A Paris, premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

Un an après les athlètes olympiques et sous étroite surveillance, le grand public a enfin pu renouer samedi avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, où celle-ci était interdite depuis 1923.Quelques premières dizaines de nageurs de tous âges, équipés d’un flotteur jaune relié à leur taille, se sont élancés dès 08H00 depuis des pontons aménagés sur le bras Marie, en face de l’île Saint-Louis, sous un soleil radieux et le regard attentif de maîtres nageurs en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet. Des bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris postés autour du périmètre de sécurité entourant les nageurs complétaient le dispositif.”Franchement je suis super surprise, je pensais qu’elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (…) c’est génial”, s’est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l’une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l’eau. – “Rêve de gosse” -L’édile socialiste s’est rendue sur le ponton, aux côtés de la ministre des Sports Marie Barsacq et des préfets de police de Paris Laurent Nunez et de la région Ile-de-France Marc Guilaume, peu avant 08H30.”C’est un rêve de gosse de faire nager les gens dans la Seine”, a poursuivi Mme Hidalgo, se disant “très heureuse”.”J’aurais très envie de sauter (dans l’eau). Elle a l’air très bonne”, a-t-elle indiqué, précisant cependant qu’elle “n’aurait pas le temps de se baigner” ce samedi. “En bonne Parisienne, je vais venir me baigner” plus tard mais “je ne convoquerai pas la presse”, a-t-elle précisé lors d’un point presse. Cette ouverture de la Seine aux baigneurs, “c’est aussi une façon d’adapter la ville aux évolutions de températures”, a-t-elle poursuivi. En offrant des espaces de ce type “dans une ville très dense”, ça permet “de vivre de façon plus agréable, plus joyeuse, et sans doute aussi plus apaisée avec nos concitoyens”, a souligné la maire.Le but étant aussi de “lutter contre les baignades sauvages” en offrant des “espaces de baignade en toute sécurité en milieu naturel”, a renchéri Mme Barsacq. “Paris a la chance d’être en avance sur son temps parce qu’avec les fortes chaleurs qui ne vont faire que grandir dans nos villes, (…) investir les espaces naturels pour la baignade, c’est essentiel, ça évite aussi les noyades dans des endroits dangereux”, a-t-elle poursuivi.L’effort doit désormais porter sur la Marne afin d’ouvrir de nouveaux sites, a confirmé la ministre.”L’idée à terme, c’est d’ouvrir une trentaine de sites de baignade qui sont étudiés sur toute la métropole” du Grand Paris, a précisé Mme Hidalgo.- Qualité de l’eau “exceptionnelle” -Quant à la qualité sanitaire de l’eau, elle est “exceptionnelle”, a assuré le préfet de région Marc Guillaume, soulignant que “toutes les informations (la concernant) sont publiques”.”On a deux bactéries que nous contrôlons, les E.coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils”, selon lui.Après cette première ouverture de site parisien, deux autres ouvrent dans la matinée – et le resteront jusqu’au 31 août, si la météo le permet: l’un au bras de Grenelle près de la tour Eiffel et l’autre à Bercy, face à la bibliothèque François-Mitterrand. Des bassins y sont là aussi aménagés avec pontons, échelles, mobilier balnéaire, douches et vestiaires. Le bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, Bercy jusqu’à 700, dont 300 en zone de baignade. Le site de Grenelle, seul à disposer d’un bassin sécurisé pour les familles avec un fond, a lui une capacité de 200 personnes à la fois. Une base nautique y proposera gratuitement la pratique du kayak.C’est sur le bras Marie que la maire de Paris s’était immergée l’an dernier avant le début des JO, plus de 30 ans après la promesse de Jacques Chirac.Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu’elles ne s’y déversent.Mais étant donné qu’à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.Le fleuve est par ailleurs un plan d’eau vivante qui reste un milieu dangereux, rappellent les autorités. Il faut donc savoir nager pour pouvoir se baigner sur les trois sites.L’an dernier, 13 décès lors de baignades dans la Seine ont été recensés et trois depuis le début 2025.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.

