Jordan king says Israel’s Iran attacks threaten region and beyond

Jordan’s King Abdullah II warned in an address to the European Parliament on Tuesday that Israel’s “attacks” on Iran threatened to dangerously escalate tensions in the “region and beyond”.Speaking as the arch foes traded fire for a fifth day, Abdullah said that “with Israel’s expansion of its offensive to include Iran, there is no telling where the boundaries of this battleground will end”.”And that, my friends, is a threat to people everywhere,” he told lawmakers in Strasbourg.Israel says its air campaign aims to prevent its sworn enemy from acquiring nuclear weapons, an ambition Tehran denies.The escalation — capping decades of enmity that has spiked with the war in Gaza — has derailed nuclear talks with Iran and stoked fears of a broader conflict.Abdullah addressed lawmakers at length on the “shameful” situation in Gaza, urging the international community to keep pressing for a resolution to the eight-decade Israeli-Palestinian conflict as critical to “our mutual security”.”What version of our humanity allows the unthinkable to become routine, permits weaponising famine against children, normalises the targeting of health workers, journalists and civilians seeking refuge in camps,” he asked.”This conflict must end, and the only viable solution is one grounded in a just peace, international law and mutual recognition.”Israel has pounded most of Gaza into rubble following Hamas’s attack of October 7, 2023. The death toll in the Palestinian territory has surpassed 55,000 people, the majority of them civilians.

Puissantes détonations à Téhéran, Trump dit vouloir une “fin réelle” du conflit avec Israël

Deux puissantes détonations ont été entendues mardi à Téhéran, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l’Iran pour laquelle le président américain Donald Trump a affirmé vouloir une “fin réelle” et pas seulement “un cessez-le-feu”. En Israël, où les sirènes ont de nouveau retenti mardi matin,  des missiles et des éclats d’obus sont tombés dans la région de Tel-Aviv sans faire de blessés, selon la police. Les secouristes étaient au travail dans plusieurs régions du pays après “la chute de projectiles”, a indiqué l’armée.A Herzliya, dans le centre du pays, des images de l’AFP ont montré un cratère dans le sol et des carcasses d’autobus calcinées dans un dépôt visé par une frappe.Téhéran a promis de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l’attaque israélienne d’une ampleur sans précédent menée depuis le 13 juin avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.Accusée par les Occidentaux et par Israël de vouloir fabriquer l’arme atomique, la République islamique dément et défend son droit à enrichir de l’uranium afin de développer un programme nucléaire civil.Depuis vendredi, l’aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires et tué plusieurs hauts gradés iraniens. Des civils ont aussi été tués dans les deux pays par des frappes qui ont atteint des zones urbaines et détruit des immeubles.Mardi, deux puissantes détonations ont été entendues dans le centre et le nord de Téhéran par des journalistes de l’AFP, sans indication immédiate sur leur origine. Lundi, l’armée israélienne avait notamment frappé le siège de la télévision d’Etat, faisant au moins trois morts, selon le groupe audiovisuel. Un incendie s’est rallumé mardi dans le bâtiment à cause du vent, selon la télévision.En Iran, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés, selon un bilan officiel établi dimanche.Selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les salves de missiles et de drones tirées en représailles par l’Iran ont fait au moins 24 morts en Israël.- “Attaques massives” -Mardi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, dans une frappe nocturne à Téhéran.Elle a également déclaré avoir mené dans l’ouest de l’Iran “plusieurs frappes de grande envergure” lors desquelles “des dizaines d’infrastructures de stockage et de lancement de missiles sol-sol ont été touchées”, tout comme “des lanceurs de missiles sol-air et des sites de stockage de drones”.L’Iran de son côté a affirmé avoir détruit dans la nuit des “cibles stratégiques” à l’aide de drones à Tel-Aviv et à Haïfa, la grande ville du nord d’Israël, et avoir notamment frappé le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, à Tel-Aviv.”Des attaques massives de drones, utilisant des armes nouvelles et avancées, ont commencé et s’intensifieront dans les heures à venir”, a averti le général Kioumars Heidari, commandant des forces terrestres de l’armée, cité par la télévision. Alors que les Etats-Unis ont annoncé renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer leur porte-avions Nimitz dans cette région, Donald Trump a quitté prématurément le sommet du G7 au Canada pour rejoindre mardi matin la salle de crise de la Maison Blanche.Il a affirmé souhaiter “une fin réelle, pas un cessez-le-feu” au conflit mais dit aussi qu’il “n’était pas spécialement d’humeur à négocier” avec Téhéran.M. Trump, qui entretient le flou sur les intentions américaines concernant ce conflit, avait relancé récemment les négociations avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien, mais l’Iran a affirmé qu’il ne signerait pas d’accord tant que dureraient les attaques israéliennes.Lundi, Donald Trump avait conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer “immédiatement”. “L’Iran aurait dû signer l’+accord+ (sur le nucléaire, ndlr) quand je leur ai dit de signer”, a-t-il ajouté. – Les médecins réquisitionnés -Mardi, de longues files d’attente s’étiraient devant les boulangeries et les stations-service de Téhéran, certaines de plusieurs kilomètres de long, alors que les habitants qui n’ont pas fui la capitale se précipitaient pour faire des réserves de carburant et de produits de première nécessité.Les épiceries et les magasins de proximité sont restés ouverts, mais le Grand Bazar, le principal marché de la ville, était toujours fermé.”Tous les congés des médecins et des infirmiers ont été annulés et il leur a été demandé d’être présents en permanence dans les centres médicaux”, a annoncé mardi l’agence Isna, citant un responsable médical.Mardi, une cyberattaque a paralysé l’une des principales banques iraniennes, la banque Sepah, selon l’agence de presse Fars.Israël a affirmé avoir détruit lors de ses frappes “la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a cependant affirmé lundi qu’il n’y a “pas d’indication d’attaque” contre la partie souterraine du site, qui abrite la principale usine d’enrichissement.Au-delà du programme nucléaire, Benjamin Netanyahu, dans plusieurs interviews à des médias internationaux, a appelé le peuple iranien pour qu’il se soulève contre la “tyrannie” et estimé qu’assassiner le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, mettrait “fin au conflit”.Selon un responsable américain, Donald Trump s’est opposé à un plan israélien visant à éliminer l’ayatollah Khamenei, à la tête de l’Iran depuis 1989.

