Présidentielle ivoirienne: résultat attendu lundi, Ouattara dans un fauteuil

Alassane Ouattara se dirige vers un quatrième mandat et une victoire écrasante à la présidentielle en Côte d’Ivoire, où les résultats sont attendus lundi après-midi, après un scrutin calme dont ses deux principaux opposants étaient exclus.Samedi, près de neuf millions d’électeurs étaient convoqués aux urnes dans ce pays ouest-africain, leader mondial de la production de cacao, et qui résiste aux putschs et attaques jihadistes secouant la région. Les derniers résultats, égrenés département par département, par la Commission électorale indépendante (CEI), sont attendus pour la mi-journée, avant la proclamation du vainqueur dans l’après-midi.Le suspens est inexistant: Alassane Ouattara, 83 ans, va l’emporter avec un score fleuve, selon les résultats déjà rendus publics depuis dimanche. Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2011, est en tête dans toutes les circonscriptions.C’est au nord, région à dominante malinké, l’ethnie de M. Ouattara, qu’il a fait carton plein, comme à chaque présidentielle.98,44% à Séguela, 99,7% à Kani ainsi que dans son fief de Kong, 98,1% à Ferkessedougou ou encore 97,8% à Sinématiali, à chaque fois avec une participation approchant les 100% dans ces zones rurales du pays. – “Légitimité” -Dans le sud et l’ouest, où beaucoup de bureaux étaient déserts samedi, les chiffres de participation étaient bien plus faibles, mais “ADO” y est aussi en tête, comme à Gagnoa, ancien fief de son vieux rival Laurent Gbagbo, où il obtient 92% mais avec une participation de 20%.Deux facteurs expliquent cette faible mobilisation dans ces régions, selon les observateurs: le climat politique tendu qui a prévalu pendant la campagne et l’absence des deux principaux leaders d’opposition, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam. Tous deux ont été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.”Leur absence, leurs appels à ne pas participer au scrutin et le climat de tension qui s’est détérioré au cours des derniers jours laissaient présager une démobilisation significative de l’électorat”, souligne William Assanvo, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS). Déplorant dimanche soir une “communauté internationale restée silencieuse” et un régime “qui a érigé la répression et la peur (…) en stratégie électorale”, leurs partis, réunis au sein du Front commun, dénient d’ores-et-déjà “toute légitimité” à Alassane Ouattara et ont réclamé de nouvelles élections. Près de 44.000 membres des forces de l’ordre étaient déployés sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations du Front commun en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment.- “Apaisé” ou “divisé” -Quatre adversaires étaient toutefois en lice, dont l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, mais aucun n’a de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants.L’un de ces candidats, l’entrepreneur Jean-Louis Billon, a déjà félicité Ouattara pour sa victoire, s’alarmant cependant de la “très faible participation dans certaines régions”. Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais sans “incidence majeure sur le déroulement du scrutin”, selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Deux localités du centre-ouest, Nahio et Nyamayo, dans la région du Haut-Sassandra, ont connu des affrontements intercommunautaires le jour du vote qui ont fait trois morts, de sources sécuritaires et gouvernementale qui précisent que le calme est revenu lundi.Un adolescent de 13 ans a par ailleurs été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu, autre localité de la région, selon la source sécuritaire.Au total, huit personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont quatre le jour du scrutin, sept selon l’opposition. Lundi, Abidjan a retrouvé une activité quasi-normale après un week-end électoral où la capitale était inhabituellement déserte. “Les Ivoiriens ont dit NON aux prophètes de malheur”, barrait la Une du Patriote, journal pro-Ouattara, saluant “une Côte d’Ivoire debout pour un scrutin apaisé”. Un quotidien d’opposition, Notre voie, pointait lui à l’inverse “un scrutin à l’image d’un pays divisé.”

