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L’Etat annonce un nombre de loups relativement stable, colère des éleveurs

Le nombre de loups reste relativement stable en France en 2025, à 1.082, une annonce de l’Etat sur un sujet incandescent qui n’est pas de nature à apaiser la colère des éleveurs exigeant de pouvoir tuer plus de ces prédateurs face à la “multiplication” des attaques de troupeaux.La population des loups “s’établit désormais, avec un intervalle de confiance à 95%, entre 989 et 1.187 individus, pour un effectif moyen estimé à 1.082 loups”, soit une augmentation de 69 animaux sur un an, a annoncé vendredi la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), référente pour l’Etat sur le sujet.L’immense majorité des meutes sont localisées dans l’Arc alpin –où les élevages ovins et caprins notamment sont aussi très nombreux–, même si, ces dernières années, les loups se sont aussi installés dans le Massif central et les massifs jurassien, vosgien et pyrénéen.Cette estimation, tirée de l’étude annuelle de l’Office français de la biodiversité (OFB), “bien que légèrement supérieure à celle de 2024 (1.013 loups dénombrés), confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années”, insiste la préfecture AuRA.-Quota d’abattage de 19%-Ce chiffre est scruté chaque année sur un sujet extrêmement sensible opposant défenseurs de la faune et de l’environnement et éleveurs, lesquels accusent l’Etat de sous-estimer le nombre de loups et réclament inlassablement une augmentation du quota d’abattage annuel autorisé, de 19% de la population estimée.En 2026, la France va pourtant inaugurer un assouplissement de sa politique de régulation en permettant, dans les zones les plus exposées à la prédation, aux éleveurs d’ovins et de caprins de tuer ces canidés sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu’alors. Mais toujours uniquement en cas d’attaque de leurs troupeaux. Cet assouplissement, annoncé fin septembre mais qui deviendra effectif après une consultation nationale s’achevant le 19 décembre, n’a toutefois pas apaisé la colère des éleveurs. Ils protestent notamment contre le maintien du quota de 19%. Dénonçant un “renoncement inacceptable”, les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA ont critiqué dans un communiqué jeudi “un texte creux” du gouvernement qui “ne garantit pas une protection effective des troupeaux”.Ce quota autorisait, en 2024, les seuls agents et chasseurs assermentés, à prélever 192 loups. La nouvelle estimation fin 2025 fera monter ce nombre à 205 de ces canidés.”Les dispositifs proposés, trop timides et excessivement technocratiques, démontrent un refus persistant d’affronter la réalité du terrain: les attaques se multiplient, les pertes s’aggravent, les éleveurs continuent d’en porter seuls les conséquences”, peste le communiqué des syndicats.- Tir en cas d’attaque -Le 23 septembre, le gouvernement avait pourtant tenté d’apaiser leur colère en assouplissant les règles de l’abattage autorisé, profitant d’un reclassement du loup par l’Union européenne d'”espèce strictement protégée” à “protégée”. Précisément afin de donner plus de flexibilité aux États membres pour gérer la population de ces prédateurs.A compter de 2026, la réglementation nationale simplifiera les conditions de “tirs de défense” dans les zones les plus exposées à la prédation des élevages ovins et caprins, avec “la suppression (…) du régime d’autorisations dérogatoires au profit d’un système déclaratif”, avait annoncé la préfecture AuRA.Un éleveur, ou un chasseur mandaté par lui, pourra désormais tuer un loup qui attaque son troupeau d’ovins ou caprins, sans l’autorisation préalable requise jusqu’alors et devra ensuite déclarer ce tir mortel à la préfecture. Mais le gouvernement prévenait: seuls les tirs en cas d’attaque resteront légaux et, hors de ce cadre, tuer un loup restera un délit passible de trois ans de prison et 150.000 euros d’amende.Dans une argumentation contraire à celle des éleveurs mais également accusatrice, six organisations de protection de la nature, dont le WWF et France Nature Environnement (FNE), avaient reproché à l’État d’autoriser, avec la simplification des conditions de tir, “l’ouverture de la chasse aux loups” et la “possibilité de destruction tous azimuts”.