A Paris, premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

Un an après les athlètes olympiques et sous étroite surveillance, le grand public a enfin pu renouer samedi avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, où celle-ci était interdite depuis 1923.Quelques premières dizaines de nageurs de tous âges, équipés d’un flotteur jaune relié à leur taille, se sont élancés dès 08H00 depuis des pontons aménagés sur le bras Marie, en face de l’île Saint-Louis, sous un soleil radieux et le regard attentif de maîtres nageurs en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet. Des bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris postés autour du périmètre de sécurité entourant les nageurs complétaient le dispositif.”Franchement je suis super surprise, je pensais qu’elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (…) c’est génial”, s’est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l’une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l’eau. – “Rêve de gosse” -L’édile socialiste s’est rendue sur le ponton, aux côtés de la ministre des Sports Marie Barsacq et des préfets de police de Paris Laurent Nunez et de la région Ile-de-France Marc Guilaume, peu avant 08H30.”C’est un rêve de gosse de faire nager les gens dans la Seine”, a poursuivi Mme Hidalgo, se disant “très heureuse”.”J’aurais très envie de sauter (dans l’eau). Elle a l’air très bonne”, a-t-elle indiqué, précisant cependant qu’elle “n’aurait pas le temps de se baigner” ce samedi. “En bonne Parisienne, je vais venir me baigner” plus tard mais “je ne convoquerai pas la presse”, a-t-elle précisé lors d’un point presse. Cette ouverture de la Seine aux baigneurs, “c’est aussi une façon d’adapter la ville aux évolutions de températures”, a-t-elle poursuivi. En offrant des espaces de ce type “dans une ville très dense”, ça permet “de vivre de façon plus agréable, plus joyeuse, et sans doute aussi plus apaisée avec nos concitoyens”, a souligné la maire.Le but étant aussi de “lutter contre les baignades sauvages” en offrant des “espaces de baignade en toute sécurité en milieu naturel”, a renchéri Mme Barsacq. “Paris a la chance d’être en avance sur son temps parce qu’avec les fortes chaleurs qui ne vont faire que grandir dans nos villes, (…) investir les espaces naturels pour la baignade, c’est essentiel, ça évite aussi les noyades dans des endroits dangereux”, a-t-elle poursuivi.L’effort doit désormais porter sur la Marne afin d’ouvrir de nouveaux sites, a confirmé la ministre.”L’idée à terme, c’est d’ouvrir une trentaine de sites de baignade qui sont étudiés sur toute la métropole” du Grand Paris, a précisé Mme Hidalgo.- Qualité de l’eau “exceptionnelle” -Quant à la qualité sanitaire de l’eau, elle est “exceptionnelle”, a assuré le préfet de région Marc Guillaume, soulignant que “toutes les informations (la concernant) sont publiques”.”On a deux bactéries que nous contrôlons, les E.coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils”, selon lui.Après cette première ouverture de site parisien, deux autres ouvrent dans la matinée – et le resteront jusqu’au 31 août, si la météo le permet: l’un au bras de Grenelle près de la tour Eiffel et l’autre à Bercy, face à la bibliothèque François-Mitterrand. Des bassins y sont là aussi aménagés avec pontons, échelles, mobilier balnéaire, douches et vestiaires. Le bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, Bercy jusqu’à 700, dont 300 en zone de baignade. Le site de Grenelle, seul à disposer d’un bassin sécurisé pour les familles avec un fond, a lui une capacité de 200 personnes à la fois. Une base nautique y proposera gratuitement la pratique du kayak.C’est sur le bras Marie que la maire de Paris s’était immergée l’an dernier avant le début des JO, plus de 30 ans après la promesse de Jacques Chirac.Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu’elles ne s’y déversent.Mais étant donné qu’à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.Le fleuve est par ailleurs un plan d’eau vivante qui reste un milieu dangereux, rappellent les autorités. Il faut donc savoir nager pour pouvoir se baigner sur les trois sites.L’an dernier, 13 décès lors de baignades dans la Seine ont été recensés et trois depuis le début 2025.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.

