Viols de Mazan: verdict attendu pour le dernier accusé qui risque une peine alourdie

Husamettin Dogan était le seul de la cinquantaine d’hommes condamnés pour avoir violé Gisèle Pelicot à avoir demandé à être rejugé. A-t-il eu raison de le faire ? La cour est partie délibérer après un réquisitoire puissant qui a réclamé une peine alourdie. La cour d’assises du Gard, composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats, s’est retirée en début d’après-midi pour un verdict attendu dans l’après-midi sur cette affaire qui a suscité un intérêt mondial.”J’ai jamais voulu faire du mal à cette dame”, a déclaré l’accusé dans ses derniers mots, après quatre jours d’audience à Nîmes où il s’est enfoncé dans le déni.Une attitude qui a “désespéré”, l’avocat général Dominique Sié qui lui a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.L’accusant d’avoir participé comme les autres à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”, il a requis 12 ans de prison contre cet ex-ouvrier de 44 ans. La même peine que celle qui avait été requise lors du premier procès à Avignon où il avait finalement été condamné à neuf ans de prison.Pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot.”Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continuer de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là, on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge!”.- “Les réseaux sociaux qui s’agitent” -La défense ne s’est pas départie de sa ligne, soutenant la thèse que leur client avait cru à un scenario libertin. “Dans libertin, il y a liberté: tout est envisageable, tout est transgressable”, a plaidé Me Jean-Marc Darrigade.Sa consoeur Me Sylvie Menvielle a réaffirmé que l’accusé a été piégé par Dominique Pelicot, demandant: “Comment peut-on se libérer de la manipulation, quand le peut-on ?”.Rappelant qu’Husamettin Dogan n’était jamais retourné au domicile des Pelicot contrairement à d’autres hommes, revenus plusieurs fois pour violer Mme Pelicot, ils ont à nouveau plaidé “l’absence d’intention de M. Dogan de commettre un viol”.Ce père d’un enfant handicapé risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot.Lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels, une différence notable avec ces jurés populaires, qui devront tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, leur a rappelé l’avocat général.En décembre à Avignon, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.

Madagascar: un millier de manifestants à Antananarivo, arrestations et tirs de gaz lacrymogène

“Le problème, c’est le système”: au moins un millier de personnes se sont mobilisées jeudi à Antananarivo, à l’appel d’un mouvement né le 25 septembre, pour protester contre le pouvoir en place dans une atmosphère tendue avec des arrestations et tirs de gaz lacrymogènes.Madagascar est le théâtre depuis deux semaines d’un mouvement de protestation né d’un ras-le-bol des coupures incessantes d’eau et d’électricité, qui s’est mué en une contestation plus large, notamment dirigée contre le président Andry Rajoelina, 51 ans.Le mouvement Gen Z, instigateur des manifestations, a également appelé à la grève générale jeudi.- “Dans la galère” -Après avoir renvoyé tout son gouvernement pour tenter d’éteindre la contestation générale ayant gagné cette île très pauvre de l’océan Indien, le président Andry Rajoelina a repris la main en nommant lundi un militaire Premier ministre, le général Ruphin Fortunat Dimbisoa Zafisambo, méconnu du grand public.Les trois premiers ministres du nouveau gouvernement connus depuis mardi sont ceux des Armées, de la Sécurité publique et la Gendarmerie, car le pays “n’a plus besoin de perturbation mais de paix”, a-t-il souligné, braquant le mouvement de contestation.”On vit toujours dans la galère. Le problème, c’est le système. Depuis qu’on a obtenu l’indépendance de la France (en 1960, NDLR), notre vie ne s’est pas améliorée”, clame, parmi les  manifestants Heritiana Rafanomezantsoa, 35 ans.Dans le centre de la capitale, au moins un millier de protestataires, pour certains équipés de masques à gaz et de plongée, se sont réunis à la mi-journée près du lac d’Anosy avant d’être dispersés par un recours immédiat et important au gaz lacrymogène, aux tirs de balles de caoutchouc, ainsi qu’aux charges d’engins blindés, selon une équipe de l’AFP.Le mouvement a semblé s’essouffler ces derniers jours malgré des rassemblements quasi quotidiens dans Antananarivo, comme dans les autres grandes villes du pays. Un cortège de centaines de manifestants a encore été signalé jeudi à Toliara, grande ville du sud du pays.”Il y a un proverbe malgache qui dit +les boeufs qui dorment ensemble ne se réveillent pas en même temps+. On veut que tout le peuple nous rejoigne”, exhorte Heritiana Rafanomezantsoa, responsable de projet.”Le président est égoïste, il fait des promesses mais il ne les réalise pas. Je n’y crois plus”, témoigne Niaina Ramangason, étudiant de 20 ans à l’Ecole polytechnique d’Antananarivo.Andry Rajoelinat a été élu en 2018 et réélu en 2023 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition et boudé par plus de la moitié des électeurs inscrits.- “Dérive militaire” -En réaction aux nominations au sein du gouvernement cette semaine, plus de 200 organisations de la société civile malgache ont fait part jeudi de leurs “inquiétudes quant à une dérive militaire dans la gouvernance du pays, plutôt qu’une recherche d’apaisement et d’arrêt des répressions”.Au moins 22 personnes ont été tuées dans les manifestations et une centaine blessées, d’après un bilan le 29 septembre de l’ONU, des “chiffres erronés” d’après le chef de l’Etat jeudi.”Il y a eu des pertes de vies humaines qui se chiffrent à 12, et l’ensemble de ces gens, ce sont des pilleurs, des casseurs”, a-t-il affirmé au micro de la chaîne française Réunion la 1ère.Autre nouveauté, alors que les manifestants arrêtés étaient auparavant libérés sans charge, 28 d’entre eux ont été présentés devant un juge au parquet, selon un communiqué mercredi d’un collectif d’avocats les défendant bénévolement. Cinq d’entre eux ont été placés en détention provisoire dans la prison de Tsiafahy, “enfer carcéral” surpeuplé d’après Amnesty International. Les agents pénitentiaires de la prison d’Antanimora, à Antananarivo, sont en grève et ne reçoivent plus de nouveaux détenus.Il est difficile d’estimer à quel point l’appel à la grève est suivi mais le personnel de plusieurs lycées publics de la capitale a annoncé le suivre.A Madagascar, 80% de la population au moins vit avec moins de 15.000 ariary par jour (2,80 euros), le seuil de pauvreté de la Banque mondiale.

