Brandt: liquidation judiciaire prononcée, quelque 700 emplois supprimés

La justice a prononcé jeudi la liquidation du groupe centenaire d’électroménager Brandt, fleuron industriel français, en grandes difficultés depuis son placement en redressement judiciaire, a annoncé le président de la région Centre-Val de Loire à l’AFP.”C’est une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l’industrie française”, a réagi son président François Bonneau, évoquant un “traumatisme” pour les quelque 700 emplois du groupe supprimés après cette décision du tribunal des activités économiques (TAE) de Nanterre.Face au risque, particulièrement redouté, d’une mise en liquidation, un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, devait pourtant permettre de sauver au moins 370 emplois.Cette offre, présentée comme celle de la dernière chance, a reçu ces derniers jours un large soutien des pouvoirs publics et était soutenue par une majorité de salariés.”On ne comprend pas, les soutiens étaient là, une mobilisation sans précédent avait été faite par les pouvoirs publics”, a dit M. Bonneau, qui avait estimé précédemment le total des engagements publics à “près de 20 millions d’euros”.C’est un “traumatisme” à “la veille de Noël”, a-t-il ajouté, précisant qu’il se rendrait aux côtés des salariés de l’usine située près d’Orléans dans la journée.Avec cette décision, le fabricant des produits Brandt disparaît, tout comme les trois autres marques françaises d’électroménager Vedette, Sauter et De Dietrich.Outre ses deux usines en France, en Centre-Val de Loire, Brandt possède un centre de service après-vente en région parisienne, à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager, lié à la crise de l’immobilier.Ce secteur a subi l’an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023.

A69: Début d’une audience décisive devant la cour administrative d’appel de Toulouse

La cour administrative d’appel de Toulouse a commencé jeudi matin à se pencher sur le dossier de l’autoroute A69, lors d’une audience décisive pour la construction de cette infrastructure contestée dont le rapporteur public a d’ores et déjà souhaité la poursuite.Ce magistrat dont la vocation est d’éclairer les décisions des juridictions administratives et dont l’avis est en général suivi, a estimé, dans ses conclusions, qu’il convenait de revenir sur la décision du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait annulé l’autorisation environnementale ayant permis le démarrage des travaux, en 2023.Au terme de l’audience jeudi, la cour administrative d’appel va mettre son arrêt en délibéré, la décision devant intervenir dans plusieurs semaines.Plusieurs dizaines d’opposants à l’A69 s’étaient rassemblés devant la juridiction, avant le début de l’audience, espérant “un peu de justice, un peu de clarté”, comme l’a affirmé à l’AFP Sylvie Baune, retraitée et militante contre l’autoroute.”On a vraiment l’impression que quoi qu’il se passe, ça (le chantier, ndlr) continue, ça avance alors qu’ils sont hors la loi, ils font ce qu’ils veulent, c’est catastrophique”, a-t-elle déploré, non loin d’une affichette portant le message: “Aujourd’hui, l’État nous vole la justice”.A quelques mètres, une dizaine d'”écureuils”, ces militants écologistes qui se suspendent dans les arbres pour défendre la nature, descendaient des platanes où ils s’étaient accrochés depuis la veille, devant la cour.”Une nouvelle fois, il faut montrer à quel point il y a une proximité entre le porteur de projet, les décideurs politiques et les tribunaux”, a déploré Thomas Brail, l’un d’entre eux, fondateur du Groupement national de Surveillance des arbres (GNSA).M. Brail, comme d’autres manifestants, dénonçait à cet égard la position prise par le rapporteur public dans cette affaire.Jeudi matin, Frédéric Diard va développer ses arguments dans une salle d’audience comble, comme elle l’a été tout au long des différentes étapes procédurales de la longue bataille juridique autour de ce projet de 53 km de voie rapide, devenu depuis plusieurs années un symbole des luttes écologiques.- Récusation rejetée -“Nous invitons les médias à venir écouter attentivement les motivations du rapporteur lors de l’audience”, a réagi le principal collectif d’opposants à l’A69, “La Voie est libre” (LVEL), après avoir pris connaissance de sa position.”Il doit nous donner une démonstration irréfutable du caractère vital de l’A69. N’en doutons pas”, a-t-il ironisé, alors que le collectif s’était indigné que M. Diard soit reconduit comme rapporteur public pour cette audience cruciale alors qu’il avait déjà pris position en faveur de l’A69 dans une première procédure liée à ce dossier.En mai dernier, il avait en effet souhaité que la cour administrative d’appel se prononce en faveur de la demande présentée par l’État et le concessionnaire Atosca d’un “sursis à exécution” du jugement du tribunal administratif de Toulouse, une requête visant à faire reprendre les travaux, interrompus par cette décision.La juridiction d’appel, présidée dans cette procédure par Denis Chabert, avait suivi le rapporteur public, ce qui avait permis une reprise progressive du chantier au cours de l’été. M. Chabert préside également l’audience de jeudi.Les opposants ont demandé à ce que ce magistrat, tout comme M. Diard, ainsi qu’un troisième ayant également participé à l’audience de mai, ne siègent pas jeudi mais leur demande de récusation a été rejetée.”Avec cette décision, la justice creuse elle-même le fossé qui sépare les citoyens de l’institution”, selon LVEL.- Phase ultime du chantier -Sur le terrain, près d’un millier de personnes travaillent actuellement sur ce vaste chantier où le ballet des tractopelles, niveleuses et autres bulldozers bat son plein: 82% des terrassements et 95% des ouvrages d’art (ponts, viaducs, structures de soutènement, etc.) sont désormais réalisés, affirme le maître d’œuvre Atosca, même si les opposants contestent ces chiffres.Le chantier s’apprête à rentrer dans sa phase ultime, avec la pose, à partir de janvier, des 500.000 tonnes du revêtement que les deux centrales d’enrobé à chaud, installées en novembre, se préparent à produire.Fervent soutien du projet, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a répété à la mi-novembre qu’il souhaitait “mettre en route cette autoroute d’ici au mois d’octobre 2026”.

