Le sud de l’Europe étouffe sous des températures extrêmes

Une canicule persistante s’est abattue lundi sur le sud de l’Europe, avec une ampleur géographique “jamais vue” en France où le mercure continuera à monter, entraînant des températures record en Espagne et en Méditerranée et même la formation d’un impressionnant “nuage rouleau” au Portugal.A 26,01°C en moyenne, selon des données du programme européen Copernicus enregistrées dimanche et analysées par Météo-France, jamais la mer Méditerranée n’avait connu une température aussi élevée en surface.Et sur terre aussi, les records ne cessent de tomber depuis le début de cette vague de chaleur extrême.La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, mais doit s’attendre à un “paroxysme” de la canicule mardi, selon Météo-France. Seize départements, dont Paris et sa région, basculeront en alerte rouge à la canicule mardi, le niveau d’alerte sanitaire le plus élevé pour la France: des pointes à 41°C sont attendues dans les régions en rouge et la nuit, les températures pourraient ne pas redescendre sous les 20 à 24°C en certains endroits, y compris dans les régions du nord.Quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, seront partiellement ou totalement fermées mardi, deux fois plus que la veille, prévoit le ministère de l’Education.Lundi, 84 départements sur les 95 que compte la France (hors outre-mer) étaient en vigilance orange, une extension géographique relevant du “jamais vu”, selon la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Des températures maximales et minimales record pour un mois de juin ont été relevées également dans plusieurs stations espagnoles, d’après l’agence météorologique Aemet.Samedi, c’est même un record absolu pour le mois de juin qui a été enregistré à Huelva, avec 46°C, au-delà des 45,2°C mesurés à Séville… en 1965.En plus de tempêtes de grêle par endroits, au Portugal, la chaleur a entraîné dimanche la formation d’un rare phénomène de “nuage rouleau” qui s’est amassé au-dessus de certaines portions du littoral.Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit un immense nuage horizontal avancer depuis l’horizon mer vers les plages sous le regard parfois effrayé de ceux qui y cherchaient la fraîcheur de l’océan Atlantique.A l’intérieur des terres, le thermomètre aurait atteint 46,6°C à Mora, à une centaine de kilomètres à l’est de Lisbonne. Si ce relevé était officialisé, il s’agirait comme en Espagne d’un nouveau record pour un mois de juin, selon la presse locale.- Feux de forêt et coups de chaleur -Partout, habitants et touristes tentent de s’adapter tant bien que mal. “Il faut tout faire le matin et rester à l’intérieur l’après-midi pour éviter les pics de chaleur”, confie à Madrid Agathe Lacombe, une Française de 60 ans.”C’est difficile, je dois boire tout le temps”, abonde lundi un Bangladais de 40 ans, qui arpente les rues de Lisbonne avec son tuk-tuk pour faire découvrir la ville aux visiteurs.En Italie, le ministère de la Santé a placé en alerte rouge 17 villes à travers le pays, dont Rome, Milan, Florence et Vérone. Des “refuges climatiques” ont été installés à Bologne et des déshumidificateurs distribués aux nécessiteux à Ancône.Il s’agit d'”une des plus fortes vagues de chaleur de l’été”, qui de surcroît, est marquée par sa durée particulièrement longue, a commenté auprès de l’AFP l’expert Antonio Spano, fondateur du site spécialisé ilmeteo.it.Alors que les pompiers combattaient des feux de forêt dans plusieurs régions d’Italie, les médias locaux ont rapporté qu’une femme de 77 ans est décédée dimanche, suffoquée par la fumée d’un incendie faisant rage près de chez elle à Potenza (sud).Toujours en Italie, un homme de 70 ans est mort emporté par un torrent d’eau et de boue dans la ville alpine de Bardonecchia, dans la région du Piémont, près de la frontière française.Au Portugal, le risque d’incendie était maximal dans la plupart des zones de forêt, mais un foyer qui s’était déclaré la veille près de Castelo Branco (centre) a été maîtrisé lundi. En Turquie, ce sont plus de 50.000 personnes de 41 localités qui ont dû être évacuées lundi à cause d’incendies de forêt.Après le décès en Espagne samedi de deux personnes travaillant sur la voirie, probablement à la suite d’un coup de chaleur, les syndicats ont appelé à des mesures pour protéger les travailleurs les plus exposés.Les vagues de chaleur deviennent plus intenses, commencent plus tôt et interviennent plus tard à la fin de l’été sous l’effet du changement climatique.En Croatie, l’immense majorité de la côte est en alerte rouge en raison de températures autour de 35°C, tandis que le Monténégro fait face à un risque élevé d’incendie et la Serbie connaît une sécheresse sévère et extrême sur une grande partie de son territoire.Le Royaume-Uni aussi était touché par cette vague de chaleur au premier jour du tournoi de tennis à Wimbledon. Les autorités britanniques ayant lancé une alerte orange dans cinq régions d’Angleterre, dont Londres.burs-lf/tsc/mdm/clc/ial/clr/cls/roc/lpa

