Une Britannique finit une course record à travers l’Australie

L’ancienne footballeuse britannique Fran Hurndall a terminé dimanche une course de charité de 3.800 kilomètres à travers l’Australie, réalisant ainsi le temps le plus rapide jamais enregistré pour une femme.Avec pour objectif de collecter des fonds pour les victimes de violences domestiques, Mme Hurndall a parcouru la distance entre Perth et Sydney en 60 jours, selon son équipe, malgré une blessure au tendon d’Achille et des ampoules infectées.”La course a été un véritable parcours du combattant et la lutte physique et mentale ont été incroyables”, a déclaré la jeune femme de 33 ans dans un communiqué.”Ce que j’ai dû endurer n’est absolument rien comparé à la lutte de ces femmes qui vivent chaque jour sous la menace de la violence domestique”.Fran Hurndall a terminé 17 jours plus tôt que le précédent record féminin revendiqué en 2023, a déclaré une porte-parole de l’équipe, ajoutant qu’elle avait l’intention de déposer son exploit auprès du Guinness des records.

Après Nice, Cannes limite le nombre de paquebots géants dans sa baie

La ville de Cannes (Alpes-Maritimes) a décidé de limiter dès 2026 les paquebots géants dans sa baie en n’autorisant qu’un seul de ces navires transportant plus de 3.000 personnes à y mouiller chaque jour et “jamais deux en même temps”, a-t-elle indiqué samedi dans un communiqué.Cannes ne disposant pas de port susceptible d’accueillir ces navires, ceux-ci venaient jusqu’à présent mouiller dans la baie, les passagers étant ensuite conduits à terre par des navettes.Sans pouvoir de police en matière environnementale lui permettant d’intervenir au-delà de la bande des 300 mètres près du littoral, la ville a pris cette mesure via un engagement contractuel avec la société concessionnaire de la gestion du terminal de croisières, contrat approuvé vendredi à l’unanimité en conseil municipal.Selon les dispositions du contrat, le nombre d’escales de gros porteurs va baisser de près de 50% dès l’an prochain, passant à 34 escales en 2026 puis à 31 en 2027, tandis que la jauge d’accueil sera plafonnée à 6.000 croisiéristes par jour.À l’horizon 2030, la ville explique vouloir poursuivre cette “trajectoire environnementale vertueuse” avec la volonté d’accueillir uniquement les navires d’une jauge maximale de 1.300 passagers.”Il ne s’agit pas d’être contre les croisières mais d’accueillir, à terme, seulement des unités plus petites, plus esthétiques, plus modernes et respectueuses de l’environnement”, explique David Lisnard, maire LR de la ville, dans ce communiqué, rappelant qu’il demande depuis dix ans à l’État, sans succès, d’accorder aux maires des pouvoirs de police accrus sur ce sujet.Cruise Lines International Association (Clia), “en tant qu’association représentative de l’industrie de la croisière”, a réagi à cette annonce en déplorant “une décision qui impose des restrictions injustifiées à un secteur permettant à des millions de personnes de découvrir le monde, tout en contribuant activement à la vitalité des villes portuaires”.En 2024, la baie de Cannes a accueilli 175 escales et 460.000 croisiéristes, qui arrivent parfois sur des paquebots géants pouvant transporter plus de 5.000 passagers.En 2019, le maire de Cannes avait imposé aux compagnies une charte environnementale sous peine de bloquer les excursions de passagers.De son côté, le maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur Christian Estrosi, qui avait signé en janvier un arrêté visant à interdire à partir de juillet les escales des navires de plus de 900 passagers dans la rade de Villefranche-sur-mer, a finalement fait volte-face, optant pour une simple limitation.Ainsi, à partir du 1er juillet dans la rade de Villefranche-sur-mer, 65 escales seront autorisées chaque année, mais jamais plus d’un bateau par jour et ceux-ci ne pourront pas transporter plus de 2.500 passagers. Parallèlement, seuls les navires de moins de 450 passagers pourront accoster dans le port de Nice. 

