Ultime opération sauvetage pour le “conclave” des retraites, le Medef “très réservé”

Arrêt du match faute de joueurs? Pour éviter un échec cuisant après trois mois et demi de concertation, le “conclave” des retraites, qui devait s’achever mardi, a droit à une journée de plus, le 23 juin, mais les partenaires sociaux, Medef en tête, hésitent à s’y rendre.La fin de partie a-t-elle déjà été sifflée? Pour le Medef, première organisation patronale, cela y ressemble bien. Son N.1 Patrick Martin s’est dit mercredi matin sur France 2 “très réservé” sur la présence de l’organisation patronale à l’ultime réunion du “conclave” même s’il doit encore “consulter ses instances”.”Nous n’étions pas demandeurs que cette réforme soit réexaminée. A bas bruit, certains sont en train de la détricoter. Or, notre pays a besoin de travailler plus et notre pays est en grande difficulté financière”, a-t-il estimé s’opposant à des propositions syndicales qui vont “dans le sens d’une altération du financement de nos retraites”. Tard dans la nuit de mardi à mercredi, les représentants des salariés disaient aussi leur incertitude.   “On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout”, a aussi précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC, “en colère” devant la tournure prise par la concertation mardi.Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC doit elle aussi “en parler” à ses “instances, pour voir si nous venons lundi prochain”. “Mais le compte n’y est pas à mes yeux, car le but du conclave était d’équilibrer le système des retraites, et à mon avis, là, l’effort va reposer sur les retraités”, a développé cette responsable.- “Lignes écarlates” – La CPME (patronat des petites et moyennes entreprises) devrait s’installer lundi autour de la table des négociations, mais avec des “lignes rouges, voire écarlates”, a nuancé Eric Chevée, son représentant.”Dans la dernière ligne droite, tout ce qui a été impossible dans la journée – nous avons flirté avec l’échec – a été en partie ouvert”, grâce à la médiation de l’animateur de la concertation Jean-Jacques Marette (Jean-Jacques Marette, médiateur expérimenté dans les négociations entre patronat et syndicat, ndlr)”, a résumé Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT, pour revenir sur une journée de mardi longtemps bloquée avant le dénouement inattendu au coeur de la nuit.Parmi toutes les propositions retenues par Jean-Jacques Marette pour dégager un accord, les mesures en faveur des femmes semblent les plus consensuelles, selon les participants.Les femmes qui ont eu des enfants verraient leur retraite calculée sur les 24 meilleures années (1 enfant), ou 23 meilleures années (2 enfants), d’après les indications fournies par les participants. Sur la pénibilité, les termes de l’accord semblent plus confus. Pour répondre à une demande insistante de la CFDT, le patronat accepterait l’instauration d’un compte pénibilité — prenant en considération les manutentions manuelles de charge, les postures pénibles et les vibrations mécaniques — qui pourrait ouvrir, dans certains cas, à un départ anticipé en retraite.  Sur l’âge de départ sans décote, l’accord se ferait autour d’un âge abaissé à 66 ans et demi contre 67 ans et demi. L’âge de départ sans décote est l’âge auquel il est possible de partir sans pénalité, même si l’on n’a pas cotisé le nombre de trimestres exigés (172). Il semble acquis que le dispositif des carrières longues se voie alors restreint, et ne puisse plus bénéficier aux personnes ayant travaillé avant l’âge de 21 ans.- CSG, retraités -Pour parvenir à l’équilibre financier en 2030, la CSG serait augmentée pour les retraités aux revenus moyens ou supérieurs, et les retraites pourraient être sous-indexées de 0,8 point par rapport à l’inflation en 2026, et 0,4 point en 2027.La prime seniors, évoquée en début de semaine par François Bayrou, serait elle enterrée.La réussite ou non de ce “conclave” est un instant de vérité pour M. Bayrou, qui avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Le conclave est un processus mort-né”, a taclé Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, mercredi matin sur RTL. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a-t-il promis.  L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors que le déficit du système est annoncé à 6,6 milliards d’euros en 2030.