A Paris, premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

Un an après les athlètes olympiques et sous étroite surveillance, le grand public a enfin pu renouer samedi avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, où celle-ci était interdite depuis 1923.Quelques premières dizaines de nageurs de tous âges, équipés d’un flotteur jaune relié à leur taille, se sont élancés dès 08H00 depuis des pontons aménagés sur le bras Marie, en face de l’île Saint-Louis, sous un soleil radieux et le regard attentif de maîtres nageurs en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet. Des bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris postés autour du périmètre de sécurité entourant les nageurs complétaient le dispositif.”Franchement je suis super surprise, je pensais qu’elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (…) c’est génial”, s’est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l’une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l’eau. – “Rêve de gosse” -L’édile socialiste s’est rendue sur le ponton, aux côtés de la ministre des Sports Marie Barsacq et des préfets de police de Paris Laurent Nunez et de la région Ile-de-France Marc Guilaume, peu avant 08H30.”C’est un rêve de gosse de faire nager les gens dans la Seine”, a poursuivi Mme Hidalgo, se disant “très heureuse”.”J’aurais très envie de sauter (dans l’eau). Elle a l’air très bonne”, a-t-elle indiqué, précisant cependant qu’elle “n’aurait pas le temps de se baigner” ce samedi. “En bonne Parisienne, je vais venir me baigner” plus tard mais “je ne convoquerai pas la presse”, a-t-elle précisé lors d’un point presse. Cette ouverture de la Seine aux baigneurs, “c’est aussi une façon d’adapter la ville aux évolutions de températures”, a-t-elle poursuivi. En offrant des espaces de ce type “dans une ville très dense”, ça permet “de vivre de façon plus agréable, plus joyeuse, et sans doute aussi plus apaisée avec nos concitoyens”, a souligné la maire.Le but étant aussi de “lutter contre les baignades sauvages” en offrant des “espaces de baignade en toute sécurité en milieu naturel”, a renchéri Mme Barsacq. “Paris a la chance d’être en avance sur son temps parce qu’avec les fortes chaleurs qui ne vont faire que grandir dans nos villes, (…) investir les espaces naturels pour la baignade, c’est essentiel, ça évite aussi les noyades dans des endroits dangereux”, a-t-elle poursuivi.L’effort doit désormais porter sur la Marne afin d’ouvrir de nouveaux sites, a confirmé la ministre.”L’idée à terme, c’est d’ouvrir une trentaine de sites de baignade qui sont étudiés sur toute la métropole” du Grand Paris, a précisé Mme Hidalgo.- Qualité de l’eau “exceptionnelle” -Quant à la qualité sanitaire de l’eau, elle est “exceptionnelle”, a assuré le préfet de région Marc Guillaume, soulignant que “toutes les informations (la concernant) sont publiques”.”On a deux bactéries que nous contrôlons, les E.coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils”, selon lui.Après cette première ouverture de site parisien, deux autres ouvrent dans la matinée – et le resteront jusqu’au 31 août, si la météo le permet: l’un au bras de Grenelle près de la tour Eiffel et l’autre à Bercy, face à la bibliothèque François-Mitterrand. Des bassins y sont là aussi aménagés avec pontons, échelles, mobilier balnéaire, douches et vestiaires. Le bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, Bercy jusqu’à 700, dont 300 en zone de baignade. Le site de Grenelle, seul à disposer d’un bassin sécurisé pour les familles avec un fond, a lui une capacité de 200 personnes à la fois. Une base nautique y proposera gratuitement la pratique du kayak.C’est sur le bras Marie que la maire de Paris s’était immergée l’an dernier avant le début des JO, plus de 30 ans après la promesse de Jacques Chirac.Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu’elles ne s’y déversent.Mais étant donné qu’à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.Le fleuve est par ailleurs un plan d’eau vivante qui reste un milieu dangereux, rappellent les autorités. Il faut donc savoir nager pour pouvoir se baigner sur les trois sites.L’an dernier, 13 décès lors de baignades dans la Seine ont été recensés et trois depuis le début 2025.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.