Après Nice, Cannes limite le nombre de paquebots géants dans sa baie

La ville de Cannes (Alpes-Maritimes) a décidé de limiter dès 2026 les paquebots géants dans sa baie en n’autorisant qu’un seul de ces navires transportant plus de 3.000 personnes à y mouiller chaque jour et “jamais deux en même temps”, a-t-elle indiqué samedi dans un communiqué.Cannes ne disposant pas de port susceptible d’accueillir ces navires, ceux-ci venaient jusqu’à présent mouiller dans la baie, les passagers étant ensuite conduits à terre par des navettes.Sans pouvoir de police en matière environnementale lui permettant d’intervenir au-delà de la bande des 300 mètres près du littoral, la ville a pris cette mesure via un engagement contractuel avec la société concessionnaire de la gestion du terminal de croisières, contrat approuvé vendredi à l’unanimité en conseil municipal.Selon les dispositions du contrat, le nombre d’escales de gros porteurs va baisser de près de 50% dès l’an prochain, passant à 34 escales en 2026 puis à 31 en 2027, tandis que la jauge d’accueil sera plafonnée à 6.000 croisiéristes par jour.À l’horizon 2030, la ville explique vouloir poursuivre cette “trajectoire environnementale vertueuse” avec la volonté d’accueillir uniquement les navires d’une jauge maximale de 1.300 passagers.”Il ne s’agit pas d’être contre les croisières mais d’accueillir, à terme, seulement des unités plus petites, plus esthétiques, plus modernes et respectueuses de l’environnement”, explique David Lisnard, maire LR de la ville, dans ce communiqué, rappelant qu’il demande depuis dix ans à l’État, sans succès, d’accorder aux maires des pouvoirs de police accrus sur ce sujet.Cruise Lines International Association (Clia), “en tant qu’association représentative de l’industrie de la croisière”, a réagi à cette annonce en déplorant “une décision qui impose des restrictions injustifiées à un secteur permettant à des millions de personnes de découvrir le monde, tout en contribuant activement à la vitalité des villes portuaires”.En 2024, la baie de Cannes a accueilli 175 escales et 460.000 croisiéristes, qui arrivent parfois sur des paquebots géants pouvant transporter plus de 5.000 passagers.En 2019, le maire de Cannes avait imposé aux compagnies une charte environnementale sous peine de bloquer les excursions de passagers.De son côté, le maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur Christian Estrosi, qui avait signé en janvier un arrêté visant à interdire à partir de juillet les escales des navires de plus de 900 passagers dans la rade de Villefranche-sur-mer, a finalement fait volte-face, optant pour une simple limitation.Ainsi, à partir du 1er juillet dans la rade de Villefranche-sur-mer, 65 escales seront autorisées chaque année, mais jamais plus d’un bateau par jour et ceux-ci ne pourront pas transporter plus de 2.500 passagers. Parallèlement, seuls les navires de moins de 450 passagers pourront accoster dans le port de Nice. 

“Plus aucune indulgence” à l’égard de Bayrou, prévient Faure (PS)

Le Parti socialiste n’aura “plus aucune indulgence” à l’égard du Premier ministre François Bayrou et aura une position très ferme lors de la discussion du budget 2026, a prévenu dimanche sur LCI son premier secrétaire Olivier Faure.Les socialistes, qui avaient permis au centriste de se maintenir à Matignon par leur neutralité sur le budget de cette année, ont déposé une motion de censure contre le gouvernement après l’échec du conclave entre les partenaires sociaux sur les retraites. Elle sera examinée mardi par l’Assemblée nationale.”Nous souhaitons que François Bayrou ne soit plus Premier ministre et qu’il y ait un véritable changement, que nous trouvions un interlocuteur à Matignon”, a déclaré le chef de file des socialistes. Il répondait à l’ex-président François Hollande qui a annoncé qu’il voterait la censure, la voyant comme un simple “coup de semonce” car elle n’a aucune chance d’être adoptée puisque le Rassemblement national a décidé de ne pas s’y associer.”On n’a plus aucune indulgence, plus aucune”, a martelé Oliver Faure. “Il n’y aura pas deux fois la même main tendue”, a-t-il ajouté, accusant notamment le gouvernement d’avoir gelé des crédits qui avaient été négociés avec les socialistes.Le PS estime aussi que le Premier ministre n’a pas respecté l’engagement de revenir immédiatement vers le Parlement après l’échec du conclave des retraites. Ils espéraient que pourrait y être discutée une remise en cause de l’âge de départ en retraite à 64 ans.Pour le budget 2026, dont François Bayrou doit tracer les grandes lignes après le 14 juillet, “nous poserons d’entrée de jeu les sujets sur lesquels nous ne négocierons pas davantage”, a prévenu Olivier Faure. “Et après ça, on verra ce qu’ils font. S’ils ne bougent pas, nous ne bougerons pas”, a-t-il ajouté.La fragilité du gouvernement Bayrou et la possibilité d’une censure à l’automne sur le budget ont relancé les spéculations sur une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale qui redeviendra possible le 8 juillet.Olivier Faure n’a pas exclu qu’en cas d’élections anticipées le PS fasse de nouveau alliance avec la France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon.”S’il y a une menace d’extrême droite et que la seule façon d’interrompre la progression de l’extrême droite, c’est de reconstituer un accord avec l’ensemble de la gauche, je le ferai. Je le ferai parce que je crois que nous le devons à nos concitoyens, ce serait trop grave d’avoir aujourd’hui un Trump miniature à Matignon”, a-t-il affirmé.

