Le sud-est de la France affronte sa première canicule de l’été, avant le reste du pays

Températures frôlant les 40°C, fermeture des massifs forestiers pour risques “sévères” d’incendies: la canicule qui s’est abattue vendredi sur le sud de la France, dont quatre départements sont en vigilance orange, devrait durer au moins jusqu’à mardi, et s’étendre progressivement vers le nord.Les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales ont basculé vendredi à midi en vigilance orange, enregistrant des températures comprises “entre 36 et 38°C près de la Méditerranée”.Ils seront rejoints dès samedi par dix autres départements, voire davantage au cours du week-end où “un nouveau pic de chaleur comparable à celui du week-end dernier, voire un cran au-dessus” est attendu, selon Tristan Amm, prévisionniste chez Météo-France.Les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, l’Ardèche, l’Aude, la Drôme, la Haute-Corse, l’Isère, le Rhône, le Var et le Vaucluse seront à leur tour concernés samedi par la vigilance orange, avec des températures qui atteindront les 34 à 38°C dans l’après-midi et jusqu’à 40°C ponctuellement à proximité de la Méditerranée, la chaleur gagnant progressivement la moitié nord du pays, selon Météo-France.Dimanche et lundi, le thermomètre affichera 35°C au moins sur les deux tiers du pays, promettant des nuits “très désagréables” lors desquelles le mercure ne devrait pas descendre en dessous de 20 degrés, a ajouté M. Amm.Notamment près de la Méditerranée, dont les températures de surface élevées limitent “le refroidissement nocturne sur le littoral”, précisent les préfectures du Var et de Haute-Corse.Cette vague de chaleur sévit également dans le sud de l’Europe, avec une vingtaine de villes d’Italie, dont Rome et Venise, placées en alerte ce week-end. Au Portugal, les deux tiers du pays seront en alerte orange dimanche, avec 42°C prévus à Lisbonne et un risque maximal d’incendie. En Espagne, le pic de chaleur est attendu à partir de dimanche avec un mercure au-delà des 40°C sur une grande partie du territoire.  Il s’agit d’un “épisode caniculaire précoce”, dont “la durée, l’extension géographique et l’intensité nécessitent une vigilance particulière”, insiste Météo-France.- Massifs forestiers interdits -Depuis le 19 juin, la France traverse sa 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, et sa 33e du 21e siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Depuis plusieurs jours, mairies, préfectures et pompiers multiplient mises en garde et recommandations.Dans les Bouches-du-Rhône, département “le plus exposé au risque feu de forêt en France métropolitaine”, selon la préfecture, 14 massifs forestiers sur 26 ont été fermés vendredi. Pour samedi, les travaux ne seront autorisés qu’en matinée dans 14 massifs également.Dans le Vaucluse, la préfecture, invoquant un “risque d’incendie de forêt jugé très sévère”, avait également décrété une interdiction d’accès aux massifs de la vallée du Rhône vendredi.Dans le Gard voisin, la préfecture, qui craint des températures jusqu’à 40°C samedi, a annoncé une extension des horaires des accueils de jour, avec distribution de bouteilles d’eau, mise à disposition de salles climatisées et de douches, ainsi que le renfort du Samu social. Le préfet du Gard appelle également à “une très grande vigilance” pour tous ceux qui travaillent à l’extérieur et demande aux employeurs d'”adapter le travail”.A Nîmes, le public du Festival qui se déroule dans les arènes romaines pourra “à titre exceptionnel rentrer avec ses bouteilles d’eau”, et la ville a aussi prévu d’en distribuer sur place.A Marseille, la mairie a annoncé la gratuité des piscines municipales jusqu’à la fin de l’épisode caniculaire et la mise à disposition d’une cartographie des lieux publics climatisés.L’un des centres commerciaux du centre-ville, situé à quelques dizaines de mètres du Vieux-Port, enregistrait en fin d’après-midi vendredi une fréquentation inhabituelle d’habitants en quête de climatisation, notamment des personnes âgées et des mères de famille.Dans la deuxième ville de France, au bâti scolaire souvent ancien, la chaleur a mis ces derniers jours les écoliers à rude épreuve, obligeant parfois parents et enseignants à fournir eux-mêmes des ventilateurs pour équiper les classes.La ville de Nice assure pour sa part que près de 250 ventilateurs portable d’appoint “ont été livrés ces deux dernières semaines” à la demande des chefs d’établissement alors qu’un communiqué émanant de plusieurs partis de gauche dénonçait le 20 juin “des classes en surchauffe, mal équipées, et ignorées par la municipalité”.Une distribution de ventilateurs aux personnes âgées isolées a également été mise en place par la municipalité.tsc-max-du-alc-jra/so/sp