D’âne du pauvre à compagnon des enfants, comment le poney a “sauvé l’équitation”

Avec leur petite taille et leur bonne bouille, les poneys ont conquis des générations d’enfants en France à partir des années 1960. Ils ont aussi révolutionné l’équitation, rendant ce sport plus accessible.La ferme équestre de Bois Guilbert (Seine-Maritime) est le premier poney-club à avoir vu le jour dans l’Hexagone. Soixante ans après sa création, des dizaines d’enfants y viennent toujours en vacances ou en classes vertes.Devant de vieux bâtiments normands en brique rouge, une quarantaine d’entre eux en colonies de vacances en ce début juillet, s’affairent pour préparer leurs poneys avant leur cours, brosses et cure-pied à la main. Les plus jeunes ont sept ans, les plus âgés 15.Ils câlinent leurs montures, tout s’en occupant. Les enfants “apprennent dès le début à respecter le poney, à accepter la frustration” quand l’animal n’agit pas à leur guise, explique Agathe de Pas, qui vient de reprendre avec deux de ses frères le poney-club fondé par leurs grands-parents.”Le poney a sauvé l’équitation”, assure Frédéric Bouix, président de la Fédération française d’équitation (FFE). Avant sa popularisation, “on avait une équitation d’origine militaire, avec des adultes à cheval, des animaux plutôt de grande taille” et d’autre part un sport “réservé à des classes plutôt aisées”, rappelle-t-il. “Dans les années 1950, l’âge moyen d’un cavalier se situait autour de la trentaine”, selon l’ethnologue et chercheuse Catherine Tourre-Malen, qui a publié un article sur “l’évolution des activités équestres” depuis les années 1960.Quelques décennies plus tard, le visage du cavalier type a complètement changé: ce sont majoritairement des cavalières, âgées de moins de 18 ans dans six cas sur dix, selon les chiffres de la FFE. Le fléchage poney représente 45% des licences. Il existe des initiations à partir de 18 mois pour les bébés.”C’est grâce aux enfants que l’équitation est le troisième sport par le nombre de licenciés”, constate Etienne de Pas, un des responsables de Bois Guilbert.L’arrivée des petits équidés dans le paysage équestre français n’a pas été sans mal. Lorsque Louis de Pas, le fondateur de la ferme équestre, cherche des financements, on lui répond : “on ne fait pas d’équitation sur poney, c’est l’âne du pauvre”, racontait-il dans ses Mémoires. Il faut attendre 1987 pour que sports équestres, poneys-clubs et tourisme équestre se rapprochent pour donner naissance à l’actuelle FFE.- Enseignement par le jeu -Autre changement de taille apporté par les poneys: l’instruction, longtemps imprégnée par l’esprit militaire.Louis de Pas “avait une conception très différente de l’équitation”, raconte à l’AFP sa fille Ines Ferté, dirigeante d’un poney-club à Avançon (Ardennes).Alors qu’aucun enseignement adapté à l’enfant n’existe, “il s’est inspiré des méthodes alors mises en oeuvre au ski, il nous faisait beaucoup jouer, faire des slaloms, transporter des fanions…”, ajoute Ines Ferté, longtemps responsable de la pédagogie au sein des Poney-Club de France.Soixante ans plus tard, c’est toujours le cas. “On va commencer par un +Un deux trois, poney+!”, lance une monitrice de Bois Guilbert aux enfants juchés à cru sur leurs montures. L’exercice suivant consiste en un petit slalom dans la carrière.”C’est un atout de l’équitation: les parents inscrivent leurs enfants au poney-club, non pas pour faire du sport, mais pour un loisir éducatif avant tout et un contact avec la nature”, souligne Frédéric Bouix de la FFE.Autre avantage pour les exploitants de structures équestres, “moins onéreux à l’achat et à l’entretien qu’un cheval, le poney abaisse les coûts le production de l’heure d’équitation”, relève la chercheuse Catherine Tourre-Malen. Les poneys, que pour les enfants? A Bois Guilbert, “on a des demandes d’adultes, anciens cavaliers qui se sont faits peur et qui reviennent à l’équitation grâce aux chevaux islandais” de taille approchant celle de grands poneys (maximum 1,50 mètre au garrot pour les poneys) et “de mamans qui amènent leurs enfants aux cours hebdomadaires”, dit Etienne de Pas. 

