EU opens new probe into TikTok data transfer to China

An Irish regulator helping police European Union data privacy said Thursday it had launched an investigation into TikTok over the transfer of European users’ personal data to servers in China. TikTok was fined 530 million euros ($620 million) in May by the Data Protection Commission over European data transfers to China, though the Chinese social media giant had insisted this data was only accessed remotely.The DPC on Thursday said it had been informed by TikTok in April that “limited EEA user data had in fact been stored on servers in China,” contrary to evidence presented by the company.The regulator said it had expressed “deep concern” in its previous investigation that “TikTok had submitted inaccurate information”.TikTok is a division of Chinese tech giant ByteDance.But since it has its European headquarters in Ireland, the Irish authority is the lead regulator in Europe for the social platform — as well as others such as Google, Meta and Apple.The DPC is tasked with ensuring companies comply with the EU’s strict General Data Protection Regulation (GDPR), launched in 2018 to protect European consumers from personal data breaches. It has imposed a number of big fines against tech companies as the EU seeks to rein in big tech firms over privacy, competition, disinformation and taxation.

Arabie saoudite: plus de 100 étrangers exécutés depuis le début de l’année

L’Arabie saoudite a exécuté deux ressortissants éthiopiens pour trafic de drogue, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur, portant à au moins 101 le nombre total d’étrangers exécutés dans le royaume depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP. Les Ethiopiens Khalil Qasim Mohammed Omar et Murad Yaqoub Adam Siyo ont été exécutés après avoir été “reconnus coupables de contrebande de cannabis”, indique un communiqué du ministère publié par l’agence de presse saoudienne (SPA).Au total, 189 personnes ont été exécutées depuis début 2025, d’après un décompte de l’AFP, parmi elles 88 Saoudiens.En 2024, le cap des 100 exécutions d’étrangers n’avait été franchi qu’en novembre dans le royaume du Golfe, l’un des pays au monde où la peine de mort est la plus appliquée.  Selon un précédent décompte de l’AFP, au moins 338 personnes ont été exécutées l’an dernier, contre 170 en 2023, bien plus que le précédent record connu de 196 en 2022.   Le fait d’atteindre ce nombre avant la fin juillet marque, selon Amnesty International, une “escalade alarmante dans les exécutions, y compris de ressortissants étrangers condamnés pour des crimes liés à la drogue”.Dans un rapport publié lundi, l’ONG de défense des droits humains a précisé que de “janvier 2014 à juin 2025, l’Arabie saoudite avait exécuté 1.816 personnes, selon les dépêches de l’agence SPA, environ un tiers d’entre elles l’ont été pour des infractions liées à la drogue”.Or, rappelle Amnesty, “le droit international et les normes internationales en matière de droits humains n’autorisent pas la peine de mort pour de tels crimes”.Toujours selon Amnesty, “sur cette période de dix ans, 597 personnes ont été exécutées pour des infractions liées aux drogues, dont environ 75% étaient des étrangers”.Après un moratoire d’environ trois ans, les autorités saoudiennes ont repris fin 2022 les exécutions pour crimes liés aux stupéfiants. Kristyan Benedict, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty, a dénoncé “une tendance réellement terrifiante, où la peine de mort est appliquée à un rythme effréné contre des étrangers pour des infractions qui ne devraient jamais entraîner une telle sentence”.Amnesty souligne également que les étrangers font face à des obstacles supplémentaires pour bénéficier d’un procès équitable en Arabie saoudite, notamment en raison du manque de transparence du système judiciaire et de leur statut de non-ressortissants.- “Etat autoritaire” -L’organisation Reprieve, basée à Londres, a elle aussi dénoncé la semaine dernière “une hausse préoccupante” des exécutions liées à la drogue, soulignant que les étrangers représentaient plus de la moitié des exécutions recensées en 2025, et que 93% d’entre eux avaient été condamnés pour des infractions en lien avec les stupéfiants.”Dans l’Arabie saoudite de Mohammed ben Salmane, vous pouvez assister à une rave dans le désert, mais vous pouvez aussi être exécuté pour avoir fumé du haschisch”, a affirmé Jeed Basyouni, responsable des projets relatifs à la peine de mort au Moyen-Orient pour Reprieve, en faisant référence au prince héritier et dirigeant de facto du pays.”Les milliards dépensés pour promouvoir un royaume plus tolérant et inclusif sous le règne du prince héritier masquent un Etat autoritaire où les exécutions quotidiennes pour des délits liés à la drogue sont désormais la norme”, a-t-il ajouté.Les militants des droits humains estiment que le maintien de la peine capitale ternit l’image du royaume, engagé dans un vaste programme de réformes baptisé Vision 2030. Les autorités affirment quant à elles que la peine de mort est nécessaire au maintien de l’ordre public et qu’elle n’est appliquée que lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées. 

