Budget: Lecornu veut changer de méthode pour essayer de surmonter les blocages au Parlement

Pour conjurer la perspective d’un rejet du budget à la fin de l’année, Sébastien Lecornu entend réunir les partis sur des “priorités absolues” comme la sécurité, l’agriculture et l’énergie, en soumettant ensuite ces discussions à des votes au Parlement, un changement de méthode déjà critiqué.Alors que le Sénat à majorité de droite s’est emparé des textes budgétaires –le vote revenant sur la suspension de la réforme des retraites est attendu mardi soir–, le Premier ministre a concocté un programme pour l’Assemblée nationale, qui a rejeté quasi-unanimement samedi la partie “recettes” du budget.M. Lecornu entend soumettre des thèmes au débat parlementaire. Le premier pourrait avoir lieu lundi prochain: le Premier ministre va proposer à la conférence des présidents de l’Assemblée, réunie mardi matin, “qu’un vote ait lieu” sur “la stratégie de défense nationale, les moyens supplémentaires et les efforts industriels à engager”.Un débat en vertu de l’article 50-1 de la Constitution, suivi d’un vote non contraignant, a expliqué lundi sur BFMTV la porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, qui a précisé le sens de la démarche de Matignon: “si le Premier ministre propose au vote cette augmentation de budget (de la défense), c’est précisément pour intégrer le résultat de ce vote par la suite”.Les armées seraient “les premières victimes” d’un échec des discussions budgétaires, avec l’abandon de la hausse de 6 milliards d’euros de crédits prévue dans la loi de programmation militaire, a expliqué M. Lecornu lors d’une allocution lundi matin depuis Matignon.La démarche consiste donc à accroître la pression sur les parlementaires face à la perspective d’une absence de vote final sur le budget.Le chef du gouvernement s’est dit toujours convaincu d'”une majorité” possible à l’Assemblée. Ecartant l’hypothèse d’une loi spéciale ou d’un budget par ordonnances. “Il n’y a pas d’alternative au vote parlementaire”, a insisté Maud Brégeon.Le vote de l’Assemblée samedi constituant néanmoins “une alerte”, M. Lecornu a opéré un changement de méthode d’ici la reprise des débats mi-décembre au Palais-Bourbon.A cette fin, il va recevoir l’ensemble des formations politiques ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des “priorités (…) absolues” : le déficit, la réforme de l’État, l’énergie, l’agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.”Des mesures dilatoires”, a réagi auprès de l’AFP le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner.M. Lecornu “balade les Françaises et les Français, et les partis politiques avec, avec son air bonhomme (…) et un très grand cynisme”, a jugé le député RN Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV.Lors d’une conférence des présidents lundi, le président du Sénat Gérard Larcher a fait part de son “mécontentement sur cette façon de procéder”, selon des sources parlementaires.- “Forme de cynisme”-Parmi les autres sujets sur la table, M. Lecornu a cité l’énergie, “un enjeu majeur”, notamment sur le pouvoir d’achat.Quant à l’agriculture, “la négociation de la future politique agricole commune avec Bruxelles” doit faire l’objet “d’un consensus le plus large possible”.Concernant la réforme de l’Etat et la décentralisation, il a dit vouloir “avancer rapidement” sur un projet de loi.Il a enfin réaffirmé que le budget 2026 devrait “garder une cible de déficit à moins de 5% du PIB”Mais le Premier ministre a aussi dénoncé “une forme de cynisme”, s’en prenant aux “comportements de La France insoumise et même parfois du Rassemblement national” et implicitement au patron des Républicains Bruno Retailleau, qui a déclaré préférer “une loi spéciale” (c’est-à-dire la reconduction temporaire du budget 2025) plutôt “qu’un budget qui continuera à déclasser la France”.Parallèlement à ces discussions, les projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale poursuivent leur route au Sénat.Dans l’hémicycle d’abord, où les sénateurs ferraillent sur le budget de la Sécu depuis plusieurs jours avant un vote solennel prévu mercredi après-midi. La droite et ses alliés centristes s’apprêtent d’ailleurs à s’opposer à la “suspension” de la réforme des retraites et au “dégel” des prestations sociales, deux votes cruciaux qui auront probablement lieu mardi soir.En commission des Finances, les sénateurs examinent le volet “recettes” du projet budget de l’État, avant son arrivée dans l’hémicycle à partir de jeudi.Sur ce texte, les sénateurs repartent de la copie initiale du gouvernement. Les commissaires aux Finances ont voté une restriction de la taxe sur les holdings familiales proposée par le gouvernement, s’opposant aussi à la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés. Mais la contribution différentielle visant les plus haut revenus est pour l’heure épargnée.far-ama-led-bpa/jmt/frd/

