Madagascar: la Gen Z ignore le président et appelle à la grève générale

Le mouvement Gen Z, instigateur des manifestations commencées à Madagascar le 25 septembre, a appelé à la grève générale et à manifester jeudi tout en boycottant la rencontre du président organisée mercredi après-midi avec les “forces vives de la Nation”.Après avoir renvoyé tout son gouvernement pour tenter d’éteindre la crise et la contestation générale ayant gagné cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien, le président Andry Rajoelina a repris la main en nommant lundi un militaire Premier ministre.Pour renforcer encore le signal, les trois premiers ministres du nouveau gouvernement connus depuis mardi sont ceux des Armées, de la Sécurité publique et la gendarmerie, car le pays “n’a plus besoin de perturbation mais de paix”, a-t-il souligné.”Parce qu’il s’est déjà permis de défier le peuple malgache en nommant des personnes +pour ramener l’ordre+, nous lançons un appel à tout le peuple”, a fait savoir le collectif dans un communiqué, déclarant la “grève générale” et donnant rendez-vous jeudi à 09h00 (06H00 GMT) dans le centre-ville d’Antananarivo pour un nouveau rassemblement.Le mouvement avait déjà appelé le 1er octobre la fonction publique à “se joindre à la grève générale”, dont il est difficile d’apprécier s’il avait été suivi. Le mouvement n’a donc pas attendu la fin de son ultimatum dont le délai expirait mercredi soir, à l’issue d’une rencontre au palais présidentiel avec de nombreux acteurs de la société, où “il sera possible de poser directement des questions” au chef de l’Etat.Qualifié de “simulacre de dialogue”, cette réunion était snobée par le mouvement Gen Z, dont la mobilisation a semblé s’essouffler dans la rue ces derniers jours.Les premières nominations au gouvernement, ainsi que le changement de ton du président, ayant abandonné celui de la contrition, pourraient donner un second souffle à la contestation.- “Excuses publiques” -Madagascar est le théâtre depuis le 25 septembre d’un mouvement de protestation qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité et s’est mué depuis en une contestation plus large du pouvoir en place et notamment d’Andry Rajoelina, 51 ans.”Le mois de septembre a été marqué par le deuxième plus haut niveau de manifestations à Madagascar depuis que l’ACLED a commencé à collecter des données en 1997, seulement dépassé par la flambée ayant précédé les élections de 2023″, a indiqué Dinalli Francisco, responsable de cette organisation compilant des données sur les troubles et conflits.Au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées, selon un bilan établi le 29 septembre par l’ONU, qui est démenti par les autorités malgaches.Malgré une diminution de la mobilisation populaire ces derniers jours, des habitants d’Antananarivo et de plusieurs grandes villes de province n’en sont pas moins descendus dans les rues quasi-quotidiennement. Encore mercredi, une centaine de personnes se sont réunies sur le bord du lac d’Anosy dans la capitale malgache, a constaté l’AFP.La veille, les forces de l’ordre ont de nouveau fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants à Antananarivo, faisant plusieurs blessés, selon des journalistes de l’AFP.Parmi les revendications écrites du collectif Gen Z partagées par une vingtaine d’organisations, ne figurent plus la démission du président Rajoelina. En plus du respect des libertés, le mouvement Gen Z réclame des “excuses publiques du chef de l’Etat”, la “refondation de la Haute cour constitutionnelle” et la “dissolution totale du Sénat”, ou à tout le moins le départ de son président Richard Ravalomanana, ex-général de gendarmerie.

