Wall Street retrouve son optimisme à travers le brouillard commercial
La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, voyant d’un bon œil le changement de ton de Donald Trump à l’égard de la Chine, après des menaces de droits de douane colossaux qui avaient fait trembler les investisseurs.Le Dow Jones a pris 1,29%, l’indice Nasdaq a grimpé de 2,29% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,56%.
Philippe Aghion, la rénovation du capitalisme par l’innovation
De membre du Parti communiste à conseiller du président Emmanuel Macron, avant de s’en éloigner: le français Philippe Aghion, lauréat du prix Nobel d’économie lundi, veut mieux réguler le capitalisme en favorisant l’innovation.”Je n’en reviens toujours pas, c’est l’irréalité complète aujourd’hui”, a réagi lundi soir Philippe Aghion, invité du journal télévisé de France 2. “J’étais très surpris parce que je ne pensais pas du tout que ça pouvait arriver, et certainement pas cette année”, a raconté le lauréat du prestigieux prix, qu’il partage avec l’Américano-israélien Joel Mokyr et le Canadien Peter Howitt. Le prix vient récompenser ses travaux d’inspiration schumpetérienne sur la croissance et l’innovation, développés avec Peter Howitt dans l’ouvrage “Théorie de la croissance endogène” (1998).”Une “fierté française”, a affirmé Emmanuel Macron, la “reconnaissance (…) de la qualité de la recherche économique française”, a dit le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, et la preuve de “l’impact durable de ses idées sur la politique et la pensée économiques”, selon le président de la London school of economics, Larry Kramer, où enseigne M. Aghion.Sur France 2, ce dernier a plaidé pour une suspension, réclamée par le PS, de la contestée réforme des retraites. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui doit présenter mardi en conseil des ministres son projet de budget pour 2026, a ouvert la porte à un débat sur le sujet.”Je pense qu’il faut arrêter l’horloge maintenant jusqu’aux élections présidentielles. C’est-à-dire (…) on stoppe à 62 ans et 9 mois”, a affirmé Philippe Aghion, considérant que “c’est la façon de calmer les choses”.- Première depuis Esther Duflo -La France n’avait pas décroché le prix Nobel d’économie depuis Esther Duflo en 2019.A 69 ans, Philippe Aghion, disciple de l’économiste autrichien Schumpeter, au débit de parole rapide et volubile, croit dans “Le pouvoir de la destruction créatrice”, qui est le titre de son dernier ouvrage.”L’idée, c’est de dire que la croissance, au long terme, c’est l’innovation. Et pas l’accumulation de capital, qui au bout d’un moment s’essouffle”, avait expliqué l’économiste français dans un entretien avec l’AFP en 2019. Proche du président français depuis qu’ils se sont rencontrés en 2007, Philippe Aghion a aidé Emmanuel Macron à élaborer son programme économique, avant de critiquer dans Libération en 2024 “une dérive vers la droite” et un pouvoir “vertical”.- Aragon, Paul Eluard -Né le 17 août 1956, il a grandi jusqu’à dix ans entre deux parents issus de familles juives d’Alexandrie. Sa mère Gaby Aghion, née Gabrielle Hanoka, célèbre fondatrice de la marque de prêt-à-porter de luxe Chloé, et son père Raymond, qui a joué un rôle important dans l’avènement du mouvement surréaliste et communiste égyptien. “J’ai très bien connu Aragon, Tristan Tzara, Paul Éluard”, se remémorait M. Aghion, “c’étaient des très proches de mon papa”, qui avait une galerie d’art à Paris. De ce père qu’il admire tant, il retient “la révolte contre les inégalités et la misère”, qui le pousse vers le communisme: de 1973 à 1984, il prend sa carte au PCF.Il ne voit pas cet engagement comme une contradiction avec ses positions actuelles: “je crois dans les mêmes valeurs, mais je ne crois plus au +grand soir+”, expliquait-il, “on ne peut pas dépasser le capitalisme, en revanche on peut le réguler”, selon cet économiste opposé à la taxe Zucman, une proposition récente soutenue à gauche et visant à taxer l’équivalent de 2% des patrimoines des ultrariches. Au JT, il a toutefois considéré qu’il y avait un “abus des holdings familiales”. Après des études en mathématiques à l’École normale supérieure de Cachan, Philippe Aghion se lance dans l’économie à l’Université Paris I, où il obtient son doctorat en 1983. Il part alors aux Etats-Unis, pour un PhD à Harvard. Aujourd’hui professeur au Collège de France, ce père de deux enfants – divorcé – enseigne aussi à l’école de management Insead. – “Penser aux plus vulnérables” -Selon lui, “l’important, c’est d’adopter des politiques qui renforcent l’innovation, mais en