L’Assemblée approuve la loi “simplification”, et la suppression des zones à faibles émissions

Après avoir fait planer le suspense jusqu’au bout, et malgré la division du camp gouvernemental, l’Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi de “simplification”, et sa mesure controversée d’abrogation des zones à faibles émissions contre la pollution de l’air.A l’issue de trois mois d’un examen totalement décousu par de multiples reports, le texte a été adopté par 275 voix contre 252, et ira devant une commission mixte paritaire, où sept députés et sept sénateurs devront s’accorder sur une mouture commune.Après le vote, la ministre chargée du Commerce et des PME Véronique Louwagie (Les Républicains) a défendu un texte “fortement attendu par le monde économique”.Les députés de l’alliance RN-ciottistes, de LR, du MoDem et d’Horizons ont largement voté pour (5 abstentions LR), comme certains indépendants de Liot. La gauche et les écologistes se sont massivement opposés au texte portant des “coups de tronçonneuse (…) à l’État de droit” et “la justice environnementale”, selon Anne Stambach-Terrenoir (LFI).Le temps d’un vote ils ont été rejoints par les deux tiers des députés macronistes du groupe Ensemble pour la République (quatorze députés EPR se sont abstenus, et huit ont voté pour). Le groupe escomptait rejeter le texte et avec lui des reculs sur des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, à commencer par les “zones à faibles émissions” (ZFE). LR et RN ont en effet inscrit dans la copie la suppression pure et simple de ces ZFE, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes. Mais aussi celles de LFI, bien que le groupe soit opposé au reste du texte.La cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a salué sur X  une “victoire tant espérée par des millions de Français victimes d’une politique de ségrégation sociale inacceptable”. Elle a promis de faire “tout ce qu’il est humainement possible” pour confirmer ce résultat en commission mixte paritaire.”La santé publique et la lutte contre le dérèglement climatique et les pollutions ne devraient pas être les variables d’ajustement de calculs politiques”, a rétorqué la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. – La suite en CMP, et au Conseil constitutionnel ? -Pour le patron du groupe PS Boris Vallaud, le vote “révèle le scepticisme climatique d’une partie de l’hémicycle”. “C’est très inquiétant d’avoir un gouvernement pas gouverné, d’avoir une majorité, même relative, sans chef”, a-t-il ajouté. “Ni Emmanuel Macron ni Gabriel Attal n’ont le moindre impact sur leur camp”, a déploré la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier sur X. “Ils voulaient se racheter une conscience en préservant les ZFE, mais même ça, ils n’en sont pas capables”, a-t-elle ajouté.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un franc recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert (apparenté EPR), qui s’est lui-même abstenu. Il a souligné après le vote “plusieurs avancées majeures” du texte pour “la mise en Å“uvre de projets industriels et numériques”, ou pour soutenir “le commerce local”.Les alliés d’EPR au MoDem et à Horizons ont approuvé le texte, les deux groupes estimant que la mesure sur les ZFE a de grandes chances d’être rejetée au Conseil constitutionnel en tant que “cavalier législatif” – sans lien suffisant avec le texte initial.Éclectique, le texte prévoit une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux, à celle de la délivrance des licences IV.Il prévoit aussi de faciliter l’implantation de centres de données (“datacenters”), et de sécuriser le parcours juridique de projets d’infrastructure comme la controversée autoroute A69.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue des agences de l’État et organes consultatifs. Au final, une vingtaine d’instances sont visées par une possible suppression.

L’Assemblée approuve la loi “simplification”, et la suppression des zones à faibles émissions