Typhon Matmo: des crues record dans le nord du Vietnam font au moins huit morts

Des crues record submergent mercredi les rues de plusieurs provinces du Vietnam où au moins huit personnes ont trouvé la mort cette semaine, selon le gouvernement. Le ministère de l’Environnement a déclaré mercredi que huit personnes avaient trouvé la mort lors de violentes crues et de glissements de terrain dans les montagnes du nord depuis lundi. Cinq autres personnes sont portées disparues.Ces crues sont causées par les fortes pluies du typhon Matmo qui a durement frappé le nord du Vietnam avant de faiblir lundi. La semaine précédente, le passage du typhon Bualoi avait déjà provoqué des inondations et fait au moins 56 morts dans le pays, et provoqué plus de 710 millions de dollars de dommages.Selon les médias d’Etat mercredi, trois fleuves du nord du pays sont montés à leurs plus hauts niveaux depuis près de 40 ans.Les fleuves Bang, Thuong et Trung ont dépassé mardi soir et mercredi des niveaux jamais atteints depuis 1986, a indiqué la télévision d’Etat. Le Trung doit battre de deux mètres son précédent record.La rivière Bang dans la province de Cao Bang a atteint son niveau maximum mardi à 23 heures locales (16H00 GMT), “dépassant le niveau historique de la crue de 1986 et reculant lentement”, selon un bulletin météorologique mercredi matin.Le bureau météorologique a aussi a indiqué que le niveau de la rivière Cau, qui traverse la ville de Thai Nguyen,, à environ 80 km au nord de la capitale Hanoï, avait dépassé de plus d’un mètre le record de 28,81 mètres enregistré au passage du typhon Yagi en septembre 2024.Des dizaines de milliers de personnes ont été bloquées chez elles, parfois sans électricité ni provisions. D’autres ont dû fuir devant la montée des eaux submergeant les voitures mais aussi les maisons dans certaines zones de Thai Nguyen.- 30.000 militaires mobilisés -“Je n’ai jamais vu d’inondation aussi terrible depuis ma naissance, il y a 60 ans”, a déclaré Nguyen Van Nguyen à l’AFP depuis sa maison de trois étages dont le bas est “complètement submergé”, dans la province de Thai Nguyen.”Notre rez-de-chaussée a été complètement inondé. Mes parents et mes cinq enfants sont bloqués, sans avoir assez de nourriture ni d’eau”, s’inquiétait Thoan Vu sur les réseaux sociaux, parmi des centaines d’autres messages semblables. “Nous n’avons plus de nouvelles depuis mardi soir. Ils ont besoin d’une aide urgente.”L’armée a déclaré avoir mobilisé 30.000 militaires et des milliers de bateaux pour participer aux opérations de sauvetage et de secours, ainsi que trois hélicoptères pour acheminer quatre tonnes d’eau potable, des nouilles instantanées, des gâteaux secs, du lait et des gilets de sauvetage aux habitants des zones inondées de la province de Lang Son, à la frontière avec la Chine.Plus de 200 familles de cette province, qui vivaient en aval d’un barrage qui s’est rompu mardi après-midi, ont été évacuées vers des abris, a indiqué le ministère de l’Environnement.Le barrage fissuré, qui fait partie du réservoir d’une centrale hydroélectrique, a coûté environ 1,9 million de dollars de dommages, a ajouté le ministère dans un communiqué.”Le réservoir de la petite centrale hydroélectrique a une capacité de quatre millions de mètres cubes d’eau (…) donc, avec les fortes pluies qui s’ajoutent, les communes voisines pourraient être inondées, mais aucune crue éclair n’est prévue”, a-t-il déclaré.Le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde, selon des scientifiques.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Typhon Matmo: des crues record dans le nord du Vietnam font au moins huit morts

