Déjà condamné, un homme sage-femme à nouveau jugé pour viols de six patientes

Le procès d’un maïeuticien déjà condamné à 12 ans de prison pour 11 viols sur des patientes s’est ouvert jeudi devant la cour criminelle de l’Hérault pour des faits semblables commis sur six autres femmes.Lionel Charvin, 54 ans, qui exerçait en libéral et dans une clinique à Montpellier jusqu’en 2016, encourt 20 ans de réclusion. Le verdict est attendu vendredi.Crâne rasé, barbe bien taillée et élégante chemise vert bouteille, il a décliné son identité d’une voix calme depuis le box des accusés, d’où il a suivi avec attention la suite des débats.En mars 2021, ce père de trois enfants a déjà été reconnu coupable de “viols commis par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction” par la même juridiction, composée de cinq magistrats professionnels. Il n’avait pas fait appel de sa condamnation.Né à Montpellier, ce fils d’un patron de laboratoire pharmaceutique, initié à la sexualité par sa belle-mère à l’âge de 13 ans, avait été condamné pour avoir agressé ses patientes notamment avec des “massages” du clitoris, du périnée et des seins ou des pénétrations digitales du vagin, sous couvert de gestes médicaux pendant la préparation à l’accouchement ou le suivi post-natal.La médiatisation de ce premier procès avait conduit une dizaine d’autres femmes à se manifester pour dénoncer des faits de même nature commis entre 2010 et 2016 à Montpellier.Certains des faits dénoncés étant prescrits, et d’autres pas suffisamment étayés, Lionel Charvin a finalement été renvoyé une seconde fois devant la cour criminelle pour les viols de six patientes, dont cinq se sont portées parties civiles.Les nouvelles plaignantes, comme celles ayant témoigné à l’audience en 2021, ont expliqué aux enquêteurs avoir été “tétanisées” ou “paralysées” et n’avoir rien osé dire dans un premier temps. Depuis lors, elles souffrent pour la plupart de troubles post-traumatiques, selon les expertises.Elles seront entendues jeudi après-midi, après un premier interrogatoire de Lionel Charvin, qui portera en principe sur sa “personnalité”, a indiqué la présidente de la cour criminelle, Sylvie Rouanne.- Une cinquantaine de patientes -La position qu’adopteront Lionel Charvin et ses deux avocats -reconnaissance de culpabilité ou demande d’acquittement- est très attendue, puisqu’il s’est montré jusqu’à présent “ambivalent dans ses déclarations, se cachant parfois derrière la pratique professionnelle”, selon un rapport d’enquête.Le maïeuticien, qui a également “contesté avoir eu l’intention de violer”, a expliqué lors de ses auditions avoir agi avec “beaucoup” de patientes, potentiellement une cinquantaine.Devant la cour, le psychologue Alain Penin, qui l’a expertisé en détention en mai 2023, a décrit un homme “à l’intelligence de normalité supérieure” et relevé un “début d’évolution psychique” depuis son incarcération. “Il reconnaît à présent la contrainte morale, il explique qu’il a pu comprendre un peu les conséquences délétères” pour ses patientes et qu’il ressent “une forme de culpabilité”.”Mais il reste des éléments à travailler: la minimisation de ses actes, une tendance à l’auto-justification. Lionel Charvin dit que, au fond, sa motivation, c’était de faire du bien aux femmes, aux couples, et ça ne me semble pas correct”, a ajouté l’expert, évoquant une “perversion du cadre thérapeutique, détourné au profit de son propre plaisir à lui”.Le maïeuticien pratiquait l’activité professionnelle de sage-femme, doublée d’une spécialité en haptonomie, qui se base sur le renforcement des liens affectifs entre les individus par le biais du toucher.Cette pratique s’effectue généralement en présence du ou de la partenaire de la femme enceinte et exclut que le praticien procède lui-même à des massages ou à des touchers comme ceux pratiqués par l’accusé.

