A Bonifacio, la lumière dans tous ses états… artistiques

Bonifacio, à la pointe sud de la Corse, magnifie son patrimoine unique par des projections artistiques lumineuses avec Festi Lumi, qui habille de couleurs la haute-ville vendredi et samedi, et l’exposition “Plein soleil” qui propose des Å“uvres du Centre Pompidou dans une caserne désaffectée.Des remparts illuminés de bleu, une façade parsemée de méduses multicolores, des globes oculaires géants ou encore une petite place enchantée par une aurore boréale… la dixième édition du Festi Lumi de Bonifacio, transforme, trois nuits durant, depuis jeudi et jusqu’à samedi soir, la cité de l’extrême sud corse qui accueille 2 millions de touristes chaque année, en un théâtre de lumière à ciel ouvert.Avec 12 Å“uvres sélectionnées parmi 200 sur le thème “la Méditerranée et les pêcheurs bonifaciens”, ce festival, petit frère de la fête des lumières de Lyon, offre une déambulation piétonne, poétique et colorée à travers cette cité qui surplombe spectaculairement la mer depuis le 12e siècle, au sommet de falaises calcaires.”L’ambition c’est la découverte ou redécouverte du patrimoine bonifacien sous les feux de la rampe”, confie à l’AFP Régis Clouzet, directeur artistique du festival.Cette balade nocturne et gratuite -mais d’un coût de 262.000 euros-, où plus de 3.000 personnes sont attendues chaque soir -soit la population de la ville à l’année-, pour découvrir autant de scénographies magistrales que d’installations plus intimistes, sur un clocher d’église ou sous un préau.Chaque visiteur peut même devenir Å“uvre artistique en se laissant scanner par l’artiste néerlandais AlexP. Silhouette et posture, en solo ou en groupe, deviennent alors Å“uvre visuelle abstraite et pop-art baptisée Mapp, dans une expérience éphémère et ludique.Sur l’esplanade du Bastion de l’Etendard, le spectacle du Suisse Nicolas Hesslein, peut-être le plus ambitieux du festival, mêle avec grâce danseurs, projection vidéo, musique, poèmes, explosion de couleurs, nuée d’oiseaux, scintillements d’étoiles. Des portraits géants de femmes, de mains démêlant les filets de pêche ou de vieux visages burinés par la mer évoquent l’histoire de la cité médiévale.- L’art contemporain au soleil de Bonifacio -La lumière va également briller jusqu’au 4 octobre dans l’ancienne caserne Montlaur, fermée depuis la fin des années 80, avec l’exposition montée par l’organisation De Renava et baptisée “Plein Soleil” qui présente 17 Å“uvres exclusives du Centre Pompidou de Paris.”Plein Soleil est une balade dans le soleil, la lumière et la couleur en trois parties, +Lumières naturelles+, +Lumières surnaturelles+ et +Lumières artificielles+” avec une sélection d’artistes internationaux et de mouvements comme le “Light and Space” de Californie “qui ont mis la lumière au centre de leur art”, explique à l’AFP Prisca Meslier, co-curatrice de l’exposition et co-fondatrice de la première biennale internationale d’art contemporain en Corse en 2022.Parmi les Å“uvres les plus spectaculaires figure “Chromosaturation”, une succession de trois salles saturées de lumière rouge, bleue et verte, du Vénézuelien Carlos Cruz Diez, “un pionnier de l’art optique et cinétique” qui “montre au spectateur qu’il peut créer lui-même une gamme de lumière grâce à la fusion des couleurs”, explique-t-elle.”En restant un peu dans une des salles, la rétine est tellement saturée de lumière pure qu’elle commence à l’estomper” et “des couleurs commencent à apparaître alors qu’elles ne sont pas présentes”, met en mots Prisca Meslier devant cette expérience immersive.Autre rareté, “l’œuvre de l’Américain Robert Irwin est l’une des 50 plus célèbres d’après-guerre et c’est assez fabuleux de la voir déployée comme ça dans une caserne désaffectée”, se réjouit auprès de l’AFP Xavier Rey, directeur du musée d’art moderne du Centre Pompidou.Et si les visiteurs ne sont pas rassasiés de lumière, ils pourront traverser l’île pour découvrir l’exposition collective “Always the Sun”, avec l’artiste corse Ange Leccia à la casa conti d’Oletta (Haute-Corse), conçue en parallèle de l’exposition “Plein Soleil” de Bonifacio.

