A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Vietnam: le bilan des inondations monte à 41 morts

Des crues et glissements de terrain provoqués par plusieurs semaines de pluies exceptionnelles au Vietnam ont fait au moins 41 morts et neuf disparus, et entraîné l’évacuation de dizaines de milliers de personnes, ont rapporté les autorités jeudi.Le sud et le centre du pays asiatique ont enregistré des précipitations incessantes depuis la fin octobre, provoquant des inondations à répétition et laissant sous les eaux des destinations touristiques ainsi que des sites historiques.Selon le ministère de l’Environnement, au moins 41 personnes ont perdu la vie depuis le week-end dernier et des recherches sont en cours pour retrouver neuf disparus.Environ 62.000 personnes ont été évacuées de leurs maisons dans les régions touchées, où des axes routiers majeurs sont coupés par les glissements de terrain et où un million de personnes sont coupées du réseau d’électricité, selon la même source.Dans la ville côtière de Nah Trang, prisée des touristes, des quartiers entiers se trouvent sous les eaux, montrent les photos de l’AFP.Bui Quoc Vinh, un propriétaire de plusieurs commerces de 45 ans dans cette ville, a dit être en sécurité dans son appartement au 24e étage, mais s’inquiéter pour ses restaurants et magasins au rez-de-chaussée, sous environ un mètre d’eau. “Mes employés doivent s’occuper de leurs maisons inondées”, a-t-il noté, précisant ne pas s’attendre à ce que l’eau se retire bientôt, au vu de la pluie incessante.- Armée mobilisée -Dans la région montagneuse de Da Lat, à 290 kilomètres d’Hô-Chi-Minh-Ville (ex-Saïgon), les précipitations ont atteint dans certaines zones 600 millimètres depuis le week-end, selon les services météorologiques.Des glissements de terrain meurtriers y ont été signalés. Selon Vu Huu Son, 56 ans, propriétaire d’un hôtel dans la région, ces glissements de terrain ont bloqué toutes les routes menant à la ville, sauf une.”Je ne pense pas que nous ayons des touristes actuellement, car ils sont tous partis le week-end dernier avant les pluies et ont également annulé leurs visites ici”, a-t-il déclaré à l’AFP.Une section de 100 mètres de la route du col de Mimosa s’est effondrée à la suite d’un glissement de terrain mercredi soir, tandis que deux autres routes ont été fermées, a indiqué le média d’État Tuoi Tre News.La compagnie ferroviaire publique de Hanoï a annoncé la suspension de plusieurs lignes de train reliant le nord et le sud du pays en raison des inondations, toujours selon les médias d’État.Le ministère de la Défense a déployé des hélicoptères pour secourir les habitants bloqués ou cernés par les eaux.Les lignes téléphoniques d’urgence ont enregistré un nombre inhabituellement élevé d’appels mercredi soir, alors que le niveau des eaux montait dans toute la région.Le vice-Premier ministre Ho Quoc Dung a donné instruction aux dirigeants des trois provinces les plus touchées par les inondations, Khanh Hoa, Dak Lak et Gia Lai, de mobiliser l’armée, la police et les autres forces de sécurité afin de “déplacer et évacuer rapidement les populations” vers des zones sûres, a indiqué jeudi un communiqué du gouvernement.- Acide sulfurique -Les sauveteurs ont apporté de la nourriture et de l’eau aux hôpitaux inondés de la ville côtière de Quy Nhon, dans la province de Binh Dinh, a rapporté le journal d’État Thanh Nien. Jeudi matin, le niveau de la rivière Ba, dans la province de Dak Lak, a dépassé le record de 1993 à deux endroits, tandis que la rivière Cai, dans la province de Khanh Hoa, a également atteint un nouveau record, selon le bureau météorologique.Les inondations se sont produites parce que de fortes pluies ont rehaussé le niveau déjà élevé des eaux, a expliqué Hoang Phuc Lam, directeur adjoint du Centre national de prévisions hydrométéorologiques, à la télévision d’État.À Dak Lak, les eaux de crue ont emporté 100 barils de 20 litres d’acide sulfurique provenant d’une sucrerie, a annoncé le ministère de la Sécurité publique, qui a prévenu la population des risques de contamination.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Au Vietnam, les catastrophes naturelles ont déjà fait au moins 279 morts ou disparus cette année et causé plus de deux milliards de dollars de dégâts, selon l’office national des statistiques.