D’âne du pauvre à compagnon des enfants, comment le poney a “sauvé l’équitation”

Avec leur petite taille et leur bonne bouille, les poneys ont conquis des générations d’enfants en France à partir des années 1960. Ils ont aussi révolutionné l’équitation, rendant ce sport plus accessible.La ferme équestre de Bois Guilbert (Seine-Maritime) est le premier poney-club à avoir vu le jour dans l’Hexagone. Soixante ans après sa création, des dizaines d’enfants y viennent toujours en vacances ou en classes vertes.Devant de vieux bâtiments normands en brique rouge, une quarantaine d’entre eux en colonies de vacances en ce début juillet, s’affairent pour préparer leurs poneys avant leur cours, brosses et cure-pied à la main. Les plus jeunes ont sept ans, les plus âgés 15.Ils câlinent leurs montures, tout s’en occupant. Les enfants “apprennent dès le début à respecter le poney, à accepter la frustration” quand l’animal n’agit pas à leur guise, explique Agathe de Pas, qui vient de reprendre avec deux de ses frères le poney-club fondé par leurs grands-parents.”Le poney a sauvé l’équitation”, assure Frédéric Bouix, président de la Fédération française d’équitation (FFE). Avant sa popularisation, “on avait une équitation d’origine militaire, avec des adultes à cheval, des animaux plutôt de grande taille” et d’autre part un sport “réservé à des classes plutôt aisées”, rappelle-t-il. “Dans les années 1950, l’âge moyen d’un cavalier se situait autour de la trentaine”, selon l’ethnologue et chercheuse Catherine Tourre-Malen, qui a publié un article sur “l’évolution des activités équestres” depuis les années 1960.Quelques décennies plus tard, le visage du cavalier type a complètement changé: ce sont majoritairement des cavalières, âgées de moins de 18 ans dans six cas sur dix, selon les chiffres de la FFE. Le fléchage poney représente 45% des licences. Il existe des initiations à partir de 18 mois pour les bébés.”C’est grâce aux enfants que l’équitation est le troisième sport par le nombre de licenciés”, constate Etienne de Pas, un des responsables de Bois Guilbert.L’arrivée des petits équidés dans le paysage équestre français n’a pas été sans mal. Lorsque Louis de Pas, le fondateur de la ferme équestre, cherche des financements, on lui répond : “on ne fait pas d’équitation sur poney, c’est l’âne du pauvre”, racontait-il dans ses Mémoires. Il faut attendre 1987 pour que sports équestres, poneys-clubs et tourisme équestre se rapprochent pour donner naissance à l’actuelle FFE.- Enseignement par le jeu -Autre changement de taille apporté par les poneys: l’instruction, longtemps imprégnée par l’esprit militaire.Louis de Pas “avait une conception très différente de l’équitation”, raconte à l’AFP sa fille Ines Ferté, dirigeante d’un poney-club à Avançon (Ardennes).Alors qu’aucun enseignement adapté à l’enfant n’existe, “il s’est inspiré des méthodes alors mises en oeuvre au ski, il nous faisait beaucoup jouer, faire des slaloms, transporter des fanions…”, ajoute Ines Ferté, longtemps responsable de la pédagogie au sein des Poney-Club de France.Soixante ans plus tard, c’est toujours le cas. “On va commencer par un +Un deux trois, poney+!”, lance une monitrice de Bois Guilbert aux enfants juchés à cru sur leurs montures. L’exercice suivant consiste en un petit slalom dans la carrière.”C’est un atout de l’équitation: les parents inscrivent leurs enfants au poney-club, non pas pour faire du sport, mais pour un loisir éducatif avant tout et un contact avec la nature”, souligne Frédéric Bouix de la FFE.Autre avantage pour les exploitants de structures équestres, “moins onéreux à l’achat et à l’entretien qu’un cheval, le poney abaisse les coûts le production de l’heure d’équitation”, relève la chercheuse Catherine Tourre-Malen. Les poneys, que pour les enfants? A Bois Guilbert, “on a des demandes d’adultes, anciens cavaliers qui se sont faits peur et qui reviennent à l’équitation grâce aux chevaux islandais” de taille approchant celle de grands poneys (maximum 1,50 mètre au garrot pour les poneys) et “de mamans qui amènent leurs enfants aux cours hebdomadaires”, dit Etienne de Pas. 

