A Maracaibo, la capitale pétrolière du Venezuela, on fore pour l’eau

“A Maracaibo, on est prêt pour l’apocalypse”, dit une blague souvent répétée par ses habitants. Jadis florissante, la capitale pétrolière vénézuélienne, ébranlée par la crise, s’est habituée à vivre avec les coupures d’eau et de courant, comme avec les pénuries d’essence.Résidences, écoles, commerces, églises ou centres de santé creusent désormais pour construire des puits et pallier le manque d’eau. Prix: entre 1.000 et 6.000 dollars. Une somme énorme dans ce pays où le revenu minimum avoisine les 200 dollars par mois. Manuel Palmar sourit chaque fois qu’il ouvre le robinet et voit un puissant jet d’eau en sortir. “C’est une bénédiction!”, affirme à l’AFP ce comptable de 34 ans qui s’est réuni avec ses voisins pour construire un puits il y a quatre ans.La pénurie d’eau existe depuis des décennies dans tout le pays et Maracaibo, berceau de l’exploitation pétrolière, ne fait pas exception malgré sa richesse passée. Les raisons sont multiples: machines de pompage en panne, fuites dans les tuyauteries, sécheresse dans les réservoirs.  Les experts dénoncent des années de désinvestissement et de corruption. Au début de l’année, l’eau n’a pas coulé dans les robinets pendant plus d’un mois dans certaines localités. – Essor des puits -Les habitants trouvent des solutions selon leurs moyens. Certains remplissent des “pipas” (des seaux d’environ 200 litres) pour 2 ou 3 dollars. Faire appel à un camion-citerne pour remplir le réservoir d’un immeuble coûte entre 40 et 60 dollars. D’autres recyclent l’eau rejetée par la climatisation – un appareil de première nécessité à Maracaibo – ou recueillent l’eau de pluie. Solution à long terme et permettant d’être autonome, le puits connaît un essor depuis six ans et se répand également dans des villes comme Caracas, où le manque d’eau se fait sentir dans certains secteurs. Manuel Palmar vit à Ziruma, quartier de classe moyenne inférieure de Maracaibo. Lui et ses voisins ont payé 2.500 dollars pour l’installation d’un puits de 12 mètres de profondeur. Maintenant, le groupe de voisins peut stocker jusqu’à 80.000 litres d’eau de source environ chaque semaine. L’eau n’est potable, en raison de sa trop forte salinité, mais “elle est parfaite pour laver les vêtements, pour les toilettes, elle n’a pas de résidus”, explique-t-il, satisfait de l’investissement qui lui permet désormais d’économiser le paiement récurrent du camion-citerne.- Eau contaminée -Le prix d’un puits varie en fonction de la profondeur, des analyses de l’eau et des équipements électriques de pompage.Gabriel Delgado en a construit environ 20 dans cette ville de 2 millions d’habitants. Parmi ses clients figurent une clinique pour malades cardiaques ou quatre écoles privées. Il en a également installé un chez sa belle-mère: un cylindre en ciment gris, d’un mètre et demi de diamètre, enterré sous un tas de bidons et de pierres qui dissimulent son sommet. Des toiles d’araignées pendent juste au-dessus du niveau de l’eau, mais, dès que l’homme connecte sa pompe d’aspiration, le liquide jaillit avec force. L’eau semble cristalline et il la qualifie de douce. Il en boit même une gorgée dans une bouteille translucide qu’il vient de remplir. “C’est rafraîchissant”, dit-il. Bien meilleur que l’eau jaunâtre et boueuse qui sort parfois des robinets en période de pluie.  Les autorités sanitaires et environnementales doivent délivrer des autorisations préalables avant les forages. Elles exigent notamment des analyses d’eau.Mais tous ne réalisent pas ces démarches. Javier Otero, directeur du département des eaux de la mairie de Maracaibo, explique avoir détecté des puits artisanaux peu profonds, certains proches de canalisations ou de cours d’eau contaminés. Ces gens “consomment une eau qui n’est pas potable, saumâtre”, déclare-t-il à l’AFP. La mairie a construit sept puits pour approvisionner les quartiers pauvres de Maracaibo.Ce type d’infrastructure a désormais sa place dans les annonces immobilières: les prix des logements montent lorsque le bien dispose d’un puits et d’un groupe électrogène.