Xi Jinping s’est entretenu avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un

Le président chinois Xi Jinping a rencontré jeudi à Pékin le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, sans fournir dans l’immédiat de détails sur le contenu des discussions.Les deux hommes avaient déjà assisté ensemble mercredi dans la capitale chinoise, en compagnie d’autres dirigeants étrangers dont le président russe Vladimir Poutine, à un grand défilé militaire pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale.Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin et effectue actuellement une rare visite hors de son pays. Il s’agit de son premier déplacement en Chine depuis 2019.Malgré des périodes de tensions dues à l’agacement de Pékin devant les retombées de la course de Pyongyang à l’armement nucléaire et balistique, les deux pays asiatiques entretiennent d’étroites relations dont les racines plongent dans les champs de bataille de la Guerre de Corée (1950-1953). La Chine apporte son soutien diplomatique, politique et économique à la Corée du Nord, soumise à de lourdes sanctions internationales.Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, avait indiqué plus tôt jeudi que Xi Jinping et Kim Jong Un allaient se rencontrer pour un échange de vue “approfondi” sur les relations bilatérales.”La Chine est prête à travailler avec la partie nord-coréenne pour renforcer la communication stratégique, resserrer les échanges et la coopération, approfondir l’échange d’expériences en matière de gouvernance et d’administration”, avait ajouté M. Guo lors d’un point presse régulier.Kim Jong Un s’était déjà entretenu mercredi avec Vladimir Poutine, qui l’a remercié pour l’envoi de troupes nord-coréennes face aux soldats ukrainiens.”Les relations entre nos pays sont devenues particulièrement amicales, basées sur la confiance entre alliés”, avait affirmé à cette occasion le président russe.- “Irresponsables” -La rencontre entre les dirigeants chinois, russe et nord-coréen durant le défilé militaire de mercredi a piqué au vif le président américain Donald Trump.”Veuillez transmettre mes salutations les plus chaleureuses à Vladimir Poutine et Kim Jong Un pendant que vous conspirez contre les Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social à l’adresse de Xi Jinping.Guo Jiakun a rejeté jeudi ces propos. “La Chine développe ses relations diplomatiques avec tous les pays, sans jamais cibler un tiers”, a-t-il réagi.Le porte-parole de la diplomatie chinoise a aussi qualifié d'”irresponsables” les propos de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui avait décrit cette rencontre entre les trois dirigeants comme un “défi direct au système international basé sur des règles”.”Les propos des responsables européens sont empreints de partis pris idéologiques, manquent des connaissances historiques fondamentales et attisent ouvertement la confrontation”, a réagi M. Guo.Ces déclarations constituent “non seulement un manque de respect envers l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais portent aussi atteinte aux intérêts européens”, a-t-il ajouté.

Xi Jinping s’est entretenu avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un

Le président chinois Xi Jinping a rencontré jeudi à Pékin le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, sans fournir dans l’immédiat de détails sur le contenu des discussions.Les deux hommes avaient déjà assisté ensemble mercredi dans la capitale chinoise, en compagnie d’autres dirigeants étrangers dont le président russe Vladimir Poutine, à un grand défilé militaire pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale.Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin et effectue actuellement une rare visite hors de son pays. Il s’agit de son premier déplacement en Chine depuis 2019.Malgré des périodes de tensions dues à l’agacement de Pékin devant les retombées de la course de Pyongyang à l’armement nucléaire et balistique, les deux pays asiatiques entretiennent d’étroites relations dont les racines plongent dans les champs de bataille de la Guerre de Corée (1950-1953). La Chine apporte son soutien diplomatique, politique et économique à la Corée du Nord, soumise à de lourdes sanctions internationales.Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, avait indiqué plus tôt jeudi que Xi Jinping et Kim Jong Un allaient se rencontrer pour un échange de vue “approfondi” sur les relations bilatérales.”La Chine est prête à travailler avec la partie nord-coréenne pour renforcer la communication stratégique, resserrer les échanges et la coopération, approfondir l’échange d’expériences en matière de gouvernance et d’administration”, avait ajouté M. Guo lors d’un point presse régulier.Kim Jong Un s’était déjà entretenu mercredi avec Vladimir Poutine, qui l’a remercié pour l’envoi de troupes nord-coréennes face aux soldats ukrainiens.”Les relations entre nos pays sont devenues particulièrement amicales, basées sur la confiance entre alliés”, avait affirmé à cette occasion le président russe.- “Irresponsables” -La rencontre entre les dirigeants chinois, russe et nord-coréen durant le défilé militaire de mercredi a piqué au vif le président américain Donald Trump.”Veuillez transmettre mes salutations les plus chaleureuses à Vladimir Poutine et Kim Jong Un pendant que vous conspirez contre les Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social à l’adresse de Xi Jinping.Guo Jiakun a rejeté jeudi ces propos. “La Chine développe ses relations diplomatiques avec tous les pays, sans jamais cibler un tiers”, a-t-il réagi.Le porte-parole de la diplomatie chinoise a aussi qualifié d'”irresponsables” les propos de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui avait décrit cette rencontre entre les trois dirigeants comme un “défi direct au système international basé sur des règles”.”Les propos des responsables européens sont empreints de partis pris idéologiques, manquent des connaissances historiques fondamentales et attisent ouvertement la confrontation”, a réagi M. Guo.Ces déclarations constituent “non seulement un manque de respect envers l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais portent aussi atteinte aux intérêts européens”, a-t-il ajouté.

