Délibéré pour 9 passeurs présumés après un naufrage mortel dans la Manche

Neuf passeurs présumés, kurdes et afghans, jugés pour un naufrage dans la Manche qui avait fait huit morts en décembre 2022, seront fixés sur leur sort lundi, le parquet ayant requis jusqu’à 8 ans de prison pour l’organisation de cette tragique traversée vers l’Angleterre.Ce naufrage est l’un des plus meurtriers survenu ces dernières années après celui qui avait fait 27 morts, le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n’a pas encore été jugée.Les prévenus, très majoritairement afghans, ont comparu du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, jugés pour “traite d’êtres humains”, “homicide involontaire”, mise en danger d’autrui, ou encore aide au séjour irrégulier.L’embarcation clandestine surchargée avait pris la mer à Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, en dépit d’une mer très agitée et glaciale et des craintes de passagers qui ont entendu une détonation synonyme de crevaison en la gonflant.A la barre, un des prévenus avait reconnu avoir convoyé, sous la menace selon lui, des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque. Un autre est mis en cause pour avoir apporté le moteur du bateau. Deux frères afghans sont soupçonnés d’avoir été les financiers occultes de cette organisation.Le délibéré est attendu à 9 heures.Le parquet a requis huit ans contre un Afghan en fuite jugé en son absence, et désigné par les autres prévenus comme le cerveau de toute l’organisation. Huit ans ont aussi été requis contre un Kurde irakien de 40 ans, sept ans contre plusieurs suspects dont les deux financiers présumés du réseau, et six ans contre deux Afghans suspectés d’avoir participé à la mise à l’eau.Le pilote, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison en Grande-Bretagne, selon le parquet.Un dixième homme, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.La procureure avait pointé le “trafic extrêmement lucratif” d’une “organisation criminelle”, avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager.La magistrate avait relevé les conditions à haut risque pour un bateau “complètement inadapté à la navigation en haute mer”.Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l’eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11 degrés.Quatre ont été portés disparus, et quatre sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.En outre, 39 personnes originaires d’Afghanistan, Inde ou Albanie avaient été repêchées in extremis par les secours français et anglais.

Délibéré pour 9 passeurs présumés après un naufrage mortel dans la Manche

Neuf passeurs présumés, kurdes et afghans, jugés pour un naufrage dans la Manche qui avait fait huit morts en décembre 2022, seront fixés sur leur sort lundi, le parquet ayant requis jusqu’à 8 ans de prison pour l’organisation de cette tragique traversée vers l’Angleterre.Ce naufrage est l’un des plus meurtriers survenu ces dernières années après celui qui avait fait 27 morts, le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n’a pas encore été jugée.Les prévenus, très majoritairement afghans, ont comparu du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, jugés pour “traite d’êtres humains”, “homicide involontaire”, mise en danger d’autrui, ou encore aide au séjour irrégulier.L’embarcation clandestine surchargée avait pris la mer à Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, en dépit d’une mer très agitée et glaciale et des craintes de passagers qui ont entendu une détonation synonyme de crevaison en la gonflant.A la barre, un des prévenus avait reconnu avoir convoyé, sous la menace selon lui, des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque. Un autre est mis en cause pour avoir apporté le moteur du bateau. Deux frères afghans sont soupçonnés d’avoir été les financiers occultes de cette organisation.Le délibéré est attendu à 9 heures.Le parquet a requis huit ans contre un Afghan en fuite jugé en son absence, et désigné par les autres prévenus comme le cerveau de toute l’organisation. Huit ans ont aussi été requis contre un Kurde irakien de 40 ans, sept ans contre plusieurs suspects dont les deux financiers présumés du réseau, et six ans contre deux Afghans suspectés d’avoir participé à la mise à l’eau.Le pilote, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison en Grande-Bretagne, selon le parquet.Un dixième homme, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.La procureure avait pointé le “trafic extrêmement lucratif” d’une “organisation criminelle”, avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager.La magistrate avait relevé les conditions à haut risque pour un bateau “complètement inadapté à la navigation en haute mer”.Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l’eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11 degrés.Quatre ont été portés disparus, et quatre sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.En outre, 39 personnes originaires d’Afghanistan, Inde ou Albanie avaient été repêchées in extremis par les secours français et anglais.