A69: Début d’une audience décisive devant la cour administrative d’appel de Toulouse

La cour administrative d’appel de Toulouse a commencé jeudi matin à se pencher sur le dossier de l’autoroute A69, lors d’une audience décisive pour la construction de cette infrastructure contestée dont le rapporteur public a d’ores et déjà souhaité la poursuite.Ce magistrat dont la vocation est d’éclairer les décisions des juridictions administratives et dont l’avis est en général suivi, a estimé, dans ses conclusions, qu’il convenait de revenir sur la décision du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait annulé l’autorisation environnementale ayant permis le démarrage des travaux, en 2023.Au terme de l’audience jeudi, la cour administrative d’appel va mettre son arrêt en délibéré, la décision devant intervenir dans plusieurs semaines.Plusieurs dizaines d’opposants à l’A69 s’étaient rassemblés devant la juridiction, avant le début de l’audience, espérant “un peu de justice, un peu de clarté”, comme l’a affirmé à l’AFP Sylvie Baune, retraitée et militante contre l’autoroute.”On a vraiment l’impression que quoi qu’il se passe, ça (le chantier, ndlr) continue, ça avance alors qu’ils sont hors la loi, ils font ce qu’ils veulent, c’est catastrophique”, a-t-elle déploré, non loin d’une affichette portant le message: “Aujourd’hui, l’État nous vole la justice”.A quelques mètres, une dizaine d'”écureuils”, ces militants écologistes qui se suspendent dans les arbres pour défendre la nature, descendaient des platanes où ils s’étaient accrochés depuis la veille, devant la cour.”Une nouvelle fois, il faut montrer à quel point il y a une proximité entre le porteur de projet, les décideurs politiques et les tribunaux”, a déploré Thomas Brail, l’un d’entre eux, fondateur du Groupement national de Surveillance des arbres (GNSA).M. Brail, comme d’autres manifestants, dénonçait à cet égard la position prise par le rapporteur public dans cette affaire.Jeudi matin, Frédéric Diard va développer ses arguments dans une salle d’audience comble, comme elle l’a été tout au long des différentes étapes procédurales de la longue bataille juridique autour de ce projet de 53 km de voie rapide, devenu depuis plusieurs années un symbole des luttes écologiques.- Récusation rejetée -“Nous invitons les médias à venir écouter attentivement les motivations du rapporteur lors de l’audience”, a réagi le principal collectif d’opposants à l’A69, “La Voie est libre” (LVEL), après avoir pris connaissance de sa position.”Il doit nous donner une démonstration irréfutable du caractère vital de l’A69. N’en doutons pas”, a-t-il ironisé, alors que le collectif s’était indigné que M. Diard soit reconduit comme rapporteur public pour cette audience cruciale alors qu’il avait déjà pris position en faveur de l’A69 dans une première procédure liée à ce dossier.En mai dernier, il avait en effet souhaité que la cour administrative d’appel se prononce en faveur de la demande présentée par l’État et le concessionnaire Atosca d’un “sursis à exécution” du jugement du tribunal administratif de Toulouse, une requête visant à faire reprendre les travaux, interrompus par cette décision.La juridiction d’appel, présidée dans cette procédure par Denis Chabert, avait suivi le rapporteur public, ce qui avait permis une reprise progressive du chantier au cours de l’été. M. Chabert préside également l’audience de jeudi.Les opposants ont demandé à ce que ce magistrat, tout comme M. Diard, ainsi qu’un troisième ayant également participé à l’audience de mai, ne siègent pas jeudi mais leur demande de récusation a été rejetée.”Avec cette décision, la justice creuse elle-même le fossé qui sépare les citoyens de l’institution”, selon LVEL.- Phase ultime du chantier -Sur le terrain, près d’un millier de personnes travaillent actuellement sur ce vaste chantier où le ballet des tractopelles, niveleuses et autres bulldozers bat son plein: 82% des terrassements et 95% des ouvrages d’art (ponts, viaducs, structures de soutènement, etc.) sont désormais réalisés, affirme le maître d’œuvre Atosca, même si les opposants contestent ces chiffres.Le chantier s’apprête à rentrer dans sa phase ultime, avec la pose, à partir de janvier, des 500.000 tonnes du revêtement que les deux centrales d’enrobé à chaud, installées en novembre, se préparent à produire.Fervent soutien du projet, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a répété à la mi-novembre qu’il souhaitait “mettre en route cette autoroute d’ici au mois d’octobre 2026”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