Après avoir fait planer le suspense jusqu’au bout, et malgré la division du camp gouvernemental, l’Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi de “simplification”, et sa mesure controversée d’abrogation des zones à faibles émissions contre la pollution de l’air.A l’issue de trois mois d’un examen totalement décousu par de multiples reports, le texte a été adopté par 275 voix contre 252, et ira devant une commission mixte paritaire, où sept députés et sept sénateurs devront s’accorder sur une mouture commune.Après le vote, la ministre chargée du Commerce et des PME Véronique Louwagie (Les Républicains) a défendu un texte “fortement attendu par le monde économique”.Les députés de l’alliance RN-ciottistes, de LR, du MoDem et d’Horizons ont largement voté pour (5 abstentions LR), comme certains indépendants de Liot. La gauche et les écologistes se sont massivement opposés au texte portant des “coups de tronçonneuse (…) à l’État de droit” et “la justice environnementale”, selon Anne Stambach-Terrenoir (LFI).Le temps d’un vote ils ont été rejoints par les deux tiers des députés macronistes du groupe Ensemble pour la République (quatorze députés EPR se sont abstenus, et huit ont voté pour). Le groupe escomptait rejeter le texte et avec lui des reculs sur des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, à commencer par les “zones à faibles émissions” (ZFE). LR et RN ont en effet inscrit dans la copie la suppression pure et simple de ces ZFE, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes. Mais aussi celles de LFI, bien que le groupe soit opposé au reste du texte.La cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a salué sur X  une “victoire tant espérée par des millions de Français victimes d’une politique de ségrégation sociale inacceptable”. Elle a promis de faire “tout ce qu’il est humainement possible” pour confirmer ce résultat en commission mixte paritaire.”La santé publique et la lutte contre le dérèglement climatique et les pollutions ne devraient pas être les variables d’ajustement de calculs politiques”, a rétorqué la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. – La suite en CMP, et au Conseil constitutionnel ? -Pour le patron du groupe PS Boris Vallaud, le vote “révèle le scepticisme climatique d’une partie de l’hémicycle”. “C’est très inquiétant d’avoir un gouvernement pas gouverné, d’avoir une majorité, même relative, sans chef”, a-t-il ajouté. “Ni Emmanuel Macron ni Gabriel Attal n’ont le moindre impact sur leur camp”, a déploré la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier sur X. “Ils voulaient se racheter une conscience en préservant les ZFE, mais même ça, ils n’en sont pas capables”, a-t-elle ajouté.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un franc recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert (apparenté EPR), qui s’est lui-même abstenu. Il a souligné après le vote “plusieurs avancées majeures” du texte pour “la mise en Å“uvre de projets industriels et numériques”, ou pour soutenir “le commerce local”.Les alliés d’EPR au MoDem et à Horizons ont approuvé le texte, les deux groupes estimant que la mesure sur les ZFE a de grandes chances d’être rejetée au Conseil constitutionnel en tant que “cavalier législatif” – sans lien suffisant avec le texte initial.Éclectique, le texte prévoit une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux, à celle de la délivrance des licences IV.Il prévoit aussi de faciliter l’implantation de centres de données (“datacenters”), et de sécuriser le parcours juridique de projets d’infrastructure comme la controversée autoroute A69.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue des agences de l’État et organes consultatifs. Au final, une vingtaine d’instances sont visées par une possible suppression.

Euro-2025 Espoirs: victorieuse de la Pologne 4-1, la France défiera le Danemark en quarts

L’équipe de France Espoirs s’est qualifiée pour les quarts de finale de l’Euro-2025 en Slovaquie en dominant la Pologne 4-1 mardi à Zilina, terminant 2e du groupe C derrière le Portugal.En quart, les Bleuets entraînés par Gérald Baticle affronteront dimanche à Presov, à l’est de la Slovaquie, le Danemark assuré de finir premier du groupe D avant même son troisième match face à la Finlande jeudi. Avec des rencontres enchainées tous les trois jours, le sélectionneur français avait décidé, face à la Pologne déjà éliminée au coup d’envoi, de procéder à un très large renouvellement de son onze de départ où seul l’arrière droit de Fribourg, Kiliann Sildillia, a été aligné trois fois.C’est un autre défenseur, le Nantais Nathan Zézé, qui a débloqué la situation dès la 18e, de la tête et avec un peu de réussite, en profitant d’une erreur du gardien polonais Kacper Trelowski. Sur le coup d’envoi, les Bleuets ont récupéré le ballon et Djaoui Cissé a placé une frappe canon dans la lucarne de Trelowski (2-0, 19e). Le milieu de terrain rennais a récidivé dix minutes plus tard d’une nouvelle frappe du gauche, à vingt mètres des but polonais pour offrir à la France un succès tranquille (3-0, 29e). – la “spéciale” de Cissé -C’est une “spéciale” pour le joueur longiligne de 21 ans, qui a inscrit son premier but en Ligue 1, le 2 mars dernier face à Montpellier, d’une nouvelle frappe lointaine. Le matelas que s’est offert la France en première période aurait pu fondre en seconde tant les jeunes Français se sont arrêtés de jouer au retour des vestiaires.Et alors qu’elle n’avait plus rien à espérer, qu’elle avait été humiliée 5-0 par le Portugal lors de sa précédente rencontre et qu’elle avait à nouveau montré d’inquiétants signes de faiblesse en première période, la Pologne s’est enfin mise à jouer. Elle s’est d’abord vu refuser un but pour un hors-jeu peu évident (52e), avant de réduire la marque sur corner et une tête du défenseur Ariel Mosor (3-1, 61e). Pas de regrets pour les Français, qui, pour espérer terminer premiers de leur poule, devaient, outre battre la Pologne avec cinq ou six buts d’écart, compter a minima sur une victoire étriquée des Portugais sur la Géorgie.Les Lusitaniens ont battu la Géorgie, très vite réduite à dix, 4-0 et la France, malgré un quatrième but inscrit par Matthis Abline rentré en jeu, défiera donc dimanche prochain, le Danemark, surprenant premier du groupe D. Les Danois ont successivement battu l’Ukraine 3-2 et les Pays-Bas 2-1 lors de leurs deux premières rencontres, grâce notamment à l’avant-centre de Newcastle, William Osula, auteur de trois buts et d’une passe décisive. Lors de leurs trois premiers matches, les Bleuets se sont plutôt appuyés sur la cohésion de leur groupe pour espérer enfin imiter les Espoirs de 1988, seule équipe française à avoir été championne d’Europe.