Court strikes suspension for Nigerian senator who complained of sexismFri, 04 Jul 2025 12:54:51 GMT

A Nigerian court Friday called for the reinstatement of a senator who was ousted after she complained about sexual harassment, delivering a long-awaited ruling in a case that has divided the socially conservative west African country.Senator Natasha Akpoti-Uduaghan in February accused the Senate president, Godswill Akpabio, of making unwanted advances towards her.Days after she made …

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Macron retrouve l’arme de la dissolution, mais il ne semble pas prêt à la dégaîner

Emmanuel Macron retrouve la semaine prochaine le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais après l’échec de la précédente dissolution, qui a plombé sa fin de règne, il assure vouloir éviter d’y recourir sauf en cas de blocage du pays.”S’il devait dissoudre à nouveau, ce serait d’abord perçu comme un énorme aveu d’échec total de ce second mandat”, dit à l’AFP le politologue Bruno Cautrès.Le 9 juin 2024, au soir d’élections européennes largement remportées par l’extrême droite, le chef de l’Etat annonçait la convocation de législatives anticipées, à la surprise générale. Un mois plus tard, le résultat du scrutin était sans appel: un Parlement éclaté, sans aucune majorité, qui inaugurait l’une des plus graves crises politiques de la Ve République et condamnait le pays à un mélange d’instabilité et d’immobilisme.L’article 12 de la Constitution prévoit qu’il “ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit” des élections anticipées. Le président de la République, qui exhorte en vain depuis douze mois les députés à “travailler ensemble”, n’a donc pu brandir cette menace pour les y inciter.Mais lorsque l’intention de dissoudre à nouveau à l’automne prochain lui a été prêtée fin avril, Emmanuel Macron a démenti formellement avoir même “envisagé une telle chose”.”Mon souhait, c’est qu’il n’y ait pas d’autre dissolution”, a-t-il nuancé début juin. “Mais mon habitude n’est pas de me priver d’un pouvoir constitutionnel”, a-t-il prévenu, n’excluant pas de dissoudre “si des formations politiques décidaient (…) de bloquer le pays”.”Les Français veulent que tout le monde travaille ensemble et qu’on ait des résultats concrets pour que la vie des gens s’améliore”, a-t-il encore botté en touche vendredi. – “Roulette russe” -Le souvenir de l’an dernier est cuisant.A l’époque, le président misait sur les divisions de la gauche et l’impréparation des adversaires pour “prendre tout le monde de court” et “gagner”, comme l’avait expliqué son entourage.Plusieurs de ses interlocuteurs ont aussi rapporté qu’il était prêt à prendre le risque d’une victoire du Rassemblement national et d’une cohabitation avec Jordan Bardella à Matignon, vue comme un possible antidote à l’accession de Marine Le Pen à l’Elysée en 2027. Or aucun de ces scénarios ne s’est réalisé, et la “clarification” prédite par M. Macron a laissé la place à une Assemblée coupée en trois blocs, plus ou moins friables, et un pays quasi-ingouvernable.Dissoudre à nouveau pourrait donc permettre de sortir de l’impasse, d’autant que le gouvernement de François Bayrou est menacé d’une censure à l’automne sur le budget comme celle qui a fait tomber Michel Barnier un an plus tôt.”Le problème, c’est que si on fait une dissolution et qu’on en arrive à la même situation de non-majorité, là, ça va devenir très, très compliqué”, soupire une ministre.Or rien n’indique, dans les sondages, que l’issue du scrutin serait sensiblement différente. “Si ça redonnait les mêmes résultats”, “je ne vois pas comment le chef de l’Etat échapperait à la très forte pression pour qu’il démissionne”, explique Bruno Cautrès.”Il a goûté une fois à la roulette russe. Il a compris”, estime le politologue.Un opposant de gauche résume ainsi l’équation présidentielle: “Rater une dissolution, c’est déjà beaucoup. En rater deux… faut partir monsieur”. Emmanuel Macron a d’ailleurs esquissé, par petites touches, un mea culpa, reconnaissant que sa décision n’avait pas été “comprise” par les Français et n’avait pas “permis de clarifier les choses”.Parmi ses alliés, même ceux qui déplorent l’immobilisme actuel, peu lui conseilleraient de récidiver.”Il vaut mieux un an et demi où il ne se passe pas grand-chose qu’un truc qui explose. Je pense que personne n’a intérêt à l’aventure”, souffle un proche d’Edouard Philippe (Horizons), candidat déclaré à la prochaine présidentielle.Dans l’opposition, à gauche comme à l’extrême droite, les partis assurent se préparer à un éventuel retour aux urnes prématuré, qu’ils appellent plus ou moins ouvertement de leurs voeux.Le RN, en tête des intentions de vote réclame cette nouvelle dissolution. C’est “l’intérêt des Français”, a encore dit Marine Le Pen jeudi, même si elle a ajouté douter que le président “fasse ce choix”, “compte tenu du très faible bénéfice” qu’il “pourrait en tirer”.Mais pour Bruno Cautrès, quels que soient les affichages, “tout le monde a plutôt intérêt à jouer 2027”.

