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TotalEnergies désigné pour construire un parc éolien géant en mer au large de la Normandie

TotalEnergies a remporté, conjointement avec l’allemand RWE, l’appel d’offres du projet éolien en mer “Centre Manche 2”, plus grand programme d’énergie renouvelable en France, qui alimentera l’équivalent d’un million de foyers en électricité, a annoncé mercredi le gouvernement démissionnaire.L’investissement global s’élève à 4,5 milliards d’euros, le plus important de TotalEnergies dans l’Hexagone depuis une trentaine d’années, a précisé le groupe dans un communiqué séparé.Après le démarrage de la production prévu en 2033, ce parc éolien “alimentera en électricité verte l’équivalent de plus de 1 million de foyers français”, avance-t-il. “Nous sommes très fiers d’avoir remporté cet appel d’offres pour la construction du plus grand parc d’énergie renouvelable en France à ce jour”, s’est félicité Patrick Pouyanné, le PDG du groupe.Le projet “traduit le très fort attachement de notre compagnie à notre pays”, a-t-il ajouté.La France s’est donné comme objectif de disposer de 45 GW d’électricité issue de l’éolien en mer à horizon 2050. L’attribution de l’appel d’offres à TotalEnergies “porte à près de 7,8 GW la puissance cumulée” des programmes en service, en construction ou en cours de développement sur les côtes françaises, a souligné le ministère de l’Energie. Quatre parcs éoliens sont actuellement en exploitation en France, dont Saint-Brieuc, Fécamp et Saint-Nazaire, tous d’un peu moins de 500 MW. D’autres, comme Dieppe-Le Tréport et Yeu-Noirmoutier, également d’un peu moins de 500 MW, sont en construction ou en cours d’achèvement.Ce nouveau parc éolien en mer est le premier octroyé à TotalEnergies dans l’Hexagone. Il jouxte celui de Centre Manche 1, d’une puissance de 1 gigawatt, exploité par EDF renouvelables et Maple Power, dont les travaux doivent débuter en 2028 pour une entrée en service en 2032.”Avec ce second projet, la puissance éolienne en développement dans la zone +Centre Manche+ est donc portée à environ 2,5 GW, avec l’objectif de produire, à l’horizon du début des années 2030, l’équivalent de la consommation électrique d’environ 2 millions de foyers français”, selon le ministère.En revanche, un autre parc, situé en Sud-Atlantique au large de l’île d’Oléron, “n’a fait l’objet d’aucune offre au terme de la période de candidature”, a-t-il indiqué. Neuf candidats avaient dans un premier temps été préqualifiés, dont les français Engie, EDF Renouvelables, TotalEnergies, l’italien Eni ou encore l’allemand RWE.- Environnement et pêche -TotalEnergies, qui reste une des “majors” pétrolières mondiales, s’est donné pour objectif de produire 20% d’électricité, essentiellement d’origine renouvelable, sur le total de sa production d’énergie en 2030, le double par rapport à aujourd’hui.Le groupe dispose d’un portefeuille de projets éoliens offshore en Allemagne, au Royaume-Uni, en Corée du Sud, à Taïwan, aux Etats-Unis et aux Pays-Bas.Et alors que RWE, candidat à l’appel d’offres 8 lors de son lancement en 2022 mais qui veut désormais réduire ses investissements dans les renouvelables, a émis le souhait de quitter le consortium, TotalEnergies indique qu’en cas de départ du groupe allemand, il “poursuivra le projet en assumant l’ensemble des engagements du consortium, tout en veillant à trouver un nouveau partenaire”.L’ex-Total a changé sa dénomination sociale en 2021 pour devenir TotalEnergies et sceller sa transformation en compagnie multi-énergies, présente notamment dans les renouvelables.Malgré des critiques sur les éoliennes, il promet que Centre Manche 2 va “générer de fortes retombées économiques pour la Région Normandie” avec jusqu’à 2.500 personnes employées pendant les trois années de construction du champ éolien.TotalEnergies entend faire de ce projet “une réussite industrielle tout en s’assurant de son acceptabilité par le territoire”, a promis Patrick Pouyanné. Le lauréat “a pris des engagements sur l’économie locale et sur l’environnement, au travers notamment du recyclage des éoliennes (pales et aimants compris) et du recours à des PME” locales, a souligné le ministère.TotalEnergies, qui est régulièrement mis à l’index par les associations environnementales, va notamment consacrer 45 millions d’euros pour “éviter, réduire et compenser les impacts du projet” et s’engage à veiller à la bonne coexistence du parc avec les pêcheurs dans la région.

