On a “fabriqué un coupable”, déplore la défense de Frédéric Péchier

Avec Frédéric Péchier, “on a fabriqué un coupable” avec “acharnement”: après le rouleau compresseur de l’accusation, qui a requis la perpétuité contre Frédéric Péchier, la défense de l’anesthésiste de Besançon a déroulé ses arguments lundi pour instiller le doute et arracher l’acquittement.Pour condamner l’anesthésiste de 53 ans, poursuivi pour l’empoisonnement de 30 patients au bloc opératoire – dont 12 sont morts – “il faut des preuves”, a martelé devant la cour d’assises du Doubs Randall Schwerdorffer, qui plaide seul pour tenter de démontrer l’innocence de son client.Or, dans ce dossier, l’accusation “est venue soutenir qu’il y a des éléments de preuves accablants, alors que c’est le néant de la preuve”, a-t-il insisté, évoquant certains cas où l’implication de son client “ne repose que sur sa présence” à proximité des arrêts cardiaques suspects.Certes, “il y a bien un empoisonneur à la clinique Saint-Vincent” mais ce n’est pas Frédéric Péchier, a soutenu l’avocat. “On n’est pas là pour préjuger quelqu’un, on est là pour le juger”, a-t-il insisté, appellant les six jurés populaires et les trois magistrats professionnels à l'”impartialité”.La question qu’ils doivent trancher “n’est pas: +est-ce que Frédéric Péchier nous plaît, ne nous plaît pas, est-ce qu’il pleure ou ne pleure pas+”, a souligné le pénaliste, en référence au manque d’empathie qui a été reproché à son client.Me Schwerdorffer a établi un parallèle entre Frédéric Péchier et Patrick Dils, qui a passé 15 ans de détention pour les meurtres de deux enfants commis en 1986 près de Metz, avant d’être acquitté en appel.- Comme Patrick Dils -Comme dans l’affaire Dils, à la clinique Saint-Vincent de Besançon, “il fallait que ça aille vite” pour “arrêter l’hécatombe”, a-t-il retracé. Dès le début de l’enquête en mars 2017, les enquêteurs ont été “convaincus de la culpabilité de Frédéric Péchier” et se sont efforcés de “démontrer qu’il est coupable”. “Jamais on ne cherchera ailleurs”, a-t-il fustigé. “Toute la communauté médicale” s’est liguée contre lui, dès lors son sort était “scellé”, selon lui.Après la plaidoirie de Me Schwerdorffer, la parole sera donnée une dernière fois à l’accusé, qui comparaît libre depuis le 8 septembre et n’a cessé de clamer son innocence.Puis la cour d’assises du Doubs se retirera pour délibérer. Elle rendra son verdict d’ici à vendredi.La semaine dernière, au terme d’un réquisitoire fleuve de plus de dix heures d’une rare intensité, les deux avocates générales Thérèse Brunisso et Christine de Curraize ont requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, à l’encontre de celui qu’elles ont qualifié de “tueur en série” aux crimes “hautement pervers”. Ce soignant s’est mué en “l’un des plus grands criminels de l’histoire” et “a utilisé la médecine pour tuer”, ont-elles asséné. Selon elles, il introduisait, sans se faire remarquer, du potassium, des anesthésiques locaux, de l’adrénaline ou encore de l’héparine dans des poches de perfusion. Ces poches empoisonnées étaient ensuite perfusées aux patients, ce qui déclenchait des arrêts cardiaques ou des hémorragies incompréhensibles pour les soignants.Frédéric Péchier cherchait ainsi à nuire à des médecins avec qui il était en conflit et “nourrir sa soif de puissance”, selon le ministère public.Mais la défense a soutenu que lors de l’empoisonnement de Sandra Simard, qui marque le début de l’enquête en janvier 2017, la poche empoisonnée avait été choisie de manière “aléatoire”. L’empoisonneur n’a donc pas pu viser spécifiquement un patient et par ricochet un médecin, selon Me Schwerdorffer.Malgré les assauts répétés et implacables du ministère public, Frédéric Péchier n’a jamais flanché. “Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l’empoisonneur”, a-t-il soutenu une ultime fois lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Messi mania peaks in India’s pollution-hit capital