Puissantes détonations à Téhéran, Trump dit vouloir une “fin réelle” du conflit avec Israël

Deux puissantes détonations ont été entendues mardi à Téhéran, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l’Iran pour laquelle le président américain Donald Trump a affirmé vouloir une “fin réelle” et pas seulement “un cessez-le-feu”. En Israël, où les sirènes ont de nouveau retenti mardi matin,  des missiles et des éclats d’obus sont tombés dans la région de Tel-Aviv sans faire de blessés, selon la police. Les secouristes étaient au travail dans plusieurs régions du pays après “la chute de projectiles”, a indiqué l’armée.A Herzliya, dans le centre du pays, des images de l’AFP ont montré un cratère dans le sol et des carcasses d’autobus calcinées dans un dépôt visé par une frappe.Téhéran a promis de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l’attaque israélienne d’une ampleur sans précédent menée depuis le 13 juin avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.Accusée par les Occidentaux et par Israël de vouloir fabriquer l’arme atomique, la République islamique dément et défend son droit à enrichir de l’uranium afin de développer un programme nucléaire civil.Depuis vendredi, l’aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires et tué plusieurs hauts gradés iraniens. Des civils ont aussi été tués dans les deux pays par des frappes qui ont atteint des zones urbaines et détruit des immeubles.Mardi, deux puissantes détonations ont été entendues dans le centre et le nord de Téhéran par des journalistes de l’AFP, sans indication immédiate sur leur origine. Lundi, l’armée israélienne avait notamment frappé le siège de la télévision d’Etat, faisant au moins trois morts, selon le groupe audiovisuel. Un incendie s’est rallumé mardi dans le bâtiment à cause du vent, selon la télévision.En Iran, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés, selon un bilan officiel établi dimanche.Selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les salves de missiles et de drones tirées en représailles par l’Iran ont fait au moins 24 morts en Israël.- “Attaques massives” -Mardi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, dans une frappe nocturne à Téhéran.Elle a également déclaré avoir mené dans l’ouest de l’Iran “plusieurs frappes de grande envergure” lors desquelles “des dizaines d’infrastructures de stockage et de lancement de missiles sol-sol ont été touchées”, tout comme “des lanceurs de missiles sol-air et des sites de stockage de drones”.L’Iran de son côté a affirmé avoir détruit dans la nuit des “cibles stratégiques” à l’aide de drones à Tel-Aviv et à Haïfa, la grande ville du nord d’Israël, et avoir notamment frappé le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, à Tel-Aviv.”Des attaques massives de drones, utilisant des armes nouvelles et avancées, ont commencé et s’intensifieront dans les heures à venir”, a averti le général Kioumars Heidari, commandant des forces terrestres de l’armée, cité par la télévision. Alors que les Etats-Unis ont annoncé renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer leur porte-avions Nimitz dans cette région, Donald Trump a quitté prématurément le sommet du G7 au Canada pour rejoindre mardi matin la salle de crise de la Maison Blanche.Il a affirmé souhaiter “une fin réelle, pas un cessez-le-feu” au conflit mais dit aussi qu’il “n’était pas spécialement d’humeur à négocier” avec Téhéran.M. Trump, qui entretient le flou sur les intentions américaines concernant ce conflit, avait relancé récemment les négociations avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien, mais l’Iran a affirmé qu’il ne signerait pas d’accord tant que dureraient les attaques israéliennes.Lundi, Donald Trump avait conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer “immédiatement”. “L’Iran aurait dû signer l’+accord+ (sur le nucléaire, ndlr) quand je leur ai dit de signer”, a-t-il ajouté. – Les médecins réquisitionnés -Mardi, de longues files d’attente s’étiraient devant les boulangeries et les stations-service de Téhéran, certaines de plusieurs kilomètres de long, alors que les habitants qui n’ont pas fui la capitale se précipitaient pour faire des réserves de carburant et de produits de première nécessité.Les épiceries et les magasins de proximité sont restés ouverts, mais le Grand Bazar, le principal marché de la ville, était toujours fermé.”Tous les congés des médecins et des infirmiers ont été annulés et il leur a été demandé d’être présents en permanence dans les centres médicaux”, a annoncé mardi l’agence Isna, citant un responsable médical.Mardi, une cyberattaque a paralysé l’une des principales banques iraniennes, la banque Sepah, selon l’agence de presse Fars.Israël a affirmé avoir détruit lors de ses frappes “la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a cependant affirmé lundi qu’il n’y a “pas d’indication d’attaque” contre la partie souterraine du site, qui abrite la principale usine d’enrichissement.Au-delà du programme nucléaire, Benjamin Netanyahu, dans plusieurs interviews à des médias internationaux, a appelé le peuple iranien pour qu’il se soulève contre la “tyrannie” et estimé qu’assassiner le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, mettrait “fin au conflit”.Selon un responsable américain, Donald Trump s’est opposé à un plan israélien visant à éliminer l’ayatollah Khamenei, à la tête de l’Iran depuis 1989.

La Poste condamnée en appel pour manquement à son devoir de vigilance

La Poste a été condamnée en appel mardi pour manquement à son devoir de vigilance, une loi française qui impose aux grandes entreprises de prévenir risques environnementaux et atteinte aux droits humains de leurs activités, selon une décision consultée par l’AFP.La cour d’appel de Paris a confirmé la décision de première instance de décembre 2023, estimant que le plan de vigilance élaboré par l’entreprise publique en 2021 n’était pas conforme aux exigences légales, en raison de son imprécision. Si d’autres multinationales sont dans le viseur des ONG pour ce motif, comme TotalEnergies, BNP Paribas ou Casino, La Poste demeure à ce jour la première et seule entreprise à avoir été condamnée sur le fondement de cette loi de 2017.Son plan de vigilance, “pas conforme aux exigences légales en raison de son imprécision”, devra être complété “par une cartographie des risques”, avait estimé en 2023 le tribunal judiciaire de Paris, après avoir passé au crible les dizaines de pages de ce document.L’entreprise avait été condamnée à réviser ce texte, rendu obligatoire par la loi qui contraint les grandes sociétés (plus de 5.000 salariés en France ou plus de 10.000 dans le monde) à publier un plan de vigilance sur les risques humains et environnementaux de leurs activités, y compris au sein de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants. Aucune astreinte financière ne lui avait été imposée.Ce jugement “porte sur d’anciens plans de vigilance (…) qui ne reflètent pas les avancées en 2022 et 2023”, s’était défendue l’entreprise publique, qui emploie 232.700 collaborateurs, dont 22,7% hors de France, selon la cour d’appel de Paris.Mais mardi, cette dernière a relevé, tel le tribunal judiciaire de Paris en 2023, que “tant pour les activités du groupe en France et à l’international, que pour celles des fournisseurs, prestataires et sous-traitants, les risques sont énumérés et décrits en des termes généraux (…) sans précision sur leur degré de gravité”.Ainsi, “la cartographie du plan de vigilance 2021 se caractérise par un trop haut niveau de généralité”, conclut-elle, confirmant la condamnation de La Poste.Selon la loi, un plan de vigilance doit comporter plusieurs mesures, dont une cartographie des risques permettant d’identifier de potentielles atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, des procédures d’évaluation régulière ainsi que des mécanismes d’alerte et de suivi. 