Au Maroc, des élèves repêchent leurs camarades qui ont décroché

Saïd Rifaï est fier. L’adolescent marocain de 15 ans a contribué à ramener plusieurs jeunes sur les bancs de l’école dans le cadre d’une campagne contre le décrochage scolaire, un problème majeur qui alimente les inégalités sociales au Maroc.”Il faut les aider à revenir”, lance Saïd, convaincu de sa mission.Au collège Al Jawhara de Tiflet, à une soixantaine de kilomètres de Rabat, “nous avons réussi à faire revenir huit de nos 17 amis avant qu’ils ne sacrifient leur avenir”, indique à l’AFP une camarade de Saïd, Doha El Ghazouli, 15 ans aussi.Chaque année, 276.000 enfants de moins de 18 ans quittent l’école dans le royaume de près de 37 millions d’habitants, d’après Hssain Oujour, responsable des “Ecoles de la deuxième chance” au sein du ministère de l’Education nationale.Un fléau auquel le Maroc tente de remédier depuis longtemps et contre lequel il mise sur les enfants eux-mêmes pour faire revenir les décrocheurs, notamment via les “Ecoles de la deuxième chance”.Huda Enebcha, 16 ans, a réussi avec Doha à convaincre leur voisine de reprendre le chemin de l’école.”On l’a aidée à revoir les matières les plus difficiles, et on lui a montré des vidéos des activités à l’école”, raconte-t-elle. “Elle a fini par accepter après beaucoup d’efforts.”Dans les zones rurales marocaines, les abandons scolaires sont fréquents, souvent liés à la pauvreté, à la précarité ou à des difficultés d’apprentissage, explique le directeur de l’établissement, Saïd Tamouh.Ce phénomène reflète aussi les fragilités de l’enseignement public au Maroc, marqué par des classes surchargées et un niveau en recul face au privé, en dépit des réformes engagées ces dernières décennies.Selon l’Unicef, 250 millions d’enfants dans le monde ne parviennent pas à acquérir les compétences de base en matière d’alphabétisation.Au Maroc, l’analphabétisme touche près d’une personne sur quatre, soit environ neuf millions de personnes. Au total, 47,5% de la pauvreté dans le pays s’explique par des déficits en matière d’éducation, selon le Haut-Commissariat au Plan, ce qui contribue à alimenter les inégalités sociales, un problème de taille au Maroc.- “Le vide” -Près du collège Al Jawhara, 110 élèves suivent avec attention les formations proposées par l’école de la deuxième chance Abou el-Kacem Chebbi, gérée par l’association d’aide à la réinsertion Salam.Entre ateliers de coiffure, d’arts décoratifs et cours d’arabe classique, chacun tente de rattraper le fil de sa scolarité.”Quand on quitte l’école, c’est le vide. C’est pour ça que j’ai décidé de revenir, notamment grâce aux enseignants de ce centre. Ils m’ont donné une vraie seconde chance”, dit Sanae Sami, 17 ans, en plein cours de maquillage.Pour Hafida El Fakir, présidente de l’association Salam, il n’y a pas de secret: “quand ils trouvent du soutien et de l’accompagnement pour reprendre leur scolarité, ils peuvent réussir et aller loin”.”En fin d’année, on évalue leur niveau. Selon leurs compétences, ils peuvent être réintégrés dans le système scolaire formel”, explique Lahbib El Fakir, coordinateur administratif et pédagogique de l’école.D’après M. Oujour, environ 70% des bénéficiaires de ces écoles rejoignent des centres de formation professionnelle et 20% réintègrent le système scolaire classique.Repêché l’an dernier par des amis, Amine Othmane a choisi cette année de participer activement à la campagne. Il anime des rencontres à la maison de jeunes de la ville.Pour convaincre quelqu’un de revenir à l’école, “il faut d’abord qu’il regrette et ait envie d’y retourner”, dit-il, confiant avec pudeur avoir convaincu trois jeunes.Parmi eux, Aya Benzaki, 18 ans, une jeune fille qui rêve désormais d’obtenir son bac, et Jihane Errafii, 17 ans, qui se dit reconnaissante envers ses camarades.”J’avais juste besoin que quelqu’un me tende la main.”