Budget: Lecornu veut changer de méthode pour essayer de surmonter les blocages au Parlement

Pour conjurer la perspective d’un rejet du budget à la fin de l’année, Sébastien Lecornu entend réunir les partis sur des “priorités absolues” comme la sécurité, l’agriculture et l’énergie, en soumettant ensuite ces discussions à des votes au Parlement, un changement de méthode déjà critiqué.Alors que le Sénat à majorité de droite s’est emparé des textes budgétaires –le vote revenant sur la suspension de la réforme des retraites est attendu mardi soir–, le Premier ministre a concocté un programme pour l’Assemblée nationale, qui a rejeté quasi-unanimement samedi la partie “recettes” du budget.M. Lecornu entend soumettre des thèmes au débat parlementaire. Le premier pourrait avoir lieu lundi prochain: le Premier ministre va proposer à la conférence des présidents de l’Assemblée, réunie mardi matin, “qu’un vote ait lieu” sur “la stratégie de défense nationale, les moyens supplémentaires et les efforts industriels à engager”.Un débat en vertu de l’article 50-1 de la Constitution, suivi d’un vote non contraignant, a expliqué lundi sur BFMTV la porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, qui a précisé le sens de la démarche de Matignon: “si le Premier ministre propose au vote cette augmentation de budget (de la défense), c’est précisément pour intégrer le résultat de ce vote par la suite”.Les armées seraient “les premières victimes” d’un échec des discussions budgétaires, avec l’abandon de la hausse de 6 milliards d’euros de crédits prévue dans la loi de programmation militaire, a expliqué M. Lecornu lors d’une allocution lundi matin depuis Matignon.La démarche consiste donc à accroître la pression sur les parlementaires face à la perspective d’une absence de vote final sur le budget.Le chef du gouvernement s’est dit toujours convaincu d'”une majorité” possible à l’Assemblée. Ecartant l’hypothèse d’une loi spéciale ou d’un budget par ordonnances. “Il n’y a pas d’alternative au vote parlementaire”, a insisté Maud Brégeon.Le vote de l’Assemblée samedi constituant néanmoins “une alerte”, M. Lecornu a opéré un changement de méthode d’ici la reprise des débats mi-décembre au Palais-Bourbon.A cette fin, il va recevoir l’ensemble des formations politiques ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des “priorités (…) absolues” : le déficit, la réforme de l’État, l’énergie, l’agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.”Des mesures dilatoires”, a réagi auprès de l’AFP le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner.M. Lecornu “balade les Françaises et les Français, et les partis politiques avec, avec son air bonhomme (…) et un très grand cynisme”, a jugé le député RN Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV.Lors d’une conférence des présidents lundi, le président du Sénat Gérard Larcher a fait part de son “mécontentement sur cette façon de procéder”, selon des sources parlementaires.- “Forme de cynisme”-Parmi les autres sujets sur la table, M. Lecornu a cité l’énergie, “un enjeu majeur”, notamment sur le pouvoir d’achat.Quant à l’agriculture, “la négociation de la future politique agricole commune avec Bruxelles” doit faire l’objet “d’un consensus le plus large possible”.Concernant la réforme de l’Etat et la décentralisation, il a dit vouloir “avancer rapidement” sur un projet de loi.Il a enfin réaffirmé que le budget 2026 devrait “garder une cible de déficit à moins de 5% du PIB”Mais le Premier ministre a aussi dénoncé “une forme de cynisme”, s’en prenant aux “comportements de La France insoumise et même parfois du Rassemblement national” et implicitement au patron des Républicains Bruno Retailleau, qui a déclaré préférer “une loi spéciale” (c’est-à-dire la reconduction temporaire du budget 2025) plutôt “qu’un budget qui continuera à déclasser la France”.Parallèlement à ces discussions, les projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale poursuivent leur route au Sénat.Dans l’hémicycle d’abord, où les sénateurs ferraillent sur le budget de la Sécu depuis plusieurs jours avant un vote solennel prévu mercredi après-midi. La droite et ses alliés centristes s’apprêtent d’ailleurs à s’opposer à la “suspension” de la réforme des retraites et au “dégel” des prestations sociales, deux votes cruciaux qui auront probablement lieu mardi soir.En commission des Finances, les sénateurs examinent le volet “recettes” du projet budget de l’État, avant son arrivée dans l’hémicycle à partir de jeudi.Sur ce texte, les sénateurs repartent de la copie initiale du gouvernement. Les commissaires aux Finances ont voté une restriction de la taxe sur les holdings familiales proposée par le gouvernement, s’opposant aussi à la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés. Mais la contribution différentielle visant les plus haut revenus est pour l’heure épargnée.far-ama-led-bpa/jmt/frd/