La communauté internationale réunie à Séville au chevet de l’aide au développement

A l’initiative de l’ONU, experts et dirigeants internationaux se retrouvent lundi en Espagne pour une conférence sur le financement du développement, mis à mal par les crises mondiales et les coupes budgétaires drastiques des Etats-Unis, qui ne participeront pas à la rencontre.Au moins 50 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Séville (sud) pour cette rencontre de quatre jours, aux côtés du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de 4.000 représentants de la société civile.L’objectif de cette conférence dite FfD4, la quatrième du genre depuis 2002, est de trouver des solutions pour les pays du Sud, confrontés – selon les Nations unies – à “un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an”, pour tenir leurs objectifs de développement durable.Parmi les dirigeants annoncés dans la capitale andalouse, frappée par une chaleur caniculaire, figurent le président français Emmanuel Macron, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le Colombien Gustavo Petro. Leur homologue sud-africain Cyril Ramaphosa a, lui, annulé sa venue pour des raisons de politique intérieure.Les Etats-Unis, pour leur part, n’enverront aucun représentant. Washington a, en effet, décidé mi-juin de quitter la table des négociations en raison d’un désaccord sur le texte soumis aux délégations, accusé d’empiéter sur leur “souveraineté” et de créer des structures “faisant doublon”.Cette rencontre survient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la réduction de l’aide humanitaire décidée par Donald Trump, qui a supprimé 83% des financements de programmes à l’étranger de l’agence de développement USAID.Avec 63 milliards de dollars d’aide publique en 2024, les Etats-Unis étaient le principal pays donateur pour de nombreuses agences et ONG, actuellement confrontées à d’importantes difficultés, d’autant que d’autres capitales, comme Paris, Londres et Berlin, ont aussi réduit leurs aides.- “Regarder la vérité en face” -“Les gouvernements des pays riches sont en train d’effectuer les coupes les plus importantes dans l’aide au développement jamais enregistrées depuis 1960”, a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam, inquiète de voir les pays du Sud “dévier tragiquement” de leur “trajectoire” de développement.Pour les pays concernés, la situation est d’autant plus délicate que l’endettement public a bondi depuis la crise du Covid-19. Selon les Nations unies, celui des moins avancés a ainsi triplé en 15 ans, et 3,3 milliards d’habitants vivent dans des pays dépensant plus pour rembourser leur dette que pour la santé ou l’éducation.”Nous devons regarder la vérité en face: de nombreux engagements restent non tenus”, alors que “le monde est confronté à des chocs sismiques rendant les défis financiers plus difficiles à résoudre”, a souligné Antonio Guterres, en référence aux nombreux conflits mondiaux.”Dans ce contexte mouvementé, nous ne pouvons laisser s’envoler nos ambitions”, a-t-il insisté.L'”engagement de Séville”, qui sera formellement adopté au terme de la conférence, invite pour cela à revoir l’architecture financière internationale, en accordant notamment plus de place aux pays du Sud dans les grandes institutions et en exigeant une meilleure coopération contre l’évasion fiscale.Ce texte de 38 pages, qui sera complété par des annonces unilatérales dans le cadre d’une “plateforme de Séville pour l’action”, servira de plan directeur pour le financement du développement au cours des dix prochaines années. De nature politique, il ne sera cependant pas contraignant sur le plan juridique.Un motif de mécontentement chez les ONG, déjà agacées par ce qu’elles considèrent comme un manque de solidarité des pays les plus riches. “Le Nord global continue de bloquer les réformes. Ce n’est pas du leadership, c’est du déni”, a ainsi regretté Mariana Paoli, responsable du plaidoyer chez Christian Aid.