Trois morts dans le crash d’un avion de tourisme en Eure-et-Loir

Trois personnes sont mortes dans le crash d’un petit avion de tourisme survenu vendredi après-midi dans un quartier résidentiel de la commune de Champhol (Eure-et-Loir), au nord de Chartres, a-t-on appris auprès de la préfecture et du parquet.Les trois occupants de l’aéronef, deux hommes et une femme, ont perdu la vie dans l’accident qui s’est produit “avant 16H00 dans un quartier résidentiel”, a annoncé la préfecture d’Eure-et-Loir à l’AFP.A bord se trouvaient un pilote de “77 ans, très aguerri et ancien général de l’armée de terre et un couple d’amis, des sexagénaires” à la retraite, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Chartres Frédéric Chevallier, qui s’est rendu sur place.Les secours ont tenté de réanimer les victimes, qui habitaient toutes en Eure-et-Loir et étaient amis, en vain.”Pour une raison encore inconnue, l’avion a dû appréhender un virage un peu serré trois minutes après le décollage et est venu s’encastrer sur un muret au milieu d’un quartier résidentiel”, a-t-il ajouté.”Toutes les hypothèses sont envisagées: je n’écarte rien, je ne privilégie rien”, a affirmé le procureur. Aucune habitation de cette commune située au nord de Chartres n’a été touchée, seule une voiture a été endommagée.En fin d’après-midi, la carcasse de l’avion était visible au coeur d’une zone pavillonnaire et à proximité de plusieurs maisons individuelles, selon un photographe de l’AFP sur place. Tous les accès au lotissement ont été bloqués.”Le pilote a sans doute évité le pire en évitant des habitations”, a estimé M. Chevallier.Selon le maire de la commune Etienne Rouault, interrogé par un correspondant de l’AFP, “les traces laissées par l’avion au moment du crash montrent qu’il est passé entre deux maisons. Un peu plus à droite ou un peu plus à gauche et le crash aurait été encore plus violent”.”Plusieurs personnes ont entendu le vacarme du choc avec le sol”, a ajouté le maire.Le lotissement, construit il y a une dizaine d’années, est situé à côté de l’ancienne base aérienne de Chartres-Champhol.- “Vol privé” -Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire, pour l’instant confiée à la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) du département ainsi qu’à la gendarmerie des transports aériens (GTA).Des enquêteurs du bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) étaient attendus sur place dans la soirée.Les corps ont été pris en charge pour être transportées dans un institut médico-légal et des autopsies doivent être réalisées la semaine prochaine.L’aéronef appartenait à l’aéroclub de l’aérodrome de Chartres métropole.”C’était un vol privé à bord d’un avion Cessna 172″, un monomoteur de quatre places, a précisé Antoine De Buck, le vice-président du club auprès de l’AFP.Le club disposait de huit appareils de ce modèle.”Les pilotes sont adhérents et membres du club, ils n’ont qu’à s’ajouter au planning pour pouvoir réserver un avion et voler”, a expliqué M. De Buck.Les avions sont ensuite loués, pour 185 euros de l’heure.La circulation a été coupée dans le secteur et une déviation a été mise en place, a indiqué la préfecture. Des consignes ont été données à la police de ne laisser entrer personne dans le périmètre du lotissement, y compris les journalistes. Seuls les riverains peuvent accéder.