Budget: Lecornu veut changer de méthode pour essayer de surmonter les blocages au Parlement

Pour conjurer la perspective d’un rejet du budget à la fin de l’année, Sébastien Lecornu entend réunir les partis sur des “priorités absolues” comme la sécurité, l’agriculture et l’énergie, en soumettant ensuite ces discussions à des votes au Parlement, un changement de méthode déjà critiqué.Alors que le Sénat à majorité de droite s’est emparé des textes budgétaires –le vote revenant sur la suspension de la réforme des retraites est attendu mardi soir–, le Premier ministre a concocté un programme pour l’Assemblée nationale, qui a rejeté quasi-unanimement samedi la partie “recettes” du budget.M. Lecornu entend soumettre des thèmes au débat parlementaire. Le premier pourrait avoir lieu lundi prochain: le Premier ministre va proposer à la conférence des présidents de l’Assemblée, réunie mardi matin, “qu’un vote ait lieu” sur “la stratégie de défense nationale, les moyens supplémentaires et les efforts industriels à engager”.Un débat en vertu de l’article 50-1 de la Constitution, suivi d’un vote non contraignant, a expliqué lundi sur BFMTV la porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, qui a précisé le sens de la démarche de Matignon: “si le Premier ministre propose au vote cette augmentation de budget (de la défense), c’est précisément pour intégrer le résultat de ce vote par la suite”.Les armées seraient “les premières victimes” d’un échec des discussions budgétaires, avec l’abandon de la hausse de 6 milliards d’euros de crédits prévue dans la loi de programmation militaire, a expliqué M. Lecornu lors d’une allocution lundi matin depuis Matignon.La démarche consiste donc à accroître la pression sur les parlementaires face à la perspective d’une absence de vote final sur le budget.Le chef du gouvernement s’est dit toujours convaincu d'”une majorité” possible à l’Assemblée. Ecartant l’hypothèse d’une loi spéciale ou d’un budget par ordonnances. “Il n’y a pas d’alternative au vote parlementaire”, a insisté Maud Brégeon.Le vote de l’Assemblée samedi constituant néanmoins “une alerte”, M. Lecornu a opéré un changement de méthode d’ici la reprise des débats mi-décembre au Palais-Bourbon.A cette fin, il va recevoir l’ensemble des formations politiques ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des “priorités (…) absolues” : le déficit, la réforme de l’État, l’énergie, l’agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.”Des mesures dilatoires”, a réagi auprès de l’AFP le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner.M. Lecornu “balade les Françaises et les Français, et les partis politiques avec, avec son air bonhomme (…) et un très grand cynisme”, a jugé le député RN Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV.Lors d’une conférence des présidents lundi, le président du Sénat Gérard Larcher a fait part de son “mécontentement sur cette façon de procéder”, selon des sources parlementaires.- “Forme de cynisme”-Parmi les autres sujets sur la table, M. Lecornu a cité l’énergie, “un enjeu majeur”, notamment sur le pouvoir d’achat.Quant à l’agriculture, “la négociation de la future politique agricole commune avec Bruxelles” doit faire l’objet “d’un consensus le plus large possible”.Concernant la réforme de l’Etat et la décentralisation, il a dit vouloir “avancer rapidement” sur un projet de loi.Il a enfin réaffirmé que le budget 2026 devrait “garder une cible de déficit à moins de 5% du PIB”Mais le Premier ministre a aussi dénoncé “une forme de cynisme”, s’en prenant aux “comportements de La France insoumise et même parfois du Rassemblement national” et implicitement au patron des Républicains Bruno Retailleau, qui a déclaré préférer “une loi spéciale” (c’est-à-dire la reconduction temporaire du budget 2025) plutôt “qu’un budget qui continuera à déclasser la France”.Parallèlement à ces discussions, les projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale poursuivent leur route au Sénat.Dans l’hémicycle d’abord, où les sénateurs ferraillent sur le budget de la Sécu depuis plusieurs jours avant un vote solennel prévu mercredi après-midi. La droite et ses alliés centristes s’apprêtent d’ailleurs à s’opposer à la “suspension” de la réforme des retraites et au “dégel” des prestations sociales, deux votes cruciaux qui auront probablement lieu mardi soir.En commission des Finances, les sénateurs examinent le volet “recettes” du projet budget de l’État, avant son arrivée dans l’hémicycle à partir de jeudi.Sur ce texte, les sénateurs repartent de la copie initiale du gouvernement. Les commissaires aux Finances ont voté une restriction de la taxe sur les holdings familiales proposée par le gouvernement, s’opposant aussi à la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés. Mais la contribution différentielle visant les plus haut revenus est pour l’heure épargnée.far-ama-led-bpa/jmt/frd/

