Aux Philippines, les militants pro-divorce veulent rompre avec le sacro-saint mariage

Avelina Anuran a été abandonnée par son mari violent il y a plus de dix ans. Mais en dépit de sa volonté, aux Philippines, son mariage demeure gravé dans le marbre.Cette femme de 50 ans garde les certificats médicaux attestant des blessures qu’elle a subies, dans l’espoir qu’ils servent un jour de preuves devant un tribunal.”Je veux juste être libérée de ce mariage”, implore-t-elle.Ce bastion du catholicisme en Asie est le dernier pays où le divorce reste illégal, avec le Vatican.Début février, un nouveau projet de loi l’autorisant a échoué au Sénat qui ne l’a même pas examiné.Seule une procédure d’annulation ou d’action en nullité de l’union, largement inabordable pour la majorité, peut ouvrir la voie à une séparation en bonne et due forme. Cependant, son taux de réussite est très bas.Environ la moitié des 117 millions d’habitants de l’archipel soutient fermement un changement des règles, d’après les sondages. Mais les demandes n’ont jamais franchi l’obstacle du Parlement.En 2019, Avelina Anuran, vendeuse de fruits de 50 ans, avait déjà témoigné lors d’une audience que son mari l’avait violentée. Ce dernier l’a quittée pour élever seul leurs deux enfants.Mais avec un revenu mensuel de 10.000 pesos philippins, soit 165 euros, Mme Anuran est loin d’avoir les moyens d’engager une procédure d’annulation, qui peut coûter jusqu’à près de 10.000 euros.Et même si elle y parvenait, son succès serait loin d’être garanti puisque rien de ce qu’elle reproche à son époux — maltraitances, abandon, infidélité — ne constitue aux Philippines une raison valable pour annuler un mariage.Contrairement à d’autres qui chercheraient à divorcer pour s’unir à quelqu’un d’autre, la quinquagénaire ne veut pas se remarier et désire seulement une rupture formelle.Car le patronyme de son mari apparaît toujours sur ses documents d’identité, et il demeure le bénéficiaire de son assurance-vie.”Si je meurs la première, sa nouvelle famille aura beaucoup de chance parce qu’il est mon bénéficiaire, même s’il n’a jamais travaillé dur pour moi et nos enfants”, déplore Mme Anuran auprès de l’AFP.- “Liberté” et “estime de soi” -Faute d’approbation par le Sénat, le processus recommencera à zéro lors de la convocation d’un nouveau Congrès en juillet, après les législatives prévues en mai.”Nous continuerons à nous battre pour la loi sur le divorce, quelle que soit la composition du Sénat et de la Chambre des représentants lors de la prochaine législature”, insiste la députée Arlene Brosas, élue du mouvement féministe “Gabriela” et co-autrice du projet de loi sur le divorce.Les violences conjugales et l’abandon figurent parmi les principaux arguments des partisans du divorce pour le faire légaliser.Le parlementaire à l’origine de la proposition, Edcel Lagman, est mort fin janvier après dix ans de combat sur ce sujet.Lors d’un entretien avec l’AFP en 2024, l’ancien avocat, défenseur des droits humains, évoquait un problème “urgent”.”Il y a tellement de femmes qui souffrent de relations violentes et sans amour. Elles doivent regagner leur liberté et leur estime de soi”, appelait-il.Sa proposition prévoit également des assistances légale et psychologique gratuites pour les demandeurs à faibles revenus, en plus de limiter les honoraires des avocats à 50.000 pesos (environ 835 euros) et à un an le délai pour traiter un dossier.- Enjeu électoral -En arrivant à la présidence en 2022, Ferdinand Marcos Jr. s’était dit enclin à appuyer cette cause, qui se heurte toujours à la puissante Eglise catholique et au Sénat, bien plus conservateur que la Chambres des représentants.Lorna Kapunan, avocate en affaires familiales, estime que l’approche des élections complique le combat: “Comme la plupart (des sénateurs) cherchent à être réélus, ils ont peur d’un retour de bâton de l’Eglise catholique”.Le président du Sénat, Francis Escudero, estime lui qu’une légalisation générerait “des dissensions”, préférant étendre la procédure d’annulation plutôt que de consacrer le mot “divorce”.Le révérend père Jerome Secillano, membre de la conférence épiscopale des Philippines, croit pour sa part que le divorce briserait la structure familiale.”Nous allons voir plus de couples se séparer. Nous allons voir des enfants qui ne sauront pas ou aller”, assure-t-il à l’AFP.Selon lui, le nombre de victimes de violences domestiques va “doubler” car les hommes divorcés “auront une autre occasion d’être violents” envers leurs nouvelles épouses.”Ce n’est pas l’existence d’une porte de sortie qui ruine une famille. C’est la maltraitance. C’est l’infidélité”, souligne auprès de l’AFP Onna Quizo, directrice exécutive de l’Observatoire du genre contre la violence et l’exploitation. “N’en privez pas ceux qui en ont réellement besoin”.

