A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Un projet de voie ferrée en Amazonie sème le trouble pendant la COP30

L’emblématique cacique Raoni est contre, et il n’est pas le seul. A la COP30 de Belem, des manifestants autochtones se sont élevés contre un vaste projet brésilien de chemin de fer. Leur grief: il traverserait la forêt amazonienne.Pour les agriculteurs, notamment les producteurs de soja, le Ferrograo (littéralement: chemin de fer des grains), censé s’étirer sur une distance plus longue qu’un Lille-Marseille, serait une révolution logistique pour acheminer leurs produits vers des ports et les exporter.Mais les détracteurs fustigent un nouveau méga-projet d’infrastructure menaçant l’Amazonie. Ils voient une contradiction avec les engagements environnementaux du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui accueille la conférence climat de l’ONU dans la ville amazonienne de Belem jusqu’à vendredi.A quoi doit servir le Ferrograo?Le Brésil est le plus grand exportateur mondial de soja et de maïs, dont une grande partie est produite dans l’Etat du Mato Grosso (centre-ouest).Actuellement, ces marchandises parcourent de longues distances en camion jusqu’aux ports maritimes du sud ou aux ports fluviaux du nord. Depuis plus d’une décennie, les gouvernements brésiliens tentent de faire avancer ce projet de chemin de fer de 933 kilomètres qui relierait Sinop, dans le Mato Grosso, au port fluvial de Miritituba (nord). De là, le soja et les céréales pourront être acheminés le long de l’Amazone ou de ses affluents jusqu’à l’Atlantique.Que disent les partisans du projet?Elisangela Pereira Lopes, conseillère technique auprès de la CNA, principale organisation représentant le secteur agricole du Brésil, dit à l’AFP que le chemin de fer est “essentiel pour garantir la compétitivité de l’agronégoce brésilien”.Selon elle, le Mato Grosso, responsable d’environ 32% de la production nationale de céréales, “a besoin d’un réseau logistique plus efficace pour suivre le rythme de croissance du secteur”.Mme Lopes estime que le Ferrograo devrait permettre de réduire les coûts logistiques des exportations de céréales jusqu’à 40%, tout en diminuant le trafic routier et les émissions de CO2 associées.Qu’en pensent les détracteurs?Mariel Nakane, de l’ONG Institut socio-environnemental, déclare à l’AFP que la voie ferrée aura un fort impact sur les territoires autochtones, aggravant notamment la déforestation. Selon elle, le fait que l’agronégoce utilise de plus en plus les ports fluviaux du nord du Brésil pour acheminer ses produits à moindre coût a déjà transformé le fleuve Tapajos, où se trouve le port de Miritituba.”Les communautés traditionnelles sont progressivement chassées de leurs territoires pour laisser place aux ports. Dans certaines zones, elles ne peuvent plus pêcher à cause du trafic des barges, qui renversent leurs embarcations”, affirme cette spécialiste. Et ce trafic fluvial, calcule-t-elle, pourrait être “multiplié par cinq” avec l’arrivée du chemin de fer à Miritituba.Mariel Nakane estime que le système de délivrance de licences environnementales au Brésil ne dispose pas des garde-fous suffisants pour protéger la forêt tropicale et ses habitants.Elle cite notamment l’exemple de la licence octroyée récemment à la compagnie pétrolière Petrobras pour des forages au large de l’Amazonie, et un projet de goudronnage d’une autoroute qui traverse la forêt.Comment ce sujet s’est-il invité à la COP30?Alors que les yeux du monde entier sont tournés vers Belem, les peuples indigènes cherchent à faire entendre leurs revendications, telles que le rejet du Ferrograo.Les manifestants ont également pointé du doigt un décret signé par Lula en août, qui établit que les grands fleuves amazoniens, dont le Tapajos, sont des priorités pour la navigation de marchandises.”Nous ne le permettrons pas car c’est notre maison, notre rivière, notre forêt”, dit Alessandra Korap, une leader du peuple munduruku.Où en est le projet?L’agence environnementale Ibama a expliqué à l’AFP dans un communiqué que “le processus de licence pour le chemin de fer Ferrograo est à son stade initial, avec une évaluation de sa viabilité environnementale”.Ce processus a toutefois été suspendu en 2021 par le puissant juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes – le temps que le tribunal se penche sur un recours remettant en cause la constitutionnalité de plans visant à modifier les limites d’un parc national pour y faire passer la voie ferrée.L’analyse de ce recours a repris le mois dernier et le juge Moraes a voté pour autoriser la réalisation du projet. Mais l’examen a été à nouveau reporté car un autre magistrat a réclamé davantage de temps pour se prononcer.

