Gaza: le Hamas prêt à commencer à libérer les otages dès lundi

Le Hamas a annoncé qu’il allait commencer à libérer les otages israéliens à Gaza dès lundi matin comme prévu, peu avant un “sommet de la paix” en Egypte qui rassemblera les dirigeants d’une vingtaine de pays autour des présidents américain Donald Trump et égyptien Abdel Fattah al-Sissi.Dans la bande de Gaza dévastée par deux ans de guerre, la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes déplacées étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi.L’accord entre les belligérants est basé sur un plan en vingt points annoncé fin septembre par Donald Trump. Il prévoit la libération par le mouvement islamiste palestinien, avant lundi 09H00 GMT, des 48 otages restants, vivants ou morts, enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023 qui avait déclenché la guerre à Gaza.En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité”, dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.”Conformément à l’accord signé, l’échange de prisonniers devrait débuter lundi matin comme convenu, et il n’y a aucun nouveau développement à ce sujet”, a déclaré samedi à l’AFP Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.”Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison”, s’est exclamé pour sa part Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des otages en Israël lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.- “Vous rentrez à la maison” -“Vous rentrez à la maison”, a déclaré sur place l’émissaire américain Steve Witkoff qui s’était rendu plus tôt en journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner et le chef de l’armée israélienne Eyal Zamir.L’Egypte a confirmé la tenue, lundi après-midi à Charm el-Cheikh, d’un sommet destiné à “mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale”.Outre MM. Trump et Sissi, sont attendus dans la ville égyptienne sur la mer Rouge, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le président français Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique Keir Starmer, italien Giorgia Meloni et espagnol Pedro Sanchez, entre autres.Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu n’a pas donné d’indication sur sa participation.De son côté, le Hamas a annoncé qu’il ne participerait pas, un de ses responsables, Hossam Badran, soulignant dans une interview à l’AFP que le mouvement agissait “par l’intermédiaire des médiateurs qataris et égyptiens”.M. Badran a mis en garde contre des négociations “difficiles”  pour la prochaine phase du plan Trump, qui prévoit le désarmement de son organisation, l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait d’Israël de Gaza.- “Pas négociable” -“La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase”, a-t-il averti.”Nous espérons ne pas revenir (à la guerre), mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée”, a-t-il ajouté.”La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable”, a indiqué samedi à l’AFP un autre responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, pendant que des centaines de milliers de Palestiniens reviennent dans le nord du territoire, souvent pour n’y retrouver que des ruines.Après un “voyage particulièrement épuisant”, Raja Salmi est parvenue à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.”Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.

Gaza: le Hamas prêt à commencer à libérer les otages dès lundi

Le Hamas a annoncé qu’il allait commencer à libérer les otages israéliens à Gaza dès lundi matin comme prévu, peu avant un “sommet de la paix” en Egypte qui rassemblera les dirigeants d’une vingtaine de pays autour des présidents américain Donald Trump et égyptien Abdel Fattah al-Sissi.Dans la bande de Gaza dévastée par deux ans de guerre, la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes déplacées étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi.L’accord entre les belligérants est basé sur un plan en vingt points annoncé fin septembre par Donald Trump. Il prévoit la libération par le mouvement islamiste palestinien, avant lundi 09H00 GMT, des 48 otages restants, vivants ou morts, enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023 qui avait déclenché la guerre à Gaza.En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité”, dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.”Conformément à l’accord signé, l’échange de prisonniers devrait débuter lundi matin comme convenu, et il n’y a aucun nouveau développement à ce sujet”, a déclaré samedi à l’AFP Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.”Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison”, s’est exclamé pour sa part Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des otages en Israël lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.- “Vous rentrez à la maison” -“Vous rentrez à la maison”, a déclaré sur place l’émissaire américain Steve Witkoff qui s’était rendu plus tôt en journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner et le chef de l’armée israélienne Eyal Zamir.L’Egypte a confirmé la tenue, lundi après-midi à Charm el-Cheikh, d’un sommet destiné à “mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale”.Outre MM. Trump et Sissi, sont attendus dans la ville égyptienne sur la mer Rouge, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le président français Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique Keir Starmer, italien Giorgia Meloni et espagnol Pedro Sanchez, entre autres.Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu n’a pas donné d’indication sur sa participation.De son côté, le Hamas a annoncé qu’il ne participerait pas, un de ses responsables, Hossam Badran, soulignant dans une interview à l’AFP que le mouvement agissait “par l’intermédiaire des médiateurs qataris et égyptiens”.M. Badran a mis en garde contre des négociations “difficiles”  pour la prochaine phase du plan Trump, qui prévoit le désarmement de son organisation, l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait d’Israël de Gaza.- “Pas négociable” -“La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase”, a-t-il averti.”Nous espérons ne pas revenir (à la guerre), mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée”, a-t-il ajouté.”La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable”, a indiqué samedi à l’AFP un autre responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, pendant que des centaines de milliers de Palestiniens reviennent dans le nord du territoire, souvent pour n’y retrouver que des ruines.Après un “voyage particulièrement épuisant”, Raja Salmi est parvenue à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.”Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.

