Grèce: les compagnies de croisière mises à contribution pour accoster à Mykonos et Santorin

La Grèce a introduit mardi une taxe de 20 euros par passager pour les paquebots de croisière accostant dans deux des îles les plus prisées des touristes, Santorin et Mykonos, qui frôlent l’engorgement.”Comme le prévoit la loi, la taxe sera appliquée à Santorin, Mykonos et sur d’autres îles dans une moindre mesure”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère des Finances. Ce seront les compagnies de croisière qui paieront ces taxes dans un premier temps et qui devraient les répercuter ensuite sur les prix des billets payés par les passagers, de plus en plus nombreux à opter pour ce mode de vacances.L’an dernier, les députés grecs avaient adopté cette mesure afin de tenter de réguler les arrivées sur des îles où l’affluence touristique met les infrastructures à rude épreuve, comme ces deux territoires très en vue de l’archipel des Cyclades, en mer Égée. En haute saison, du 1er juin au 30 septembre, la taxe s’élève à 20 euros par passager pour Mykonos et Santorin, et à 5 euros pour les autres îles grecques. L’État grec espère collecter jusqu’à 50 millions d’euros par an et ainsi rénover les infrastructures nécessaires sur les îles, notamment les ports qui ne sont souvent pas adaptés pour accueillir simultanément plusieurs bateaux d’envergure.- Expansion des croisières -En Grèce, où le tourisme continue d’être en plein essor, le secteur des croisières est lui aussi en expansion.Le nombre de passagers de bateaux de croisière a ainsi grimpé de 13,2% en 2024 par rapport à 2023, pour atteindre 7,9 millions, selon l’Association hellénique des ports, qui estime que cette “croissance significative devrait se poursuivre”.Santorin, perchée sur un volcan, a accueilli 1,34 million de passagers l’an dernier. Mykonos, l’île des stars et de la fête, en a reçu 1,29 million. Soit une augmentation respectivement de 4% et 8,4% par rapport à 2023. L’instauration de cette taxe ne semble pour l’instant pas dissuader les paquebots de croisière puisque le 1er juillet quatre bateaux transportant environ 8.400 passagers étaient attendus à Santorin, d’après le programme publié par les autorités portuaires. A l’instar d’autres destinations très touristiques, Santorin, célèbre dans le monde entier pour ses couchers de soleil, frise la saturation par endroits.Embouteillages, manque d’eau en haute saison, difficulté dans la gestion des déchets et même éboulement sur la caldeira, encombrée de constructions, ont poussé les autorités à agir. Certains habitants et commerçants se plaignent également de la pollution que créent ces paquebots et du fait que les passagers dépensent peu d’argent lorsqu’ils débarquent des navires pour quelques heures seulement.Un plafond de 8.000 passagers de navires de croisière par jour y a été instauré.- Concurrence déloyale -Mais l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe n’est pas du goût de certains professionnels du tourisme.Dans une lettre adressée vendredi au ministre de la Marine Vassilis Kikilias, le président de l’Autorité portuaire de Mykonos, Athanassios Kousathanas-Megas, a demandé “un report” dans la mise en place de cette taxe.Il a notamment dénoncé une “concurrence déloyale”, car certaines îles bénéficient de tarifs moins élevés. En mai, la directrice générale adjointe de l’Association internationale des compagnies de croisières, Julie Green, avait tenté de faire taire les critiques adressées à ce secteur.”Le tourisme de croisière représente seulement 2% des volumes touristiques mondiaux, mais il a un impact économique significatif”, avait-elle fait valoir à l’occasion du forum annuel Posidonia sur le tourisme maritime.”Nous devons redéfinir le débat: les croisières ne sont pas la cause du surtourisme”, avait-elle jugé, avançant qu’en Grèce, cette activité générait deux milliards de dollars de revenus par an.En 2024, le nombre de touristes en Grèce a encore fortement augmenté pour atteindre 40,7 millions de personnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à 2023, selon la Banque de Grèce.En Italie, Venise a instauré en 2024 un système d’entrée payante à 5 euros pour visiter la ville à la journée. L’an dernier, 29 jours de grande affluence, entre avril et juillet, étaient concernés par cette taxe, mais en 2025 ce sont 54 jours qui sont prévus.