même temps de construire un système avec une réelle mobilité sociale”, à la manière des modèles scandinaves, un capitalisme qui doit “penser aux plus vulnérables”.Il a approuvé nombre de réformes ou de projets de réforme de libéralisation d’Emmanuel Macron, – comme la “flat-tax”, l’impôt forfaitaire sur les revenus du capital, ou le remplacement de l’impôt sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).Philippe Aghion veut une politique industrielle, mais profondément rénovée, au service de l’innovation. Il a en outre coprésidé un comité interministériel sur l’intelligence artificielle, préconisant en 2024 des investissements massifs, et a estimé dans un entretien récent au quotidien français Le Monde que “le facteur-clé de la puissance économique, c’est le leadership technologique”.Ce social-libéral réfute la qualification d'”économiste de gauche”.”Je pense que je suis un homme de gauche, mais je ne suis pas un économiste de gauche”, affirme-t-il.
Philippe Aghion, la rénovation du capitalisme par l’innovation
De membre du Parti communiste à conseiller du président Emmanuel Macron, avant de s’en éloigner: le français Philippe Aghion, lauréat du prix Nobel d’économie lundi, veut mieux réguler le capitalisme en favorisant l’innovation.”Je n’en reviens toujours pas, c’est l’irréalité complète aujourd’hui”, a réagi lundi soir Philippe Aghion, invité du journal télévisé de France 2. “J’étais très surpris parce que je ne pensais pas du tout que ça pouvait arriver, et certainement pas cette année”, a raconté le lauréat du prestigieux prix, qu’il partage avec l’Américano-israélien Joel Mokyr et le Canadien Peter Howitt. Le prix vient récompenser ses travaux d’inspiration schumpetérienne sur la croissance et l’innovation, développés avec Peter Howitt dans l’ouvrage “Théorie de la croissance endogène” (1998).”Une “fierté française”, a affirmé Emmanuel Macron, la “reconnaissance (…) de la qualité de la recherche économique française”, a dit le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, et la preuve de “l’impact durable de ses idées sur la politique et la pensée économiques”, selon le président de la London school of economics, Larry Kramer, où enseigne M. Aghion.Sur France 2, ce dernier a plaidé pour une suspension, réclamée par le PS, de la contestée réforme des retraites. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui doit présenter mardi en conseil des ministres son projet de budget pour 2026, a ouvert la porte à un débat sur le sujet.”Je pense qu’il faut arrêter l’horloge maintenant jusqu’aux élections présidentielles. C’est-à-dire (…) on stoppe à 62 ans et 9 mois”, a affirmé Philippe Aghion, considérant que “c’est la façon de calmer les choses”.- Première depuis Esther Duflo -La France n’avait pas décroché le prix Nobel d’économie depuis Esther Duflo en 2019.A 69 ans, Philippe Aghion, disciple de l’économiste autrichien Schumpeter, au débit de parole rapide et volubile, croit dans “Le pouvoir de la destruction créatrice”, qui est le titre de son dernier ouvrage.”L’idée, c’est de dire que la croissance, au long terme, c’est l’innovation. Et pas l’accumulation de capital, qui au bout d’un moment s’essouffle”, avait expliqué l’économiste français dans un entretien avec l’AFP en 2019. Proche du président français depuis qu’ils se sont rencontrés en 2007, Philippe Aghion a aidé Emmanuel Macron à élaborer son programme économique, avant de critiquer dans Libération en 2024 “une dérive vers la droite” et un pouvoir “vertical”.- Aragon, Paul Eluard -Né le 17 août 1956, il a grandi jusqu’à dix ans entre deux parents issus de familles juives d’Alexandrie. Sa mère Gaby Aghion, née Gabrielle Hanoka, célèbre fondatrice de la marque de prêt-à-porter de luxe Chloé, et son père Raymond, qui a joué un rôle important dans l’avènement du mouvement surréaliste et communiste égyptien. “J’ai très bien connu Aragon, Tristan Tzara, Paul Éluard”, se remémorait M. Aghion, “c’étaient des très proches de mon papa”, qui avait une galerie d’art à Paris. De ce père qu’il admire tant, il retient “la révolte contre les inégalités et la misère”, qui le pousse vers le communisme: de 1973 à 1984, il prend sa carte au PCF.Il ne voit pas cet engagement comme une contradiction avec ses positions actuelles: “je crois dans les mêmes valeurs, mais je ne crois plus au +grand soir+”, expliquait-il, “on ne peut pas dépasser le capitalisme, en revanche on peut le réguler”, selon cet économiste opposé à la taxe Zucman, une proposition récente soutenue à gauche et visant à taxer l’équivalent de 2% des patrimoines des ultrariches. Au