Au Soudan, des médecins déplacés soignent dans l’exode

Dans les tentes transformées en cliniques de fortune pour les déplacés du camp d’Al-Dabbah, dans le nord du Soudan, des médecins, pharmaciens et infirmiers soignent avec les moyens du bord les civils qui, comme eux, ont fui le Darfour.”Nous venons tous du même endroit”, explique Ilham Mohamed, une pharmacienne déplacée de la grande ville d’El-Facher au Darfour, dans l’ouest du pays. “Nous les comprenons et ils nous comprennent”.Le camp, financé par un homme d’affaires soudanais, s’étend sur 14 hectares dans une zone agricole à proximité du Nil, contrôlée par l’armée.Des centaines de familles sont hébergées dans des tentes dotées de lits, certains dorment sur des nattes en plastique déployées au sol. Le camp compte aussi des latrines collectives et des cuisines où sont distribués des repas gratuits. Les femmes y préparent de grandes quantités d’assida – plat traditionnel soudanais fait de farine bouillie- tandis que les hommes transportent l’eau.Cinq cliniques rudimentaires, de simples tentes bleues transformées en pharmacie, laboratoire, salles d’hospitalisation ou unités de soins de courte durée, accueillent les patients. Des chaises en plastique remplacent le mobilier absent. Des ambulances envoyées de la ville d’Al-Dabbah, à 20 km au nord, font office de cliniques mobiles.La plupart des déplacés souffrent d’infections pulmonaires et intestinales, de diarrhées, de maladies de peau et oculaires, selon Ahmed Al-Tijani, volontaire auprès de la clinique mobile de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). “Nous faisons tout pour répondre aux besoins médicaux, mais les ressources sont insuffisantes” et certains patients “exigent des soins spécialisés” inexistants dans le camp, déplore-t-il.- “La mort, la captivité ou la rançon” -Plus de 150 femmes enceintes ou allaitantes ont aussi été accueillies, rapporte la volontaire Fatima Abdelrahman, responsable sur place de la santé reproductive. Plusieurs d’entre elles avaient dû donner naissance sur la route de l’exil, “après des jours de marche”.Après 18 mois de siège, El-Facher a été prise fin octobre par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), provoquant la fuite de plus de 100.000 personnes.Parmi eux, la docteure Ikhlass Abdallah et une soixantaine de soignants ont trouvé refuge au camp d’Al-Dabbah, avec des centaines de familles jetées sur les routes par les combats meurtriers entre l’armée et les FSR.”Nous ne sommes pas en bon état, mais nous sommes obligés de l’être (…) pour fournir des soins à ceux qui en ont besoin”, explique la Dr Abdallah.Sur la route, “il fallait soigner les gens en secret” et parfois laisser les blessés sans bandages “car si les FSR découvraient que quelqu’un avait reçu des soins, ils le frappaient à nouveau”, dit-elle.Etre identifié comme médecin signifiait “soit la mort, la captivité ou la rançon”, affirme-t-elle, en précisant que les rançons exigées par les paramilitaires étaient plus importantes pour les soignants.Selon un bilan publié par l’OMS fin octobre, plus de 1.200 soignants ont été tués dans 285 “attaques effroyables” visant des établissements médicaux depuis le début de la guerre, en avril 2023.- “Plus personne à secourir” -Epuisée par des “heures d’affilée dans les blocs opératoires”, la Dr Abdallah a travaillé jusqu’au bout à la maternité de l’hôpital saoudien, dernier établissement fonctionnel d’El-Facher. Elle évoque les attaques meurtrières répétées des FSR sur l’hôpital.Une nuit, “nous avons entendu un drone, puis il est tombé sur l’hôpital”, se souvient la médecin. “Nous avons accouru (…) mais il n’y avait plus personne à secourir”.”De nombreux corps étaient méconnaissables. Les gens étaient déchiquetés, réduits en morceaux (…) Ce que nous avons vu semblait irréel, un cauchemar sorti d’un film”. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé fin octobre quatre attaques en un mois sur cette maternité, affirmant que plus de 460 patients et des soignants y avaient été abattus. Et selon la Dr Abdallah, “la situation sur la route était pire qu’à El-Facher”.La guerre, qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de civils a entraîné l’effondrement du système de santé.  Après un déplacement sur le terrain, le patron des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a souligné la semaine dernière que “l’ampleur des besoins est énorme” en appelant à “construire un système de santé plus solide”, en plus des besoins en logement, nourriture, assainissement et éducation.

