La nuit de la disparition de Delphine Jubillar, “je ne me suis pas relevé”, affirme son mari

Cédric Jubillar, accusé d’avoir fait disparaître son épouse dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, a affirmé lundi devant les assises du Tarn s’être endormi ce soir-là “quasiment immédiatement”, ajoutant: “Cette nuit-là, je ne me suis pas relevé”.”Avez-vous une explication à la disparition de votre épouse?”, l’interroge dans la foulée la présidente de la cour, Hélène Ratinaud.”Je n’en ai aucune, je voudrais en avoir une pour pouvoir la donner à mes enfants”, répond l’accusé qui, dans cette dernière grande partie de son interrogatoire récapitulatif, a décrit une soirée au cours de laquelle il est allé prendre une douche après avoir promené les chiens, avant de s’endormir, “fatigué, exténué” par une journée passée à poser du parquet flottant sur un chantier.La présidente et les avocats généraux pointent des éléments discordants dans les dépositions de l’accusé ou des oublis, mais Cédric Jubillar écarte les objections avec des “je ne sais pas”, “je ne me rappelle pas” ou “je n’en ai aucune idée”.La dispute évoquée par le fils du couple? “Il se trompe de soir, je sais qu’il y a eu des disputes, mais il confond la soirée”, répond M. Jubillar.- “Peu déstabilisable” -Les lunettes de son épouse retrouvées cassées? “Cela faisait un moment qu’elles étaient comme ça”, explique-t-il. Et quant à la promenade de Delphine avec les chiens, qu’il a oublié de mentionner lors de ses premières auditions, il certifie qu’elle a existé.Enfin, l’accusé, agité de mouvements nerveux dans son box, affirme qu’il n’a pas volontairement éteint son téléphone ce soir-là, comme l’affirment les experts, mais qu’il s’est éteint tout seul. “Je n’éteignais jamais mon téléphone de moi-même”, déclare-t-il.Les avocats de M. Jubillar critiquent parfois hors micro l’imprécision des questions, ce qui irrite les parties civiles. “Vous êtes pratiquement aussi tendus que lui, laissez donc votre client répondre à mes questions”, s’emporte par exemple Me Laurent Boguet.Lundi matin, un psychiatre ayant examiné à deux reprises l’accusé depuis les faits, est venu décrire un homme “peu déstabilisable”, avec une “organisation défensive de sa personnalité” et “une grande maîtrise de ses émotions”.Parallèlement, a souligné le psychiatre, l’enfance chaotique de Cédric Jubillar peut avoir fait de lui “un colosse aux pieds d’argile”, travaillé par des fragilités persistantes: “les angoisses d’abandon, ce sont des choses qui restent et mettent l’adulte en difficulté”.- “Un peu frustrant” -C’est “compliqué pour lui de parler de choses qui peuvent être émotionnellement difficiles”, a par ailleurs souligné le psychiatre alors qu’avocats généraux et représentants des parties civiles s’interrogeaient sur sa propension à ne pas se souvenir ou à éluder par des “peut-être” certaines questions.Depuis le début de ce dernier interrogatoire de l’accusé, vendredi, certains avocats des parties civiles concèdent ne plus rien attendre des déclarations de Cédric Jubillar.   “C’est un peu frustrant parce que nous avons affaire à un personnage qui donne une apparence très lisse et très évasive. On n’obtient pas de réponse concrète. Rien ne l’étonne, rien ne l’impressionne. C’est un caractère qui est assez bien trempé à cet égard”, a par exemple souligné Laurent de Caunes, avocat des frères et soeur de Delphine.”C’est intéressant de voir qu’il choisit de ne pas répondre, ou de répondre le strict minimum, quand on sait que c’est un être exubérant, prolixe, un être qui, en dehors de la cour d’assises, a une grande gueule”, a analysé également l’avocat de plusieurs cousins, oncles et tantes de la disparue, Mourad Battikh.”Depuis le début cet homme a toujours la même version sur ce qu’il a fait cette nuit-là”, a souligné quant à lui un des avocats de l’accusé, Alexandre Martin.Le reste de la semaine sera consacré aux plaidoiries des parties civiles et de la défense, ainsi qu’au réquisitoire des deux avocats généraux désignés pour ce procès où près de 90 personnes ont été entendues, dont 65 témoins et 11 experts.Le verdict est attendu vendredi. Cédric Jubillar encourt la réclusion à perpétuité.