Au Portugal, une crise du logement qui n’en finit pas

Faute de pouvoir payer un loyer, Antonio Lemos, un aide-cuisinier à la retraite, vit dans une maison abandonnée en plein Lisbonne, victime de la crise du logement aiguë traversée par le Portugal, où les prix de l’immobilier ont plus que doublé en dix ans.Depuis que son appartement a été racheté par des investisseurs étrangers, ce retraité de 80 ans, qui touche une pension à peine supérieure à 500 euros, n’a plus retrouvé de logement stable et vit sans eau ni électricité.”Comment payer un loyer de 400 ou 500 euros pour une chambre?”, soupire-t-il. “L’âge avance et j’ai peur”, confie à l’AFP ce Lisboète, qui s’est résigné à attendre qu’une institution caritative lui trouve une solution d’hébergement.Confronté à une crise du logement parmi les plus graves d’Europe, le gouvernement portugais de droite, reconduit en mai après des élections anticipées, a fait de ce sujet une de ses priorités.Mais les mesures qu’il a déjà annoncées ont été jugées insuffisantes, et un collectif pour le droit au logement appelle à manifester ce week-end dans une douzaine de villes portugaises.La hausse des prix de l’immobilier s’est enclenchée à partir de 2011. Alors placé sous perfusion financière de l’UE, le pays a décidé d’attirer des capitaux étrangers en offrant des “visas dorés” aux investisseurs immobiliers et en proposant des avantages fiscaux aux retraités européens ou aux nomades numériques.- 124% d’augmentation en dix ans -Résultat: depuis 2015, les prix de l’immobilier au Portugal ont augmenté de 124%, contre une hausse de 53% en moyenne dans l’UE, selon Eurostat. Au premier trimestre 2025, les prix ont encore bondi de plus de 16%, un record historique, selon l’Institut national des statistiques.Cette nouvelle flambée s’explique notamment par la baisse des taux d’intérêt et la garantie publique accordée aux jeunes pour les nouveaux prêts immobiliers, une des mesures déjà prises l’an dernier pour faciliter l’accès au logement.Dans un pays où le parc locatif public représente moins de 2% des foyers et où de nombreux logements sont utilisés pour des locations touristiques de courte durée, cette pression retombe aussi sur les locataires.Dans un quartier en pleine transformation, Carlos, 55 ans, qui préfère ne pas donner son nom de famille, vit depuis cinq ans dans un container cerné par des chantiers. A l’intérieur, un matelas sommaire, quelques effets personnels et des oiseaux en cage pour lui tenir compagnie.Après le décès de sa mère, avec qui il vivait, le bail est résilié et, du jour au lendemain, il s’est retrouvé à la rue et peine à retrouver un toit.- “Illusion de l’offre” -“Je n’ai rien trouvé à moins de 800 euros”, témoigne ce jardinier municipal dont le salaire avoisine les 1.000 euros. “Avoir un salaire et ne pas pouvoir payer un loyer, c’est inacceptable!”.Dans un pays où plus de 70% de la population est propriétaire de son logement, le nouveau gouvernement entend construire près de 60.000 nouveaux logements sociaux.Il a aussi inscrit dans son programme des mesures visant à simplifier les aides publiques à la location, convertir les immeubles publics vacants, ou accélérer la rénovation et la construction grâce à des avantages fiscaux.”Ce n’est pas avec davantage de logements que cette crise va se régler”, car cela risque au contraire de “surchauffer le marché”, met toutefois en garde Luis Mendes, chercheur à l’Institut de géographie et d’aménagement du territoire.L’association des locataires lisboètes critique de son côté “l’illusion de l’offre comme solution unique” et dénonce un “manque de régulation et de courage politique”.Même la Commission européenne suggère au Portugal de prendre “des mesures de régulation des loyers pour protéger les groupes les plus touchés” ou de réglementer davantage les locations touristiques de courte durée.Les mesures adoptées par les gouvernements successifs se sont révélées “inefficaces”, regrette M. Mendes soulignant qu'”année après année l’immobilier bat de nouveaux records”.