Snatched: How ICE raids are shattering Chicago’s immigrant world

One minute Maria was selling tamales from her food cart in Chicago’s West Side. The next, her son told AFP, she was bundled into a van, the latest victim of President Donald Trump’s aggressive crackdown on immigrants.Maria’s family was left to pick up the pieces, removing her cart, food containers and umbrella before launching a frantic search for the Mexican-born mother of seven who has lived in the United States for two decades, albeit undocumented.By Saturday morning, 24 hours after her arrest, her family had still learned “nothing” about her status from US Immigration and Customs Enforcemnt (ICE), the federal agency conducting aggressive raids in and around the nation’s third largest city.”It could be days, it could be months, it could be years, or we may never see her again,” Eduardo Santoyo, 22, said of his mother.Maria’s detention in broad daylight — witnesses posted video online — fit a recent pattern: Agents swoop in without warning, snatch an unsuspecting resident and drive off, with relatives left to panic over the fate of their loved ones.”What are we going to tell my sister?” Santayo asked, refering to his mother’s youngest child, who is only six years old.Anguish colored the faces of Maria’s son and another daughter, age 16, as they stepped in to continue running the tamale cart in the very spot where their mother was taken into custody.This week saw scores of immigration detentions in Chicago, many of which only came to light after witnesses posted footage of the arrests on social media.Alerts about raids are popping up regularly online as activist groups warn residents about sweeps in Latino-heavy neighborhoods like Cicero, Little Village and Pilsen.Migrants reportedly have been detained at Chicago-area construction sites, near a university building, along strip malls and outside schools.A local television producer, who holds US citizenship, was arrested by federal agents during immigration enforcement operations on Chicago’s North Side, her employer WGN said. She was later released.Federal agents also targeted rideshare drivers in a sweep Friday at O’Hare International Airport, resulting in 12 arrests, according to local reports.- ‘It could be anyone’ -While protesters have been beaten, tear-gassed and arrested in recent weeks at an ICE facility in the suburb of Broadview, anti-immigration unrest across the rest of the city has been sporadic. But the impact of the raids has been nothing less than chilling.”You may not see a raid,  but this is affecting our community,” said Casey Caballero, 37, a self-described soccer mom from Lombard who is married to a naturalized US citizen.Caballero and others accuse immigratiom agents of discriminatory racial profiling.Santoyo has US citizenship, but expressed anger and fear that such status may matter little if agents are doing what he suspects: targeting people because of the color of their skin and the language they speak.”That’s racism,” he said. “If they come after me, I have papers, but how would they know that?”Another tamale street vendor not far from Maria’s cart said she had heard of her detention and quickly teared up over what happened.”It could be anyone” swept up in the raids, she told AFP.A heavily tattooed man, who said he was driving past when Maria was taken into custody, expressed outrage at the operation, noting she had been serving food to the community for years.Nae Campbell, a longtime customer, recalled how this “good woman” could be found vending year-round, whether in searing heat or Chicago’s famously bitter cold.As for the raids, Campbell called them “the most…inhumane gesture I’ve ever seen.””People have taken root here, they have families here now” and federal agents “basically just stripped them from their life. That’s crazy,” the 32-year-old hospital worker said.But Campbell, who drove across the city for Maria’s goods, said she had faith that the vendor’s family would be supported.”The community is definitely going to rally around them.”