Algérie: confirmation en appel de la peine de cinq ans contre l’écrivain Sansal

La Cour d’appel d’Alger a confirmé mardi une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en depuis plus de sept mois et au coeur d’une grave brouille diplomatique entre l’Algérie et la France.”Le verdict du tribunal de première instance a été confirmé. Vous avez huit jours pour introduire un pourvoi en Cassation”, a déclaré en français la présidente à l’attention de M. Sansal, présent et debout dans la salle, selon un journaliste de l’AFP sur place.Le nouvel avocat français de l’écrivain, Me Pierre Cornut-Gentille, arrivé samedi à Alger, n’a pas voulu se prononcer sur cette éventualité. “Je n’ai pas de déclarations à faire, je dois rendre visite à mon client pour discuter avec lui d’un éventuel pourvoi”, a-t-il dit à l’AFP.Me Cornut-Gentille a dit avoir rencontré lundi M. Sansal, 80 ans et atteint d’un cancer, qui “va bien”.Le romancier et essayiste avait été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.La France qui réclame depuis des mois sa libération a “regretté” la décision prise en appel, la jugeant “incompréhensible et injustifiée”, selon un communiqué du Quai d’Orsay.Paris a appelé “les autorités algériennes à faire un geste de clémence et à trouver une issue rapide, humanitaire et digne à la situation de notre compatriote, prenant en compte son état de santé et des considérations humanitaires. Notre souhait est qu’il puisse être libéré et soigné”.M. Sansal a été condamné pour “atteinte à l’unité nationale”, “outrage à corps constitué”, “pratiques de nature à nuire à l’économie nationale” et “détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays”.- Crise diplomatique inédite -Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l’écrivain que du parquet, qui a requis 10 ans en appel comme en première instance.Interrogé en appel le 24 juin sur sa déclaration sur les frontières, M. Sansal avait répondu: “je ne fais pas que de la politique. Je m’exprime aussi sur l’histoire”, invoquant le droit garanti par la Constitution “à la liberté d’expression”. “La France a créé les frontières (de l’Algérie colonisée à partir de 1830, NDLR) mais heureusement après l’indépendance (en 1962), l’Union africaine a décrété que ces frontières héritées de la colonisation étaient intangibles”, a-t-il ajouté.L’arrestation de M. Sansal le 16 novembre à Alger a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 par la reconnaissance par la France d’un plan d’autonomie “sous souveraineté marocaine” pour le Sahara occidental.Ce territoire non autonome selon l’ONU est l’objet d’un conflit depuis 50 ans entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.Depuis, les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent, marquée par des expulsions de diplomates de part et d’autre, des restrictions pour les titulaires de visas diplomatiques et un gel de toutes les coopérations.- Une grâce? -Le 6 mai, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant à la “libération immédiate” de l’écrivain, et à subordonner au respect des “engagements internationaux en matière de droits humains” toute “coopération renforcée” entre l’Algérie d’une part, la France et l’Europe de l’autre.Si en France, M. Sansal fait l’objet d’une vaste campagne de soutien, en Algérie, où il n’est pas très connu, peu de personnalités l’appuient.Des prises de positions pro-israéliennes de l’écrivain rediffusées sur les réseaux sociaux lui ont valu l’hostilité d’une partie de l’opinion publique algérienne pour laquelle la cause palestinienne est sacrée.Jusqu’à présent, les multiples demandes de libération ou d’une grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune, “un geste d’humanité” réclamé par son homologue français Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte.Des proches dont ses deux filles ont émis l’espoir qu’il soit gracié à l’occasion du 5 juillet, marquant le 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.Interrogé mardi sur France Inter, le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure et devenu la bête noire du pouvoir algérien, a également souhaité une “grâce” présidentielle.