La nuit de la disparition de Delphine Jubillar, “je ne me suis pas relevé”, affirme son mari

Cédric Jubillar, accusé d’avoir fait disparaître son épouse dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, a affirmé lundi devant les assises du Tarn s’être endormi ce soir-là “quasiment immédiatement”, ajoutant: “Cette nuit-là, je ne me suis pas relevé”.”Avez-vous une explication à la disparition de votre épouse?”, l’interroge dans la foulée la présidente de la cour, Hélène Ratinaud.”Je n’en ai aucune, je voudrais en avoir une pour pouvoir la donner à mes enfants”, répond l’accusé qui, dans cette dernière grande partie de son interrogatoire récapitulatif, a décrit une soirée au cours de laquelle il est allé prendre une douche après avoir promené les chiens, avant de s’endormir, “fatigué, exténué” par une journée passée à poser du parquet flottant sur un chantier.La présidente et les avocats généraux pointent des éléments discordants dans les dépositions de l’accusé ou des oublis, mais Cédric Jubillar écarte les objections avec des “je ne sais pas”, “je ne me rappelle pas” ou “je n’en ai aucune idée”.La dispute évoquée par le fils du couple? “Il se trompe de soir, je sais qu’il y a eu des disputes, mais il confond la soirée”, répond M. Jubillar.- “Peu déstabilisable” -Les lunettes de son épouse retrouvées cassées? “Cela faisait un moment qu’elles étaient comme ça”, explique-t-il. Et quant à la promenade de Delphine avec les chiens, qu’il a oublié de mentionner lors de ses premières auditions, il certifie qu’elle a existé.Enfin, l’accusé, agité de mouvements nerveux dans son box, affirme qu’il n’a pas volontairement éteint son téléphone ce soir-là, comme l’affirment les experts, mais qu’il s’est éteint tout seul. “Je n’éteignais jamais mon téléphone de moi-même”, déclare-t-il.Les avocats de M. Jubillar critiquent parfois hors micro l’imprécision des questions, ce qui irrite les parties civiles. “Vous êtes pratiquement aussi tendus que lui, laissez donc votre client répondre à mes questions”, s’emporte par exemple Me Laurent Boguet.Lundi matin, un psychiatre ayant examiné à deux reprises l’accusé depuis les faits, est venu décrire un homme “peu déstabilisable”, avec une “organisation défensive de sa personnalité” et “une grande maîtrise de ses émotions”.Parallèlement, a souligné le psychiatre, l’enfance chaotique de Cédric Jubillar peut avoir fait de lui “un colosse aux pieds d’argile”, travaillé par des fragilités persistantes: “les angoisses d’abandon, ce sont des choses qui restent et mettent l’adulte en difficulté”.- “Un peu frustrant” -C’est “compliqué pour lui de parler de choses qui peuvent être émotionnellement difficiles”, a par ailleurs souligné le psychiatre alors qu’avocats généraux et représentants des parties civiles s’interrogeaient sur sa propension à ne pas se souvenir ou à éluder par des “peut-être” certaines questions.Depuis le début de ce dernier interrogatoire de l’accusé, vendredi, certains avocats des parties civiles concèdent ne plus rien attendre des déclarations de Cédric Jubillar.   “C’est un peu frustrant parce que nous avons affaire à un personnage qui donne une apparence très lisse et très évasive. On n’obtient pas de réponse concrète. Rien ne l’étonne, rien ne l’impressionne. C’est un caractère qui est assez bien trempé à cet égard”, a par exemple souligné Laurent de Caunes, avocat des frères et soeur de Delphine.”C’est intéressant de voir qu’il choisit de ne pas répondre, ou de répondre le strict minimum, quand on sait que c’est un être exubérant, prolixe, un être qui, en dehors de la cour d’assises, a une grande gueule”, a analysé également l’avocat de plusieurs cousins, oncles et tantes de la disparue, Mourad Battikh.”Depuis le début cet homme a toujours la même version sur ce qu’il a fait cette nuit-là”, a souligné quant à lui un des avocats de l’accusé, Alexandre Martin.Le reste de la semaine sera consacré aux plaidoiries des parties civiles et de la défense, ainsi qu’au réquisitoire des deux avocats généraux désignés pour ce procès où près de 90 personnes ont été entendues, dont 65 témoins et 11 experts.Le verdict est attendu vendredi. Cédric Jubillar encourt la réclusion à perpétuité.