La communauté internationale réunie à Séville au chevet de l’aide au développement

A l’initiative de l’ONU, experts et dirigeants internationaux se retrouvent lundi en Espagne pour une conférence sur le financement du développement, mis à mal par les crises mondiales et les coupes budgétaires drastiques des Etats-Unis, qui ne participeront pas à la rencontre.Au moins 50 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Séville (sud) pour cette rencontre de quatre jours, aux côtés du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de 4.000 représentants de la société civile.L’objectif de cette conférence dite FfD4, la quatrième du genre depuis 2002, est de trouver des solutions pour les pays du Sud, confrontés – selon les Nations unies – à “un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an”, pour tenir leurs objectifs de développement durable.Parmi les dirigeants annoncés dans la capitale andalouse, frappée par une chaleur caniculaire, figurent le président français Emmanuel Macron, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le Colombien Gustavo Petro. Leur homologue sud-africain Cyril Ramaphosa a, lui, annulé sa venue pour des raisons de politique intérieure.Les Etats-Unis, pour leur part, n’enverront aucun représentant. Washington a, en effet, décidé mi-juin de quitter la table des négociations en raison d’un désaccord sur le texte soumis aux délégations, accusé d’empiéter sur leur “souveraineté” et de créer des structures “faisant doublon”.Cette rencontre survient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la réduction de l’aide humanitaire décidée par Donald Trump, qui a supprimé 83% des financements de programmes à l’étranger de l’agence de développement USAID.Avec 63 milliards de dollars d’aide publique en 2024, les Etats-Unis étaient le principal pays donateur pour de nombreuses agences et ONG, actuellement confrontées à d’importantes difficultés, d’autant que d’autres capitales, comme Paris, Londres et Berlin, ont aussi réduit leurs aides.- “Regarder la vérité en face” -“Les gouvernements des pays riches sont en train d’effectuer les coupes les plus importantes dans l’aide au développement jamais enregistrées depuis 1960”, a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam, inquiète de voir les pays du Sud “dévier tragiquement” de leur “trajectoire” de développement.Pour les pays concernés, la situation est d’autant plus délicate que l’endettement public a bondi depuis la crise du Covid-19. Selon les Nations unies, celui des moins avancés a ainsi triplé en 15 ans, et 3,3 milliards d’habitants vivent dans des pays dépensant plus pour rembourser leur dette que pour la santé ou l’éducation.”Nous devons regarder la vérité en face: de nombreux engagements restent non tenus”, alors que “le monde est confronté à des chocs sismiques rendant les défis financiers plus difficiles à résoudre”, a souligné Antonio Guterres, en référence aux nombreux conflits mondiaux.”Dans ce contexte mouvementé, nous ne pouvons laisser s’envoler nos ambitions”, a-t-il insisté.L'”engagement de Séville”, qui sera formellement adopté au terme de la conférence, invite pour cela à revoir l’architecture financière internationale, en accordant notamment plus de place aux pays du Sud dans les grandes institutions et en exigeant une meilleure coopération contre l’évasion fiscale.Ce texte de 38 pages, qui sera complété par des annonces unilatérales dans le cadre d’une “plateforme de Séville pour l’action”, servira de plan directeur pour le financement du développement au cours des dix prochaines années. De nature politique, il ne sera cependant pas contraignant sur le plan juridique.Un motif de mécontentement chez les ONG, déjà agacées par ce qu’elles considèrent comme un manque de solidarité des pays les plus riches. “Le Nord global continue de bloquer les réformes. Ce n’est pas du leadership, c’est du déni”, a ainsi regretté Mariana Paoli, responsable du plaidoyer chez Christian Aid.

