Municipales à Paris: l’écologiste Belliard favorable à une union de la gauche dès le premier tour

L’écologiste David Belliard s’est dit favorable mercredi à une union de la gauche hors LFI, dès le premier tour des municipales à Paris, derrière le candidat socialiste Emmanuel Grégoire, un accord qualifié d'”historique”.”A partir de 9H00 du matin (mercredi), j’invite (…) tous les écologistes parisiens à voter pour cet accord (…) pour que nous fassions une liste commune, une union très très large de toutes les forces de gauche qui le souhaitent. C’est nouveau, c’est vraiment quelque chose d’historique pour nous”, a déclaré au micro de franceinfo le candidat écologiste dans la capitale.C’est la première fois que socialistes et écologistes feraient campagne ensemble dès le premier tour des municipales.Cet accord, qui prévoit également le désistement du candidat communiste Ian Brossat, sera soumis au vote des trois formations politiques, dont les 2.500 adhérents écologistes. “Ce soir, dans la nuit, on connaîtra la réponse et (…) dès demain moi je suis prêt, dans toutes les configurations, à continuer la campagne”, a ajouté M. Belliard, disant souhaiter “bousculer cette élection en faisant quelque chose d’historique”.Selon un sondage Ipsos publié samedi dans Le Parisien, une union de la gauche derrière Emmanuel Grégoire au premier tour obtiendrait 32% des voix, devant la droite emmenée par Rachida Dati (27%), également soutenue par le MoDem, le candidat Horizons soutenu par Renaissance Pierre-Yves Bournazel (14%) et la candidate LFI Sophia Chikirou (13%).Interrogé sur la possibilité d’une union au second tour avec LFI, David Belliard s’est dit favorable à une “candidature unique à gauche”. “On est dans une élection difficile, dans laquelle il y a des enjeux qui sont des enjeux énormes pour Paris (…)  Et nous avons face à nous une droite qui est une droite populiste, affairiste, qui aujourd’hui est très brutale”, a-t-il souligné.Initialement annoncée pour octobre, cette alliance, qui pourrait également associer Place publique, L’Après (ex-LFI) et Génération.s., est le fruit de plus de trois mois de tractations serrées.Les discussions achoppaient notamment sur la place des écologistes en lice pour le Conseil de Paris dans un contexte de changement de mode de scrutin, ainsi que sur la possibilité pour les écologistes d’obtenir une troisième mairie écologiste sur les cinq aujourd’hui administrées par les socialistes.”L’accord qui est proposé au vote (…) propose une gouvernance partagée”, c’est-à-dire “de mettre fin à l’hégémonie d’un seul parti et de faire ensemble”, a précisé David Belliard.

Dehors les gones ! A Lyon, une crèche “100% plein air”