Texas flood toll rises to 24 as rescuers search for missing children

Rescuers were desperately searching for at least 20 girls missing from a riverside summer camp, officials said Friday, after torrential rains caused a “catastrophic” flash flood that killed at least 24 people as it swept through south-central Texas. “At this point we’re at about 24 fatalities,” Kerr County Sheriff Larry Leitha told an evening press conference as rescue teams scrambled to locate stranded residents in the region northwest of San Antonio.Some of the dead were children, Texas Lieutenant Governor Dan Patrick said at a previous news conference.The county sheriff said there were “kids that are still missing”, adding that between 23 and 25 people were unaccounted for.Lieutenant Governor Patrick previously said “about 23″ girls attending a summer camp in the flooded Kerr County were missing.They were part of a group of around 750 children at Camp Mystic, a girls summer camp along the banks of the Guadalupe River which rose 26 feet (eight meters) in 45 minutes with heavy rainfall overnight.”That does not mean they’ve been lost, they could be in a tree, they could be out of communication,” he said.Texas Governor Greg Abbott said he was signing a “disaster declaration” to boost resources in counties in the region.”It’s terrible, the floods,” US President Donald Trump told reporters Friday night. “It’s shocking.”Asked if Texas would receive federal aid, he said: “Oh yeah, sure, we’ll take care of it. We’re working with the governor.”- Rescue efforts -A massive rescue operation was underway in the region, with around 500 personnel and 14 helicopters helping in the search for survivors.Texas military official Major General Thomas Suelzer told reporters at least 237 people had been rescued or evacuated by emergency personnel, with 167 rescues performed using helicopters.Freeman Martin, director of the state’s public safety department, told the evening conference: “We had a hard time getting in this morning with the weather the way it was.” “As the day went on, it picked up and we were able to rescue more and recover more, that will continue tomorrow,” Martin said, calling the disaster a “mass casualty event.”US media reported that trucks had arrived at Camp Mystic to transport stranded people.State and local officials warned against residents traveling to the area which includes camp grounds dotted along the river, with dozens of roads “impassable.”Videos on social media showed houses and trees swept away by the flash flood caused by heavy overnight rain of up to 12 inches — one-third of Kerr County’s average annual rainfall.Governor Abbott shared a video on X of a victim being plucked from the top of a tree by a rescuer dangling from a helicopter, as floodwaters raged below.”Air rescue missions like this are being done around the clock. We will not stop until everyone is accounted for,” he said.The Texas National Guard sent rescue teams and the US Coast Guard joined efforts as well.- ‘Another wave’ -Public safety official Martin warned of “another wave” that could impact other counties in the state, adding that “this is not going to end today”.Kerr County officials have repeatedly said they were unaware of an impending flood overnight from Thursday to Friday.”We didn’t know this flood was coming,” Kerr County judge Rob Kelly said earlier on Friday, adding that the region has “floods all the time.” “This is the most dangerous river valley in the United States,” he added, referring to the Guadalupe River.Soila Reyna, 55, a Kerrville resident who works at a local church helping people who lost their belongings, witnessed the devastation unfold.”It has been years since we had a flood, but nothing like this,” Reyna said. “Nothing like as catastrophic as this, where it involved children, people and just the loss of people’s houses and you know, it’s just crazy,” she added.Forecasters issued a flood warning for Kerr County, urging those living near the river to “move to higher ground.”Flash floods, which occur when the ground is unable to absorb torrential rainfall, are not unusual.But scientists say in recent years human-driven climate change has made extreme weather events like floods, droughts and heatwaves more frequent and intense.In mid-June, at least 10 people were killed by flash flooding in San Antonio following torrential rains.In the northeastern state of New Jersey, at least two people were killed when a tree fell on their vehicle during a “severe storm,” local police confirmed on Friday.