La communauté internationale réunie à Séville au chevet de l’aide au développement

A l’initiative de l’ONU, experts et dirigeants internationaux se retrouvent lundi en Espagne pour une conférence sur le financement du développement, mis à mal par les crises mondiales et les coupes budgétaires drastiques des Etats-Unis, qui ne participeront pas à la rencontre.Au moins 50 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Séville (sud) pour cette rencontre de quatre jours, aux côtés du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de 4.000 représentants de la société civile.L’objectif de cette conférence dite FfD4, la quatrième du genre depuis 2002, est de trouver des solutions pour les pays du Sud, confrontés – selon les Nations unies – à “un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an”, pour tenir leurs objectifs de développement durable.Parmi les dirigeants annoncés dans la capitale andalouse, frappée par une chaleur caniculaire, figurent le président français Emmanuel Macron, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le Colombien Gustavo Petro. Leur homologue sud-africain Cyril Ramaphosa a, lui, annulé sa venue pour des raisons de politique intérieure.Les Etats-Unis, pour leur part, n’enverront aucun représentant. Washington a, en effet, décidé mi-juin de quitter la table des négociations en raison d’un désaccord sur le texte soumis aux délégations, accusé d’empiéter sur leur “souveraineté” et de créer des structures “faisant doublon”.Cette rencontre survient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la réduction de l’aide humanitaire décidée par Donald Trump, qui a supprimé 83% des financements de programmes à l’étranger de l’agence de développement USAID.Avec 63 milliards de dollars d’aide publique en 2024, les Etats-Unis étaient le principal pays donateur pour de nombreuses agences et ONG, actuellement confrontées à d’importantes difficultés, d’autant que d’autres capitales, comme Paris, Londres et Berlin, ont aussi réduit leurs aides.- “Regarder la vérité en face” -“Les gouvernements des pays riches sont en train d’effectuer les coupes les plus importantes dans l’aide au développement jamais enregistrées depuis 1960”, a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam, inquiète de voir les pays du Sud “dévier tragiquement” de leur “trajectoire” de développement.Pour les pays concernés, la situation est d’autant plus délicate que l’endettement public a bondi depuis la crise du Covid-19. Selon les Nations unies, celui des moins avancés a ainsi triplé en 15 ans, et 3,3 milliards d’habitants vivent dans des pays dépensant plus pour rembourser leur dette que pour la santé ou l’éducation.”Nous devons regarder la vérité en face: de nombreux engagements restent non tenus”, alors que “le monde est confronté à des chocs sismiques rendant les défis financiers plus difficiles à résoudre”, a souligné Antonio Guterres, en référence aux nombreux conflits mondiaux.”Dans ce contexte mouvementé, nous ne pouvons laisser s’envoler nos ambitions”, a-t-il insisté.L'”engagement de Séville”, qui sera formellement adopté au terme de la conférence, invite pour cela à revoir l’architecture financière internationale, en accordant notamment plus de place aux pays du Sud dans les grandes institutions et en exigeant une meilleure coopération contre l’évasion fiscale.Ce texte de 38 pages, qui sera complété par des annonces unilatérales dans le cadre d’une “plateforme de Séville pour l’action”, servira de plan directeur pour le financement du développement au cours des dix prochaines années. De nature politique, il ne sera cependant pas contraignant sur le plan juridique.Un motif de mécontentement chez les ONG, déjà agacées par ce qu’elles considèrent comme un manque de solidarité des pays les plus riches. “Le Nord global continue de bloquer les réformes. Ce n’est pas du leadership, c’est du déni”, a ainsi regretté Mariana Paoli, responsable du plaidoyer chez Christian Aid.