Aux pieds des tours de la Part-Dieu, à Lyon, des enfants en bas âge emmitouflés dans des combinaisons de ski jouent dans la gadoue, encouragés par les éducatrices de leur crèche 100% en plein air. Ici, “tout se passe à l’extérieur: les repas, les siestes, les activités, les temps d’accueil, les temps plus calmes”, explique la directrice de la crèche “Souris en Herbe”, Ophélie Loeb, à laquelle semblent toujours fermement agrippés un ou deux petits. En ce jour de décembre, une vingtaine d’enfants de 15 mois à trois ans, tous équipés des mêmes combinaisons, caracolent entre ateliers de bricolage, circuit en rondins et rochers, ou s’affairent à la dinette dans la cour de 285 m2 entre des arbres récemment plantés.”La semaine dernière, on a eu beaucoup de pluie, c’était +gadoue land+. Les enfants étaient super contents, ils sautaient dans les flaques, c’était très marrant”, s’enthousiasme Amel Marif, l’une des neuf professionnelles qui y travaillent. A rebours des usages dans la plupart des autres garderies, bien chauffées l’hiver et à l’affut du moindre microbe, cet établissement associatif, soutenue par la municipalité écologiste, a ouvert début novembre, en pleine vague de froid.Inspiré par un modèle qui a fait ses preuves dans les pays scandinaves, il mise sur les bienfaits reconnus du plein air sur “le développement cognitif, moteur et émotionnel des enfants”, selon ses promoteurs.Encore embryonnaire en France, le concept a déjà été testé dans des crèches en semi plein air, avec parfois 80% du temps dehors, plus rarement la journée entière, mais est le premier à organiser les siestes en extérieur.”On a quand même un bâtiment qui nous permet de se replier en cas de météo extrême”, c’est-à-dire si le vent est trop fort ou si les températures dépassent -5° ou 35°C, précise la directrice, psychomotricienne de formation.- “Santé psychique” -Les espaces intérieurs comportent la salle de change et de soins, les locaux du personnel, une petite cuisine pour réchauffer les plats des enfants et un espace de repli ponctuel.Après quelques semaines d’ouverture, les parents rencontrés par l’équipe de l’AFP notaient déjà une amélioration de la santé et du sommeil de leur enfant. Aloïs, deux ans et demi, “a besoin de se dépenser beaucoup, c’est un petit garçon assez actif”, raconte Aurore, sa mère, en enlevant son casque de vélo. “Le fait d’être dehors, de pouvoir prendre l’air, c’est vraiment super, on vit en appartement donc on a pas l’occasion d’avoir un jardin à nous”.Un tiers des places sont réservées pour des enfants présentant des besoins spécifiques, notamment des enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme, trisomie, retards de développement ou déficiences sensorielles. Le petit Mohammed a des retards de language et selon son père, le contact avec les autres est déjà devenu un petit peu plus facile. “Quand il rentre, on voit qu’il ne cherche plus le iPad, mais qu’il veut faire des activités avec ses mains”, dit Farid Seghieri. “Avant il était toujours enfermé, toujours malade. Et quand il y en a un qui est malade tout le monde à la maison tombe malade”, poursuit-il. Depuis qu’il passe la journée dehors, son fils “dort comme un grand”, note-t-il encore.Caroline Meynier, auxiliaire puéricultrice depuis plus de dix ans, assure elle aussi que ses journées sont “bien différentes”. “Le fait de ne pas être enfermées entre quatre murs, ça permet vraiment de projeter le regard plus loin. Du coup (…) on est beaucoup moins fatiguées le soir au niveau de la santé psychique”, dit-elle.Le maire écologiste Grégory Doucet, qui a accompagné le développement de cette crèche, souhaite désormais ouvrir, au printemps, la première crèche municipale de France 100% en plein air.  

Explosion d’un immeuble dans l’Ain: un troisième corps retrouvé

Le corps d’une femme a été retrouvé mardi soir à Trévoux dans l’Ain, au lendemain de l’explosion d’un immeuble de quatre étages qui a fait deux autres victimes, des garçons de 3 et 5 ans, ont indiqué mercredi les secours.”La victime manquante a été retrouvée décédée peu après 20H00 dans les décombres par les sapeurs pompiers”, ont indiqué les secours dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’une femme.Selon les secours, “des moyens supplémentaires déployés mardi ont permis de lancer des recherches afin de retrouver une personne portée manquante, ainsi que de procéder à des reconnaissances de sécurité dans les bâtiments environnants”, ont précisé les secours.”La personne a été retrouvée après une heure trente (de fouilles) avec les pelleteuses”, a détaillé auprès de l’AFP une source secouriste.Lors d’une visite sur les lieux mardi, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu’une personne “manque à l’appel, qui était probablement occupante d’un des logements”.Deux frères âgés de 3 et 5 ans avaient été retrouvés lundi dans la soirée sous les décombres, en arrêt cardio-respiratoire et n’avaient pas pu être réanimés. Outre les trois décès, 13 personnes ont été hospitalisées en urgence relative, 53 autres ont été prises en charge pour des blessures légères ou en cellule psychologique, selon le bilan des secours.Les gendarmes sont chargés d’une enquête menée sous l’égide du parquet de Bourg-en-Bresse pour déterminer les causes de l’explosion qui a eu lieu vers 17H30 lundi au rez-de-chaussée de l’immeuble.Le maire de Trévoux, Marc Péchoux, a évoqué devant la presse la piste d’une explosion due au gaz mais le parquet a souligné mardi dans un communiqué qu’à ce stade, les causes exactes n’étaient “pas encore déterminées avec certitude”.Au total 22 appartements et 7 maisons individuelles sont désormais inhabitables. Mardi, les propriétaires de 14 maisons ont pu regagner leur domicile, qui présentent “des dégâts mineurs”, selon les secours.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Vers une consommation record de charbon en 2025, avant un début de déclin