A69: Début d’une audience décisive devant la cour administrative d’appel de Toulouse

La cour administrative d’appel de Toulouse a commencé jeudi matin à se pencher sur le dossier de l’autoroute A69, lors d’une audience décisive pour la construction de cette infrastructure contestée dont le rapporteur public a d’ores et déjà souhaité la poursuite.Ce magistrat dont la vocation est d’éclairer les décisions des juridictions administratives et dont l’avis est en général suivi, a estimé, dans ses conclusions, qu’il convenait de revenir sur la décision du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait annulé l’autorisation environnementale ayant permis le démarrage des travaux, en 2023.Au terme de l’audience jeudi, la cour administrative d’appel va mettre son arrêt en délibéré, la décision devant intervenir dans plusieurs semaines.Plusieurs dizaines d’opposants à l’A69 s’étaient rassemblés devant la juridiction, avant le début de l’audience, espérant “un peu de justice, un peu de clarté”, comme l’a affirmé à l’AFP Sylvie Baune, retraitée et militante contre l’autoroute.”On a vraiment l’impression que quoi qu’il se passe, ça (le chantier, ndlr) continue, ça avance alors qu’ils sont hors la loi, ils font ce qu’ils veulent, c’est catastrophique”, a-t-elle déploré, non loin d’une affichette portant le message: “Aujourd’hui, l’État nous vole la justice”.A quelques mètres, une dizaine d'”écureuils”, ces militants écologistes qui se suspendent dans les arbres pour défendre la nature, descendaient des platanes où ils s’étaient accrochés depuis la veille, devant la cour.”Une nouvelle fois, il faut montrer à quel point il y a une proximité entre le porteur de projet, les décideurs politiques et les tribunaux”, a déploré Thomas Brail, l’un d’entre eux, fondateur du Groupement national de Surveillance des arbres (GNSA).M. Brail, comme d’autres manifestants, dénonçait à cet égard la position prise par le rapporteur public dans cette affaire.Jeudi matin, Frédéric Diard va développer ses arguments dans une salle d’audience comble, comme elle l’a été tout au long des différentes étapes procédurales de la longue bataille juridique autour de ce projet de 53 km de voie rapide, devenu depuis plusieurs années un symbole des luttes écologiques.- Récusation rejetée -“Nous invitons les médias à venir écouter attentivement les motivations du rapporteur lors de l’audience”, a réagi le principal collectif d’opposants à l’A69, “La Voie est libre” (LVEL), après avoir pris connaissance de sa position.”Il doit nous donner une démonstration irréfutable du caractère vital de l’A69. N’en doutons pas”, a-t-il ironisé, alors que le collectif s’était indigné que M. Diard soit reconduit comme rapporteur public pour cette audience cruciale alors qu’il avait déjà pris position en faveur de l’A69 dans une première procédure liée à ce dossier.En mai dernier, il avait en effet souhaité que la cour administrative d’appel se prononce en faveur de la demande présentée par l’État et le concessionnaire Atosca d’un “sursis à exécution” du jugement du tribunal administratif de Toulouse, une requête visant à faire reprendre les travaux, interrompus par cette décision.La juridiction d’appel, présidée dans cette procédure par Denis Chabert, avait suivi le rapporteur public, ce qui avait permis une reprise progressive du chantier au cours de l’été. M. Chabert préside également l’audience de jeudi.Les opposants ont demandé à ce que ce magistrat, tout comme M. Diard, ainsi qu’un troisième ayant également participé à l’audience de mai, ne siègent pas jeudi mais leur demande de récusation a été rejetée.”Avec cette décision, la justice creuse elle-même le fossé qui sépare les citoyens de l’institution”, selon LVEL.- Phase ultime du chantier -Sur le terrain, près d’un millier de personnes travaillent actuellement sur ce vaste chantier où le ballet des tractopelles, niveleuses et autres bulldozers bat son plein: 82% des terrassements et 95% des ouvrages d’art (ponts, viaducs, structures de soutènement, etc.) sont désormais réalisés, affirme le maître d’œuvre Atosca, même si les opposants contestent ces chiffres.Le chantier s’apprête à rentrer dans sa phase ultime, avec la pose, à partir de janvier, des 500.000 tonnes du revêtement que les deux centrales d’enrobé à chaud, installées en novembre, se préparent à produire.Fervent soutien du projet, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a répété à la mi-novembre qu’il souhaitait “mettre en route cette autoroute d’ici au mois d’octobre 2026”.