Equipe de France: Zabarnyi, la star de l’Ukraine face à ses coéquipiers parisiens

Illia Zabarnyi, la nouvelle star de l’équipe d’Ukraine, va devoir défendre face à ses partenaires du PSG contre l’équipe de France, que les jaune et bleu accueillent vendredi à Wroclaw (Pologne) pour l’ouverture des qualifications au Mondial-2026.”Je n’en ai pas parlé à mes coéquipiers, mais je pense qu’ils ont également ce match en tête”, raconte au site ukrainien Foot360 le défenseur central au sujet des attaquants qu’il devrait croiser à la Tarczynski Arena, Désiré Doué, Bradley Barcola et Ousmane Dembélé, si le favori au Ballon d’or est remis de sa gêne à la cuisse gauche.”Pour ma part, je suis ravi de jouer contre mes coéquipiers, il faudra leur livrer un vrai combat, ajoute le défenseur aux 49 sélections (3 buts). C’est une équipe redoutable, mais contre laquelle nous pouvons rivaliser.”Transféré de Bournemouth pour une soixantaine de millions d’euros, Zabarnyi est à 22 ans le footballeur le plus suivi au pays, où l’ont peut voir la Ligue 1 et la Ligue des champions sur la plateforme Megogo.”Il est désormais le visage du football ukrainien, le seul joueur ukrainien a évoluer dans un très grand club européen et dans un championnat du Top 5″, explique la journaliste du site sportif tribuna.com Iryna Koziupa.- L’affaire Safonov -“(Oleksandr) Zintchenko à quitté Arsenal pour Nottingham Forest, il n’est plus au plus haut niveau, (Mykhailo) Mudryk a cette catastrophique histoire de dopage (le joueur de Chelsea risque une suspension, NDLR) et (Artem) Dovbyk a ses propres problèmes en Italie (il n’est plus titulaire à la Roma, NDLR)”, développe-t-elle.Elle estime que Zabarnyi est même une des “quatre figures du sport ukrainien avec (la sauteuse en hauteur Yaroslava) Mahuchikh, (la tenniswoman Elina) Svitolina et (le boxeur Oleksandr) Usyk”.Mais une chose fait grincer des dents en Ukraine: sa situation de coéquipier du Russe Matveï Safonov au PSG. “C’est un très gros sujet pour nous, très polémique”, dit Iryna Koziupa. “Qu’un joueur ukrainien puisse être dans la même équipe qu’un joueur russe, c’est inapproprié pour de nombreux Ukrainiens”.”Nous ne pouvons pas faire comme si tout allait bien, mais c’est aussi une grande opportunité pour lui de jouer dans une équipe si prestigieuse, ajoute-t-elle. Beaucoup de gens auraient préféré que le PSG vende Safonov plutôt que (Gianluigi) Donnarumma au mercato…”Zabarnyi s’en est expliqué sur Foot360. “Je dois interagir avec lui à un niveau professionnel à l’entraînement et je remplirai mes obligations envers le club”, a-t-il déclaré, insistant sur son “soutien à l’isolement complet du football russe dans le monde”.- “Impressionné” -“En Ukraine, une guerre à grande échelle fait rage depuis presque quatre ans. Les Russes sont des agresseurs qui tentent en vain de détruire la liberté et l’indépendance de l’Ukraine. La guerre continue, et je n’entretiens aucune relation avec les Russes”, a martelé le néo-parisien. ”Je pense que c’est la meilleure position qu’il pouvait adopter, et la meilleure réponse qu’il pouvait donner”, estime Iryna Koziupa.Malgré cette histoire, Zabarnyi a bien débuté au PSG, titulaire deux matches sur trois.A Paris “j’ai été impressionné par à peu près tout, raconte-t-il. J’ai immédiatement ressenti que c’était le très haut niveau. Par exemple au centre d’entraînement, vous avez absolument tout ce dont vous avez besoin, pour le repos, la préparation, les terrains…”Le gamin, fils de médecin, formé à la prestigieuse école du Dynamo Kiev, a décidément changé de dimension. Pour sa toute première sélection, à même pas 18 ans, il avait débuté justement contre les Bleus par une terrible raclée (7-1), dans une équipe totalement remaniée après des cas de coronavirus, le 7 octobre 2020 au Stade de France.