Au Portugal, une crise du logement qui n’en finit pas

Faute de pouvoir payer un loyer, Antonio Lemos, un aide-cuisinier à la retraite, vit dans une maison abandonnée en plein Lisbonne, victime de la crise du logement aiguë traversée par le Portugal, où les prix de l’immobilier ont plus que doublé en dix ans.Depuis que son appartement a été racheté par des investisseurs étrangers, ce retraité de 80 ans, qui touche une pension à peine supérieure à 500 euros, n’a plus retrouvé de logement stable et vit sans eau ni électricité.”Comment payer un loyer de 400 ou 500 euros pour une chambre?”, soupire-t-il. “L’âge avance et j’ai peur”, confie à l’AFP ce Lisboète, qui s’est résigné à attendre qu’une institution caritative lui trouve une solution d’hébergement.Confronté à une crise du logement parmi les plus graves d’Europe, le gouvernement portugais de droite, reconduit en mai après des élections anticipées, a fait de ce sujet une de ses priorités.Mais les mesures qu’il a déjà annoncées ont été jugées insuffisantes, et un collectif pour le droit au logement appelle à manifester ce week-end dans une douzaine de villes portugaises.La hausse des prix de l’immobilier s’est enclenchée à partir de 2011. Alors placé sous perfusion financière de l’UE, le pays a décidé d’attirer des capitaux étrangers en offrant des “visas dorés” aux investisseurs immobiliers et en proposant des avantages fiscaux aux retraités européens ou aux nomades numériques.- 124% d’augmentation en dix ans -Résultat: depuis 2015, les prix de l’immobilier au Portugal ont augmenté de 124%, contre une hausse de 53% en moyenne dans l’UE, selon Eurostat. Au premier trimestre 2025, les prix ont encore bondi de plus de 16%, un record historique, selon l’Institut national des statistiques.Cette nouvelle flambée s’explique notamment par la baisse des taux d’intérêt et la garantie publique accordée aux jeunes pour les nouveaux prêts immobiliers, une des mesures déjà prises l’an dernier pour faciliter l’accès au logement.Dans un pays où le parc locatif public représente moins de 2% des foyers et où de nombreux logements sont utilisés pour des locations touristiques de courte durée, cette pression retombe aussi sur les locataires.Dans un quartier en pleine transformation, Carlos, 55 ans, qui préfère ne pas donner son nom de famille, vit depuis cinq ans dans un container cerné par des chantiers. A l’intérieur, un matelas sommaire, quelques effets personnels et des oiseaux en cage pour lui tenir compagnie.Après le décès de sa mère, avec qui il vivait, le bail est résilié et, du jour au lendemain, il s’est retrouvé à la rue et peine à retrouver un toit.- “Illusion de l’offre” -“Je n’ai rien trouvé à moins de 800 euros”, témoigne ce jardinier municipal dont le salaire avoisine les 1.000 euros. “Avoir un salaire et ne pas pouvoir payer un loyer, c’est inacceptable!”.Dans un pays où plus de 70% de la population est propriétaire de son logement, le nouveau gouvernement entend construire près de 60.000 nouveaux logements sociaux.Il a aussi inscrit dans son programme des mesures visant à simplifier les aides publiques à la location, convertir les immeubles publics vacants, ou accélérer la rénovation et la construction grâce à des avantages fiscaux.”Ce n’est pas avec davantage de logements que cette crise va se régler”, car cela risque au contraire de “surchauffer le marché”, met toutefois en garde Luis Mendes, chercheur à l’Institut de géographie et d’aménagement du territoire.L’association des locataires lisboètes critique de son côté “l’illusion de l’offre comme solution unique” et dénonce un “manque de régulation et de courage politique”.Même la Commission européenne suggère au Portugal de prendre “des mesures de régulation des loyers pour protéger les groupes les plus touchés” ou de réglementer davantage les locations touristiques de courte durée.Les mesures adoptées par les gouvernements successifs se sont révélées “inefficaces”, regrette M. Mendes soulignant qu'”année après année l’immobilier bat de nouveaux records”.