Football superstar Lionel Messi ended his whirlwind tour of India on Monday with a lap of honour in New Delhi, thrilling thousands of fans and thanking them for “all the love and support”.The 38-year-old Argentine great greeted chanting supporters at a nearly packed Arun Jaitley Stadium, usually home to cricket, with fans dressed in Argentina jerseys waving flags and shouting his name.”It was beautiful to receive all the love and support. I knew it was there, but to receive it first-hand was, well, amazing”, Messi told the crowd, speaking in Spanish, saying he will “definitely be back”.Clad in a pink jersey and black trousers, Messi enthralled the audience with his charm as he kicked footballs into the crowd and obliged star-struck delegates and fans with selfies.Messi and his fellow stars played football with children before being presented with a T20 World Cup ticket and an Indian jersey by the chairman of the International Cricket Council (ICC) Jay Shah.India — a nation of 1.4 billion — are a cricket powerhouse, but struggles on the football pitch and are 142nd on the FIFA rankings.Former India football captain Bhaichung Bhutia took the stage with Messi, who signed Argentine jerseys for the Indian star and his family.His final stop in India went smoothly after a chaotic opening day on Saturday, when fans vandalised a stadium in the city of Kolkata, where his brief presence left the crowd frustrated.Heavy security left fans struggling to catch a glimpse of him. Many had paid more than $100 for tickets, and they broke down barricades and stormed the pitch after the superstar abruptly left the arena.In New Delhi on Monday, thousands of excited fans dismissed hazardous choking air pollution to see their hero. “I’m very excited to see Messi, I have been watching him since my childhood”, said 29-year-old fan Sumesh Raina.New Delhi, and its wider sprawling metropolitan region of 30 million residents, is regularly ranked among the world’s most polluted capitals, due to a deadly mix of emissions from power plants, heavy traffic, as well as the burning of rubbish and crops.Levels of cancer-causing PM 2.5 microparticles hit more than 300 micrograms per cubic metre in parts of New Delhi on Monday, according to monitoring organisation IQAir, 20 times the World Health Organization’s recommended daily maximum.A study in The Lancet Planetary Health last year estimated that 3.8 million deaths in India between 2009 and 2019 were linked to air pollution.Messi, who is in India as part of his so-called GOAT Tour along with his Inter Miami teammates Luis Suarez and Rodrigo de Paul, seemed unperturbed by the toxic air.He looked in good spirits as he kept up his energy with fans and football enthusiasts in his 35-minute stay at the stadium.Messi had also visited the cities of Hyderabad and Mumbai, where he met cricket icon Sachin Tendulkar and Indian football star Sunil Chhetri.The footballer won his second consecutive Major League Soccer Most Valuable Player award last week after propelling Inter Miami to the MLS title and leading the league in goals.The former Barcelona and Paris Saint-Germain forward will spearhead Argentina’s defence of the World Cup in June-July in North America.