Venezuela rejects US terrorist designation as ‘ridiculous lie’

Venezuela on Monday rejected the US terrorist designation of an alleged drug cartel on its territory as a “ridiculous lie” aimed at paving the way for an “illegitimate” US military intervention.Over the past two months, President Donald Trump has progressively ramped up pressure on his leftist Venezuelan arch-foe, President Nicolas Maduro.The US has deployed the world’s largest aircraft carrier and other military forces to waters near Venezuela as part of what it calls a campaign to dismantle Latin American drug trafficking routes.Officials in Caracas suspect that the United States is mounting an operation to topple Maduro, whose re-election last year was widely rejected by the international community as fraudulent.On Monday, Washington’s listing of the Venezuelan “Cartel de los Soles” (Cartel of the Suns) as a foreign terrorist organization officially took effect, opening the door to new forms of US pressure on Maduro’s administration.”Venezuela categorically, firmly, and absolutely rejects the new and ridiculous lie from Secretary of State Marco Rubio, who designates the alleged Cartel of the Suns as a terrorist organization… to justify an illegitimate and illegal intervention against Venezuela,” Venezuela’s Ministry of Foreign Affairs said in a statement.The Trump administration alleges that the Cartel of the Suns is a drug trafficking syndicate run by Maduro and has issued a $50 million reward for the president’s capture.The Cartel of the Suns is responsible for “terrorist violence throughout our hemisphere,” Rubio said on November 16.But Venezuela and countries that support it insist no such organization even exists. Several Venezuela experts say what Washington calls the Cartel of the Suns refers to the corruption of senior officials by criminal organizations, including drug traffickers.- Flights cancelled -The designation is part of a US campaign against drugs from Latin America.US forces have killed at least 83 people in strikes on boats accused of ferrying drugs from Latin America towards the United States since September, according to an AFP tally of publicly released figures. Most of the vessels targeted set out from Venezuela.No evidence has been made public that drugs were on board. With a major military presence now deployed in the Caribbean, including an aircraft carrier, the FTO designation will give legal cover for more pressure on the Venezuelan authorities.The Trump administration has been vague about how far it is willing to go in Venezuela, but the huge military build-up and regular killings of people in small boats have rattled nerves — and prompted concerns in Washington that the US military may be breaking the law.On Saturday, six airlines announced they were canceling flights to Venezuela due to safety concerns.The US Federal Aviation Administration on Friday urged civilian aircraft in Venezuelan airspace to “exercise caution” due to the “worsening security situation and heightened military activity in or around Venezuela.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Rhinocéros, anguilles et requins au coeur d’une conférence sur la vie sauvage