COP30 au Brésil: des “prix vertigineux” pour se loger sèment la panique

Les autorités brésiliennes ont beau marteler que “Belem est prête” à accueillir la COP30 en novembre, le manque d’hébergements abordables affole parmi les délégations, sidérées par des “prix vertigineux”.Voulu par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le symbole est puissant: organiser dans cette ville de 1,3 million d’habitants, aux portes de l’Amazonie, la conférence climat de l’ONU du 10 au 21 novembre.Certes, les travaux battent leur plein dans la capitale du Para (nord), comme a pu le constater un vidéaste de l’AFP il y a quelques jours, notamment sur le futur site de ces négociations cruciales.Mais l’ampleur des défis logistiques alarme représentants des pays participants, société civile et médias, avec une question brûlante: comment se loger à un prix décent?”Je n’ai jamais rien vu de tel. Le prix vertigineux des hébergements, à plusieurs milliers de dollars la nuit même pour pour les chambres les plus basiques, est non seulement choquant, mais discriminatoire”, dit à l’AFP Mariana Paoli, de l’ONG Christian Aid.”Les délégués du Sud global, notamment les militants, les leaders indigènes et autres représentants de la société civile” se retrouvent “totalement exclus par ces prix”, insiste cette Brésilienne habituée des sommets climat.Ces derniers mois, l’AFP a vu que des hôtels proposaient des chambres à 1.200 euros la nuit. Sur la plateforme de réservation de logements Airbnb, certaines offres allaient même au-delà.Alors qu’au total 50.000 personnes sont attendues, Claudio Angelo, de l’Observatoire du climat, collectif brésilien d’ONG, alerte que “des délégations envisagent de sabrer dans le nombre des délégués”.Ces inquiétudes ont débordé à Bonn (Allemagne), où se tenaient ces derniers jours des négociations techniques sur le climat. Les représentants brésiliens se sont retrouvés sous un feu roulant d’interpellations.”Nous sommes nous-mêmes très inquiets du coût du logement”, a admis auprès de l’AFP Ana Toni, directrice générale de la COP30.- Spéculations -Dans l’urgence, les autorités brésiliennes essaient de faire pression sur le secteur de l’hôtellerie.Le Secrétariat national des droits des consommateurs (Senacon) a sommé les principaux hôtels de Belem de fournir des explications pour “éclaircir d’éventuelles pratiques abusives dans les prix”. Le secteur a dénoncé des “menaces”, tout en soutenant les “négociations” en cours.Une négociatrice du groupe des petits Etats insulaires (Aosis) raconte avoir reçu des assurances de la présidence de la COP30 qu’ils recevront de l’aide pour leur hébergement. “Mais nous n’avons pas reçu de communication ou de proposition sur la manière dont ça pourrait se passer”, s’inquiète-t-elle.Avec plusieurs mois de retard, est censée être mise en ligne fin juin une plateforme officielle proposant “29.000 chambres et 55.000 lits” au total.Près de la moitié seront des locations de logements de courte durée (25.000 lits), et les participants pourront même se loger “dans deux navires de croisière, pour un total de 3.882 cabines et 6.000 lits”.Le Brésil est habitué à recevoir de grands événements, notamment à Rio de Janeiro. Après les Jeux olympiques en 2016 ou encore le G20 l’an dernier, Rio accueillera début juillet un sommet des Brics, le groupe des pays émergents.Certains spéculent d’ailleurs sur un possible déménagement de dernière minute dans une grande ville comme Rio.Mais Ana Toni est catégorique: “Il n’y a pas de discussion” sur un changement de lieu, assure-t-elle.- “A la belle étoile” -Les organisateurs ont déjà voulu alléger la pression sur Belem en organisant cette année le sommet des chefs d’Etat en amont de la COP, les 6 et 7 novembre.Mais Lula, qui cherche à se poser en champion du climat, met un point d’honneur à ce que le rendez-vous ait lieu en Amazonie. La plus grande forêt tropicale de la planète joue un rôle crucial dans l’absorption de gaz à effet de serre responsables du réchauffement.Et il ne s’est pas privé d’ironiser face aux critiques.”S’il n’y a pas d’hôtel cinq étoiles, dormez dans un quatre étoiles, s’il n’y a pas de quatre étoiles, dans un trois étoiles. Et sinon, dormez à la belle étoile”, avait lancé Lula en février lors d’une visite à Belem.Comme lors du sommet de l’ONU sur la biodiversité à Cali (Colombie) l’an dernier, des délégués pourront au moins bénéficier d’une option décalée: plus de 1.600 lits sont prévus dans des “motels”, établissements habituellement réservés aux ébats amoureux, et aux chambres louées à l’heure.”On adapte nos établissements pour pouvoir accueillir des visiteurs pour des nuitées”, indique Ricardo Teixeira, de l’Association brésilienne des motels pour l’Etat du Para.Adaptées, mais pas dénaturées: certaines chambres conserveront barres de pole dance, piscine intérieure ou jacuzzi.