Von der Leyen échappe largement à la censure, mais pas aux critiques

La motion de censure visant Ursula von der Leyen a été largement rejetée jeudi au Parlement européen à Strasbourg, mais la présidente de la Commission n’a pas échappé aux critiques de ses alliés de gauche et du centre quant à sa méthode.Initiée par l’extrême droite, la tentative de censure a été soutenue par 175 députés – loin du minimum requis de 361 voix –  et repoussée par 360 élus.Issue de la droite, Ursula von der Leyen conserve le soutien des alliés sociaux-démocrates, centristes et d’une partie des Verts, malgré les tensions en interne.”Merci”, a-t-elle réagi sur les réseaux sociaux. “À l’heure où la situation mondiale est instable et imprévisible, l’Union européenne a besoin de force”.Un an après les élections européennes, l’épisode a permis de faire le point sur les équilibres politiques à Strasbourg. Répartie dans trois groupes, l’extrême droite n’a pas unanimement censuré la cheffe de l’exécutif. Les Italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen, n’ont pas pris part au scrutin.Au sein de la gauche radicale, une douzaine d’eurodéputés ont soutenu la motion, mais la majorité du groupe était absente pour éviter d’être associée à une initiative d’extrême droite.Première force dans l’hémicycle, la droite (PPE) a quant à elle fait bloc autour de la présidente de la Commission. “Nous constituons le facteur de stabilité du projet européen. Nous avons donné à la Commission européenne la force dont elle a besoin”, a revendiqué le président du groupe conservateur Manfred Weber.- Un “soutien pas acquis” -L’hémicycle n’a pas fait le plein, signe du peu de suspense autour de cette initiative vouée à l’échec, mais aussi, peut-être, des crispations au sein du camp dit “pro-européen”. Cette tentative de censure avait en effet donné lieu à un débat agité dans l’hémicycle lundi. Ursula von der Leyen avait essuyé les critiques de la gauche et du centre, qui lui reprochent sa gestion trop verticale et accusent le PPE de cultiver l’ambiguïté avec l’extrême droite pour mieux remettre en cause des lois environnementales.”Notre soutien à Ursula von der Leyen n’est pas acquis”, a répété la présidente des centristes, Valérie Hayer, jeudi. “Nous demandons la reprise en main de sa famille politique pour cesser les alliances avec l’extrême droite”.En votant contre la censure, les sociaux-démocrates ont eux aussi voulu dire “NON à l’extrême droite et à ses initiatives destructrices”, a réagi leur cheffe Iratxe Garcia Perez. Mais “nous exigeons un engagement réel du PPE en faveur d’une Europe sociale, juste et verte”, a-t-elle réclaméC’est un eurodéputé roumain d’extrême droite, Gheorghe Piperea (ECR), qui a initié la motion de censure pour fustiger notamment le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le “Pfizergate”.La dirigeante allemande n’a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid, quand l’Union européenne négociait l’achat de vaccins auprès de ce laboratoire américain.L’affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question.Gheorghe Piperea avait plus largement reproché à la Commission “d’ignorer le Parlement”, en raison d’une “concentration non démocratique des décisions entre les mains” de Mme von der Leyen.Absent lors du débat lundi, le président du groupe des Patriotes, le Français Jordan Bardella, était présent lors du vote et a fait signe à ses troupes d’extrême droite de soutenir la censure, afin de contester “abus de pouvoir”, “écologie punitive” et “ruine des agriculteurs”.Combative lors du débat, Ursula von der Leyen était montée au créneau contre les initiateurs de la motion de censure, des “extrémistes”, “antivaccins” et admirateurs “de Poutine”, avait-elle lancé.