Trump says ‘nightmare’ for Israelis, Palestinians over

Donald Trump hailed an end to a “painful nightmare” in a speech to Israel’s parliament Monday, as the last surviving hostages returned home from Gaza and a group of Palestinian prisoners were freed under a ceasefire deal he spearheaded.The US president’s lightning visit came ahead of a summit on Gaza in the Egyptian resort town of Sharm El-Sheikh, with Trump departing Israel just hours after he had arrived.”From October 7 until this week, Israel has been a nation at war, enduring burdens that only a proud and faithful people could withstand,” Trump told Israeli lawmakers, who gave a lengthy standing ovation upon his arrival.”For so many families across this land, it has been years since you’ve known a single day of true peace,” he continued. “Not only for Israelis, but also for Palestinians and for many others, the long and painful nightmare is finally over.”Israel said the last 20 surviving hostages returned home on Monday after two years in captivity in Gaza, part of a ceasefire deal with Hamas that Trump had helped to broker.In Tel Aviv, a huge crowd that had gathered to support hostage families erupted in joy, tears and song as news broke of the first releases, though the pain at the loss of those who had not survived was palpable.Under the ceasefire deal, Israel is due to release nearly 2,000 prisoners held in its jails.In the Palestinian city of Ramallah, huge crowds gathered to welcome home the first buses carrying prisoners, with some chanting “Allahu akbar”, or God is the greatest, in celebration.- ‘Emotion and sadness’ -“Welcome home,” Israel’s foreign ministry said in a series of posts on X, hailing the return of the hostages.On Tel Aviv’s Hostages Square, Noga shared her pain and joy.”I’m torn between emotion and sadness for those who won’t be coming back,” she said.Under the ceasefire agreement, Hamas is also due to return the bodies of 27 hostages who died or were killed in captivity, as well as the remains of a soldier killed in 2014 during a previous Gaza conflict. Israel has said it does not expect all of the dead hostages to be returned on Monday.Among those Israel was due to release in exchange are 250 security detainees, including many convicted of killing Israelis, while about 1,700 were taken into custody by the Israeli army in Gaza during the war.On October 7, 2023, militants seized 251 hostages during Hamas’s unprecedented attack on Israel, which led to the deaths of 1,219 people, most of them civilians.All but 47 of those hostages were freed in earlier truces, with the families of those who have remained in captivity leading lives of constant pain and worry for their loved ones.- ‘A new birth’ -In Gaza, too, the ceasefire has brought relief, but with much of the territory flattened by war, the road to recovery remains long.In the occupied West Bank city of Ramallah, meanwhile, Palestinian prisoners released by Israel were met by a cheering crowd so dense that they struggled to get off the bus that delivered them from jail.”It’s an indescribable feeling, a new birth,” Mahdi Ramadan, newly released, told AFP flanked by his parents, with whom he said he would spend his first evening out of prison. Trump’s visit to the Middle East aims to celebrate his role in brokering last week’s ceasefire and hostage release deal — but comes at a precarious time as Israel and Hamas negotiate what comes next.Speaking to reporters on Air Force One at the start of the “very special” visit, Trump brushed off concerns about whether the ceasefire would endure.”I think it’s going to hold,” he said of the ceasefire. Trump announced in late September a 20-point plan for Gaza, which helped bring about the ceasefire.In Egypt, Trump and President Abdel Fattah al-Sisi will co-host a summit of world leaders to back his plan to end the Gaza war and promote Middle East peace.While Palestinian president Mahmud Abbas is due at the summit, Netanyahu’s office said the Israeli premier will not attend due to the start of a religious holiday.- ‘Guarantees’ -At the gathering, Trump will be looking to resolve some of the uncertainty around the next phases of the peace plan — including Hamas’s refusal to disarm and Israel’s failure to pledge a full withdrawal from the devastated territory.Trump insisted he had “guarantees” from both sides and other key regional players about the initial phase of the deal, and the future stages.A new governing body for devastated Gaza — which Trump himself would head under his own plan — would be established “very quickly”, he added.Under the plan, as Israel conducts a partial withdrawal from Gaza, it will be replaced by a multi-national force coordinated by a US-led command centre in Israel.Hamas spokesman Hazem Qassem on Monday urged Trump and the mediators of the Gaza deal to “continue monitoring Israel’s conduct and to ensure it does not resume its aggression against our people”.Israel’s campaign in Gaza has killed at least 67,869 people, according to figures from the health ministry in the Hamas-run territory that the United Nations considers credible.The data does not distinguish between civilians and combatants but indicates that more than half of the dead are women and children.