Vietnam posts 7.5% growth in first half of 2025

Vietnam announced on Saturday its economy grew 7.52 percent in the first half of 2025, the highest in more than a decade as exports soared.The strong growth figure comes just days after southeast Asian manufacturing hub averted the most punishing of US President Donald Trump’s threatened “reciprocal” tariffs on its exports.”GDP in the first six months of 2025 increased by 7.52 percent over the same period last year, the highest level of the first six months in the period 2011-2025,” the General Statistics Office said in a statement.The country achieved growth of 7.96 percent in the second quarter over the same period last year, the highest Q2 reading since 2022 when it hit 8.56 percent.”Our country’s socio-economic performance in the second quarter and the first six months of 2025 achieved very positive results, approaching the set target in the context of many uncertainties in the world and regional economy,” the GSO statement said.Vietnam — a global manufacturing hub — recorded economic growth of 7.1 percent last year and is aiming for eight percent this year as it vies for “middle-income country” status by 2030.The nation has the third-biggest trade surplus with the United States of any country after China and Mexico, and was targeted with one of the highest rates in Trump’s tariff blitz.Hanoi’s trade deal with Washington announced this week has negotiated levies down from an eye-watering 46 percent to a minimum 20 percent in return for opening its market to US products.However the rate is around five times more than before Trump’s second term, according to Bloomberg Economics, and the pact contains a clause seeding more uncertainty about vital supply chains with China.Trump says a 40 percent tariff will hit goods passing through Vietnam to circumvent steeper trade barriers targeting their nation of origin — a practice called “transshipping”.Washington has accused Hanoi of using the practice to gate Beijing’s products to American markets, but Chinese raw materials are also the lifeblood of Vietnam’s manufacturing industries.In its outlook for Vietnam published Friday, Fitch Solutions said there were upside risks to its 2025 Vietnam GDP growth forecast of 6.4 percent as exports and investments remained strong.The United States is Vietnam’s largest export market, worth $70.91 billion in the first half of the year.In the first six months of 2025, Vietnam’s total goods exports reached $219.83 billion, up 14.4 percent over the same period last year, the GSO said, with processed industrial goods accounting for almost 90 percent of that.The statistics office said the reorganisation of the country’s government apparatus last month which saw most of its provinces and cities merged had been part of its efforts towards socio-economic development.

A la veille de son 90e anniversaire, le Dalaï Lama rêve de vivre “encore 30 ou 40 ans”