Von der Leyen échappe largement à la censure, mais pas aux critiques

La motion de censure visant Ursula von der Leyen a été largement rejetée jeudi au Parlement européen à Strasbourg, mais la présidente de la Commission n’a pas échappé aux critiques de ses alliés de gauche et du centre quant à sa méthode.Initiée par l’extrême droite, la tentative de censure a été soutenue par 175 députés – loin du minimum requis de 361 voix –  et repoussée par 360 élus.Issue de la droite, Ursula von der Leyen conserve le soutien des alliés sociaux-démocrates, centristes et d’une partie des Verts, malgré les tensions en interne.”Merci”, a-t-elle réagi sur les réseaux sociaux. “À l’heure où la situation mondiale est instable et imprévisible, l’Union européenne a besoin de force”.Un an après les élections européennes, l’épisode a permis de faire le point sur les équilibres politiques à Strasbourg. Répartie dans trois groupes, l’extrême droite n’a pas unanimement censuré la cheffe de l’exécutif. Les Italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen, n’ont pas pris part au scrutin.Au sein de la gauche radicale, une douzaine d’eurodéputés ont soutenu la motion, mais la majorité du groupe était absente pour éviter d’être associée à une initiative d’extrême droite.Première force dans l’hémicycle, la droite (PPE) a quant à elle fait bloc autour de la présidente de la Commission. “Nous constituons le facteur de stabilité du projet européen. Nous avons donné à la Commission européenne la force dont elle a besoin”, a revendiqué le président du groupe conservateur Manfred Weber.- Un “soutien pas acquis” -L’hémicycle n’a pas fait le plein, signe du peu de suspense autour de cette initiative vouée à l’échec, mais aussi, peut-être, des crispations au sein du camp dit “pro-européen”. Cette tentative de censure avait en effet donné lieu à un débat agité dans l’hémicycle lundi. Ursula von der Leyen avait essuyé les critiques de la gauche et du centre, qui lui reprochent sa gestion trop verticale et accusent le PPE de cultiver l’ambiguïté avec l’extrême droite pour mieux remettre en cause des lois environnementales.”Notre soutien à Ursula von der Leyen n’est pas acquis”, a répété la présidente des centristes, Valérie Hayer, jeudi. “Nous demandons la reprise en main de sa famille politique pour cesser les alliances avec l’extrême droite”.En votant contre la censure, les sociaux-démocrates ont eux aussi voulu dire “NON à l’extrême droite et à ses initiatives destructrices”, a réagi leur cheffe Iratxe Garcia Perez. Mais “nous exigeons un engagement réel du PPE en faveur d’une Europe sociale, juste et verte”, a-t-elle réclaméC’est un eurodéputé roumain d’extrême droite, Gheorghe Piperea (ECR), qui a initié la motion de censure pour fustiger notamment le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le “Pfizergate”.La dirigeante allemande n’a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid, quand l’Union européenne négociait l’achat de vaccins auprès de ce laboratoire américain.L’affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question.Gheorghe Piperea avait plus largement reproché à la Commission “d’ignorer le Parlement”, en raison d’une “concentration non démocratique des décisions entre les mains” de Mme von der Leyen.Absent lors du débat lundi, le président du groupe des Patriotes, le Français Jordan Bardella, était présent lors du vote et a fait signe à ses troupes d’extrême droite de soutenir la censure, afin de contester “abus de pouvoir”, “écologie punitive” et “ruine des agriculteurs”.Combative lors du débat, Ursula von der Leyen était montée au créneau contre les initiateurs de la motion de censure, des “extrémistes”, “antivaccins” et admirateurs “de Poutine”, avait-elle lancé.