IA: le chinois Alibaba et l’américain Nvidia s’allient dans la technologie

Le géant chinois de l’internet Alibaba a annoncé mercredi une “collaboration majeure” avec le fabricant américain de semi-conducteurs Nvidia dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) appliquée notamment aux robots humanoïdes.Le titre Alibaba a par ailleurs bondi de plus de 9% à la Bourse de Hong Kong, suite à des déclarations de son directeur général Eddie Wu assurant que l’entreprise allait renforcer ses investissements dans l’IA. En février, le géant chinois avait annoncé un investissement d’au moins 380 milliards de yuans (45 milliards d’euros) dans l’IA et le cloud sur trois ans.”Nous avançons activement avec ce plan d’investissement, et nous prévoyons d’aller plus loin”, a affirmé mercredi Eddie Wu, des propos qui ont fait s’envoler l’action Alibaba.Acteur central du développement de l’intelligence artificielle, Nvidia est devenu un enjeu stratégique au coeur de la rivalité entre Pékin et Washington en matière de technologie.Les Etats-Unis interdisent l’exportation vers la Chine des produits les plus avancés de l’entreprise californienne – des types de puces jugées cruciales pour l’actuelle révolution de l’IA générative.Géant du commerce en ligne en Chine, Alibaba a annoncé son partenariat avec Nvidia dans le domaine de l’IA physique.Sa branche cloud (informatique dématérialisée) a ainsi intégré “l’ensemble de la suite logicielle Nvidia Physical AI, marquant une collaboration majeure dans ce domaine”.Cette initiative offre aux développeurs “une plateforme complète” pour “accélérer les avancées en matière de robotique humanoïde et de solutions d’IA physique”, selon un communiqué de l’entreprise.L’IA physique permet aux machines autonomes de percevoir, de comprendre et d’effectuer des actions complexes dans le monde réel, selon le site internet de Nvidia. Alibaba a annoncé le partenariat lors de son forum annuel des développeurs à Hangzhou (est de la Chine), en présence de dirigeants d’Alibaba Cloud Intelligence et de Nvidia. Les autorités chinoises ont accusé courant septembre Nvidia d’avoir enfreint les règlements nationaux anti-monopole. Elles ont également fait part de préoccupations liées à la sécurité nationale vis-à-vis des produits de l’entreprise américaine.Le journal Financial Times a assuré la semaine dernière que Pékin avait demandé aux géants technologiques nationaux de mettre fin aux commandes des puces RTX Pro 6000D de Nvidia – des produits pourtant conçus spécialement pour la Chine.

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Le typhon Ragasa s’abat sur le sud de la Chine, après avoir fait 15 morts à Taïwan