Le sud de l’Europe étouffe sous des températures extrêmes

Une canicule persistante s’est abattue lundi sur le sud de l’Europe, avec une ampleur géographique “jamais vue” en France où le mercure continuera à monter, entraînant des températures record en Espagne et en Méditerranée et même la formation d’un impressionnant “nuage rouleau” au Portugal.A 26,01°C en moyenne, selon des données du programme européen Copernicus enregistrées dimanche et analysées par Météo-France, jamais la mer Méditerranée n’avait connu une température aussi élevée en surface.Et sur terre aussi, les records ne cessent de tomber depuis le début de cette vague de chaleur extrême.La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, mais doit s’attendre à un “paroxysme” de la canicule mardi, selon Météo-France. Seize départements, dont Paris et sa région, basculeront en alerte rouge à la canicule mardi, le niveau d’alerte sanitaire le plus élevé pour la France: des pointes à 41°C sont attendues dans les régions en rouge et la nuit, les températures pourraient ne pas redescendre sous les 20 à 24°C en certains endroits, y compris dans les régions du nord.Quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, seront partiellement ou totalement fermées mardi, deux fois plus que la veille, prévoit le ministère de l’Education.Lundi, 84 départements sur les 95 que compte la France (hors outre-mer) étaient en vigilance orange, une extension géographique relevant du “jamais vu”, selon la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Des températures maximales et minimales record pour un mois de juin ont été relevées également dans plusieurs stations espagnoles, d’après l’agence météorologique Aemet.Samedi, c’est même un record absolu pour le mois de juin qui a été enregistré à Huelva, avec 46°C, au-delà des 45,2°C mesurés à Séville… en 1965.En plus de tempêtes de grêle par endroits, au Portugal, la chaleur a entraîné dimanche la formation d’un rare phénomène de “nuage rouleau” qui s’est amassé au-dessus de certaines portions du littoral.Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit un immense nuage horizontal avancer depuis l’horizon mer vers les plages sous le regard parfois effrayé de ceux qui y cherchaient la fraîcheur de l’océan Atlantique.A l’intérieur des terres, le thermomètre aurait atteint 46,6°C à Mora, à une centaine de kilomètres à l’est de Lisbonne. Si ce relevé était officialisé, il s’agirait comme en Espagne d’un nouveau record pour un mois de juin, selon la presse locale.- Feux de forêt et coups de chaleur -Partout, habitants et touristes tentent de s’adapter tant bien que mal. “Il faut tout faire le matin et rester à l’intérieur l’après-midi pour éviter les pics de chaleur”, confie à Madrid Agathe Lacombe, une Française de 60 ans.”C’est difficile, je dois boire tout le temps”, abonde lundi un Bangladais de 40 ans, qui arpente les rues de Lisbonne avec son tuk-tuk pour faire découvrir la ville aux visiteurs.En Italie, le ministère de la Santé a placé en alerte rouge 17 villes à travers le pays, dont Rome, Milan, Florence et Vérone. Des “refuges climatiques” ont été installés à Bologne et des déshumidificateurs distribués aux nécessiteux à Ancône.Il s’agit d'”une des plus fortes vagues de chaleur de l’été”, qui de surcroît, est marquée par sa durée particulièrement longue, a commenté auprès de l’AFP l’expert Antonio Spano, fondateur du site spécialisé ilmeteo.it.Alors que les pompiers combattaient des feux de forêt dans plusieurs régions d’Italie, les médias locaux ont rapporté qu’une femme de 77 ans est décédée dimanche, suffoquée par la fumée d’un incendie faisant rage près de chez elle à Potenza (sud).Toujours en Italie, un homme de 70 ans est mort emporté par un torrent d’eau et de boue dans la ville alpine de Bardonecchia, dans la région du Piémont, près de la frontière française.Au Portugal, le risque d’incendie était maximal dans la plupart des zones de forêt, mais un foyer qui s’était déclaré la veille près de Castelo Branco (centre) a été maîtrisé lundi. En Turquie, ce sont plus de 50.000 personnes de 41 localités qui ont dû être évacuées lundi à cause d’incendies de forêt.Après le décès en Espagne samedi de deux personnes travaillant sur la voirie, probablement à la suite d’un coup de chaleur, les syndicats ont appelé à des mesures pour protéger les travailleurs les plus exposés.Les vagues de chaleur deviennent plus intenses, commencent plus tôt et interviennent plus tard à la fin de l’été sous l’effet du changement climatique.En Croatie, l’immense majorité de la côte est en alerte rouge en raison de températures autour de 35°C, tandis que le Monténégro fait face à un risque élevé d’incendie et la Serbie connaît une sécheresse sévère et extrême sur une grande partie de son territoire.Le Royaume-Uni aussi était touché par cette vague de chaleur au premier jour du tournoi de tennis à Wimbledon. Les autorités britanniques ayant lancé une alerte orange dans cinq régions d’Angleterre, dont Londres.burs-lf/tsc/mdm/clc/ial/clr/cls/roc/lpa