US funding cuts could reverse decades of gains in AIDS fight: UN

The halt to US foreign aid is a “ticking time bomb” that could reverse decades of hard-fought gains in the fight against AIDS, the United Nations warned Thursday.Around 31.6 million people were on antiretroviral drugs in 2024 and deaths from AIDS-related illnesses had more than halved since 2010 to 630,000 that year, the UNAIDS agency said in a new report.Now however, infections were likely to shoot up as funding cuts have shuttered prevention and treatment programmes, it said.The United States was the world’s biggest donor of humanitarian assistance until President Donald Trump’s abrupt slashing of international aid in February. That left the global humanitarian community scrambling to keep life-saving operations afloat.”We are proud of the achievements, but worried about this sudden disruption reversing the gains we have made,” UNAIDS executive director Winnie Byanyima told AFP ahead of the report’s launch in Johannesburg.The agency in April warned that a permanent discontinuation of PEPFAR, the massive US effort to fight HIV/AIDS, would lead to more than six million new infections and an additional 4.2 million AIDS-related deaths in the next four years.This would bring the pandemic back to levels not seen since the early 2000s.- A ‘ticking time bomb’ -“This is not just a funding gap,” Byanyima said in a press release.”It’s a ticking time bomb” whose effects are already felt worldwide.Over 60 percent of all women-led HIV organisations surveyed by UNAIDS had lost funding or had to suspend services, the report said.In a striking example, the number of people receiving pre-exposure prophylaxis (PrEP) drugs to prevent transmission in Nigeria fell by over 85 percent in the first few months of 2025.The “story of how the world has come together” to fight HIV/AIDS is “one of the most important stories of progress in global health”, Byanyima told AFP.”But that great story has been disrupted massively” by Trump’s “unprecedented” and “cruel” move, she said.”Priorities can shift, but you do not take away life-saving support from people just like that,” she said. – Key research hit -Crucial medical research on prevention and treatment have also shut down, including many in South Africa which has one of the highest HIV rates in the world and has become a leader in global research.”Developing countries themselves contribute very much towards the research on HIV and AIDS, and that research serves the whole world,” Byanyima said.In 25 out of 60 low- and middle-income countries surveyed by UNAIDS, governments had found ways to compensate part of the funding shortfall with domestic resources.”We have to move towards nationally owned and financed responses,” Byaniyma said.She called for debt relief and the reform of international financial institutions to “free up the fiscal space for developing countries to pay for their own response”.”It is the responsibility of every government to provide for its people,” South Africa’s health minister Aaron Motsoaledi said at the report’s launch, calling the US pullout a “wake-up call”.The global HIV response built from grassroots activism was “resilient by its very nature”, Byanyima told AFP.”We moved from people dying every single day to now a point where it is really like a chronic illness,” she said.”There is no question that the investment has been worth it, and continues to be worth it. It saves lives.”

US funding cuts could reverse decades of gains in AIDS fight: UNThu, 10 Jul 2025 11:53:50 GMT

The halt to US foreign aid is a “ticking time bomb” that could reverse decades of hard-fought gains in the fight against AIDS, the United Nations warned Thursday.Around 31.6 million people were on antiretroviral drugs in 2024 and deaths from AIDS-related illnesses had more than halved since 2010 to 630,000 that year, the UNAIDS agency …

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Rubio rencontre Lavrov après une attaque russe sur Kiev

