L’Iran menace les Etats-Unis de “lourdes conséquences”

L’Iran a menacé lundi les Etats-Unis de “lourdes conséquences” après leurs frappes sans précédent contre les sites nucléaires iraniens et prévenu d’une possible “extension de la guerre” au Moyen-Orient.Au 11e jour de la guerre entre Israël et l’Iran, l’armée israélienne a annoncé avoir mené de nouvelles frappes contre des sites d’infrastructures militaires à Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran. En Israël, des sirènes d’alerte ont retenti à l’approche de missiles iraniens et des explosions ont été entendues à Jérusalem par des journalistes de l’AFP.En plein conflit déclenché le 13 juin par une attaque israélienne inédite contre son ennemi juré iranien, le président américain Donald Trump a envoyé ses bombardiers frapper dimanche en Iran le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).Le Pentagone affirme avoir “dévasté le programme nucléaire iranien” mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui a annoncé une “réunion d’urgence” de l’organisation lundi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts.Après avoir affirmé que les Etats-Unis et Israël “ont franchi une ligne rouge majeure”, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, doit rencontrer à Moscou le président Vladimir Poutine. “L’acte hostile (des Etats-Unis) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées de l’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région”, a averti un porte-parole des forces armées iraniennes, Ebrahim Zolfaghari.”Les combattants de l’islam vous infligeront de lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées”, a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat.La veille, Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême d’Iran Ali Khamenei, a affirmé que les Etats-Unis “n’avaient plus leur place” au Moyen-Orient, et menacé de s’en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient.Le même jour, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a appelé la Chine à contribuer à dissuader l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole. Selon les analystes, l’Iran pourrait choisir de riposter à l’attaque de Washington en fermant ce détroit.- “Changera l’Histoire” -Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a frappé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, et tué les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités israéliennes. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a demandé de l’aide dans sa guerre contre l’Iran, a remercié M. Trump, son allié. “Votre décision audacieuse (…) changera l’Histoire.”- Evaluer les dégâts -“Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite. Destruction totale est l’expression qui convient”, a affirmé dimanche Donald Trump sur les réseaux sociaux.Cependant, des responsables israélien et américain ont dit qu’ils cherchaient à évaluer les dégâts sur les sites nucléaires, alors que des experts estiment que le matériel nucléaire avait été déplacé avant l’attaque.Ali Shamkhani, un autre conseiller du guide suprême iranien, a cependant affirmé sur X que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. Mais l’agence onusienne dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice sur l’existence d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire .A Fordo, une usine d’enrichissement d’uranium enfouie sous une montagne au sud de Téhéran, le sol semble avoir été affecté par les frappes et la couleur de la montagne a changé par rapport au 19 juin, selon une analyse d’images satellites de l’AFP à partir des données de la société américaine Planet Labs PBC.- “Changement de régime”? -M. Trump a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran, alors même que de hauts responsables de son administration ont affirmé que ce n’était pas l’objectif de l’intervention américaine. “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???”Après les frappes américaines, M. Trump appelé Téhéran à “faire la paix” sinon “les attaques seront bien plus importantes”. Et il a aussi mis en garde l’Iran contre toute riposte à l’attaque américaine.Face aux craintes de représailles, les Etats-Unis ont appelé leurs ressortissants dans le monde à une “vigilance accrue”.Avant la guerre, Téhéran et Washington menaient depuis avril des pourparlers via la médiation d’Oman pour un accord sur le nucléaire.L’attaque américaine a été menée à l’aide de sept bombardiers furtifs B-2. Pour la première fois, Washington a eu recours à de puissantes bombes anti-bunker GBU-57, capable de s’enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d’exploser.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

Tourisme: hausse de la fréquentation internationale et “effet JO” portent l’été, selon le ministère