La cigarette bannie à la plage et au parc, mais pas en terrasse

Fumer à la plage, dans un parc, sous un abribus ou devant un lycée, c’est officiellement banni dès dimanche en France. Cette interdiction visant à protéger notamment les enfants ne concerne pas les terrasses de cafés et restaurants, au grand dam des associations anti-tabac.Promise fin 2023 et annoncée fin mai par Catherine Vautrin, cette mesure s’applique aussi aux abords des bibliothèques, équipements sportifs (stades, piscines…), établissements scolaires et établissements destinés à l’accueil, formation ou hébergement des mineurs, selon le décret paru samedi matin au Journal officiel, même si les périmètres précis doivent être encore déterminés par un autre texte. Les cigarettes électroniques ne sont pas concernées par cette interdiction, qui ne s’applique pas aux terrasses de cafés et de restaurants.Le non-respect de cette interdiction pourrait à terme être sanctionné par une contravention de quatrième classe, soit 135 euros, mais le ministère de la Santé a évoqué fin mai devant la presse une période de “pédagogie”.”Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître”, a déclaré fin mai Catherine Vautrin, plaidant que la liberté de fumer “s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur”.L’élargissement des espaces sans tabac faisait partie des mesures prévues par le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, avec l’ambition de “relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032”. Désireuses d’agir, 1.600 communes volontaires ont déjà élargi l’interdiction de fumer dans les lieux publics à des parcs, plages, pistes de ski, abords d’écoles… soit 7.000 espaces sans tabac, dans des expérimentations locales accompagnées par la Ligue contre le cancer.Selon un sondage commandité par la Ligue contre le cancer et publié fin mai, six Français sur dix (62%) sont favorables à une plus large interdiction de la cigarette dans l’espace public. – “Hameçonner les jeunes” -Très attendue par les organisations de lutte contre le tabagisme, l’interdiction permettant de “dénormaliser” l’usage du tabac dans l’espace public “va dans le bon sens, mais reste insuffisante”, déclare à l’AFP Yves Martinet, le président du Comité National Contre le Tabagisme (CNCT).”La ministre s’appuie sur la protection des enfants”, mais ces derniers “vont aussi sur les terrasses”, souligne ce pneumologue.Franck Delvau, président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) d’Ile-de-France, se satisfait pour sa part que les terrasses ne soient pas concernés: une telle interdiction ne ferait selon lui que déplacer le problème: “Les gens en terrasse iraient fumer à côté des établissements”. “Fumeurs et non-fumeurs peuvent cohabiter” en terrasse, les “derniers lieux de convivialité et de liberté”, abonde Franck Trouet, délégué général du Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR).En France, l’exposition passive à la fumée du tabac fait 3.000 à 5.000 morts par an, selon les chiffres officiels.Le CNCT regrette aussi l’absence dans le texte des cigarettes électroniques, dont les arômes servent à “hameçonner les jeunes”, regrette le CNCT. Or, “pour qu’une mesure soit efficace, il faut qu’elle soit claire : pas de consommation de produits contenant du tabac ou de la nicotine en public”, martèle Yves Martinet. Près de neuf Français sur dix (89%) iraient autant ou plus souvent sur des terrasses de cafés et restaurants non-fumeurs, et plus d’un tiers (35%) des fumeurs et vapoteurs souhaitent réduire leur exposition, dans un sondage commandé par l’association Demain Sera Non-Fumeur (DNF) et diffusé en juin.  Le tabagisme est en baisse constante en France avec “la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis 2000”, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Moins d’un quart des adultes de 18 à 75 ans déclaraient fumer quotidiennement en 2023, observe l’OFDT. Le tabagisme fait 75.000 morts par an et, selon l’OFDT, coûte 156 milliards d’euros par an à la société (vies, qualité de vie et productivité perdues, prévention, répression, soins…).Le décret paru samedi renforce aussi les sanctions en cas de vente de produits du tabac et du vapotage aux mineurs, qui constitue désormais une contravention de cinquième classe. 