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Les inondations meurtrières en Asie favorisées par le dérèglement climatique, indique une étude

Des mers plus chaudes et des pluies plus abondantes liées au changement climatique et associées aux particularités géographiques de l’Indonésie et du Sri Lanka, ont contribué à engendrer les récentes inondations qui ont fait des centaines de morts dans les deux pays, ont expliqué jeudi des scientifiques. Deux tempêtes tropicales ont déversé d’énormes quantités de pluie sur ces territoires le mois dernier, provoquant des glissements de terrain et des inondations qui ont tué plus de 600 personnes au Sri Lanka et près de 1.000 en Indonésie. Plusieurs milliers de personnes ont été blessées et des centaines sont toujours portées disparues.Une analyse rapide des deux tempêtes réalisée par un groupe international de scientifiques a détaillé les différents facteurs, qui, combinés, ont provoqué la catastrophe. Parmi eux, des précipitations plus abondantes et des mers plus chaudes liées au changement climatique, ainsi que des phénomènes météorologiques comme La Niña et le dipôle de l’océan Indien. “Le changement climatique est au moins l’un des facteurs participant à l’augmentation des précipitations extrêmes que nous observons”, a expliqué Mariam Zachariah, l’une des auteurs de l’étude et chercheuse associée à l’Imperial College de Londres.- Hausse des précipitations extrêmes  -Ces recherches n’ont pas pu quantifier précisément l’influence du changement climatique, car les modèles ne reflètent pas entièrement certains phénomènes météorologiques saisonniers et régionaux, ont précisé les chercheurs.Ils ont tout de même constaté que le dérèglement climatique avait intensifié les épisodes de fortes pluies dans les deux pays au cours des dernières décennies et contribué à la hausse des températures de surface de la mer, qui peut renforcer les tempêtes.Le nombre de précipitations extrêmes dans la région du détroit de Malacca, entre la Malaisie et l’Indonésie, a ainsi “augmenté d’environ 9 à 50% en raison de la hausse des températures mondiales”, a déclaré Mme Zachariah. “Au Sri Lanka, les tendances sont encore plus marquées, les fortes pluies étant désormais de 28 à 160% plus intenses en raison du réchauffement que nous avons déjà observé”, a-t-elle déclaré aux journalistes. Même si les données “présentent une grande variabilité”, précise la chercheuse, “elles vont toutes dans le même sens, à savoir que les précipitations extrêmes s’intensifient dans les deux régions étudiées”. D’autres facteurs entrent également en jeu, comme la déforestation et la géographie du terrain qui canalise les fortes pluies vers les plaines inondables densément peuplées, ajoutent les chercheurs.L’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles. En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu.- Mousson -Par ailleurs, les deux tempêtes tropicales ont coïncidé avec les habituelles pluies de mousson, mais l’ampleur de la catastrophe est presque sans précédent.”Les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe”, a réaffirmé Sarah Kew, autrice principale de l’étude et chercheuse en climatologie à l’Institut royal météorologique des Pays-Bas.”Ce qui n’est pas normal, c’est l’intensité croissante de ces tempêtes, leur impact sur des millions de personnes et les centaines de vies qu’elles prennent”, établit-elle.Le dérèglement climatique généré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs dans le monde.”Sans équivoque, les humains sont la cause du changement climatique auquel nous assistons”, a souligné Jim Skea, président du Giec, dans un entretien à l’AFP début décembre.Désormais, l’heure est au nettoyage et à la reconstruction dans les zones touchées par les inondations. Le coût de la reconstruction dans les trois provinces de Sumatra pourrait atteindre l’équivalent de 3,1 milliards de dollars, a indiqué l’Agence indonésienne de gestion des catastrophes.