Les voyants touristiques sont au vert en France sur les premiers mois de l’année, et l’été s’annonce sur la même lancée, porté par une fréquentation internationale en hausse malgré le contexte géopolitique et un effet Jeux olympiques “toujours perceptible”, selon le ministère du Tourisme lundi.”Malgré un contexte géopolitique complexe, le tourisme international reste très dynamique: fin avril, les recettes générées par les visiteurs étrangers depuis le début de l’année atteignent 21,4 milliards d’euros, en hausse de 8% par rapport à 2024″, indique un communiqué conjoint du ministère et d’Atout France, l’agence qui promeut le tourisme français à l’étrangerLes clientèles les plus contributrices ont été les Allemands (+25%), les Néerlandais (+24%) et les Espagnols (+15%). A l’inverse les recettes provenant des Britanniques baissent de 18% sur les quatre premiers mois de l’année.Pour cet été, les réservations sont “sensiblement en hausse”, avec des carnets de réservation de location de la saison d’été en hausse de 16% (réservation juin à août) sur un an (source FTO – LightHouse) et une hausse attendue de 1,7% des nuitées dans l’hôtellerie de plein air pour juillet et août.Les prévisions d’arrivées aériennes internationales (source FTO – ForwardKeys) “annoncent une progression de 4,7% sur la période juin-août 2025 par rapport à 2024 sur la même période”.Les visiteurs du Danemark, de Suède et d’Australie (+15%) du Canada et de Chine (+10%) seront plus nombreux en France cet été, les Américains aussi, dans une moindre mesure (+3%).”Il faut attirer plus de touristes mais surtout qu’ils dépensent plus”, a commenté auprès des Echos la ministre du Tourisme, Nathalie Delattre, estimant qu’il fallait “travailler sur notre stratégie de valeur”. “Quels sont les marchés prioritaires de demain pour maximiser les recettes internationales sans dégrader notre bilan carbone ? (…) Comment s’assurer que notre offre soit toujours différenciante dans une compétition internationale féroce ? C’est à tout cela que nous travaillons actuellement”, a-t-elle détaillé au journal.De premières mesures en ce sens seront présentées fin juillet.Si la fréquentation internationale est prévue en hausse, la saison sera toutefois “très majoritairement portée par le tourisme domestique” “stimulé notamment par l’effet JOP (Jeux olympiques et paralympiques, NDLR)”, selon le ministère, qui s’appuie sur un baromètre Les entreprises du Voyage/Orchestra.Selon cette enquête, “30% des Français déclarent avoir davantage envie de faire un séjour touristique à Paris cet été avec le souvenir de l’ambiance olympique 2024, le taux est légèrement supérieur (33%) pour ceux qui envisagent un séjour d’ici la fin de l’année”.”L’effet des Jeux olympiques demeure palpable et nourrit l’envie de découvrir ou redécouvrir la France”, estime la ministre, citée dans le communiqué.C’est toutefois le prix “le premier critère guidant le choix de destination des Français (39%) (puis le climat avec 35%) et 50% des personnes interrogées entendent faire des économies sur leur budget vacances”, souligne le ministère.Près des deux tiers des Français envisagent ainsi de consacrer moins de 1.000 euros par personne et près d’un tiers, moins de 500 euros.

Tourisme: hausse de la fréquentation internationale et “effet JO” portent l’été, selon le ministère

Les voyants touristiques sont au vert en France sur les premiers mois de l’année, et l’été s’annonce sur la même lancée, porté par une fréquentation internationale en hausse malgré le contexte géopolitique et un effet Jeux olympiques “toujours perceptible”, selon le ministère du Tourisme lundi.”Malgré un contexte géopolitique complexe, le tourisme international reste très dynamique: fin avril, les recettes générées par les visiteurs étrangers depuis le début de l’année atteignent 21,4 milliards d’euros, en hausse de 8% par rapport à 2024″, indique un communiqué conjoint du ministère et d’Atout France, l’agence qui promeut le tourisme français à l’étrangerLes clientèles les plus contributrices ont été les Allemands (+25%), les Néerlandais (+24%) et les Espagnols (+15%). A l’inverse les recettes provenant des Britanniques baissent de 18% sur les quatre premiers mois de l’année.Pour cet été, les réservations sont “sensiblement en hausse”, avec des carnets de réservation de location de la saison d’été en hausse de 16% (réservation juin à août) sur un an (source FTO – LightHouse) et une hausse attendue de 1,7% des nuitées dans l’hôtellerie de plein air pour juillet et août.Les prévisions d’arrivées aériennes internationales (source FTO – ForwardKeys) “annoncent une progression de 4,7% sur la période juin-août 2025 par rapport à 2024 sur la même période”.Les visiteurs du Danemark, de Suède et d’Australie (+15%) du Canada et de Chine (+10%) seront plus nombreux en France cet été, les Américains aussi, dans une moindre mesure (+3%).”Il faut attirer plus de touristes mais surtout qu’ils dépensent plus”, a commenté auprès des Echos la ministre du Tourisme, Nathalie Delattre, estimant qu’il fallait “travailler sur notre stratégie de valeur”. “Quels sont les marchés prioritaires de demain pour maximiser les recettes internationales sans dégrader notre bilan carbone ? (…) Comment s’assurer que notre offre soit toujours différenciante dans une compétition internationale féroce ? C’est à tout cela que nous travaillons actuellement”, a-t-elle détaillé au journal.De premières mesures en ce sens seront présentées fin juillet.Si la fréquentation internationale est prévue en hausse, la saison sera toutefois “très majoritairement portée par le tourisme domestique” “stimulé notamment par l’effet JOP (Jeux olympiques et paralympiques, NDLR)”, selon le ministère, qui s’appuie sur un baromètre Les entreprises du Voyage/Orchestra.Selon cette enquête, “30% des Français déclarent avoir davantage envie de faire un séjour touristique à Paris cet été avec le souvenir de l’ambiance olympique 2024, le taux est légèrement supérieur (33%) pour ceux qui envisagent un séjour d’ici la fin de l’année”.”L’effet des Jeux olympiques demeure palpable et nourrit l’envie de découvrir ou redécouvrir la France”, estime la ministre, citée dans le communiqué.C’est toutefois le prix “le premier critère guidant le choix de destination des Français (39%) (puis le climat avec 35%) et 50% des personnes interrogées entendent faire des économies sur leur budget vacances”, souligne le ministère.Près des deux tiers des Français envisagent ainsi de consacrer moins de 1.000 euros par personne et près d’un tiers, moins de 500 euros.