L’Etat annonce un nombre de loups relativement stable, colère des éleveurs

Le nombre de loups reste relativement stable en France en 2025, à 1.082, une annonce de l’Etat sur un sujet incandescent qui n’est pas de nature à apaiser la colère des éleveurs exigeant de pouvoir tuer plus de ces prédateurs face à la “multiplication” des attaques de troupeaux.La population des loups “s’établit désormais, avec un intervalle de confiance à 95%, entre 989 et 1.187 individus, pour un effectif moyen estimé à 1.082 loups”, soit une augmentation de 69 animaux sur un an, a annoncé vendredi la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), référente pour l’Etat sur le sujet.L’immense majorité des meutes sont localisées dans l’Arc alpin –où les élevages ovins et caprins notamment sont aussi très nombreux–, même si, ces dernières années, les loups se sont aussi installés dans le Massif central et les massifs jurassien, vosgien et pyrénéen.Cette estimation, tirée de l’étude annuelle de l’Office français de la biodiversité (OFB), “bien que légèrement supérieure à celle de 2024 (1.013 loups dénombrés), confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années”, insiste la préfecture AuRA.-Quota d’abattage de 19%-Ce chiffre est scruté chaque année sur un sujet extrêmement sensible opposant défenseurs de la faune et de l’environnement et éleveurs, lesquels accusent l’Etat de sous-estimer le nombre de loups et réclament inlassablement une augmentation du quota d’abattage annuel autorisé, de 19% de la population estimée.En 2026, la France va pourtant inaugurer un assouplissement de sa politique de régulation en permettant, dans les zones les plus exposées à la prédation, aux éleveurs d’ovins et de caprins de tuer ces canidés sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu’alors. Mais toujours uniquement en cas d’attaque de leurs troupeaux. Cet assouplissement, annoncé fin septembre mais qui deviendra effectif après une consultation nationale s’achevant le 19 décembre, n’a toutefois pas apaisé la colère des éleveurs. Ils protestent notamment contre le maintien du quota de 19%. Dénonçant un “renoncement inacceptable”, les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA ont critiqué dans un communiqué jeudi “un texte creux” du gouvernement qui “ne garantit pas une protection effective des troupeaux”.Ce quota autorisait, en 2024, les seuls agents et chasseurs assermentés, à prélever 192 loups. La nouvelle estimation fin 2025 fera monter ce nombre à 205 de ces canidés.”Les dispositifs proposés, trop timides et excessivement technocratiques, démontrent un refus persistant d’affronter la réalité du terrain: les attaques se multiplient, les pertes s’aggravent, les éleveurs continuent d’en porter seuls les conséquences”, peste le communiqué des syndicats.- Tir en cas d’attaque -Le 23 septembre, le gouvernement avait pourtant tenté d’apaiser leur colère en assouplissant les règles de l’abattage autorisé, profitant d’un reclassement du loup par l’Union européenne d'”espèce strictement protégée” à “protégée”. Précisément afin de donner plus de flexibilité aux États membres pour gérer la population de ces prédateurs.A compter de 2026, la réglementation nationale simplifiera les conditions de “tirs de défense” dans les zones les plus exposées à la prédation des élevages ovins et caprins, avec “la suppression (…) du régime d’autorisations dérogatoires au profit d’un système déclaratif”, avait annoncé la préfecture AuRA.Un éleveur, ou un chasseur mandaté par lui, pourra désormais tuer un loup qui attaque son troupeau d’ovins ou caprins, sans l’autorisation préalable requise jusqu’alors et devra ensuite déclarer ce tir mortel à la préfecture. Mais le gouvernement prévenait: seuls les tirs en cas d’attaque resteront légaux et, hors de ce cadre, tuer un loup restera un délit passible de trois ans de prison et 150.000 euros d’amende.Dans une argumentation contraire à celle des éleveurs mais également accusatrice, six organisations de protection de la nature, dont le WWF et France Nature Environnement (FNE), avaient reproché à l’État d’autoriser, avec la simplification des conditions de tir, “l’ouverture de la chasse aux loups” et la “possibilité de destruction tous azimuts”.