Mozambique probes claims of army atrocities near TotalEnergies siteFri, 27 Jun 2025 17:44:45 GMT

Mozambique’s human rights commission said on Friday it has opened an investigation into media reports of deadly abuses by government soldiers against villagers fleeing jihadist unrest near a major TotalEnergies gas plant.Politico reported in September that soldiers tasked with protecting the French fossil fuel giant’s site had rounded up villagers following a major attack in …

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Trump dit avoir les mains libres après son succès à la Cour suprême

Donald Trump a revendiqué vendredi une liberté d’action accrue pour appliquer les volets les plus controversés de son programme après la décision “brillante” de la Cour suprême limitant le pouvoir des juges de bloquer à l’échelle nationale les décisions de l’exécutif.”Nous pouvons désormais nous pourvoir en justice pour faire progresser ces nombreuses mesures qui ont été bloquées de manière erronée à l’échelle nationale”, a-t-il lancé à la Maison Blanche.L’administration Trump dénonce un “tsunami” de suspensions de ses décisions par des juges. Mais les experts font valoir que leur nombre est proportionnel à l’avalanche de décrets présidentiels dans tous les domaines, de l’immigration à la suppression d’agences gouvernementales, en passant par la lutte contre les politiques en faveur de la diversité.Par six voix contre trois, celles des six conservateurs contre les trois progressistes, la Cour suprême considère que les décisions de portée nationale émises par des juges fédéraux “excèdent probablement les pouvoirs conférés par le Congrès aux tribunaux fédéraux”.”Lorsqu’un tribunal conclut que le pouvoir exécutif a agi illégalement, la réponse de ce tribunal ne peut pas être d’outrepasser lui aussi ses pouvoirs”, écrit au nom de la majorité la juge conservatrice Amy Coney Barrett.Les administrations successives, républicaines comme démocrates, ont souvent exprimé leur frustration envers ces suspensions à portée universelle qui permettent à un seul juge fédéral de bloquer leur politique sur des sujets d’importance nationale comme l’avortement, l’immigration ou les prêts étudiants.La décision de la plus haute juridiction du pays pourrait donc être lourde de conséquences pour l’ensemble des contentieux contre l’administration Trump, mais aussi contre les administrations de ses successeurs.- “Contourner la Constitution” -La Cour n’a néanmoins pas statué sur la constitutionnalité du décret présidentiel de Donald Trump qui revient sur le droit du sol, à l’origine du contentieux.L’affaire porte sur la suspension de ce décret, déclaré inconstitutionnel par tous les tribunaux et cours d’appel fédéraux qui en ont été saisis.La juge Sonia Sotomayor, dans un avis écrit de désaccord auquel s’associent les deux autres juges progressistes, qualifie la décision de la Cour d'”invitation au gouvernement à contourner la Constitution”.”Le pouvoir exécutif peut maintenant appliquer des politiques qui bafouent la jurisprudence établie et violer les droits constitutionnels d’innombrables individus et les tribunaux fédéraux seront entravés pour pleinement arrêter ces actions”, déplore-t-elle.”Aucun droit n’est sûr dans le nouveau régime juridique que crée la Cour”, résume Mme Sotomayor, tandis que sa collègue progressiste Ketanji Brown Jackson voit dans la décision “une menace pour l’Etat de droit”.Le chef de file de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, s’est également alarmé d’un “pas sans précédent et terrifiant vers l’autoritarisme”.- “Patchwork” -L’administration Trump demandait à la Cour non pas de lever la suspension de son décret à ce stade, mais de limiter la portée des suspensions aux seules personnes ayant saisi la justice.Cette décision “risque de créer un patchwork de droits pour acquérir de la nationalité américaine”, explique à l’AFP Steven Schwinn, professeur de droit constitutionnel à l’Université de l’Illinois à Chicago.Dans cette configuration, “le droit du sol sera reconnu dans certains endroits et pour certaines personnes, celles qui ont obtenu gain de cause en justice, mais pas dans les endroits où il n’y a pas eu d’action en justice”, détaille-t-il.Donald Trump a signé le décret sur le droit du sol, l’une des mesures les plus critiquées de son nouveau mandat, dès son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier, affirmant vouloir ainsi combattre l’immigration clandestine. Le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, dispose que tout enfant né aux Etats-Unis est automatiquement citoyen américain, et est appliqué depuis plus de 150 ans.Le décret interdit au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse “carte verte”.