Meurtres à Angers: une “erreur matérielle” conduit au renvoi surprise du procès, la veille du verdict

A la veille du verdict, fait rarissime, le procès d’un Soudanais pour un triple meurtre à Angers en 2022 a été renvoyé jeudi en raison d’une mention erronée de la condamnation à perpétuité de l’accusé figurant sur un document de la cour d’assises, qui fait valoir une “erreur matérielle et informatique”.L’annonce du renvoi par le président de la cour Xavier Lenoir a été ponctuée de pleurs et de cris, voire d’insultes, de la part des familles des victimes de ce triple meurtre à l’arme blanche qui avait bouleversé Angers.L’affaire devra donc être jugée à nouveau, depuis le début et par d’autres magistrats de la cour d’assises, à une date ultérieure. “On va devoir tout revivre”, “c’est un scandale”, “une honte”, a-t-on entendu fuser sur les bancs des parties civiles avant la levée de l’audience.Tout débute mercredi soir à l’issue de la quatrième journée d’audience. Le président transmet à l’ensemble des parties un document papier avec le projet des questions soumises à la cour et aux jurés. Mais à la fin du document, et des quelque cinquante questions, figure “une déclaration de culpabilité et une peine rattachées à une précédente affaire ayant servi de document de travail mais faisant apparaître le nom de Monsieur Al Zine Sulaymane”, ont indiqué dans un communiqué les chefs de cour d’Angers. Dans le document que l’AFP a pu consulter, est indiqué que la cour et le jury “condamnent, à la majorité qualifiée, Al Khawad Al Zine Sulaymane, à la peine de réclusion criminelle à perpétuité”, avec une peine de sûreté de 22 années.Jeudi matin, l’avocat de l’accusé, Me Charles-Alexis Garo, a ainsi transmis une “conclusion d’incident” à la cour pour une “suspicion légitime” à l’encontre du président.Selon le communiqué des chefs de cour, ces mentions “apparaissent de nature à générer un doute quant à l’impartialité objective du président de la cour d’assises au cours de ce procès et à remettre en cause le droit à un procès équitable”.A l’audience, le président Xavier Lenoir a “assumé” ce “dysfonctionnement”, certifiant n’avoir “aucun a priori” par rapport à l’accusé, évoquant une erreur humaine avec un mauvais “copié remplacé”. “Il est de ma responsabilité de communiquer des pièces conformes”, a-t-il reconnu. – “Bourde monumentale” -Évoquant une “bourde monumentale du président”, Me Yassine Bouzrou, qui représente 18 parties civiles et qui a été le premier à révéler la teneur du document, souhaite que “l’accusé soit condamné suite à un procès équitable, et que sa condamnation ne puisse pas faire l’objet de contestations procédurales ou autres”.Pour Me Pascal Rouiller, qui défend la famille de deux jeunes hommes tués originaires de Wallis, ce renvoi “est insoutenable pour les parties civiles, d’autant que la difficulté provient d’un avocat de l’une des parties civiles. Il va falloir tout recommencer à zéro. Le procès est retardé, mais le procès se tiendra”.Selon un autre avocat de parties civiles Me Thierry Fillion, le nouveau procès pourrait avoir lieu au printemps 2026.L’accusé, de nationalité soudanaise et âgé de 35 ans, en habits sportifs et masque chirurgical, qui se fait traduire les débats en arabe, n’a pas réagi de manière particulière à ce coup de théâtre. Il reste placé en détention provisoire. Le statut de réfugié, qu’il avait obtenu en avril 2018, lui avait été retiré sept mois après les faits.Al Khawad Al Zine Sulaymane comparaissait depuis le 3 octobre devant la cour d’assises du Maine-et-Loire pour les meurtres, un soir de juillet 2022 à Angers, de trois jeunes hommes âgés de 16, 18 et 20 ans avec lesquels il avait eu une altercation plus tôt. Il est également accusé d’avoir blessé trois autres personnes et d’avoir agressé sexuellement deux jeunes filles ce même soir. Il encourt la réclusion à perpétuité. 