Narcotrafic: le procès d’Abdelkader Bouguettaia s’est ouvert à Lille

Accusé d’avoir orchestré des importations massives de cocaïne, Abdelkader Bouguettaia a assuré lundi qu’il n’avait “jamais fui” la France, alors qu’il résidait à Dubaï lors de ses trois condamnations, en son absence, à des peines allant jusqu’à 15 ans de prison.Abdelkader Bouguettaia, 38 ans, est apparu dans son box avec des lunettes aux verres épais sur le nez, le crâne et la barbe rasés, au premier jour de son nouveau procès à Lille.Il a rejoint le nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe (Orne) “à quelques jours de l’audience”, a souligné lundi l’une de ses avocates, qui voit dans ce transfert une manoeuvre pour le présenter comme “un trophée” que la justice voudrait “brandir”.Celui qui est surnommé “Bibi” a été condamné en 2022, 2023 et 2024 à Lille, deux fois à neuf ans et une fois à 15 ans de réclusion criminelle, pour des importations de cocaïne ayant eu lieu entre 2019 et 2021.Mais ces procès se sont tenus en son absence car il résidait à l’époque à Dubaï, d’où il aurait continué à piloter le trafic de cocaïne par le port du Havre, sa ville natale, selon les investigations.”Je n’ai jamais fui”, s’est défendu lundi le prévenu à ce sujet. “Quand je suis parti de la France vers l’étranger, je n’avais aucun problème avec la justice”, a-t-il assuré.Après son extradition en juin dernier vers la France, Abdelkader Bouguettaia n’a pas acquiescé à ses trois condamnations, ouvrant la voie à de nouveaux procès, regroupés en un seul sur trois jours devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille.La matinée du premier jour d’audience s’est principalement concentrée sur divers points de procédure, les trois avocates de M. Bouguettaia dénonçant les conditions de l’extradition de leur client, de l’instruction puis du procès et demandant le huis clos ou le renvoi de l’audience à une date ultérieure, sans succès.- Méthodes d’intimidation violentes -“Je suis un être humain, je suis un citoyen français, j’ai travaillé ici en France, j’ai payé mes impôts (…). Je suis qui pour qu’on ne respecte pas mes droits?”, a accusé Abdelkader Bouguettaia dans une colère contenue.Les trois dossiers rejugés cette semaine portent sur plusieurs saisies de cocaïne au port du Havre, pour un total de plus de deux tonnes de drogue, rappelle un dossier de presse du parquet de Lille.Dans chacun de ces dossiers, les investigations ont permis d’identifier Abdelkader Bouguettaia comme l’un des principaux commanditaires de ces importations.Dans l’un des dossiers, portant sur la découverte de 141 kgs de cocaïne en février 2019, un témoin a identifié “deux commanditaires, dont Abdelkader Bouguettaia”, avant de se rétracter en 2021, selon le parquet. Une rétractation négociée par M. Bouguettaia en échange d’une “somme d’argent substantielle”, a établi l’enquête.Certaines de ces importations étaient effectuées via “des cargaisons légales de gélatines de boeuf et de lames de bois en provenance d’Amérique du Sud, notamment du Brésil”, ou encore “dans un conteneur de miettes de thon sous vide en provenance d’Equateur”.Un de ses collaborateurs présumés avait affirmé, lors d’un interrogatoire dont l’AFP a pu lire le procès-verbal, que M. Bouguettaia était associé avec un haut responsable de la distribution de cocaïne aux Pays-Bas et qu’il gérait la “réception de la marchandise” au Havre, ainsi qu’à Paris et à Anvers, en Belgique.Ses méthodes d’intimidation étaient violentes, poursuivait ce témoin: l’envoi de photos de membres de sa famille sans autre message, celui d’hommes de main quand il répond trop lentement à un message ou qu’il refuse une mission.M. Bouguettaia a en outre été mis en examen en juin à Paris, notamment pour “importation de stupéfiants en bande organisée en récidive” dans une autre affaire, portant sur l’importation d’un conteneur contenant 2,5 tonnes de cocaïne arrivé au Havre depuis la Colombie.

Bangladesh to airlift wounded uprising leader after election shooting

Bangladesh’s interim government said it would fly a leader of the 2024 uprising, a candidate in upcoming elections, for treatment in Singapore after he was critically wounded in an assassination attempt.Masked attackers shot student leader Sharif Osman Hadi on Friday as he left a mosque in the capital Dhaka, wounding him in the ear.The shooting took place one day after authorities announced a date for the first elections since the student-led uprising that overthrew the autocratic government of Sheikh Hasina.In a statement late Sunday, the interim government said it will pay for Hadi to “be flown to Singapore for better treatment”, and that an “air ambulance and a team of doctors are on standby.”Hadi is a senior leader of the student protest group Inqilab Mancha and has been an outspoken critic of India — Hasina’s old ally where the ousted prime minister remains in self-imposed exile.Hundreds of protesters gathered in Dhaka on Monday to condemn the shooting.”It’s an attack on our political solidarity,” Gazi Sadia, a 21-year-old student, told AFP.Hadi’s Inqilab Mancha was represented at the rally alongside supports of Bangaldesh’s largest Islamist party, Jamaat-e-Islami, and the National Citizen Party (NCP), which was formed by others students who spearheaded last year’s uprising.Police said they had launched a manhunt for the attackers who shot Hadi, releasing photographs of two key suspects and offering a reward of five million taka (about $42,000) for information leading to their arrest.Dhaka police spokesman Muhammad Talebur Rahman also said that “border security has been put on high alert.”- ‘Derail the election’ -Interim leader Muhammad Yunus, the 85-year-old Nobel Peace Prize winner leading Bangladesh until the February 12 elections, said on Saturday that the shooting was a premeditated attack carried out by a powerful network, without providing a name.”The objective of the conspirators is to derail the election. This attack is symbolic — meant to demonstrate their strength and sabotage the entire electoral process,” he said.”We must resist such attempts”.The government on Sunday said it would bolster security for all candidates, ordering that “all political leaders, candidates, their residences, offices, movements, rallies and online spaces will be protected.”The Muslim-majority country of 170 million will directly vote for 300 lawmakers for its parliament, with another 50 selected on a women’s list.A referendum on a landmark democratic reform package will be held on the same day.Tensions are high as parties gear up for the polls, and the country remains volatile.Hasina, convicted in absentia last month and sentenced to death, refused to return to attend her trial. She remains in hiding in India, despite Dhaka’s repeated requests for New Delhi to hand her over.Veteran journalist Anis Alamgir was arrested on Monday for alleged “anti-state activities”, accused of promoting Hasina’s now-banned Awami League party.Rights organisation Ain o Salish Kendra condemned the arrest as “an attack on freedom of expression”.The last elections, held in January 2024, gave Hasina a fourth straight term and her Awami League 222 seats, but were decried by opposition parties as a sham.The Bangladesh Nationalist Party (BNP), led by three-time former prime minister Khaleda Zia, is widely tipped to win the upcoming vote.Zia is in intensive care in Dhaka, and her son and political heir Tarique Rahman is set to return from exile in Britain after 17 years on December 25.