US prosecutors ordered to drop New York mayor corruption case: reports

The US Justice Department on Monday ordered federal prosecutors to drop corruption charges against Democratic New York Mayor Eric Adams, US media reported, after his rapprochement with President Donald Trump.”You are directed, as authorized by the Attorney General, to dismiss the pending charges in United States v. Adams,” said the department memo obtained by the New York Times and CNN. The first sitting New York mayor to be criminally indicted, Adams in September pleaded not guilty to charges of fraud and bribery, and rebuffed calls for his resignation. The shocking corruption scandal bode ill for his reelection bid in the November mayoral race. Adams has also asserted, without evidence, that he was being punished for his criticism of former President Joe Biden’s immigration policies.And Trump, who himself was facing multiple legal troubles, expressed solidarity with Adams during his election campaign, saying the mayor was being prosecuted “for speaking out against open borders.”Adams’s lawyer Alex Spiro praised the move in an email statement to AFP.”As I said from the outset, the mayor is innocent — and he would prevail. Today he has,” Spiro said. “Despite a lot of fanfare and sensational claims, ultimately there was no evidence presented that he broke any laws, ever,” he added. “Now, thankfully, the mayor and New York can put this unfortunate and misguided prosecution behind them.”A man once touted as a future Democratic Party star, Adams has ramped up contact with associates of Republican US President Donald Trump in recent weeks. In December, he met with border czar Thomas Homan — charged by Trump with plans to deport undocumented immigrants — and some on the left suspect the mayor of seeking a presidential pardon in exchange for rapprochement with the administration. Emil Bove, the Justice Department’s acting deputy attorney general and a former lawyer for Trump, in the letter accused the former Manhattan federal prosecutor of pursuing Adams for his own political gains.He said the investigation was conducted too close to the Democratic primaries for the upcoming New York mayoral election in November. According to the New York Times, Bove also argued that the indictment had hindered Adams’s ability to cooperate with the Trump administration in its crackdown on immigration. Adams has been accused of wire fraud, soliciting illegal campaign donations and a bribery conspiracy involving Turkish citizens and at least one Turkish official.According to the charges, he accepted luxury international flights, hotel suites and free high-end restaurant meals including from Turkish associates in return for favors.In one example, prosecutors say Adams pressured the city’s fire department to approve Turkey’s new high-rise consulate in Manhattan despite safety concerns.