Canicule: records de température lundi, le “paroxysme” attendu mardi

La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, mais doit s’attendre à un “paroxysme” de la canicule mardi, avec 16 départements basculant en vigilance rouge, essentiellement d’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire.Déjà lundi, 84 départements sur les 96 métropolitains, soit 88% de la population, ont vécu la journée en vigilance canicule orange. Et 68 le resteront mardi en plus des rouges.C’est une fin de mois de tous les records: pour la nuit de dimanche à lundi, la moyenne des températures relevées en 30 points représentatifs de métropole a atteint 20,2°C, dépassant le précédent record pour un mois de juin de 20,1°C — le 27 juin 2019 –, selon des données provisoires de Météo-France; puis, en journée, avec 28°C, cette moyenne a aussi surpassé la valeur la plus haute jamais enregistrée un mois de juin, de 27,9°C.Mardi devrait surclasser ces records, pour “le paroxysme de cet épisode” caniculaire, selon Adrien Warnan, prévisionniste chez Météo-France, avec des pointes à 41 degrés attendues dans les régions en rouge et une nuit où les températures pourraient ne pas redescendre sous les 20 à 24°C en certains endroits, y compris dans les régions du nord.Tous les départements de l’Ile-de-France, le Cher, le Loiret, l’Indre, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, l’Aube, l’Yonne et la Vienne seront donc en rouge mardi à partir de midi.”C’est l’horreur” pour les personnes âgées, s’émeut Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui a pris l’air tôt lundi avant de se calfeutrer chez elle.Exercer certains métiers relève du calvaire. “C’est comme si tu étais dans un sauna toute la journée, à la différence qu’on fait des efforts physiques en plus”, souffle Mohamed Vicente, dans son kebab à Lyon.- 200 écoles fermées -Les hauteurs de la tour Eiffel à Paris sont fermées depuis lundi 13H00 et le resteront mardi et mercredi “en raison de la canicule en cours”, selon le site internet du gestionnaire du monument.La dernière vigilance de cette ampleur et de cette étendue pour la France remonte à août 2023. En Ile-de-France, c’est la première fois depuis cinq ans (7 au 12 août 2020).Une baisse sensible des températures s’amorcera mercredi matin sur les régions proches de la Manche et la façade atlantique, prémices d’un probable rafraîchissement mercredi soir sur le bassin parisien, anticipe Météo-France.”Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, avait averti dans la matinée la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur Sud Radio, exhortant les employeurs à protéger leurs salariés, avec notamment des horaires adaptés. Un décret renforçant les obligations des entreprises en cas de canicule sera publié mardi.Quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, seront partiellement ou totalement fermées mardi, deux fois plus que la veille, prévoit le ministère de l’Education.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui en augmente l’intensité et la fréquence.Dimanche, deux mesures ont témoigné de son caractère inédit: la Méditerranée a connu sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le Mont-Blanc, à 4.806 m d’altitude, “a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C”, ce qui n’arrive, parfois, “qu’au coeur de l’été”, explique à l’AFP Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix.- Ozone -Outre la santé, la canicule impacte l’environnement: 26 départements étaient lundi en vigilance sécheresse, et 10 au niveau de crise, déclenchant des restrictions importantes de l’utilisation de l’eau.Une pollution de l’air par l’ozone s’installe par voie de conséquence, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Face au réchauffement de la Garonne, qui assure son refroidissement, le seul réacteur actif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) avait été mis à l’arrêt dimanche soir.Par ailleurs, à mesure que la planète se réchauffe, l’atmosphère contient de plus en plus de vapeur d’eau (environ 7% pour chaque degré supplémentaire), ce qui augmente les risques de fortes précipitations.Dans les Alpes, de violents orages ont provoqué la crue, inédite en 70 ans, d’un torrent proche de la frontière italienne, causant d’importants dégâts. Juste de l’autre côté des montagnes, dans le Piémont, un homme de 70 ans est mort emporté par un déferlement d’eau et de boue consécutif à de fortes pluies, les autorités locales évoquant des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.Le sud de l’Europe étouffe également sous cette canicule qui a notamment occasionné des températures record en Espagne — 46°C samedi, un record pour un mois de juin — et entraîné la formation d’un impressionnant “nuage rouleau” au Portugal.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