Le Nobel de littérature décerné au Hongrois Laszlo Krasznahorkai, le “maître de l’apocalypse”

Le prix Nobel de littérature 2025 a été décerné jeudi à l’écrivain hongrois Laszlo Krasznahorkai, dont l’oeuvre explore les thèmes de la dystopie et de la mélancolie.L’écrivain, âgé de 71 ans, a été récompensé “pour son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art”, a expliqué le jury.Né le 5 janvier 1954 à Gyula, dans le sud-est de la Hongrie, Laszlo Krasznahorkai est surtout lu en Allemagne, où il a vécu pendant des années, et en Hongrie, où il est considéré par beaucoup comme l’un des plus importants auteurs vivants du pays. Une région rurale reculée sert de décor à son premier roman, “Le Tango de Satan” (Satantango), publié en 1985. “Sensation littéraire” en Hongrie, ce roman marque la percée de l’auteur, explique le jury.”Je suis très heureux, calme et très nerveux à la fois”, a-t-il réagi, à chaud, auprès de la radio suédoise SR.Son nom revenait depuis plusieurs années dans les spéculations des critiques littéraires. La critique américaine Susan Sontag l’avait qualifié de “maître de l’apocalypse” après avoir lu son deuxième roman, “La mélancolie de la résistance” (1989), où l’on suit dans une petite ville du sud-est de la Hongrie Mme Pflaum, qui se débat avec une menace jamais nommée. La venue d’un cirque et l’exhibition d’une immense baleine sèment le trouble dans la communauté, puis précipitent la ville dans une explosion de violence.- “La réalité examinée jusqu’à la folie” -László Krasznahorkai est “un grand écrivain épique dans la tradition d’Europe centrale qui s’étend de Kafka à Thomas Bernhard, et se caractérise par l’absurdisme et l’excès grotesque. Mais il a plus d’une corde à son arc, et il se tourne également vers l’Orient en adoptant un ton plus contemplatif et finement calibré”, selon l’Académie.Outre “la syntaxe ample et sinueuse de Krasznahorkai qui est devenue sa marque distinctive en tant qu’écrivain, son style laisse également place à une certaine légèreté et à une grande beauté lyrique”, a estimé l’un des membres du comité de l’Académie suédoise, Steve Sem-Sandberg.Difficile et exigeant, son style a été décrit par le Hongrois lui-même comme “la réalité examinée jusqu’à la folie”. Son penchant pour les longues phrases et les rares coupures de paragraphe ont également valu à l’écrivain d’être qualifié d'”obsessionnel”. Krasznahorkai a grandi dans une famille juive de classe moyenne et puisé son inspiration dans son expérience du communisme ainsi que dans les nombreux voyages qu’il entreprend après s’être installé à l’étranger pour la première fois, en 1987, à Berlin-Ouest, grâce à une bourse.Il partage sa vie entre Vienne, Trieste et Budapest.Le chef du gouvernement Viktor Orban, envers qui le romancier se montre critique en raison de sa politique nationaliste, l’a félicité.”La fierté de la Hongrie, premier prix Nobel originaire de Gyula, László Krasznahorkai. Félicitations!”, a-t-il écrit sur Facebook.- Kafka, Hendrix et Kyoto -En 2015, il remporte le prix britannique Man Booker International pour l’ensemble de sa carrière.”C’est le regard artistique de László Krasznahorkai, entièrement dépourvu d’illusions et capable de percevoir la fragilité de l’ordre social, associé à sa foi inébranlable dans le pouvoir de l’art” qui a motivé la décision du jury, a souligné Steve Sem-Sandberg.Deuxième auteur hongrois à recevoir ce prix, après Imre Kertész en 2002, le lauréat a cité l’auteur Franz Kafka, le chanteur Jimi Hendrix et la ville de Kyoto au Japon comme sources d’inspiration. L’an dernier, l’écrivaine sud-coréenne Han Kang a remporté la prestigieuse récompense, devenant la première femme asiatique primée.Depuis sa création, le Nobel de littérature est dominé par les hommes et les lettres occidentales. Parmi les 122 lauréats, seules 18 femmes ont obtenu le prix et une minorité des auteurs récompensés sont de langues asiatiques ou moyen-orientales. Aucune langue africaine n’est représentée. Longtemps critiquée pour ses choix centrés sur des auteurs occidentaux, l’Académie suédoise, bouleversée par un scandale #Metoo en 2018, a fait peau neuve et plus de la moitié de ses membres ont changé. Depuis, près d’un lauréat sur deux est une femme. Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille et un chèque de 11 millions de couronnes (environ 1 million d’euros). 