Retour dans les ruines à Gaza, le Hamas prêt à commencer à libérer les otages lundi

Des centaines de milliers de Palestiniens sont rentrés samedi dans le nord dévasté de la bande de Gaza, le Hamas annonçant qu’il commencerait à libérer les otages israéliens dès lundi matin, conformément à la première phase du plan de paix.Alors que l’Egypte a confirmé la tenue lundi après-midi du “Sommet de la paix de Charm el-Cheikh”, coprésidé par les présidents américain et égyptien Donald Trump et Abdel Fattah al-Sissi et en présence de dirigeants de plus de 20 pays, un cadre du Hamas a mis en garde dans un entretien à l’AFP contre des négociations “difficiles” pour la prochaine phase du plan Trump.      Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a notamment déclaré qu’il était “hors de question” que le mouvement islamiste accepte de désarmer.  Avant cette phase de désarmement, l’accord prévoit la libération d’ici lundi 9H00 GMT des derniers otages retenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens écroués en Israël. “Conformément à l’accord signé, l’échange de prisonniers devrait débuter lundi matin comme convenu, et il n’y a aucun nouveau développement à ce sujet”, a déclaré à l’AFP Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.Samedi, les autorités israéliennes ont indiqué rassembler dans deux prisons les détenus devant être libérés contre les 48 otages dont tout Israël se prépare au retour. “Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison”, a déclaré samedi Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des captifs lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.”Vous rentrez à la maison”, a déclaré sur place l’émissaire américain Steve Witkoff qui s’était rendu plus tôt en journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner et le chef de l’armée israélienne Eyal Zamir.- “Destruction, destruction” -A Gaza, la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes, déplacées par la guerre, étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi à 9H00 GMT.Raja Salmi est ainsi parvenue, après un “voyage particulièrement épuisant”, à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.”Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l’intérieur du territoire, dans le cadre du cessez-le-feu.L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts, qui avaient été enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité” dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.- Retour à la guerre? -Si Donald Trump s’est dit confiant que le cessez-le-feu “tiendra”, après les deux premiers qui n’avaient pu être pérennisés, Hossam Badran a mis en garde samedi contre des pourparlers “difficiles” pour la suite.”La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase”, a déclaré à l’AFP M. Badran dont le mouvement n’assistera pas à la signature du cessez-le-feu attendue lundi en Egypte. “Nous espérons ne pas revenir (à la guerre), mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée”, a-t-il ajouté.”La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable”, a indiqué samedi à l’AFP un responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat.Dans le cadre du plan Trump, un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza. Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), Brad Cooper, qui s’est rendu aussi samedi à Gaza, a soutenu qu’aucun soldat américain ne serait déployé sur le territoire palestinien. L’armée américaine doit plutôt coordonner une force opérationnelle multinationale qui se déploiera, elle, à Gaza. 

Retour dans les ruines à Gaza, le Hamas prêt à commencer à libérer les otages lundi

Des centaines de milliers de Palestiniens sont rentrés samedi dans le nord dévasté de la bande de Gaza, le Hamas annonçant qu’il commencerait à libérer les otages israéliens dès lundi matin, conformément à la première phase du plan de paix.Alors que l’Egypte a confirmé la tenue lundi après-midi du “Sommet de la paix de Charm el-Cheikh”, coprésidé par les présidents américain et égyptien Donald Trump et Abdel Fattah al-Sissi et en présence de dirigeants de plus de 20 pays, un cadre du Hamas a mis en garde dans un entretien à l’AFP contre des négociations “difficiles” pour la prochaine phase du plan Trump.      Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a notamment déclaré qu’il était “hors de question” que le mouvement islamiste accepte de désarmer.  Avant cette phase de désarmement, l’accord prévoit la libération d’ici lundi 9H00 GMT des derniers otages retenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens écroués en Israël. “Conformément à l’accord signé, l’échange de prisonniers devrait débuter lundi matin comme convenu, et il n’y a aucun nouveau développement à ce sujet”, a déclaré à l’AFP Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.Samedi, les autorités israéliennes ont indiqué rassembler dans deux prisons les détenus devant être libérés contre les 48 otages dont tout Israël se prépare au retour. “Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison”, a déclaré samedi Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des captifs lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.”Vous rentrez à la maison”, a déclaré sur place l’émissaire américain Steve Witkoff qui s’était rendu plus tôt en journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner et le chef de l’armée israélienne Eyal Zamir.- “Destruction, destruction” -A Gaza, la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes, déplacées par la guerre, étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi à 9H00 GMT.Raja Salmi est ainsi parvenue, après un “voyage particulièrement épuisant”, à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.”Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l’intérieur du territoire, dans le cadre du cessez-le-feu.L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts, qui avaient été enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité” dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.- Retour à la guerre? -Si Donald Trump s’est dit confiant que le cessez-le-feu “tiendra”, après les deux premiers qui n’avaient pu être pérennisés, Hossam Badran a mis en garde samedi contre des pourparlers “difficiles” pour la suite.”La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase”, a déclaré à l’AFP M. Badran dont le mouvement n’assistera pas à la signature du cessez-le-feu attendue lundi en Egypte. “Nous espérons ne pas revenir (à la guerre), mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée”, a-t-il ajouté.”La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable”, a indiqué samedi à l’AFP un responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat.Dans le cadre du plan Trump, un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza. Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), Brad Cooper, qui s’est rendu aussi samedi à Gaza, a soutenu qu’aucun soldat américain ne serait déployé sur le territoire palestinien. L’armée américaine doit plutôt coordonner une force opérationnelle multinationale qui se déploiera, elle, à Gaza. 