JT, il a toutefois considéré qu’il y avait un “abus des holdings familiales”. Après des études en mathématiques à l’École normale supérieure de Cachan, Philippe Aghion se lance dans l’économie à l’Université Paris I, où il obtient son doctorat en 1983. Il part alors aux Etats-Unis, pour un PhD à Harvard. Aujourd’hui professeur au Collège de France, ce père de deux enfants – divorcé – enseigne aussi à l’école de management Insead. – “Penser aux plus vulnérables” -Selon lui, “l’important, c’est d’adopter des politiques qui renforcent l’innovation, mais en même temps de construire un système avec une réelle mobilité sociale”, à la manière des modèles scandinaves, un capitalisme qui doit “penser aux plus vulnérables”.Il a approuvé nombre de réformes ou de projets de réforme de libéralisation d’Emmanuel Macron, – comme la “flat-tax”, l’impôt forfaitaire sur les revenus du capital, ou le remplacement de l’impôt sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).Philippe Aghion veut une politique industrielle, mais profondément rénovée, au service de l’innovation. Il a en outre coprésidé un comité interministériel sur l’intelligence artificielle, préconisant en 2024 des investissements massifs, et a estimé dans un entretien récent au quotidien français Le Monde que “le facteur-clé de la puissance économique, c’est le leadership technologique”.Ce social-libéral réfute la qualification d'”économiste de gauche”.”Je pense que je suis un homme de gauche, mais je ne suis pas un économiste de gauche”, affirme-t-il.
Trump takes victory lap in the Middle East
Donald Trump took a victory lap in the Middle East on Monday — though the ceasefire deal he was there to celebrate could be just the start of a long road towards lasting peace.In Israel the 79-year-old basked in a standing ovation from parliament, before travelling to Egypt for a Gaza summit where he was applauded by world leaders.”The prayers of millions have finally been answered,” Trump declared in the Egyptian resort town of Sharm El-Sheikh with his counterparts lined up behind him. “At long last, we have peace in the Middle East.”The Gaza ceasefire and hostage release deal he helped broker had put Trump in a notably good mood, as he joked with presidents and prime ministers in his usual close-to-the-bone style.”They have very little crime,” he said admiringly as he met co-host President Abdel Fattah al-Sisi of Egypt, whose country is regularly criticised for its rights record.”A lot of cash. Unlimited cash,” Trump said with a smile as he met United Arab Emirates Vice President and Manchester City football club owner Sheikh Mansour. “Tough cookie,” he added of Turkish President Recep Tayyip Erdogan, who has cracked down on critics.To Italian Prime Minister Giorgia Meloni he was even more forthright: “She’s beautiful.”- ‘His triumph’ -In Israel, Trump’s curtain call was just as exuberant.He got a hero’s welcome from the Knesset, where lawmakers cheered and audience members wore red MAGA-style hats saying “Trump the Peace President”.Prime Minister Benjamin Netanyahu called him the “greatest friend of Israel”. Two left-wing MPs briefly heckled Trump before being escorted out.Trump himself let no one forget that the deal is the high water mark so far of his turbulent second term in the White House.”I’ve been involved in a lot of success. I have never seen anything like what’s going on today,” the Republican said, adding that people were “dancing in the streets” about the deal.In a speech peppered with jokes that often veered off script, the former reality TV star even urged a pardon for Netanyahu over a corruption case, adding: “Cigars and some champagne — who the hell cares.”The rapturous reception on either side of the Sinai reflected the praise that the often-divisive Trump has received at home and abroad for the Gaza deal.Trump has been mocked for calling himself the “peacemaker-in-chief” while sending US troops into American cities. His dream of winning the Nobel Peace Prize has yet to come true.But given that every US president for the past 20 or more years has tried and failed to resolve the conflict between Israel and the Palestinians, Trump’s achievement is already remarkable.The cover of the latest Time Magazine carried a picture of Trump with the words: “His Triumph.”