Trump, en route pour le Japon, résolument optimiste sur un accord avec la Chine

Donald Trump, qui poursuit lundi au Japon sa tournée asiatique, s’est montré résolument optimiste avant sa rencontre cruciale jeudi avec le président chinois Xi Jinping, censée résoudre le différend commercial avec la Chine.Il a aussi répété, avec une certaine insistance, qu’il “aimerait beaucoup” rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pendant ce déplacement, qui a commencé en Malaisie et s’achèvera en Corée du sud, pour ce sommet très attendu avec son homologue chinois.”Nous aurons une très bonne conversation” avec Xi Jinping, a prédit le président américain, pendant un échange avec la presse à bord de son avion, à propos de cette entrevue qui se déroulera en Corée du sud. “Je pense que nous allons trouver un accord” commercial, a-t-il ajouté, en vantant sa relation empreinte de “respect” avec le président chinois.Le milliardaire de 79 ans s’est également montré enthousiaste à propos de sa visite à Tokyo, où il doit arriver aux alentours de 17H00 locale (08H00 GMT), après une première étape dimanche en Malaisie, déjà riche en annonces commerciales.Le président américain fera lundi une “visite de courtoisie” à l’empereur Naruhito, et verra mardi la nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi.Il s’est dit “impatient” de la rencontrer, disant avoir entendu “des choses phénoménales” à son sujet. Donald Trump a souligné que la cheffe de l’exécutif japonais était “une grande alliée et amie” de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, dont il était particulièrement proche.Le Japon est relativement épargné par la grande offensive protectionniste du président américain, qui a empilé les droits de douane sur les alliés historiques des Etats-Unis, autant, si ce n’est plus, que sur leurs rivaux.Lors d’un premier entretien téléphonique samedi, Sanae Takaichi a assuré au président américain avoir placé “comme principale priorité de (son) gouvernement” le renforcement des liens bilatéraux en matière de sécurité en particulier.- Porte-avions -Donald Trump, qui a une approche résolument transactionnelle de la diplomatie, veut conditionner la protection militaire des Etats-Unis aux efforts consentis par leurs alliés.Quelque 60.000 militaires américains sont stationnés au Japon, et il rendra visite mardi à certains d’entre eux à bord du porte-avions USS George Washington, au large de Yokosuka, au sud de Tokyo.Sanae Takaichi a annoncé que le Japon porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, qui s’achèvera le 31 mars prochain, avec deux ans d’avance sur le calendrier précédemment fixé.Pour ce qui est du commerce, Washington et Tokyo ont déjà conclu un accord en juillet.Les discussions mardi pourraient aborder les points restant en suspens, comme la forme que prendront les 550 milliards d’investissements japonais prévus aux Etats-Unis.Les négociations commerciales avec la Corée du Sud, où le président américain se rendra mercredi, suivent elles aussi leur cours. Le principal dossier douanier encore ouvert, dont l’enjeu dépasse les deux protagonistes pour englober toute l’économie mondiale, est la Chine.L’ancien promoteur immobilier new-yorkais s’est juré de réduire le colossal déficit commercial des Etats-Unis face au géant asiatique, mais il bute sur la complexité d’une relation économique faite de rivalité autant que d’interdépendance.Washington se veut optimiste sur la possibilité de trouver des compromis jeudi sur  deux dossiers sensibles, d’une part l’accès des Etats-Unis aux terres rares chinois, ces matériaux indispensables aux industries technologiques, d’autre part l’achat par la Chine de soja américain.Donald Trump n’a par ailleurs pas exclu lundi de prolonger son séjour en Asie pour rencontrer Kim Jong Un. Leur dernière entrevue, spectaculaire, avait eu lieu en 2019 dans la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corée.Répétant plusieurs fois qu’il “aimerait beaucoup” revoir le dirigeant nord-coréen, il a dit: “Je m’entendais très bien avec Kim Jong Un. Je l’appréciais. Il m’appréciait”.