La Poste condamnée en appel pour manquement à son devoir de vigilance

La Poste a été condamnée en appel mardi pour manquement à son devoir de vigilance, une loi française qui impose aux grandes entreprises de prévenir risques environnementaux et atteinte aux droits humains de leurs activités, selon une décision consultée par l’AFP.La cour d’appel de Paris a confirmé la décision de première instance de décembre 2023, estimant que le plan de vigilance élaboré par l’entreprise publique en 2021 n’était pas conforme aux exigences légales, en raison de son imprécision. Si d’autres multinationales sont dans le viseur des ONG pour ce motif, comme TotalEnergies, BNP Paribas ou Casino, La Poste demeure à ce jour la première et seule entreprise à avoir été condamnée sur le fondement de cette loi de 2017.Son plan de vigilance, “pas conforme aux exigences légales en raison de son imprécision”, devra être complété “par une cartographie des risques”, avait estimé en 2023 le tribunal judiciaire de Paris, après avoir passé au crible les dizaines de pages de ce document.L’entreprise avait été condamnée à réviser ce texte, rendu obligatoire par la loi qui contraint les grandes sociétés (plus de 5.000 salariés en France ou plus de 10.000 dans le monde) à publier un plan de vigilance sur les risques humains et environnementaux de leurs activités, y compris au sein de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants. Aucune astreinte financière ne lui avait été imposée.Ce jugement “porte sur d’anciens plans de vigilance (…) qui ne reflètent pas les avancées en 2022 et 2023”, s’était défendue l’entreprise publique, qui emploie 232.700 collaborateurs, dont 22,7% hors de France, selon la cour d’appel de Paris.Mais mardi, cette dernière a relevé, tel le tribunal judiciaire de Paris en 2023, que “tant pour les activités du groupe en France et à l’international, que pour celles des fournisseurs, prestataires et sous-traitants, les risques sont énumérés et décrits en des termes généraux (…) sans précision sur leur degré de gravité”.Ainsi, “la cartographie du plan de vigilance 2021 se caractérise par un trop haut niveau de généralité”, conclut-elle, confirmant la condamnation de La Poste.Selon la loi, un plan de vigilance doit comporter plusieurs mesures, dont une cartographie des risques permettant d’identifier de potentielles atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, des procédures d’évaluation régulière ainsi que des mécanismes d’alerte et de suivi. 