Trump dit avoir les mains libres après son succès à la Cour suprême

Donald Trump a revendiqué vendredi une liberté d’action accrue pour appliquer les volets les plus controversés de son programme après la décision “brillante” de la Cour suprême limitant le pouvoir des juges de bloquer à l’échelle nationale les décisions de l’exécutif.”Nous pouvons désormais nous pourvoir en justice pour faire progresser ces nombreuses mesures qui ont été bloquées de manière erronée à l’échelle nationale”, a-t-il lancé à la Maison Blanche.L’administration Trump dénonce un “tsunami” de suspensions de ses décisions par des juges. Mais les experts font valoir que leur nombre est proportionnel à l’avalanche de décrets présidentiels dans tous les domaines, de l’immigration à la suppression d’agences gouvernementales, en passant par la lutte contre les politiques en faveur de la diversité.Par six voix contre trois, celles des six conservateurs contre les trois progressistes, la Cour suprême considère que les décisions de portée nationale émises par des juges fédéraux “excèdent probablement les pouvoirs conférés par le Congrès aux tribunaux fédéraux”.”Lorsqu’un tribunal conclut que le pouvoir exécutif a agi illégalement, la réponse de ce tribunal ne peut pas être d’outrepasser lui aussi ses pouvoirs”, écrit au nom de la majorité la juge conservatrice Amy Coney Barrett.Les administrations successives, républicaines comme démocrates, ont souvent exprimé leur frustration envers ces suspensions à portée universelle qui permettent à un seul juge fédéral de bloquer leur politique sur des sujets d’importance nationale comme l’avortement, l’immigration ou les prêts étudiants.La décision de la plus haute juridiction du pays pourrait donc être lourde de conséquences pour l’ensemble des contentieux contre l’administration Trump, mais aussi contre les administrations de ses successeurs.- “Contourner la Constitution” -La Cour n’a néanmoins pas statué sur la constitutionnalité du décret présidentiel de Donald Trump qui revient sur le droit du sol, à l’origine du contentieux.L’affaire porte sur la suspension de ce décret, déclaré inconstitutionnel par tous les tribunaux et cours d’appel fédéraux qui en ont été saisis.La juge Sonia Sotomayor, dans un avis écrit de désaccord auquel s’associent les deux autres juges progressistes, qualifie la décision de la Cour d'”invitation au gouvernement à contourner la Constitution”.”Le pouvoir exécutif peut maintenant appliquer des politiques qui bafouent la jurisprudence établie et violer les droits constitutionnels d’innombrables individus et les tribunaux fédéraux seront entravés pour pleinement arrêter ces actions”, déplore-t-elle.”Aucun droit n’est sûr dans le nouveau régime juridique que crée la Cour”, résume Mme Sotomayor, tandis que sa collègue progressiste Ketanji Brown Jackson voit dans la décision “une menace pour l’Etat de droit”.Le chef de file de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, s’est également alarmé d’un “pas sans précédent et terrifiant vers l’autoritarisme”.- “Patchwork” -L’administration Trump demandait à la Cour non pas de lever la suspension de son décret à ce stade, mais de limiter la portée des suspensions aux seules personnes ayant saisi la justice.Cette décision “risque de créer un patchwork de droits pour acquérir de la nationalité américaine”, explique à l’AFP Steven Schwinn, professeur de droit constitutionnel à l’Université de l’Illinois à Chicago.Dans cette configuration, “le droit du sol sera reconnu dans certains endroits et pour certaines personnes, celles qui ont obtenu gain de cause en justice, mais pas dans les endroits où il n’y a pas eu d’action en justice”, détaille-t-il.Donald Trump a signé le décret sur le droit du sol, l’une des mesures les plus critiquées de son nouveau mandat, dès son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier, affirmant vouloir ainsi combattre l’immigration clandestine. Le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, dispose que tout enfant né aux Etats-Unis est automatiquement citoyen américain, et est appliqué depuis plus de 150 ans.Le décret interdit au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse “carte verte”.