Ultime opération sauvetage pour le “conclave” des retraites, le Medef “très réservé”

Arrêt du match faute de joueurs? Pour éviter un échec cuisant après trois mois et demi de concertation, le “conclave” des retraites, qui devait s’achever mardi, a droit à une journée de plus, le 23 juin, mais les partenaires sociaux, Medef en tête, hésitent à s’y rendre.La fin de partie a-t-elle déjà été sifflée? Pour le Medef, première organisation patronale, cela y ressemble bien. Son N.1 Patrick Martin s’est dit mercredi matin sur France 2 “très réservé” sur la présence de l’organisation patronale à l’ultime réunion du “conclave” même s’il doit encore “consulter ses instances”.”Nous n’étions pas demandeurs que cette réforme soit réexaminée. A bas bruit, certains sont en train de la détricoter. Or, notre pays a besoin de travailler plus et notre pays est en grande difficulté financière”, a-t-il estimé s’opposant à des propositions syndicales qui vont “dans le sens d’une altération du financement de nos retraites”. Tard dans la nuit de mardi à mercredi, les représentants des salariés disaient aussi leur incertitude.   “On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout”, a aussi précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC, “en colère” devant la tournure prise par la concertation mardi.Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC doit elle aussi “en parler” à ses “instances, pour voir si nous venons lundi prochain”. “Mais le compte n’y est pas à mes yeux, car le but du conclave était d’équilibrer le système des retraites, et à mon avis, là, l’effort va reposer sur les retraités”, a développé cette responsable.- “Lignes écarlates” – La CPME (patronat des petites et moyennes entreprises) devrait s’installer lundi autour de la table des négociations, mais avec des “lignes rouges, voire écarlates”, a nuancé Eric Chevée, son représentant.”Dans la dernière ligne droite, tout ce qui a été impossible dans la journée – nous avons flirté avec l’échec – a été en partie ouvert”, grâce à la médiation de l’animateur de la concertation Jean-Jacques Marette (Jean-Jacques Marette, médiateur expérimenté dans les négociations entre patronat et syndicat, ndlr)”, a résumé Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT, pour revenir sur une journée de mardi longtemps bloquée avant le dénouement inattendu au coeur de la nuit.Parmi toutes les propositions retenues par Jean-Jacques Marette pour dégager un accord, les mesures en faveur des femmes semblent les plus consensuelles, selon les participants.Les femmes qui ont eu des enfants verraient leur retraite calculée sur les 24 meilleures années (1 enfant), ou 23 meilleures années (2 enfants), d’après les indications fournies par les participants. Sur la pénibilité, les termes de l’accord semblent plus confus. Pour répondre à une demande insistante de la CFDT, le patronat accepterait l’instauration d’un compte pénibilité — prenant en considération les manutentions manuelles de charge, les postures pénibles et les vibrations mécaniques — qui pourrait ouvrir, dans certains cas, à un départ anticipé en retraite.  Sur l’âge de départ sans décote, l’accord se ferait autour d’un âge abaissé à 66 ans et demi contre 67 ans et demi. L’âge de départ sans décote est l’âge auquel il est possible de partir sans pénalité, même si l’on n’a pas cotisé le nombre de trimestres exigés (172). Il semble acquis que le dispositif des carrières longues se voie alors restreint, et ne puisse plus bénéficier aux personnes ayant travaillé avant l’âge de 21 ans.- CSG, retraités -Pour parvenir à l’équilibre financier en 2030, la CSG serait augmentée pour les retraités aux revenus moyens ou supérieurs, et les retraites pourraient être sous-indexées de 0,8 point par rapport à l’inflation en 2026, et 0,4 point en 2027.La prime seniors, évoquée en début de semaine par François Bayrou, serait elle enterrée.La réussite ou non de ce “conclave” est un instant de vérité pour M. Bayrou, qui avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Le conclave est un processus mort-né”, a taclé Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, mercredi matin sur RTL. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a-t-il promis.  L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors que le déficit du système est annoncé à 6,6 milliards d’euros en 2030.