La Poste condamnée en appel pour manquement à son devoir de vigilance

La Poste a été condamnée en appel mardi pour manquement à son devoir de vigilance, une loi française qui impose aux grandes entreprises de prévenir risques environnementaux et atteinte aux droits humains de leurs activités, selon une décision consultée par l’AFP.La cour d’appel de Paris a confirmé la décision de première instance de décembre 2023, estimant que le plan de vigilance élaboré par l’entreprise publique en 2021 n’était pas conforme aux exigences légales, en raison de son imprécision. Si d’autres multinationales sont dans le viseur des ONG pour ce motif, comme TotalEnergies, BNP Paribas ou Casino, La Poste demeure à ce jour la première et seule entreprise à avoir été condamnée sur le fondement de cette loi de 2017.Son plan de vigilance, “pas conforme aux exigences légales en raison de son imprécision”, devra être complété “par une cartographie des risques”, avait estimé en 2023 le tribunal judiciaire de Paris, après avoir passé au crible les dizaines de pages de ce document.L’entreprise avait été condamnée à réviser ce texte, rendu obligatoire par la loi qui contraint les grandes sociétés (plus de 5.000 salariés en France ou plus de 10.000 dans le monde) à publier un plan de vigilance sur les risques humains et environnementaux de leurs activités, y compris au sein de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants. Aucune astreinte financière ne lui avait été imposée.Ce jugement “porte sur d’anciens plans de vigilance (…) qui ne reflètent pas les avancées en 2022 et 2023”, s’était défendue l’entreprise publique, qui emploie 232.700 collaborateurs, dont 22,7% hors de France, selon la cour d’appel de Paris.Mais mardi, cette dernière a relevé, tel le tribunal judiciaire de Paris en 2023, que “tant pour les activités du groupe en France et à l’international, que pour celles des fournisseurs, prestataires et sous-traitants, les risques sont énumérés et décrits en des termes généraux (…) sans précision sur leur degré de gravité”.Ainsi, “la cartographie du plan de vigilance 2021 se caractérise par un trop haut niveau de généralité”, conclut-elle, confirmant la condamnation de La Poste.Selon la loi, un plan de vigilance doit comporter plusieurs mesures, dont une cartographie des risques permettant d’identifier de potentielles atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, des procédures d’évaluation régulière ainsi que des mécanismes d’alerte et de suivi. 

Transformer en calcaire le CO2 des cargos: le pari audacieux d’une startup britannique

Elles sont deux amies, tout juste trentenaires, à la tête d’une startup britannique qui entend capturer le carbone directement à bord des navires. Un projet audacieux face au réchauffement climatique, retenu pour le prix du “jeune inventeur de l’année”.Dans la cour d’un atelier du nord de Londres, le prototype conçu par Alisha Fredriksson et son amie d’université Roujia Wen, co-fondatrices de Seabound, a des airs d’usine miniature.”Ici, nous simulons ce qui se passe sur un navire”, explique Mme Fredriksson, 30 ans. Comme un moteur de bateau, un générateur “brûle du fioul qui sert de source de carbone”. Le gaz d’échappement est ensuite acheminé à travers un système complexe de tuyaux dans différents conteneurs.L’air pollué est capté, le reliquat relâché dans l’atmosphère.Le CO2 ne disparaît pas, explique-t-elle, mais il est capturé par des galets de chaux: des granulés blancs que l’entreprise perfectionne pour en maximiser l’efficacité.La chaux est “facilement disponible” et “bon marché”, relève Glexer Corrales, ingénieur chimiste, vêtu de sa blouse bleue marine dans le laboratoire où il teste la qualité.- “Eponge à CO2” -Ces granulés agissent “comme une éponge à CO2”. Une fois absorbé, le carbone se transforme en calcaire par un processus chimique de carbonatation, explique le chimiste.A échelle réelle, le dispositif de Seabound peut s’adapter à de nombreux types de navires avec un minimum de personnalisation. Rompue à la vulgarisation scientifique, Alisha Fredriksson connaît bien les énergies renouvelables, une passion transmise par son père ingénieur.Jusqu’à présent, les technologies de capture du carbone –les CCUS selon l’acronyme anglais– sont essentiellement utilisées à terre dans des industries lourdes comme les cimenteries, la sidérurgie ou la production de verre.  Mais en mer, les contraintes de sécurité sont beaucoup plus difficiles à respecter.Et pour que le procédé soit réellement bénéfique, il faut “que le carbone capturé soit supérieur au carbone produit par l’énergie supplémentaire” liée à l’installation, explique à l’AFP Camille Bourgeon, administrateur à l’Organisation maritime internationale (OMI).Un objectif largement atteint lors d’un premier test en 2023: selon l’entreprise Lomarlabs, qui a mené l’expérience à bord d’un de ses navires, le système de Seabound a permis de capter 78% du CO2. C’est là que la startup fait la différence.- Revendre le carbone -L’intérêt du secteur maritime pour ces technologies s’est renforcé avec l’introduction prochaine, par l’OMI, d’un système mondial de tarification du carbone. Le transport maritime représente à lui seul 3% des émissions mondiales.Concrètement, à partir de 2028, au-delà d’un certain seuil, les navires devront s’acquitter d’une taxe de 380 dollars par tonne de CO2 excédentaire. “Cela a créé un net avantage pour notre système”, se félicite la dirigeante de Seabound, qui ambitionne de facturer à ses clients 150 dollars par tonne captée. Mais de nombreuses questions se posent désormais pour l’OMI, à commencer par le devenir du calcaire généré.Outre son enfouissement, une autre piste consiste à “revendre le carbone capturé à des entreprises qui créent des carburants à partir de CO2”. Il suffit pour cela d’inverser le procédé, en relâchant le gaz par calcination.Alisha Fredriksson connaît bien ce marché encore émergent: l’idée de Seabound lui est venue alors qu’elle travaillait pour une entreprise productrice de carburants à base de CO2, mais qui “peinait à trouver des vendeurs”.Remporter avec son amie le prix du jeune inventeur de l’année de l’Office européen des brevets (OEB) “serait un coup de pouce supplémentaire” et une reconnaissance de l’enjeu que représente la décarbonation du transport maritime, conclut-elle. Verdict mercredi.