Meurtre de Louise: trois suspects en garde à vue

Trois suspects, deux hommes de 23 ans et la mère de l’un d’eux, ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Louise, 11 ans, dont le corps a été retrouvé ce week-end dans un bois à Longjumeau (Essonne), non loin de son collège d’Epinay-sur-Orge.”Les enquêteurs de la DCOS 78 ont procédé, dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet concernant le meurtre de la jeune Louise, à l’interpellation ce soir à 20H00 d’un homme, âgé de 23 ans”, a indiqué le procureur de la République d’Evry, Grégoire Dulin, dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi.Il a précisé que le suspect était entendu pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans. Le parquet avait fait état auparavant de l’arrestation d’un autre homme, lui aussi âgé de 23 ans et mis en cause pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans, et de sa mère. Agée de 55 ans, cette dernière est interrogée pour non-dénonciation de crime.Alors que les deux premières personnes interpellées ont été arrêtées à Rouen (Seine-Maritime), la troisième interpellation aurait eu lieu à Epinay-sur-Orge (Essonne) selon des informations du Parisien.Les trois suspects ont été arrêtés par les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée de Versailles (DCOS, ex PJ), a détaillé Grégoire Dulin.Le corps de Louise, disparue à la sortie de son collège d’Epinay-sur-Orge vendredi après-midi, a été retrouvé vers 2h30 samedi dans le bois des Templiers à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de l’établissement scolaire.L’autopsie, réalisée à l’institut médico-Légal de Corbeil-Essonnes, a permis “de relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les zones vitales”, selon cette même source.Un couple d’une vingtaine d’années avait été placé en garde à vue samedi avant d’être relâché sans poursuites.Selon une source proche du dossier, le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité de son corps.- “La peur est là” – Lundi, les élèves du collège André Maurois, où était scolarisée Louise, sont retournés en classe dans la stupeur et l’incompréhension.Devant l’entrée de l’établissement, gardée par un important dispositif policier, de nombreux bouquets et bougies avaient été disposés pour rendre hommage à Louise.”On a tellement pleuré” ce week-end, a témoigné Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille, en classe de 5e, et une autre collégienne.Jointe à nouveau en fin de journée par l’AFP, cette mère d’élève confiait ne pas se sentir sereine malgré l’annonce de l’interpellation de deux suspects lundi après-midi.”La peur est toujours là et au moins cette semaine je serais rassurée d’accompagner ma fille”, a expliqué Gisèle.”Pendant les vacances scolaires, on va réfléchir à une solution pour lui permettre d’aller à l’école en toute sécurité, car on ne peut pas non plus faire vivre nos enfants sous cloche”, a-t-elle ajouté.Le début des cours avait été décalé d’une heure lundi et une cellule d’écoute pour le personnel et les élèves a été ouverte au sein de l’établissement. Elle sera maintenue toute la semaine auprès des collégiens, selon le rectorat de l’académie de Versailles.Dès le week-end, une cellule d’écoute psychologique coordonnée par le SAMU avait été installée dans la mairie d’Epinay-sur-Orge. La ville et sa voisine de Longjumeau ont aussi mis en place un dispositif de sécurité sur les trajets du collège.La mairie de Longjumeau a annoncé lundi après-midi qu’aucune marche blanche ne serait organisée “afin de permettre à la famille de faire son deuil dans la plus stricte intimité”.Des salles de recueillement seront néanmoins ouvertes à Longjumeau et Epinay-sur-Orge entre mardi et vendredi, a précisé la municipalité.

Meurtre de Louise: trois suspects en garde à vue

Trois suspects, deux hommes de 23 ans et la mère de l’un d’eux, ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Louise, 11 ans, dont le corps a été retrouvé ce week-end dans un bois à Longjumeau (Essonne), non loin de son collège d’Epinay-sur-Orge.”Les enquêteurs de la DCOS 78 ont procédé, dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet concernant le meurtre de la jeune Louise, à l’interpellation ce soir à 20H00 d’un homme, âgé de 23 ans”, a indiqué le procureur de la République d’Evry, Grégoire Dulin, dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi.Il a précisé que le suspect était entendu pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans. Le parquet avait fait état auparavant de l’arrestation d’un autre homme, lui aussi âgé de 23 ans et mis en cause pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans, et de sa mère. Agée de 55 ans, cette dernière est interrogée pour non-dénonciation de crime.Alors que les deux premières personnes interpellées ont été arrêtées à Rouen (Seine-Maritime), la troisième interpellation aurait eu lieu à Epinay-sur-Orge (Essonne) selon des informations du Parisien.Les trois suspects ont été arrêtés par les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée de Versailles (DCOS, ex PJ), a détaillé Grégoire Dulin.Le corps de Louise, disparue à la sortie de son collège d’Epinay-sur-Orge vendredi après-midi, a été retrouvé vers 2h30 samedi dans le bois des Templiers à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de l’établissement scolaire.L’autopsie, réalisée à l’institut médico-Légal de Corbeil-Essonnes, a permis “de relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les zones vitales”, selon cette même source.Un couple d’une vingtaine d’années avait été placé en garde à vue samedi avant d’être relâché sans poursuites.Selon une source proche du dossier, le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité de son corps.- “La peur est là” – Lundi, les élèves du collège André Maurois, où était scolarisée Louise, sont retournés en classe dans la stupeur et l’incompréhension.Devant l’entrée de l’établissement, gardée par un important dispositif policier, de nombreux bouquets et bougies avaient été disposés pour rendre hommage à Louise.”On a tellement pleuré” ce week-end, a témoigné Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille, en classe de 5e, et une autre collégienne.Jointe à nouveau en fin de journée par l’AFP, cette mère d’élève confiait ne pas se sentir sereine malgré l’annonce de l’interpellation de deux suspects lundi après-midi.”La peur est toujours là et au moins cette semaine je serais rassurée d’accompagner ma fille”, a expliqué Gisèle.”Pendant les vacances scolaires, on va réfléchir à une solution pour lui permettre d’aller à l’école en toute sécurité, car on ne peut pas non plus faire vivre nos enfants sous cloche”, a-t-elle ajouté.Le début des cours avait été décalé d’une heure lundi et une cellule d’écoute pour le personnel et les élèves a été ouverte au sein de l’établissement. Elle sera maintenue toute la semaine auprès des collégiens, selon le rectorat de l’académie de Versailles.Dès le week-end, une cellule d’écoute psychologique coordonnée par le SAMU avait été installée dans la mairie d’Epinay-sur-Orge. La ville et sa voisine de Longjumeau ont aussi mis en place un dispositif de sécurité sur les trajets du collège.La mairie de Longjumeau a annoncé lundi après-midi qu’aucune marche blanche ne serait organisée “afin de permettre à la famille de faire son deuil dans la plus stricte intimité”.Des salles de recueillement seront néanmoins ouvertes à Longjumeau et Epinay-sur-Orge entre mardi et vendredi, a précisé la municipalité.