Jadot appelle Tondelier à ne pas entretenir “l’ambiguïté d’une candidature unique de la gauche” avec Mélenchon en 2027

L’ex-candidat à la présidentielle des Ecologistes Yannick Jadot appelle la cheffe de son parti Marine Tondelier à “clarifier” le rapport des Verts avec Jean-Luc Mélenchon et à ne pas entretenir “l’ambiguïté d’une candidature unique à gauche en 2027″, dans un entretien à Libération mercredi.”Il faut clarifier notre rapport à Jean-Luc Mélenchon et dire clairement qu’on doit préparer l’élection présidentielle sans lui”, estime le sénateur. “Continuer à entretenir l’ambiguïté d’une candidature unique à gauche pour 2027, c’est construire la déception des électeurs de demain, et la défaite”. M. Jadot souligne qu’il y a aujourd’hui “une rupture sur les valeurs avec Jean-Luc Mélenchon” qui “justifie de ne pas cheminer ensemble”. Alors que Marine Tondelier continue “à refuser d’enterrer une candidature unique pour 2027”, il l’exhorte à parler “franchement” aux électeurs de gauche qui veulent l’union, et à “ne pas les baratiner”. “Sinon la tactique vis-à-vis de Mélenchon sera déceptive et démobilisatrice”.Yannick Jadot considère que sans clarification, “il n’y aura pas de projet rassembleur mais un seul mot d’ordre pour masquer nos différences : l’antifascisme”. “Un combat absolument central”, dit-il, “mais ce n’est pas un projet de reconquête des classes populaires et moyennes”.”Faire durer la confusion autour d’une formule magique +primaire+ nous fait perdre un temps précieux pour construire une candidature de gauche non-mélenchoniste”, considère l’ex-candidat à la présidentielle.Il affirme par ailleurs ne pas être hostile à une primaire, à laquelle il dit ne pas être lui-même candidat, mais refuse de faire “croire qu’une primaire rassemblant toute la gauche du NPA à François Hollande en passant par Jean-Luc Mélenchon est possible”. Quant aux municipales, alors que les Ecologistes n’excluent pas de nouer des accords avec LFI, M. Jadot souligne qu’ “il y a des endroits où ça fonctionne correctement”. Mais si, à Paris, “les Verts mènent à bien leur projet avec (la députée insoumise) Sophia Chikirou, dont les positions et les comportements sont en rupture avec nos valeurs, je le dis très clairement, ils ne feront pas simplement campagne sans moi mais contre moi”, prévient-il.Il promet aussi d’aller soutenir les maires socialistes de Nantes Johanna Rolland et de Montpellier Michael Delafosse, si les écologistes locaux s’allient avec LFI contre eux. “Ça ne me paraît pas sérieux, dans les villes où nous sommes dans des majorités municipales et où nous avons bien travaillé, de faire alliance avec l’opposition alors que par ailleurs nous voulons reconduire nos maires”, a-t-il ajouté.

Meta a proposé plus de 100 millions de dollars chacun à des employés d’OpenAI, seon Altman

Meta a offert, en vain, une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à “beaucoup” d’employés d’OpenAI pour renforcer ses équipes dédiés à l’intelligence artificielle (IA) générative, affirme le patron de la start-up, Sam Altman.Outre ce bonus, l’empire des réseaux sociaux a proposé plus de 100 millions de dollars de salaires par an à chacun des ingénieurs qu’il souhaitait débaucher, a ajouté le directeur général d’OpenAI, interrogé pour le podcast “Uncapped”, animé par son frère, Jack Altman.”C’est dingue”, a commenté Sam Altman. “Je suis vraiment content que, jusqu’à présent, aucun de nos meilleurs éléments n’ait décidé d’accepter”, a-t-il ajouté, assurant que “beaucoup de gens” avaient été contactés.Meta n’a pas immédiatement commenté ces informations.Bien qu’ayant déjà investi des milliards de dollars dans cette technologie, ce groupe est aujourd’hui souvent considéré comme un second couteau de l’IA.La dernière version de son grand modèle (LLM), Llama 4, dévoilée début avril, a été critiquée pour ses performances jugées décevantes dans plusieurs domaines, notamment l’écriture de code.Pour relancer Meta dans la course à l’IA, le groupe va investir plus de 14 milliards de dollars dans Scale AI, société spécialisé dans la mise en forme et la labellisation de données avant leur utilisation pour le développement de l’intelligence artificielle générative.Au passage, la maison mère de Facebook a mis la main sur plusieurs informaticiens de cette jeune société, notamment le patron de Scale AI, Alexandr Wang, qui va rejoindre Meta.Cette dernière prévoit de créer un nouveau laboratoire dédié à la mise au point d’une superintelligence, qui verrait l’IA devenir capable d’un niveau de réflexion et de compréhension supérieur à celui des humains.”Je pense que les gens se disent qu’OpenAI a de meilleures chances de développer la superintelligence, et peut-être d’atteindre une valorisation supérieure” à celle de Meta, a dit Sam Altman.”Cette stratégie d’offrir un pont d’or et d’en faire la raison de rejoindre le groupe, plutôt que la mission ou le travail ne vont pas créer une super culture d’entreprise”, a estimé le patron d’OpenAI.Selon des médias américains, Meta a également proposé à des cadres de Scale AI des salaires annuels à neuf chiffres.”Il y a beaucoup de choses que je respecte chez Meta”, a commenté Sam Altman, “mais je ne pense pas qu’ils soient bons en matière d’innovation.”