Canicule: records de température lundi, le “paroxysme” attendu mardi

La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, mais doit s’attendre à un “paroxysme” de la canicule mardi, avec 16 départements basculant en vigilance rouge, essentiellement d’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire.Déjà lundi, 84 départements sur les 96 métropolitains, soit 88% de la population, ont vécu la journée en vigilance canicule orange. Et 68 le resteront mardi en plus des rouges.C’est une fin de mois de tous les records: pour la nuit de dimanche à lundi, la moyenne des températures relevées en 30 points représentatifs de métropole a atteint 20,2°C, dépassant le précédent record pour un mois de juin de 20,1°C — le 27 juin 2019 –, selon des données provisoires de Météo-France; puis, en journée, avec 28°C, cette moyenne a aussi surpassé la valeur la plus haute jamais enregistrée un mois de juin, de 27,9°C.Mardi devrait surclasser ces records, pour “le paroxysme de cet épisode” caniculaire, selon Adrien Warnan, prévisionniste chez Météo-France, avec des pointes à 41 degrés attendues dans les régions en rouge et une nuit où les températures pourraient ne pas redescendre sous les 20 à 24°C en certains endroits, y compris dans les régions du nord.Tous les départements de l’Ile-de-France, le Cher, le Loiret, l’Indre, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, l’Aube, l’Yonne et la Vienne seront donc en rouge mardi à partir de midi.”C’est l’horreur” pour les personnes âgées, s’émeut Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui a pris l’air tôt lundi avant de se calfeutrer chez elle.Exercer certains métiers relève du calvaire. “C’est comme si tu étais dans un sauna toute la journée, à la différence qu’on fait des efforts physiques en plus”, souffle Mohamed Vicente, dans son kebab à Lyon.- 200 écoles fermées -Les hauteurs de la tour Eiffel à Paris sont fermées depuis lundi 13H00 et le resteront mardi et mercredi “en raison de la canicule en cours”, selon le site internet du gestionnaire du monument.La dernière vigilance de cette ampleur et de cette étendue pour la France remonte à août 2023. En Ile-de-France, c’est la première fois depuis cinq ans (7 au 12 août 2020).Une baisse sensible des températures s’amorcera mercredi matin sur les régions proches de la Manche et la façade atlantique, prémices d’un probable rafraîchissement mercredi soir sur le bassin parisien, anticipe Météo-France.”Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, avait averti dans la matinée la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur Sud Radio, exhortant les employeurs à protéger leurs salariés, avec notamment des horaires adaptés. Un décret renforçant les obligations des entreprises en cas de canicule sera publié mardi.Quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, seront partiellement ou totalement fermées mardi, deux fois plus que la veille, prévoit le ministère de l’Education.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui en augmente l’intensité et la fréquence.Dimanche, deux mesures ont témoigné de son caractère inédit: la Méditerranée a connu sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le Mont-Blanc, à 4.806 m d’altitude, “a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C”, ce qui n’arrive, parfois, “qu’au coeur de l’été”, explique à l’AFP Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix.- Ozone -Outre la santé, la canicule impacte l’environnement: 26 départements étaient lundi en vigilance sécheresse, et 10 au niveau de crise, déclenchant des restrictions importantes de l’utilisation de l’eau.Une pollution de l’air par l’ozone s’installe par voie de conséquence, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Face au réchauffement de la Garonne, qui assure son refroidissement, le seul réacteur actif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) avait été mis à l’arrêt dimanche soir.Par ailleurs, à mesure que la planète se réchauffe, l’atmosphère contient de plus en plus de vapeur d’eau (environ 7% pour chaque degré supplémentaire), ce qui augmente les risques de fortes précipitations.Dans les Alpes, de violents orages ont provoqué la crue, inédite en 70 ans, d’un torrent proche de la frontière italienne, causant d’importants dégâts. Juste de l’autre côté des montagnes, dans le Piémont, un homme de 70 ans est mort emporté par un déferlement d’eau et de boue consécutif à de fortes pluies, les autorités locales évoquant des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.Le sud de l’Europe étouffe également sous cette canicule qui a notamment occasionné des températures record en Espagne — 46°C samedi, un record pour un mois de juin — et entraîné la formation d’un impressionnant “nuage rouleau” au Portugal.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