La restriction du commerce des anguilles, une proposition pour réautoriser la vente de cornes de rhinocéros, et la protection des requins sont au programme de discussions mondiales sur la vie sauvage qui se sont ouvertes lundi en Ouzbékistan.Plus de 180 nations ainsi que des experts en protection de la biodiversité sont réunis à Samarcande jusqu’au 5 décembre pour débattre de dizaines de propositions concernant le commerce et la protection de la faune.Cette conférence rassemble les signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), considérée comme le cadre de référence.Parmi les propositions les plus contestées cette année figure celle qui voudrait protéger plus amplement deux espèces d’anguilles, un mets populaire dans certaines régions d’Asie.La CITES réglemente le commerce d’environ 36.000 espèces, rangées dans plusieurs catégories selon le degré de menace auquel elles font face.Le commerce des espèces inscrites à l’Annexe I, considérées comme les plus menacées au monde, est presque entièrement interdit.Les espèces de l’Annexe II font l’objet d’un examen et d’une certification supplémentaires avant de pouvoir être commercialisées. Une espèce d’anguille, l’anguille d’Europe (anguilla anguilla), est jugée en danger critique d’extinction et a été ajoutée à l’Annexe II en 2009.Plusieurs pays voudraient ajouter deux espèces d’anguilles à l’Annexe II: l’anguille du Japon (anguilla japonica) et l’anguille d’Amérique (anguilla rostrata).Les soutiens de cette proposition estiment qu’il est impossible de différencier les trois espèces lorsque les animaux sont jeunes, moment où ils sont généralement commercialisés, ce qui signifie que l’anguille d’Europe est souvent vendue sous un autre nom.Mais le Japon s’y oppose: le pays est un grand consommateur d’anguille et a lancé un effort concerté de lobbying pour tenter de faire échouer l’amendement, avançant que la mesure risque d’entraîner une “augmentation du braconnage et de la contrebande malveillants”.- Rhinocéros et requins -Autre proposition controversée: autoriser les gouvernements à vendre des réserves d’ivoire d’éléphants et de cornes de rhinocéros.Ses partisans arguent que les gouvernements devraient pouvoir écouler ces stocks pour aider à financer la sauvegarde de la biodiversité. Mais de nombreux groupes de protection des animaux estiment que la reprise des ventes ne fera qu’encourager le commerce illégal.”Dès que vous légalisez ce commerce, cela ouvre un boulevard pour blanchir l’ivoire et la corne de rhinocéros sur ces marchés en Asie, où cela a posé tellement de problèmes”, a prévenu Matt Collis, directeur principal des politiques au Fonds international pour la protection des animaux.”La CITES a essayé cela deux fois dans le passé, la dernière fois a été particulièrement désastreuse”, a-t-il ajouté.Mais la Namibie, qui a lancé la proposition, assure que des fonds supplémentaires sont nécessaires pour éviter “le retrait progressif des rhinocéros du paysage, la détérioration de leur habitat, et l’affaiblissement des métapopulations nationales.”Les membres de la CITES ont rejeté une proposition similaire en 2022.Une plus ample protection pour sept espèces de requins sera également discutée, dont une interdiction totale du commerce en vertu de l’Annexe I pour le requin océanique, en danger critique d’extinction.Les experts pensent que cette mesure a de bonnes chances d’obtenir les deux tiers des voix, requises pour une adoption. D’autres amendements pourraient faire l’objet d’un examen plus approfondi, notamment un visant à imposer des limites commerciales pour les requins-baleines et les requins chagrins, ciblés pour leur huile de foie.Cette réunion s’est ouverte au lendemain du rejet d’une proposition émanant du secrétariat de la CITES qui demandait à l’Inde de suspendre les importations des espèces les plus menacées du monde. – Fils Trump au zoo -Cette recommandation figurait dans un rapport d’experts de la CITES qui ont visité le méga-zoo indien controversé de Vantara, où se trouvent des dizaines de milliers d’animaux, appuyant ainsi les préoccupations des défenseurs de l’environnement. Dimanche, lors de débats portant sur l’adoption des conclusions de ce rapport, l’Inde a rejeté la proposition de suspendre les importations des espèces de l’Annexe I, la jugeant “disproportionnée”.L’Inde a reçu le soutien des États-Unis, qui ont qualifié la proposition de “prématurée”. La position américaine est “purement politique”, a dénoncé Lorène Jacquet, responsable campagnes et plaidoyer de la Fondation 30 Millions d’Amis, en notant qu’au moment où se sont tenues les discussions, des images du fils aîné du président américain Donald Trump en promenade à Vantara ont été diffusées.”Nous pouvons ainsi supposer que l’administration Trump priorisera ses intérêts politiques à la conservation (des espèces) lors de cette réunion”, craint-elle.