L’ombre de Musk plane sur le sommet IA de Paris

Vers une intelligence artificielle plus éthique? Le sommet de Paris sur l’IA va tenter mardi d’aboutir à une position commune des Etats participants mais risque d’être éclipsé par les vues d’Elon Musk sur un acteur-clé du secteur, OpenAI.Chefs d’Etat et dirigeants de la tech se réunissent au dernier jour du sommet à Paris, au moment où l’homme le plus riche du monde cherche à prendre le contrôle de la start-up californienne qui a popularisé l’IA générative avec ChatGPT fin 2022.Selon des informations du Wall Street Journal lundi, Elon Musk veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour la somme de 97,4 milliards de dollars.Si le milliardaire proche de Donald Trump n’a pas répondu à l’invitation au sommet IA lancée par le président français Emmanuel Macron, il risque d’être présent dans les discussions mardi et d’alimenter le débat sur la course à l’intelligence artificielle, étant lui-même partie prenante avec sa start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023.”Non merci (…)”, lui a sèchement répondu sur X le patron d’OpenAI, Sam Altman, qui sera un des participants-phare de la dernière journée du sommet IA, marquée par un volet “business”. Mardi, la session de clôture du sommet IA de Paris, prévoit de dérouler le tapis rouge aux chefs d’État et patrons de la tech pour une série de discours impliquant treize personnalités.Le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays co-préside l’événement, le vice-président américain J.D. Vance, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prendront la parole. Le PDG de Google Sundar Pichai, la directrice générale du groupe sud-coréen Naver, Choi Soo-yeon, et le chanteur et créateur de mode Pharrell Williams figurent également parmi les intervenants. L’événement se doublera d’un “Business day”, réunion des entreprises de la tech européenne et internationale, à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel. Le président français Emmanuel Macron s’exprimera, quant à lui, deux fois, avant le point d’orgue de sa journée: un déjeuner avec J.D. Vance à l’Elysée. Le numéro deux de l’exécutif américain, qui a fait carrière dans la Silicon Valley, effectue son premier déplacement à l’international depuis la prise de fonction de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Choisir la France” -Pour son ouverture lundi, le sommet IA a vu le président Macron promettre une “stratégie” comparable à celle mise en avant pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.Son objectif: accélérer la construction d’infrastructures en France dédiées à cette technologie, avec un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Il faut “choisir l’Europe et choisir” la France, a martelé lundi M. Macron, avec pour arguments l’électricité bas carbone, les talents et la promesse d’une accélération des procédures.Le chef de l’État devrait réitérer ce message mardi après-midi dans les allées de Station F, au milieu des 3.000 à 4.000 entrepreneurs internationaux réunis.  En parallèle, alors que la réglementation de l’IA, l’importance des modèles en source ouverte (qui permettent l’accès à leur code informatique et autorisent d’autres à les utiliser) et le respect de la vie privée ont été largement abordés lundi, les attentes portent sur la déclaration commune prévue mardi. Les participants au sommet devraient publier un texte non-engageant, rassemblant des principes partagés de régulation.Mais lundi, Max Tegmark, président du Future of Life Institute, un organisme non lucratif basé aux États-Unis qui met régulièrement en garde contre les méfaits de cette technologie, a appelé les participants à “ne pas signer” cette déclaration.Après la circulation d’un brouillon de cet accord, M. Tegmark s’est élevé contre une “occasion manquée”. En cause, notamment, l’absence supposée de mention relative aux “risques” associés à l’IA. L’envoyée spéciale de l’Élysée pour le sommet, Anne Bouverot, avait indiqué en amont que le texte final serait “très court”, sans en préciser le contenu.Pour la première fois organisé au sein de l’Union européenne, le sommet de Paris, auquel participent quelque 1.500 personnes, fait suite à deux autres en Corée du Sud et au Royaume-Uni.