Les Bourses européennes ouvrent dans le rouge

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi après les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, les investisseurs restant suspendus à la réaction de Téhéran.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,64%, Francfort 0,55%, Londres 0,27% et Milan 0,98%.

Finale NBA: le Thunder d’Oklahoma City triomphe avec un premier sacre

Le Thunder d’Oklahoma City, porté par son MVP canadien Shai Gilgeous-Alexander (29 points, 12 passes), a décroché dimanche à domicile son premier sacre NBA face aux Indiana Pacers, récompensant une franchise qui a misé sur la jeunesse de ses joueurs et de son entraîneur.Oklahoma City s’est imposé 103-91 lors d’un 7e match électrique pour remporter la série 4-3 et valider son couronnement, mais a longtemps tremblé face aux Pacers, pourtant privés de leur talisman Tyrese Haliburton, sorti blessé après sept minutes de jeu.Le Thunder, héritier des Seattle SuperSonics champions en 1979, décroche ainsi son premier titre depuis son installation en Oklahoma en 2008. “OKC” avait atteint une première fois la finale en 2012 dans le sillage de Kevin Durant mais avait été dominé par Miami et LeBron James.Treize ans plus tard, la franchise, qui repose sur un marché commercial modeste de cet Etat rural du Sud, a tout changé, sauf le manager général Sam Presti, qui a patiemment bâti un rouleau-compresseur défensif, grâce à de jeunes joueurs et un entraîneur à peine plus âgé, Mark Daigneault (40 ans).”Ils se comportent comme des champions. Ils se soutiennent les uns les autres, c’est rare dans le sport professionnel. Je me répète, c’est une équipe hors du commun, et désormais ils sont champions”, a commenté Daigneault.- “SGA” recruté en 2019 -Après un premier âge d’or, Presti fait table rase en 2019 et parie sur Gilgeous-Alexander qu’il récupère auprès des Clippers, avec ce qui est à présent considéré comme le casse du siècle en NBA.Daigneault débute l’année suivante sa première expérience de titulaire sur un banc NBA sans pression et prend le temps de faire progresser ses jeunes joueurs autour de la future star Gilgeous-Alexander, qui franchit les 30 points par match de moyenne à partir de l’exercice 2022-2023.Meilleur bilan de la conférence Ouest l’an passé déjà, le Thunder achève son apprentissage en tombant en demi-finale de conférence contre Dallas et Luka Doncic, avant de devenir la meilleure équipe de la ligue cette saison.Lors des play-offs, l’équipe est bousculée au deuxième tour par le champion 2023 Denver et Nikola Jokic, battus 4-3, après un échauffement contre Memphis (4-0) et avant un succès autoritaire contre Minnesota (4-1) pour voir la finale, où les étonnants Pacers font trembler le Thunder jusqu’au bout.Shai Gilgeous-Alexander n’aura pas fait injure à son statut de meilleur joueur de la ligue nord-américaine, avec des finales de patron aux statistiques épaisses (30,3 points de moyenne), dont il a aussi été désigné MVP.”Ca semble irréel, ce sont tellement d’heures de travail, d’émotions, de nuits de doute. Ce groupe a travaillé pour cela et le mérite”, a déclaré “SGA” au micro du stade.”C’est tellement de poids en moins sur mes épaules, de stress évacué”, a-t-il ajouté.Le Thunder aura su trouver à son étoile un lieutenant solide, Jalen Williams (20 points), révélation des dernières rencontres, l’immense, agile et toujours perfectible Chet Holmgren (18 points) complétant le trio.Le pivot Isaiah Hartenstein et le couteau-suisse Alex Caruso ont enrichi l’été dernier un collectif à la défense redoutable menée par l’étouffant Québecois Luguentz Dort.- Indiana cède en deuxième période -Dimanche, la finale a connu un premier temps fort, malheureux, lorsque Tyrese Haliburton s’est écroulé sur le parquet après 7 minutes de jeu, avant de sortir définitivement, en larmes, touché dans le bas de la jambe droite.Bien que privés de leur talisman, les Pacers sont restés dans la partie et ont âprement défendu leurs chances, les deux formations se rendant coup pour coup en première période, Indiana virant même en tête (48-47) à la pause.Le Thunder a fini par faire la différence lors du 3e quart-temps (81-68), avec un peu d’adresse de loin, et malgré les arabesques de T.J. McConnell (16 points dont 12 lors du 3e quart-temps).L’absence d’Haliburton s’est fait sentir en début de 4e quart-temps, les Pacers se retrouvant incapables de marquer pendant 4 minutes 30 marquant l’envol définitif des locaux.Alors que la NBA célèbre un septième champion différent en sept ans, le Thunder possède les moyens de rester en haut de l’affiche, avec une masse salariale maîtrisée et un effectif de 25 ans de moyenne d’âge. “Ce qui est amusant c’est qu’on a encore une marge de progression. J’ai hâte de voir ce que le futur nous réserve”, a ajouté Gilgeous-Alexander.L’orage peut continuer de gronder sur la NBA.