Rhinocéros, anguilles et requins au coeur d’une conférence sur la vie sauvage

La restriction du commerce des anguilles, une proposition pour réautoriser la vente de cornes de rhinocéros, et la protection des requins sont au programme de discussions mondiales sur la vie sauvage qui se sont ouvertes lundi en Ouzbékistan.Plus de 180 nations ainsi que des experts en protection de la biodiversité sont réunis à Samarcande jusqu’au 5 décembre pour débattre de dizaines de propositions concernant le commerce et la protection de la faune.Cette conférence rassemble les signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), considérée comme le cadre de référence.Parmi les propositions les plus contestées cette année figure celle qui voudrait protéger plus amplement deux espèces d’anguilles, un mets populaire dans certaines régions d’Asie.La CITES réglemente le commerce d’environ 36.000 espèces, rangées dans plusieurs catégories selon le degré de menace auquel elles font face.Le commerce des espèces inscrites à l’Annexe I, considérées comme les plus menacées au monde, est presque entièrement interdit.Les espèces de l’Annexe II font l’objet d’un examen et d’une certification supplémentaires avant de pouvoir être commercialisées. Une espèce d’anguille, l’anguille d’Europe (anguilla anguilla), est jugée en danger critique d’extinction et a été ajoutée à l’Annexe II en 2009.Plusieurs pays voudraient ajouter deux espèces d’anguilles à l’Annexe II: l’anguille du Japon (anguilla japonica) et l’anguille d’Amérique (anguilla rostrata).Les soutiens de cette proposition estiment qu’il est impossible de différencier les trois espèces lorsque les animaux sont jeunes, moment où ils sont généralement commercialisés, ce qui signifie que l’anguille d’Europe est souvent vendue sous un autre nom.Mais le Japon s’y oppose: le pays est un grand consommateur d’anguille et a lancé un effort concerté de lobbying pour tenter de faire échouer l’amendement, avançant que la mesure risque d’entraîner une “augmentation du braconnage et de la contrebande malveillants”.- Rhinocéros et requins -Autre proposition controversée: autoriser les gouvernements à vendre des réserves d’ivoire d’éléphants et de cornes de rhinocéros.Ses partisans arguent que les gouvernements devraient pouvoir écouler ces stocks pour aider à financer la sauvegarde de la biodiversité. Mais de nombreux groupes de protection des animaux estiment que la reprise des ventes ne fera qu’encourager le commerce illégal.”Dès que vous légalisez ce commerce, cela ouvre un boulevard pour blanchir l’ivoire et la corne de rhinocéros sur ces marchés en Asie, où cela a posé tellement de problèmes”, a prévenu Matt Collis, directeur principal des politiques au Fonds international pour la protection des animaux.”La CITES a essayé cela deux fois dans le passé, la dernière fois a été particulièrement désastreuse”, a-t-il ajouté.Mais la Namibie, qui a lancé la proposition, assure que des fonds supplémentaires sont nécessaires pour éviter “le retrait progressif des rhinocéros du paysage, la détérioration de leur habitat, et l’affaiblissement des métapopulations nationales.”Les membres de la CITES ont rejeté une proposition similaire en 2022.Une plus ample protection pour sept espèces de requins sera également discutée, dont une interdiction totale du commerce en vertu de l’Annexe I pour le requin océanique, en danger critique d’extinction.Les experts pensent que cette mesure a de bonnes chances d’obtenir les deux tiers des voix, requises pour une adoption. D’autres amendements pourraient faire l’objet d’un examen plus approfondi, notamment un visant à imposer des limites commerciales pour les requins-baleines et les requins chagrins, ciblés pour leur huile de foie.Cette réunion s’est ouverte au lendemain du rejet d’une proposition émanant du secrétariat de la CITES qui demandait à l’Inde de suspendre les importations des espèces les plus menacées du monde. – Fils Trump au zoo -Cette recommandation figurait dans un rapport d’experts de la CITES qui ont visité le méga-zoo indien controversé de Vantara, où se trouvent des dizaines de milliers d’animaux, appuyant ainsi les préoccupations des défenseurs de l’environnement. Dimanche, lors de débats portant sur l’adoption des conclusions de ce rapport, l’Inde a rejeté la proposition de suspendre les importations des espèces de l’Annexe I, la jugeant “disproportionnée”.L’Inde a reçu le soutien des États-Unis, qui ont qualifié la proposition de “prématurée”. La position américaine est “purement politique”, a dénoncé Lorène Jacquet, responsable campagnes et plaidoyer de la Fondation 30 Millions d’Amis, en notant qu’au moment où se sont tenues les discussions, des images du fils aîné du président américain Donald Trump en promenade à Vantara ont été diffusées.”Nous pouvons ainsi supposer que l’administration Trump priorisera ses intérêts politiques à la conservation (des espèces) lors de cette réunion”, craint-elle.

La Guinée-Bissau attend dans le calme les résultats de la présidentielle et des législatives

La Guinée-Bissau attendait lundi dans le calme les résultats des élections présidentielle et  législatives, au lendemain d’un vote sans incident, la Commission nationale des élections (CNE) saluant un scrutin “pacifique”.Les résultats provisoires devraient être connus jeudi, selon le secrétaire exécutif adjoint de la CNE, Idriça Djalo. La compilation et le décompte des voix, entamés dès la …

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Jugée pour avoir empoisonné ses filles, la mère se dit “innocente” et nie tout mensonge