L’Etat annonce un nombre de loups relativement stable, colère des éleveurs

Le nombre de loups reste relativement stable en France en 2025, à 1.082, une annonce de l’Etat sur un sujet incandescent qui n’est pas de nature à apaiser la colère des éleveurs exigeant de pouvoir tuer plus de ces prédateurs face à la “multiplication” des attaques de troupeaux.La population des loups “s’établit désormais, avec un intervalle de confiance à 95%, entre 989 et 1.187 individus, pour un effectif moyen estimé à 1.082 loups”, soit une augmentation de 69 animaux sur un an, a annoncé vendredi la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), référente pour l’Etat sur le sujet.L’immense majorité des meutes sont localisées dans l’Arc alpin –où les élevages ovins et caprins notamment sont aussi très nombreux–, même si, ces dernières années, les loups se sont aussi installés dans le Massif central et les massifs jurassien, vosgien et pyrénéen.Cette estimation, tirée de l’étude annuelle de l’Office français de la biodiversité (OFB), “bien que légèrement supérieure à celle de 2024 (1.013 loups dénombrés), confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années”, insiste la préfecture AuRA.-Quota d’abattage de 19%-Ce chiffre est scruté chaque année sur un sujet extrêmement sensible opposant défenseurs de la faune et de l’environnement et éleveurs, lesquels accusent l’Etat de sous-estimer le nombre de loups et réclament inlassablement une augmentation du quota d’abattage annuel autorisé, de 19% de la population estimée.En 2026, la France va pourtant inaugurer un assouplissement de sa politique de régulation en permettant, dans les zones les plus exposées à la prédation, aux éleveurs d’ovins et de caprins de tuer ces canidés sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu’alors. Mais toujours uniquement en cas d’attaque de leurs troupeaux. Cet assouplissement, annoncé fin septembre mais qui deviendra effectif après une consultation nationale s’achevant le 19 décembre, n’a toutefois pas apaisé la colère des éleveurs. Ils protestent notamment contre le maintien du quota de 19%. Dénonçant un “renoncement inacceptable”, les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA ont critiqué dans un communiqué jeudi “un texte creux” du gouvernement qui “ne garantit pas une protection effective des troupeaux”.Ce quota autorisait, en 2024, les seuls agents et chasseurs assermentés, à prélever 192 loups. La nouvelle estimation fin 2025 fera monter ce nombre à 205 de ces canidés.”Les dispositifs proposés, trop timides et excessivement technocratiques, démontrent un refus persistant d’affronter la réalité du terrain: les attaques se multiplient, les pertes s’aggravent, les éleveurs continuent d’en porter seuls les conséquences”, peste le communiqué des syndicats.- Tir en cas d’attaque -Le 23 septembre, le gouvernement avait pourtant tenté d’apaiser leur colère en assouplissant les règles de l’abattage autorisé, profitant d’un reclassement du loup par l’Union européenne d'”espèce strictement protégée” à “protégée”. Précisément afin de donner plus de flexibilité aux États membres pour gérer la population de ces prédateurs.A compter de 2026, la réglementation nationale simplifiera les conditions de “tirs de défense” dans les zones les plus exposées à la prédation des élevages ovins et caprins, avec “la suppression (…) du régime d’autorisations dérogatoires au profit d’un système déclaratif”, avait annoncé la préfecture AuRA.Un éleveur, ou un chasseur mandaté par lui, pourra désormais tuer un loup qui attaque son troupeau d’ovins ou caprins, sans l’autorisation préalable requise jusqu’alors et devra ensuite déclarer ce tir mortel à la préfecture. Mais le gouvernement prévenait: seuls les tirs en cas d’attaque resteront légaux et, hors de ce cadre, tuer un loup restera un délit passible de trois ans de prison et 150.000 euros d’amende.Dans une argumentation contraire à celle des éleveurs mais également accusatrice, six organisations de protection de la nature, dont le WWF et France Nature Environnement (FNE), avaient reproché à l’État d’autoriser, avec la simplification des conditions de tir, “l’ouverture de la chasse aux loups” et la “possibilité de destruction tous azimuts”.