Transformer en calcaire le CO2 des cargos: le pari audacieux d’une startup britannique

Elles sont deux amies, tout juste trentenaires, à la tête d’une startup britannique qui entend capturer le carbone directement à bord des navires. Un projet audacieux face au réchauffement climatique, retenu pour le prix du “jeune inventeur de l’année”.Dans la cour d’un atelier du nord de Londres, le prototype conçu par Alisha Fredriksson et son amie d’université Roujia Wen, co-fondatrices de Seabound, a des airs d’usine miniature.”Ici, nous simulons ce qui se passe sur un navire”, explique Mme Fredriksson, 30 ans. Comme un moteur de bateau, un générateur “brûle du fioul qui sert de source de carbone”. Le gaz d’échappement est ensuite acheminé à travers un système complexe de tuyaux dans différents conteneurs.L’air pollué est capté, le reliquat relâché dans l’atmosphère.Le CO2 ne disparaît pas, explique-t-elle, mais il est capturé par des galets de chaux: des granulés blancs que l’entreprise perfectionne pour en maximiser l’efficacité.La chaux est “facilement disponible” et “bon marché”, relève Glexer Corrales, ingénieur chimiste, vêtu de sa blouse bleue marine dans le laboratoire où il teste la qualité.- “Eponge à CO2” -Ces granulés agissent “comme une éponge à CO2”. Une fois absorbé, le carbone se transforme en calcaire par un processus chimique de carbonatation, explique le chimiste.A échelle réelle, le dispositif de Seabound peut s’adapter à de nombreux types de navires avec un minimum de personnalisation. Rompue à la vulgarisation scientifique, Alisha Fredriksson connaît bien les énergies renouvelables, une passion transmise par son père ingénieur.Jusqu’à présent, les technologies de capture du carbone –les CCUS selon l’acronyme anglais– sont essentiellement utilisées à terre dans des industries lourdes comme les cimenteries, la sidérurgie ou la production de verre.  Mais en mer, les contraintes de sécurité sont beaucoup plus difficiles à respecter.Et pour que le procédé soit réellement bénéfique, il faut “que le carbone capturé soit supérieur au carbone produit par l’énergie supplémentaire” liée à l’installation, explique à l’AFP Camille Bourgeon, administrateur à l’Organisation maritime internationale (OMI).Un objectif largement atteint lors d’un premier test en 2023: selon l’entreprise Lomarlabs, qui a mené l’expérience à bord d’un de ses navires, le système de Seabound a permis de capter 78% du CO2. C’est là que la startup fait la différence.- Revendre le carbone -L’intérêt du secteur maritime pour ces technologies s’est renforcé avec l’introduction prochaine, par l’OMI, d’un système mondial de tarification du carbone. Le transport maritime représente à lui seul 3% des émissions mondiales.Concrètement, à partir de 2028, au-delà d’un certain seuil, les navires devront s’acquitter d’une taxe de 380 dollars par tonne de CO2 excédentaire. “Cela a créé un net avantage pour notre système”, se félicite la dirigeante de Seabound, qui ambitionne de facturer à ses clients 150 dollars par tonne captée. Mais de nombreuses questions se posent désormais pour l’OMI, à commencer par le devenir du calcaire généré.Outre son enfouissement, une autre piste consiste à “revendre le carbone capturé à des entreprises qui créent des carburants à partir de CO2”. Il suffit pour cela d’inverser le procédé, en relâchant le gaz par calcination.Alisha Fredriksson connaît bien ce marché encore émergent: l’idée de Seabound lui est venue alors qu’elle travaillait pour une entreprise productrice de carburants à base de CO2, mais qui “peinait à trouver des vendeurs”.Remporter avec son amie le prix du jeune inventeur de l’année de l’Office européen des brevets (OEB) “serait un coup de pouce supplémentaire” et une reconnaissance de l’enjeu que représente la décarbonation du transport maritime, conclut-elle. Verdict mercredi.