Ukraine : ce que l’on sait de la proposition américaine pour mettre fin à la guerre avec la Russie

L’Ukraine a reçu une proposition américaine en vue de mettre fin à la guerre avec la Russie, qui semble très favorable au Kremlin, alors que le président ukrainien doit rencontrer à Kiev une délégation du Pentagone. Ce plan reprend les conditions maximalistes avancées précédemment par la Russie et déjà rejetées dans le passé par Kiev qui les voyaient comme équivalant à une capitulation de facto.Voici ce que l’on sait de ces propositions : – Territoires – Le plan inclut la “reconnaissance de (l’annexion de) la Crimée et d’autres régions prises par la Russie”, qui contrôle presque 20% du territoire ukrainien, a indiqué à l’AFP un haut responsable au fait du dossier sous le couvert de l’anonymat. Moscou a déjà réclamé par le passé que Kiev lui cède les régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, dont elle revendique l’annexion depuis septembre 2022 sans en avoir le contrôle complet, en plus de la péninsule de Crimée annexée en 2014.Le président russe Vladimir Poutine avait déjà exigé que l’Ukraine retire ses troupes des régions de Donetsk et Lougansk (est) en échange du gel de la ligne de front dans les régions de Zaporijjia et Kherson (sud), selon la Turquie, intermédiaire dans trois cycles de pourparlers directs entre Kiev et Moscou cette année. L’Ukraine exclut de reconnaître comme russes les territoires occupés, tout en concédant que leur reprise par la voie militaire risque d’être impossible.Surtout, céder les territoires de l’Est très fortifiés risque de laisser l’Ukraine vulnérable à de futures attaques russes.- Armée et armes -Les propositions prévoient aussi “la réduction de l’armée ukrainienne à 400.000 personnes”, soit à peine plus de la moitié de ses effectifs et l’abandon de toutes ses armes à longue portée, selon le haut responsable. La limitation des capacités militaires de l’Ukraine, l’arrêt des livraisons d’armes par ses alliés et l’interdiction de la mobilisation font partie des exigences déjà exprimées par Moscou qui dispose de troupes plus nombreuses et mieux armées. La Russie est farouchement opposée à toute présence de troupes de l’Otan en Ukraine ainsi qu’à l’adhésion de Kiev dans l’Alliance.Kiev réclame pour sa part des garanties de sécurité de l’Occident dont des troupes européennes sur son sol.- Le plan de qui ? -Kiev estime que ces propositions avaient été préparées par la Russie et approuvées par les Américains qui envoient à Kiev des “signaux” pour “accepter ce plan”, a déclaré à l’AFP le haut responsable.”Nous ne savons pas s’il s’agit réellement d’un plan de Trump” ou simplement “de son entourage”, a-t-il ajouté. Ce que la Russie est censée faire en retour “n’est pas clair”, a encore souligné ce responsable.D’après le média américain Axios, Washington et Moscou ont travaillé en secret à son élaboration, ce que le Kremlin a refusé de commenter.Cette proposition intervient alors que les pourparlers entre Kiev et Moscou sont au point mort, et que l’armée russe avance dans plusieurs secteurs tout en poursuivant ses attaques sur les villes ukrainiennes.Au moins 26 personnes ont été tuées mercredi, dont trois enfants, à Ternopil, dans l’ouest du pays pourtant très éloigné du front, une des frappes russes les plus meurtrières sur l’Ukraine cette année.Depuis son retour au pouvoir en début d’année, Donald Trump s’est présenté comme un médiateur pour ce conflit sans aboutir à aucune cessation des hostilités. Se disant tour à tour frustré par Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, il a finalement adopté en octobre des sanctions contre le secteur pétrolier russe.- Réactions -Kiev et Washington n’ont pas réagi officiellement aux publications sur ces propositions. Le Kremlin a déclaré n’avoir aucun commentaire.Les alliés européens de l’Ukraine ont de leur côté rappelé qu’un accord ne pouvait se faire sans inclure l’UE et Kiev.”Pour qu’un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens soient impliqués”, a déclaré jeudi la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas.”Dans cette guerre, il y a un agresseur et une victime. Donc, nous n’avons entendu parler d’aucune concession de la part de la Russie”, a-t-elle ajouté.”Les Ukrainiens refuseront toujours toute forme de capitulation”, a lancé à Bruxelles le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.Toute paix doit être “entourée des garanties nécessaires pour prévenir toute nouvelle agression par la Russie de Vladimir Poutine”, a-t-il ajouté.