Évadés de Dijon: l’un des deux fugitifs arrêté, le plus dangereux toujours en fuite

Un des deux détenus qui se sont évadés “à l’ancienne”, jeudi, de la prison de Dijon, a été retrouvé en Saône-et-Loire 24 heures plus tard, mais l’autre, “potentiellement dangereux”, reste en fuite.Le détenu retrouvé est “très probablement” le plus vieux des deux, âgé de 32 ans, “sous réserve de la vérification formelle de son identité”, a précisé dans un communiqué le procureur à Dijon, Olivier Caracotch. L’autre détenu évadé, âgé de 19 ans et considéré comme “potentiellement dangereux”, est toujours en fuite.”Près d’une centaine de fonctionnaires de police” restent mobilisés, selon le parquet de Dijon, “pour parvenir à l’interpellation de la seconde personne”, a ajouté le procureur.Le détenu de 19 ans a déjà été condamné à une dizaine de reprises pour des violences aggravées et enlèvement notamment. Il était en détention provisoire après avoir été mis en examen pour tentative d’assassinat et association de malfaiteurs.Il est “dans le registre de la criminalité organisée” et est soupçonné d’avoir participé à “un règlement de comptes sur fond de narcotrafic” à Montbéliard, après avoir été recruté pour exécuter un “contrat criminel”, avait détaillé jeudi à l’AFP Paul-Edouard Lallois, procureur de la République à Montbéliard (Doubs), où est instruit son dossier.L’autre détenu retrouvé vendredi en Saône-et-Loire était également en détention provisoire pour “des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe”, selon le parquet de Dijon.Les deux prisonniers se sont évadés tôt jeudi matin, “à l’ancienne”, selon les syndicats pénitentiaires, en sciant les barreaux de leurs cellules avec de simples lames de scie à métaux. “L’hypothèse la plus probable” est que ces lames ont été livrées par drone, selon M. Caracotch, qui a rappelé que, il y a peu, le tribunal de Dijon avait condamné un individu pour des livraisons par drone dans cette prison, “notamment de lames de scie”.- “Un choc de sécurité” -Après avoir scié les barreaux de leurs cellules situées au rez-de-chaussée, les détenus ont utilisé des draps pour couvrir les fils de lames de rasoir habillant le premier mur d’enceinte et ainsi l’escalader pour arriver dans la cour de la prison. Ils n’avaient plus alors qu’à sortir “par le porche du site pénitentiaire”, selon M. Caracotch.Ce porche s’ouvre le matin pour laisser entrer le personnel, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.Vétuste, la maison d’arrêt de Dijon, située près du centre-ville, n’est pas couverte de filets antidrones.”Notre organisation n’a eu de cesse de dénoncer l’absence de dispositifs antidrones”, a souligné le syndicat Ufap-Unsa Justice, évoquant des “balets incessants” au-dessus de la maison d’arrêt de Dijon.L’établissement, qui date de 1853, fait partie du plan “zéro portable” récemment annoncé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin et qui vise, pour un coût de 29 millions d’euros, à rendre six prisons “complètement étanches” aux mobiles.L’UFAP salue la “volonté d’améliorer la sécurité” de ce plan mais le “retard” est tellement important qu’il s’agit plus d’un “cataplasme sur une jambe de bois”, selon le syndicat.Dans un message sur X, Gérald Darmanin a promis “un vrai choc de sécurité dans nos prisons” après ces “évasions inacceptables de Dijon”. “Je me battrai pour avoir encore des moyens supplémentaires pour la sécurité des agents et des Français”, a-t-il assuré, listant les mesures déjà en cours, notamment la création de “1.000 nouveaux agents pénitentiaires l’année prochaine” qui “combleront en partie le manque important d’agents dans nos prisons”.

Évadés de Dijon: l’un des deux fugitifs arrêté, le plus dangereux toujours en fuite