L’ombre de Musk plane sur le sommet IA de Paris

Vers une intelligence artificielle plus éthique? Le sommet de Paris sur l’IA va tenter mardi d’aboutir à une position commune des Etats participants mais risque d’être éclipsé par les vues d’Elon Musk sur un acteur-clé du secteur, OpenAI.Chefs d’Etat et dirigeants de la tech se réunissent au dernier jour du sommet à Paris, au moment où l’homme le plus riche du monde cherche à prendre le contrôle de la start-up californienne qui a popularisé l’IA générative avec ChatGPT fin 2022.Selon des informations du Wall Street Journal lundi, Elon Musk veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour la somme de 97,4 milliards de dollars.Si le milliardaire proche de Donald Trump n’a pas répondu à l’invitation au sommet IA lancée par le président français Emmanuel Macron, il risque d’être présent dans les discussions mardi et d’alimenter le débat sur la course à l’intelligence artificielle, étant lui-même partie prenante avec sa start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023.”Non merci (…)”, lui a sèchement répondu sur X le patron d’OpenAI, Sam Altman, qui sera un des participants-phare de la dernière journée du sommet IA, marquée par un volet “business”. Mardi, la session de clôture du sommet IA de Paris, prévoit de dérouler le tapis rouge aux chefs d’État et patrons de la tech pour une série de discours impliquant treize personnalités.Le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays co-préside l’événement, le vice-président américain J.D. Vance, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prendront la parole. Le PDG de Google Sundar Pichai, la directrice générale du groupe sud-coréen Naver, Choi Soo-yeon, et le chanteur et créateur de mode Pharrell Williams figurent également parmi les intervenants. L’événement se doublera d’un “Business day”, réunion des entreprises de la tech européenne et internationale, à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel. Le président français Emmanuel Macron s’exprimera, quant à lui, deux fois, avant le point d’orgue de sa journée: un déjeuner avec J.D. Vance à l’Elysée. Le numéro deux de l’exécutif américain, qui a fait carrière dans la Silicon Valley, effectue son premier déplacement à l’international depuis la prise de fonction de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Choisir la France” -Pour son ouverture lundi, le sommet IA a vu le président Macron promettre une “stratégie” comparable à celle mise en avant pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.Son objectif: accélérer la construction d’infrastructures en France dédiées à cette technologie, avec un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Il faut “choisir l’Europe et choisir” la France, a martelé lundi M. Macron, avec pour arguments l’électricité bas carbone, les talents et la promesse d’une accélération des procédures.Le chef de l’État devrait réitérer ce message mardi après-midi dans les allées de Station F, au milieu des 3.000 à 4.000 entrepreneurs internationaux réunis.  En parallèle, alors que la réglementation de l’IA, l’importance des modèles en source ouverte (qui permettent l’accès à leur code informatique et autorisent d’autres à les utiliser) et le respect de la vie privée ont été largement abordés lundi, les attentes portent sur la déclaration commune prévue mardi. Les participants au sommet devraient publier un texte non-engageant, rassemblant des principes partagés de régulation.Mais lundi, Max Tegmark, président du Future of Life Institute, un organisme non lucratif basé aux États-Unis qui met régulièrement en garde contre les méfaits de cette technologie, a appelé les participants à “ne pas signer” cette déclaration.Après la circulation d’un brouillon de cet accord, M. Tegmark s’est élevé contre une “occasion manquée”. En cause, notamment, l’absence supposée de mention relative aux “risques” associés à l’IA. L’envoyée spéciale de l’Élysée pour le sommet, Anne Bouverot, avait indiqué en amont que le texte final serait “très court”, sans en préciser le contenu.Pour la première fois organisé au sein de l’Union européenne, le sommet de Paris, auquel participent quelque 1.500 personnes, fait suite à deux autres en Corée du Sud et au Royaume-Uni.