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a rencontré jeudi en Malaisie son homologue russe Sergueï Lavrov, la guerre en Ukraine s’invitant en marge d’une réunion diplomatique de l’Asie du Sud-Est dominée par la guerre commerciale de Washington.La visite de M. Rubio, sa première en Asie depuis sa prise de fonctions, coïncide avec l’intensification par Donald Trump de sa guerre commerciale. Ce dernier a menacé cette semaine plus de 20 pays de droits de douane punitifs.Le chef de la diplomatie américaine s’est entretenu avec Sergueï Lavrov en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), organisation régionale de 10 pays, à Kuala Lumpur.Leur rencontre a débuté quelques heures après que la Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles. Cette dernière attaque a fait deux morts, selon les autorités locales.Elles faisaient suite à des commentaires acerbes du président américain envers son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a accusé de dire des “conneries” sur l’Ukraine.Donald Trump a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis enverraient “plus d’armes” à Kiev pour se défendre, exprimant ainsi la frustration grandissante de Washington sur ce dossier.MM. Rubio et Lavrov s’étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Trump et Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.- “Point central” -Après la Malaisie, Sergueï Lavrov doit se déplacer ce week-end en Corée du Nord, où de hauts responsables russes se sont rendus plusieurs fois ces derniers mois. Pyongyang s’est en effet rapproché de Moscou, envoyant des milliers de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk pour en chasser les forces ukrainiennes, et acheminant en Russie des munitions et missiles.Dans ses premières déclarations à Kuala Lumpur, le chef de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.”La région reste un point central de la politique étrangère des Etats-Unis”, a affirmé M. Rubio.”Nous n’avons aucunement l’intention d’abandonner nos partenariats, mais plutôt de les renforcer et de les développer”, a-t-il ajouté, alors que l’attention des Etats-Unis s’est largement portée sur les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.Mais Donald Trump a également menacé une vingtaine de pays, dont beaucoup asiatiques, de droits de douane plus élevés qu’initialement prévu et qui s’échelonnent de 20% à 50%. Il a également annoncé une taxe de 50% sur les importations de cuivre et une autre, de 200%, qui pourrait être appliquée sur les produits pharmaceutiques.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait dénoncé mercredi, à l’ouverture de la réunion de l’Asean, des droits de douane devenus “des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.- L’Asie visée -Donald Trump a annoncé lundi que les droits de douane suspendus en avril seraient rétablis à compter du 1er août – avec parfois des hausses encore plus marquées – en l’absence d’accord avec Washington.Parmi les pays visés figurent certains des principaux alliés de Washington, comme le Japon et la Corée du Sud avec des surtaxes de 25%.Membres de l’Asean, l’Indonésie, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, Brunei et la Birmanie risquent des droits de douane de 20% à 40%.Le Vietnam est le seul pays, avec le Royaume-Uni, à avoir conclu un accord de principe avec les Etats-Unis, qui lui permet d’être frappé sensiblement moins fort que prévu.En Malaisie, Marco Rubio doit aussi tenir des discussions trilatérales avec les Philippines et le Japon, sur fond de tensions en mer de Chine méridionale. Son homologue chinois Wang Yi est également présent à cette réunion de l’Asean. Aucune rencontre entre les deux hommes n’a toutefois pour l’heure été confirmée.Les contentieux entre Pékin et Washington restent nombreux, du commerce au fentanyl, en passant par Taïwan ou la rivalité dans les technologies de pointe.”La mer de Chine méridionale est un foyer commun pour les pays de la région, et non une arène de gladiateurs pour les grandes puissances”, a déclaré Wang Yi lors d’une réunion jeudi entre la Chine et l’Asean, dans une référence voilée aux Etats-Unis.