‘Taste of peace’: Palestinian, Israeli join forces in Paris

A new restaurant opened its doors in Paris on Saturday, founded by a Palestinian from Gaza and a Franco-Israeli, aiming to promote reconciliation through food.The Palestinian, French and Israeli flags fly from the ceiling of “Sababa, the Taste of Peace”, where the first customers packed in to eat hummus, falafel or Gazan salad.Radjaa Aboudagga and his team have been toiling since 6:00 am to create the Middle Eastern dishes for families and friends of all ages seated on mats or at tables.”Everything is handmade,” said Aboudagga, a Franco-Palestinian originally from the Gaza Strip, in the restaurant’s crowded kitchen, as he prepares “manakish”, a flatbread topped with cheese, ground beef and herbs.The restaurant, which will be open four nights a week until June next year, was conceived with Franco-Israeli Edgar Laloum, in partnership with the “Nous reconcilier” (We Reconcile) group.”I’m happy about this day because it comes at a time when there is finally hope there too,” said Laloum as Aboudagga looked on, referring to the expected return of Israeli hostages and the release of Palestinian prisoners.Laloum, who lived for 30 years in Jerusalem, said the restaurant’s menu is made of “dishes that Israelis and Palestinians eat in the same way”.”The two peoples, Palestinian and Israeli, have the same customs, the same dreams, the same tears and the same sadness,” added Aboudagga.”We share the same land, we all have to live together on it,” he added, welcoming the decision of the French government and others to recognise a state of Palestine.- Joie de vivre -The restaurant is housed at the Consulat Voltaire, an old electricity sub-station turned cultural centre, in the 11th district of Paris near the place de la Bastille.One customer, Raphael, who did not want to give his last name, told AFP that the three flags were “symbolic”.”It’s very beautiful and I was explaining to my son that, in the end, we can all live together.”Another diner, Henri Poulain, 57, said he saw it as a sign of “reconciliation” and “a link between the French Republic on the one hand” and “these two states, one of which has yet to be born”.Even if the war were to resume in the Gaza Strip, he said he was convinced “it wouldn’t weaken a place like this”.Psychosociologist Joelle Bordet, 72, said she thought the word “reconciliation” was “too strong”.”Just being together in the same space, when you’re effectively enemies, is extraordinary,” she said. “I can’t do it today in my network with Russians and Ukrainians.”Next to Bordet was Nour-Eddine Skiker, head of the “Jalons pour la paix” association, some of whose volunteers came with a local youth council group to lend a hand.”In this very small space, there is room for everyone,” he said.One of the young volunteers, Mboreha Ahamed, 23, added: “Being here under these three flags is super symbolic… over a meal where we think of other things.”At about 2:00 pm, the queue to order mezze was long.Readings of poems in Hebrew, Arabic and French, discussion groups and concerts were all planned, all, in the words of the restaurant’s founders, in the spirit of “joie de vivre” — the meaning of “Sababa” in both Israel and the Palestinian Territories.