Canicule: records de température lundi, le “paroxysme” attendu mardi

La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, mais doit s’attendre à un “paroxysme” de la canicule mardi, avec 16 départements basculant en vigilance rouge, essentiellement d’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire.Déjà lundi, 84 départements sur les 96 métropolitains, soit 88% de la population, ont vécu la journée en vigilance canicule orange. Et 68 le resteront mardi en plus des rouges.C’est une fin de mois de tous les records: pour la nuit de dimanche à lundi, la moyenne des températures relevées en 30 points représentatifs de métropole a atteint 20,2°C, dépassant le précédent record pour un mois de juin de 20,1°C — le 27 juin 2019 –, selon des données provisoires de Météo-France; puis, en journée, avec 28°C, cette moyenne a aussi surpassé la valeur la plus haute jamais enregistrée un mois de juin, de 27,9°C.Mardi devrait surclasser ces records, pour “le paroxysme de cet épisode” caniculaire, selon Adrien Warnan, prévisionniste chez Météo-France, avec des pointes à 41 degrés attendues dans les régions en rouge et une nuit où les températures pourraient ne pas redescendre sous les 20 à 24°C en certains endroits, y compris dans les régions du nord.Tous les départements de l’Ile-de-France, le Cher, le Loiret, l’Indre, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, l’Aube, l’Yonne et la Vienne seront donc en rouge mardi à partir de midi.”C’est l’horreur” pour les personnes âgées, s’émeut Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui a pris l’air tôt lundi avant de se calfeutrer chez elle.Exercer certains métiers relève du calvaire. “C’est comme si tu étais dans un sauna toute la journée, à la différence qu’on fait des efforts physiques en plus”, souffle Mohamed Vicente, dans son kebab à Lyon.- 200 écoles fermées -Les hauteurs de la tour Eiffel à Paris sont fermées depuis lundi 13H00 et le resteront mardi et mercredi “en raison de la canicule en cours”, selon le site internet du gestionnaire du monument.La dernière vigilance de cette ampleur et de cette étendue pour la France remonte à août 2023. En Ile-de-France, c’est la première fois depuis cinq ans (7 au 12 août 2020).Une baisse sensible des températures s’amorcera mercredi matin sur les régions proches de la Manche et la façade atlantique, prémices d’un probable rafraîchissement mercredi soir sur le bassin parisien, anticipe Météo-France.”Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, avait averti dans la matinée la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur Sud Radio, exhortant les employeurs à protéger leurs salariés, avec notamment des horaires adaptés. Un décret renforçant les obligations des entreprises en cas de canicule sera publié mardi.Quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, seront partiellement ou totalement fermées mardi, deux fois plus que la veille, prévoit le ministère de l’Education.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui en augmente l’intensité et la fréquence.Dimanche, deux mesures ont témoigné de son caractère inédit: la Méditerranée a connu sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le Mont-Blanc, à 4.806 m d’altitude, “a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C”, ce qui n’arrive, parfois, “qu’au coeur de l’été”, explique à l’AFP Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix.- Ozone -Outre la santé, la canicule impacte l’environnement: 26 départements étaient lundi en vigilance sécheresse, et 10 au niveau de crise, déclenchant des restrictions importantes de l’utilisation de l’eau.Une pollution de l’air par l’ozone s’installe par voie de conséquence, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Face au réchauffement de la Garonne, qui assure son refroidissement, le seul réacteur actif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) avait été mis à l’arrêt dimanche soir.Par ailleurs, à mesure que la planète se réchauffe, l’atmosphère contient de plus en plus de vapeur d’eau (environ 7% pour chaque degré supplémentaire), ce qui augmente les risques de fortes précipitations.Dans les Alpes, de violents orages ont provoqué la crue, inédite en 70 ans, d’un torrent proche de la frontière italienne, causant d’importants dégâts. Juste de l’autre côté des montagnes, dans le Piémont, un homme de 70 ans est mort emporté par un déferlement d’eau et de boue consécutif à de fortes pluies, les autorités locales évoquant des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.Le sud de l’Europe étouffe également sous cette canicule qui a notamment occasionné des températures record en Espagne — 46°C samedi, un record pour un mois de juin — et entraîné la formation d’un impressionnant “nuage rouleau” au Portugal.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