L’Australie poursuit Microsoft pour pratique commerciale “trompeuse”

L’autorité australienne de la concurrence a annoncé lundi des poursuites contre Microsoft pour une offre “trompeuse” incluant son assistant IA Copilot.Le géant de la tech est accusé d’avoir communiqué des informations “fausses ou trompeuses” à quelque 2,7 millions d’Australiens abonnés, par renouvellement automatique, à Microsoft 365, un service qui propose une suite de programmes, Office.Selon le régulateur, l’entreprise aurait présenté deux options aux clients: payer plus cher pour une offre incluant Copilot, ou annuler tous leurs abonnements.Et ce alors qu’une troisième possibilité existait, mais ne s’affichait que lorsque l’abonné entamait la procédure de résiliation. Celle-ci proposait de conserver une offre dite “Classique”, sans Copilot et pour le prix d’origine, a détaillé l’autorité de la concurrence dans un communiqué.Copilot est un assistant fonctionnant avec l’intelligence artificielle, qui aide l’utilisateur pour des recherches ou des tâches textuelles.La plainte a été déposée à la Cour fédérale contre Microsoft Australia et sa maison-mère Microsoft Corp.”Nous alléguerons au tribunal que Microsoft a délibérément omis la référence aux plans +Classique+ dans ses communications et dissimulé leur existence jusqu’à ce que les abonnés entament la procédure d’annulation, afin d’augmenter le nombre de consommateurs des plans plus chers intégrant Copilot”, a précisé la patronne de l’agence de régulation, Gina Cass-Gottlieb.”Les applications Microsoft Office inclues dans les abonnements 365 sont essentielles dans la vie de beaucoup de gens, et comme il existe peu d’alternatives à l’offre groupée, annuler l’abonnement est une décision que beaucoup ne prendraient pas à la légère”, a-t-elle ajouté.L’autorité de la concurrence accuse Microsoft d’avoir de telles pratiques depuis le 31 octobre 2024, expliquant que les abonnements avec Copilot sont 29 à 45% plus chers que ceux sans.Le mastodonte de la tech américain pourrait risquer une amende de 30 millions de dollars (26 millions d’euros) ou plus par infraction.

L’Australie poursuit Microsoft pour pratique commerciale “trompeuse”

L’autorité australienne de la concurrence a annoncé lundi des poursuites contre Microsoft pour une offre “trompeuse” incluant son assistant IA Copilot.Le géant de la tech est accusé d’avoir communiqué des informations “fausses ou trompeuses” à quelque 2,7 millions d’Australiens abonnés, par renouvellement automatique, à Microsoft 365, un service qui propose une suite de programmes, Office.Selon le régulateur, l’entreprise aurait présenté deux options aux clients: payer plus cher pour une offre incluant Copilot, ou annuler tous leurs abonnements.Et ce alors qu’une troisième possibilité existait, mais ne s’affichait que lorsque l’abonné entamait la procédure de résiliation. Celle-ci proposait de conserver une offre dite “Classique”, sans Copilot et pour le prix d’origine, a détaillé l’autorité de la concurrence dans un communiqué.Copilot est un assistant fonctionnant avec l’intelligence artificielle, qui aide l’utilisateur pour des recherches ou des tâches textuelles.La plainte a été déposée à la Cour fédérale contre Microsoft Australia et sa maison-mère Microsoft Corp.”Nous alléguerons au tribunal que Microsoft a délibérément omis la référence aux plans +Classique+ dans ses communications et dissimulé leur existence jusqu’à ce que les abonnés entament la procédure d’annulation, afin d’augmenter le nombre de consommateurs des plans plus chers intégrant Copilot”, a précisé la patronne de l’agence de régulation, Gina Cass-Gottlieb.”Les applications Microsoft Office inclues dans les abonnements 365 sont essentielles dans la vie de beaucoup de gens, et comme il existe peu d’alternatives à l’offre groupée, annuler l’abonnement est une décision que beaucoup ne prendraient pas à la légère”, a-t-elle ajouté.L’autorité de la concurrence accuse Microsoft d’avoir de telles pratiques depuis le 31 octobre 2024, expliquant que les abonnements avec Copilot sont 29 à 45% plus chers que ceux sans.Le mastodonte de la tech américain pourrait risquer une amende de 30 millions de dollars (26 millions d’euros) ou plus par infraction.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Australie, l’invraisemblable record de nage d’une morue