Présidentielle ivoirienne: résultat attendu lundi, Ouattara dans un fauteuil

Alassane Ouattara se dirige vers un quatrième mandat et une victoire écrasante à la présidentielle en Côte d’Ivoire, où les résultats sont attendus lundi après-midi, après un scrutin calme dont ses deux principaux opposants étaient exclus.Samedi, près de neuf millions d’électeurs étaient convoqués aux urnes dans ce pays ouest-africain, leader mondial de la production de cacao, et qui résiste aux putschs et attaques jihadistes secouant la région. Les derniers résultats, égrenés département par département, par la Commission électorale indépendante (CEI), sont attendus pour la mi-journée, avant la proclamation du vainqueur dans l’après-midi.Le suspens est inexistant: Alassane Ouattara, 83 ans, va l’emporter avec un score fleuve, selon les résultats déjà rendus publics depuis dimanche. Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2011, est en tête dans toutes les circonscriptions.C’est au nord, région à dominante malinké, l’ethnie de M. Ouattara, qu’il a fait carton plein, comme à chaque présidentielle.98,44% à Séguela, 99,7% à Kani ainsi que dans son fief de Kong, 98,1% à Ferkessedougou ou encore 97,8% à Sinématiali, à chaque fois avec une participation approchant les 100% dans ces zones rurales du pays. – “Légitimité” -Dans le sud et l’ouest, où beaucoup de bureaux étaient déserts samedi, les chiffres de participation étaient bien plus faibles, mais “ADO” y est aussi en tête, comme à Gagnoa, ancien fief de son vieux rival Laurent Gbagbo, où il obtient 92% mais avec une participation de 20%.Deux facteurs expliquent cette faible mobilisation dans ces régions, selon les observateurs: le climat politique tendu qui a prévalu pendant la campagne et l’absence des deux principaux leaders d’opposition, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam. Tous deux ont été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.”Leur absence, leurs appels à ne pas participer au scrutin et le climat de tension qui s’est détérioré au cours des derniers jours laissaient présager une démobilisation significative de l’électorat”, souligne William Assanvo, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS). Déplorant dimanche soir une “communauté internationale restée silencieuse” et un régime “qui a érigé la répression et la peur (…) en stratégie électorale”, leurs partis, réunis au sein du Front commun, dénient d’ores-et-déjà “toute légitimité” à Alassane Ouattara et ont réclamé de nouvelles élections. Près de 44.000 membres des forces de l’ordre étaient déployés sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations du Front commun en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment.- “Apaisé” ou “divisé” -Quatre adversaires étaient toutefois en lice, dont l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, mais aucun n’a de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants.L’un de ces candidats, l’entrepreneur Jean-Louis Billon, a déjà félicité Ouattara pour sa victoire, s’alarmant cependant de la “très faible participation dans certaines régions”. Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais sans “incidence majeure sur le déroulement du scrutin”, selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Deux localités du centre-ouest, Nahio et Nyamayo, dans la région du Haut-Sassandra, ont connu des affrontements intercommunautaires le jour du vote qui ont fait trois morts, de sources sécuritaires et gouvernementale qui précisent que le calme est revenu lundi.Un adolescent de 13 ans a par ailleurs été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu, autre localité de la région, selon la source sécuritaire.Au total, huit personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont quatre le jour du scrutin, sept selon l’opposition. Lundi, Abidjan a retrouvé une activité quasi-normale après un week-end électoral où la capitale était inhabituellement déserte. “Les Ivoiriens ont dit NON aux prophètes de malheur”, barrait la Une du Patriote, journal pro-Ouattara, saluant “une Côte d’Ivoire debout pour un scrutin apaisé”. Un quotidien d’opposition, Notre voie, pointait lui à l’inverse “un scrutin à l’image d’un pays divisé.”

L’ouragan Melissa élevé à la catégorie maximale dans les Caraïbes à l’approche de la Jamaïque

L’ouragan Melissa a été élevé lundi à la catégorie maximale dans les Caraïbes, menaçant notamment la Jamaïque, Haïti ainsi que la République dominicaine de “vents destructeurs” et d'”inondations catastrophiques” dans les 48 heures à venir.”Melissa est maintenant un ouragan de catégorie 5. Les vents destructeurs, les marées de tempête et des inondations catastrophiques s’aggraveront progressivement en Jamaïque tout au long de la journée et jusqu’à ce soir”, a indiqué lundi sur son site internet le Centre national américain des ouragans (NHC).L’épicentre de l’ouragan “devrait passer près ou au-dessus de la Jamaïque ce soir et mardi, traverser le sud-est de Cuba mardi soir, et se diriger vers le sud-est des Bahamas mercredi”, a estimé le NHC, basé à Miami aux Etats-Unis.Melissa a déjà fait quatre morts au cours de la semaine: trois en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est en outre porté disparu.Le NHC a fait état de vents allant jusqu’à 260 kilomètres par heure et de vagues “hautes et destructrices”. La vitesse relativement faible de l’ouragan, d’environ 6 km/h, préoccupe les experts, car les pluies et glissements de terrain qu’il provoque risquent de durer plus longtemps.”Des inondations éclair catastrophiques et de nombreux glissements de terrain sont probables”, a estimé le NHC.Les habitants des zones touchées “devront rester à l’abri chez eux pour jusqu’à deux ou trois jours, voire davantage pour les populations qui seraient isolées par les inondations catastrophiques”, avait auparavant souligné, lors d’un bulletin vidéo, le directeur adjoint du NHC, Jamie Rhome. Il avait prévenu que les conditions en Jamaïque allaient “se détériorer très, très rapidement dans les prochaines heures”.- Béryl en 2024 -Melissa pourrait provoquer des précipitations allant jusqu’à un mètre dans certaines régions de la Jamaïque et de l’île d’Hispaniola où se trouve Haïti et la République dominicaine.”L’eau a envahi plus de la moitié de la maison”, a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine.”On se sent impuissants, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout”, a-t-elle ajouté, secouée par des sanglots.Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, de crues et de glissements de terrain.En Haïti, “d’importants dégâts matériels et l’isolement des populations est probable”, a expliqué lundi le NHC, évoquant aussi le risque de conséquences majeures sur l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.Melissa se trouvait lundi à 9H00 GMT à environ 205 kilomètres au sud de Kingston, la capitale jamaïcaine, et à 505 kilomètres au sud-ouest de Guantanamo, à Cuba.L’aéroport international Norman Manley, qui dessert Kingston, a annoncé sa fermeture samedi soir. Les ports maritimes étaient également fermés.Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, en juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.Le réchauffement de la surface des océans augmente l’intensité des cyclones, ouragans ou typhons, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, mais pas leur nombre total, selon les experts du changement climatique.bur-ane-rsc-dla/pz

L’ouragan Melissa élevé à la catégorie maximale dans les Caraïbes à l’approche de la Jamaïque

L’ouragan Melissa a été élevé lundi à la catégorie maximale dans les Caraïbes, menaçant notamment la Jamaïque, Haïti ainsi que la République dominicaine de “vents destructeurs” et d'”inondations catastrophiques” dans les 48 heures à venir.”Melissa est maintenant un ouragan de catégorie 5. Les vents destructeurs, les marées de tempête et des inondations catastrophiques s’aggraveront progressivement en Jamaïque tout au long de la journée et jusqu’à ce soir”, a indiqué lundi sur son site internet le Centre national américain des ouragans (NHC).L’épicentre de l’ouragan “devrait passer près ou au-dessus de la Jamaïque ce soir et mardi, traverser le sud-est de Cuba mardi soir, et se diriger vers le sud-est des Bahamas mercredi”, a estimé le NHC, basé à Miami aux Etats-Unis.Melissa a déjà fait quatre morts au cours de la semaine: trois en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est en outre porté disparu.Le NHC a fait état de vents allant jusqu’à 260 kilomètres par heure et de vagues “hautes et destructrices”. La vitesse relativement faible de l’ouragan, d’environ 6 km/h, préoccupe les experts, car les pluies et glissements de terrain qu’il provoque risquent de durer plus longtemps.”Des inondations éclair catastrophiques et de nombreux glissements de terrain sont probables”, a estimé le NHC.Les habitants des zones touchées “devront rester à l’abri chez eux pour jusqu’à deux ou trois jours, voire davantage pour les populations qui seraient isolées par les inondations catastrophiques”, avait auparavant souligné, lors d’un bulletin vidéo, le directeur adjoint du NHC, Jamie Rhome. Il avait prévenu que les conditions en Jamaïque allaient “se détériorer très, très rapidement dans les prochaines heures”.- Béryl en 2024 -Melissa pourrait provoquer des précipitations allant jusqu’à un mètre dans certaines régions de la Jamaïque et de l’île d’Hispaniola où se trouve Haïti et la République dominicaine.”L’eau a envahi plus de la moitié de la maison”, a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine.”On se sent impuissants, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout”, a-t-elle ajouté, secouée par des sanglots.Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, de crues et de glissements de terrain.En Haïti, “d’importants dégâts matériels et l’isolement des populations est probable”, a expliqué lundi le NHC, évoquant aussi le risque de conséquences majeures sur l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.Melissa se trouvait lundi à 9H00 GMT à environ 205 kilomètres au sud de Kingston, la capitale jamaïcaine, et à 505 kilomètres au sud-ouest de Guantanamo, à Cuba.L’aéroport international Norman Manley, qui dessert Kingston, a annoncé sa fermeture samedi soir. Les ports maritimes étaient également fermés.Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, en juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.Le réchauffement de la surface des océans augmente l’intensité des cyclones, ouragans ou typhons, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, mais pas leur nombre total, selon les experts du changement climatique.bur-ane-rsc-dla/pz

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’ouragan Melissa élevé à la catégorie maximale dans les Caraïbes à l’approche de la Jamaïque

L’ouragan Melissa a été élevé lundi à la catégorie maximale dans les Caraïbes, menaçant notamment la Jamaïque, Haïti ainsi que la République dominicaine de “vents destructeurs” et d'”inondations catastrophiques” dans les 48 heures à venir.”Melissa est maintenant un ouragan de catégorie 5. Les vents destructeurs, les marées de tempête et des inondations catastrophiques s’aggraveront progressivement en Jamaïque tout au long de la journée et jusqu’à ce soir”, a indiqué lundi sur son site internet le Centre national américain des ouragans (NHC).L’épicentre de l’ouragan “devrait passer près ou au-dessus de la Jamaïque ce soir et mardi, traverser le sud-est de Cuba mardi soir, et se diriger vers le sud-est des Bahamas mercredi”, a estimé le NHC, basé à Miami aux Etats-Unis.Melissa a déjà fait quatre morts au cours de la semaine: trois en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est en outre porté disparu.Le NHC a fait état de vents allant jusqu’à 260 kilomètres par heure et de vagues “hautes et destructrices”. La vitesse relativement faible de l’ouragan, d’environ 6 km/h, préoccupe les experts, car les pluies et glissements de terrain qu’il provoque risquent de durer plus longtemps.”Des inondations éclair catastrophiques et de nombreux glissements de terrain sont probables”, a estimé le NHC.Les habitants des zones touchées “devront rester à l’abri chez eux pour jusqu’à deux ou trois jours, voire davantage pour les populations qui seraient isolées par les inondations catastrophiques”, avait auparavant souligné, lors d’un bulletin vidéo, le directeur adjoint du NHC, Jamie Rhome. Il avait prévenu que les conditions en Jamaïque allaient “se détériorer très, très rapidement dans les prochaines heures”.- Béryl en 2024 -Melissa pourrait provoquer des précipitations allant jusqu’à un mètre dans certaines régions de la Jamaïque et de l’île d’Hispaniola où se trouve Haïti et la République dominicaine.”L’eau a envahi plus de la moitié de la maison”, a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine.”On se sent impuissants, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout”, a-t-elle ajouté, secouée par des sanglots.Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, de crues et de glissements de terrain.En Haïti, “d’importants dégâts matériels et l’isolement des populations est probable”, a expliqué lundi le NHC, évoquant aussi le risque de conséquences majeures sur l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.Melissa se trouvait lundi à 9H00 GMT à environ 205 kilomètres au sud de Kingston, la capitale jamaïcaine, et à 505 kilomètres au sud-ouest de Guantanamo, à Cuba.L’aéroport international Norman Manley, qui dessert Kingston, a annoncé sa fermeture samedi soir. Les ports maritimes étaient également fermés.Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, en juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.Le réchauffement de la surface des océans augmente l’intensité des cyclones, ouragans ou typhons, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, mais pas leur nombre total, selon les experts du changement climatique.bur-ane-rsc-dla/pz

Les députés s’emparent d’un budget de la Sécu explosif, sur les retraites et les économies renforcées

Le projet de budget de la sécurité sociale a débuté son chemin à l’Assemblée lundi, en commission des Affaires sociales, pour des débats qui s’annoncent explosifs, entre la suspension de la réforme des retraites, et des économies exceptionnellement fortes.Les députés ont commencé à étudier le texte lundi, en commission des Affaires sociales, avec quelque 1.500 amendements au menu à ce stade jusqu’à vendredi soir.Les oppositions ont notamment supprimé les mentions des objectifs de dépenses et recettes du gouvernement, ou encore les prévisions de dépenses de santé pour cette année, les estimant tantôt “insincères”, tantôt insuffisantes face aux besoins, notamment à l’hôpital.Un tour de chauffe qui permet surtout d’observer les positions de chaque force politique, car les députés repartiront quoi qu’il arrive du texte initial dans l’hémicycle le 4 novembre pour un vote prévu le 12.Et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est sous le feu des critiques des oppositions, en raison des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”Le débat est ouvert” et la version finale “sera bien différente”, ont répété les différents ministres en charge du texte, tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs.La mesure phare restera quoi qu’il arrive la suspension de la réforme des retraites, promise aux socialistes en échange de leur non-censure.Le projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.- La droite contre une suspension -Au cours de l’examen, Les Républicains proposeront de supprimer cette suspension, tandis que les socialistes chercheront à y intégrer les carrières longues.Si l’Assemblée vote la suspension, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme, a prévenu samedi le président de la chambre haute, Gérard Larcher (LR).Le coût de la suspension est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027.Pour la financer, les options retenues – une mise à contribution des complémentaires santé et des retraités – font controverse. D’autant que le projet de budget est d’une exceptionnelle rigueur financière.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Ce projet est “profondément injuste et inefficace”, a jugé France Assos Santé, principale fédération d’associations de patients. C’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.Autres propositions décriées: une taxation supplémentaire des complémentaires santé – qui fait débat jusque dans le camp gouvernemental -, une taxation des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.- Examen incertain -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, provoquera aussi de vifs débats.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte, qui pèse pour près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat, examiné en parallèle dans l’hémicycle. Or, les profonds désaccords entre forces politiques, et le temps imparti limité, rendent l’examen des budgets très incertains à l’Assemblée avant leur transmission au Sénat.L’équation s’annonce particulièrement difficile pour le gouvernement Lecornu, face aux injonctions contradictoires des groupes politiques.Le patron des socialistes Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines lors de l’examen du budget de l’Etat.

Les députés s’emparent d’un budget de la Sécu explosif, sur les retraites et les économies renforcées

Le projet de budget de la sécurité sociale a débuté son chemin à l’Assemblée lundi, en commission des Affaires sociales, pour des débats qui s’annoncent explosifs, entre la suspension de la réforme des retraites, et des économies exceptionnellement fortes.Les députés ont commencé à étudier le texte lundi, en commission des Affaires sociales, avec quelque 1.500 amendements au menu à ce stade jusqu’à vendredi soir.Les oppositions ont notamment supprimé les mentions des objectifs de dépenses et recettes du gouvernement, ou encore les prévisions de dépenses de santé pour cette année, les estimant tantôt “insincères”, tantôt insuffisantes face aux besoins, notamment à l’hôpital.Un tour de chauffe qui permet surtout d’observer les positions de chaque force politique, car les députés repartiront quoi qu’il arrive du texte initial dans l’hémicycle le 4 novembre pour un vote prévu le 12.Et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est sous le feu des critiques des oppositions, en raison des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”Le débat est ouvert” et la version finale “sera bien différente”, ont répété les différents ministres en charge du texte, tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs.La mesure phare restera quoi qu’il arrive la suspension de la réforme des retraites, promise aux socialistes en échange de leur non-censure.Le projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.- La droite contre une suspension -Au cours de l’examen, Les Républicains proposeront de supprimer cette suspension, tandis que les socialistes chercheront à y intégrer les carrières longues.Si l’Assemblée vote la suspension, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme, a prévenu samedi le président de la chambre haute, Gérard Larcher (LR).Le coût de la suspension est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027.Pour la financer, les options retenues – une mise à contribution des complémentaires santé et des retraités – font controverse. D’autant que le projet de budget est d’une exceptionnelle rigueur financière.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Ce projet est “profondément injuste et inefficace”, a jugé France Assos Santé, principale fédération d’associations de patients. C’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.Autres propositions décriées: une taxation supplémentaire des complémentaires santé – qui fait débat jusque dans le camp gouvernemental -, une taxation des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.- Examen incertain -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, provoquera aussi de vifs débats.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte, qui pèse pour près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat, examiné en parallèle dans l’hémicycle. Or, les profonds désaccords entre forces politiques, et le temps imparti limité, rendent l’examen des budgets très incertains à l’Assemblée avant leur transmission au Sénat.L’équation s’annonce particulièrement difficile pour le gouvernement Lecornu, face aux injonctions contradictoires des groupes politiques.Le patron des socialistes Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines lors de l’examen du budget de l’Etat.