EPA employees accuse Trump administration of ‘ignoring’ science

US President Donald Trump’s administration is “ignoring the scientific consensus to benefit polluters,” hundreds of Environmental Protection Agency employees said in a letter of dissent Monday, accusing the government of undermining the EPA’s core mission.The scathing letter, signed by more than 200 current and former officials and their supporters, accused EPA chief Lee Zeldin of enacting policies dangerous to both humans and the environment.”The decisions of the current administration frequently contradict the peer-reviewed research and recommendations of Agency experts,” said the letter.”Make no mistake: your actions endanger public health and erode scientific progress — not only in America — but around the world.”Under Zeldin, the EPA has worked to deliver Trump’s campaign promises of lifting environmental regulations, boosting fossil fuel production and cutting clean energy spending.The letter identifies five main areas of concern, including the increasing politicization of the agency, the reversing of programs aimed at marginalized communities and the “dismantling” of the agency’s Office of Research and Development.It described the agency’s communications under Zeldin as being used “to promote misinformation and overtly partisan rhetoric.””This politicized messaging distracts from EPA’s core responsibility: to protect human health and the environment through objective, science-based policy.”As an example, the letter cited official communications that likened “climate science to a religion.”Zeldin has repeatedly stated that he sees the EPA’s role as supporting US economic growth, and under his guidance the agency has set in motion a full-scale reversal of several environmental standards and greenhouse gas regulations.Unveiling a set of policy initiatives in March, Zeldin hailed the move as “the greatest day of deregulation our nation has seen.””We are driving a dagger straight into the heart of the climate change religion to drive down cost of living for American families, unleash American energy, bring auto jobs back to the US and more,” said the administrator of the federal agency charged with protecting the environment.The letter came weeks after the publication of a similar text signed by dozens of employees of the National Institutes of Health over the Trump administration’s “harmful” policies.The EPA letter had more than 170 “anonymous signers,” with the text stating the administration had promoted “a culture of fear” at the agency.

Municipales à Paris: les socialistes désignent Emmanuel Grégoire contre le candidat d’Hidalgo