En Iran, les motardes à l’assaut du bitume malgré les restrictions

Elle a appris la moto la nuit incognito dans les rues désertes de Téhéran, elle forme désormais de nombreuses femmes: Maryam Ghelich, devenue monitrice certifiée, salue le nouvel engouement des Iraniennes pour les deux-roues.Conduisant scooters ou grosses cylindrées, elles sont de plus en plus nombreuses à circuler dans la capitale embouteillée, coiffées de casques colorés, signe d’un changement subtil mais réel survenu en l’espace de quelques mois.”Les mentalités ont vraiment changé. Avant, ce n’était pas du tout accepté”, raconte Mme Ghelich à l’AFP, se réjouissant de voir affluer les femmes pour la conduite en ville ou la compétition. Malgré le code vestimentaire strict et l’absence de permis officiel, elles sont désormais plusieurs dizaines à suivre ses cours. Un chiffre sans comparaison avec ses débuts de monitrice il y a 15 ans quand les motardes se comptaient sur les doigts de la main dans le pays.”J’ai tenté de prouver que les femmes pouvaient elles aussi réussir dans ce domaine”, longtemps jugé “réservé aux hommes”, explique cette passionnée de 49 ans, jean, lunettes de soleil et queue de cheval, dans un centre d’entraînement du nord de Téhéran.- “Longues combinaisons” -Avec l’avènement de la Révolution islamique de 1979, la pratique de certaines activités a été un temps inaccessible à la gent féminine, et surtout mal perçue par la société.Les restrictions vestimentaires ont particulièrement posé un défi aux motardes, les Iraniennes devant se couvrir les cheveux avec un voile (hijab) en public et porter des vêtements sobres et amples. Maryam Ghelich, membre de la Fédération iranienne de motocyclisme et d’automobile, se souvient de courses où les participantes étaient obligées de revêtir de “longues combinaisons” par-dessus leurs tenues en cuir – une règle qui, selon elle, “gênait vraiment” la conduite.Les conditions se sont assouplies avec le temps, dit-elle, ajoutant que même quand la police intervient aujourd’hui, les agents laissent les conductrices “repartir plus facilement”.Même si des réticences persistent. “Certaines conduisent des motos sans hijab, avec un hijab incorrect ou mal couvertes (…), un tel comportement est contraire à la loi islamique”, a récemment souligné le religieux Abdolhossein Khosropanah, à la tête d’un organisme d’Etat supervisant les politiques culturelles et éducatives islamiques. Ces dernières années, les femmes ont bravé de plus en plus les règles strictes de la République islamique.Cette tendance s’est accélérée après la mort, en 2022, de Mahsa Amini, décédée en détention après avoir été arrêtée pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire. Son décès avait déclenché des manifestations à travers le pays lors desquelles les nombreuses femmes qui y participaient réclamaient davantage de libertés.- Pas de permis -Reste un obstacle de taille pour les amatrices de deux-roues: si le permis de conduire moto n’est pas interdit aux femmes par la loi, les autorités ne le leur délivrent jamais, malgré la hausse du nombre de motardes sur les routes.Pour Niloufar, créatrice de mode de 43 ans qui s’est récemment inscrite aux cours de Maryam Ghelich, c’est une vraie source d’inquiétude.”Même si une femme conduit de manière très professionnelle, sans permis elle sera légalement tenue pour responsable en cas d’accident, même si elle en est la victime”, dit-elle, préférant ne pas donner son nom de famille.Officiellement, les autorités assurent que les femmes peuvent conduire des motos.La porte-parole du gouvernement, Fatemeh Mohajerani, affirme qu’il n’existe “aucune interdiction légale”. Et en septembre, le chef de la police routière, Teymour Hosseini, a déclaré que ses agents n’avaient pas l’autorisation d’interpréter la loi selon des critères religieux ou autres.Mona Nasehi, une gérante de salon de beauté de 33 ans qui s’est mise à la moto cette année, raconte que la police a tenté de l’arrêter une fois, probablement parce qu’elle roulait seule, mais elle a eu trop peur pour obtempérer.”J’ai entendu que la police ne maltraite généralement pas les conductrices, mais nous avons toutes cette crainte qu’ils puissent nous insulter ou nous confisquer notre moto”, explique-t-elle.Nayereh Chitsazian, 53 ans, toute nouvelle propriétaire d’une moto, est confiante malgré l’absence de permis, tous ses documents étant en règle. “Les véhicules sont enregistrés, assurés, donc la police n’a aucune raison de nous arrêter”, insiste-t-elle.