L’ombre de Musk plane sur le sommet IA de Paris

Vers une intelligence artificielle plus éthique? Le sommet de Paris sur l’IA va tenter mardi d’aboutir à une position commune des Etats participants mais risque d’être éclipsé par les vues d’Elon Musk sur un acteur-clé du secteur, OpenAI.Chefs d’Etat et dirigeants de la tech se réunissent au dernier jour du sommet à Paris, au moment où l’homme le plus riche du monde cherche à prendre le contrôle de la start-up californienne qui a popularisé l’IA générative avec ChatGPT fin 2022.Selon des informations du Wall Street Journal lundi, Elon Musk veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour la somme de 97,4 milliards de dollars.Si le milliardaire proche de Donald Trump n’a pas répondu à l’invitation au sommet IA lancée par le président français Emmanuel Macron, il risque d’être présent dans les discussions mardi et d’alimenter le débat sur la course à l’intelligence artificielle, étant lui-même partie prenante avec sa start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023.”Non merci (…)”, lui a sèchement répondu sur X le patron d’OpenAI, Sam Altman, qui sera un des participants-phare de la dernière journée du sommet IA, marquée par un volet “business”. Mardi, la session de clôture du sommet IA de Paris, prévoit de dérouler le tapis rouge aux chefs d’État et patrons de la tech pour une série de discours impliquant treize personnalités.Le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays co-préside l’événement, le vice-président américain J.D. Vance, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prendront la parole. Le PDG de Google Sundar Pichai, la directrice générale du groupe sud-coréen Naver, Choi Soo-yeon, et le chanteur et créateur de mode Pharrell Williams figurent également parmi les intervenants. L’événement se doublera d’un “Business day”, réunion des entreprises de la tech européenne et internationale, à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel. Le président français Emmanuel Macron s’exprimera, quant à lui, deux fois, avant le point d’orgue de sa journée: un déjeuner avec J.D. Vance à l’Elysée. Le numéro deux de l’exécutif américain, qui a fait carrière dans la Silicon Valley, effectue son premier déplacement à l’international depuis la prise de fonction de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Choisir la France” -Pour son ouverture lundi, le sommet IA a vu le président Macron promettre une “stratégie” comparable à celle mise en avant pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.Son objectif: accélérer la construction d’infrastructures en France dédiées à cette technologie, avec un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Il faut “choisir l’Europe et choisir” la France, a martelé lundi M. Macron, avec pour arguments l’électricité bas carbone, les talents et la promesse d’une accélération des procédures.Le chef de l’État devrait réitérer ce message mardi après-midi dans les allées de Station F, au milieu des 3.000 à 4.000 entrepreneurs internationaux réunis.  En parallèle, alors que la réglementation de l’IA, l’importance des modèles en source ouverte (qui permettent l’accès à leur code informatique et autorisent d’autres à les utiliser) et le respect de la vie privée ont été largement abordés lundi, les attentes portent sur la déclaration commune prévue mardi. Les participants au sommet devraient publier un texte non-engageant, rassemblant des principes partagés de régulation.Mais lundi, Max Tegmark, président du Future of Life Institute, un organisme non lucratif basé aux États-Unis qui met régulièrement en garde contre les méfaits de cette technologie, a appelé les participants à “ne pas signer” cette déclaration.Après la circulation d’un brouillon de cet accord, M. Tegmark s’est élevé contre une “occasion manquée”. En cause, notamment, l’absence supposée de mention relative aux “risques” associés à l’IA. L’envoyée spéciale de l’Élysée pour le sommet, Anne Bouverot, avait indiqué en amont que le texte final serait “très court”, sans en préciser le contenu.Pour la première fois organisé au sein de l’Union européenne, le sommet de Paris, auquel participent quelque 1.500 personnes, fait suite à deux autres en Corée du Sud et au Royaume-Uni.