Trump urges pardon for Netanyahu over ‘cigars and champagne’

US President Donald Trump on Monday told the Israeli parliament that Prime Minister Benjamin Netanyahu, who is on trial in three separate corruption cases, should be pardoned.Netanyahu and his wife Sara are accused in one case of accepting more than $260,000 worth of luxury goods such as cigars, jewellery and champagne from billionaires in exchange for political favours.”Cigars and champagne, who the hell cares about that?” Trump joked, declaring his ally Netanyahu’s one of Israel’s greatest wartime leaders.”Hey, I have an idea, Mr President,” Trump said, addressing his Israeli counterpart Isaac Herzog, “Why don’t you give him a pardon?” “By the way, that was not in the speech, as you probably know. But I happen to like this gentleman right over here,” he added, indicating Netanyahu.The Israeli prime minister has repeatedly denied any wrongdoing in the three court cases, and his supporters have dismissed the long-running trials as politically motivated.Besides the gifts affair, Netanyahu is accused of attempting to negotiate more favourable coverage from two Israeli media outlets in two other cases. During his current term, which started in late 2022, Netanyahu has proposed far-reaching judicial reforms that critics say sought to weaken the courts.Those prompted massive protests that were only curtailed after the onset of the Gaza war.Last month, Herzog indicated that he could grant Netanyahu a pardon, saying in an interview that the prime minister’s case “weighs heavily on Israeli society”.The Israeli premier is also subject to an arrest warrant issued by the International Criminal Court (ICC) on suspicion of ordering war crimes in his government’s assault on Hamas militants in Gaza.Trump, a frequent vocal defender of Netanyahu, did not address the international case in his Knesset speech, but Washington has previously condemned the warrant and imposed sanctions on some ICC staff. In a post published on his social media network Truth Social in June, Trump called Netanyahu’s trials a “political witch hunt” that was “very similar to the witch hunt that I was forced to endure”. Trump himself has long accused his political opponents of using the Justice Department to target him during his time out of office. 