Transformer en calcaire le CO2 des cargos: le pari audacieux d’une startup britannique

Elles sont deux amies, tout juste trentenaires, à la tête d’une startup britannique qui entend capturer le carbone directement à bord des navires. Un projet audacieux face au réchauffement climatique, retenu pour le prix du “jeune inventeur de l’année”.Dans la cour d’un atelier du nord de Londres, le prototype conçu par Alisha Fredriksson et son amie d’université Roujia Wen, co-fondatrices de Seabound, a des airs d’usine miniature.”Ici, nous simulons ce qui se passe sur un navire”, explique Mme Fredriksson, 30 ans. Comme un moteur de bateau, un générateur “brûle du fioul qui sert de source de carbone”. Le gaz d’échappement est ensuite acheminé à travers un système complexe de tuyaux dans différents conteneurs.L’air pollué est capté, le reliquat relâché dans l’atmosphère.Le CO2 ne disparaît pas, explique-t-elle, mais il est capturé par des galets de chaux: des granulés blancs que l’entreprise perfectionne pour en maximiser l’efficacité.La chaux est “facilement disponible” et “bon marché”, relève Glexer Corrales, ingénieur chimiste, vêtu de sa blouse bleue marine dans le laboratoire où il teste la qualité.- “Eponge à CO2” -Ces granulés agissent “comme une éponge à CO2”. Une fois absorbé, le carbone se transforme en calcaire par un processus chimique de carbonatation, explique le chimiste.A échelle réelle, le dispositif de Seabound peut s’adapter à de nombreux types de navires avec un minimum de personnalisation. Rompue à la vulgarisation scientifique, Alisha Fredriksson connaît bien les énergies renouvelables, une passion transmise par son père ingénieur.Jusqu’à présent, les technologies de capture du carbone –les CCUS selon l’acronyme anglais– sont essentiellement utilisées à terre dans des industries lourdes comme les cimenteries, la sidérurgie ou la production de verre.  Mais en mer, les contraintes de sécurité sont beaucoup plus difficiles à respecter.Et pour que le procédé soit réellement bénéfique, il faut “que le carbone capturé soit supérieur au carbone produit par l’énergie supplémentaire” liée à l’installation, explique à l’AFP Camille Bourgeon, administrateur à l’Organisation maritime internationale (OMI).Un objectif largement atteint lors d’un premier test en 2023: selon l’entreprise Lomarlabs, qui a mené l’expérience à bord d’un de ses navires, le système de Seabound a permis de capter 78% du CO2. C’est là que la startup fait la différence.- Revendre le carbone -L’intérêt du secteur maritime pour ces technologies s’est renforcé avec l’introduction prochaine, par l’OMI, d’un système mondial de tarification du carbone. Le transport maritime représente à lui seul 3% des émissions mondiales.Concrètement, à partir de 2028, au-delà d’un certain seuil, les navires devront s’acquitter d’une taxe de 380 dollars par tonne de CO2 excédentaire. “Cela a créé un net avantage pour notre système”, se félicite la dirigeante de Seabound, qui ambitionne de facturer à ses clients 150 dollars par tonne captée. Mais de nombreuses questions se posent désormais pour l’OMI, à commencer par le devenir du calcaire généré.Outre son enfouissement, une autre piste consiste à “revendre le carbone capturé à des entreprises qui créent des carburants à partir de CO2”. Il suffit pour cela d’inverser le procédé, en relâchant le gaz par calcination.Alisha Fredriksson connaît bien ce marché encore émergent: l’idée de Seabound lui est venue alors qu’elle travaillait pour une entreprise productrice de carburants à base de CO2, mais qui “peinait à trouver des vendeurs”.Remporter avec son amie le prix du jeune inventeur de l’année de l’Office européen des brevets (OEB) “serait un coup de pouce supplémentaire” et une reconnaissance de l’enjeu que représente la décarbonation du transport maritime, conclut-elle. Verdict mercredi.