Meta a proposé plus de 100 millions de dollars chacun à des employés d’OpenAI, seon Altman

Meta a offert, en vain, une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à “beaucoup” d’employés d’OpenAI pour renforcer ses équipes dédiés à l’intelligence artificielle (IA) générative, affirme le patron de la start-up, Sam Altman.Outre ce bonus, l’empire des réseaux sociaux a proposé plus de 100 millions de dollars de salaires par an à chacun des ingénieurs qu’il souhaitait débaucher, a ajouté le directeur général d’OpenAI, interrogé pour le podcast “Uncapped”, animé par son frère, Jack Altman.”C’est dingue”, a commenté Sam Altman. “Je suis vraiment content que, jusqu’à présent, aucun de nos meilleurs éléments n’ait décidé d’accepter”, a-t-il ajouté, assurant que “beaucoup de gens” avaient été contactés.Meta n’a pas immédiatement commenté ces informations.Bien qu’ayant déjà investi des milliards de dollars dans cette technologie, ce groupe est aujourd’hui souvent considéré comme un second couteau de l’IA.La dernière version de son grand modèle (LLM), Llama 4, dévoilée début avril, a été critiquée pour ses performances jugées décevantes dans plusieurs domaines, notamment l’écriture de code.Pour relancer Meta dans la course à l’IA, le groupe va investir plus de 14 milliards de dollars dans Scale AI, société spécialisé dans la mise en forme et la labellisation de données avant leur utilisation pour le développement de l’intelligence artificielle générative.Au passage, la maison mère de Facebook a mis la main sur plusieurs informaticiens de cette jeune société, notamment le patron de Scale AI, Alexandr Wang, qui va rejoindre Meta.Cette dernière prévoit de créer un nouveau laboratoire dédié à la mise au point d’une superintelligence, qui verrait l’IA devenir capable d’un niveau de réflexion et de compréhension supérieur à celui des humains.”Je pense que les gens se disent qu’OpenAI a de meilleures chances de développer la superintelligence, et peut-être d’atteindre une valorisation supérieure” à celle de Meta, a dit Sam Altman.”Cette stratégie d’offrir un pont d’or et d’en faire la raison de rejoindre le groupe, plutôt que la mission ou le travail ne vont pas créer une super culture d’entreprise”, a estimé le patron d’OpenAI.Selon des médias américains, Meta a également proposé à des cadres de Scale AI des salaires annuels à neuf chiffres.”Il y a beaucoup de choses que je respecte chez Meta”, a commenté Sam Altman, “mais je ne pense pas qu’ils soient bons en matière d’innovation.”

Nucléaire: la Chine a minimisé l’essai d’un missile dans le Pacifique, révèlent des notes néo-zélandaises