A la veille de son 90e anniversaire, le Dalaï Lama a fait part samedi de son rêve de vivre “encore 30 ou 40 ans”, lors d’une prière aux côtés de milliers de fidèles à McLeod Ganj, dans les contreforts de l’Himalaya indien.Le chef spirituel de la communauté tibétaine, qui a confirmé mercredi qu’un successeur serait bien désigné à sa mort, verra se conclure dimanche une semaine de célébrations en son honneur, avec son premier jour en tant que nonagénaire.En attendant, des milliers de fidèles de Tenzin Gyatso (son nom de civil) ont fait résonner samedi tambours et cors dans le monastère où il vit en exil.”Jusque-là, j’ai fait de mon mieux et (…) j’espère vivre encore 30 ou 40 ans, en continuant à servir les êtres sensibles et le Dharma (les enseignements, NDLR) de Bouddha”, a-t-il déclaré, enveloppé dans ses traditionnels robe bordeaux et châle jaune.Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso est devenu dès l’âge de deux ans le 14e Dalaï Lama, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.Il passe l’essentiel de son temps à McLeod Ganj depuis sa fuite de Lhassa, “sa capitale”, et de la répression chinoise en 1959. La Chine, qui a envahi le Tibet dès 1950 puis en a fait l’une de ses provinces, a exigé de pouvoir approuver le nom du futur Dalaï Lama, ce qui inquiète grandement nombre de Tibétains exilés comme leur guide.”La responsabilité (de la nomination d’un successeur, ndlr) reposera exclusivement sur les membres du Ganden Phodrang Trust, le bureau de Sa Sainteté le Dalaï Lama”, a affirmé mercredi Tenzin Gyatso. “Personne d’autre n’a l’autorité requise pour se mêler de cette question”.Son successeur sera forcément “né dans le monde libre”, a-t-il promis publiquement, disant avoir reçu de nombreuses sollicitations en faveur d’une poursuite du “cycle de la réincarnation”.Considéré comme un dangereux séparatiste par Pékin, l’actuel Dalaï Lama, lauréat du 1989 du prix Nobel de la paix, incarne dans le monde entier le combat pour la liberté du Tibet, vaste territoire himalayen d’une taille comparable à celle de l’Afrique du Sud.”Le désir partagé par tous, y compris le peuple tibétain, est d’éviter la souffrance et de connaître le bonheur”, a-t-il encore affirmé.

A la veille de son 90e anniversaire, le Dalaï Lama rêve de vivre “encore 30 ou 40 ans”

A la veille de son 90e anniversaire, le Dalaï Lama a fait part samedi de son rêve de vivre “encore 30 ou 40 ans”, lors d’une prière aux côtés de milliers de fidèles à McLeod Ganj, dans les contreforts de l’Himalaya indien.Le chef spirituel de la communauté tibétaine, qui a confirmé mercredi qu’un successeur serait bien désigné à sa mort, verra se conclure dimanche une semaine de célébrations en son honneur, avec son premier jour en tant que nonagénaire.En attendant, des milliers de fidèles de Tenzin Gyatso (son nom de civil) ont fait résonner samedi tambours et cors dans le monastère où il vit en exil.”Jusque-là, j’ai fait de mon mieux et (…) j’espère vivre encore 30 ou 40 ans, en continuant à servir les êtres sensibles et le Dharma (les enseignements, NDLR) de Bouddha”, a-t-il déclaré, enveloppé dans ses traditionnels robe bordeaux et châle jaune.Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso est devenu dès l’âge de deux ans le 14e Dalaï Lama, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.Il passe l’essentiel de son temps à McLeod Ganj depuis sa fuite de Lhassa, “sa capitale”, et de la répression chinoise en 1959. La Chine, qui a envahi le Tibet dès 1950 puis en a fait l’une de ses provinces, a exigé de pouvoir approuver le nom du futur Dalaï Lama, ce qui inquiète grandement nombre de Tibétains exilés comme leur guide.”La responsabilité (de la nomination d’un successeur, ndlr) reposera exclusivement sur les membres du Ganden Phodrang Trust, le bureau de Sa Sainteté le Dalaï Lama”, a affirmé mercredi Tenzin Gyatso. “Personne d’autre n’a l’autorité requise pour se mêler de cette question”.Son successeur sera forcément “né dans le monde libre”, a-t-il promis publiquement, disant avoir reçu de nombreuses sollicitations en faveur d’une poursuite du “cycle de la réincarnation”.Considéré comme un dangereux séparatiste par Pékin, l’actuel Dalaï Lama, lauréat du 1989 du prix Nobel de la paix, incarne dans le monde entier le combat pour la liberté du Tibet, vaste territoire himalayen d’une taille comparable à celle de l’Afrique du Sud.”Le désir partagé par tous, y compris le peuple tibétain, est d’éviter la souffrance et de connaître le bonheur”, a-t-il encore affirmé.