Canicule en France: “du jamais vu” avec 84 départements en vigilance orange

Du “jamais vu”: 84 départements sont placés en vigilance orange canicule lundi avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés, une vague de chaleur appelée à durer au moins jusqu’en milieu de semaine.Ecoles, entreprises et particuliers sont appelés à la plus grande vigilance face à un thermomètre qui affichera plus de 34 degrés sur toute la France, à l’exception des bords de Manche et près des frontières belges et allemandes, selon Météo France.Une telle extension géographique, “c’est du jamais vu”, a dit dimanche soir à l’AFP la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Un précédent record du nombre de départements placés en vigilance orange canicule datait du 23 juillet 2019 avec 81 départements (80 pour la canicule, 1 pour les orages), a-t-elle précisé.Dès dimanche, la chaleur s’est montrée suffocante sur une large partie de l’Hexagone, avec des températures maximales situées entre 35°C et 38°C dans le sud du pays et atteignant jusqu’à 40°C sur le Midi méditerranéen, selon l’organisme météorologique national. Cet épisode caniculaire “intense” touchera donc lundi 84 départements en vigilance orange, contre 73 dimanche, avant le “paroxysme” de l’épisode attendu pour mardi et mercredi, avec des pointes à 41 degrés et “des minimales très élevées, comprises entre 20 et 24°C voire un peu plus très localement”, précise Météo France.- 200 écoles fermées -Une réunion interministérielle de crise s’est tenue dimanche soir à Beauvau, afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.A son issue, les entreprises ont été appelées à “protéger les salariés” et à adapter leurs horaires par la ministre du Travail Catherine Vautrin.La ministre de l’Education Elisabeth Borne a elle rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, feront l’objet d’une fermeture partielle ou totale lundi, mardi ou mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules. Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 25 départements étaient dimanche en vigilance pour la sécheresse et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux départs de feu: dans l’Aude, où la température a parfois dépassé 40°C, un incendie s’est déclaré dimanche dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint, a expliqué M. Retailleau. – “Un four” -Les Français tentent comme ils peuvent d’échapper à la fournaise. Dimanche, ils se sont massés près des points d’eau. Au nord de Bordeaux, Evan Bernard s’était installé avec son fils de 18 mois à l’ombre sous les pins, près d’un lac. “Chez nous, dans l’appart’, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, a-t-il confié à l’AFP.A Lyon, quelque 250 personnes se sont prêtées à une “baignade dérivante” dans le Rhône, une première organisée par la mairie écologiste.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, où il a fait jusqu’à 46°C samedi à El Granado (sud-ouest), les températures devraient encore dépasser 40°C dans une large partie du pays. Le ministère espagnol de l’Intérieur a par ailleurs rappelé que les températures élevées ont un impact sur les violences de genre, et a ordonné à la police de renforcer les mesures de protection des femmes vulnérables jusqu’à la fin de l’été.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.En France, le numéro vert canicule a été réactivé. Mairies et préfectures multiplient en outre les recommandations à destination des publics les plus vulnérables.