Maylis Daubon, accusée d’avoir empoisonné ses deux filles, dont l’une est décédée en 2019, en les assommant de médicaments, a clamé son innocence lundi au premier jour de son procès, en réfutant les mensonges qu’on lui reproche.Cette femme de 53 ans affirme, depuis sa mise en cause en 2022, que l’aînée, Enea, morte à l’âge de 18 ans, s’est suicidée – hypothèse exclue par les enquêteurs et de nombreux proches.”Je suis terrorisée d’être ici, accusée de faits horribles” que “rien au monde n’aurait pu me faire commettre”, a dit celle qui comparaît aussi devant la cour d’assises des Landes, jusqu’au 3 décembre, pour avoir voulu faire assassiner son ex-mari, père des enfants, en soudoyant des codétenues à la maison d’arrêt de Pau.”Je suis innocente (…), je suis dévastée du décès de mon enfant, c’est un chagrin abyssal”, a-t-elle ajouté.Le 13 novembre 2019, vers midi, elle appelle les secours, alertée par la cadette – Luan – d’une crise de convulsions de sa sœur Enea, au domicile familial de Dax. Le Samu la découvre dans son lit en état de mort respiratoire, la réanime mais elle succombe six jours plus tard à l’hôpital.L’enquête sur les causes du décès, outre la présence d’un médicament surdosé, met au jour un conflit parental majeur. Depuis leur divorce en 2009, Maylis Daubon et Yannick Reverdy, ancien joueur international de handball, se déchiraient autour de leurs filles.- “50 à 75 cachets” -Les analyses du corps de la défunte ont révélé une prise massive – “l’équivalent de 50 à 75 cachets” – de Propranolol, un traitement qui ralentit le cœur. Le rapport d’expertise a fait également apparaître 22 molécules différentes et une “consommation régulière et importante” de cannabis.Les mois précédents, la jeune fille s’était vu prescrire quantité de neuroleptiques, anxiolytiques sédatifs, traitements contre les convulsions et antidépresseurs. Les enquêteurs estiment qu’elle a vu près de 30 médecins au cours de sa jeune vie.Pour le père, qui sera entendu mardi, sa fille “n’avait pas de pathologie”, sa mère en a “inventé” pour la mettre “sous emprise psychique, puis chimique”.Une psychologue de la Protection de l’enfance, intervenue en 2018 face à l’absentéisme scolaire anormal d’Enea, a évoqué un possible syndrome de Münchhausen par procuration – diagnostic qu’aucun expert psychiatre “n’a posé clairement” durant l’instruction, selon la défense.Ce syndrome conduit un parent à exagérer ou provoquer des problèmes de santé sérieux chez son enfant, afin d’attirer l’attention ou la compassion. En août 2019, Maylis Daubon avait répété dans son entourage qu’elle préparait l’enterrement de sa fille, en soins palliatifs pour une leucémie.”Personne ne connaissait réellement la maladie d’Enea”, a déclaré à la cour un policier, rappelant les “nombreuses versions” de l’accusée pour expliquer le décès : “étouffement, crise cardiaque, malformation cardiaque, mort subite de l’adulte, épilepsie”.- Münchhausen par procuration -L’enquêteur de personnalité a pointé, lui, des émotions “surjouées”, tout en évoquant la mère “dévouée” et “présente” dépeinte par l’entourage familial – à l’exception de l’ex-mari.Interrogée sur les différents métiers – ingénieure nucléaire, professeure à la Sorbonne, casque bleu à Sarajevo, etc. – dont elle se serait vantée auprès de témoins variés, Maylis Daubon, qui s’est présentée lundi comme une “conseillère en formation continue”, a réfuté toute mythomanie.”C’est tout simplement n’importe quoi, pourquoi me serais-je exposée à dire des âneries pareilles ?”, a-t-elle lancé, tandis que l’accusation pointe un “besoin d’être sur le devant de la scène”.”Elle a inventé des métiers, peut-être, et alors ? Ça fait d’elle une empoisonneuse ?”, répond son avocate, Me Carine Monzat.Dans le box, alors que les dépositions s’enchaînaient, l’accusée a gardé le plus souvent la tête baissée lundi, regardant le sol. Elle devra s’expliquer, aussi, sur les incohérences relevées dans ses déclarations sur le déroulé de la matinée du 13 novembre 2019.Si la mère maintient la thèse du suicide, Enea avait des “projets d’avenir” – passer son permis de conduire ou être rescolarisée – selon sa sœur.Le propre absentéisme de Luan a renforcé les soupçons et des analyses ont révélé des traces de médicaments – codéine, anxiolytique sédatif, somnifère ou antidépresseur – dans ses cheveux, sans prescriptions médicales, conduisant à une nouvelle mise en examen de Maylis Daubon.La cadette, qui n’a jamais voulu la mettre en cause, sera entendue comme témoin cette semaine.