La Chine a minimisé de manière trompeuse le tir d’essai d’un missile capable de transporter l’arme nucléaire, tombé en 2024 dans l’océan Pacifique, ont averti des diplomates néo-zélandais dans des documents confidentiels obtenus par l’AFP.Pékin a suscité l’émoi dans le Pacifique Sud en septembre, lorsqu’un missile balistique intercontinental lancé par son armée et équipé d’une ogive factice est retombé près de la Polynésie française.Des notes confidentielles à l’attention du gouvernement néo-zélandais, obtenues par l’AFP, témoignent de l’inquiétude de Wellington quant à ce tir.”Nous sommes préoccupés par le fait que la Chine le qualifie d’+essai de routine+”, ont écrit des hauts diplomates dans une note au ministre des Affaires étrangères Winston Peters. “Ce n’est pas la routine: la Chine n’a pas conduit d’essai de missile de longue portée de ce type en plus de 40 ans”.En vertu d’une loi sur l’information, l’AFP a accédé à ces documents rédigés entre septembre et octobre 2024, en grande partie censurés.La Chine a présenté à l’époque son tir comme “un exercice légitime et habituel”. Mais en coulisses, les diplomates néo-zélandais ont critiqué une “description erronée”.”Etant donné que c’est la première fois que la Chine entreprend une telle action dans le Pacifique en plusieurs années, il s’agit d’un fait nouveau significatif et préoccupant”, ont-ils écrit dans un des documents consultés par l’AFP.La Chine cherche à étendre son influence dans la région stratégique du Pacifique Sud, notamment à travers des programmes de développement dans plusieurs pays insulaires, en construisant routes, hôpitaux ou infrastructures sportives.Pékin s’est toutefois rarement livré à une telle démonstration de force dans cette zone où les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande constituent de longue date des partenaires privilégiés en matière de sécurité.- Essais nucléaires -L’armée chinoise a procédé au tir de ce missile balistique intercontinental le 25 septembre. Sur des photos diffusées par Pékin, un projectile fend le ciel depuis un lieu tenu secret, laissant derrière lui une colonne de fumée.D’après des analystes, il pourrait s’agir d’un missile chinois Dong Feng-31, capable d’être équipé de l’arme atomique.Les Etats du Pacifique sont fortement marqués par les essais nucléaires conduits dans la région pendant cinq décennies. Or, l’engin s’est écrasé dans une zone du Pacifique Sud considérée exempte d’armes nucléaires en vertu d’un traité international. “C’est la première fois que nous avons connaissance de l’essai d’un missile capable de transporter l’arme nucléaire au sein de la zone depuis son établissement en 1986”, ont écrit les diplomates néo-zélandais.La Chine a prévenu la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Australie avant son exercice, mais en restant vague quant à son contenu, selon des documents du gouvernement australien obtenus par l’AFP.- Rappel -Les pays du Pacifique, en revanche, “n’ont pas été prévenus du lancement”, selon les diplomates néo-zélandais.Après le tir, le Japon a fait part de sa “grave préoccupation”, l’Australie a regretté une action risquant de “déstabiliser” le Pacifique Sud, tandis que les Fidji ont exhorté au “respect vis-à-vis de (la) région”.Même les Kiribati, l’un des Etats entretenant les meilleures relations avec la Chine en Océanie, a donné de la voix, appelant “tous les pays impliqués dans des essais d’armement à cesser ces actions pour maintenir la paix et la stabilité du monde”.Nicholas Khoo, spécialiste de la politique étrangère chinoise à l’Université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, estime auprès de l’AFP que la retombée du missile balistique intercontinental (ICBM) dans le Pacifique Sud ne constitue pas une coïncidence car “depuis 1980, les essais d’ICBM de la Chine ont lieu en territoire chinois”.”Cet essai est donc significatif” et il s’agit d'”un rappel aux Etats de la région du fait que la Chine est une puissance” dans les domaines aussi bien économique que militaire, comparable aux Etats-Unis, a ajouté M. Khoo.Le chercheur Hui Zhang, de l’Université Harvard, y voit une démonstration de la force de frappe nucléaire chinoise.”Cet essai montre que la Force des missiles (de l’armée chinoise) possède une force nucléaire opérationnelle et crédible qui peut aider à s’assurer de la capacité de la Chine à maintenir une dissuasion nucléaire solide”, a-t-il écrit l’an dernier dans la revue Bulletin of the Atomic Scientists.”Ce rare essai public d’ICBM semble avoir eu pour objectif spécifique de dissuader Washington d’utiliser des armes nucléaires lors d’un potentiel conflit de part et d’autre du détroit de Taïwan”.Le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé mardi soir que “les faits (étaient) clairs et que personne n'(avait) été induit en erreur”, selon un communiqué.