Rubio rencontre Lavrov après une attaque russe sur Kiev

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a rencontré jeudi en Malaisie son homologue russe Sergueï Lavrov, la guerre en Ukraine s’invitant en marge d’une réunion diplomatique de l’Asie du Sud-Est dominée par la guerre commerciale de Washington.La visite de M. Rubio, sa première en Asie depuis sa prise de fonctions, coïncide avec l’intensification par Donald Trump de sa guerre commerciale. Ce dernier a menacé cette semaine plus de 20 pays de droits de douane punitifs.Le chef de la diplomatie américaine s’est entretenu avec Sergueï Lavrov en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), organisation régionale de 10 pays, à Kuala Lumpur.Leur rencontre a débuté quelques heures après que la Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles. Cette dernière attaque a fait deux morts, selon les autorités locales.Elles faisaient suite à des commentaires acerbes du président américain envers son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a accusé de dire des “conneries” sur l’Ukraine.Donald Trump a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis enverraient “plus d’armes” à Kiev pour se défendre, exprimant ainsi la frustration grandissante de Washington sur ce dossier.MM. Rubio et Lavrov s’étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Trump et Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.- “Point central” -Après la Malaisie, Sergueï Lavrov doit se déplacer ce week-end en Corée du Nord, où de hauts responsables russes se sont rendus plusieurs fois ces derniers mois. Pyongyang s’est en effet rapproché de Moscou, envoyant des milliers de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk pour en chasser les forces ukrainiennes, et acheminant en Russie des munitions et missiles.Dans ses premières déclarations à Kuala Lumpur, le chef de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.”La région reste un point central de la politique étrangère des Etats-Unis”, a affirmé M. Rubio.”Nous n’avons aucunement l’intention d’abandonner nos partenariats, mais plutôt de les renforcer et de les développer”, a-t-il ajouté, alors que l’attention des Etats-Unis s’est largement portée sur les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.Mais Donald Trump a également menacé une vingtaine de pays, dont beaucoup asiatiques, de droits de douane plus élevés qu’initialement prévu et qui s’échelonnent de 20% à 50%. Il a également annoncé une taxe de 50% sur les importations de cuivre et une autre, de 200%, qui pourrait être appliquée sur les produits pharmaceutiques.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait dénoncé mercredi, à l’ouverture de la réunion de l’Asean, des droits de douane devenus “des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.- L’Asie visée -Donald Trump a annoncé lundi que les droits de douane suspendus en avril seraient rétablis à compter du 1er août – avec parfois des hausses encore plus marquées – en l’absence d’accord avec Washington.Parmi les pays visés figurent certains des principaux alliés de Washington, comme le Japon et la Corée du Sud avec des surtaxes de 25%.Membres de l’Asean, l’Indonésie, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, Brunei et la Birmanie risquent des droits de douane de 20% à 40%.Le Vietnam est le seul pays, avec le Royaume-Uni, à avoir conclu un accord de principe avec les Etats-Unis, qui lui permet d’être frappé sensiblement moins fort que prévu.En Malaisie, Marco Rubio doit aussi tenir des discussions trilatérales avec les Philippines et le Japon, sur fond de tensions en mer de Chine méridionale. Son homologue chinois Wang Yi est également présent à cette réunion de l’Asean. Aucune rencontre entre les deux hommes n’a toutefois pour l’heure été confirmée.Les contentieux entre Pékin et Washington restent nombreux, du commerce au fentanyl, en passant par Taïwan ou la rivalité dans les technologies de pointe.”La mer de Chine méridionale est un foyer commun pour les pays de la région, et non une arène de gladiateurs pour les grandes puissances”, a déclaré Wang Yi lors d’une réunion jeudi entre la Chine et l’Asean, dans une référence voilée aux Etats-Unis.