UN nuclear watchdog demands Iran open up bombed nuclear sites

The International Atomic Energy Agency board on Thursday passed a resolution demanding that Iran provide “full and prompt” cooperation including access to sensitive nuclear sites, but Tehran immediately rejected the measure.Long-simmering tensions with the UN nuclear watchdog flared anew after Israeli and US strikes on Iranian sites in June. UN inspectors have not had access to any of the damaged complex.IAEA chief Rafael Grossi on Wednesday renewed a call for Tehran to let inspectors into the key nuclear sites and the agency’s governing board passed a resolution proposed by the United States, Britain, France and Germany by 19 votes to three with 12 abstentions.The resolution “urges Iran to comply fully and without delay with its legal obligations” under existing UN Security Council resolutions “and to extend full and prompt cooperation to the IAEA, including by providing such information and access that the agency requests”.Iran’s foreign minister Abbas Araghchi condemned the vote.”With this action and disregard for Iran’s interactions and good will, these countries have tarnished the IAEA’s credibility and independence and are disrupting the process of interactions and cooperation between the agency and Iran,” said Araghchi in a foreign ministry statement.Araghchi on Wednesday refused to allow UN visits to the bombed sites, including the Natanz uranium enrichment plant and Fordo underground enrichment complex. “We only cooperate regarding nuclear facilities that have not been affected, in compliance with IAEA regulations,” he stated on Telegram.- Negative impact -Speaking after the vote, Iran’s envoy to the IAEA, Reza Najafi, also told AFP the resolution would have a “negative impact” on relations with the UN agency.”This resolution will not add anything to the current situation, will not be helpful, it is counter-productive,” Najafi said.Grossi said on Wednesday it would not be “logical” for a resolution to prompt less cooperation with his agency.The IAEA has called on Iran to let it verify its enriched uranium inventories, especially a study of the sensitive stockpile of highly enriched uranium that was “long overdue”, according to a confidential report seen by AFP.The IAEA has said Iran had some 44.9 kilogrammes of 60 percent enriched uranium when the Israel-Iran war began on June 13 — close to the 90 percent needed for a nuclear bomb and an increase of 32.3kg on May 17.According to the agency, Iran is the only country without nuclear weapons that enriches uranium to 60 percent. Western powers and Israel have long accused Iran of seeking to build a bomb. Iran denies the charge.”The stockpile of enriched uranium is still there, so we need to check on that,” Grossi said Wednesday.”We have performed a number of inspections, but we have not been able to go to the attack sites. I hope we will be able. Indeed, we have to go because this is part of Iran’s commitments,” Grossi added. “I hope we’ll be able to move in a constructive manner.” 

No bullying, Ramaphosa says as US snubs S.Africa’s G20

No country can be allowed to bully another, President Cyril Ramaphosa said Thursday in a jab at the United States which is boycotting the G20 summit of leading economies in South Africa this weekend.Washington has also demanded that South Africa does not issue the traditional joint leaders’ statement after the meeting, where around 40 countries will be present.”It cannot be that a country’s geographical location or income or army determines who has a voice and who is spoken down to,” Ramaphosa told delegates at a curtain-raiser event in a clear reference to Washington.”It basically means there should be no bullying of one nation by another,” he said in an address to a gathering of civil society groups ahead of the November 22-23 summit in Johannesburg.Relations between South Africa and the United States have plummeted this year over a number of foreign and domestic differences.The US embassy confirmed it would not attend the summit in a note to South Africa, saying Pretoria’s G20 priorities “run counter to the US policy views and we cannot support consensus on any documents negotiated under your presidency.”South Africa replied that the United States’ absence from the event negated its role.Foreign Minister Ronald Lamola said Pretoria would press ahead with a leaders’ declaration. “We will not be told by anyone who is absent that we cannot adopt a declaration or make any decisions at the summit,” he said in an address after Ramaphosa had spoken.”If we do not end up with a declaration, it will not be on the basis that someone who is absent told us,” he said.South Africa chose “Solidarity, Equality, Sustainability” as the theme of its presidency of the G20, which comprises 19 countries and two regional bodies, the European Union and the African Union. Its members account for 85 percent of global GDP and around two-thirds of the world’s population.Its agenda focuses on strengthening disaster resilience, improving debt sustainability for low-income countries, financing a “just energy transition”, and harnessing “critical minerals for inclusive growth and sustainable development”.This is the first G20 summit to be held in Africa.