Algeria court upholds writer Sansal’s five-year jail termTue, 01 Jul 2025 11:39:14 GMT

An Algerian court on Tuesday upheld a five-year prison sentence against dual-national author Boualem Sansal, whose case has strained ties with France.Sansal, 80, was first sentenced to five years behind bars on March 27 on charges related to undermining Algeria’s territorial integrity over comments made to a French media outlet.The appeals court confirmed the sentence …

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Algeria court upholds writer Sansal’s five-year jail term

An Algerian court on Tuesday upheld a five-year prison sentence against dual-national author Boualem Sansal, whose case has strained ties with France.Sansal, 80, was first sentenced to five years behind bars on March 27 on charges related to undermining Algeria’s territorial integrity over comments made to a French media outlet.The appeals court confirmed the sentence after prosecutors sought to double his jail term, an AFP journalist reported from the hearing.Sansal was informed he has eight days to file a further appeal before Algeria’s supreme court.His newly appointed French lawyer, Pierre Cornut-Gentille, said he would consult with his client before deciding whether to pursue another legal challenge.Following the verdict, French Prime Minister Francois Bayrou said he hoped Algerian President Abdelmadjid Tebbone would grant Sansal a pardon.”Now that the sentence has been handed down, we can imagine pardon measures, particularly in view of our compatriot’s health, will be taken,” said Bayrou, calling the situation “unacceptable”.The French foreign ministry meanwhile condemned the decision to uphold his sentence, calling it “incomprehensible and unjustified”.French President Emmanuel Macron has also urged Tebboune to show “mercy and humanity” to the author.Some of Sansal’s relatives have voiced hope he could be pardoned on Saturday, the 63rd anniversary of Algeria’s independence.A prize-winning figure in North African modern francophone literature, Sansal is known for his criticism of Algerian authorities as well as of Islamists.The case against him arose after he told the far-right outlet Frontieres that France had unjustly transferred Moroccan territory to Algeria during the colonial period from 1830 to 1962 — a claim Algeria views as a challenge to its sovereignty and that aligns with longstanding Moroccan territorial assertions.Sansal was detained in November 2024 upon arrival at Algiers airport. On March 27, a court in Dar El Beida sentenced him to a five-year prison term and fined him 500,000 Algerian dinars ($3,730).Appearing in court without legal counsel on June 24, Sansal said the case against him “makes no sense” as “the Algerian constitution guarantees freedom of expression and conscience”.He defended his remarks by citing the African Union’s post-independence declaration that colonial borders should remain inviolable.When questioned about his writings, Sansal asked: “Are we holding a trial over literature? Where are we headed?”- Diplomatic rift -Sansal’s family has expressed fears prison could jeopardise his health, noting he is receiving treatment for prostate cancer.Authorities in the North African country maintain that due process is being respected.Commenting on his health on Tuesday, Cornut-Gentille said he saw Sansal a day earlier and that “he is fine”.The writer’s conviction further strained already tense France-Algeria relations, which have been complicated by issues such as migration and Macron’s recent recognition of Moroccan sovereignty over Western Sahara, a disputed territory claimed by the Algeria-backed Polisario Front.Last month, the French National Assembly passed a resolution calling for Sansal’s immediate release and linking future EU-Algeria cooperation to respect for human rights.While his case has become a cause celebre in France, among Algerians his past support for Israel has made him unpopular with a large segment of the population who back the Palestinian cause.Sansal had faced charges including “undermining national unity”, “insulting state institutions”, “harming the national economy”, and “possessing media and publications threatening the country’s security and stability”.His daughters, Nawel and Sabeha, told AFP in May they felt “a sense of total helplessness” over their father’s imprisonment “simply for expressing an opinion”.”Enough is enough. The Algerian authorities must now understand that France defends its citizens,” said the president of Sansal’s support committee, Noelle Lenoir, in an interview Tuesday.”We are outraged by the attitude of the Algerian government, which has nothing to gain — neither at the European level nor in its relations with France.”