Canicule en France: “du jamais vu” avec 84 départements en vigilance orange

Du “jamais vu”: 84 départements sont placés en vigilance orange canicule lundi avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés, une vague de chaleur appelée à durer au moins jusqu’en milieu de semaine.Ecoles, entreprises et particuliers sont appelés à la plus grande vigilance face à un thermomètre qui affichera plus de 34 degrés sur toute la France, à l’exception des bords de Manche et près des frontières belges et allemandes, selon Météo France.Une telle extension géographique, “c’est du jamais vu”, a dit dimanche soir à l’AFP la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Un précédent record du nombre de départements placés en vigilance orange canicule datait du 23 juillet 2019 avec 81 départements (80 pour la canicule, 1 pour les orages), a-t-elle précisé.Dès dimanche, la chaleur s’est montrée suffocante sur une large partie de l’Hexagone, avec des températures maximales situées entre 35°C et 38°C dans le sud du pays et atteignant jusqu’à 40°C sur le Midi méditerranéen, selon l’organisme météorologique national. Cet épisode caniculaire “intense” touchera donc lundi 84 départements en vigilance orange, contre 73 dimanche, avant le “paroxysme” de l’épisode attendu pour mardi et mercredi, avec des pointes à 41 degrés et “des minimales très élevées, comprises entre 20 et 24°C voire un peu plus très localement”, précise Météo France.- 200 écoles fermées -Une réunion interministérielle de crise s’est tenue dimanche soir à Beauvau, afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.A son issue, les entreprises ont été appelées à “protéger les salariés” et à adapter leurs horaires par la ministre du Travail Catherine Vautrin.La ministre de l’Education Elisabeth Borne a elle rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, feront l’objet d’une fermeture partielle ou totale lundi, mardi ou mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules. Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 25 départements étaient dimanche en vigilance pour la sécheresse et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux départs de feu: dans l’Aude, où la température a parfois dépassé 40°C, un incendie s’est déclaré dimanche dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint, a expliqué M. Retailleau. – “Un four” -Les Français tentent comme ils peuvent d’échapper à la fournaise. Dimanche, ils se sont massés près des points d’eau. Au nord de Bordeaux, Evan Bernard s’était installé avec son fils de 18 mois à l’ombre sous les pins, près d’un lac. “Chez nous, dans l’appart’, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, a-t-il confié à l’AFP.A Lyon, quelque 250 personnes se sont prêtées à une “baignade dérivante” dans le Rhône, une première organisée par la mairie écologiste.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, où il a fait jusqu’à 46°C samedi à El Granado (sud-ouest), les températures devraient encore dépasser 40°C dans une large partie du pays. Le ministère espagnol de l’Intérieur a par ailleurs rappelé que les températures élevées ont un impact sur les violences de genre, et a ordonné à la police de renforcer les mesures de protection des femmes vulnérables jusqu’à la fin de l’été.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.En France, le numéro vert canicule a été réactivé. Mairies et préfectures multiplient en outre les recommandations à destination des publics les plus vulnérables.

Jury set to deliberate Sean ‘Diddy’ Combs’s fate

Jurors on Monday will begin deliberating whether Sean “Diddy” Combs parlayed his celebrity, wealth and business empire into a decades-long criminal ring that saw him force women into drug-fueled sexual performances with escorts.The dozen New Yorkers tasked with deciding the music mogul’s future will began poring over thousands of phone, financial and other records along with the stories of 34 people who testified against him over seven painstaking, and at times excruciating, weeks.Combs, 55, faces upwards of life in prison if convicted on five federal charges that include racketeering, sex trafficking and transportation for purposes of prostitution.The producer and entrepreneuer, once one of the most powerful people in the music industry, denies the charges.On Friday his lawyer vied to skewer the credibility of his accusers — namely two women he dated for years — saying they were out for money, while rejecting any notion he led a criminal ring.But in their final argument, prosecutors tore into the defense, saying Combs’s team had “contorted the facts endlessly.”Prosecutor Maurene Comey told jurors that by the time Combs had committed his clearest-cut offenses, “he was so far past the line he couldn’t even see it.””In his mind he was untouchable,” she told the court. “The defendant never thought that the women he abused would have the courage to speak out loud what he had done to them.””That ends in this courtroom,” she said. “The defendant is not a god.”Defense attorney Marc Agnifilo scoffed at the picture painted by prosecutors of a violent, domineering man who fostered “a climate of fear.”Combs is a “self-made, successful Black entrepreneur” who had romantic relationships that were “complicated” but consensual, Agnifilo said.- Manipulation -The defense has conceded that Combs at times beat his partners — but insist the domestic violence does not amount to the sex trafficking or racketeering he’s charged with.Key to the prosecution’s case were witnesses Casandra Ventura and a woman who testified under the pseudonym Jane, both of whom described abuse, threats and coercive sex in wrenching detail.In their closing arguments the defense dissected their accounts and at times even mocked them, insisting the women were adults making choices that were best for them.Speaking for the government on Friday, prosecutor Comey snapped back at that notion, saying the women were “manipulated” into “brazen” acts of sex trafficking.Ventura and Jane both said they experienced emotional manipulation and threats which made them feel obliged to meet Combs’s sexual demands.Throughout the trial, jurors were shown voluminous phone records, including messages from both women that Agnifilo argued implied consent.But prosecutors said those messages do not paint the whole picture, and referenced testimony from a forensic psychologist who explained to jurors how victims become ensnared by abusers.Central to their case is the claim that Combs led a criminal enterprise of senior employees who “existed to serve his needs” and enforced his power with offenses including forced labor, kidnapping, bribery, witness tampering and arson.But Agnifilo underscored that none of those individuals testified against Combs, nor were they named as co-conspirators.Many witnesses were given immunity orders so they could speak without fear of incriminating themselves.To convict Combs on racketeering, jurors must find that prosecutors showed beyond reasonable doubt that he agreed with people within his organization to commit at least two of the eight crimes forming the racketeering charge.On Monday, Judge Arun Subramanian will explain to them how apply the law to the evidence.Then, the eight men and four women will begin deliberating.They must reach a unanimous decision, reaching either a guilty or not guilty verdict on each count.