Des crues record submergent mercredi les rues de plusieurs provinces du Vietnam où au moins huit personnes ont trouvé la mort cette semaine, selon le gouvernement. Le ministère de l’Environnement a déclaré mercredi que huit personnes avaient trouvé la mort lors de violentes crues et de glissements de terrain dans les montagnes du nord depuis lundi. Cinq autres personnes sont portées disparues.Ces crues sont causées par les fortes pluies du typhon Matmo qui a durement frappé le nord du Vietnam avant de faiblir lundi. La semaine précédente, le passage du typhon Bualoi avait déjà provoqué des inondations et fait au moins 56 morts dans le pays, et provoqué plus de 710 millions de dollars de dommages.Selon les médias d’Etat mercredi, trois fleuves du nord du pays sont montés à leurs plus hauts niveaux depuis près de 40 ans.Les fleuves Bang, Thuong et Trung ont dépassé mardi soir et mercredi des niveaux jamais atteints depuis 1986, a indiqué la télévision d’Etat. Le Trung doit battre de deux mètres son précédent record.La rivière Bang dans la province de Cao Bang a atteint son niveau maximum mardi à 23 heures locales (16H00 GMT), “dépassant le niveau historique de la crue de 1986 et reculant lentement”, selon un bulletin météorologique mercredi matin.Le bureau météorologique a aussi a indiqué que le niveau de la rivière Cau, qui traverse la ville de Thai Nguyen,, à environ 80 km au nord de la capitale Hanoï, avait dépassé de plus d’un mètre le record de 28,81 mètres enregistré au passage du typhon Yagi en septembre 2024.Des dizaines de milliers de personnes ont été bloquées chez elles, parfois sans électricité ni provisions. D’autres ont dû fuir devant la montée des eaux submergeant les voitures mais aussi les maisons dans certaines zones de Thai Nguyen.- 30.000 militaires mobilisés -“Je n’ai jamais vu d’inondation aussi terrible depuis ma naissance, il y a 60 ans”, a déclaré Nguyen Van Nguyen à l’AFP depuis sa maison de trois étages dont le bas est “complètement submergé”, dans la province de Thai Nguyen.”Notre rez-de-chaussée a été complètement inondé. Mes parents et mes cinq enfants sont bloqués, sans avoir assez de nourriture ni d’eau”, s’inquiétait Thoan Vu sur les réseaux sociaux, parmi des centaines d’autres messages semblables. “Nous n’avons plus de nouvelles depuis mardi soir. Ils ont besoin d’une aide urgente.”L’armée a déclaré avoir mobilisé 30.000 militaires et des milliers de bateaux pour participer aux opérations de sauvetage et de secours, ainsi que trois hélicoptères pour acheminer quatre tonnes d’eau potable, des nouilles instantanées, des gâteaux secs, du lait et des gilets de sauvetage aux habitants des zones inondées de la province de Lang Son, à la frontière avec la Chine.Plus de 200 familles de cette province, qui vivaient en aval d’un barrage qui s’est rompu mardi après-midi, ont été évacuées vers des abris, a indiqué le ministère de l’Environnement.Le barrage fissuré, qui fait partie du réservoir d’une centrale hydroélectrique, a coûté environ 1,9 million de dollars de dommages, a ajouté le ministère dans un communiqué.”Le réservoir de la petite centrale hydroélectrique a une capacité de quatre millions de mètres cubes d’eau (…) donc, avec les fortes pluies qui s’ajoutent, les communes voisines pourraient être inondées, mais aucune crue éclair n’est prévue”, a-t-il déclaré.Le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde, selon des scientifiques.

Hannibal Kadhafi’s health alarming in Lebanon detention: lawyer to AFP

The health of Hannibal Kadhafi, son of longtime Libyan ruler Moamer Kadhafi, is alarming and he should be released after nearly a decade of pre-trial detention in Lebanon, his lawyer said Wednesday.Lebanese authorities arrested Kadhafi in 2015 and accused him of withholding information about the disappearance of Lebanese Shiite cleric imam Mussa Sadr nearly four decades earlier.Kadhafi, 49, was “urgently hospitalised” after experiencing “very strong abdominal pain”, French lawyer Laurent Bayon told AFP, adding that his client also suffers from severe depression.The doctor and judges “explained that this alarming state of health is linked to his isolation in relation to his detention, which has lasted 10 years”, Bayon said.Kadhafi returned to prison on Tuesday, but is expected to have frequent hospital visits, he added.Kadhafi’s lawyers have previously sounded the alarm about his health.In August, Human Rights Watch urged Lebanon to immediately release Kadhafi, saying it had wrongly imprisoned him on “apparently unsubstantiated allegations that he was withholding information” about Sadr.Sadr — the founder of the Amal movement, now a main ally of militant group Hezbollah — went missing in 1978 during an official visit to Libya, along with an aide and a journalist.Beirut blamed the disappearances on Moamer Kadhafi, who was overthrown and killed in a 2011 uprising, and ties between the two countries have been strained ever since.Married to a Lebanese model, Hannibal Kadhafi had fled to Syria and was kidnapped in December 2015 by armed men who took him to Lebanon, where authorities ultimately arrested him.Parliament speaker Nabih Berri, who succeeded Sadr at the head of the Amal movement, has accused Libya’s new authorities of not cooperating on the issue of Sadr’s disappearance, an accusation Libya denies.Bayon called Kadhafi a “political detainee”, adding: “The only reason that justifies his detention is that he bears his father’s name.”He said the public prosecutor had made a recommendation to the examining judge, who must make the final decision on whether to release Kadhafi.A Lebanese judicial source told AFP on condition of anonymity the public prosecutor “was not opposed” to releasing him.