Clap de fin pour la chaîne d’ameublement Casa France, en liquidation judiciaire

Finis, les articles de déco et ameublement bon marché de Casa France: le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé vendredi la liquidation judiciaire de l’enseigne, dont les magasins vont fermer, laissant près de 600 salariés sur le carreau.Le tribunal de commerce de Bobigny “prononce la conversion de la procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire sans maintien de l’activité de la société”, selon la décision consultée par l’AFP.L’enseigne au logo vert et blanc va donc disparaître: cette décision “entraîne la cessation définitive des activités de l’ensemble des magasins de l’enseigne en France, ainsi que de ses fonctions supports”, a commenté Casa France dans un communiqué.”Dans ce contexte, l’ensemble des boutiques est en cours de fermeture”, ajoute la chaîne.La direction a précisé à l’AFP que “la fermeture des magasins est en cours, sous la responsabilité du liquidateur judiciaire. Une cessation rapide de l’activité est attendue. Les stocks restants seront intégrés à la procédure de liquidation, sous la responsabilité du liquidateur, qui pourra décider de leur cession dans le cadre du règlement des créances”. Casa France et ses 145 magasins emploient près de 600 salariés en CDI. Neuf offres de reprise avaient pourtant été déposées, mais aucune n’a abouti: quatre ont été écartées par les administrateurs, deux ont été jugées irrecevables, une a été rejetée, et deux repreneurs se sont finalement désistés, est-il précisé dans la décision du tribunal.La liquidation judiciaire “fait suite à l’absence d’offres de reprise jugées recevables ou suffisamment pérennes au regard des critères définis par le Code de commerce”, souligne Casa France.Cette issue était attendue: le 11 juin, les administrateurs de Casa France avaient demandé le placement de la société en liquidation judiciaire, lorsqu’il était apparu que les offres de reprise risquaient d’être déclarées irrecevables.Fin mars pourtant, lorsque l’enseigne avait annoncé qu’elle demandait son placement en redressement judiciaire, elle disait alors espérer retrouver “un ou plusieurs repreneurs” pour ses points de vente.Casa France précise disposer à ce jour “d’une trésorerie de 15 millions d’euros (contre 3 millions d’euros à l’ouverture de la procédure), ce qui permettra de régler une part significative du passif dans le cadre de la liquidation judiciaire”.- Marché de la déco en crise -“Cette liquidation est la conséquence directe de la défaillance de Casa International, filiale belge du groupe, placée en liquidation en mars 2025”, précise encore Casa France.Or la filiale belge, “entité historique”, “centralisait des fonctions essentielles – logistique, informatique, finance, achats – sans lesquelles les filiales, dont Casa France, ne pouvaient fonctionner de manière autonome”.Un coup de grâce pour l’enseigne, dans “un marché déjà en crise pour le secteur de l’ameublement et de la décoration, fortement impacté par la conjoncture du secteur immobilier”, note Casa France.Comme beaucoup d’enseignes du secteur, l’entreprise a souffert d’un ralentissement des affaires lié à la crise de l’immobilier, mais aussi de la concurrence du géant suédois Ikea et du commerce en ligne. Le groupe Casa avait déjà fermé ou vendu plus de 10% de ses magasins en Europe, dans le cadre d’un plan de relance mis en Å“uvre début 2024 et destiné à renouer avec la rentabilité en 2026.La filière meuble avait connu un rebond post-Covid, avant de se stabiliser puis de marquer le pas en 2024.Dans ses magasins, l’enseigne proposait des meubles et accessoires pour la maison et le jardin, ainsi que des articles de décoration.La chaîne Casa, créée en 1975 en Belgique, est présente dans neuf pays, avec un réseau de 400 magasins. Le groupe Casa compte au total plus de 2.500 salariés.