Un des deux détenus qui se sont évadés “à l’ancienne”, jeudi, de la prison de Dijon, a été retrouvé en Saône-et-Loire 24 heures plus tard, mais l’autre, “potentiellement dangereux”, reste en fuite.Le détenu retrouvé est “très probablement” le plus vieux des deux, âgé de 32 ans, “sous réserve de la vérification formelle de son identité”, a précisé dans un communiqué le procureur à Dijon, Olivier Caracotch. L’autre détenu évadé, âgé de 19 ans et considéré comme “potentiellement dangereux”, est toujours en fuite.”Près d’une centaine de fonctionnaires de police” restent mobilisés, selon le parquet de Dijon, “pour parvenir à l’interpellation de la seconde personne”, a ajouté le procureur.Le détenu de 19 ans a déjà été condamné à une dizaine de reprises pour des violences aggravées et enlèvement notamment. Il était en détention provisoire après avoir été mis en examen pour tentative d’assassinat et association de malfaiteurs.Il est “dans le registre de la criminalité organisée” et est soupçonné d’avoir participé à “un règlement de comptes sur fond de narcotrafic” à Montbéliard, après avoir été recruté pour exécuter un “contrat criminel”, avait détaillé jeudi à l’AFP Paul-Edouard Lallois, procureur de la République à Montbéliard (Doubs), où est instruit son dossier.L’autre détenu retrouvé vendredi en Saône-et-Loire était également en détention provisoire pour “des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe”, selon le parquet de Dijon.Les deux prisonniers se sont évadés tôt jeudi matin, “à l’ancienne”, selon les syndicats pénitentiaires, en sciant les barreaux de leurs cellules avec de simples lames de scie à métaux. “L’hypothèse la plus probable” est que ces lames ont été livrées par drone, selon M. Caracotch, qui a rappelé que, il y a peu, le tribunal de Dijon avait condamné un individu pour des livraisons par drone dans cette prison, “notamment de lames de scie”.- “Un choc de sécurité” -Après avoir scié les barreaux de leurs cellules situées au rez-de-chaussée, les détenus ont utilisé des draps pour couvrir les fils de lames de rasoir habillant le premier mur d’enceinte et ainsi l’escalader pour arriver dans la cour de la prison. Ils n’avaient plus alors qu’à sortir “par le porche du site pénitentiaire”, selon M. Caracotch.Ce porche s’ouvre le matin pour laisser entrer le personnel, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.Vétuste, la maison d’arrêt de Dijon, située près du centre-ville, n’est pas couverte de filets antidrones.”Notre organisation n’a eu de cesse de dénoncer l’absence de dispositifs antidrones”, a souligné le syndicat Ufap-Unsa Justice, évoquant des “balets incessants” au-dessus de la maison d’arrêt de Dijon.L’établissement, qui date de 1853, fait partie du plan “zéro portable” récemment annoncé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin et qui vise, pour un coût de 29 millions d’euros, à rendre six prisons “complètement étanches” aux mobiles.L’UFAP salue la “volonté d’améliorer la sécurité” de ce plan mais le “retard” est tellement important qu’il s’agit plus d’un “cataplasme sur une jambe de bois”, selon le syndicat.Dans un message sur X, Gérald Darmanin a promis “un vrai choc de sécurité dans nos prisons” après ces “évasions inacceptables de Dijon”. “Je me battrai pour avoir encore des moyens supplémentaires pour la sécurité des agents et des Français”, a-t-il assuré, listant les mesures déjà en cours, notamment la création de “1.000 nouveaux agents pénitentiaires l’année prochaine” qui “combleront en partie le manque important d’agents dans nos prisons”.