Palestinians find Gaza City in ruins, Trump to chair peace summit

Hundreds of thousands of Palestinians returned to a devastated Gaza City on Saturday, as Hamas prepared to release Israeli hostages and US President Donald Trump readied to chair an international summit on  his peace plan for the region.Trump and Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi will chair the summit of more than 20 countries in the resort of Sharm el-Sheikh on Monday afternoon, the Egyptian presidency said.The meeting will aim “to end the war in the Gaza Strip, enhance efforts to achieve peace and stability in the Middle East, and usher in a new era of regional security and stability”, it said.A day after the guns fell silent, Trump’s Middle East envoy promised Israeli hostage families their loved ones would return, and the region’s top US general visited Gaza.”Your courage has moved the world,” Steve Witkoff told the families and huge crowd in Tel Aviv. “To the hostages themselves: you are coming home,” he declared, as Israelis chanted “Thank you Trump”.Shortly afterwards, senior Hamas official Osama Hamdan said “the prisoner exchange is set to begin on Monday morning as agreed”.Israel and Hamas are to release hostages and prisoners, two years after the Palestinian militant group’s October 7, 2023 attack triggered a counter-offensive that killed more than 67,000 Palestinians.But mediators still have to secure a longer-term political solution that will see Hamas hand in its weapons and step aside from governing Gaza.In an interview with AFP in Qatar, Hossam Badran, a member of Hamas’s political bureau, warned that the second phase of Trump’s plan “contains many complexities and difficulties.”Hamas, he said, would not attend the formal signing of the Gaza peace deal in Egypt.Hamas is resisting calls to disarm. An official from the group, speaking on condition of anonymity, told AFP that it was “out of the question”.- Multinational force -Under the Trump plan, as Israel conducts a phased withdrawal from Gaza’s cities, it will be replaced by a multi-national force from Egypt, Qatar, Turkey and the United Arab Emirates, coordinated by a US-led command centre in Israel.On Saturday, US Central Command (CENTCOM) chief Admiral Brad Cooper, Witkoff and Trump’s son-in-law Jared Kushner visited Gaza.Witkoff, Kushner and Trump’s daughter Ivanka then went on to Tel Aviv to attend a gathering with the families of the remaining Israeli hostages held in Gaza.Einav Zangauker, whose son Matan is one of about 20 hostages believed to still be alive, said: “We will continue to shout and fight until everyone is home.””We finally feel hope, but we cannot and will not stop now,” added Zairo Shachar Mohr Munder, whose uncle Abraham was abducted during the Hamas attack and his body recovered in August.Hamas has until noon on Monday to hand over 47 remaining Israeli hostages — living and dead — from the 251 abducted two years ago. The remains of one more hostage, held in Gaza since 2014, are also expected to be returned.In exchange, Israel will release 250 prisoners, including some serving life sentences for deadly anti-Israeli attacks, and 1,700 Gazans detained by the military since the war broke out.The Israeli prison service said Saturday it had moved the 250 national security detainees to two prisons ahead of the handover.  – ‘Stood and cried’ -According to Gaza’s civil defence agency, a rescue service operating under Hamas authority, more than 500,000 Palestinians had returned to Gaza City by Saturday evening.”We walked for hours, and every step was filled with fear and anxiety for my home,” Raja Salmi, 52, told AFP.When she reached the Al-Rimal neighbourhood, she found her house utterly destroyed.”I stood before it and cried. All those memories are now just dust,” she said.Drone footage shot by AFP showed whole city blocks reduced to a twisted mess of concrete and steel reinforcing wire.The walls and windows of five-storey apartment blocks had been torn off and now lay choking the roadsides as disconsolate residents poked through the rubble.The United Nations humanitarian office says Israel has allowed agencies to start transporting 170,000 tonnes of aid into Gaza if the ceasefire holds.- ‘Ghost town’ -Men, women and children navigated streets filled with rubble, searching for homes amid collapsed concrete slabs, destroyed vehicles and debris.Sami Musa, 28, returned alone to check on his family’s house.”Thank God… I found that our home is still standing,” Musa told AFP.”It felt like a ghost town, not Gaza,” Musa said. “The smell of death still lingers in the air.”Israel’s campaign in Gaza has killed at least 67,682 people, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the United Nations considers credible.The data does not distinguish between civilians and combatants but indicates that more than half of the dead are women and children.The war was sparked by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.str-burs-rs/dc/yad/phz