La consommation mondiale de charbon devrait dépasser de peu son record en 2025, en partie grâce à des mesures politiques de l’administration Trump, mais devrait commencer à baisser d’ici 2030, sous l’effet de l’essor d’autres sources d’électricité, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).La demande mondiale de charbon en 2025 devrait augmenter légèrement, d’environ 0,5%, comparé à 2024, déjà une année record, pour ressortir à 8,85 milliards de tonnes, selon un rapport annuel publié mercredi par l’AIE consacré au charbon, le principal contributeur aux émissions de CO2 d’origine humaine.Après le sommet atteint l’an dernier, 2025 s’achemine vers un “nouveau record historique” pour la consommation de charbon, a indiqué Keisuke Sadamori, directeur des marchés de l’énergie à l’AIE, lors d’une présentation à la presse. Une année 2025 qui s’annonce aussi comme la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, à égalité avec 2023 et derrière 2024, selon l’observatoire européen Copernicus. Toutefois, la demande globale de charbon a “atteint un plateau”, autrement dit elle tend à se stabiliser, précise l’AIE qui projette, comme prévu, que “d’ici 2030”, elle “devrait légèrement diminuer, revenant au niveau de 2023″, sous l’effet d'”une concurrence croissante avec d’autres sources d’électricité”.”Avec l’envolée des capacités renouvelables, l’expansion régulière du nucléaire et l’arrivée sur le marché d’une énorme vague de gaz naturel liquéfié”, la production d’électricité à partir de charbon, qui représente les deux tiers de la consommation totale de ce combustible, “devrait reculer à partir de 2026” tandis que la demande pour les processus industriels “devrait rester plus résiliente”, indique l’AIE.Partout dans le monde, la part du charbon continue de s’étioler dans la production électrique: “en 2013, elle était de 41%, et en 2025 nous nous attendons à ce qu’elle soit autour de 34%, le niveau le plus bas de l’histoire statistique de l’AIE”, souligne M. Sadamori.”Pour les marchés mondiaux du charbon, l’ère de la croissance touche à sa fin, et les investisseurs devraient en prendre note”, a commenté Christine Shearer, pour le centre de réflexion Global Energy Monitor.- Plus forte hausse aux Etats-Unis -La Chine, plus gros consommateur de charbon tout en étant le champion des énergies éoliennes et solaires, reste la locomotive du marché, engloutissant à elle seule 56% de la demande mondiale. Comme attendu, la consommation y est restée stable en 2025, par rapport à 2024. Mais dans d’autres grands marchés, les trajectoires de consommation observées en 2025 ont contrasté avec les tendances récentes, selon l’AIE.C’est le cas en Inde, moteur de la croissance du marché ces dernières années, où une mousson intense et précoce a entraîné un recul de la demande de charbon pour la 3e fois en 50 ans. Au contraire, aux Etats-Unis, la hausse des prix du gaz et des politiques pro-énergies fossiles du gouvernement américain du président Donald Trump ralentissant la fermeture des centrales à charbon, ont soutenu la consommation, qui déclinait depuis 15 ans. A eux seuls, les Etats-Unis contribuent pour 37 millions de tonnes à l’augmentation globale de la consommation de 40 millions en un an.Quant à l’Union européenne, la demande de charbon n’y a reculé que de 3%, après une baisse moyenne de 18% en 2023 et 2024, principalement en raison d’une faible production hydroélectrique et éolienne au 1er semestre. “Malgré des évolutions atypiques (…), notre prévision pour les années à venir n’a pas changé de façon substantielle par rapport à 2024: nous anticipons une stabilisation de la demande mondiale de charbon avant une légère baisse d’ici 2030”, a résumé Keisuke Sadamori, dans un communiqué.L’Inde devrait enregistrer la plus forte hausse en valeur absolue de la consommation de charbon d’ici 2030, soit une hausse totale de plus de 200 millions de tonnes, l’Asie du Sud-Est enregistrant elle la croissance la plus rapide: plus de 4% par an.Toutefois, l’AIE met en garde sur les “nombreuses incertitudes (qui) pèsent sur les perspectives du charbon, notamment en Chine”. Au-delà de l’influence des conditions météorologiques, “si l’intégration de nouvelles capacités renouvelables dans les systèmes électriques progresse plus lentement qu’anticipé, la demande mondiale de charbon pourrait dépasser nos prévisions”.