Le Sénat américain prolonge les débats sur la loi budgétaire de Trump

Après une nuit de débats intenses, les sénateurs américains poursuivent mardi leur marathon législatif pour adopter le grand projet de loi budgétaire de Donald Trump, les républicains peinant à serrer leurs rangs pour lui offrir la victoire politique majeure espérée.Amendement adopté… Amendement rejeté… Toute la nuit, les parlementaires ont débattu dans l’hémicycle pendant des heures, plus de 20 depuis le début d’une session de longue haleine débutée lundi matin, sans parvenir à un vote. “L’échec à le faire adopter signifie une énorme augmentation d’impôts de 68%, la plus grande de l’histoire!!!”, a pourtant mis en garde en début de nuit le président sur son réseau Truth Social.Même si les républicains disposent d’une majorité aux deux chambres du Congrès, l’issue du vote reste incertaine, certains d’entre eux critiquant les coupes dans les mesures sociales censées compenser les baisses d’impôts. Et la tension a réactivé la dispute opposant Donald Trump et son ancien allié Elon Musk.Le président n’est pas avare de superlatifs pour vanter sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée. Elle “offre les plus grandes réductions d’impôts et une sécurité frontalière jamais vues, des millions d’emplois, des augmentations pour l’armée et les vétérans, et bien plus encore”, a-t-il assuré dans un message matutinal. Cette loi est l’un de ses objectifs majeurs depuis son retour à la Maison Blanche en janvier et doit représenter une victoire législative majeure pour le républicain de 79 ans.L’objectif pour les démocrates consiste à retarder au maximum le vote final, mais aussi à faire rejeter par les républicains des propositions souvent très populaires auprès des électeurs américains.La navette parlementaire fera ensuite revenir le texte devant la Chambre des représentants, qui a déjà adopté sa propre version, pour une adoption finale.- “Solides et unis” -Le temps presse avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique afin que la “One Big Beautiful Bill” arrive sur son bureau pour promulgation.Depuis près d’une semaine, le président pousse publiquement les sénateurs à adopter rapidement le texte.Celui-ci prévoit la prolongation de crédits d’impôt massifs adoptés lors du premier mandat de Donald Trump, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains ont prévu notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Ils ont prévu aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays, et de supprimer nombre d’incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Cochons” -L’opposition démocrate ne cesse de critiquer les réductions d’impôt pour les plus riches au détriment de classes moyennes et populaires déjà accablées par l’inflation.”Ce projet de loi, comme nous l’avons dit depuis des mois, vole les soins de santé des gens, fait bondir leur facture d’électricité, et leur prend leur boulot, tout ça pour payer des crédits d’impôt aux milliardaires”, a dénoncé lundi Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.Des conservateurs affichent aussi publiquement leurs réticences à certains aspects du projet de loi. Le sénateur républicain Thom Tillis a ainsi déclaré qu’il s’opposerait au texte, avertissant que la réforme de Medicaid ferait “souffrir nos populations et hôpitaux ruraux”.D’autres conservateurs ont aussi exprimé leur forte opposition à la “One Big Beautiful Bill”, comme le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump.”Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte – qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5.000 MILLIARDS DE DOLLARS – que nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a dénoncé sur X lundi le patron de SpaceX et Tesla, anciennement chargé de sabrer dans les dépenses de l’Etat fédéral avec sa commission Doge.L’homme le plus riche de la planète a mis en garde: si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels.La querelle entre les deux milliardaires est apparue ravivée mardi. Sur son réseau social, Donald Trump a critiqué son ancien allié pour les subventions qu’il touche de l’Etat américain, sans lesquelles, selon le président, “il devrait fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud”.