Adoption du rapport parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs

Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, menée par les députés Arthur Delaporte (PS) et Laure Miller (EPR), a été adopté jeudi à l’unanimité, ont-ils indiqué lors d’une conférence de presse.Ses conclusions seront rendues publiques le jeudi 11 septembre dans la matinée, ont-ils ajouté.  Les 28 membres de la commission, lancée en mars 2024, se sont penchés pendant six mois sur l’algorithme de TikTok, qui tend, selon de nombreuses études, à enfermer ses utilisateurs dans “des bulles de filtres”, mais aussi les contenus problématiques et la question de leur modération.Ils ont aussi cherché à examiner les répercussions psychologiques de l’application sur les enfants et les adolescents après qu’un collectif de sept familles a assigné le réseau social en justice en France fin novembre 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide.Plus de 160 personnes (experts, politiques, responsables des réseaux sociaux, influenceurs) ont été auditionnées d’avril à juin par cette commission, a indiqué son président Arthur Delaporte. Certains échanges musclés ont d’ailleurs tourné en boucle sur internet, notamment lorsque l’influenceur masculiniste Alex Hitchens, entendu en visioconférence, a raccroché au nez des députés, stupéfaits.Interrogés sur la possible chute du gouvernement de François Bayrou lundi prochain, qui risquerait d’enterrer les propositions de la commission, les députés ont voulu balayer les inquiétudes. “C’est un sujet de préoccupation majeur des Français”, a souligné la rapporteuse de la commission, Laure Miller. “Comme le rapport a été adopté, même s’il y a une dissolution lundi prochain, le rapport existera et fera foi” et pourra “être utilisé par tous les gouvernements, qu’ils soient macroniste ou socialiste”, a abondé M. Delaporte.

