the Democrat Power Center,” he claimed, citing debunked right-wing conspiracy theories that undocumented immigrants are voting in US elections in significant numbers.Trump has made deporting undocumented immigrants a key priority for his second term, after successfully campaigning against an alleged “invasion” by criminals.Raids by the Immigration and Customs Enforcement (ICE) agency in Los Angeles have sparked days of mainly peaceful protests, though they have seen sporadic violence at times.Trump has pounced on the violent incidents to deploy 4,000 National Guards and 700 Marines to the Democrat-led city, against the wishes of local and state authorities.California has sued to regain control of the National Guardsmen from Trump, arguing he overstepped his authority. That suit is working its way through federal court.Mayor Karen Bass said Sunday that an overnight curfew put in place last week to stop vandalism and looting at the protests would be extended “a couple more days.”She described the fear and anger that have taken hold in the heavily Latino city over the immigration raids. “People are afraid to leave their homes,” she said, adding that raids have at times felt “indiscriminate.””This is the United States. You are not supposed to have to show your papers if you go out in public,” she said. Los Angeles was mostly calm on Sunday with just a handful of demonstrators marching outside City Hall ahead of the curfew. – ‘Get the job done!’ -In a long screed on Truth Social Sunday, Republican Trump charged that ICE agents “are subjected to violence, harassment, and even threats from Radical Democrat Politicians.”But, he insisted, “nothing will stop us from executing our mission… ICE Officers are herewith ordered … to do all in their power to achieve the very important goal of delivering the single largest Mass Deportation Program in History.”Trump made a litany of grievances against “sick” Democrats, including charges that they “believe in Open Borders, Transgender for Everybody, and Men playing in Women’s Sports.”That, he said, was why he wanted ICE and other law enforcement agencies “to FOCUS on our crime ridden and deadly Inner Cities.”He said he had directed his entire administration “to put every resource possible behind this effort, and reverse the tide of Mass Destruction Migration that has turned once Idyllic Towns into scenes of Third World Dystopia.”Trump said he wanted “our Brave Officers to know that REAL Americans are cheering you on every day.””To ICE, FBI, DEA, ATF, the Patriots at Pentagon and the State Department, you have my unwavering support. Now go, GET THE JOB DONE!” he wrote.Former president Barack Obama meanwhile criticized Trump’s deportation drive. “Families with similar backgrounds who just want to live, work, and support their communities, are being demonized and treated as enemies,” he said on social media platform X.”We can fix our broken immigration system while still recognizing our common humanity and treating each other with dignity and respect.”