Une morue de Murray a abattu 860 kilomètres à la nage dans l’un des plus importants fleuves d’Australie, un périple débuté en 2022 et qualifié de jamais-vu par les scientifiques.Le poisson d’eau douce, surnommé “Arnie” en référence à l’ex-nageuse star australienne Ariarne Titmus, avait été repéré pour la première fois début 2022 à Mullaroo Creek, à 13 heures de route à l’ouest de Sydney, a retracé lundi Zeb Tonkin, chercheur à l’Institut Arthur Rylah.Le carnassier, alors âgé de quatre ans, “a pris son envol” quand des inondations ont frappé la région au printemps de cette année-là, et voyagé sur 760 kilomètres vers l’amont en moins de deux mois.La voie était totalement libre car les barrages installés sur le fleuve Murray avaient été retirés pour laisser les eaux de crues s’écouler.”Arnie” a ensuite fait demi-tour au cours des 12 derniers mois et nagé 100 kilomètres de plus en direction de son point de départ.Les chercheurs de l’institut n’ont découvert la performance qu’il y a quelques semaines en partageant des données avec des confrères.”Nous étudiions ces espèces depuis des décennies (…) et n’avions jamais observé un déplacement d’une telle ampleur auparavant”, a assuré Zeb Tonkin.La plus grande distance parcourue par une morue de Murray avant “Arnie” était “probablement 160 kilomètres environ”.Ce poisson, qui n’a pas de lien avec la morue d’océan, peut vivre plus de 48 ans, mesurer jusqu’à 1 mètre 80 et peser plus de 83 kilos, selon des chiffres du gouvernement australien.”Arnie” avait quatre ans quand elle a été identifiée en 2022.”Si nous voyons ces espèces se reproduire, bien se développer, bien migrer, c’est un plutôt bon signe que l’écosystème en général est en bonne santé”, s’est félicité M. Tonkin.

Trump heads for Japan as hopes grow for China trade deal

Donald Trump headed to Japan on Monday, the next leg of an Asia tour that could see the US president and China’s Xi Jinping end the bruising trade war between the world’s largest economies.Speaking on Air Force One, Trump said he was hopeful of a deal when he sees Xi on Thursday in South Korea, while also indicating he was willing to extend his trip in order to meet North Korea’s leader Kim Jong Un.”I have a lot of respect for President Xi and we are going to I think… come away with a deal,” he told reporters en route from Malaysia, where comments from US and Chinese trade negotiators raised hopes of an accord.Trump was due in Tokyo in time for an evening audience with Japan’s emperor. Dozens of people gathered at Haneda Airport hoping to take photos of Air Force One. On Tuesday, Trump is expected to meet new Prime Minister Sanae Takaichi and make a speech on the USS George Washington.”I hear phenomenal things. (Takaichi) was a great ally and friend of Shinzo Abe, who was my friend,” Trump said, referring to the assassinated former Japanese premier.”That really helps Japan and the United States, I think she’s going to be great.”Takaichi said she told Trump ahead of their meeting that strengthening the Japan-US alliance was her administration’s “top priority on the diplomatic and security front”.On Friday, she announced in her first policy speech that Japan would be spending two percent of gross domestic product on defence this fiscal year.But Washington, which has some 60,000 military personnel in Japan, wants Tokyo to spend even more, potentially matching the five percent of GDP pledged by NATO members in June.Most Japanese imports into the United States are subject to tariffs of 15 percent, less painful than the 25 percent first threatened.But Trump also wants Japan to import more American products, including rice and cars, particularly “very beautiful” Ford F-150 pickup trucks.Questions also surround Japan’s commitment in their July trade deal to invest $550 billion in the United States. Japan says only 1-2 percent of this will be actual investments.- ‘Going to be great ‘ -Trump’s Asia trip, his first tour of the region since returning to office, kicked off in Malaysia on Sunday with a flurry of agreements.That included rewarding neighbours Cambodia and Thailand with trade agreements after co-signing their ceasefire pact on the sidelines of the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) summit.He also agreed a trade and minerals deal with Malaysia, and moved to mend fences with Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva.”I’m convinced that in a few days we’ll have a definitive solution…. so that life can continue well and happily,” Lula told reporters afterwards.The greatest prize for Trump remains a China deal.He is due to meet Xi on Thursday for their first face-to-face talks since the 79-year-old Republican’s return to the White House.Before Trump’s arrival in Malaysia, US Treasury Secretary Scott Bessent and China’s Vice Premier He Lifeng had already held two days of trade talks, seeking an agreement to avoid additional 100 percent tariffs due to come into effect on November 1.China’s vice commerce minister, Li Chenggang, said a “preliminary consensus” had been reached.Bessent told ABC that the extra tariffs had been averted, and signalled a deal on rare earths and American soybean exports had been reached.”It’s going to be great for China, great for us,” Trump told reporters in Kuala Lumpur.- ‘Would love’ to meet Kim -Trump is due in the southern port city of Busan on Wednesday ahead of the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) summit, and will meet South Korean President Lee Jae Myung.Global markets will be watching closely to see if the meeting with Xi on Thursday can halt the trade war sparked by Trump’s sweeping tariffs, especially after a recent dispute over Beijing’s rare earth curbs.Trump has also fuelled speculation that he could meet North Korea’s Kim while on the Korean peninsula.The two leaders last met in 2019 at the Demilitarised Zone (DMZ), the border area separating the two Koreas.”I would love to meet with him if he’d like to meet. I got along great with Kim Jong Un. I liked him. He liked me,” Trump said on Air Force One.Asked if he would extend his trip to enable a meeting, he said: “Well, I hadn’t thought of it, but I think the answer would be yeah, I would, I would do that, sure.”