Le bilan du séisme en Afghanistan bondit à plus de 2.200 morts

Le séisme de magnitude 6 qui a frappé dimanche soir l’Afghanistan a fait plus de 2.200 morts, selon le bilan actualisé jeudi par les autorités talibanes qui fait de loin de ce tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Dans les villages à flanc de montagne de la province de Kounar, celle qui compte la quasi-totalité des morts et des près de 4.000 blessés, éboulements et glissements de terrain compliquent toujours l’accès.Depuis quatre jours, des milliers de familles pauvres et désormais sans-abris sous la pluie disent attendre les secouristes et les autorités censées organiser l’après-séisme dans ces provinces orientales reculées.Là, à la lisière du Pakistan, la terre continue de trembler régulièrement, réveillant les traumatismes d’habitants qui tentent encore de compter leurs morts et espèrent voir atterrir l’un des hélicoptères du ministère de la Défense, pour envoyer les blessés vers la grande ville de Jalalabad.”Il nous faut des tentes, de l’eau, de la nourriture et des médicaments en urgence”, lance à l’AFP Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans dans le village dévasté de Mazar Dara.Installé dans un champ avec des centaines de familles, dans le village où plus aucune toilette n’est accessible, il raconte comment les hommes sont obligés de s’éloigner pour se soulager. “Les femmes attendent la nuit pour y aller”, sans être vues, poursuit-il.Le tremblement de terre, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan a détruit 7.000 maisons dans les provinces de Kounar, de Laghman et de Nangarhar.Le bilan pourrait encore croître car “des centaines de corps ont été retrouvés dans les maisons détruites” au cours d'”opérations de recherche et de secours qui continuent”, prévient Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement.- Jour et nuit dans les champs -Les chances de retrouver des survivants en revanche “s’amenuisent rapidement”, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notant que “des pluies ont encore aggravé” la situation.Les autorités talibanes, déjà confrontées à des séismes dévastateurs en 2022 et 2023, préviennent qu’elles ne pourront pas faire face seules.Pour l’ONU et les ONG, le séisme, suivi de six fortes répliques, arrive “au pire moment”. Elles ont été forcées depuis le début de l’année de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale.L’OMS, qui a alerté sur le risque d’épidémies, a lancé un nouvel appel de fonds de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins “immenses” après le séisme, tandis que l’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars.Dans l’immédiat, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire du district de Nourgal à Kounar.”On a peur, il y a eu beaucoup de répliques”, témoigne Awrangzeeb Nouri, 35 ans, dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar. “On passe le jour et la nuit dans des champs, on a quitté nos maisons” — qui, pour celles encore debout, menacent de s’écrouler à tout moment.- “Une crise après l’autre” -“Le tremblement de terre devrait être un rappel brutal que l’Afghanistan, confronté à une crise après l’autre, ne peut être laissé seul”, a estimé le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), appelant les donateurs à se mobiliser.Et pourtant, au moment même où la terre tremblait en Afghanistan, le Pakistan voisin accélérait sa campagne d’expulsions de migrants afghans.Depuis lundi, le pays a poussé au départ des milliers d’Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU censées les protéger, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Déjà, selon l’OMS, 270.000 Afghans récemment rentrés dans leur pays — du Pakistan ou d’Iran, également décidé à expulser les Afghans — ont été affectés par le séisme.L’ONU a appelé le Pakistan à suspendre les expulsions.Depuis 1900, le nord-est de l’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Le bilan du séisme en Afghanistan bondit à plus de 2.200 morts

Le séisme de magnitude 6 qui a frappé dimanche soir l’Afghanistan a fait plus de 2.200 morts, selon le bilan actualisé jeudi par les autorités talibanes qui fait de loin de ce tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Dans les villages à flanc de montagne de la province de Kounar, celle qui compte la quasi-totalité des morts et des près de 4.000 blessés, éboulements et glissements de terrain compliquent toujours l’accès.Depuis quatre jours, des milliers de familles pauvres et désormais sans-abris sous la pluie disent attendre les secouristes et les autorités censées organiser l’après-séisme dans ces provinces orientales reculées.Là, à la lisière du Pakistan, la terre continue de trembler régulièrement, réveillant les traumatismes d’habitants qui tentent encore de compter leurs morts et espèrent voir atterrir l’un des hélicoptères du ministère de la Défense, pour envoyer les blessés vers la grande ville de Jalalabad.”Il nous faut des tentes, de l’eau, de la nourriture et des médicaments en urgence”, lance à l’AFP Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans dans le village dévasté de Mazar Dara.Installé dans un champ avec des centaines de familles, dans le village où plus aucune toilette n’est accessible, il raconte comment les hommes sont obligés de s’éloigner pour se soulager. “Les femmes attendent la nuit pour y aller”, sans être vues, poursuit-il.Le tremblement de terre, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan a détruit 7.000 maisons dans les provinces de Kounar, de Laghman et de Nangarhar.Le bilan pourrait encore croître car “des centaines de corps ont été retrouvés dans les maisons détruites” au cours d'”opérations de recherche et de secours qui continuent”, prévient Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement.- Jour et nuit dans les champs -Les chances de retrouver des survivants en revanche “s’amenuisent rapidement”, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notant que “des pluies ont encore aggravé” la situation.Les autorités talibanes, déjà confrontées à des séismes dévastateurs en 2022 et 2023, préviennent qu’elles ne pourront pas faire face seules.Pour l’ONU et les ONG, le séisme, suivi de six fortes répliques, arrive “au pire moment”. Elles ont été forcées depuis le début de l’année de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale.L’OMS, qui a alerté sur le risque d’épidémies, a lancé un nouvel appel de fonds de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins “immenses” après le séisme, tandis que l’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars.Dans l’immédiat, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire du district de Nourgal à Kounar.”On a peur, il y a eu beaucoup de répliques”, témoigne Awrangzeeb Nouri, 35 ans, dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar. “On passe le jour et la nuit dans des champs, on a quitté nos maisons” — qui, pour celles encore debout, menacent de s’écrouler à tout moment.- “Une crise après l’autre” -“Le tremblement de terre devrait être un rappel brutal que l’Afghanistan, confronté à une crise après l’autre, ne peut être laissé seul”, a estimé le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), appelant les donateurs à se mobiliser.Et pourtant, au moment même où la terre tremblait en Afghanistan, le Pakistan voisin accélérait sa campagne d’expulsions de migrants afghans.Depuis lundi, le pays a poussé au départ des milliers d’Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU censées les protéger, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Déjà, selon l’OMS, 270.000 Afghans récemment rentrés dans leur pays — du Pakistan ou d’Iran, également décidé à expulser les Afghans — ont été affectés par le séisme.L’ONU a appelé le Pakistan à suspendre les expulsions.Depuis 1900, le nord-est de l’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Le bilan du séisme en Afghanistan bondit à plus de 2.200 morts