“Plus aucune indulgence” à l’égard de Bayrou, prévient Faure (PS)

Le Parti socialiste n’aura “plus aucune indulgence” à l’égard du Premier ministre François Bayrou et aura une position très ferme lors de la discussion du budget 2026, a prévenu dimanche sur LCI son premier secrétaire Olivier Faure.Les socialistes, qui avaient permis au centriste de se maintenir à Matignon par leur neutralité sur le budget de cette année, ont déposé une motion de censure contre le gouvernement après l’échec du conclave entre les partenaires sociaux sur les retraites. Elle sera examinée mardi par l’Assemblée nationale.”Nous souhaitons que François Bayrou ne soit plus Premier ministre et qu’il y ait un véritable changement, que nous trouvions un interlocuteur à Matignon”, a déclaré le chef de file des socialistes. Il répondait à l’ex-président François Hollande qui a annoncé qu’il voterait la censure, la voyant comme un simple “coup de semonce” car elle n’a aucune chance d’être adoptée puisque le Rassemblement national a décidé de ne pas s’y associer.”On n’a plus aucune indulgence, plus aucune”, a martelé Oliver Faure. “Il n’y aura pas deux fois la même main tendue”, a-t-il ajouté, accusant notamment le gouvernement d’avoir gelé des crédits qui avaient été négociés avec les socialistes.Le PS estime aussi que le Premier ministre n’a pas respecté l’engagement de revenir immédiatement vers le Parlement après l’échec du conclave des retraites. Ils espéraient que pourrait y être discutée une remise en cause de l’âge de départ en retraite à 64 ans.Pour le budget 2026, dont François Bayrou doit tracer les grandes lignes après le 14 juillet, “nous poserons d’entrée de jeu les sujets sur lesquels nous ne négocierons pas davantage”, a prévenu Olivier Faure. “Et après ça, on verra ce qu’ils font. S’ils ne bougent pas, nous ne bougerons pas”, a-t-il ajouté.La fragilité du gouvernement Bayrou et la possibilité d’une censure à l’automne sur le budget ont relancé les spéculations sur une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale qui redeviendra possible le 8 juillet.Olivier Faure n’a pas exclu qu’en cas d’élections anticipées le PS fasse de nouveau alliance avec la France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon.”S’il y a une menace d’extrême droite et que la seule façon d’interrompre la progression de l’extrême droite, c’est de reconstituer un accord avec l’ensemble de la gauche, je le ferai. Je le ferai parce que je crois que nous le devons à nos concitoyens, ce serait trop grave d’avoir aujourd’hui un Trump miniature à Matignon”, a-t-il affirmé.

Mondial des clubs: le PSG joue gros contre Messi et les vieilles gloires de l’Inter Miami