Présidentielle au Cameroun: résultats attendus lundi, quatre morts lors de manifestations

Les résultats de la présidentielle d’octobre au Cameroun sont attendus lundi, alors que quatre personnes sont décédées dans la capitale économique Douala lors de manifestations de soutien à l’opposant Issa Tchiroma Bakary autoproclamé victorieux face au président sortant Paul Biya.Le Conseil constitutionnel donnera les résultats définitifs du vote à partir de 11H00 (10H00 GMT) à Yaoundé, la capitale.La plupart des analystes s’attendent à ce que Paul Biya, 92 ans, remporte un huitième mandat, dans un système que ses détracteurs accusent d’avoir été verrouillé au fil de ses 43 ans au pouvoir.Plusieurs centaines de manifestants ont bravé les interdictions de rassemblement et sont descendus dans les rues à l’appel d’Issa Tchiroma, président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) qui affirme avoir remporté 54,8% des suffrages contre 31,3% pour le président sortant, selon son propre décompte.A Douala, “plusieurs éléments des forces de sécurité ont été blessés, et quatre personnes ont malheureusement perdu la vie” dans des affrontements avec des manifestants, a déclaré Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral (ouest), dans un communiqué paru dans la nuit de dimanche à lundi.M. Ivaha Diboua accuse les manifestants d’avoir attaqué la brigade de gendarmerie de Nkoulouloun et les commissariats des 2ème et 6ème arrondissements de Douala.- “Balles réelles” -Des manifestants ont exhibé des douilles de munitions qu’ils affirment avoir ramassé à la suite de tirs des forces de l’ordre aux abords de la gendarmerie de Nkoulouloun, devant un journaliste de l’AFP sur place. Les tirs “à balles réelles” ont commencé après une salve de gaz lacrymogènes, a relaté à l’AFP un participant qui a souhaité garder l’anonymat.”Ils ont tiré, trois personnes, trois corps sont tombés devant nous”, a-t-il poursuivi.Le gouverneur de la région du Littoral a qualifié l’appel à manifester d'”irresponsable” alors que les autorités avaient interdit les rassemblements publics et restreint la circulation dans de nombreuses villes du pays.M. Ivaha Diboua a également condamné “avec la plus grande fermeté ces actes de violence prémédités, qui constituent une atteinte grave à l’ordre public, à la sécurité et à la sûreté nationale de l’Etat”.A Yaoundé et Garoua, fief d’Issa Tchiroma dans la région du Nord, des centaines de manifestations ont également été dispersées.- “Crise sécuritaire” -Lors d’un point presse samedi, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji a accusé les appels à manifester de créer “incontestablement les conditions d’une crise sécuritaire et (de) participer à la mise en œuvre d’un projet insurrectionnel”.Deux présidents de partis, membres d’une coalition qui a soutenu la candidature d’Issa Tchiroma, Djeukam Tchameni, président du Mouvement pour la démocratie et l’interdépendance au Cameroun (MDI) et Anicet Ekane, président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance du Cameroun (Manidem), ont été interpellés à leur domicile de Douala vendredi.De fortes perturbations de l’accès à Internet ont également été constatées ces derniers jours, qui selon Netblocks, une organisation de surveillance de la cybersécurité, “pourrait limiter la couverture des événements sur le terrain au milieu des appels à annuler les résultats de l’élection présidentielle”.L’annonce des résultats de la présidentielle intervient 15 jours après le scrutin, comme prévu par le code électoral camerounais, après l’examen de recours que le Conseil constitutionnel a tous rejetés. Les membres du Conseil constitutionnel sont considérés comme proches du président Paul Biya. En août, ils avaient rejeté la candidature de Maurice Kamto, arrivé deuxième à la présidentielle de 2018 mais dont il s’était proclamé vainqueur au lendemain du vote.