France hosts Arab, Europe ministers for talks on ‘day after’ Gaza war

France on Thursday hosts foreign ministers from Arab and European countries for talks on helping the Palestinians once the Gaza conflict between Israel and Hamas ends, a meeting that comes hours after the two sides agreed a ceasefire deal.French President Emmanuel Macron will give an introductory address to the gathering from 1500 GMT, the presidency said, after hailing the ceasefire deal as providing “great hope” for the region.Israel and Hamas earlier agreed a Gaza ceasefire deal to free the remaining living Israeli hostages held by the Palestinian militant group. It is being seen as a major step towards ending a war that has killed tens of thousands of people and unleashed a humanitarian catastrophe.The deal brokered through indirect talks in the Egyptian resort of Sharm el-Sheikh came two years after the October 7, 2023 attack by Hamas on Israel, which triggered a relentless retaliatory assault on Hamas-ruled Gaza.While Europe has strongly supported the ceasefire efforts spearheaded by President Donald Trump, Washington and several European countries are at odds over whether it is the right moment to recognise a Palestinian state.Macron, in a September 22 speech at the United Nations, recognised a Palestinian state on the heels of similar announcements by Canada, Portugal and the United Kingdom.The Paris meeting brings together the top diplomats of five key Arab states — Egypt, Jordan, Saudi Arabia, Qatar and the United Arab Emirates — with European counterparts from France, Italy, Germany, Spain and the United Kingdom. Turkey and the European Union will also be represented.Macron “will reiterate France’s constant mobilisation in favour of a comprehensive political solution by working to prepare for the ‘day after'”, the Elysee said in a statement, adding the president supported the full implementation of Trump’s peace plan.- ‘Unnecessary and harmful’ -Before the ceasefire deal was announced, the Paris meeting had angered Israel, further straining French-Israeli relations in the wake of Macron’s recognition of a Palestinian state, which infuriated Prime Minister Benjamin Netanyahu.Israeli Foreign Minister Gideon Saar had in a message on X denounced the “unnecessary and harmful” meeting “concocted behind Israel’s back” at the sensitive moment of the negotiations in Sharm el-Sheikh.But France is hoping that backing up its recognition of a Palestinian state can boost the prospects of a two-state solution, which Paris still regards as the sole prospect for long-term regional peace.The agenda at the meeting includes the International Stabilisation Force evoked by Trump as part of his peace plan and support for the Palestinian Authority which runs the occupied West Bank, a French diplomatic source said this week, asking not to be named.”It is essential to act together and get down to work,” said German Foreign Minister Johann Wadephul.Berlin has repeatedly said it disagrees with the move by France and other European countries to recognise a Palestinian state now.