Brandt: après le “traumatisme”, élus et salariés évoquent l’avenir

“Aller de l’avant”: quatre jours après la décision de liquidation du groupe Brandt, environ 200 salariés se sont réunis lundi près d’Orléans, en présence d’élus locaux, pour évoquer leurs perspectives d’avenir.”Vous avez espéré donner une nouvelle vie à Brandt (…) maintenant, il faut aller de l’avant”, a déclaré la préfète du Loiret et de la région Centre-Val de Loire, Sophie Brocas devant une salle comble, à quelques centaines de mètres du principal site industriel de Brandt qui compte 350 salariés.Après la décision jeudi du tribunal des activités économiques de Nanterre de prononcer la liquidation judiciaire du groupe centenaire d’électroménager, qui employait au total quelque 700 personnes, les élus locaux ont à nouveau assuré de leur “solidarité” et promis leur accompagnement.Garantie de percevoir 75% du salaire brut pendant un an grâce au contrat de sécurisation professionnelle, mise en place d’une cellule d’appui et d’écoute ou encore job dating en février: les services de l’Etat ont présenté plusieurs mesures aux salariés.”On va se mobiliser et on a déjà commencé” pour “remettre les salariés de Brandt au travail”, a promis Mme Brocas.Cette dernière a aussi indiqué, comme l’avait fait vendredi le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, qu’un travail était en cours pour “réfléchir aux options envisageables” pour donner une autre destination aux deux sites industriels du groupe situés près d’Orléans et à Vendôme (Loir-et-Cher).”Ce ne sera pas Brandt, mais ça peut être autre chose”, a-t-elle indiqué. Cela pourrait être pour “de la fabrication de drones”, selon le président de la région Centre-Val-de-Loire François Bonneau, mais il y a aussi “d’autres pistes”, a-t-il dit.Plusieurs salariés, dont quelques-uns franchissaient les grilles du site voisin avec leurs effets personnels sous le bras, ont décrit un “traumatisme encore à vif”.”C’est encore à chaud”, a résumé Laurent Grapin, 24 ans d’ancienneté au service recherche et développement. “Certains ont cru à une reprise, moi non”.La justice a rejeté un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive et la majorité des salariés qui devait permettre de sauver au moins 370 emplois, ainsi que les marques Vedette, Sauter et De Dietrich.”Les aides, les reprises du site, ce sont des possibilités, mais je pense qu’il faut surtout faire de notre côté et ne pas trop compter” sur des choses “incertaines”, a-t-il déclaré à l’AFP.