Meta spending big on AI talent but will it pay off?

Mark Zuckerberg and Meta are spending billions of dollars for top talent to make up ground in the generative artificial intelligence race, sparking doubt about the wisdom of the spree.OpenAI boss Sam Altman recently lamented that Meta has offered $100 million bonuses to engineers who jump to Zuckerberg’s ship, where hefty salaries await.A few OpenAI employees have reportedly taken Meta up on the offer, joining Scale AI founder and former chief executive Alexandr Wang at the Menlo Park-based tech titan.Meta paid more than $14 billion for a 49 percent stake in Scale AI in mid-June, bringing Wang on board as part of the deal.Scale AI labels data to better train AI models for businesses, governments and labs.”Meta has finalized our strategic partnership and investment in Scale AI,” a Meta spokesperson told AFP.”As part of this, we will deepen the work we do together producing data for AI models and Alexandr Wang will join Meta to work on our superintelligence efforts.”US media outlets have reported that Meta’s recruitment effort has also targeted OpenAI co-founder Ilya Sutskever; Google rival Perplexity AI, and hot AI video startup Runway.Meta chief Zuckerberg is reported to have sounded the charge himself due to worries Meta is lagging rivals in the generative AI race.The latest version of Meta AI model Llama finished behind its heavyweight rivals in code writing rankings at an LM Arena platform that lets users evaluate the technology.Meta is integrating recruits into a new team dedicated to developing “superintelligence,” or AI that outperforms people when it comes to thinking and understanding.- ‘Mercenary’ -Tech blogger Zvi Moshowitz felt Zuckerberg had to do something about the situation, expecting Meta to succeed in attracting hot talent but questioning how well it will pay off.”There are some extreme downsides to going pure mercenary… and being a company with products no one wants to work on,” Moshowitz told AFP.”I don’t expect it to work, but I suppose Llama will suck less.”While Meta’s share price is nearing a new high with the overall value of the company approaching $2 trillion, some investors have started to worry.Institutional investors are concerned about how well Meta is managing its cash flow and reserves, according to Baird strategist Ted Mortonson.”Right now, there are no checks and balances” with Zuckerberg free to do as he wishes running Meta, Mortonson noted.The potential for Meta to cash in by using AI to rev its lucrative online advertising machine has strong appeal but “people have a real big concern about spending,” said Mortonson.Meta executives have laid out a vision of using AI to streamline the ad process from easy creation to smarter targeting, bypassing creative agencies and providing a turnkey solution to brands.AI talent hires are a long-term investment unlikely to impact Meta’s profitability in the immediate future, according to CFRA analyst Angelo Zino.”But still, you need those people on board now and to invest aggressively to be ready for that phase” of generative AI, Zino said.According to The New York Times, Zuckerberg is considering shifting away from Meta’s Llama, perhaps even using competing AI models instead.Penn State University professor Mehmet Canayaz sees potential for Meta to succeed with AI agents tailored to specific tasks at its platform, not requiring the best large language model.”Even firms without the most advanced LLMs, like Meta, can succeed as long as their models perform well within their specific market segment,” Canayaz said.