Greenpeace says clothes sold by Shein break EU chemicals rules

Clothing items sold by Asian e-commerce giant Shein contain dangerous chemicals at levels well in excess of EU rules, Greenpeace charged in a report published on Thursday.A spokesman for Shein told AFP that “as a precaution we will withdraw the articles that we can identify from our marketplace worldwide”.Greenpeace Germany said 18 clothing items out of 56 that it sent for testing “contained dangerous chemicals that exceed the limits in the EU’s REACH chemical regulation, sometimes severely”.Among the products was a children’s mermaid costume which exceeded the REACH limits on formaldehyde, the group said.It also said adult jackets had high amounts of phthalates, chemicals used to make plastics more flexible which have been linked to numerous health problems.Greenpeace said in a statement that the substances “especially affected workers and the environment in the countries of production”.”However consumers are also exposed to the chemicals through skin contact, sweat or breathing in fibres,” the campaign group said.When the garments are “washed or disposed of, the substances enter rivers, soils and the food chain”.The spokesman for Shein said the company “takes product safety very seriously and is committed to offering customers safe products that meet the relevant rules”.”As Greenpeace did not provide the test results in advance, we have not yet been able to evaluate them,” he said, adding that the company was investigating Greenpeace’s claims.Shein has faced various controversies over its business model and products.Earlier this month France moved to suspend Shein’s online platform following outrage over its sale of childlike sex dolls.European retailers say they face unfair competition from overseas platforms, such as Shein, AliExpress and Temu, which they claim often do not comply with the EU’s stringent rules on products.The European Commission has said it will propose a draft law next year to tackle these issues.Last week EU states also agreed to scrap a bloc-wide duty exemption on low-value orders from the likes of Shein to help tackle a flood of cheap imports into the bloc.In October a German consumer organisation said its tests of a selection of products sold by Temu and Shein found that most of them did not conform to EU safety standards, with some of them potentially “poisonous” and others posing fire risks.At the time Shein said the products in question had been withdrawn.

Le gel et la neige arrivent, les pneus hiver aussi dans 34 départements

Depuis le 1er novembre, les véhicules circulant dans des communes montagneuses de 34 départements doivent être équipés de pneus hiver, de chaînes à neige ou de chaussettes à neige, rappelle jeudi le ministère des Transports, alors que la France connaît sa première semaine de conditions hivernales.Les pneus hiver sont marqués de la norme 3PMSF (“three peak mountain snow flake”), et leur obligation s’impose jusqu’au 31 mars pour tous les véhicules légers, véhicules utilitaires, poids lourds, autocars, autobus et camping-cars dans ces zones, indique le ministère dans la présentation de son dispositif 2025 de viabilité hivernale.Les pneus 3PMSF sont identifiables par la présence du marquage d’un “symbole alpin”, illustré par une montagne à 3 pics contenant un flocon de neige.Les communes des zones montagneuses concernées par cette obligation, situées en Corse, dans les Alpes, le Massif central, le Jura, les Vosges et les Pyrénées, sont définies par arrêté préfectoral et signalées par des panneaux de signalisation. Elles sont aussi accessibles sur le site internet de la sécurité routière.Selon Météo-France, l’arrivée d’une masse d’air polaire avec des températures inférieures aux normales de saison conduit à une accentuation des phénomènes hivernaux cette semaine, avec un risque de neige et de verglas.Samedi devrait être la journée la plus froide avec -1°C à Paris, -4°C au Mans et à Clermont-Ferrand, -6°C à Nancy.La Chaîne Météo prévient de son côté que la neige pourra descendre jusqu’en plaine, tandis que les massifs connaîtront un “nouvel apport conséquent, en particulier les Pyrénées”.”Cette séquence hivernale, classique mais marquée pour un mois de novembre, impose une vigilance accrue sur l’ensemble du quart sud-est et des zones de montagne, où le froid, la neige et le vent se combineront pour produire des conditions de circulation parfois difficiles”, ajoute la chaîne info.Lors d’un épisode neigeux, les gestionnaires d’autoroutes et de routes nationales sont en capacité d’agir 24 heures sur 24, mais sur les autres axes routiers, les interventions de déneigement ne peuvent avoir lieu que de 06H00 à 21H00, rappelle le ministère.L’Etat dispose de 7.500 agents pour le service hivernal, plus de 6.000 camions équipés de lames et de saleuses ou d’engins spéciaux et entre 400.000 et 800.000 tonnes de sel sont mobilisées chaque année.