Le PSG est le grand favori de son duel de 8e de finale de Mondial des clubs dimanche (18h00) à Atlanta contre l’Inter Miami de son ancienne star Lionel Messi, mais l’Argentin est revanchard et bien entouré.Les champions d’Europe n’ont a priori pas grand-chose à craindre de cet Inter Miami, actuel sixième de la conférence Est de la ligue de “soccer” américaine, la MLS.Mais des retrouvailles avec Messi, qui a connu deux saisons globalement frustrantes et décevantes à Paris (2021-2023), propulsent de facto ce huitième de finale dans la sphère des confrontations sulfureuses.Ainsi, il se joue un peu plus que la seule place en quarts de finale entre le PSG, qui a enfin décroché l’étoile européenne sans les stars qu’il avait d’abord recrutées pour y parvenir, et un Leo Messi rancunier après son séjour compliqué dans la capitale.Côté parisien, perdre contre cet Inter Miami qui, toutes proportions gardées, a adopté une politique des stars similaire à la sienne il y a encore deux ans, serait une petite humiliation – même si rien ne peut réellement ternir une saison de victoire finale en Ligue des champions. D’autant que gagner le Mondial des clubs est un objectif affiché.Jouer contre Lionel Messi, “une icône dans le monde du foot”, “ne va pas être facile mais si on continue dans la ligne où on est, ça va être un bon match pour nous, pour passer en quarts de finale”, a dit Lucas Hernandez. “Pour moi ce ne sera pas des retrouvailles, je n’ai jamais joué avec Messi”, a souligné Désiré Doué, visiblement peu impressionné.- Affront -Côté Messi, à 38 ans, il y a l’envie de joindre le geste aux paroles offensives prononcées après son départ, le désir de prouver qu’il n’y a pas de date de péremption chez un joueur de légende, qui estime avoir été méprisé par la direction du club.L’Argentin avait notamment été suspendu deux semaines pour avoir préféré un déplacement pour son sponsor en Arabie saoudite à un entraînement avec l’équipe, en mai 2023. Un véritable affront pour celui qui était considéré comme un dieu au FC Barcelone, quitté à contrecÅ“ur pour des raisons financières.”Ce sont deux années pendant lesquelles je n’étais pas heureux, je ne me suis pas amusé et cela a affecté ma vie de famille”, a déclaré la “Pulga” à son arrivée en Floride.Plus largement, la rencontre de dimanche offrira une opposition entre la jeunesse conquérante du PSG et le leadership de l’expérience à l’Inter Miami. Messi est épaulé de ceux qui étaient déjà ses lieutenants au Barça, l’attaquant Luis Suarez, 38 ans, et Sergio Busquets, 36 ans.- Retrouvailles avec Luis Enrique -Lors de la phase de poule, terminée à la deuxième place et sans défaite, Lionel Messi s’est démené en attaque, n’inscrivant pas de but dans le jeu mais pesant sur les défenses par ses dribbles toujours vertigineux. Il a aussi marqué les esprits par un nouveau chef-d’Å“uvre de coup franc contre Porto, point de bascule dans la rencontre.Luis Suarez, quant à lui, a inscrit un splendide but contre Palmeiras, étalage de sa hargne et de sa technique encore intactes. Quant à Busquets, il est un métronome certes moins omnipotent qu’au Barça, mais forcément précieux au sein d’une équipe par ailleurs limitée techniquement.Jordi Alba complète le gang des Catalans mais le latéral, de retour de blessure, n’a pour l’instant fait qu’entrer en jeu en deuxième mi-temps lors des deux derniers matches.Les anciens Barcelonais retrouveront sur le banc du PSG Luis Enrique, sous l’autorité duquel ils ont gagné la Ligue des champions en 2015. “Il a vu passer beaucoup de joueurs et il m’a beaucoup influencé. Il m’a rendu encore plus compétitif, m’a donné un rôle différent, je devais presser, des choses que je n’avais pas l’habitude de faire”, a raconté Luis Suarez.Messi, lui, a connu une relation contrastée avec le natif de Gijon, qui a cherché à remettre en cause son statut d’intouchable. Mais Luis Enrique ne devrait pas bouder son plaisir pour lui donner l’accolade, dimanche midi.Tout comme son ancien coéquipier Ousmane Dembélé (entre 2017 et 2021), qui a confié à France Football à la mi-juin: “J’ai grandi en regardant le FC Barcelone, donc, forcément, Leo Messi. Pour moi, c’est le plus grand. C’est un joueur qui m’inspire, il est unique! Je suis très heureux et très fier d’avoir joué avec lui”.