A Strasbourg, une salle de shoot en sursis

“Heureusement qu’ils sont là”: comme Spyke, des centaines d’usagers de drogue fréquentent la Halte soins addictions (HSA) de Strasbourg, une des deux seules salles de shoot de France, dont l’avenir est incertain.Créés en 2016, ces lieux où l’on peut consommer de la drogue de manière supervisée, s’adressent aux personnes les plus démunies et éloignées du système de soins. L’expérimentation doit s’achever à la fin de l’année. Inquiète, l’ONG Médecins du monde a annoncé mi-avril attaquer l’État en justice pour “inaction” afin d’obtenir la pérennisation du dispositif.A Strasbourg, où est organisé le 18 juin un colloque international sur ce sujet ultra sensible, l’incertitude angoisse soignants et usagers.”Il n’y a aucune visibilité aujourd’hui sur la pérennité des choses”, regrette Gauthier Waeckerlé, directeur de l’association Ithaque, qui s’occupe de la salle Argos, fréquentée par environ 800 personnes. “Chaque année, il y a des nouvelles personnes qui viennent. C’est un lieu où elles peuvent non seulement consommer en toute sécurité, mais aussi rencontrer des professionnels et entreprendre des démarches de soins”, expose-t-il.En cas de fermeture, ces derniers “n’auraient d’autre choix que de consommer dans des espaces publics, et donc il y aurait forcément un effet sur l’environnement et la tranquillité publique… sans compter évidemment tous nos collègues salariés investis depuis neuf ans dans ces dispositifs”.- “Je consomme moins”-Discrètement installé dans l’enceinte des hôpitaux universitaires, sans riverains à proximité, Argos est ouvert tous les après-midi, 365 jours par an. Cocaïne, fentanyl, héroïne…  Dans la salle de consommation, plusieurs personnes s’injectent des produits stupéfiants, ou les inhalent, sous la supervision de professionnels qui fournissent le matériel stérile adéquat.Derrière un paravent, Spyke, 41 ans, s’injecte de la cocaïne. Le quadragénaire aux bras tatoués bénéficie depuis quelques mois d’une des 20 places d’hébergement. Créées en 2021, elles permettent aux personnes sans abri, qui y restent en moyenne neuf mois, d’entamer des soins et de trouver un logement.”Je consomme moins depuis que je suis ici”, affirme Spyke.”Dehors, il n’y a rien d’autre à faire que consommer. Ici je reste dans ma chambre, au calme. Il y a des jours où je ne consomme pas du tout”, assure-t-il, expliquant avoir en parallèle commencé à soigner une hépatite C.Une quarantaine de personnes travaille à Argos. Des dépistages, des consultations avec des médecins ou des psychiatres et une aide à l’accès aux droits sont proposés. “Sans eux, je n’aurais pas réussi à faire toutes mes démarches; ils sont derrière nous à nous pousser, nous motiver… heureusement qu’ils sont là”, salue Spyke.- “Une pause” -Parmi les habitués figure Christophe, 50 ans, même s’il a cessé toute consommation: “avant, je venais pour me droguer. Maintenant que j’ai arrêté les drogues, je viens pour passer le temps”.A l’extérieur de la bâtisse, dans le jardin, quelques sièges invitent à se poser. Un potager a été aménagé.”Ici c’est une pause, un lieu de repos où on peut discuter, se confier à des personnes qui sont à l’écoute”.Selon lui, cette salle “est très importante pour les usagers, et pour ceux qui veulent arrêter”.A Argos, on peut rencontrer des travailleurs sociaux, prendre un café, participer à des activités. Dans le couloir, sur un tableau coloré, quelqu’un a écrit: “Nous avons la joie de vous annoncer qu’on vit encore”.”On n’ose imaginer fermer un lieu comme ça”, confie Alexandre Feltz, adjoint à la maire et addictologue: “Ça voudrait dire des dizaines de personnes qui sont là, hébergées et soignées, qu’il faudrait laisser mourir dans l’espace public”.- “Accord très large” -A Strasbourg, le dispositif bénéficie d’un “accord très large de l’ensemble du spectre politique”, souligne M. Feltz.Plusieurs études, dont l’une publiée par l’Inserm en 2021, attestent de l’utilité des “haltes soins addictions”. Dans un rapport d’octobre 2024, l’Igas recommande de “pérenniser” les salles de Paris et Strasbourg et “d’inscrire dans le droit commun” les haltes soins addictions pour permettre d’en ouvrir d’autres.S’il existe environ 80 structures de ce type en Europe, en France, plusieurs projets ont échoué, comme à Marseille. Ce dernier était pourtant validé par différents acteurs sanitaires, dont l’Agence régionale de santé et l’AP-HM.”Malheureusement, aujourd’hui, on n’entend que le discours sécuritaire, (et) plus le discours santé”, déplore Alexandre Feltz.Pour Spyke, fermer Argos, “ce serait une bêtise”. Des salles comme ça, “il en faudrait même plus en France”.

Iran/Israël : le président de la Bundesbank alerte sur les risques d’un choc pétrolier