Incendie de Hong Kong: au moins 128 morts, l’angoissante recherche des disparus

Le bilan du feu qui a ravagé un complexe résidentiel de Hong Kong s’est alourdi vendredi avec au moins 128 morts dénombrés, et risque encore de s’aggraver, des dizaines de personnes étant toujours portées disparues deux jours après le pire incendie qu’ait connu la ville depuis des décennies.Les familles des disparus continuent à écumer les hôpitaux avec l’espoir que les leurs ne fassent pas partie des victimes, alors que le combat contre les flammes est achevé depuis vendredi matin.Le chef de la sécurité Chris Tang a fourni devant la presse des chiffres amplifiant encore l’étendue du drame survenu dans le complexe en cours de rénovation mais toujours habité: 128 morts, dont 89 toujours non-identifiés, plus d’une centaine de personnes portées disparues, 79 blessés.L’enquête pour déterminer les causes du plus grave incendie à Hong Kong depuis 1948 est toujours en cours et pourrait prendre 3 ou 4 semaines, a-t-il dit.Chris Tang a confirmé que, selon les constatations préliminaires, la propagation du feu, parti des parties basses des filets du chantier protégeant contre la poussière et les chutes d’objets, aurait été favorisée par l’emploi, commun à Hong Kong, de bambou pour les échafaudages et de matériaux inflammables comme des panneaux de mousse protégeant les fenêtres.A ses côtés, le chef des pompiers de Hong Kong Andy Yeung a confirmé les défaillances des dispositifs de sécurité face à un incendie dont les origines restent à établir.Les pompiers ont dépêché sur place une équipe de spécialistes après de nombreux témoignages selon lesquels les alarmes n’avaient pas sonné. “Nous avons constaté que les systèmes d’alarme dans les huit bâtiments ne fontionnaient pas correctement”, a-t-il dit, corroborant les dires de nombreux témoins interrogés par l’AFP.- Feu fixé -Après plus de quarante heures, les pompiers, mobilisés par centaines, ont fixé le feu après 10h00 (02h00 GMT) dans les immeubles de 31 étages du complexe en cours de rénovation de Wang Fuk Court et pu pénétrer dans les derniers appartements auxquels ils n’avaient pas accédé.Les journalistes de l’AFP ont vu dans la matinée les secours charger à l’arrière de véhicules au moins quatre sacs mortuaires, contenant semble-t-il des dépouilles extraites des décombres. D’autres sacs mortuaires ont été déchargés à la morgue de Sha Tin, à environ 30 minutes de trajet du sinistre, selon les constatations de l’AFP.La tragédie a donné lieu à d’innombrables et douloureux récits de l’épreuve subie dans la fournaise et la panique, ou au moment de l’identification des victimes.Mme Wong, 38 ans, raconte en pleurs faire le tour des hôpitaux à la recherche de sa belle-soeur et de la soeur jumelle de celle-ci.Jeudi, elle s’est rendue en vain avec sa soeur à une opération d’identification à partir de photos des victimes. “J’ai le coeur fragile et je ne pensais pas être capable de regarder les photos” de ses proches si elles étaient décédées, rapporte-t-elle.Elle a repris un peu d’espoir en entendant parler de victimes inconnues admises en soins intensifs à l’hôpital Prince of Wales. Mais “on est toujours sans nouvelles”, se lamente-t-elle.- Interrogations -Le drame a causé un choc dans le territoire à statut spécial de la Chine, et rappelé sa vulnérabilité.Hong Kong, qui compte 7,5 millions d’habitants, affiche une densité moyenne de plus de 7.100 habitants au kilomètre carré. Un chiffre jusqu’à trois fois supérieur dans les zones les plus urbanisées.La tragédie a aussi déclenché de multiples questions sur les causes de l’incendie et la promesse d’une enquête pour corruption.Le département hongkongais du Travail a indiqué dans un communiqué que l’entrepreneur avait été destinaire par le passé de rappels écrits concernant les règles anti-incendie. Le communiqué ne dit pas clairement cependant que l’entrepreneur était en faute sur ce sujet.Les habitants du complexe de près de 2.000 logements inauguré en 1983 dans le quartier de Tai Po, dans le nord de Hong Kong, ont raconté avec effroi la vitesse de l’incendie.”Un des bâtiments s’est embrasé, les flammes se sont propagées à deux autres blocs en moins de 15 minutes”, dit une dame de 77 ans du nom de Mui. “C’est allé très vite. Tout était rouge. Je frissonne rien que d’y penser”.La police a annoncé avoir arrêté trois hommes, soupçonnés de “grossière négligence”, après la découverte de matériaux inflammables abandonnés lors de travaux et qui ont permis au feu de “se propager rapidement”, par vent soutenu. Le niveau exact de leur implication dans le départ du feu n’est pas clair.Le drame a suscité un vaste mouvement d’entraide spontanée. Des bénévoles ont dressé près de Wang Fuk Court des stands pour distribuer des vêtements ou de la nourriture, et apporter un soutien psychologique ou médical. La solidarité est telle que les organisateurs ont fait passer le message sur les réseaux sociaux qu’ils n’avaient plus besoin d’aide.

Mort d’une des militaires attaqués à Washington, Trump veut empêcher toute immigration “du tiers-monde”