Le séisme de magnitude 6 qui a frappé dimanche soir l’Afghanistan a fait plus de 2.200 morts, selon le bilan actualisé jeudi par les autorités talibanes qui fait de loin de ce tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Dans les villages à flanc de montagne de la province de Kounar, celle qui compte la quasi-totalité des morts et des près de 4.000 blessés, éboulements et glissements de terrain compliquent toujours l’accès.Depuis quatre jours, des milliers de familles pauvres et désormais sans-abris sous la pluie disent attendre les secouristes et les autorités censées organiser l’après-séisme dans ces provinces orientales reculées.Là, à la lisière du Pakistan, la terre continue de trembler régulièrement, réveillant les traumatismes d’habitants qui tentent encore de compter leurs morts et espèrent voir atterrir l’un des hélicoptères du ministère de la Défense, pour envoyer les blessés vers la grande ville de Jalalabad.”Il nous faut des tentes, de l’eau, de la nourriture et des médicaments en urgence”, lance à l’AFP Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans dans le village dévasté de Mazar Dara.Installé dans un champ avec des centaines de familles, dans le village où plus aucune toilette n’est accessible, il raconte comment les hommes sont obligés de s’éloigner pour se soulager. “Les femmes attendent la nuit pour y aller”, sans être vues, poursuit-il.Le tremblement de terre, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan a détruit 7.000 maisons dans les provinces de Kounar, de Laghman et de Nangarhar.Le bilan pourrait encore croître car “des centaines de corps ont été retrouvés dans les maisons détruites” au cours d'”opérations de recherche et de secours qui continuent”, prévient Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement.- Jour et nuit dans les champs -Les chances de retrouver des survivants en revanche “s’amenuisent rapidement”, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notant que “des pluies ont encore aggravé” la situation.Les autorités talibanes, déjà confrontées à des séismes dévastateurs en 2022 et 2023, préviennent qu’elles ne pourront pas faire face seules.Pour l’ONU et les ONG, le séisme, suivi de six fortes répliques, arrive “au pire moment”. Elles ont été forcées depuis le début de l’année de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale.L’OMS, qui a alerté sur le risque d’épidémies, a lancé un nouvel appel de fonds de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins “immenses” après le séisme, tandis que l’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars.Dans l’immédiat, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire du district de Nourgal à Kounar.”On a peur, il y a eu beaucoup de répliques”, témoigne Awrangzeeb Nouri, 35 ans, dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar. “On passe le jour et la nuit dans des champs, on a quitté nos maisons” — qui, pour celles encore debout, menacent de s’écrouler à tout moment.- “Une crise après l’autre” -“Le tremblement de terre devrait être un rappel brutal que l’Afghanistan, confronté à une crise après l’autre, ne peut être laissé seul”, a estimé le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), appelant les donateurs à se mobiliser.Et pourtant, au moment même où la terre tremblait en Afghanistan, le Pakistan voisin accélérait sa campagne d’expulsions de migrants afghans.Depuis lundi, le pays a poussé au départ des milliers d’Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU censées les protéger, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Déjà, selon l’OMS, 270.000 Afghans récemment rentrés dans leur pays — du Pakistan ou d’Iran, également décidé à expulser les Afghans — ont été affectés par le séisme.L’ONU a appelé le Pakistan à suspendre les expulsions.Depuis 1900, le nord-est de l’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.