Nucléaire: la Chine a minimisé l’essai d’un missile dans le Pacifique, révèlent des notes néo-zélandaises

La Chine a minimisé de manière trompeuse le tir d’essai d’un missile capable de transporter l’arme nucléaire, tombé en 2024 dans l’océan Pacifique, ont averti des diplomates néo-zélandais dans des documents confidentiels obtenus par l’AFP.Pékin a suscité l’émoi dans le Pacifique Sud en septembre, lorsqu’un missile balistique intercontinental lancé par son armée et équipé d’une ogive factice est retombé près de la Polynésie française.Des notes confidentielles à l’attention du gouvernement néo-zélandais, obtenues par l’AFP, témoignent de l’inquiétude de Wellington quant à ce tir.”Nous sommes préoccupés par le fait que la Chine le qualifie d’+essai de routine+”, ont écrit des hauts diplomates dans une note au ministre des Affaires étrangères Winston Peters. “Ce n’est pas la routine: la Chine n’a pas conduit d’essai de missile de longue portée de ce type en plus de 40 ans”.En vertu d’une loi sur l’information, l’AFP a accédé à ces documents rédigés entre septembre et octobre 2024, en grande partie censurés.La Chine a présenté à l’époque son tir comme “un exercice légitime et habituel”. Mais en coulisses, les diplomates néo-zélandais ont critiqué une “description erronée”.”Etant donné que c’est la première fois que la Chine entreprend une telle action dans le Pacifique en plusieurs années, il s’agit d’un fait nouveau significatif et préoccupant”, ont-ils écrit dans un des documents consultés par l’AFP.La Chine cherche à étendre son influence dans la région stratégique du Pacifique Sud, notamment à travers des programmes de développement dans plusieurs pays insulaires, en construisant routes, hôpitaux ou infrastructures sportives.Pékin s’est toutefois rarement livré à une telle démonstration de force dans cette zone où les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande constituent de longue date des partenaires privilégiés en matière de sécurité.- Essais nucléaires -L’armée chinoise a procédé au tir de ce missile balistique intercontinental le 25 septembre. Sur des photos diffusées par Pékin, un projectile fend le ciel depuis un lieu tenu secret, laissant derrière lui une colonne de fumée.D’après des analystes, il pourrait s’agir d’un missile chinois Dong Feng-31, capable d’être équipé de l’arme atomique.Les Etats du Pacifique sont fortement marqués par les essais nucléaires conduits dans la région pendant cinq décennies. Or, l’engin s’est écrasé dans une zone du Pacifique Sud considérée exempte d’armes nucléaires en vertu d’un traité international. “C’est la première fois que nous avons connaissance de l’essai d’un missile capable de transporter l’arme nucléaire au sein de la zone depuis son établissement en 1986”, ont écrit les diplomates néo-zélandais.La Chine a prévenu la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Australie avant son exercice, mais en restant vague quant à son contenu, selon des documents du gouvernement australien obtenus par l’AFP.- Rappel -Les pays du Pacifique, en revanche, “n’ont pas été prévenus du lancement”, selon les diplomates néo-zélandais.Après le tir, le Japon a fait part de sa “grave préoccupation”, l’Australie a regretté une action risquant de “déstabiliser” le Pacifique Sud, tandis que les Fidji ont exhorté au “respect vis-à-vis de (la) région”.Même les Kiribati, l’un des Etats entretenant les meilleures relations avec la Chine en Océanie, a donné de la voix, appelant “tous les pays impliqués dans des essais d’armement à cesser ces actions pour maintenir la paix et la stabilité du monde”.Nicholas Khoo, spécialiste de la politique étrangère chinoise à l’Université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, estime auprès de l’AFP que la retombée du missile balistique intercontinental (ICBM) dans le Pacifique Sud ne constitue pas une coïncidence car “depuis 1980, les essais d’ICBM de la Chine ont lieu en territoire chinois”.”Cet essai est donc significatif” et il s’agit d'”un rappel aux Etats de la région du fait que la Chine est une puissance” dans les domaines aussi bien économique que militaire, comparable aux Etats-Unis, a ajouté M. Khoo.Le chercheur Hui Zhang, de l’Université Harvard, y voit une démonstration de la force de frappe nucléaire chinoise.”Cet essai montre que la Force des missiles (de l’armée chinoise) possède une force nucléaire opérationnelle et crédible qui peut aider à s’assurer de la capacité de la Chine à maintenir une dissuasion nucléaire solide”, a-t-il écrit l’an dernier dans la revue Bulletin of the Atomic Scientists.”Ce rare essai public d’ICBM semble avoir eu pour objectif spécifique de dissuader Washington d’utiliser des armes nucléaires lors d’un potentiel conflit de part et d’autre du détroit de Taïwan”.Le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé mardi soir que “les faits (étaient) clairs et que personne n'(avait) été induit en erreur”, selon un communiqué.