- ‘Old feuds’ -Even political opponents in the United States have hailed Trump’s role in the Gaza deal, which saw the release of all living hostages held by Hamas shortly before his arrival.Democratic former president Bill Clinton said in a statement Monday that Trump and his administration “deserve great credit for keeping everyone engaged until the agreement was reached”.Jake Sullivan, who as Democrat Joe Biden’s adviser on national security handled the aftermath of Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, told CNN’s “State of the Union” on Sunday that “I give credit to President Trump”. “The question is, can we make sure this sticks as we go forward?” he added.After his victory lap in Israel and Egypt, Trump must now run a marathon.Hamas’s refusal to disarm and Israel’s failure to pledge a full withdrawal from devastated Gaza are key, unresolved issues that could yet torpedo a longer-term deal.Trump appeared to be keenly aware of that as he urged politicians across the Middle East to seize the opportunity provided by the ceasefire to achieve lasting peace.”We have a once-in-a-lifetime chance to put the old feuds and bitter hatreds behind us,” Trump said in Sharm El-Sheikh.The leaders all signed a declaration on Gaza and applauded Trump.But as he boarded Air Force One to leave the Middle East behind, the region is likely far from done with Trump.
Historic World Cup qualification for Cape Verde islandersMon, 13 Oct 2025 19:49:37 GMT
Cape Verde beat Eswatini 3-0 on Monday to secure a spot at the 2026 World Cup, booking their place in football’s global showpiece for the very first time.The team from an archipelago off the coast of Senegal with about 550,000 inhabitants becomes the second-least populous nation to reach the World Cup, after Iceland, with just …
Historic World Cup qualification for Cape Verde islandersMon, 13 Oct 2025 19:49:37 GMT Read More »
SpaceX to launch Starship test flight Monday
SpaceX is set to attempt the next test flight of its massive Starship rocket on Monday, as concerns grow that Elon Musk has overpromised his company’s ability to deliver NASA’s lunar projects and fulfill his own Mars ambitions.The US space agency plans to use the mammoth Starship — the world’s largest and most powerful rocket — in its efforts to return astronauts to the Moon. It is also key to Musk’s zealous vision to take humans to Mars.And while its last test mission in August was chalked up as a success, that followed a series of spectacular explosions that raised concerns Starship might not live up to its promises — at least not on the timeline lawmakers and the scientific community had hoped for.The US space agency’s Artemis program aims to return humans to the Moon as China forges ahead with a rival effort that’s targeting 2030 at the latest for its first crewed mission.US President Donald Trump’s second term in the White House has seen the administration pile pressure on NASA to accelerate its progress — efforts Starship is key to. Musk’s company has a multibillion-dollar federal contract to develop a modified version of Starship as a lunar lander.The manned Artemis III mission is intended for mid-2027 — but a NASA safety advisory panel has warned it could be “years late,” according to Space Policy Online.And former NASA administrator Jim Bridenstine told a Senate panel recently that “unless something changes, it is highly unlikely the United States will beat China’s projected timeline.”- ‘Second space race’ -NASA’s acting administrator Sean Duffy has insisted the US will still win the “second space race,” telling reporters last month that “America has led in space in the past, and we are going to continue to lead in space in the future,” while dismissing the notion that China could get there first.Starship’s 11th test flight window is slated to open at 6:15 pm local time (2315 GMT) from the company’s launch facilities in southern Texas.Previous tests of the enormous rocket have resulted in explosions of the upper stage, including twice over the Caribbean and once after reaching space. In June, the upper stage blew up during a ground test.But during August’s successful flight, SpaceX for the first time managed to deploy eight dummy Starlink internet satellites, with onboard cameras beaming back live views of a robotic mechanism pushing each out one by one.Musk has identified developing a fully reusable orbital heat shield as the toughest task, noting it took nine months to refurbish the Space Shuttle’s heat shield between flights.Another hurdle is proving Starship can be refueled in orbit with super-cooled propellant — an essential but untested step for the vehicle to carry out deep-space missions.NASA’s Aerospace Safety Advisory Panel has emphasized “threats” related to ensuring that vital transfer can be carried out, with member Paul Hill saying the timeline is “significantly challenged.”