La Corée du Sud tapissée de mouches, autre plaie du réchauffement climatique

Des sommets de montagnes recouverts, des devantures de restaurants souillées et une odeur pestilentielle. Une plaie s’abat chaque année sur la Corée du Sud: les invasions de mouches qui prolifèrent en raison du réchauffement climatique.Ces “bibions”, ou “mouches de la Saint-Marc”, volent le plus souvent en couple, d’où leur surnom de “lovebugs” (“insectes d’amour” en anglais), et colonisent le pays plusieurs semaines par an.Si ces insectes (Plecia nearctica) sont inoffensifs pour les humains, c’est leur nombre croissant qui gêne. Quand ils volent en groupe, la nuée peut tapisser un mur ou un chemin de randonnée. Et avec une durée de vie très courte, les bibions meurent souvent sur place, formant une couche de cadavres à l’odeur nauséabonde.”Au début, j’ai cru que c’était des ordures… En fait, c’était la puanteur d’insectes morts”, témoigne Ahn So-young, une randonneuse de 29 ans.”J’ai pleuré quand je suis montée ici. J’étais tellement effrayée”, raconte-t-elle.Les scientifiques pensent que ces mouches sont venues du sud de la Chine et ont profité de la hausse du mercure liée au changement climatique pour prospérer.”En général, de nombreux insectes tendent à se reproduire rapidement sous des températures chaudes”, rappelle à l’AFP Ju Jung-won, chercheur associé à l’Agence sud-coréenne de contrôle et de prévention des maladies.”Pour ce qui est des +lovebugs+, il semblerait que les températures et l’environnement de régions étrangères où elles sont présentes se retrouvent maintenant aussi en Corée du Sud, leur permettant de survivre”, ajoute l’expert.La quantité de plaintes concernant ces insectes a monté en flèche dernièrement, selon les données de la ville de Séoul.Ils dérangent même les stars de la K-pop: dans une vidéo devenue virale sur les réseaux, le chanteur de BTS RM semble lâcher un juron à leur vue, tandis que dans un autre extrait, son acolyte Jin souffle sur l’une de ces mouches en plein concert.Au sommet du mont Gyeyang, à Incheon, des agents publics en combinaison s’affairent à pelleter les amas de “lovebugs” mortes. D’autres volent en nuage. Il y en a tellement qu’il est difficile de garder les yeux ouverts.Dans les pires cas, les restes “se sont empilés sur plus de dix centimètres de haut”, raconte Jung Yong-sun, 59 ans, affecté à la lutte contre les nuisibles.”C’est comme marcher sur un coussin”, dit-il en se frayant un chemin parmi les immondices.- “Steak haché” -Selon Park Sun-jae, chercheur à l’Institut national des ressources biologiques, ces mouches de la Saint-Marc ont été repérées pour la première fois en Corée du Sud en 2015 à Incheon, à l’ouest de Séoul.”Depuis 2022, leur population a commencé à bondir”, explique-t-il à l’AFP, précisant que l’insecte “se retrouve maintenant dans toute la région métropolitaine du grand Séoul”.Cette année, l’invasion a fait beaucoup réagir en ligne, avec des créateurs de contenu présents dans les zones les plus touchées.Un YouTubeur a même fait un “steak haché” de “lovebugs” qu’il a mangé face caméra.”C’est pas mauvais. C’est (même) vraiment délicieux”, réagit-il dans sa vidéo visionnée 648.000 fois.Tout en haut du mont Gyeyang, Kim Ji-young et Sam Jung ont prévu une tenue entièrement blanche, une couleur qui attire les insectes.Positionnés devant un grand piège collant installé par le gouvernement, complètement noir d’insectes morts, les deux créateurs de contenu se filment en train d’être recouverts.”C’est probablement quelque chose que je ne revivrai jamais”, commente Sam Jung, son chapeau et ses habits grouillant de mouches.- “Monde bien plus malheureux” -Au-delà de l’aspect surprenant, l’invasion de “lovebugs” est synonyme de dérangement quotidien pour nombre de Séoulites.Au marché de Daejo, dans le nord-ouest de la capitale, des restaurateurs chassent en permanence les nuisibles pour protéger leurs produits.Mais les insectes ne cessent de s’entasser au sol et forcent les personnels de nettoyage à redoubler d’efforts, s’agace Chang Seo-young.”Je veux pouvoir déjeuner sans me préoccuper de +lovebugs+ qui se posent sur mon visage ou dans ma nourriture”, confie la commerçante de 48 ans à l’AFP.Les autorités sud-coréennes qualifient néanmoins les bibions d'”insectes bénéfiques”, car ils aident à dégrader les matières organiques des plantes. Normalement, ils disparaissent au début du mois de juillet au plus tard.Au vu des changements engendrés par le réchauffement de la planète, les scientifiques n’excluent pas les invasions d’autres espèces, y compris dangereuses.”Je crains que les générations futures ne souffrent énormément”, s’inquiète Jeon In-hyeop, 29 ans, après avoir balayé du regard la montagne Gyeyang, partiellement souillée.”Je sens que nos enfants pourraient finir par vivre dans un monde bien plus triste”, lâche-t-il.