Anger over Kenya police shooting as protesters clash with ‘goons’Tue, 17 Jun 2025 17:08:49 GMT

Security forces and hundreds of men armed with whips and clubs clashed with protesters in Kenya on Tuesday, with a police officer’s shooting of an unarmed bystander triggering widespread anger.Tensions were already high in the east African country as it marks a year since massive Gen Z-led protests over the economy, and fresh demonstrations have …

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Trump says EU not offering ‘fair deal’ on trade

US President Donald Trump said Tuesday that the European Union had yet to offer a “fair deal” on trade, as Washington negotiates tariff agreements with friends and foes alike.”We’re talking but I don’t feel that they’re offering a fair deal yet,” Trump said of the EU, speaking to reporters on board Air Force One before arriving back in the United States from a G7 summit in Canada.”We’re either going to make a good deal or they’ll just pay whatever we say they will pay.”Shortly after taking office, Trump upended the global economic order by accusing the United States’ trading partners of unfair practices and he announced huge global tariffs.Trump imposed a blanket 10 percent tariff on most US trading partners and unveiled higher individual rates on dozens of economies, including India and the European Union — although he swiftly paused the elevated rates.The pause on those higher duties is due to expire on July 9, though the White House has indicated it could extend the deadline for countries that it believes are negotiating in good faith.The US president also imposed additional sector-specific levies on cars, steel, and aluminum that have hit many US trading partners hard, including the EU.World leaders at the Group of Seven summit in Canada on Monday pushed Trump to back away from his punishing trade war, arguing that it posed a risk to global economic stability.The US president left the G7 talks early, citing the crisis between Iran and Israel, and was back in Washington on Tuesday morning.Before his departure, Trump and EU Commission Chief Ursula von der Leyen met for a few minutes on the sidelines of the G7 in what the European leader told reporters was a “good and intensive discussion” on trade.”Of course, it’s complex, but we are advancing and that is good,” von der Leyen said after Trump’s criticism of the EU’s position.The EU chief added that negotiations between the US and Europe were ongoing, including on the sidelines of the G7 on Tuesday, and that both sides were working hard to strike an agreement by the July deadline.US Treasury Secretary Scott Bessent stayed behind after Trump left, spearheading negotiations on trade with the other G7 countries. “From the very beginning, I have been very clear that a negotiated solution is my favorite solution,” she said, though adding that the EU was ready to retaliate with countermeasures if talks broke down.

Airbags Takata: nouvel accident mortel, une situation “scandaleuse” pour le ministre des Transports

Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime avérée en France métropolitaine, relançant le débat sur les mesures de rappel nécessaires.La responsabilité des airbags Takata a été confirmée dans la mort d’une femme de 37 ans dans un accident sur l’autoroute le 11 juin à Reims. L’explosion de l’airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué “de très graves blessures” ayant entraîné sa mort, a indiqué mardi le procureur de Reims François Schneider, confirmant des informations de Radio France lundi. Le ministre des Transports a demandé mardi l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules.La maison-mère de Citroën, Stellantis, a indiqué mardi “réévaluer la situation afin de prendre les mesures nécessaires”, soit une éventuelle immobilisation de tous les véhicules concernés.Le groupe a précisé avoir envoyé le 20 mai une lettre recommandée à la future victime. Mais l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte et la lettre a été renvoyée à l’expéditeur.- Scandale mondial -Le scandale des airbags Takata secoue le secteur mondial de l’automobile depuis 2014, forçant de nombreux constructeurs à immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces équipements de sécurité. A cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, notamment sous les climats chauds et humides, ces airbags risquent d’exploser en causant des blessures graves voire mortelles pour le conducteur et le passager avant. L’accident de Reims est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags, a confirmé mardi le ministère des Transports. Jusqu’à l’annonce de ce décès, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès Outre-mer, où les airbags se dégradent plus vite, et un en métropole fin 2023.- Stop drive -Le ministre Philippe Tabarot a indiqué à l’AFP avoir convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de “stop drive”, c’est-à-dire d’immobilisation, pour “l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel”. Citroën a demandé en 2024 aux propriétaires dans le sud de la France de C3 construites entre 2008 et 2013 de ne plus conduire leur véhicule jusqu’au changement de l’airbag, dans le cadre d’une procédure appelée “stop drive”. Après des débuts chaotiques, notamment faute d’airbags en nombre suffisant, les rendez-vous se sont enchaînés en concessions. La mesure a été étendue au nord de la France en février 2025. Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple, sans “stop drive”, a été lancé au mois de mai 2025. “Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013″, a précisé un porte-parole de Stellantis.Près d’un tiers des véhicules doivent encore être réparés: sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis, soit 69,7% des véhicules concernés.”Cet accident pose notamment la question des analyses de risques réalisées par le constructeur”, a estimé le ministère dans un communiqué.Après un long silence de l’Etat sur le sujet, le ministère des Transports avait pris des premières mesures début 2025 face à la lenteur des constructeurs. Le ministre des Transports considère cette situation “inacceptable et scandaleuse” et estime, “en l’état, que l’attitude de l’entreprise n’est pas à la hauteur des enjeux et des risques encourus”.Pour l’UFC-Que choisir, “ce nouveau décès est inacceptable et aurait été évité si les mesures nécessaires avaient été mises en place par Stellantis”. L’UFC-Que Choisir a porté plainte et demandé la création d’une commission d’enquête “afin que les dysfonctionnements soient identifiés et que les responsabilités soient pleinement établies”, a déclaré l’association à l’AFP.Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national.  

Airbags Takata: nouvel accident mortel, une situation “scandaleuse” pour le ministre des Transports

Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime avérée en France métropolitaine, relançant le débat sur les mesures de rappel nécessaires.La responsabilité des airbags Takata a été confirmée dans la mort d’une femme de 37 ans dans un accident sur l’autoroute le 11 juin à Reims. L’explosion de l’airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué “de très graves blessures” ayant entraîné sa mort, a indiqué mardi le procureur de Reims François Schneider, confirmant des informations de Radio France lundi. Le ministre des Transports a demandé mardi l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules.La maison-mère de Citroën, Stellantis, a indiqué mardi “réévaluer la situation afin de prendre les mesures nécessaires”, soit une éventuelle immobilisation de tous les véhicules concernés.Le groupe a précisé avoir envoyé le 20 mai une lettre recommandée à la future victime. Mais l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte et la lettre a été renvoyée à l’expéditeur.- Scandale mondial -Le scandale des airbags Takata secoue le secteur mondial de l’automobile depuis 2014, forçant de nombreux constructeurs à immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces équipements de sécurité. A cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, notamment sous les climats chauds et humides, ces airbags risquent d’exploser en causant des blessures graves voire mortelles pour le conducteur et le passager avant. L’accident de Reims est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags, a confirmé mardi le ministère des Transports. Jusqu’à l’annonce de ce décès, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès Outre-mer, où les airbags se dégradent plus vite, et un en métropole fin 2023.- Stop drive -Le ministre Philippe Tabarot a indiqué à l’AFP avoir convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de “stop drive”, c’est-à-dire d’immobilisation, pour “l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel”. Citroën a demandé en 2024 aux propriétaires dans le sud de la France de C3 construites entre 2008 et 2013 de ne plus conduire leur véhicule jusqu’au changement de l’airbag, dans le cadre d’une procédure appelée “stop drive”. Après des débuts chaotiques, notamment faute d’airbags en nombre suffisant, les rendez-vous se sont enchaînés en concessions. La mesure a été étendue au nord de la France en février 2025. Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple, sans “stop drive”, a été lancé au mois de mai 2025. “Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013″, a précisé un porte-parole de Stellantis.Près d’un tiers des véhicules doivent encore être réparés: sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis, soit 69,7% des véhicules concernés.”Cet accident pose notamment la question des analyses de risques réalisées par le constructeur”, a estimé le ministère dans un communiqué.Après un long silence de l’Etat sur le sujet, le ministère des Transports avait pris des premières mesures début 2025 face à la lenteur des constructeurs. Le ministre des Transports considère cette situation “inacceptable et scandaleuse” et estime, “en l’état, que l’attitude de l’entreprise n’est pas à la hauteur des enjeux et des risques encourus”.Pour l’UFC-Que choisir, “ce nouveau décès est inacceptable et aurait été évité si les mesures nécessaires avaient été mises en place par Stellantis”. L’UFC-Que Choisir a porté plainte et demandé la création d’une commission d’enquête “afin que les dysfonctionnements soient identifiés et que les responsabilités soient pleinement établies”, a déclaré l’association à l’AFP.Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national.  