Une des deux membres de la Garde nationale touchés mercredi à Washington par les tirs d’un suspect afghan est décédée, a annoncé jeudi Donald Trump, qui a déclaré vouloir mettre fin à “l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde”.La soldate, Sarah Beckstrom, “vient de nous quitter”, a déclaré le président américain lors d’une allocution télévisée, après cette attaque commise selon les autorités par un Afghan de 29 ans, arrivé aux Etats-Unis en 2021 après avoir servi aux côtés de l’armée américaine en Afghanistan.L’autre soldat touché dessus “lutte pour sa vie” et demeure “dans un état très grave”, a-t-il précisé.Dès mercredi soir, le milliardaire républicain avait annoncé un durcissement de sa politique anti-immigration. Le directeur des services d’immigration, Joseph Edlow, a annoncé jeudi le “réexamen complet et rigoureux de chaque carte verte délivrée à tout ressortissant étranger provenant de pays jugés préoccupants”.Ce permis accordant le titre de résident permanent aux Etats-Unis sera réexaminé pour les immigrés originaires d’Afghanistan, mais aussi de 18 autres pays incluant notamment le Venezuela, Haïti et l’Iran.Plus largement, M. Trump a annoncé jeudi vouloir “suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers monde afin de permettre au système américain de se rétablir complètement”, dans une longue diatribe sur ses réseaux sociaux.- “Civilisation occidentale” -Les autorisations d’entrée sur le territoire délivrées à des “millions” de personnes par son prédécesseur Joe Biden pourraient être remise sen cause, a-t-il menacé.Il a également promis que son gouvernement allait “chasser toute personne qui n’est pas un atout pour les Etats-Unis (…), mettre fin aux bénéfices et subventions fédéraux pour les non-citoyens de notre pays, dénaturaliser les migrants qui nuisent à la tranquillité nationale, et expulser tout ressortissant étranger qui constitue un fardeau public, un risque pour la sécurité ou qui n’est pas compatible avec la civilisation occidentale”.Le suspect de l’attaque, Rahmanullah Lakanwal, était toujours hospitalisé jeudi. Selon le directeur de la CIA John Ratcliffe, il avait travaillé avec l’armée américaine en Afghanistan avant d’être exfiltré vers les Etats-Unis en 2021. “Nous enquêtons pleinement sur cet aspect de son passé”, a déclaré le directeur du FBI, Kash Patel.Des médias américains affirmaient vendredi qu’il est né dans la province de Khost (sud-est) et avait rejoint les “unités zéro” des services afghans, en charge de missions commandos contre les Talibans, Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique (EI). Des unités opérant hors de la chaîne de commandement habituelle, et qui “étaient en grande partie recrutés, formés, équipés et supervisés par la CIA”, selon l’organisation Human Rights Watch. Un diplomate les avait surnommées les “escadrons de la mort”. Le New York Times cite de son côté un ami d’enfance du suspect, affirmant que Rahmanullah Lakanwal avait été psychologiquement très affecté par ses missions au sein de ces unités.Son mobile restait inconnu vendredi.Il a traversé le pays en voiture depuis l’Etat de Washington, dans le nord-ouest du pays, pour se rendre dans la capitale fédérale, sur la côte est.  Là, il a mené une attaque “ciblée” contre des militaires de la Garde nationale, ouvrant le feu sur deux d’entre eux, âgés d’une vingtaine d’années, avec un revolver Smith & Wesson, “sans provocation, comme dans une embuscade”. Il a ensuite été neutralisé par d’autres gardes nationaux.Ces derniers mois, Donald Trump a fait polémique en envoyant des membres de ce corps de réserve de l’armée dans plusieurs villes démocrates, contre l’avis des autorités locales, arguant de la nécessité de lutter contre la criminalité et l’immigration illégale.- “Acte isolé” -Le suspect était arrivé aux Etats-Unis un mois après le retrait précipité des forces américaines d’Afghanistan pendant la présidence du démocrate Joe Biden, en août 2021, dans le cadre d’une opération d’exfiltration des Afghans ayant collaboré avec les Américains.Des responsables du FBI, de la CIA et du ministère de la Sécurité intérieure ont affirmé qu’il n’avait pas fait l’objet d’un examen minutieux à son arrivée et avait bénéficié de politiques d’accueil jugées laxistes.Les autorités américaines avaient annoncé après l’attaque suspendre pour une durée indéfinie le traitement des demandes d’immigration des ressortissants afghans. AfghanEvac, une organisation chargée d’aider des Afghans à s’établir aux Etats-Unis, a assuré que la communauté était soumise à “des vérifications de sécurité (…) parmi les plus approfondies” en matière d’immigration.”L’acte violent et isolé de cet individu ne doit pas servir d’excuse pour définir ou rabaisser toute une communauté”, a mis en garde son président, Shawn VanDiver.Selon le département d’Etat, plus de 190.000 Afghans sont arrivés aux Etats-Unis depuis la prise de pouvoir des talibans.