‘They’re coming back’: Israelis await return of Gaza hostages

Thousands of jubilant Israelis gathered in a Tel Aviv square Thursday, hopeful for the return of hostages held in Gaza, after two years of fear and worry. Many wore stickers reading “They’re coming back”, waving Israeli and US flags and clutching photos of the hostages after Israel and Hamas reached a hostage release and truce deal in a major step towards ending the war. A group of beaming Israelis sang, clapped and jumped in a circle in Hostages Square, which has been the scene of weekly rallies calling for the captives’ return. “We have been waiting for this day for 734 days. We cannot imagine being anywhere else this morning,” said Laurence Yitzhak, 54, a Tel Aviv resident.”It’s a great joy — an immense relief mixed with anxiety, fear and sorrow for the families who haven’t and won’t get to experience this joy,” she said.”As I speak to you, I get goosebumps… It’s too beautiful, and we cannot help but think of the soldiers who sacrificed their lives for these hostages,” she told AFP.US President Donald Trump announced that both sides had agreed to a ceasefire and a hostage-prisoner exchange programme as part of a 20-point plan he had proposed last month.The formal agreement is expected to be signed later Thursday in Egypt, a key mediator alongside the United States and Qatar.”There are no words to describe the feeling today. It’s indescribable, like spontaneous joy, excitement, tears,” said Rachel Peery, 49, an employee in the tech sector. “We all came here from the office because we are just unable to work. It’s a day that the entire nation has been waiting for, for two years, every second, every day.”- ‘What hope feels like’ -Businessman Gyura Dishon was equally jubilant that the hostages were coming home.”It’s unbelievable… You couldn’t stop crying,” he said.”It’s like something that you wouldn’t believe can happen and you were wishing for it to happen and then it’s coming true all of a sudden.”The deal could free the remaining living hostages within days, in a major step toward ending the two-year war.Of the 251 people abducted during Hamas’s October 7, 2023 attack which sparked the war, militants still hold 47 in Gaza, including 25 the Israeli military says are dead.Hamas’s assault on Israel resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Israel’s retaliatory campaign in Gaza has killed at least 67,194 people, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the United Nations considers credible.In Jerusalem, a newsagent told AFP he supported the release of the hostages, “but I am against ending the war”.”They started something, they must pay the heavy price,” he said.A man praying to mark the Jewish holiday of Sukkot said it was a “wonderful feeling” and something that “should have been done a long time ago”.”This is not a happy ending,” he said. “We have lost many good people. But it was the right thing to do.”In Tel Aviv, Noam Ekhaus, a 36-year-old photographer and neuroscience researcher said she woke up in the middle of the night, saw the news, and went straight to Hostages Square.”I can’t just celebrate at home alone,” she said.”I haven’t been smiling like this in a while and I don’t think that I’m the only one,” she added.”I’m walking down the street and I’m feeling something different and I’m seeing something different and this is what hope feels like.”mib-vid-jd-acc/amj

Après la surtaxe américaine, inquiétudes dans la capitale indienne du textile

Le vacarme des machines à coudre a laissé place à un calme inhabituel dans les usines textiles de Tiruppur, dans le sud-est de l’Inde. Depuis la surtaxe sur les exportations indiennes imposée fin août par Donald Trump, la plupart tournent au ralenti.”Les commandes américaines sont presque au point mort”, constate avec dépit Ramesh Jebaraj. L’activité de son entreprise, Trinity Tex, avec les Etats-Unis, a chuté d’environ 80%.En représailles aux achats indiens de pétrole russe qui, dit-il, financent la guerre de Moscou en Ukraine, le locataire de la Maison Blanche a décrété une hausse de 50% des droits de douane sur les produits venus d’Inde entrant sur le sol américain.Sa décision, à la fin de l’été, a fait l’effet d’une bombe dans les rangs de l’industrie textile indienne, qui exporte chaque année pour 11 milliards de dollars (près de 9,5 milliards euros) de produits en tous genre.Particulièrement dans la ville de Tiruppur, surnommée “Dollar City” tant son sort est lié aux Etats-Unis. Lors du dernier exercice fiscal, “l’usine à tricot de l’Inde” a fabriqué pour 5 milliards de dollars de vêtements, destinés à 40% aux Etats-Unis.Sitôt la surtaxe en place, les entreprises locales ont lourdement accusé le coup.”Toutes les entreprises de Tiruppur sont touchées”, constate Ramesh Jebaraj, et “certaines grosses usines s’apprêtent à fermer des unités”. “C’est pire que lors de la pandémie de Covid”, renchérit Alexander John, de NC John, qui produit pour le géant du divertissement Walt Disney. “Rien ne peut remplacer les Etats-Unis et le pouvoir d’achat de ses 350 millions d’habitants”.- “Plus de travail” -Le dirigeant s’est déjà séparé d’une partie de ses salariés et se bat pour trouver de nouveaux marchés au Royaume-Uni et dans le reste de l’Europe. Dans tout le secteur, la fin du “rêve américain” coûte cher. Très cher même pour R.K. Sivasubramaniam, directeur général de Raft Garments, qui a investi massivement après l’élection de Donald Trump, en misant sur une hausse du commerce bilatéral.Les clients demandent des remises de 16 à 20% “mais nous ne pouvons pas leur accorder autant”, regrette-t-il aujourd’hui devant les cartons d’invendus qui s’empilent dans ses hangars.”Si cela dure un mois de plus, nous n’aurons plus de travail à leur offrir”, s’inquiète M. Sivasubramaniam en désignant ses ouvriers.Le chef de l’exécutif du Tamil Nadu, M.K. Stalin, a estimé que jusqu’à 3 millions d’emplois sont menacés dans l’industrie textile de cet Etat.Les associations professionnelles du secteur affirment avoir, jusqu’à présent, réussi à éviter des licenciements massifs en consentant à des rabais importants sur leurs exportations.”Nous offrons aux clients des réductions allant de 20 à 25%,” explique N. Thirukumaran, secrétaire général de l’Association des exportateurs de Tiruppur.”Certains fabricants ont même choisi de vendre à perte pour maintenir leurs relations avec les acheteurs américains dans l’attente d’un éventuel accord commercial bilatéral”, ajoute-t-il.Mais faute d’un soutien financier et rapide du gouvernement, ils ne tiendront pas.Dans les immenses ateliers à peine éclairés de RRK Cotton à Palladam, à 17 kilomètres de Tiruppur, les machines à coudre sont déjà à l’arrêt.- “Abandonnés…” – R. Rajkumar, un ancien tailleur qui a créé son entreprise il y a 30 ans, a temporairement fermé deux de ses trois usines et placé une partie du personnel en congé temporaire.”C’est une situation que personne ne pouvait anticiper”, affirme R. Rajkumar.Pour payer ses fournisseurs, lui aussi a fait le choix des rabais et continue à livrer ses clients américains. Mais il redoute qu’ils ne se tournent vite vers des concurrents au Vietnam ou au Bangladesh.Le chef d’entreprise a, comme les autres, commencé à explorer les marchés européens, mais sans trop d’illusions. “Aucun de ces marchés ne peut remplacer les Etats-Unis”, reconnaît-il.Alors, partout dans les ateliers de Tiruppur, chefs d’entreprises et ouvriers sont en colère, otages d’une situation géopolitique qui les dépasse.”Mon tailleur n’a aucune idée de ce qu’est une guerre commerciale”, rouspète Kumar Duraiswamy, le PDG d’Eastern Global Clothing. “Il ne sait pas pourquoi l’Inde achète du pétrole à la Russie, ni en quoi cela peut bouleverser nos vies”.”Nous sommes impuissants, perdus”, poursuit le patron, “nous ne savons pas si le gouvernement nous soutiendra ou s’il attend un éventuel accord commercial”. Dans son atelier de broderie contraint de tourner au ralenti, N. Karthick Raja est tout aussi désemparée.”On nous impose des congés forcés d’un ou deux jours. Si je perds mon travail, je ne sais pas ce que je ferai”, s’inquiète la trentenaire, “on dirait que l’Amérique nous a abandonnés…” 