La restauration mise sur le fait-maison pour sortir la tête de l’eau

Baisse de fréquentation, hausse des défaillances, changements d’habitudes des clients… La restauration française traverse une passe difficile même si certains concepts s’en sortent mieux; et parmi les pistes évoquées, les professionnels prônent la valorisation du “fait maison”.”Nous défendons le +fait maison+. Face à la +dégastronomisation+ de la France, nous devons tout faire pour reconnaître ceux qui cuisinent vraiment, chaque jour, à partir de produits bruts”, a martelé mercredi le chef Thierry Marx, président de l’Umih, première organisation patronale qui tenait son congrès annuel à Perpignan.Il défend notamment la création d’un titre d’artisan-restaurateur, plus souple dans ces critères que celui de maître-restaurateur et pourrait englober davantage de métiers (boucherie, traiteurs…).Cela passerait par une loi-cadre qui sera son “combat de fin de mandat”, prévue fin 2026. L’idée serait de demander à ce que les restaurateurs se prêtant au jeu bénéficient d’une TVA plus avantageuse, indique-t-il à l’AFP.Une première loi envisageant de rendre la mention “non fait-maison” obligatoire avait été abandonnée l’an dernier face à la levée de boucliers du secteur.”Le +fait maison+ permet de dégager à peine 2% de marge alors que le +non fait maison+ permet 8% de marge”, déplore le chef, qui alerte depuis plusieurs semaines sur le fait que vingt-cinq restaurants mettent la clé sous la porte chaque jour.Un constat partagé par l’autre organisation patronale du secteur, le GHR qui organise son congrès la semaine prochaine : “alors que 2024 avait déjà été une année très difficile pour le secteur, la restauration et les débits de boissons risquent de battre un nouveau record de défaillances”, pointait fin octobre sa présidente Catherine Quérard, en s’appuyant sur les chiffres du cabinet Altares.Le secteur cumule 5.419 défaillances sur les neuf premiers mois de l’année 2025, contre 4.957 sur la même période en 2024, soit une hausse de 9,3%.La mauvaise santé financière du secteur lui aura permis d’échapper à plusieurs mesures budgétaires dans le projet de budget en cours, comme la fiscalisation des pourboires ou une hausse de TVA.Dans un message vidéo diffusé au congrès, le ministre du Commerce Serge Papin a assuré le secteur de son soutien au “fait maison”. Il devrait détailler des mesures lors de la présentation des conclusions des assises de la restauration mi-décembre.- “Rapport expérience-prix” -Dans son ensemble, la restauration commerciale devrait toutefois afficher un chiffre d’affaires en légère hausse en 2025, grâce à l’augmentation du nombre d’établissements, souligne François Blouin du cabinet Food Service Vision.”Pour chaque restaurant, c’est plus dur, c’est vrai. Mais parallèlement il y a plus de créations de restaurants qu’avant”, explique-t-il.Selon lui, si la restauration indépendante à table est particulièrement touchée, la restauration rapide s’en tire mieux et concentre l’essentiel des ouvertures.Pour 2026, l’expert table également sur une légère hausse d’activité grâce à “une bonne dynamique touristique”, “l’augmentation” du nombre de restaurants existants et le fait que “les Français sont attachés au restaurant même si plus sélectifs”.”Quand un restaurateur propose le bon rapport générosité-expérience-prix, il trouve sa clientèle”, souligne-t-il, citant en exemple le succès des buffets à volonté.Dans une étude sur les tendances du secteur pour 2026, le site TheFork estime que “les restaurateurs doivent repenser leurs modèles” car “les consommateurs n’attendent plus seulement de leur repas qu’il soit bon, mais souhaitent vivre une expérience à part entière”.Le chef Marx le reconnait : le bouillon qu’il a ouvert à Saint-Ouen au nord de Paris avec un menu unique à 25 euros ne désemplit pas, malgré la concurrence de nombreux fast-food à proximité; avec 600 couverts par jour, le modèle fonctionne.Difficile toutefois de tirer les prix davantage vers le bas : “sur un plat à 22 euros, il vous reste 40 centimes de marge quand vous le faites maison”, assure-t-il, pointant la concurrence de la livraison à domicile via des plateformes type Deliveroo et Uber Eats, ou la multiplication des distributeurs de pizzas.L’Umih souhaite aussi généraliser son “permis d’entreprendre”, un dispositif de formation en gestion et comptabilité pour les restaurateurs, lancé l’an dernier pour tenter d’enrayer les faillites.

Nvidia affiche toujours une croissance insolente, la demande “continue d’accélérer”

Le géant américain des puces électroniques Nvidia est resté sur un rythme de croissance effréné au troisième trimestre de son exercice décalé, toujours soutenu par une demande qui “continue d’accélérer”, selon son patron, Jensen Huang.Le bénéfice net pour le trimestre clôturé fin octobre a bondi de 65% sur un an, à 31,9 milliards de dollars, …

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Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s’accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s’accusant mutuellement d’avoir violé le fragile cessez-le-feu.Il s’agit de l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l’entrée en vigueur de la trêve à laquelle …

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Trump signe la loi pour rendre le dossier Epstein public

Après s’y être longtemps opposé, Donald Trump a promulgué mercredi une loi qui contraint son gouvernement à rendre public l’ensemble des documents des autorités dans l’affaire Epstein. Le flou demeure cependant sur l’étendue des révélations à attendre.”Je viens juste de signer la loi pour rendre public le dossier Epstein!”, a écrit le président américain dans …