Dossier libyen: Nicolas Sarkozy connaît les modalités de son incarcération

L’ex-président Nicolas Sarkozy a appris lundi les modalités de son incarcération imminente dans le dossier libyen, qui n’étaient pas connues dans l’immédiat, lors de sa convocation par le parquet national financier (PNF) au tribunal de Paris.Contactés par l’AFP, ni son avocat Christophe Ingrain ni le PNF n’ont souhaité s’exprimer.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’Etat coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il l’a condamné à cinq ans de prison ferme.Bien qu’ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy, 70 ans, va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifié par l'”exceptionnelle gravité des faits”, commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.Convoqué par le PNF, M. Sarkozy est arrivé au tribunal judiciaire de Paris vers 13H45 à bord d’une voiture aux vitres fumées, avant de repartir peu avant 14H30 sans faire de déclaration, ont constaté des journalistes de l’AFP.Contrairement aux deux autres condamnés avec mandat de dépôt dans ce procès, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, Nicolas Sarkozy, qui a toujours répondu aux convocations de la justice, a bénéficié d’un délai avant son incarcération pour prendre ses dispositions professionnelles.La mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois à compter de cette convocation mais Nicolas Sarkozy sera incarcéré dans un “délai relativement proche”, avait indiqué à l’AFP une source judiciaire au moment du jugement.L’ancien champion de la droite va alors devenir le premier ex-chef d’Etat d’un pays de l’Union européenne à aller derrière les barreaux.En principe, en région parisienne, la ventilation dans les établissements pénitentiaires se fait selon une répartition alphabétique. Mais pour assurer sa sécurité, l’ex-président pourrait être incarcéré soit dans un “quartier vulnérable” (QPV), soit en quartier d’isolement. En région parisienne, seules deux maisons d’arrêt disposent d’un “quartier vulnérable”: la Santé à Paris et Fleury-Mérogis, en Essonne.- “Verre d’adieu” -Dès son entrée en prison, la défense de M. Sarkozy pourra déposer une demande de mise en liberté devant la cour d’appel. Celle-ci a un maximum de deux mois pour statuer sur cette demande. En cas de rejet, M. Sarkozy pourra déposer de nouvelles demandes.Mercredi soir, selon le récit qu’en a fait le quotidien Le Figaro, il a réuni une centaine d’ex-collaborateurs, dont l’actuel secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Moulin, pour un “verre d’adieu”.”L’affaire Dreyfus a commencé avec un faux!”, leur a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le journal qui y assistait. “+Le Comte de Monte-Cristo+ commence par un faux! A chaque fois, la vérité finit toujours par triompher, ce n’est qu’une question de temps.”Critiquée à droite et à l’extrême droite, l’incarcération de Nicolas Sarkozy avant son appel est estimée “juste” par 61% des sondés, contre 38% qui la trouvent “injuste”, selon un sondage Elabe réalisé du 29 au 30 septembre.Les sept prévenus condamnés dans le procès libyen ont fait appel, de même que le PNF. Le ministère public a aussi fait appel de relaxes prononcées par le tribunal de Paris, comme celle d’Eric Woerth, trésorier de la campagne de 2007.Un nouveau procès se tiendra donc au cours des prochains mois devant la cour d’appel de Paris.En première instance, le tribunal a considéré que des flux d’argent sont effectivement partis de Libye mais que la procédure ne démontrait pas qu’ils étaient arrivés dans les caisses de la campagne Sarkozy.

Dossier libyen: Nicolas Sarkozy connaît les modalités de son incarcération

L’ex-président Nicolas Sarkozy a appris lundi les modalités de son incarcération imminente dans le dossier libyen, qui n’étaient pas connues dans l’immédiat, lors de sa convocation par le parquet national financier (PNF) au tribunal de Paris.Contactés par l’AFP, ni son avocat Christophe Ingrain ni le PNF n’ont souhaité s’exprimer.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’Etat coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il l’a condamné à cinq ans de prison ferme.Bien qu’ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy, 70 ans, va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifié par l'”exceptionnelle gravité des faits”, commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.Convoqué par le PNF, M. Sarkozy est arrivé au tribunal judiciaire de Paris vers 13H45 à bord d’une voiture aux vitres fumées, avant de repartir peu avant 14H30 sans faire de déclaration, ont constaté des journalistes de l’AFP.Contrairement aux deux autres condamnés avec mandat de dépôt dans ce procès, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, Nicolas Sarkozy, qui a toujours répondu aux convocations de la justice, a bénéficié d’un délai avant son incarcération pour prendre ses dispositions professionnelles.La mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois à compter de cette convocation mais Nicolas Sarkozy sera incarcéré dans un “délai relativement proche”, avait indiqué à l’AFP une source judiciaire au moment du jugement.L’ancien champion de la droite va alors devenir le premier ex-chef d’Etat d’un pays de l’Union européenne à aller derrière les barreaux.En principe, en région parisienne, la ventilation dans les établissements pénitentiaires se fait selon une répartition alphabétique. Mais pour assurer sa sécurité, l’ex-président pourrait être incarcéré soit dans un “quartier vulnérable” (QPV), soit en quartier d’isolement. En région parisienne, seules deux maisons d’arrêt disposent d’un “quartier vulnérable”: la Santé à Paris et Fleury-Mérogis, en Essonne.- “Verre d’adieu” -Dès son entrée en prison, la défense de M. Sarkozy pourra déposer une demande de mise en liberté devant la cour d’appel. Celle-ci a un maximum de deux mois pour statuer sur cette demande. En cas de rejet, M. Sarkozy pourra déposer de nouvelles demandes.Mercredi soir, selon le récit qu’en a fait le quotidien Le Figaro, il a réuni une centaine d’ex-collaborateurs, dont l’actuel secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Moulin, pour un “verre d’adieu”.”L’affaire Dreyfus a commencé avec un faux!”, leur a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le journal qui y assistait. “+Le Comte de Monte-Cristo+ commence par un faux! A chaque fois, la vérité finit toujours par triompher, ce n’est qu’une question de temps.”Critiquée à droite et à l’extrême droite, l’incarcération de Nicolas Sarkozy avant son appel est estimée “juste” par 61% des sondés, contre 38% qui la trouvent “injuste”, selon un sondage Elabe réalisé du 29 au 30 septembre.Les sept prévenus condamnés dans le procès libyen ont fait appel, de même que le PNF. Le ministère public a aussi fait appel de relaxes prononcées par le tribunal de Paris, comme celle d’Eric Woerth, trésorier de la campagne de 2007.Un nouveau procès se tiendra donc au cours des prochains mois devant la cour d’appel de Paris.En première instance, le tribunal a considéré que des flux d’argent sont effectivement partis de Libye mais que la procédure ne démontrait pas qu’ils étaient arrivés dans les caisses de la campagne Sarkozy.