Le Sénat américain prolonge les débats sur la loi budgétaire de Trump

Après une nuit de débats intenses, les sénateurs américains poursuivent mardi leur marathon législatif pour adopter le grand projet de loi budgétaire de Donald Trump, les républicains peinant à serrer leurs rangs pour lui offrir la victoire politique majeure espérée.Amendement adopté… Amendement rejeté… Toute la nuit, les parlementaires ont débattu dans l’hémicycle pendant des heures, plus de 20 depuis le début d’une session de longue haleine débutée lundi matin, sans parvenir à un vote. “L’échec à le faire adopter signifie une énorme augmentation d’impôts de 68%, la plus grande de l’histoire!!!”, a pourtant mis en garde en début de nuit le président sur son réseau Truth Social.Même si les républicains disposent d’une majorité aux deux chambres du Congrès, l’issue du vote reste incertaine, certains d’entre eux critiquant les coupes dans les mesures sociales censées compenser les baisses d’impôts. Et la tension a réactivé la dispute opposant Donald Trump et son ancien allié Elon Musk.Le président n’est pas avare de superlatifs pour vanter sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée. Elle “offre les plus grandes réductions d’impôts et une sécurité frontalière jamais vues, des millions d’emplois, des augmentations pour l’armée et les vétérans, et bien plus encore”, a-t-il assuré dans un message matutinal. Cette loi est l’un de ses objectifs majeurs depuis son retour à la Maison Blanche en janvier et doit représenter une victoire législative majeure pour le républicain de 79 ans.L’objectif pour les démocrates consiste à retarder au maximum le vote final, mais aussi à faire rejeter par les républicains des propositions souvent très populaires auprès des électeurs américains.La navette parlementaire fera ensuite revenir le texte devant la Chambre des représentants, qui a déjà adopté sa propre version, pour une adoption finale.- “Solides et unis” -Le temps presse avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique afin que la “One Big Beautiful Bill” arrive sur son bureau pour promulgation.Depuis près d’une semaine, le président pousse publiquement les sénateurs à adopter rapidement le texte.Celui-ci prévoit la prolongation de crédits d’impôt massifs adoptés lors du premier mandat de Donald Trump, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains ont prévu notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Ils ont prévu aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays, et de supprimer nombre d’incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Cochons” -L’opposition démocrate ne cesse de critiquer les réductions d’impôt pour les plus riches au détriment de classes moyennes et populaires déjà accablées par l’inflation.”Ce projet de loi, comme nous l’avons dit depuis des mois, vole les soins de santé des gens, fait bondir leur facture d’électricité, et leur prend leur boulot, tout ça pour payer des crédits d’impôt aux milliardaires”, a dénoncé lundi Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.Des conservateurs affichent aussi publiquement leurs réticences à certains aspects du projet de loi. Le sénateur républicain Thom Tillis a ainsi déclaré qu’il s’opposerait au texte, avertissant que la réforme de Medicaid ferait “souffrir nos populations et hôpitaux ruraux”.D’autres conservateurs ont aussi exprimé leur forte opposition à la “One Big Beautiful Bill”, comme le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump.”Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte – qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5.000 MILLIARDS DE DOLLARS – que nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a dénoncé sur X lundi le patron de SpaceX et Tesla, anciennement chargé de sabrer dans les dépenses de l’Etat fédéral avec sa commission Doge.L’homme le plus riche de la planète a mis en garde: si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels.La querelle entre les deux milliardaires est apparue ravivée mardi. Sur son réseau social, Donald Trump a critiqué son ancien allié pour les subventions qu’il touche de l’Etat américain, sans lesquelles, selon le président, “il devrait fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud”.