Au dernier jour de la visite d’Etat de Macron, les Britanniques espèrent un accord sur l’immigration

Le président français Emmanuel Macron achève jeudi sa visite d’Etat au Royaume-Uni avec un sommet bilatéral lors duquel les Britanniques espèrent décrocher un accord sur l’immigration alors que les traversées de la Manche atteignent un record. Dix ministres, dont ceux de l’Intérieur et de la Défense des deux pays, participent à ce sommet présidé par le chef de l’Etat français et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Dès l’ouverture, ce dernier a évoqué le sujet sensible de l’immigration. “Nous sommes tous d’accord pour dire que la situation dans la Manche ne peut pas continuer ainsi”, a déclaré le travailliste.Plus de 21.000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année – un record. “L’accord politique qui est scellé aujourd’hui est d’importance”, a affirmé Emmanuel Macron. “C’est vraiment un sujet qui doit engager l’UE et les Européens, et qui, si ça commence par une discussion bilatérale, doit aussi s’élargir”, a-t-il ajouté. Les deux dirigeants travaillent sur un échange de migrants, qui reposerait sur le “principe d’un pour un”: la France reprendrait un migrant arrivé illégalement au Royaume-Uni et le Royaume-Uni s’engagerait à accueillir un demandeur d’asile se trouvant sur le sol français dont la requête lui semble légitime.Selon Le Monde, le Royaume-Uni pourrait renvoyer cinquante migrants par semaine vers la France. Ce serait la première fois que Paris accepte de reprendre des migrants, mais des médias britanniques et l’opposition conservatrice ont déjà estimé que ce chiffre n’était pas suffisant. Cinq pays de l’UE, dont l’Espagne, la Grèce et l’Italie, ont de leur côté exprimé leur “préoccupation” dans une lettre à la Commission européenne datée du 20 juin. “Nous avons constamment plaidé pour une approche conjointe et coordonnée entre les Etats membres de l’UE dans leurs relations avec le Royaume-Uni”, écrivent-ils.Nigel Farage, le chef du parti d’extrême droite Reform UK qui grimpe dans les sondages, a lui pris place à bord d’un bateau dans la Manche jeudi matin, suivant une embarcation de migrants “escortée par la marine française” puis prise en charge par la police aux frontières britannique. “Un jour classique dans la Manche”, a-t-il commenté.- Dissuasion nucléaire -Après le sommet, les deux dirigeants se rendront à Northwood, principal centre de commandement des opérations militaires britanniques.Ils vont acter un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire, en signant une déclaration stipulant que leurs moyens respectifs pourront “être coordonnés”, selon le ministère britannique de la Défense et l’Elysée.La souveraineté des deux pays – seuls à disposer du feu nucléaire en Europe – restera entière, mais “tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France, pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations”.Les deux Etats stipulent “qu’il n’existe aucune menace extrême sur l’Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays”, sans préciser la nature de cette réponse.Un message à destination de Moscou, quand plusieurs pays de l’est de l’Europe craignent de possibles velléités expansionnistes russes.- Satellites -Outre le volet nucléaire, Keir Starmer et Emmanuel Macron doivent annoncer une accélération du programme conjoint de missiles de croisière Scalp/Storm Shadow, ainsi qu’une nouvelle phase du projet de futurs missiles de croisière et de missiles antinavires, dont le développement s’était quelque peu enlisé.Les accords de Lancaster House encadrant la coopération militaire bilatérale depuis 2010 avaient entériné la création d’une force expéditionnaire conjointe franco-britannique. Elle aura vocation à constituer le “socle” de la “coalition des volontaires” que Paris et Londres ont lancée début 2025, et qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine et dans la garantie d’un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.Les deux dirigeants vont présider jeudi depuis Northwood une réunion en visioconférence de cette coalition, avec notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette force, qui pourra être déployée en Ukraine une fois un cessez-le-feu en place, mobilisera davantage de troupes – jusqu’à un corps d’armée, soit 40.000 militaires – et pourra s’élargir à d’autres partenaires, selon l’Elysée.Des représentants américains devraient également assister à la réunion, alors que Donald Trump a durci le ton contre la Russie, qu’il menace de nouvelles sanctions tout en promettant du matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens.Par ailleurs, le gouvernement britannique va injecter 163 millions d’euros dans l’opérateur européen Eutelsat, pour y investir aux côtés de l’Etat français, a indiqué l’Elysée.Deuxième opérateur mondial de satellites en orbite basse, qui permettent de faire fonctionner des services de télécommunications, Eutelsat est souvent présenté comme une alternative européenne à Starlink d’Elon Musk.