A Sarreguemines, l’ “immense tristesse” après le suicide de Sara, 9 ans

Des roses blanches sur les grilles de l’école, des parents angoissés face au harcèlement scolaire: une “immense tristesse” frappe Sarreguemines (Moselle) après le probable suicide de Sara, 9 ans. Lundi matin, une dizaine de parents se sont rassemblés devant l’école Montagne Supérieure, située à Beausoleil, un quartier parsemé de logements sociaux entourés de verdure.”On a passé un week-end horrible, on n’arrive pas à dormir”, témoigne une mère de famille, refusant de donner son nom. “J’ai vu une photo de son visage. Et depuis, je m’imagine, je me mets à la place de sa mère. Comment elle va vivre avec cette douleur?”, ajoute-t-elle en évoquant Sara.La petite fille, scolarisée en CM2, a été retrouvée morte à son domicile samedi. Elle avait laissé un mot d’adieu à ses proches.Devant son école, un bâtiment orange d’un étage, des parents d’élèves se sont regroupés “en soutien” à sa famille mais aussi pour exprimer leur “inquiétude” et leur “colère” après le drame qui a frappé cette ville de 20.000 habitants située non loin de la frontière allemande.Plusieurs parents ont été reçus par les services du rectorat et une cellule d’écoute a été mise en place.”La tristesse de toute la communauté éducative est immense, la mienne aussi”, a déclaré à la presse le recteur de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, précisant avoir reçu les parents de Sara, “dévastés mais en même temps d’une extraordinaire dignité”. “Je souhaite évidement que tout l’éclairage soit fait. Il y a une enquête de police, il y aura des conclusions, et il est hors de question que quoi que ce soit, s’il y a quoi que ce soit, reste sous le tapis. Je m’y engage”, a déclaré M. Mourier.Selon des sources policières à l’AFP, Sara subissait, aux dires de sa mère, des railleries de ses camarades de classe en raison de son surpoids et elle avait déjà évoqué un passage à l’acte.Interrogé à ce sujet, le parquet a dit n’avoir “aucune information laissant penser qu’elle aurait évoqué un potentiel passage à l’acte” et a dit rester “très prudent” au sujet d’un éventuel harcèlement.- “Ils se moquaient” -“En classe, elle rigolait, elle était joyeuse un peu, mais des fois (d’autres enfants) l’insultaient”, raconte Abnor 9 ans, camarade de classe de Sara.”C’était souvent pas en classe mais après l’école quand on partait vers la route”, explique-t-il, ajoutant, “ils se moquaient”.”C’est pas gentil, (…) On est dans un établissement scolaire c’est pour apprendre, pour avoir un bon métier, avoir des sous, c’est pas un endroit pour harceler. Ni ici ni partout dans le monde”, commente l’enfant.Selon une proche de la famille de Sara, qui a voulu garder l’anonymat, un signalement du harcèlement avait déjà été effectué auprès de l’établissement. Pour la mère d’Abnor, “les enfants et les parents doivent être entendus”.”Quand nos enfants reviennent et nous disent qu’ils se sont fait embêter, on a beau leur dire de le dire au maître ou à la maîtresse, ça ne bouge pas. On va plus loin, on voit la directrice, on fait ce qui est en notre pouvoir. Mais on ne peut pas faire plus”, déplore une autre mère.Des roses blanches ont été accrochées aux grilles de l’établissement avant d’être retirées dans la matinée.Yoann Simon, un habitant de Forbach, à une vingtaine de km de là, est de ceux qui ont apporté une rose, confiant avoir “mal au coeur pour la famille”. “Il faut faire bouger les choses, le harcèlement ça devrait être puni”, observe-t-il.Selon une vaste enquête menée en novembre 2023, dans le sillage d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement. Mère de deux enfants en CE1, Elsa Deichel-Bohrer explique être venue devant l’école de Sara pour soutenir “la famille de la petite”, mais aussi “les élèves, parce qu’ils ne doivent pas comprendre ce qu’il s’est passé”. Pour elle, il faudrait “leur parler plus que trois heures par an de harcèlement”.