Lecornu se prépare à une journée décisive, le PS maintient ses exigences
A la veille d’une déclaration à haut risque devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a poursuivi ses tractations lundi soir, le patron du PS Olivier Faure l’appelant toujours à une suspension “complète” de la réforme des retraites, sous peine de censure.Entouré de ministres et de conseillers, le chef du gouvernement a poursuivi ses travaux pour construire deux ouvrages majeurs : ses projets de budgets pour 2026 d’un côté, et sa déclaration de politique générale (DPG).Lors d’un premier Conseil des ministres mardi matin à l’Elysée (10H00), le gouvernement présentera les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.L’objectif est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d’euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.”Sur ces bases là, nous allons pouvoir réviser complètement la copie qui va être présentée en Conseil des ministres”, a prévenu lundi soir le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur France 5.Mais avant d’en arriver à un débat budgétaire, il faudra que le gouvernement échappe à la censure. Sébastien Lecornu a demandé à ses ministres de mettre leurs “egos de côté” pour “surpasser la crise politique”.Et l’heure de vérité sera sa déclaration de politique générale, quasi bouclée, qu’il doit prononcer devant l’Assemblée mardi à partir de 15H00. Les socialistes attendent à cette occasion l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites de 2023, qui puisse être adoptée au Parlement. Une suspension “immédiate, complète”, a insisté M. Faure. Il faut aussi “une contribution sur les plus gros patrimoines qui peut prendre différentes modalités” et la confirmation de l’abandon de “l’article 49.3” de la Constitution qui permet d’adopter un texte sans vote, a ajouté sur France 2 l’ancien président socialiste et député de Corrèze, François Hollande.Faute de quoi le gouvernement pourrait tomber dès cette semaine.Lors d’une réunion avec les chefs de parti vendredi, Emmanuel Macron avait esquissé une concession: un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat.Un geste insuffisant aux yeux du PS, qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT.- “Faire tout” pour éviter la dissolution -Depuis l’Egypte, où il assistait au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron s’est défaussé sur la classe politique de toute responsabilité dans la crise, mettant plutôt en avant son rôle diplomatique.Il a appelé les partis à “se ressaisir” et à “oeuvrer à la stabilité”, au lieu de “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée. “J’ai confiance dans l’esprit de responsabilité de chacun pour y arriver”, a-t-il ajouté un peu plus tard avant de reprendre son avion pour regagner la France.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra donc du PS. D’autant que le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella entend voter la motion des Insoumis.Le président du parti d’extrême droite s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur les retraites. Olivier Faure raillant en retour un “expert” en “matière de magouilles”, et appelant le RN à clarifier sa position sur “la taxation des ultra riches”.Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir sa nouvelle équipe : huit personnalités issues de la société civile et 26 de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Les six ministres de droite ont été écartés des Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2. Leur sort définitif sera tranché par les instances du parti dans les prochains jours.Elisabeth Borne, auteure de la réforme des retraites qu’elle a proposée elle-même de suspendre, laisse sa place à l’Education à l’ancien directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray.Gérald Darmanin, qui était résolument tourné vers 2027, a été renommé garde des Sceaux avant d’annoncer se mettre “en congé” de ses activités partisanes.”Nous devons tendre la main et faire tout pour éviter que nous allions vers la dissolution de l’Assemblée nationale, qui ajouterait de l’instabilité”, a-t-il exhorté lundi.pol-are-sac/sde/dch