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Le nombre de loups en France relativement stable en 2025, estimé à 1.082

Le nombre de loups est resté relativement stable en France en 2025, avec une population estimée à 1.082, soit 69 de plus en un an, selon l’étude annuelle de l’Office français de la biodiversité (OFB) citée vendredi par la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes.Ce chiffre est particulièrement attendu chaque année sur un sujet incandescent, pour les syndicats d’éleveurs de montagne notamment, qui réclament inlassablement une augmentation du quota d’abattage annuel autorisé par l’Etat, actuellement de 19% de la population estimée, en raison selon eux d’une multiplication des attaques de troupeaux.La population des loups “s’établit désormais, avec un intervalle de confiance à 95%, entre 989 et 1.187 individus, pour un effectif moyen estimé à 1.082 loups”, écrit dans un communiqué la préfecture de la région AuRA, référente pour l’Etat sur le sujet. Cette estimation de l’OFB, “bien que légèrement supérieure à celle de 2024 (1.013 loups), confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années”, ajoute-t-elle.En 2026, l’Etat va inaugurer un assouplissement de sa politique de régulation de la population lupine en permettant aux éleveurs de tuer ces animaux sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu’alors, mais toujours uniquement en cas d’attaque de leurs troupeaux. Mais cette annonce, fin septembre dernier, n’avait pas apaisé la colère des éleveurs qui protestent contre le maintien du quota de 19%. Dénonçant un “renoncement inacceptable”, les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA ont critiqué dans un communiqué jeudi “un texte creux” du gouvernement qui “ne garantit pas une protection effective des troupeaux”.

Mélenchon sera convoqué devant la commission d’enquête sur les liens entre partis et islamisme

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon va être convoqué par la commission d’enquête lancée par Les Républicains à l’Assemblée, sur des liens supposés entre mouvements politiques et des réseaux islamistes, visant implicitement LFI, a-t-on appris vendredi de sources parlementaires.La convocation du fondateur du mouvement de gauche radicale était attendue mais elle a été officiellement annoncée vendredi, et figure sur le site de l’Assemblée. La commission d’enquête, son président Xavier Breton (LR) et son rapporteur Matthieu Bloch (UDR), entendent auditionner M. Mélenchon mardi, même si la date est subordonnée à une réponse de l’intéressé.”Jean-Luc Mélenchon n’a reçu aucune convocation”, a assuré son entourage, interrogé par l’AFP, estimant que cette commission “a été complètement dévoyée en contournant le règlement de l’Assemblée nationale”.En creux, les Insoumis s’insurgent notamment contre le fait que le bureau (président, vices-présidents, secrétaires…) de cette commission ne comprenne pas de député issu de groupes de gauche, alors que le règlement dispose que ces nominations doivent se faire en s'”efforçant de reproduire la configuration politique de l’Assemblée”. Jean-Luc Mélenchon “se rendrait à toute convocation reçue d’une commission d’enquête qui respecte les règles définies par le règlement de l’Assemblée nationale”, poursuit son entourage.Sur le fond, les cadres de LFI critiquent un manque supposé de révélations et une commission fondée sur un présupposé “ridicule et politicien”, selon les mots du coordinateur du mouvement Manuel Bompard.”On n’est pas là pour se faire LFI”, rétorque le rapporteur ciottiste Matthieu Bloch, interrogé par l’AFP le 23 novembre. La commission d’enquête “va permettre de faire un état des lieux précis sur le phénomène d’entrisme dans notre pays”, a-t-il argué, estimant qu’elle permettra de faire des propositions concrètes, notamment pour guider les élus locaux.Mardi la commission d’enquête auditionnera la patronne des Ecologistes Marine Tondelier (16H30) et prévoit d’interroger le ministre de la Justice Gérald Darmanin jeudi, selon une source parlementaire.Lancée après de multiples soubresauts, la commission d’enquête est déjà bientôt contrainte de terminer ses travaux (autour du 10 décembre).Elle a auditionné plusieurs personnalités ou responsables, notamment des auteurs d’ouvrages visant La France insoumise mais aussi des chercheurs universitaires, des sondeurs ou des responsables comme le directeur du renseignement de la Préfecture de police de Paris ou le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez.Les pouvoirs d’une commission d’enquête comprennent notamment des convocations avec obligation pour la personne de s’y rendre, des pouvoirs d’investigation et de conduire des auditions sous serment.