Stocks struggle tracking US trade deal prospects

Most stock markets retreated Tuesday and the dollar dipped as investors weighed the prospect of US trade deals being made ahead of President Donald Trump’s July 9 tariff deadline.European equities traded lower in early afternoon deals while Asian markets diverged, with Shanghai closing higher and Tokyo sinking more than one percent.Japanese stocks were hit by Trump’s threat of more tariffs on Japan in a row over rice and autos. “The next few days are going to be testing times for governments in many parts of the world as they try to hammer out trade deals with the US,” said Dan Coatsworth, an investment analyst at AJ Bell.While few trade agreements have been reached, the week began with some optimism as Canada and the United States agreed to restart trade talks, after Ottawa scrapped a digital services tax.Comments from Trump and some of his top officials also suggested some flexibility on the deadline, and that several pacts were nearly completed.European markets ticked lower in the absence of trade deal announcements between the European Union and the United States.”We expect risk sentiment to remain shaky until a deal is agreed… investors are on pause for now and are waiting for concrete news before making their next move,” said Kathleen Brooks, research director at trading group XTB.Eurozone inflation increased slightly last month to the European Central Bank’s target of two percent, official data showed Tuesday. The dollar remained under pressure after its worst start to the year since 1973, with confidence deteriorating among many foreign investors since Trump returned to the White House.The Dollar Index, which compares the greenback to a basket of major currencies, fell 10.8 percent in the first half of the year, its steepest decline since the dollar became the global benchmark currency. Investors increasingly expect the Federal Reserve to cut rates at least twice this year, and all eyes will be on US jobs data due this week.In Asia, Shanghai rose, tracking the record highs on Wall Street the previous day, while Hong Kong was closed for a holiday. Tokyo market drop came after Trump threatened a fresh levy on Japan over a row about the country accepting US rice exports.Japan has seen rice prices double over the past year owing to supply issues caused by various factors, piling pressure on Prime Minister Shigeru Ishiba ahead of key elections this month.Trump’s outburst over the grain came after he had hit out at what he considered an unfair balance in the trade in cars between the two countries, and floated the idea of keeping 25 percent tariffs on autos in place.Investors are also keeping an eye on the US president’s multitrillion-dollar tax-cutting bill, which is being debated in the Senate.Trump has urged lawmakers to pass the bill by July 4 but its passage remains uncertain due to concerns that it will add $3 trillion to deficits.- Key figures at around 1100 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 8,731.86 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.3 percent at 7,645.18Frankfurt – DAX: DOWN 0.4 percent at 23,806.87Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.2 percent at 39,986.33 (close)Shanghai – Composite: UP 0.4 percent at 3,457.75 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: Closed for holiday New York – Dow: UP 0.6 percent at 44,094.77 (close)Euro/dollar: UP at $1.1812 from $1.1785 on MondayPound/dollar: UP at $1.3776 from $1.373bcp2Dollar/yen: DOWN at 142.96 yen from 143.98 yenEuro/pound: DOWN at 85.74 pence from 85.82 penceBrent North Sea Crude: UP 1.0 percent at $67.39 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.1 percent at $65.80 per barrel

L’Europe surprise par un début d’été caniculaire

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises et néerlandaises à des températures dont elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, bascule à midi en alerte rouge, pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites et le sommet de la Tour Eiffel est fermé.Sur l’ensemble du pays, où les températures vont osciller entre 35 et plus de 40°C sur la majeure partie du territoire avant un répit prévu mercredi, plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, selon des horaires qualifiés de “tropicaux”, alors que la barre de 38°C, très rare dans ce pays au climat océanique, est annoncée.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier en revanche du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur, habitude remontant au XIXe siècle. Cologne se prépare à 38°C et Berlin attend 37°C.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Exceptionnel, il ne le restera pas longtemps: “le changement climatique créé une nouvelle norme”, rendant les canicules plus fréquentes et désormais possibles en juin et en septembre.”De plus en plus de villes européennes s’adaptent, mais on peut dire que ce n’est pas assez rapide ni assez complet”, avertit la scientifique, soulignant la persistance de “problèmes d’infrastructure (…), une pression sur les systèmes de santé nationaux et encore trop d’excès de mortalité”.L’impact de l’épisode prendra des mois à être estimé, mais lui rappelle déjà les canicules de 2003 et de 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, essentiellement chez les personnes âgées.- “Pas normal” -“On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A l’hôpital de Nice, “c’est une lutte quotidienne” raconte le chef des urgences, Pierre-Marie Tardieux. Il dit recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.A Bordeaux, “Jo”, un SDF de 55 ans, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore.Pire, les températures baissent trop peu la nuit pour offrir un répit aux organismes. La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes pour un mois de juin. Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, confirme Météo-France.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: “autrefois il ne faisait généralement que 25°C lors des étés très chauds du mois de juillet, mais aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.””L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Articque, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.- Ciel plus clair -Même si très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne également, où un record en juin de 46°C a été enregistré samedi, le thermomètre est redescendu, mais pourrait encore dépasser 40°C dans le sud.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.