Le Nobel de chimie consacre de nouvelles structures moléculaires au “potentiel énorme”

Le Nobel de chimie 2025 a été décerné mercredi à un trio de chimistes ayant développé de nouvelles structures moléculaires capables d’emprisonner des gaz.Le trio composé du Japonais Susumu Kitagawa, de Richard Robson, né au Royaume-Uni, et de l’Américano-Jordanien Omar M. Yaghi a été récompensé pour “le développement des structures métallo-organiques” (MOF), selon le jury.”Ces constructions, les structures métallo-organiques, peuvent être utilisées pour récupérer l’eau de l’air du désert, capturer le dioxyde de carbone, stocker des gaz toxiques ou catalyser des réactions chimiques”, a souligné le comité dans un communiqué.Les noms de Yaghi et Kitagawa revenaient depuis plusieurs années dans les prévisions des experts pour le Nobel de chimie. Ces structures “ont un potentiel énorme, car elles offrent des possibilités jusqu’alors insoupçonnées de créer des matériaux sur mesure dotés de nouvelles fonctions”, a déclaré Heiner Linke, président du comité Nobel de chimie, dans un communiqué.En variant les éléments constitutifs utilisés dans les MOF, “les chimistes peuvent les concevoir pour capturer et stocker des substances spécifiques. Les MOF peuvent également déclencher des réactions chimiques ou conduire l’électricité”, relève le comité Nobel.En exploitant ces découvertes, “on pourrait imaginer créer des matériaux capables de séparer le dioxyde de carbone de l’air ou des tuyaux d’échappement industriels, ou qui pourraient être utilisés pour séparer les molécules toxiques des eaux usées”, a expliqué Hans Ellegren, secrétaire général de l’Académie des sciences qui décerne le Nobel.Yaghi, âgé de 60 ans, travaille à Berkeley en Californie, et Kitagawa, 74 ans, est professeur à l’université de Kyoto. Robson, 88 ans, est professeur à l’université de Melbourne, en Australie.- Diamant aux innombrables cavités -La première avancée remonte à 1989 quand Richard Robson teste une nouvelle façon d’utiliser les propriétés des atomes en utilisant des ions de cuivre. “Lorsqu’ils ont été combinés, ils se sont liés pour former un cristal spacieux et bien ordonné. C’était comme un diamant rempli d’innombrables cavités”, selon le comité.Cette construction était cependant instable.Omar M. Yaghi et Susumu Kitagawa ont ensuite mis au point une “base solide” pour la méthode de construction de ces structures, réalisant chacun de leur côté des “découvertes révolutionnaires”.M. Kitagawa “a montré que les gaz pouvaient entrer et sortir des constructions et a prédit que les MOF pouvaient être rendus flexibles”, selon le comité.Entre-temps, Yaghi a créé “un MOF très stable et a montré qu’il pouvait être modifié” lui conférant “de nouvelles propriétés attractives”, selon l’exposé.-Famille de réfugiés -A l’annonce du prix, M. Yaghi s’est dit “étonné, ravi, bouleversé”. Le lauréat, né dans une famille de réfugiés en Jordanie, a rappelé son origine très humble.”J’ai grandi dans un foyer très modeste. Nous étions une dizaine dans une petite pièce, que nous partagions avec le bétail que nous élevions”, se souvient-il auprès de la fondation Nobel.Ses parents l’ont envoyé étudier à l’âge de 15 ans aux Etats-Unis. “C’est un sacré parcours”, a-t-il ajouté. “La science est la plus grande force au monde pour mettre de l’égalité” entre les personnes, a déclaré M. Yaghi.De son côté, Susumu Kitagawa s’est dit “très honoré et ravi que mes recherches de longue date aient été distinguées”, lors d’un entretien téléphonique peu après l’annonce du prix.”Je ne suis pas très doué moi-même. Je me lance simplement tête baissée dans tout ce qui me semble vraiment intéressant, donc les choses ne se passent pas toujours de façon fluide”, a-t-il raconté lors d’un point presse au Japon.Le comité Nobel a donné des exemples d’applications concrètes obtenues de ces recherches.”Le groupe de recherche de Yaghi a extrait de l’eau de l’air désertique de l’Arizona. Pendant la nuit, leur matériau MOF a capturé la vapeur d’eau de l’air. Lorsque l’aube est arrivée et que le soleil a chauffé le matériau, ils ont pu collecter l’eau”, a-t-il exemplifié.Les travaux de ces chimistes ont donné naissance à des dizaines de milliers de nouveaux réseaux moléculaires différents par d’autres scientifiques.Ces réseaux pourraient par exemple permettre de séparer les polluant éternels PFAS de l’eau, selon Olof Ramström, professeur en chimie organique et membre de l’Académie royale des sciences.Pour les lauréats du millésime 2025, le chèque accompagnant le prix est de 11 millions de couronnes (920.000 euros), à partager entre eux.