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Shell poursuivi au Royaume-Uni par des survivants d’un typhon aux Philippines

Des survivants du typhon Rai, qui a fait plus de 400 morts en 2021 aux Philippines, ont déposé plainte à Londres contre le géant britannique des hydrocarbures Shell, accusé de n’avoir pas pris ses responsabilités face aux conséquences du changement climatique, ont annoncé jeudi les ONG qui les soutiennent.”Les habitants des îles comme nous ne contribuent que très peu à la pollution. Mais qui en paye le prix? Les pauvres comme nous”, raconte à l’AFP Trixy Elle, l’une des plaignantes dont la maison familiale et quatre bateaux ont été emportés par la tempête.Le typhon Rai avait ravagé des régions très pauvres du pays en décembre 2021 et fait des centaines de milliers de sans-abri.La plainte déposée à Londres constitue selon les ONG, dont Greenpeace, “une contribution essentielle au mouvement mondial grandissant visant à remettre en cause l’impunité des compagnies pétrolières”.Elle s’inscrit dans la continuité de la reconnaissance en mai par la justice allemande d’une responsabilité mondiale des entreprises productrices d’électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l’endroit où ils se produisent. Les affaires de ce genre se multiplient dans le monde entier.Il s’agit d'”une étape décisive pour tenir le géant pétrolier Shell responsable des morts, blessures et destructions causées par cette tempête”, est-il souligné dans le communiqué des ONG.Jeudi à Manille, la militante de Greenpeace Virginia Benosa-Llorin a qualifié la plainte de “test pour responsabiliser les entreprises”.- “Dette” -Un porte-parole de Shell a dénoncé “une allégation infondée, qui n’aidera pas à lutter contre le changement climatique, ni à réduire les émissions”. “Chez Shell, nous réduisons les émissions de nos opérations et aidons nos clients à réduire les leurs”, a-t-il ajouté dans sa déclaration à l’AFP.Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année.La plainte, qui s’appuie sur le droit philippin, a été déposée au nom de 103 survivants qui demandent “réparation pour les vies perdues, les blessures subies et les maisons détruites”, selon le communiqué.L’un d’entre eux, Rickcel Inting, un pêcheur, raconte à l’AFP que sa famille a “tout perdu en un instant” lorsque la tempête a frappé la province de Bohol (centre). “Shell est responsable de ce dont nous avons souffert par ses actions qui ont causé de la pollution et nui à l’environnement”, et “a une dette envers les personnes pauvres”, ajoute cet homme de 46 ans, qui dit n’avoir jamais pu remplacer ses bateaux de pêche perdus.Trixy Elle, 34 ans, explique, elle, que sa famille continue de rembourser les prêts contractés après la catastrophe. Elle réclame un million de pesos philippins de dommages-intérêts (14.500 euros).- “Preuves scientifiques” -Les plaignants disent s’appuyer sur “des preuves scientifiques, notamment de nouvelles recherches qui permettent désormais d’attribuer directement des événements météorologiques extrêmes individuels au changement climatique et les émissions à des compagnies pétrolières spécifiques”.Leur action est également soutenue par l’avis inédit – bien que non contraignant – rendu fin juillet par la Cour de justice internationale, selon lequel les Etats qui violent leurs obligations climatiques pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés.De nombreux experts considèrent que cette analyse va influencer les tribunaux de la planète, les négociations sur le climat et les délibérations politiques à travers le globe.”Les survivants soutiennent que Shell, responsable de plus de 41 milliards de tonnes d’équivalent CO2, soit plus de 2% des émissions mondiales de combustibles fossiles, ne peut pas invoquer l’ignorance”, est-il souligné dans le communiqué des ONG.L’entreprise a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l’espoir de doper ses bénéfices.Le groupe est régulièrement attaqué pour le coût environnemental de ses activités pétrolières, en particulier au Nigeria.burs-zap/lul/jnd/vk

Trump veut que CNN change de mains avec la vente de Warner Bros Discovery

Donald Trump a dit mercredi qu’il voulait s’assurer que la chaîne CNN, qu’il accuse depuis longtemps de servir ses opposants démocrates et d’être un “ennemi du peuple”, change de propriétaire dans le cadre de la vente de sa maison mère, Warner Bros Discovery.Le groupe américain de médias et de divertissement, qui détient CNN, fait l’objet …

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