Vers une consommation record de charbon en 2025, avant un début de déclin

La consommation mondiale de charbon devrait dépasser de peu son record en 2025, en partie grâce à des mesures politiques de l’administration Trump, mais devrait commencer à baisser d’ici 2030, sous l’effet de l’essor d’autres sources d’électricité, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).La demande mondiale de charbon en 2025 devrait augmenter légèrement, d’environ 0,5%, comparé à 2024, déjà une année record, pour ressortir à 8,85 milliards de tonnes, selon un rapport annuel publié mercredi par l’AIE consacré au charbon, le principal contributeur aux émissions de CO2 d’origine humaine.Après le sommet atteint l’an dernier, 2025 s’achemine vers un “nouveau record historique” pour la consommation de charbon, a indiqué Keisuke Sadamori, directeur des marchés de l’énergie à l’AIE, lors d’une présentation à la presse. Une année 2025 qui s’annonce aussi comme la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, à égalité avec 2023 et derrière 2024, selon l’observatoire européen Copernicus. Toutefois, la demande globale de charbon a “atteint un plateau”, autrement dit elle tend à se stabiliser, précise l’AIE qui projette, comme prévu, que “d’ici 2030”, elle “devrait légèrement diminuer, revenant au niveau de 2023″, sous l’effet d'”une concurrence croissante avec d’autres sources d’électricité”.”Avec l’envolée des capacités renouvelables, l’expansion régulière du nucléaire et l’arrivée sur le marché d’une énorme vague de gaz naturel liquéfié”, la production d’électricité à partir de charbon, qui représente les deux tiers de la consommation totale de ce combustible, “devrait reculer à partir de 2026” tandis que la demande pour les processus industriels “devrait rester plus résiliente”, indique l’AIE.Partout dans le monde, la part du charbon continue de s’étioler dans la production électrique: “en 2013, elle était de 41%, et en 2025 nous nous attendons à ce qu’elle soit autour de 34%, le niveau le plus bas de l’histoire statistique de l’AIE”, souligne M. Sadamori.”Pour les marchés mondiaux du charbon, l’ère de la croissance touche à sa fin, et les investisseurs devraient en prendre note”, a commenté Christine Shearer, pour le centre de réflexion Global Energy Monitor.- Plus forte hausse aux Etats-Unis -La Chine, plus gros consommateur de charbon tout en étant le champion des énergies éoliennes et solaires, reste la locomotive du marché, engloutissant à elle seule 56% de la demande mondiale. Comme attendu, la consommation y est restée stable en 2025, par rapport à 2024. Mais dans d’autres grands marchés, les trajectoires de consommation observées en 2025 ont contrasté avec les tendances récentes, selon l’AIE.C’est le cas en Inde, moteur de la croissance du marché ces dernières années, où une mousson intense et précoce a entraîné un recul de la demande de charbon pour la 3e fois en 50 ans. Au contraire, aux Etats-Unis, la hausse des prix du gaz et des politiques pro-énergies fossiles du gouvernement américain du président Donald Trump ralentissant la fermeture des centrales à charbon, ont soutenu la consommation, qui déclinait depuis 15 ans. A eux seuls, les Etats-Unis contribuent pour 37 millions de tonnes à l’augmentation globale de la consommation de 40 millions en un an.Quant à l’Union européenne, la demande de charbon n’y a reculé que de 3%, après une baisse moyenne de 18% en 2023 et 2024, principalement en raison d’une faible production hydroélectrique et éolienne au 1er semestre. “Malgré des évolutions atypiques (…), notre prévision pour les années à venir n’a pas changé de façon substantielle par rapport à 2024: nous anticipons une stabilisation de la demande mondiale de charbon avant une légère baisse d’ici 2030”, a résumé Keisuke Sadamori, dans un communiqué.L’Inde devrait enregistrer la plus forte hausse en valeur absolue de la consommation de charbon d’ici 2030, soit une hausse totale de plus de 200 millions de tonnes, l’Asie du Sud-Est enregistrant elle la croissance la plus rapide: plus de 4% par an.Toutefois, l’AIE met en garde sur les “nombreuses incertitudes (qui) pèsent sur les perspectives du charbon, notamment en Chine”. Au-delà de l’influence des conditions météorologiques, “si l’intégration de nouvelles capacités renouvelables dans les systèmes électriques progresse plus lentement qu’anticipé, la demande mondiale de charbon pourrait dépasser nos prévisions”.