Aux abois, la cheffe des Tories britanniques promet un retour aux “principes conservateurs”

La cheffe des conservateurs britanniques Kemi Badenoch a promis mercredi devant le congrès de son parti, de revenir aux valeurs des Tories, balayés lors des dernières élections et qui peinent à incarner une opposition crédible au Labour du Premier ministre Keir Starmer.Le parti de Winston Churchill et Margaret Thatcher, qui a dirigé le Royaume-Uni pendant 50 ans en cumulé depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, n’est plus que l’ombre de lui-même, dépassé sur sa droite par le parti Reform UK.Lors des élections législatives de 2024, les Tories ont perdu les deux tiers de leurs députés, laminés après quatorze années au pouvoir marquées par le Brexit, des politiques d’austérité, des scandales sous Boris Johnson et des divisions internes.Si elle reste officiellement la première formation d’opposition au gouvernement travailliste de Keir Starmer, elle est très peu audible dans le pays, et l’enjeu était grand mercredi pour Kemi Badenoch, qui a pris la tête du parti conservateur en novembre 2024 à la suite de Rishi Sunak.”Nous allons adopter les éternels principes conservateurs qui nous ont conduits au succès dans le passé : la responsabilité personnelle, la libre entreprise, la famille, la liberté d’expression”, a déclaré Kemi Badenoch à Manchester (nord de l’Angleterre).Elle a décliné son slogan : “une économie plus forte, des frontières plus solides”, en fustigeant l’actuel gouvernement travailliste, qui n’a apporté qu'”un cercle infernal de hausses d’impôts et des frontières affaiblies après des mois et des mois de chaos”.Les conservateurs se retrouvent débordés par la montée en puissance du parti d’extrême droite Reform UK, dirigé par le chantre du Brexit Nigel Farage. – Baisses d’impôts et expulsion de clandestins -Reform n’a que cinq députés à la chambre des Communes mais il est largement en tête dans les sondages d’intentions de vote, devançant également le Labour de Keir Starmer en mauvaise posture après plus d’un an au pouvoir. La formation de Nigel Farage capitalise essentiellement sur son discours anti-immigration, dénonçant notamment l’arrivée de migrants au Royaume-Uni par la Manche sur de petits bateaux. Dans son discours, Kemi Badenoch a tenté de réunifier sa famille conservatrice – et a glané quelques ovations des militants – avec un programme axé sur des baisses d’impôts et des économies massives. Elle prône une “réforme radicale” du système d’aide sociale, avec des allocations de base réservées aux citoyens britanniques, et un abandon de la stratégie de neutralité carbone pourtant mise en place par l’ancien Premier ministre conservateur Boris Johnson.Lundi, elle avait déjà annoncé vouloir faire sortir le Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme, accusée d’empêcher les expulsions d’étrangers, et renvoyer 150.000 personnes en situation irrégulière par an.Mardi, son challenger à la dernière élection interne, Robert Jenrick, avait lui promis dans un discours aux airs trumpiens de limoger les “juges activistes” qui ont des “biais pro-immigration”.Cette stratégie payera-t-elle ?La dirigeante quadragénaire, née au Royaume-Uni de parents d’origine nigériane n’a jusqu’ici pas vraiment réussi à réunifier son camp.- Pas d’alliance avec Reform -La moitié des membres des Tories pensent qu’elle ne devrait pas mener la campagne pour les prochaines législatives, prévues en 2029, selon un sondage YouGov publié cette semaine.Et beaucoup évoquent déjà son départ après d’importantes élections locales prévues en mai si les conservateurs essuient une nouvelle défaite cuisante.”L’abîme dans lequel (les conservateurs) se trouvent est bien plus profond que n’importe quel abîme dans lequel ils ont pu se trouver depuis un siècle environ”, insiste auprès de l’AFP Tim Bale, professeur de science politique à l’université Queen Mary de Londres.Plusieurs députés ou anciens députés conservateurs, et des dizaines d’élus locaux ont déjà rejoint les rangs de Reform ces derniers mois.Plusieurs sondages donnent les conservateurs en quatrième position en nombre de députés, derrière Reform UK, le Labour et les Libéraux-démocrates, si une élection était organisée aujourd’hui.Ce serait leur pire résultat depuis les années 1830.Si cela se confirme, ils pourraient en être réduits à former une coalition dirigée par Reform UK. Une éventualité rejetée mardi par Kemi Badenoch. “Je n’a pas été élue pour faire un pacte avec Reform”, a-t-elle assuré.