Un choix qui sonne comme un désaveu pour Anne Hidalgo: les socialistes parisiens ont choisi lundi Emmanuel Grégoire pour être leur candidat aux municipales de 2026, au terme d’une campagne tendue entre l’ex-premier adjoint tombé en disgrâce et Rémi Féraud, dauphin désigné par la maire sortante.Député et ancien bras droit de l’édile, Emmanuel Grégoire, 47 ans, a rassemblé 52,61% des suffrages exprimés par quelque 1.500 votants socialistes parisiens, selon les résultats annoncés à la presse en fin de soirée par la fédération PS de Paris.Le sénateur Rémi Féraud, 53 ans, candidat soutenu par Anne Hidalgo, a lui réuni 44,33% des voix. La benjamine Marion Waller, 33 ans, ancienne conseillère de la maire et candidate surprise de cette primaire, a obtenu 3%.”Désormais, nous allons discuter avec Emmanuel (Grégoire) du rassemblement de l’ensemble des socialistes parisiens pour créer les conditions de la mise en dynamique de cette campagne qui démarre avec un seul objectif: permettre à Paris de rester à gauche en mars 2026″, a déclaré Lamia El Aaraje, première secrétaire fédérale du PS à Paris, en annonçant les résultats.”Je félicite Emmanuel Grégoire pour sa désignation. Merci à Rémi Féraud pour sa belle campagne”, a réagi Anne Hidalgo dans un message laconique.”Merci à Anne, avec qui j’ai travaillé pendant dix ans. A ses côtés j’ai appris l’amour de Paris”, a souligné le vainqueur devant les militants rassemblés dans une salle de spectacle du nord-est de Paris, et qui scandaient “la mairie elle est à qui ? Elle est à nous !””Désormais je n’ai qu’une obsession: rassembler l’ensemble des socialistes”, a-t-il assuré. Et “une fois gagnée la bataille de la gauche, il faudra gagner contre la droite”, a-t-il relevé, tandis que résonnaient dans l’assistance des “unité, unité”.- Climat de tensions -En renonçant en novembre à briguer un troisième mandat, Anne Hidalgo, 66 ans aujourd’hui, avait désigné Rémi Féraud, l’un de ses grands fidèles, pour lui succéder. Et déclenché un duel fratricide avec Emmanuel Grégoire, son ancien bras droit avec lequel elle est en froid, qui venait de se déclarer candidat à l’Hôtel de Ville.Sept mois de campagne interne ont opposé les deux parlementaires dans un climat de tensions, qui a atteint son paroxysme en mars lors du vote de la date de la primaire, entaché de soupçons d’irrégularités par le camp Grégoire.Anne Hidalgo a ensuite dit qu’elle ne soutiendrait pas son ancien dauphin en cas de victoire, lui reprochant de l’avoir “trahie”, notamment après son échec à la présidentielle de 2022 et son score historiquement bas (1,7%). Ses propos ont choqué de nombreux militants.A l’issue du congrès du PS à la mi-juin, qui a reconduit à sa tête Olivier Faure, favorable à Emmanuel Grégoire, les deux camps avaient cependant montré une volonté d’apaisement en dotant la fédération parisienne d’une direction collégiale représentant les différents courants.Emmanuel Grégoire a mis notamment en avant le “droit à vivre” à Paris, avec un bail citoyen pour les locataires du parc privé, ou encore des “zones de calme” sans deux-roues la nuit. Conseiller métropolitain, il a également battu le pavé dans le Grand Paris.Il s’est targué de mener une campagne “libre”, forte du soutien affiché de plus de 800 militants, des anciens Premiers ministres Lionel Jospin et Jean-Marc Ayrault, et de l’ancien maire Bertrand Delanoë.Son concurrent Rémi Féraud lui a adressé lundi soir ses “félicitations” sur X, en faisant valoir que “rien n’est plus essentiel que de garder Paris à gauche”. Sur le même réseau social, Marion Waller, arrivée avec Emmanuel Grégoire devant les militants et sous les caméras, a “salué” sa victoire.Comme ses deux concurrents, le vainqueur avait exclu une alliance avec LFI. Contrairement à l’écologiste David Belliard qui, selon un récent sondage, serait le candidat le mieux placé à gauche face à Rachida Dati, avec 17% des intentions de vote, légèrement devant Emmanuel Grégoire (16%) et Rémi Féraud (14%).

US Senate in final slog towards vote on Trump spending bill

US senators were bogged down in a marathon session of amendment votes Monday as Republicans sought to pass Donald Trump’s flagship spending bill, an unpopular package expected to slash social welfare programs and add an eye-watering $3 trillion to the national debt.US President Trump wants the “One Big Beautiful Bill” to extend his expiring first-term tax cuts at a cost of $4.5 trillion, boost military spending and fund his plans for unprecedented mass deportations and border security.But senators eyeing 2026 midterm congressional elections are divided over savings that would strip around $1 trillion in subsidized health care from millions of the poorest Americans and add more than $3.3 trillion to the nation’s already yawning budget deficits over a decade.Trump wants to have the package on his desk by the time Independence Day festivities begin on Friday.The process had ground to a glacial pace by early evening, however, after members considering dozens of amendments as part of the so-called “vote-a-rama” required before final passage managed to complete only 14 votes in the first seven hours.With little sign of the pace picking up ahead of a final floor vote that could be delayed until well into the early hours of Tuesday, White House Press Secretary Karoline Leavitt called for Republican resolve.”Republicans need to stay tough and unified during the home stretch and we are counting on them to get the job done,” she told reporters at the White House. Given Trump’s iron grip on the party, he is expected to get what he wants in the Senate, where Republicans hold a razor-tight majority. All Democrats in that chamber are expected to vote “nay.”It will be a huge win for the Republican leader — who has been criticized for imposing many of his priorities through executive orders that sidestep the scrutiny of Congress.But approval by the Senate is only half the battle, as the 940-page text will have to pass a separate vote in the House of Representatives, where several rebels in the slim Republican majority are threatening to oppose it. – ‘Debt slavery’ -Trump’s heavy pressure to declare victory has put more vulnerable Republicans in a difficult position.Nonpartisan studies have concluded that the bill would ultimately pave the way for a historic redistribution of wealth from the poorest 10 percent of Americans to the richest.And cuts to the Medicaid program — which helps low-income Americans get coverage in a country with notoriously expensive medical insurance — and cuts to the Affordable Care Act would result in nearly 12 million more uninsured people by 2034, independent analysis shows.Polls show the bill is among the most unpopular ever considered across multiple demographic, age and income groups.Senate Democrats have been focusing their amendments on highlighting the threats to health care, as well as cuts to federal food aid programs and clean energy tax credits.Senate Majority Leader John Thune can only lose one more vote, with conservative Rand Paul and moderate Thom Tillis already on the record as Republican rebels. A House vote on the Senate bill could come as early as Wednesday. However, ultra-conservative fiscal hawks in the lower chamber have complained that the bill would not cut enough spending and moderates are worried at the defunding of Medicaid.Former close Trump aide Elon Musk — who had an acrimonious public falling out with the president earlier this month over the bill — reprised his sharp criticisms and renewed his calls for a new political party as voting got underway.”It is obvious with the insane spending of this bill, which increases the debt ceiling by a record FIVE TRILLION DOLLARS that we live in a one-party country — the PORKY PIG PARTY!!” Musk wrote on social platform X, which he owns. The tech billionaire, who headed Trump’s Department of Government Efficiency before stepping down at the end of May, had earlier described the text as “utterly insane” for seeking to gut government subsidies for clean energy.He accused Republicans of supporting “debt slavery” and vowed to campaign for the removal of any lawmaker who ran on reduced federal spending only to vote for the bill.