Le président de la Banque fédérale d’Allemagne, Joachim Nagel, a mis en garde lundi contre les risques d’un choc pétrolier lié au conflit entre Israël et l’Iran, invitant à ne pas relâcher la politique monétaire en zone euro, malgré une inflation revenue à 2%.Les conséquences des attaques entre les deux pays, qui se sont intensifiées ce week-end, “restent incertaines” alors qu’un conflit prolongé “pourrait provoquer une forte hausse du pétrole” et “bouleverser nos prévisions” d’inflation et de croissance, a déclaré M. Nagel dans un discours prononcé à Francfort.Les prix du pétrole évoluaient en hausse limitée lundi en début de matinée, après une flambée jusqu’à 13% mercredi, lors des premières frappes israéliennes sur l’Iran. Vers 7H20 GMT, le cours du baril de WTI américain grimpait de 1,15% à 73,82 dollars, et celui du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,99% à 74,97 dollars.En mai, l’inflation dans la zone euro est tombée à 1,9%, selon la première estimation d’Eurostat, confortant la BCE dans sa décision de baisser en juin ses taux pour la huitième fois en un an. L’institut a également abaissé ses prévisions d’inflation pour 2025 (2,0%) et 2026 (1,6%), précisément en raison du recul des prix de l’énergie et par ailleurs d’un euro plus fort. Or, les risques accrus qui planent en cas d’escalade durable au Moyen-Orient, s’ajoutant aux tensions commerciales pas encore résolues avec les Etats-Unis, rendent “impératif” pour la Banque centrale européenne de rester “flexible”, sans s’engager “ni sur une nouvelle baisse des taux, ni sur une pause prolongée”, selon M. Nagel, un “faucon” connu pour sa ligne monétaire orthodoxe.En juin, la BCE a ramené son principal taux de dépôt à 2,0%, un niveau qui n’est plus jugé comme restrictif, après un pic de 4,0% en 2023 pour juguler la flambée des prix dans le sillage de la guerre russe en Ukraine.Si la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a réaffirmé que chaque décision sur les taux serait prise “réunion par réunion”, selon l’évolution des données, elle a aussi évoqué la “fin d’un cycle monétaire” et les experts s’attendent à une pause dans les baisse de taux lors de la prochaine réunion de l’institution fin juillet.

La Bourse de Paris en hausse mais attentive au conflit Iran-Israël

La Bourse de Paris évolue en légère hausse lundi, gardant son calme malgré l’escalade militaire au Moyen-Orient entre l’Iran et Israël, attentive à l’évolution des prix du pétrole.Vers 9H40 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 0,34% à 7.711,55 points, en hausse de 26,87 points. Vendredi, l’indice vedette parisien avait cédé 1,04%. “Les investisseurs font preuve de prudence après un week-end marqué par les attaques mutuelles entre l’Iran et Israël. Mais il n’y a pas de mouvement de vente de panique”, résume Jochen Stanzl, analyste pour CMC Markets.L’escalade militaire entre l’Iran et Israël se poursuit. Téhéran a tiré lundi de nouveaux missiles sur plusieurs grandes villes israéliennes, faisant au moins trois morts selon les secours, en réponse à des frappes qui ont atteint son territoire pour la quatrième nuit consécutive.Israël a de son côté dit viser en Iran des “dizaines” de sites de missiles sol-sol et des installations militaires dans l’ouest du pays. Ont aussi été bombardées la capitale et la ville sainte de Machhad à l’extrémité nord-est de l’Iran.Les marchés financiers se gardent toutefois de toute réaction d’ampleur.”Lorsque les tensions au Moyen-Orient s’intensifient, l’impact sur l’économie mondiale et les marchés passe par les prix de l’énergie”, a relevé Thomas Mathews, analyste de Capital Economics.Or, le pétrole évoluait en hausse limitée lundi en début de matinée, après une flambée jusqu’à 13% vendredi.”Bien que les deux camps aient échangé des frappes de représailles, ils ont jusqu’à présent évité les mesures les plus extrêmes d’escalade”, selon les analystes de la Deutsche Bank.Toutefois, la prudence reste de mise.”Le risque d’une extension du conflit au-delà des représailles locales existe”, selon Jochen Stanzl.Côté obligataire, les rendements de l’emprunt à dix ans français atteignaient 3,29%, contre 3,25% la veille en clôture. Luca de Meo quitte Renault et pressenti chez KeringVers 9H40, l’action Renault perdait 7,18% à 39,95 euros tandis que le groupe de luxe Kering bondissait de 7,09% à 184,82 euros, au lendemain de l’annonce par Renault du départ de son directeur général Luca de Meo.M. de Meo est pressenti pour prendre les rênes du géant de luxe Kering, qui n’a, pour le moment, rien confirmé ou démenti.Ce départ est “indéniablement une mauvaise surprise” et “illustre, peut-être, à nouveau la difficulté pour l’automobile d’attirer et de retenir ses talents”, selon les analystes d’Oddo Bhf.