Macron retrouve l’arme de la dissolution, mais il ne semble pas prêt à la dégaîner

Emmanuel Macron retrouve la semaine prochaine le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais après l’échec de la précédente dissolution, qui a plombé sa fin de règne, il assure vouloir éviter d’y recourir sauf en cas de blocage du pays.”S’il devait dissoudre à nouveau, ce serait d’abord perçu comme un énorme aveu d’échec total de ce second mandat”, dit à l’AFP le politologue Bruno Cautrès.Le 9 juin 2024, au soir d’élections européennes largement remportées par l’extrême droite, le chef de l’Etat annonçait la convocation de législatives anticipées, à la surprise générale. Un mois plus tard, le résultat du scrutin était sans appel: un Parlement éclaté, sans aucune majorité, qui inaugurait l’une des plus graves crises politiques de la Ve République et condamnait le pays à un mélange d’instabilité et d’immobilisme.L’article 12 de la Constitution prévoit qu’il “ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit” des élections anticipées. Le président de la République, qui exhorte en vain depuis douze mois les députés à “travailler ensemble”, n’a donc pu brandir cette menace pour les y inciter.Mais lorsque l’intention de dissoudre à nouveau à l’automne prochain lui a été prêtée fin avril, Emmanuel Macron a démenti formellement avoir même “envisagé une telle chose”.”Mon souhait, c’est qu’il n’y ait pas d’autre dissolution”, a-t-il nuancé début juin. “Mais mon habitude n’est pas de me priver d’un pouvoir constitutionnel”, a-t-il prévenu, n’excluant pas de dissoudre “si des formations politiques décidaient (…) de bloquer le pays”.”Les Français veulent que tout le monde travaille ensemble et qu’on ait des résultats concrets pour que la vie des gens s’améliore”, a-t-il encore botté en touche vendredi. – “Roulette russe” -Le souvenir de l’an dernier est cuisant.A l’époque, le président misait sur les divisions de la gauche et l’impréparation des adversaires pour “prendre tout le monde de court” et “gagner”, comme l’avait expliqué son entourage.Plusieurs de ses interlocuteurs ont aussi rapporté qu’il était prêt à prendre le risque d’une victoire du Rassemblement national et d’une cohabitation avec Jordan Bardella à Matignon, vue comme un possible antidote à l’accession de Marine Le Pen à l’Elysée en 2027. Or aucun de ces scénarios ne s’est réalisé, et la “clarification” prédite par M. Macron a laissé la place à une Assemblée coupée en trois blocs, plus ou moins friables, et un pays quasi-ingouvernable.Dissoudre à nouveau pourrait donc permettre de sortir de l’impasse, d’autant que le gouvernement de François Bayrou est menacé d’une censure à l’automne sur le budget comme celle qui a fait tomber Michel Barnier un an plus tôt.”Le problème, c’est que si on fait une dissolution et qu’on en arrive à la même situation de non-majorité, là, ça va devenir très, très compliqué”, soupire une ministre.Or rien n’indique, dans les sondages, que l’issue du scrutin serait sensiblement différente. “Si ça redonnait les mêmes résultats”, “je ne vois pas comment le chef de l’Etat échapperait à la très forte pression pour qu’il démissionne”, explique Bruno Cautrès.”Il a goûté une fois à la roulette russe. Il a compris”, estime le politologue.Un opposant de gauche résume ainsi l’équation présidentielle: “Rater une dissolution, c’est déjà beaucoup. En rater deux… faut partir monsieur”. Emmanuel Macron a d’ailleurs esquissé, par petites touches, un mea culpa, reconnaissant que sa décision n’avait pas été “comprise” par les Français et n’avait pas “permis de clarifier les choses”.Parmi ses alliés, même ceux qui déplorent l’immobilisme actuel, peu lui conseilleraient de récidiver.”Il vaut mieux un an et demi où il ne se passe pas grand-chose qu’un truc qui explose. Je pense que personne n’a intérêt à l’aventure”, souffle un proche d’Edouard Philippe (Horizons), candidat déclaré à la prochaine présidentielle.Dans l’opposition, à gauche comme à l’extrême droite, les partis assurent se préparer à un éventuel retour aux urnes prématuré, qu’ils appellent plus ou moins ouvertement de leurs voeux.Le RN, en tête des intentions de vote réclame cette nouvelle dissolution. C’est “l’intérêt des Français”, a encore dit Marine Le Pen jeudi, même si elle a ajouté douter que le président “fasse ce choix”, “compte tenu du très faible bénéfice” qu’il “pourrait en tirer”.Mais pour Bruno Cautrès, quels que soient les affichages, “tout le monde a plutôt intérêt à jouer 2027”.