Hamas says ‘optimism prevails’ in Gaza talks with Israel

Hamas said Wednesday that “optimism” was prevailing in indirect talks with Israel aimed at ending the Gaza war, with the militant group submitting a list of prisoners it wants released in exchange for freeing Israeli hostages under a deal.The talks aim to thrash out a plan to implement a 20-point peace proposal put forward last month by US President Donald Trump, to which both Israel and Hamas have responded positively.The plan calls for a ceasefire, the release of all the hostages, Hamas’s disarmament and a gradual Israeli withdrawal from Gaza.”The mediators are making great efforts to remove any obstacles to the implementation of the ceasefire, and a spirit of optimism prevails among all parties,” senior Hamas official Taher al-Nunu told AFP from Sharm El-Sheikh.The Palestinian militant group submitted a list of prisoners it wants to be released in the first phase of the truce “in accordance with the agreed-upon criteria and numbers”, Nunu added. In exchange, Hamas is set to release 47 hostages, both alive and dead, who were seized in its October 7, 2023 attack on Israel that sparked the war.Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi said Trump’s special Middle East envoy Steve Witkoff and son-in-law Jared Kushner were now in Sharm El-Sheikh, and that the word he had received since their arrival was “very encouraging”.He said the US envoys came “with a strong will, a strong message, and a strong mandate from President Trump to end the war in this round of negotiations”.Sisi also invited Trump himself to travel to Egypt for a signing ceremony if a deal were reached.At the Oval Office on Tuesday, Trump told reporters “there’s a possibility that we could have peace in the Middle East” if Hamas and Israel did agree on a ceasefire.Qatari Prime Minister Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani and Turkish intelligence chief Ibrahim Kalin are also expected at the talks on Wednesday.The negotiations were taking place under the shadow of the second anniversary of the 2023 Hamas attack, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Militants also took 251 people hostage into Gaza, where 47 remain, including 25 the Israeli military says are dead.Israel’s military campaign in Gaza has killed at least 67,183 people, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the United Nations considers credible.The data does not distinguish between civilians and combatants but indicates that over half of the dead are women and children.- Protests -Global pressure to end the war has escalated, with much of Gaza flattened, a UN-declared famine unfolding and Israeli hostage families still longing for their loved ones’ return.A UN probe last month accused Israel of genocide in Gaza, while rights groups have accused Hamas of committing war crimes and crimes against humanity during the October 7 attack. Both sides reject the allegations.Hundreds of thousands of protesters joined pro-Palestinian mass demonstrations in cities across the world last weekend calling for an immediate end to the war, including in Italy, Spain, Ireland and Britain.In Gaza, people were desperate for an end to a war that has upended their lives, interrupted their children’s education, and left many families scarred by loss and grief.”My dream is for the war to end now, not tomorrow,” said Abeer Abu Said, a 21-year-old in Gaza who has lost seven family members in the war.”I don’t trust anyone — from the Israeli negotiators or even Hamas — they all lie to us. Negotiations for the sake of negotiations, while we die every minute.”In Israel, people marked the second anniversary of the October 7 attack with music, tears and speeches.”I rise from the ashes and I come home,” sang Yuval Raphael, a survivor of the massacre at the Nova music festival who represented Israel at the last Eurovision contest.Orit Baron, whose daughter Yuval was killed at the Nova festival with her fiance Moshe Shuva, told AFP October 7 was a “black” day for the family.”Now it’s two years. And I’m here to be with her, because this is the last time that she was alive,” the 75-year-old said at the site of the attack.- Prisoners -Key to the negotiations will be the names of the Palestinian prisoners Hamas will push for.According to Egyptian state-linked media, high-profile inmate Marwan Barghouti — from Hamas’s rival, the Fatah movement — is among those the group wants to see released.He has been imprisoned since 2002, and was sentenced to life behind bars in 2004 on murder charges.Regarded as a terrorist by Israel, he often tops opinion polls of popular Palestinian leaders and is sometimes described by his supporters as the “Palestinian Mandela”.More broadly, Hamas’s top negotiator, Khalil al-Hayya, said the Islamist group wants “guarantees from President Trump and the sponsor countries that the war will end once and for all”.A Palestinian source close to the Hamas negotiating team said Tuesday’s session included Hamas discussing “the initial maps presented by the Israeli side regarding the withdrawal of troops as well as the mechanism and timetable for the hostage-prisoner exchange”.burs/smw/csp

Le PS exige des garanties sur la suspension de la réforme des retraites au coeur des ultimes négociations

La suspension de la réforme des retraites était au coeur des ultimes négociations à Matignon mercredi pour dénouer la crise politique, le PS estimant n’avoir reçu “aucune assurance” de Sébastien Lecornu alors que la droite et une partie du camp présidentiel en font “une ligne rouge”.”Au moment où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension”, a déclaré Olivier Faure après l’entretien entre Sébastien Lecornu et les socialistes. De quoi tempérer l’optimisme affiché un peu plus tôt par le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, avant le début de ses recontres avec les socialistes, communistes et écologistes.Sur le perron de Matignon, M. Lecornu, à qui le président Emmanuel Macron a demandé de mener jusque mercredi soir “d’ultimes négociations” après la démission de son gouvernement lundi, a estimé que la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale s'”éloigne” grâce à une “volonté” des partis de s’entendre sur un budget avant la fin de l’année. Il s’exprimera à nouveau dans la soirée au journal de 20H00 de France 2 après avoir présenté les conclusions de ses entretiens à M. Macron.- “un leurre” -Si les socialistes ont pris acte du renoncement du Premier ministre à recourir au 49.3 et d’un “assouplissement de la trajectoire budgétaire” (avec un déficit 2026 pouvant aller jusqu’à 5% du PIB au lieu des 4,6% voulus par François Bayrou), ils font de la suspension de la réforme des retraites une exigence non négociable.Et, afin que ce ne soit pas un “leurre”, M. Faure a aussi demandé que la suspension comprenne à la fois l’âge légal (actuellement à 62 ans et neuf mois, et qui doit être porté à 64 ans) mais aussi de l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation de 42 à 43 ans pour pouvoir partir à la retraite à taux plein.Toute la question est de savoir si cette ouverture sur ce totem macroniste, faite mardi soir par Elisabeth Borne qui avait elle-même fait adopter la réforme en 2023 lorsqu’elle dirigeait le gouvernement, engage l’ensemble de l’exécutif.”Le Premier ministre est libre. Son seul mandat, c’est d’identifier une plateforme d’action et de stabilité”, a assuré mercredi l’entourage de M. Macron, laissant entendre que le président n’avait pas été prévenu de la prise de position de Mme Borne.Pour les socialistes, M. Lecornu ne pourra leur apporter cette garantie qu’après en avoir référé à M. Macron qui n’a pas prévu de s’exprimer mercredi soir.D’autant que le camp présidentiel est loin d’être unanime: le ministre démissionnaire des Finances, Roland Lescure, a rappelé qu’une telle suspension coûterait “des centaines de millions (d’euros) en 2026 et des milliards en 2027”. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé sa “gêne” de voir son camp “renoncer aux grandes réformes que nous avons faites” alors que le parti Horizons d’Edouard Philippe – après avoir lancé une bombe mardi en réclamant une présidentielle anticipée – a manifesté une opposition catégorique. De son côté, la droite en fait une “ligne rouge”. – le RN “censure tout” -Quant au casting pour Matignon, la gauche revendique toujours la nomination d’un Premier ministre de leur camp et rejette l’idée de Gabriel Attal d’avoir un ou deux médiateurs qui seraient chargés d’aboutir à une plateforme minimale sur le budget.”Nous ne serons pas dans la confusion. Le débat (parlementaire) doit avoir lieu sur tous les sujets” comme la fiscalité, a déclaré M. Faure.Mais l’idée d’un Premier ministre de gauche hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera “certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche”, ni d’ailleurs “par un macroniste”.Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans “logique d’entente” entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution.Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s’est affichée loin des tractations parisiennes, au Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).”Je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré”, a-t-elle martelé en estimant que le Premier ministre s’est montré “bien optimiste” sur l’éloignement d’une dissolution.Pas de rendez-vous non plus à Matignon pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l’Assemblée nationale, où sa motion de destitution d’Emmanuel Macron, soumise au Bureau de l’institution, a été jugée irrecevable. La présidente des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a assuré que son groupe censurerait “tout gouvernement qui continuerait la politique macroniste”, estimant que le patron du PS Olivier Faure n’obtiendrait “que des miettes” en négociant avec M. Lecornu.