Gouvernement: l’issue de la crise entre les mains de Macron

La balle est dans le camp du président : Emmanuel Macron doit tirer les leçons des consultations de la dernière chance menées par Sébastien Lecornu afin de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir, les spéculations s’intensifiant sur la personnalité choisie. Reconduire Sébastien Lecornu ? Appeler la gauche à Matignon ? Choisir une autre personnalité ? Lancer de nouvelles consultations ? Accepter de remettre en débat la réforme des retraites ?Le président de la République, resté dans l’ombre depuis la démission surprise de son Premier ministre lundi, se retrouve en première ligne désormais, avec le défi d’éloigner une nouvelle dissolution, refusée selon Sébastien Lecornu par “une majorité absolue à l’Assemblée nationale”. Parmi les options qu’il a entre les mains, la reconduction de l’ancien ministre des Armées, à Matignon depuis un mois mais dont le gouvernement a duré à peine quelques heures. Si ce dernier assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”, plusieurs responsables politiques prêtaient à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions qui ne cessent de fustiger “l’entêtement” du chef de l’Etat.Mais un autre nom circulait jeudi dans les coulisses: celui de Jean-Louis Borloo, ancien ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement. Aujourd’hui âgé de 74 ans, le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui a longtemps été maire de Valenciennes, doit intervenir jeudi après-midi au congrès des Intercommunalités à Toulouse. “Borloo est une hypothèse, c’est le seul qui n’a rien à perdre”, souligne une source proche d’Emmanuel Macron. Mais, interrogé par l’AFP, le principal intéressé a démenti la rumeur. “J’ignore absolument tout”, a-t-il déclaré, assurant n’avoir “aucun” contact avec l’entourage du président. Pour Bruno Retailleau, qui l’a eu au téléphone jeudi, il a l’avantage d’être “disruptif” et “ni de gauche ni macroniste”. Il remplit donc certaines des conditions que le patron de LR a fixées pour retourner au gouvernement. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a toutefois refusé de dire s’il soutenait l’hypothèse Borloo.Cette forte personnalité n’a cependant pas les meilleures relations avec le chef de l’État qui avait sèchement retoqué en 2018 son rapport sur le devenir de la politique de la Ville. Le choix de Jean-Louis Borloo ne serait pas non plus pour déplaire au chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui a vanté “un sacré pari”, “quelqu’un qui renverserait la table”, avant d’évoquer une “boutade”.- Parenthèse mémorielle -Mais la crise politique heurte de plein fouet un autre événement politique incontournable pour le chef de l’État: la cérémonie d’entrée au Panthéon de Robert Badinter.Emmanuel Macron doit présider cette parenthèse mémorielle prévue de longue date à 19H00, ce qui l’empêche de parler aux Français lors d’une éventuelle allocution le soir. Reportant vraisemblablement toute décision à vendredi, qui pourrait même être assortie – sans certitude – d’une composition de gouvernement, dixit un proche du chef de l’État.Au cours d’un entretien d’un peu plus d’une heure à l’Élysée mercredi soir, Sébastien Lecornu a en tout cas donné quelques clés de lecture supplémentaires au président. D’abord, la future équipe gouvernementale devra être “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, a-t-il expliqué au JT de France 2, pointant sans doute sans le nommer Bruno Retailleau, que beaucoup estiment partiellement responsable de la quasi implosion en début de semaine du socle commun de la droite et du centre. Et Sébastien Lecornu de prendre le soin de préciser que lui n’était “pas” candidat à l’Élysée.Ensuite, outre le dépôt d’un projet de budget dès lundi dans lequel “il y aura beaucoup à débattre”, il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites”, a dit le Premier ministre démissionnaire, alors que la suspension de cette loi, exigée par les socialistes, fracture le camp présidentiel.Ce dossier s’annonce extrêmement épineux, notamment car le patron de la droite en a fait une ligne rouge. Bruno Retailleau a répété mercredi soir son refus de participer à un gouvernement qui suspendrait la réforme. La majorité des députés LR sont cependant favorables à rester dans le “socle commun” et certains d’entre eux avaient voté contre cette réforme en 2023. Le parti socialiste d’Olivier Faure continue lui de réclamer une cohabitation avec une personnalité de gauche à Matignon. La France insoumise, qui demande la démission d’Emmanuel Macron, promet de censurer “tout gouvernement de grande coalition”. Quant au Rassemblement national, il est catégorique : “Je censurerai tous les gouvernements jusqu’à obtenir la dissolution”, a prévenu Marine Le Pen.