L’IA devient menteuse et manipulatrice, les chercheurs s’inquiètent

Les derniers modèles d’intelligence artificielle (IA) générative ne se contentent plus de suivre les ordres et vont jusqu’à mentir, manigancer ou menacer pour parvenir à leurs fins, sous le regard inquiet des chercheurs.Menacé d’être débranché, Claude 4, le nouveau-né d’Anthropic, fait du chantage à un ingénieur et menace de révéler une liaison extra-conjugale. L’o1 d’OpenAI essaye lui de se télécharger sur des serveurs extérieurs et nie lorsqu’on le prend la main dans le sac.Pas besoin d’aller fouiller dans la littérature ou le cinéma, l’IA qui se joue de l’homme est désormais une réalité.Pour Simon Goldstein, professeur à l’université de Hong Kong, ces dérapages tiennent de l’émergence récente des modèles dits de “raisonnement”, capables de travailler par étapes plutôt que de produire une réponse instantanée.o1, version initiale du genre pour OpenAI, sorti en décembre, “a été le premier modèle à se comporter ainsi”, explique Marius Hobbhahn, patron d’Apollo Research, qui teste les grands programmes d’IA générative (LLM).Ces programmes tendent aussi parfois à simuler “l’alignement”, c’est-à-dire à donner l’impression qu’ils se plient aux consignes d’un programmeur tout en poursuivant, en fait, d’autres objectifs.Pour l’heure, ces traits se manifestent lorsque les algorithmes sont soumis à des scénarios extrêmes par des humains, mais “la question, c’est de savoir si les modèles de plus en plus puissants auront tendance à être honnêtes ou pas”, estime Michael Chen, de l’organisme d’évaluation METR.”Les utilisateurs poussent tout le temps les modèles aussi”, fait valoir Marius Hobbhahn. “Ce que nous observons est un vrai phénomène. Nous n’inventons rien.”Beaucoup d’internautes évoquent, sur les réseaux sociaux, “un modèle qui leur ment ou invente. Et ce ne sont pas des hallucinations, mais une duplicité stratégique”, insiste le co-fondateur d’Apollo Research.Même si Anthropic et OpenAI font appel à des sociétés extérieures, comme Apollo, pour étudier leurs programmes, “davantage de transparence et un accès élargi” à la communauté scientifique “permettraient de meilleures recherches pour comprendre et prévenir la tromperie”, suggère Michael Chen.Autre handicap, “le monde de la recherche et les organisations indépendantes ont infiniment moins de ressources informatiques que les acteurs de l’IA”, ce qui rend “impossible” l’examen de grands modèles, souligne Mantas Mazeika, du Centre pour la sécurité de l’intelligence artificielle (CAIS).Si l’Union européenne s’est dotée d’une législation, elle concerne surtout l’utilisation des modèles par des humains.Aux Etats-Unis, le gouvernement de Donald Trump ne veut pas entendre parler de régulation et le Congrès pourrait même bientôt interdire aux Etats d’encadrer l’IA.- L’IA en justice? -“Il y a très peu de prise de conscience pour l’instant”, constate Simon Goldstein, qui voit néanmoins le sujet s’imposer dans les mois à venir avec la révolution des agents IA, des interfaces à même de réaliser seules une multitude de tâches.Les ingénieurs sont engagés dans une course derrière l’IA et ses dérives, à l’issue incertaine, dans un contexte de compétition féroce.Anthropic se veut plus vertueux que ses concurrents, “mais il essaye en permanence de sortir un nouveau modèle pour dépasser OpenAI”, selon Simon Goldstein, une cadence qui offre peu de temps pour des vérifications et corrections éventuelles.”En l’état, les capacités (de l’IA) se développent plus rapidement que la compréhension et la sécurité”, reconnaît Marius Hobbhahn, “mais nous sommes toujours en mesure de rattraper notre retard”.Certains pointent dans la direction de l’interprétabilité, une science récente qui consiste à décrypter de l’intérieur le fonctionnement d’un modèle d’IA générative, même si d’autres, notamment le directeur du CAIS, Dan Hendrycks, sont sceptiques.Les combines de l’IA “pourraient gêner son adoption si elles se multiplient, ce qui constitue une forte incitation pour les entreprises (du secteur) à résoudre” ce problème, selon Mantas Mazeika.Simon Goldstein évoque, lui, le recours à la justice pour mettre au pas l’intelligence artificielle, en se tournant vers les sociétés en cas de sortie de route.Mais il va plus loin et propose même de “tenir légalement responsables” les agents IA “en cas d’accident ou de crime”.