Trump se rapproche d’une victoire pour sa “grande et belle loi” budgétaire

Le Sénat américain est sur le point lundi d’adopter le mégaprojet de loi budgétaire voulu par Donald Trump, avec à la clé des crédits d’impôt de plusieurs milliers de milliards de dollars, compensés en partie par d’importantes coupes dans la santé.Cette “grande et belle loi” – comme l’a baptisée le président américain – est l’un de ses objectifs majeurs depuis son retour à la Maison Blanche en janvier et représentera une victoire législative majeure pour le républicain de 79 ans.Mais avant de l’adopter, les sénateurs sont engagés dans un marathon législatif: des centaines d’amendements au texte sont soumis au vote dans l’hémicycle. L’objectif pour les démocrates consiste à retarder au maximum le vote final, mais aussi à faire rejeter par les républicains – majoritaires au Congrès – des propositions souvent très populaires auprès des électeurs américains. Cette session de longue haleine occupe les sénateurs depuis le début de la matinée à Washington et un vote sur le projet de loi dans son ensemble ne devrait pas avoir lieu avant la nuit.La navette parlementaire fera ensuite revenir le texte devant la Chambre des représentants, qui a déjà adopté sa propre version, pour une adoption finale.Le temps presse avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique afin que la “One Big Beautiful Bill” arrive sur son bureau pour promulgation.- “Solides et unis” -Depuis près d’une semaine, le président pousse publiquement les sénateurs à adopter rapidement le texte.Et la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a appuyé encore davantage lundi lors d’un point presse: “Les républicains doivent rester solides et unis dans la dernière ligne droite, et nous comptons sur eux pour faire le job.”La “grande et belle loi” budgétaire prévoit la prolongation de crédits d’impôt massifs adoptés lors du premier mandat de Donald Trump, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’estimer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estimait dimanche que le texte augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” est évaluée à elle seule à 4.500 milliards de dollars. Pour la compenser en partie, les républicains ont prévu notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Ils ont prévu aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays, et de revenir sur des incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Cochons” -L’opposition démocrate ne cesse de critiquer les réductions d’impôt pour les plus riches au détriment de classes moyennes et populaires déjà accablées par l’inflation.”Ce projet de loi, comme nous l’avons dit depuis des mois, vole les soins de santé des gens, fait bondir leur facture d’électricité, et leur prend leur boulot, tout ça pour payer des crédits d’impôt aux milliardaires”, a dénoncé lundi dans l’hémicycle Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.Des conservateurs affichent aussi publiquement leurs réticences à certains aspects du projet de loi. Le sénateur républicain Thom Tillis a ainsi déclaré qu’il s’opposerait au texte, avertissant que la réforme de Medicaid ferait “souffrir nos populations et hôpitaux ruraux”.D’autres conservateurs ont aussi exprimé leur forte opposition à la “One Big Beautiful Bill”, comme le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump.”Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte – qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5.000 MILLIARDS DE DOLLARS -, que nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a dénoncé sur X lundi le patron de SpaceX et Tesla, anciennement chargé de sabrer dans les dépenses de l’Etat fédéral avec sa commission Doge.L’homme le plus riche de la planète a mis en garde: si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels.