Neutralité et financement: la patronne de France Télé va rendre des comptes aux députés

Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, est attendue de pied ferme mercredi par les députés de la commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public”, dans un contexte inflammable pour son groupe.La dirigeante en poste depuis dix ans a affûté ses arguments pour cette audition qui démarrera à 15H30. Elle a assuré au Figaro aborder ces travaux “avec sérénité”, même si elle ne s’attendait “pas à autant de polémiques” en quelques mois autour de France Télé. Charles Alloncle, membre du groupe UDR d’Eric Ciotti et rapporteur de la commission, a déjà donné le ton: il dénonce des “entorses au principe de neutralité” commises par l’audiovisuel public ainsi que de “graves dysfonctionnements financiers et budgétaires”.”Il va chercher à la faire sortir de ses gonds”, anticipe-t-on au sein de France Télévisions, qui regroupe 5 chaînes, 24 antennes régionales et le réseau Outre-mer La Première, soit 8.800 salariés.Charles Alloncle a promis des “pistes radicales” dans le rapport final – non contraignant – qu’il rendra public au printemps, sans se prononcer à ce stade sur une éventuelle privatisation de l’audiovisuel public souhaitée par ses alliés du Rassemblement national.L’audiovisuel public est accusé par une partie de la droite et le Rassemblement national de partialité en faveur de la gauche.Cette commission d’enquête a été créée par le groupe ciottiste dans la foulée de l’affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, début septembre, d’une vidéo les montrant dans un restaurant avec deux de ses responsables.Jérémie Patrier-Leitus, président (Horizons) de la commission d’enquête, cherche à éviter “le procès de l’audiovisuel public”.La commission, composée d’une trentaine de députés de tous bords, “peut être utile si elle permet d’objectiver les choses” sur la neutralité et le fonctionnement du secteur, “à l’ère de la rumeur”, prône-t-il.En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une “situation financière critique” à France Télé, qui impose “sans délai des réformes structurelles”. Les Sages demandent que l’Etat fixe à l’entreprise “une trajectoire financière réaliste”, alors qu’une coupe budgétaire de 65 millions d’euros se profile pour 2026.  M. Alloncle cherche à savoir si ce rapport a été retardé pour permettre la reconduction de Mme Ernotte Cunci pour un troisième mandat en mai dernier – les magistrats de la Cour, auditionnés la semaine dernière, l’ont récusé. Dans une rare mise au point, la Cour a même réaffirmé mardi son “indépendance”.- Avant Legrand et Cohen -Le rapporteur de la commission d’enquête a de nombreux autres sujets en réserve: les contrats de France Télévisions avec les sociétés de production, les frais de réception, des nuitées au Festival de Cannes…    Les députés LFI ne sont pas en reste, après notamment le rapprochement fait par l’éditorialiste politique Nathalie Saint-Cricq entre antisémitisme et “quête du vote musulman”, devant l’ex-insoumis Alexis Corbière.  La commission d’enquête a déjà longuement interrogé le président du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom. Martin Ajdari a tenté de défendre le “rôle central” du service public, qui doit “s’adresser à tous et jouer un rôle fédérateur”, mais les échanges se sont rapidement corsés.Selon un sondage Ipsos BVA-Cesi publié dans La Tribune Dimanche, plus des deux tiers des Français (69%) ont une bonne image de l’audiovisuel public. La moitié (48%) pensent cependant qu’il faut le réformer, mais sur certains aspects seulement, et près d’un tiers (31%) qu’il faut le réformer en profondeur.   Radio France et France Télévisions ont des rapports extrêmement tendus avec CNews, Europe 1 et le JDD, des médias dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré qu’ils ont assignés en justice pour “dénigrement”. Delphine Ernotte Cunci a pour la première fois en septembre qualifié CNews d'”extrême droite”, la chaîne remettant en cause en retour “l’impartialité du service public”.Mercredi 17 décembre, ce sera au tour de Sibyle Veil, PDG de Radio France, d’être entendue par la commission d’enquête, suivie jeudi 18 par la directrice de France Inter et les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand. 

Budget de l’Etat: Lecornu mise sur un consensus des députés sur les enjeux de défense

Fort de l’adoption du budget de la Sécurité sociale, Sébastien Lecornu s’attelle à partir de mercredi au tout aussi clivant budget de l’Etat, avec un débat à l’Assemblée nationale sur les enjeux de défense qu’il espère consensuel.La haie de la Sécu est franchie, mais le marathon budgétaire n’est pas terminé pour le Premier ministre qui a déjà prévenu que l’adoption du budget de l’Etat serait plus “difficile” encore.Pour tenter de dégager une majorité, et alors qu’il a renoncé au 49.3, le Premier ministre a proposé d’organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d’un vote, sur cinq thèmes –défense, narcotrafic, agriculture, énergie, déficit– susceptibles de faire converger les députés. Une démarche inédite qui se fait en marge de l’examen en soi du budget, qui se trouve actuellement au Sénat.Les formations politiques diront mercredi à partir de 15H00 “si oui ou non elles souhaitent s’engager vers un renforcement de nos armées”, comme prévu dans ce budget, a expliqué le chef du gouvernement à l’issue d’une réunion préparatoire.Il s’agit par ce vote prévu à 19H30 de “tirer un consensus” et “créer un cadre de compromis pour l’avenir”, souligne-t-il.Mais une majorité sur le budget de l’Etat sera difficile à trouver, le Parti socialiste ayant obtenu très peu de concessions gouvernementales à ce stade. “Je ne dis pas que nous n’arriverons à rien, je dis simplement que pour l’instant, l’évidence c’est que nous n’y arriverons pas dans les délais qui nous sont fixés”, a résumé mardi soir le patron du PS Olivier Faure.- “Cranter des votes” -“Les enjeux sont considérables”, souligne le Premier ministre et ancien ministre des Armées, compte tenu des “risques (qui) se cumulent, les risques terroristes, les risques sur l’ensemble du continent européen” et dans la zone indo-pacifique, ainsi que la “pression terroriste qui continue de monter” au Sahel, et une diplomatie américaine qui crée des “incertitudes stratégiques”.L’augmentation des moyens pour les armées “est absolument considérable” avec 6,7 milliards d’euros supplémentaires prévus pour l’an prochain, et “s’il n’y a pas de budget, la défense, les armées, notre sécurité collective, les industries de défense (en) seraient les premières victimes”, prévient-il.Ce budget permet “des acquisitions de matériel notamment de munitions pour que nos armées puissent s’entraîner” comme des achats de Rafale ou d’A400M, a détaillé la ministre des Armées Catherine Vautrin. Ce débat permettra aux groupes politiques de se positionner sur les dépenses militaires, un volet qui n’avait pas pu être examiné par les députés après le rejet du volet “recettes” du budget de l’Etat en première lecture.Le gouvernement espère sur cette question recueillir l’assentiment des députés, qui donnerait un élan positif à l’examen du texte dans son ensemble.”En général il y a un sentiment assez partagé en soutien des armées, surtout en période troublée”, note un cadre du bloc central, et l’idée du gouvernement est de “cranter des votes sur le budget”.- Divergences stratégiques -Ce débat est “très important notamment du fait du changement de posture des Etats-Unis” prêts à lâcher l’Ukraine et à tourner le dos à l’Europe, souligne le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade, qui prédit une “position de vassalisation” du Rassemblement national et de la France insoumise par rapport à la Russie.Lors d’un débat sans vote sur l’Ukraine en mars dernier, les groupes politiques s’étaient montrés unis dans leur soutien à Kiev, mais avaient exposé des divergences stratégiques sur la défense française et européenne, ou l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’Otan.Les récents propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui a prévenu que la France devait être prête à “accepter de perdre ses enfants”, ont hérissé LFI et le RN, ranimant ces désaccords. Tout comme l’annonce par Emmanuel Macron d’un futur service militaire “volontaire”, même si le président a pris soin de préciser qu’il ne s’agissait pas d’envoyer les postulants en Ukraine.Ce débat, en application de l’article 50-1 de la Constitution, prend la forme d’une déclaration du gouvernement, avant des interventions de chacun des groupes parlementaires, et une réponse du gouvernement à leurs interpellations. Il n’a aucune valeur législative mais peut donner lieu à un vote qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.

Budget de l’Etat: Lecornu mise sur un consensus des députés sur les enjeux de défense

Fort de l’adoption du budget de la Sécurité sociale, Sébastien Lecornu s’attelle à partir de mercredi au tout aussi clivant budget de l’Etat, avec un débat à l’Assemblée nationale sur les enjeux de défense qu’il espère consensuel.La haie de la Sécu est franchie, mais le marathon budgétaire n’est pas terminé pour le Premier ministre qui a déjà prévenu que l’adoption du budget de l’Etat serait plus “difficile” encore.Pour tenter de dégager une majorité, et alors qu’il a renoncé au 49.3, le Premier ministre a proposé d’organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d’un vote, sur cinq thèmes –défense, narcotrafic, agriculture, énergie, déficit– susceptibles de faire converger les députés. Une démarche inédite qui se fait en marge de l’examen en soi du budget, qui se trouve actuellement au Sénat.Les formations politiques diront mercredi à partir de 15H00 “si oui ou non elles souhaitent s’engager vers un renforcement de nos armées”, comme prévu dans ce budget, a expliqué le chef du gouvernement à l’issue d’une réunion préparatoire.Il s’agit par ce vote prévu à 19H30 de “tirer un consensus” et “créer un cadre de compromis pour l’avenir”, souligne-t-il.Mais une majorité sur le budget de l’Etat sera difficile à trouver, le Parti socialiste ayant obtenu très peu de concessions gouvernementales à ce stade. “Je ne dis pas que nous n’arriverons à rien, je dis simplement que pour l’instant, l’évidence c’est que nous n’y arriverons pas dans les délais qui nous sont fixés”, a résumé mardi soir le patron du PS Olivier Faure.- “Cranter des votes” -“Les enjeux sont considérables”, souligne le Premier ministre et ancien ministre des Armées, compte tenu des “risques (qui) se cumulent, les risques terroristes, les risques sur l’ensemble du continent européen” et dans la zone indo-pacifique, ainsi que la “pression terroriste qui continue de monter” au Sahel, et une diplomatie américaine qui crée des “incertitudes stratégiques”.L’augmentation des moyens pour les armées “est absolument considérable” avec 6,7 milliards d’euros supplémentaires prévus pour l’an prochain, et “s’il n’y a pas de budget, la défense, les armées, notre sécurité collective, les industries de défense (en) seraient les premières victimes”, prévient-il.Ce budget permet “des acquisitions de matériel notamment de munitions pour que nos armées puissent s’entraîner” comme des achats de Rafale ou d’A400M, a détaillé la ministre des Armées Catherine Vautrin. Ce débat permettra aux groupes politiques de se positionner sur les dépenses militaires, un volet qui n’avait pas pu être examiné par les députés après le rejet du volet “recettes” du budget de l’Etat en première lecture.Le gouvernement espère sur cette question recueillir l’assentiment des députés, qui donnerait un élan positif à l’examen du texte dans son ensemble.”En général il y a un sentiment assez partagé en soutien des armées, surtout en période troublée”, note un cadre du bloc central, et l’idée du gouvernement est de “cranter des votes sur le budget”.- Divergences stratégiques -Ce débat est “très important notamment du fait du changement de posture des Etats-Unis” prêts à lâcher l’Ukraine et à tourner le dos à l’Europe, souligne le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade, qui prédit une “position de vassalisation” du Rassemblement national et de la France insoumise par rapport à la Russie.Lors d’un débat sans vote sur l’Ukraine en mars dernier, les groupes politiques s’étaient montrés unis dans leur soutien à Kiev, mais avaient exposé des divergences stratégiques sur la défense française et européenne, ou l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’Otan.Les récents propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui a prévenu que la France devait être prête à “accepter de perdre ses enfants”, ont hérissé LFI et le RN, ranimant ces désaccords. Tout comme l’annonce par Emmanuel Macron d’un futur service militaire “volontaire”, même si le président a pris soin de préciser qu’il ne s’agissait pas d’envoyer les postulants en Ukraine.Ce débat, en application de l’article 50-1 de la Constitution, prend la forme d’une déclaration du gouvernement, avant des interventions de chacun des groupes parlementaires, et une réponse du gouvernement à leurs interpellations. Il n’a aucune valeur législative mais peut donner lieu à un vote qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.

Nobel: des doutes s’installent sur la venue à Oslo de l’opposante vénézuélienne Machado

Les doutes augmentent sur la possibilité pour l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado de recevoir en personne son Nobel de la paix mercredi à Oslo, après l’annulation d’une conférence de presse qui était prévue mardi à l’Institut Nobel norvégien.Initialement prévue à la mi-journée, cette conférence de presse de l’opposante de 58 ans, qui vit cachée dans …

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Nepal faces economic fallout of September protest

When Nepal’s government was toppled in September after deadly youth-led protests against economic stagnation and corruption, many in the impoverished country hoped for a period of meaningful political change.But experts warn that the upheaval — which killed 76 people and left thousands of buildings including parliament damaged — has pushed the nation backwards economically.Three months on from the September 8–9 protests, and with three months to go before elections on March 5, Nepal faces daunting challenges including rising unemployment and collapsing foreign investment.”My family depended entirely on my salary,” said Kamal Gautam, who lost his job as a kitchen worker at the Hyatt Regency when it was closed after rioters looted the hotel.”It’s been three months since my salary stopped, and I have no idea how to support my family,” 40-year-old Gautan, the sole breadwinner for his family of four, told AFP in their cramped one-room home in Kathmandu.Protests, initially triggered by anger over a brief government ban on social media, were spearheaded by protesters under the loose “Gen Z” umbrella.But anger at economic woes and a political elite accused of creaming off cash had primed the Himalayan nation of 30 million people for upheaval.After police cracked down on the protesters, the riots spread and on the second day more than 2,700 structures were torched, looted or damaged.- ‘Economic uncertainty’ -A preliminary report from the Federation of Nepalese Chambers of Commerce and Industry (FNCCI) estimates losses exceeding $278 million, with nearly 15,000 people losing their jobs.Foreign direct investment commitments plunged 91 percent to just $14 million in the three months since mid-August, according to government data.Even before the unrest, the World Bank estimated that 82 percent of Nepal’s workforce was in informal employment, while one in five Nepalis aged 15–24 was jobless.In November, the bank revised its projections, warning that “reflecting the recent unrest and heightened political and economic uncertainty, real GDP growth is projected to slow to 2.1 percent” in 2025, from an earlier forecast of 5.1 percent.  It also raised its poverty estimate to 6.6 percent of the population this financial year, up from 6.2 percent. Some of Nepal’s largest companies — major contributors to state revenue — suffered heavy losses, including Bhat-Bhateni supermarkets, the Chaudhary Group conglomerate and the telecom provider Ncell.”Multinational companies are psychologically disturbed, even national entrepreneurs are in the position of wait and see,” economist Chandra Mani Adhikari told AFP.”We assume that, even now, only half of the country’s economy is running.”- ‘Loss is immense’ -Remittance inflows surged between mid-September and mid-October, crossing 200 billion Nepali rupees ($1.4 billion) in a single month for the first time. Remittances make up the equivalent of around a third of Nepal’s gross domestic product.Tourism — which contributes about 6.6 percent to GDP — was also hit hard. Visitor numbers plunged 18 percent year-on-year in September.In Pokhara, one of Nepal’s key tourist hubs, Hotel Sarowar was set ablaze.”The loss is immense,” chairman Bharat Raj Pahari told AFP. “It has directly affected 750 family members.”Mani Raj Lamichhane, the head of the Nepal Tourism Board in Pokhara for Gandaki province, estimated the industry lost more than $20 million. “Many tourists cancelled their travel to Pokhara, and hotel occupancy dropped by over 90 percent throughout September,” he said.While visitor numbers rebounded in November, the effects of the unrest continue to ripple, and workers like Kamal Gautam are still adrift.”I can neither go back to the village, nor can I live in this expensive city,” he said.

Nepal faces economic fallout of September protest

When Nepal’s government was toppled in September after deadly youth-led protests against economic stagnation and corruption, many in the impoverished country hoped for a period of meaningful political change.But experts warn that the upheaval — which killed 76 people and left thousands of buildings including parliament damaged — has pushed the nation backwards economically.Three months on from the September 8–9 protests, and with three months to go before elections on March 5, Nepal faces daunting challenges including rising unemployment and collapsing foreign investment.”My family depended entirely on my salary,” said Kamal Gautam, who lost his job as a kitchen worker at the Hyatt Regency when it was closed after rioters looted the hotel.”It’s been three months since my salary stopped, and I have no idea how to support my family,” 40-year-old Gautan, the sole breadwinner for his family of four, told AFP in their cramped one-room home in Kathmandu.Protests, initially triggered by anger over a brief government ban on social media, were spearheaded by protesters under the loose “Gen Z” umbrella.But anger at economic woes and a political elite accused of creaming off cash had primed the Himalayan nation of 30 million people for upheaval.After police cracked down on the protesters, the riots spread and on the second day more than 2,700 structures were torched, looted or damaged.- ‘Economic uncertainty’ -A preliminary report from the Federation of Nepalese Chambers of Commerce and Industry (FNCCI) estimates losses exceeding $278 million, with nearly 15,000 people losing their jobs.Foreign direct investment commitments plunged 91 percent to just $14 million in the three months since mid-August, according to government data.Even before the unrest, the World Bank estimated that 82 percent of Nepal’s workforce was in informal employment, while one in five Nepalis aged 15–24 was jobless.In November, the bank revised its projections, warning that “reflecting the recent unrest and heightened political and economic uncertainty, real GDP growth is projected to slow to 2.1 percent” in 2025, from an earlier forecast of 5.1 percent.  It also raised its poverty estimate to 6.6 percent of the population this financial year, up from 6.2 percent. Some of Nepal’s largest companies — major contributors to state revenue — suffered heavy losses, including Bhat-Bhateni supermarkets, the Chaudhary Group conglomerate and the telecom provider Ncell.”Multinational companies are psychologically disturbed, even national entrepreneurs are in the position of wait and see,” economist Chandra Mani Adhikari told AFP.”We assume that, even now, only half of the country’s economy is running.”- ‘Loss is immense’ -Remittance inflows surged between mid-September and mid-October, crossing 200 billion Nepali rupees ($1.4 billion) in a single month for the first time. Remittances make up the equivalent of around a third of Nepal’s gross domestic product.Tourism — which contributes about 6.6 percent to GDP — was also hit hard. Visitor numbers plunged 18 percent year-on-year in September.In Pokhara, one of Nepal’s key tourist hubs, Hotel Sarowar was set ablaze.”The loss is immense,” chairman Bharat Raj Pahari told AFP. “It has directly affected 750 family members.”Mani Raj Lamichhane, the head of the Nepal Tourism Board in Pokhara for Gandaki province, estimated the industry lost more than $20 million. “Many tourists cancelled their travel to Pokhara, and hotel occupancy dropped by over 90 percent throughout September,” he said.While visitor numbers rebounded in November, the effects of the unrest continue to ripple, and workers like Kamal Gautam are still adrift.”I can neither go back to the village, nor can I live in this expensive city,” he said.

Trump touts economy at raucous rally as voter worries mount

US President Donald Trump insisted Tuesday that prices were falling “tremendously” for Americans in a rambling campaign-style rally that was meant to address mounting anger over the cost of living.Speaking at a casino in the blue-collar state of Pennsylvania, Trump was taking his economic message on the road for the first time in months as his approval ratings slump ahead of the 2026 midterm elections.But the 79-year-old also weaved through a host of topics familiar from last year’s presidential run, including inflammatory rhetoric on migration and swipes at what he called “shithole” countries.The second-term president has angrily rejected what he calls a “hoax” by rival Democrats on affordability, but he has shown signs that he realizes the issue is hurting Republicans ahead of the midterms.Instead, the billionaire former reality TV star is trying to convince voters that inflation is the fault of his Democratic predecessor Joe Biden — and that he alone can fix it.”I can’t say affordability ‘hoax’, because I agree the prices were too high,” Trump told the audience at a rural casino in Mount Pocono, Pennyslvania.”But they use the word affordability, and that’s their only word. They say affordability and everyone says, ‘oh, that must mean Trump has high prices.’ No, our prices are coming down tremendously from the highest prices in the history of our country.”Trump insists prices are falling for gas and for key consumer goods like beef, eggs and coffee, even though US inflation accelerated in September to 2.8 percent on an annual basis.- Migration rhetoric -Supporters who lined up in the biting cold to see him said they were worried about prices but backed Trump to tackle the problem.”You know he can’t fix all that in under a year,” Brianna Shay, 26, told AFP.Much of Trump’s focus on Tuesday however seemed to be heated remarks about immigration, the issue that drove his election wins in 2016 and 2024 and has seen him launch a major crackdown since his return to power.Trump repeatedly lashed out once again at Somali immigrants, including Democratic Congresswoman Ilhan Omar, and the country of Somalia itself, which he described as “filthy, dirty, disgusting.”He has ramped up his rhetoric on the subject as a scandal unfolds in the state of Minnesota where prosecutors say more than $1 billion went to non-existent social services, largely through false billing by Somali Americans.Trump also boasted about halting all migration from a number of countries including Afghanistan, Haiti and Somalia.”I didn’t say shithole, you did,” Trump said to an audience member, referring to an incident in his first term where he used the term during a White House event when he said he wanted to limit migration from certain countries. The focus on migration was a return to Trump’s comfort zone amid the growing discontent about the economy, which Americans have blamed at least partly on his sweeping tariffs.- ‘America first’ -In a Politico interview published earlier Tuesday, Trump said he would give the economy an “A-plus-plus-plus-plus-plus” rating.But Trump’s approval ratings have fallen to their lowest point since his return to office in January. Democrats campaigning on affordability swept elections last month for New York City mayor, and for the governors of New Jersey and Virginia.Republicans are now looking increasingly nervously at next year’s midterm elections, when control of Congress will be up for grabs. The parties of incumbent US presidents often take a beating in the midterms, but Trump’s chief of staff Susie Wiles said Monday she intended to “put him on the ballot” to get out loyal voters who might otherwise stay away.Yet Trump also faces growing dissent from within his “Make America Great Again” movement, with calls for him to focus on the economy instead of foreign peace deals.Former close ally Marjorie Taylor Greene, who broke with Trump in November, said the president had failed to focus on affordability.”For an ‘America First’ president, the number one focus should have been domestic policy, and it wasn’t,” Greene told the CBS News show “60 Minutes” in an interview that aired Sunday.

Asian stocks in retreat as traders eye Fed decision, tech earnings

Asian markets retreated Wednesday following a tepid day on Wall Street as investors bided their time ahead of a highly anticipated Federal Reserve policy announcement later in the day.Earnings from tech giants Oracle and Broadcom this week are also in view amid lingering worries about an AI-fuelled bubble that caused some panic on trading floors last month.With US central bankers expected to cut interest rates for the third straight session later Wednesday, the main focus is on their post-meeting statement, boss Jerome Powell’s news conference and the “dot plot” forecast for 2026 policy.After November’s tech-led swoon, markets have enjoyed a healthy run in recent weeks as weak jobs figures reinforced expectations for another step lower in borrowing costs.But that has cooled heading into the Fed gathering amid speculation it will announce a “hawkish cut” that plays down the chances of a fourth successive reduction.Data on Tuesday showing an uptick in job openings — against estimates for a drop — further tempered expectations for a string of cuts next year, with markets now pricing in two more over the next 12 months, compared with three previously seen.Pepperstone’s Chris Weston said the figures “catalysed a repricing of US forward Fed rate expectations”.After a weak day in New York, where the S&P 500 and Dow dropped, Asia fared no better.Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Sydney, Singapore, Wellington, Jakarta and Manila all fell, though Taipei edged up and Seoul was flat.Still, there is some hope that the Fed will turn more dovish next year with President Donald Trump’s top economic aide Kevin Hassett — the frontrunner to succeed Powell in May — saying he sees plenty of room to substantially lower rates”While he has indicated that he would respond to the data and that he would not bow to political pressure to decide whether to cut interest rates, if he becomes the next chair, it is clear that on the current backdrop he is comfortable with more easing” than many board members, wrote National Australia Bank’s Taylor Nugent.Aside from the Fed saga, investors are also keenly awaiting earnings from software giant Oracle and chipmaker Broadcom, which will be used to judge the outlook for the tech sector in the wake of huge investments in artificial intelligence.Markets have been pumped higher for the past two years by the surge into all things AI, though there has been some concern of late that the hundreds of billions splashed out might not see returns as early as hoped.”Oracle may not have a substantial weight in the S&P 500 or NAS100 to move the index on its own,” said Pepperstone’s Weston. “But what they detail on its capex intentions and future funding plans could resonate across the AI space.”- Key figures at around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.4 percent at 50,448.28 (break) Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.2 percent at 25,393.52Shanghai – Composite: DOWN 0.5 percent at 3,888.30Dollar/yen: DOWN at 156.65 yen from 156.90 yen on TuesdayEuro/dollar: DOWN at $1.1625 from $1.1630 Pound/dollar: DOWN at $1.3298 from $1.3300Euro/pound: DOWN at 87.41 pence from 87.43 penceWest Texas Intermediate: UP 0.3 percent at $58.43 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.3 percent at $62.12 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.4 percent at 47,560.29 (close)London – FTSE 100: FLAT at 9,642.01 (close)