Use of US bunker-buster bomb looms over Iran conflict

A powerful American bunker-busting bomb is the only weapon capable of destroying Iran’s deeply buried nuclear facilities, making it President Donald Trump’s weapon of choice if he chooses to militarily back Israel.The GBU-57, a 30,000-pound (13,607 kg) warhead capable of penetrating 200 feet (61 meters) underground before exploding, is missing from Israel’s arsenal despite its stated goal of preventing Iran from building a nuclear bomb.- Why this bomb? -In less than a week, the Israeli army has taken out Iranian military commanders and damaged numerous surface installations, raising more questions than answers.”The regime’s missile stockpiles, launchers, military bases, production facilities, nuclear scientists, military command and control has taken a very severe beating,” said Behnam Ben Taleblu, director of the Iran program at the Washington-based think tank Foundation for Defense of Democracies (FDD), a conservative-leaning group. “But there are still outsized questions as to how efficacious of a strike Israel had against the beating hearts of Iran’s nuclear program,” Taleblu said.The International Atomic Energy Agency (IAEA) has reported no damage at Fordo, a uranium enrichment plant south of Tehran. Unlike the Natanz and Isfahan sites in central Iran, Fordo is buried deep underground, beyond the reach of Israeli bombs.”All eyes will be on Fordo, which is buried under about 300 feet of rock in central Iran,” Taleblu said.Former US Army lieutenant general and Rand Corporation defense researcher Mark Schwartz insists that “only the United States has the conventional capacity” to destroy such a site. And by “conventional capacity,” he means the non-nuclear GBU-57 bomb.- What are its capabilities? -The US military says the GBU-57 — also named Massive Ordnance Penetrator — “is designed to penetrate up to 200 feet underground before exploding,” navigating through rock and concrete.This differs from missiles or bombs that typically detonate their payload near or upon impact.”To defeat these deeply buried targets, these weapons need to be designed with rather thick casings of steel, hardened steel, to sort of punch through these layers of rock,” said Masao Dahlgren, a fellow working on missile defense for the Center for Strategic and International Studies (CSIS), a Washington-based research center.The 6.6-meter-long GBU-57 also has a specialized fuse because “you need an explosive that’s not going to immediately explode under that much shock and pressure,” Dahlgren said.Design for this bomb began in the early 2000s, and an order for 20 units was placed with Boeing in 2009.- How is it deployed? – The only aircraft capable of deploying the GBU-57 is an American B-2 Bomber, a stealth aircraft.Some of these bombers were deployed in early May on Diego Garcia, the site of a joint UK-US military base in the Indian Ocean, but were no longer visible by mid-June, according to AFP’s analysis of satellite imagery provided by Planet Labs.With their long-range capabilities, B-2s departing from the United States “are able to fly all the way to the Middle East to do bombing runs. That’s been done before,” Dahlgren said.Each B-2 can carry two GBU-57 bombs, and Schwartz said multiple bombs will likely be needed.”They’re not going to just be one and done,” he said. Schwartz added that the air superiority Israel has established over Iran reduces the risks faced by the B-2 bombers.- What are the consequences? -Such a US intervention would come with “a lot of political baggage for America,” Taleblu said, emphasizing that the bunker-buster bomb is not the only way to address Iran’s nuclear program. Without the GBU-57 bombs, and short of a diplomatic solution, Taleblu said Israelis could attack access to underground complexes like Fordo by “trying to hit entrances, collapse what they can, cut electricity” and take other measures that have already been taken at Natanz.