La Bourse de Paris lestée par la géopolitique et la consommation américaine

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,76% mardi, lestée par les affrontements entre Israël et l’Iran et par la baisse de la consommation aux Etats-Unis, moteur de la croissance de la première économie mondiale.L’indice vedette CAC 40 a reculé de 58,51 points à 7.683,73 points à la clôture. Lundi, le CAC 40 avait pris 0,75%, les investisseurs pariant sur un affrontement qui serait circonscrit aux deux belligérants.”La réaction du marché lundi a été surprenante et la séance semble plus logique aujourd’hui (mardi, ndlr)”, les investisseurs se montrant “prudents face aux risques géopolitiques”, commente Xavier Girard, responsable de l’équipe de conseils Bourse de Milleis Banque Privé.Israël a lancé une attaque contre l’Iran, d’une ampleur sans précédent, le 13 juin, avec l’objectif affiché d’empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. Depuis, les tirs de missiles entre les deux puissances sont nourris.La tension est remontée d’un cran mardi après que le président américain a quitté de manière anticipée le G7, qui se tient au Canada, assurant que cela n’avait “rien à voir avec un cessez-le-feu” entre Israël et l’Iran. “C’est beaucoup plus gros que ça”, a-t-il dit sans autre précision.La hausse des cours du pétrole a été au centre de l’attention. “Le pétrole iranien ne représente que 3% des exportations mondiales, ce qui aurait beaucoup d’impact serait un blocage du détroit d’Ormuz”, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, explique Xavier Girard.Or, face “à des facteurs susceptibles d’avoir un impact négatif sur le commerce mondial et sur les bénéfices des entreprises, les actions baissent à court terme”, a poursuivi l’expert.Par ailleurs, la publication de données économiques mardi annonçant une baisse de la consommation aux Etats-Unis a aussi contribué à freiner le marché.Les ventes au détail aux Etats-Unis ont baissé plus fortement qu’attendu en mai, selon des données officielles du ministère du Commerce. Elles ont reculé de 0,9% sur un mois en mai, pour atteindre 715,4 milliards de dollars. Les analystes s’attendaient à un repli moins marqué, de -0,6%, selon le consensus publié par MarketWatch.”Les ventes au détail représentent le coeur de l’économie américaine” puisque “la croissance ou la baisse de la consommation finit par se traduire dans les entreprises”, explique Xavier Girard.Enfin, “l’autre point d’attention est la réunion de la banque centrale américaine (Fed) aux Etats-Unis”, poursuit l’expert. Le marché s’attend à ce que la Fed laisse ses taux inchangés, mais ses perspectives économiques sur les États-Unis sont particulièrement attendues.Des commandes pour AirbusLa compagnie polonaise LOT, cliente traditionnelle de Boeing notamment, a choisi pour la première fois l’avionneur européen Airbus (-0,79% à 160,74 euros) pour moderniser sa flotte avec une commande ferme de 40 A220 d’une valeur théorique de 3,4 milliards de dollars. FDJ United en hausseLe groupe de loteries et de paris sportifs FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, a gagné 2,94% à 32,90 euros à la Bourse de Paris, après une recommandation favorable de JPMorgan, qui a classé le titre “à surpondérer”.