L’Europe surprise par un début d’été caniculaire

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises et néerlandaises à des températures dont elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, bascule à midi en alerte rouge, pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites et le sommet de la Tour Eiffel est fermé.Sur l’ensemble du pays, où les températures vont osciller entre 35 et plus de 40°C sur la majeure partie du territoire avant un répit prévu mercredi, plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, selon des horaires qualifiés de “tropicaux”, alors que la barre de 38°C, très rare dans ce pays au climat océanique, est annoncée.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier en revanche du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur, habitude remontant au XIXe siècle. Cologne se prépare à 38°C et Berlin attend 37°C.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Exceptionnel, il ne le restera pas longtemps: “le changement climatique créé une nouvelle norme”, rendant les canicules plus fréquentes et désormais possibles en juin et en septembre.”De plus en plus de villes européennes s’adaptent, mais on peut dire que ce n’est pas assez rapide ni assez complet”, avertit la scientifique, soulignant la persistance de “problèmes d’infrastructure (…), une pression sur les systèmes de santé nationaux et encore trop d’excès de mortalité”.L’impact de l’épisode prendra des mois à être estimé, mais lui rappelle déjà les canicules de 2003 et de 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, essentiellement chez les personnes âgées.- “Pas normal” -“On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A l’hôpital de Nice, “c’est une lutte quotidienne” raconte le chef des urgences, Pierre-Marie Tardieux. Il dit recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.A Bordeaux, “Jo”, un SDF de 55 ans, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore.Pire, les températures baissent trop peu la nuit pour offrir un répit aux organismes. La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes pour un mois de juin. Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, confirme Météo-France.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: “autrefois il ne faisait généralement que 25°C lors des étés très chauds du mois de juillet, mais aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.””L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Articque, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.- Ciel plus clair -Même si très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne également, où un record en juin de 46°C a été enregistré samedi, le thermomètre est redescendu, mais pourrait encore dépasser 40°C dans le sud.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.

L’Europe surprise par un début d’été caniculaire

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises et néerlandaises à des températures dont elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, bascule à midi en alerte rouge, pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites et le sommet de la Tour Eiffel est fermé.Sur l’ensemble du pays, où les températures vont osciller entre 35 et plus de 40°C sur la majeure partie du territoire avant un répit prévu mercredi, plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, selon des horaires qualifiés de “tropicaux”, alors que la barre de 38°C, très rare dans ce pays au climat océanique, est annoncée.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier en revanche du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur, habitude remontant au XIXe siècle. Cologne se prépare à 38°C et Berlin attend 37°C.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Exceptionnel, il ne le restera pas longtemps: “le changement climatique créé une nouvelle norme”, rendant les canicules plus fréquentes et désormais possibles en juin et en septembre.”De plus en plus de villes européennes s’adaptent, mais on peut dire que ce n’est pas assez rapide ni assez complet”, avertit la scientifique, soulignant la persistance de “problèmes d’infrastructure (…), une pression sur les systèmes de santé nationaux et encore trop d’excès de mortalité”.L’impact de l’épisode prendra des mois à être estimé, mais lui rappelle déjà les canicules de 2003 et de 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, essentiellement chez les personnes âgées.- “Pas normal” -“On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A l’hôpital de Nice, “c’est une lutte quotidienne” raconte le chef des urgences, Pierre-Marie Tardieux. Il dit recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.A Bordeaux, “Jo”, un SDF de 55 ans, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore.Pire, les températures baissent trop peu la nuit pour offrir un répit aux organismes. La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes pour un mois de juin. Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, confirme Météo-France.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: “autrefois il ne faisait généralement que 25°C lors des étés très chauds du mois de juillet, mais aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.””L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Articque, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.- Ciel plus clair -Même si très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne également, où un record en juin de 46°C a été enregistré samedi, le thermomètre est redescendu, mais pourrait encore dépasser 40°C dans le sud.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.