L’IA devient menteuse et manipulatrice, les chercheurs s’inquiètent

Les derniers modèles d’intelligence artificielle (IA) générative ne se contentent plus de suivre les ordres et vont jusqu’à mentir, manigancer ou menacer pour parvenir à leurs fins, sous le regard inquiet des chercheurs.Menacé d’être débranché, Claude 4, le nouveau-né d’Anthropic, fait du chantage à un ingénieur et menace de révéler une liaison extra-conjugale. L’o1 d’OpenAI essaye lui de se télécharger sur des serveurs extérieurs et nie lorsqu’on le prend la main dans le sac.Pas besoin d’aller fouiller dans la littérature ou le cinéma, l’IA qui se joue de l’homme est désormais une réalité.Pour Simon Goldstein, professeur à l’université de Hong Kong, ces dérapages tiennent de l’émergence récente des modèles dits de “raisonnement”, capables de travailler par étapes plutôt que de produire une réponse instantanée.o1, version initiale du genre pour OpenAI, sorti en décembre, “a été le premier modèle à se comporter ainsi”, explique Marius Hobbhahn, patron d’Apollo Research, qui teste les grands programmes d’IA générative (LLM).Ces programmes tendent aussi parfois à simuler “l’alignement”, c’est-à-dire à donner l’impression qu’ils se plient aux consignes d’un programmeur tout en poursuivant, en fait, d’autres objectifs.Pour l’heure, ces traits se manifestent lorsque les algorithmes sont soumis à des scénarios extrêmes par des humains, mais “la question, c’est de savoir si les modèles de plus en plus puissants auront tendance à être honnêtes ou pas”, estime Michael Chen, de l’organisme d’évaluation METR.”Les utilisateurs poussent tout le temps les modèles aussi”, fait valoir Marius Hobbhahn. “Ce que nous observons est un vrai phénomène. Nous n’inventons rien.”Beaucoup d’internautes évoquent, sur les réseaux sociaux, “un modèle qui leur ment ou invente. Et ce ne sont pas des hallucinations, mais une duplicité stratégique”, insiste le co-fondateur d’Apollo Research.Même si Anthropic et OpenAI font appel à des sociétés extérieures, comme Apollo, pour étudier leurs programmes, “davantage de transparence et un accès élargi” à la communauté scientifique “permettraient de meilleures recherches pour comprendre et prévenir la tromperie”, suggère Michael Chen.Autre handicap, “le monde de la recherche et les organisations indépendantes ont infiniment moins de ressources informatiques que les acteurs de l’IA”, ce qui rend “impossible” l’examen de grands modèles, souligne Mantas Mazeika, du Centre pour la sécurité de l’intelligence artificielle (CAIS).Si l’Union européenne s’est dotée d’une législation, elle concerne surtout l’utilisation des modèles par des humains.Aux Etats-Unis, le gouvernement de Donald Trump ne veut pas entendre parler de régulation et le Congrès pourrait même bientôt interdire aux Etats d’encadrer l’IA.- L’IA en justice? -“Il y a très peu de prise de conscience pour l’instant”, constate Simon Goldstein, qui voit néanmoins le sujet s’imposer dans les mois à venir avec la révolution des agents IA, des interfaces à même de réaliser seules une multitude de tâches.Les ingénieurs sont engagés dans une course derrière l’IA et ses dérives, à l’issue incertaine, dans un contexte de compétition féroce.Anthropic se veut plus vertueux que ses concurrents, “mais il essaye en permanence de sortir un nouveau modèle pour dépasser OpenAI”, selon Simon Goldstein, une cadence qui offre peu de temps pour des vérifications et corrections éventuelles.”En l’état, les capacités (de l’IA) se développent plus rapidement que la compréhension et la sécurité”, reconnaît Marius Hobbhahn, “mais nous sommes toujours en mesure de rattraper notre retard”.Certains pointent dans la direction de l’interprétabilité, une science récente qui consiste à décrypter de l’intérieur le fonctionnement d’un modèle d’IA générative, même si d’autres, notamment le directeur du CAIS, Dan Hendrycks, sont sceptiques.Les combines de l’IA “pourraient gêner son adoption si elles se multiplient, ce qui constitue une forte incitation pour les entreprises (du secteur) à résoudre” ce problème, selon Mantas Mazeika.Simon Goldstein évoque, lui, le recours à la justice pour mettre au pas l’intelligence artificielle, en se tournant vers les sociétés en cas de sortie de route.Mais il va plus loin et propose même de “tenir légalement responsables” les agents IA “en cas d’accident ou de crime”.