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Entre désir de liberté et dépendance à la pub: ces journalistes qui font le pari de YouTube

Quitter un grand média pour se lancer sur YouTube: c’est le pari de plusieurs jeunes journalistes, séduits par la liberté qu’offre la plateforme, malgré un modèle économique fragile et des enjeux déontologiques.À 31 ans, Justine Reix aurait pu retravailler au sein d’un média traditionnel avec des revenus fixes et une équipe, mais elle a choisi …

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Népal: nouveaux électeurs et candidats, un vent de renouveau politique

“Il faut de nouveaux visages” lors des élections en mars au Népal, affirme Kishori Karki, 25 ans. Cette diplômée en droit, qui a participé à la révolte populaire en septembre, entend se présenter sous la bannière d’un nouveau parti.Elle fait partie des jeunes Népalais qui ont décidé d’apporter un nouveau souffle à cette république himalayenne …

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Most markets rise as Nvidia earnings override Fed rate concern

Most Asian markets rallied on Thursday after blowout earnings from chip powerhouse Nvidia cooled worries over an AI bubble and overshadowed a US Federal Reserve report that dealt a blow to hopes for a December interest rate cut.Global equities have struggled of late owing to warnings that valuations — particularly in the tech sector — have been overdone and are due a pullback, and possibly a sharp correction, following a record-breaking rally this year.Wednesday’s report from Nvidia — one of the torchbearers of the AI revolution — was therefore seen as a bellwether on the industry.And it topped expectations on fierce demand for its sophisticated chips, with chief executive Jensen Huang brushing off the recent concerns.”There’s been a lot of talk about an AI bubble,” he told an earnings call. “From our vantage point, we see something very different.”Shares in the firm — which last month became the world’s first $5 trillion stock — rose more than five percent in post-market trade, while S&P 500 and Nasdaq futures also soared.Tech firms led the gains in Asia. South Korea’s Samsung and SK hynix, Taiwan’s TSMC and Japanese investment giant SoftBank all enjoyed a strong day.Among broader markets, Tokyo, Seoul and Taipei were up between 1.9 percent and 3.2 percent.Sydney, Singapore, Wellington, Mumbai, Bangkok and Jakarta were also well up, as well as London, Paris and Frankfurt.Hong Kong pared gains to end flat and Shanghai finished lower.However, SPI Asset Management’s Stephen Innes said: “Nvidia’s latest forecast has, for now, dulled the sharpest edges of the AI-bubble anxiety that had gripped global markets.”But make no mistake: this is still a market balancing on a wire stretched between AI euphoria and debt-filled reality. “Nvidia’s results may have bought the tape a reprieve, but they haven’t rewritten the script — they’ve simply reminded traders why they still cling to the idea that one last Santa-rally can be extracted from the AI supercycle.”The reading helped offset minutes from the Fed’s October policy meeting suggesting officials are against cutting rates for the third time in a row next month.Bets on a string of reductions going into 2026 have been part of the driver of this year’s stocks rally — helped by a softening labour market — but the persistence of big price gains has started to take a toll.”Many participants suggested that, under their economic outlooks, it would likely be appropriate to keep the target range unchanged for the rest of the year,” the minutes said.Fed boss Jerome Powell said after last month’s decision that a December move was “not a foregone conclusion”.Thursday is expected to see the release of US jobs data for September, which was delayed by the government shutdown. However, the Bureau of Labor Statistics said it would not publish its October figures, instead rolling them into November’s full report on December 16.Rodrigo Catril at National Australia Bank said: “The question that follows is whether there will be enough information in December for Fed officials to make a decision.”He said the removal of the October report “leaves policymakers without a key piece of evidence for the December (policy meeting), prompting traders to sharply scale back expectations for a rate cut next month” to just 28 percent.The pullback in US rate cut expectations saw the dollar rally to 157.73 yen, its strongest since January, spurring talk of an intervention by Japanese authorities.Top government spokesman Minoru Kihara told reporters officials were “currently observing one-sided and rapid movements in the foreign exchange market, and we are concerned about it”.The yen was already under pressure from concerns about Japan’s fiscal outlook before the expected release of a stimulus package by Prime Minister Sanae Takaichi. Worries that she will push for more borrowing have hit the currency and sent bond yields to record highs.- Key figures at around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 2.7 percent at 49,823.94 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: FLAT at 25,835.57 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.4 percent at 3,931.05 (close)London – FTSE 100: UP 0.7 percent at 9,572.10 Dollar/yen: UP at 157.47 yen from 157.01 yen on WednesdayEuro/dollar: DOWN at $1.1520 from $1.1526Pound/dollar: UP at $1.3067 from $1.3048Euro/pound: DOWN at 88.15 from 88.33 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $59.70 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $63.79 per barrelNew York – Dow: UP 0.1 percent at 46,138.77 (close)