Energies fossiles: 28 “bombes carbone” démarrées depuis 2021, alertent des ONG

Vingt-huit projets d’extraction de pétrole, gaz ou charbon de grande ampleur sont entrés en exploitation depuis 2021 malgré leur catastrophique impact à venir sur le climat, selon des données publiées lundi par plusieurs ONG.Les “bombes carbone” ont été définies en 2022 dans un article de recherche comme des projets d’énergies fossiles capables de générer chacun plus d’un milliard de tonnes de CO2 sur leur durée de vie. Les auteurs en dénombraient alors 425 dans le monde.Les organisations autrices du nouveau décompte (Lingo, Data for Good, Reclaim Finance, Eclaircies) estiment que 28 projets de ce type ont démarré entre 2021 et 2025, et 12 ont été annulés.Leur décompte total est de 601, dont 365 projets dont les émissions sont encore évaluées à plus d’1 milliard de tonnes. La différence est due aux projets ayant été consommés ou réévalués. Leur analyse se fonde sur des bases de données des secteurs énergétiques et financiers.43% de ces “bombes carbone” se trouvent en Chine, 9% en Russie et 5% aux États-Unis.Les ONG ont aussi identifié plus de 2.300 plus petits projets d’extraction, approuvés ou lancés depuis 2021, dont les émissions potentielles dépassent 5 millions de tonnes de CO2 chacun, soit l’équivalent des rejets annuels d’une ville comme Paris.Ensemble, les rejets potentiels de CO2 de tous ces projets sont 11 fois supérieurs au “budget carbone” mondial restant pour contenir le réchauffement climatique sous 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, selon les calculs des auteurs. Cet objectif de l’accord de Paris de 2015 est en passe d’être dépassé cette décennie, selon les climatologues.L’année 2021 marque le moment où l’Agence internationale de l’énergie a indiqué que lancer de nouveaux projets pétroliers ou gaziers était incompatible avec l’accord de Paris (l’AIE a depuis modéré ses projections). Deux ans plus tard, à la COP28, les pays du monde entier se sont accordés pour engager une transition vers la sortie progressive des énergies fossiles.Parmi les entreprises, les majors occidentales sont celles qui ont le plus de projets, et Saudi Aramco et le Chinois CHN Energy ont ceux qui génèreraient le plus d’émissions.”L’industrie fossile et ceux qui la financent sont en train de réduire en cendres l’accord de Paris”, déclare Lou Welgryn, de Data for Good, dans un communiqué.Entre 2021 et 2024, les 65 plus grandes banques mondiales ont alloué plus de 1.600 milliards de dollars (1.377 milliards d’euros) aux entreprises impliquées dans les projets étudiés, selon les ONG.