Soupçons de soumission chimique: le sénateur Joël Guerriau prochainement jugé devant le tribunal

Soupçons de soumission chimique, jusque dans les hautes sphères du monde politique: le sénateur Joël Guerriau sera prochainement jugé à Paris, accusé d’avoir drogué, en novembre 2023, la députée Sandrine Josso afin de la violer.Deux juges d’instruction ont ordonné mardi que le sénateur centriste comparaisse devant le tribunal correctionnel, selon une source proche du dossier, qui confirmait une information de l’émission de France 2 Complément d’enquête.Joël Guerriau, 67 ans, est soupçonné d’avoir dilué de la MDMA à 91,1% pure dans du champagne pour en faire consommer sa collègue du Parlement afin, d’après l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance, “de commettre un viol ou une agression sexuelle”. Il sera aussi jugé pour détention de stupéfiants.”Joël Guerriau conteste les faits qui lui sont reprochés”, ont réagi ses avocats, Henri Carpentier et Marie Roumiantseva. “L’enceinte judiciaire sera le lieu de la vérité, loin des caricatures et rumeurs propagées jusqu’à présent”, ont-ils insisté.”Mme Josso est soulagée de cette décision qui reflète tout le sérieux de sa plainte”, a de son côté commenté son avocat, Arnaud Godefroy.Jusque-là, Joël Guerriau a toujours exclu de démissionner de son poste de sénateur, même s’il s’était mis en retrait des travaux parlementaires.- Quel futur au Sénat ? -Son renvoi devant un tribunal pourrait toutefois conduire le Sénat à envisager des sanctions: la chambre haute a fait savoir vendredi que son président, Gérard Larcher, avait sollicité la procureure de Paris pour obtenir une copie de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, “afin d’être en mesure d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du sénateur”.La soumission chimique consiste en l’administration de substances psychoactives à une personne, à son insu, à des fins notamment d’agression et/ou de viol.Le 14 novembre, Mme Josso, députée MoDem de Loire-Atlantique aujourd’hui âgée de 49 ans, s’était rendue au domicile parisien de celui qu’elle considérait comme son “ami politique” pour célébrer sa réélection.Seule invitée, elle en était ressortie avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, d’après des analyses toxicologiques. Une dose “approchant le double” de la quantité dite récréative, avait souligné le parquet, qui avait aussi requis son procès.Ces analyses montraient également une absence de stupéfiants pendant les sept mois qui ont précédé cette soirée. Comment Mme Josso s’est-elle retrouvée, ce soir-là, avec autant d’ecstasy dans le sang ?Dans ce dossier, l’absorption de drogue et ses effets délétères sur Mme Josso, qui souffre un an et demi après d’un stress post-traumatique, ne semblent pas discutés. Tout l’enjeu reposait sur l’intention.Sandrine Josso avait expliqué aux magistrats avoir été prise, après des premières gorgées, de “sortes de décharges” dans le cÅ“ur, et avoir vu M. Guerriau “debout dans la cuisine” avec “un sachet blanc dans la main”.- “Point de vente ghb” -Elle avait raconté qu’il adoptait “un comportement bizarre”, éteignant et rallumant plusieurs fois la lumière. M. Guerriau avait expliqué, en garde à vue, avoir réalisé un “tour de magie”.”Terrorisée”, Mme Josso avait commandé un taxi, sans qu’il n’y ait eu de contact physique avec son hôte.Si “aucun geste d’intimité ou à caractère sexuel n’a été relaté”, les magistrats instructeurs estiment que les “agissements” du sénateur étaient “compatibles avec ceux d’une personne ayant une intention sexuelle”, dans un cadre voulu “à tout le moins intimiste”.Soupçons appuyés par les recherches en ligne effectuées par M. Guerriau: “point de vente ghb, achat ghb gbl, où se procurer de l’ecstasy”. Le sénateur s’est “renseigné sur les différentes drogues facilitant le passage à l’acte en passant outre le consentement”, ont relevé les juges. Lui assure s’être informé car il était inquiet pour la fille d’un proche. Il a aussi affirmé avoir voulu consommer le produit, qu’il pensait être un “tranquillisant”, mais avoir fait une “erreur de manipulation” des coupes.Sauf que les enquêteurs n’ont pu vérifier ses dires: il a refusé de communiquer l’identité “du collègue” lui ayant donné le produit. Par ailleurs, les magistrats ont estimé “improbable” que Joël Guerriau, élu et par ailleurs “anxieux” pour sa santé, ait envisagé de consommer un produit “sans s’interroger sur sa composition”.