India close in on Test series sweep despite West Indies fightback

India closed in on a 2-0 series sweep in the second Test despite some spirited West Indies batting led by centuries from John Campbell and Shai Hope on Monday.Needing 121 for victory after bowling out the West Indies for 390, the hosts reached 63-1 at stumps on day four at Delhi’s Arun Jaitley Stadium.KL Rahul, on 25, and Sai Sudharsan, on 30, were batting in a stand of 54 at close of an absorbing day’s play.Yashasvi Jaiswal fell early for eight after left-arm spinner Jomel Warrican had the Indian opener caught at long-on while attempting an ambitious heave.Rahul and the left-handed Sudharsan steadied the ship and the pair kept up the scoring with singles and occasional boundaries against a persistent West Indies spin attack.Earlier, Justin Greaves with an unbeaten 50 and Jayden Seales (32) put on 79 runs for the final wicket to frustrate India after the West Indies slipped to 311-9 in the second session.Greaves and the left-handed number 10 defied the bowlers for 133 deliveries with straight-bat shots before Jasprit Bumrah dismissed Seales in the final session for his third wicket.Left-arm wrist spinner Kuldeep Yadav also took three wickets to add to his five-wicket haul in the West Indies’ first innings.Campbell (115) and Hope (103) had steered the West Indies into the lead after the tourists resumed the day on 173-2 while following on.”I think it’s a big positive for us,” Campbell said of their fightback. “Having not gotten the best first innings, we came out second innings and batted over 100 overs, so that’s a big plus for us.”The left-right batting pair of Campbell and Hope put on 177 runs for the third wicket.- Kuldeep strikes -Opener Campbell reached his first Test ton with a six off Ravindra Jadeja before the left-arm spinner trapped him lbw in the morning session.Hope kept up the charge after lunch and reached his first Test hundred in eight years with a boundary off pace bowler Mohammed Siraj.Siraj had his revenge soon after when the batter dragged his delivery onto his stumps.Kuldeep then took over to send back wicketkeeper Tevin Imlach, trapped lbw for two.The left-arm wrist spinner then struck twice in three balls including skipper Roston Chase for 40 before Greaves and Seales put on a defiant partnership.India bowled more than 200 overs on a slow pitch that made life tough for bowlers.The visitors had waged a fightback after being reduced to 35-2 in their second innings on day three, but the batters made sure the game will go the distance to day five.”Good to be bowling long spells and heartening to have taken 20 West Indies wickets,” Indian spinner Washington Sundar told reporters.”We got to be really fit and on top of our game. In Test cricket you honestly expect most of the Test matches to go till the fith day and challenge you in every way possible,”the off-spinner said.India enforced the follow-on after they bowled out the West Indies for 248, a deficit of 270 from the hosts’ first-innings 518-5 declared.The hosts won the first Test, in Ahmedabad, by an innings and 140 runs.