Le PS exige des garanties sur la suspension de la réforme des retraites au coeur des ultimes négociations

La suspension de la réforme des retraites était au coeur des ultimes négociations à Matignon mercredi pour dénouer la crise politique, le PS estimant n’avoir reçu “aucune assurance” de Sébastien Lecornu alors que la droite et une partie du camp présidentiel en font “une ligne rouge”.”Au moment où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension”, a déclaré Olivier Faure après l’entretien entre Sébastien Lecornu et les socialistes. De quoi tempérer l’optimisme affiché un peu plus tôt par le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, avant le début de ses recontres avec les socialistes, communistes et écologistes.Sur le perron de Matignon, M. Lecornu, à qui le président Emmanuel Macron a demandé de mener jusque mercredi soir “d’ultimes négociations” après la démission de son gouvernement lundi, a estimé que la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale s'”éloigne” grâce à une “volonté” des partis de s’entendre sur un budget avant la fin de l’année. Il s’exprimera à nouveau dans la soirée au journal de 20H00 de France 2 après avoir présenté les conclusions de ses entretiens à M. Macron.- “un leurre” -Si les socialistes ont pris acte du renoncement du Premier ministre à recourir au 49.3 et d’un “assouplissement de la trajectoire budgétaire” (avec un déficit 2026 pouvant aller jusqu’à 5% du PIB au lieu des 4,6% voulus par François Bayrou), ils font de la suspension de la réforme des retraites une exigence non négociable.Et, afin que ce ne soit pas un “leurre”, M. Faure a aussi demandé que la suspension comprenne à la fois l’âge légal (actuellement à 62 ans et neuf mois, et qui doit être porté à 64 ans) mais aussi de l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation de 42 à 43 ans pour pouvoir partir à la retraite à taux plein.Toute la question est de savoir si cette ouverture sur ce totem macroniste, faite mardi soir par Elisabeth Borne qui avait elle-même fait adopter la réforme en 2023 lorsqu’elle dirigeait le gouvernement, engage l’ensemble de l’exécutif.”Le Premier ministre est libre. Son seul mandat, c’est d’identifier une plateforme d’action et de stabilité”, a assuré mercredi l’entourage de M. Macron, laissant entendre que le président n’avait pas été prévenu de la prise de position de Mme Borne.Pour les socialistes, M. Lecornu ne pourra leur apporter cette garantie qu’après en avoir référé à M. Macron qui n’a pas prévu de s’exprimer mercredi soir.D’autant que le camp présidentiel est loin d’être unanime: le ministre démissionnaire des Finances, Roland Lescure, a rappelé qu’une telle suspension coûterait “des centaines de millions (d’euros) en 2026 et des milliards en 2027”. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé sa “gêne” de voir son camp “renoncer aux grandes réformes que nous avons faites” alors que le parti Horizons d’Edouard Philippe – après avoir lancé une bombe mardi en réclamant une présidentielle anticipée – a manifesté une opposition catégorique. De son côté, la droite en fait une “ligne rouge”. – le RN “censure tout” -Quant au casting pour Matignon, la gauche revendique toujours la nomination d’un Premier ministre de leur camp et rejette l’idée de Gabriel Attal d’avoir un ou deux médiateurs qui seraient chargés d’aboutir à une plateforme minimale sur le budget.”Nous ne serons pas dans la confusion. Le débat (parlementaire) doit avoir lieu sur tous les sujets” comme la fiscalité, a déclaré M. Faure.Mais l’idée d’un Premier ministre de gauche hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera “certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche”, ni d’ailleurs “par un macroniste”.Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans “logique d’entente” entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution.Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s’est affichée loin des tractations parisiennes, au Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).”Je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré”, a-t-elle martelé en estimant que le Premier ministre s’est montré “bien optimiste” sur l’éloignement d’une dissolution.Pas de rendez-vous non plus à Matignon pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l’Assemblée nationale, où sa motion de destitution d’Emmanuel Macron, soumise au Bureau de l’institution, a été jugée irrecevable. La présidente des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a assuré que son groupe censurerait “tout gouvernement qui continuerait la politique macroniste”, estimant que le patron du PS Olivier Faure n’obtiendrait “que des miettes” en négociant avec M. Lecornu.