Gouvernement: l’issue de la crise entre les mains de Macron

La balle est dans le camp du président : Emmanuel Macron doit tirer les leçons des consultations de la dernière chance menées par Sébastien Lecornu afin de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir, les spéculations s’intensifiant sur la personnalité choisie. Reconduire Sébastien Lecornu ? Appeler la gauche à Matignon ? Choisir une autre personnalité ? Lancer de nouvelles consultations ? Accepter de remettre en débat la réforme des retraites ?Le président de la République, resté dans l’ombre depuis la démission surprise de son Premier ministre lundi, se retrouve en première ligne désormais, avec le défi d’éloigner une nouvelle dissolution, refusée selon Sébastien Lecornu par “une majorité absolue à l’Assemblée nationale”. Parmi les options qu’il a entre les mains, la reconduction de l’ancien ministre des Armées, à Matignon depuis un mois mais dont le gouvernement a duré à peine quelques heures. Si ce dernier assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”, plusieurs responsables politiques prêtaient à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions qui ne cessent de fustiger “l’entêtement” du chef de l’Etat.Mais un autre nom circulait jeudi dans les coulisses: celui de Jean-Louis Borloo, ancien ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement. Aujourd’hui âgé de 74 ans, le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui a longtemps été maire de Valenciennes, doit intervenir jeudi après-midi au congrès des Intercommunalités à Toulouse. “Borloo est une hypothèse, c’est le seul qui n’a rien à perdre”, souligne une source proche d’Emmanuel Macron. Mais, interrogé par l’AFP, le principal intéressé a démenti la rumeur. “J’ignore absolument tout”, a-t-il déclaré, assurant n’avoir “aucun” contact avec l’entourage du président. Pour Bruno Retailleau, qui l’a eu au téléphone jeudi, il a l’avantage d’être “disruptif” et “ni de gauche ni macroniste”. Il remplit donc certaines des conditions que le patron de LR a fixées pour retourner au gouvernement. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a toutefois refusé de dire s’il soutenait l’hypothèse Borloo.Cette forte personnalité n’a cependant pas les meilleures relations avec le chef de l’État qui avait sèchement retoqué en 2018 son rapport sur le devenir de la politique de la Ville. Le choix de Jean-Louis Borloo ne serait pas non plus pour déplaire au chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui a vanté “un sacré pari”, “quelqu’un qui renverserait la table”, avant d’évoquer une “boutade”.- Parenthèse mémorielle -Mais la crise politique heurte de plein fouet un autre événement politique incontournable pour le chef de l’État: la cérémonie d’entrée au Panthéon de Robert Badinter.Emmanuel Macron doit présider cette parenthèse mémorielle prévue de longue date à 19H00, ce qui l’empêche de parler aux Français lors d’une éventuelle allocution le soir. Reportant vraisemblablement toute décision à vendredi, qui pourrait même être assortie – sans certitude – d’une composition de gouvernement, dixit un proche du chef de l’État.Au cours d’un entretien d’un peu plus d’une heure à l’Élysée mercredi soir, Sébastien Lecornu a en tout cas donné quelques clés de lecture supplémentaires au président. D’abord, la future équipe gouvernementale devra être “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, a-t-il expliqué au JT de France 2, pointant sans doute sans le nommer Bruno Retailleau, que beaucoup estiment partiellement responsable de la quasi implosion en début de semaine du socle commun de la droite et du centre. Et Sébastien Lecornu de prendre le soin de préciser que lui n’était “pas” candidat à l’Élysée.Ensuite, outre le dépôt d’un projet de budget dès lundi dans lequel “il y aura beaucoup à débattre”, il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites”, a dit le Premier ministre démissionnaire, alors que la suspension de cette loi, exigée par les socialistes, fracture le camp présidentiel.Ce dossier s’annonce extrêmement épineux, notamment car le patron de la droite en a fait une ligne rouge. Bruno Retailleau a répété mercredi soir son refus de participer à un gouvernement qui suspendrait la réforme. La majorité des députés LR sont cependant favorables à rester dans le “socle commun” et certains d’entre eux avaient voté contre cette réforme en 2023. Le parti socialiste d’Olivier Faure continue lui de réclamer une cohabitation avec une personnalité de gauche à Matignon. La France insoumise, qui demande la démission d’Emmanuel Macron, promet de censurer “tout gouvernement de grande coalition”. Quant au Rassemblement national, il est catégorique : “Je censurerai tous les gouvernements jusqu’à obtenir la dissolution”, a prévenu Marine Le Pen.