Au moins 15 personnes sont mortes à Taïwan des suites de la rupture d’une digue provoquée par le passage du super-typhon Ragasa, dont les fortes pluies et les vents violents balaient mercredi après-midi le sud de Chine, où Hong Kong reste en alerte.”Ragasa a touché terre le long de la côte de l’île de Hailing, dans la ville de Yangjiang, dans la province du Guangdong, vers 17H00″ (09H00 GMT), a déclaré l’agence nationale météorologique dans un communiqué publié sur le réseau social chinois Weibo.Les pluies torrentielles provoquées par le super-typhon à Taïwan ont entraîné la rupture de la digue d’un lac, dont les eaux ont déferlé sur des habitations à Hualien, dans l’est de l’île, selon une vidéo obtenue par l’AFP.Au moins 15 personnes sont mortes et 18 autres blessées, ont annoncé les autorités de l’île.”A certains endroits, l’eau est montée jusqu’au deuxième étage d’une maison et elle a atteint environ un étage dans le centre-ville, où l’eau est en train de se retirer”, a déclaré mardi à l’AFP Lee Lung-sheng, chef adjoint du service d’incendie du comté.L’Agence nationale des incendies à Taïwan avait initialement évalué le nombre de personnes disparues à 152, avant de le baisser à 17, en précisant qu’ils sont entrés en contact avec plus d’une centaines des personnes manquantes.- Arbres déracinés -A Yangjiang, sur la trajectoire du typhon, des vents puissants ont arraché des enseignes de bâtiments, déraciné des arbres et détruit des clôtures, ont constaté des journalistes de l’AFP.Pendant plusieurs heures, les vents produits par Ragasa ont secoué les bâtiments et d’intenses précipitations se sont abattues dans cette ville qui compte plus de deux millions d’habitants.Des journalistes de l’AFP ont vu des camions de pompiers circuler dans des rues quasi-désertes, avec des rafales de vent qui ont arraché des branches et renversé des motos garées au bord de la route.- Rafales de 206 km/h -A Hong Kong, où Ragasa a frappé dans la nuit et la matinée de mercredi, les services météorologiques hongkongais ont rétrogradé un peu plus tard dans la journée leur niveau d’alerte, placé à son maximum jusqu’ici.Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et authentifiée par l’AFP montre les portes vitrées d’un hôtel situé sur le littoral sud du territoire brisées par les vagues et l’eau envahir sa réception.L’accident n’a pas fait de blessés, selon un porte-parole de l’hôtel.Un journaliste de l’AFP a par ailleurs vu des vagues de près de cinq mètres de hauteur s’abattre sur une promenade en bord de mer.Hong Kong avait pris les devants, fermant les établissements scolaires dès mardi et suspendant les vols jusqu’à jeudi matin. Les services de transport de surface sont également interrompus jusqu’à nouvel ordre.Les autorités ont demandé aux habitants des zones basses d’être particulièrement vigilants face aux risques d’inondations et ont ouvert 50 centres temporaires où 810 personnes se sont réfugiées. Des rafales d’au moins 206 km/h ont été relevées à Ngong Ping, sur les hauteurs de l’île de Lantau (ouest).La Bourse de la ville a modifié ses règles cette année afin de maintenir les marchés ouverts pendant les typhons, son opérateur ayant déclaré à Bloomberg News qu’il “surveillait de près” la situation.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.

Erythrée: RSF demande la libération de quatre journalistes emprisonnés depuis 24 ans

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a demandé cette semaine la libération de quatre journalistes emprisonnés depuis 24 ans sans aucun procès en Erythrée, pays de la Corne de l’Afrique parmi les plus fermés au monde, et exhorté la communauté internationale à agir.L’Erythrée est dirigé d’une main de fer depuis son indépendance en 1993 par Issaias Afwerki, 79 ans. Depuis plus de 30 ans, aucune élection n’a été organisée et le pays occupe la dernière place du classement de RSF en matière de liberté de la presse (180e).En 2001, les autorités d’Asmara ferment les médias privés et mènent une violente répression de l’opposition politique.Certains journalistes sont morts en détention.Les Érythréens Temesgen Ghebreyesus, Seyoum Tsehaye, Amanuel Asrat et Dawit Isaak, qui a également la nationalité suédoise, “sont aujourd’hui les journalistes les plus longtemps emprisonnés au monde sans procès depuis 24 ans”, sans le moindre contact avec le monde extérieur, selon un communiqué de RSF publié mardi soir.Le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong a dénoncé une “situation intolérable qui s’apparente à une torture morale et psychologique entretenue par les autorités érythréennes”. “Cette détention arbitraire, hors normes, ne peut plus durer”, a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.En 2005, Dawit Isaak est libéré pendant deux jours, avant d’être de nouveau arrêté. “Depuis, aucun signe de vie”, a déploré RSF.Interrogé par l’AFP sur les conditions de détention de ces journalistes et des preuves de vie, le ministre érythréen de l’Information Yemane Ghebremeskel, n’a pas donné suite. RSF a demandé “à la Suède et à la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour faire cesser cette grave violation des droits de ces journalistes”.Plusieurs plaintes ont été déposées par RSF auprès du parquet suédois pour crimes contre l’humanité contre le président de l’Érythrée, mais aucune enquête n’a été ouverte, selon l’ONG, qui a également accusé Stockholm de “faire la sourde oreille dans l’affaire Dawit Isaak”.Le parquet suédois a de son côté affirmé à l’AFP ne faire “aucun commentaire” sur les critiques de RSF, mais il a ajouté que les plaintes n’ont pas donné suite en raison du manque de coopération des autorités érythréennes.Les dissidents de ce pays de quelque 3,5 millions d’habitants disparaissent au goulag et les civils sont enrôlés à vie dans l’armée ou contraints au travail forcé dans le cadre d’un service national assimilé à de l’esclavage, dénonce l’ONU.