Lennart Monterlos est arrivé en France, après plusieurs mois de détention en Iran

Lennart Monterlos, le cyclotouriste franco-allemand de 19 ans qui avait été arrêté et emprisonné en juin en Iran avant d’être libéré le weekend dernier, est arrivé jeudi matin à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, a-t-on appris auprès de deux sources proches du dossier.Le jeune homme est arrivé à Paris peu avant 09H20 locales (07H20 GMT), ont indiqué ces sources. Il est sorti de l’aéroport en toute discrétion.Interrogés par l’AFP, le ministère français des Affaires étrangères, et l’avocate de ses parents, Me Chirinne Ardakani, se sont refusé à tout commentaire.Aucune information n’était disponible sur son état de santé physique et psychologique.Il devait être pris en charge par les médecins du centre de crise et de soutien du ministère français, comme il est d’usage après un retour de détention à l’étranger.Originaire de l’est de la France, Lennart Monterlos, de mère allemande et de père français, avait été arrêté mi-juin à Bandar-Abbas (sud), au troisième jour du conflit entre l’Iran et Israël au moment où il s’apprêtait à quitter l’Iran en direction de l’Afghanistan après une traversée du pays à vélo en solitaire. Son visa iranien arrivait alors bientôt à expiration. Lennart Monterlos était sorti de prison le week-end dernier après avoir été acquitté par la justice iranienne d’accusations d’espionnage. Il avait ensuite été accueilli à l’ambassade de France à Téhéran, dans l’attente de papiers administratifs l’autorisant à quitter la République islamique, avaient expliqué à l’AFP des sources proches du dossier.”Nous sommes soulagés du retour de notre fils auprès de nous”, avaient réagi mercredi ses parents dans une déclaration écrite transmise à l’AFP par leur avocate Me Chirinne Ardakani. “Mais nos pensées vont immédiatement à Cécile (Kohler) et Jacques (Paris) dont nous espérons le retour dans les plus brefs délais et pour qui nous continuerons à nous battre aux côtés de leurs familles ainsi qu’à l’ensemble des otages européens toujours arbitrairement détenus”, avaient-ils ajouté.Mercredi, le président Emmanuel Macron et le ministre français des Affaires étrangères démissionnaire Jean-Noël Barrot avaient assuré que la France n’oubliaient pas ces deux ressortissants qui sont emprisonnés depuis bientôt trois et demi.Le couple Kohler/Paris, arrêté en mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique en Iran, ont été inculpées d'”espionnage pour le Mossad”, les services de  renseignement israéliens, de “complot pour renverser le régime” et de “corruption sur Terre”.Leur sort est encore incertain mais Téhéran a fait savoir qu’il négociait un échange de prisonniers avec Paris.