La cigarette bannie à la plage et au parc, mais pas en terrasse

Fumer à la plage, dans un parc, sous un abribus ou devant un lycée, c’est officiellement banni dès dimanche en France. Cette interdiction visant à protéger notamment les enfants ne concerne pas les terrasses de cafés et restaurants, au grand dam des associations anti-tabac.Promise fin 2023 et annoncée fin mai par Catherine Vautrin, cette mesure s’applique aussi aux abords des bibliothèques, équipements sportifs (stades, piscines…), établissements scolaires et établissements destinés à l’accueil, formation ou hébergement des mineurs, selon le décret paru samedi matin au Journal officiel, même si les périmètres précis doivent être encore déterminés par un autre texte. Les cigarettes électroniques ne sont pas concernées par cette interdiction, qui ne s’applique pas aux terrasses de cafés et de restaurants.Le non-respect de cette interdiction pourrait à terme être sanctionné par une contravention de quatrième classe, soit 135 euros, mais le ministère de la Santé a évoqué fin mai devant la presse une période de “pédagogie”.”Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître”, a déclaré fin mai Catherine Vautrin, plaidant que la liberté de fumer “s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur”.L’élargissement des espaces sans tabac faisait partie des mesures prévues par le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, avec l’ambition de “relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032”. Désireuses d’agir, 1.600 communes volontaires ont déjà élargi l’interdiction de fumer dans les lieux publics à des parcs, plages, pistes de ski, abords d’écoles… soit 7.000 espaces sans tabac, dans des expérimentations locales accompagnées par la Ligue contre le cancer.Selon un sondage commandité par la Ligue contre le cancer et publié fin mai, six Français sur dix (62%) sont favorables à une plus large interdiction de la cigarette dans l’espace public. – “Hameçonner les jeunes” -Très attendue par les organisations de lutte contre le tabagisme, l’interdiction permettant de “dénormaliser” l’usage du tabac dans l’espace public “va dans le bon sens, mais reste insuffisante”, déclare à l’AFP Yves Martinet, le président du Comité National Contre le Tabagisme (CNCT).”La ministre s’appuie sur la protection des enfants”, mais ces derniers “vont aussi sur les terrasses”, souligne ce pneumologue.Franck Delvau, président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) d’Ile-de-France, se satisfait pour sa part que les terrasses ne soient pas concernés: une telle interdiction ne ferait selon lui que déplacer le problème: “Les gens en terrasse iraient fumer à côté des établissements”. “Fumeurs et non-fumeurs peuvent cohabiter” en terrasse, les “derniers lieux de convivialité et de liberté”, abonde Franck Trouet, délégué général du Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR).En France, l’exposition passive à la fumée du tabac fait 3.000 à 5.000 morts par an, selon les chiffres officiels.Le CNCT regrette aussi l’absence dans le texte des cigarettes électroniques, dont les arômes servent à “hameçonner les jeunes”, regrette le CNCT. Or, “pour qu’une mesure soit efficace, il faut qu’elle soit claire : pas de consommation de produits contenant du tabac ou de la nicotine en public”, martèle Yves Martinet. Près de neuf Français sur dix (89%) iraient autant ou plus souvent sur des terrasses de cafés et restaurants non-fumeurs, et plus d’un tiers (35%) des fumeurs et vapoteurs souhaitent réduire leur exposition, dans un sondage commandé par l’association Demain Sera Non-Fumeur (DNF) et diffusé en juin.  Le tabagisme est en baisse constante en France avec “la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis 2000”, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Moins d’un quart des adultes de 18 à 75 ans déclaraient fumer quotidiennement en 2023, observe l’OFDT. Le tabagisme fait 75.000 morts par an et, selon l’OFDT, coûte 156 milliards d’euros par an à la société (vies, qualité de vie et productivité perdues, prévention, répression, soins…).Le décret paru samedi renforce aussi les sanctions en cas de vente de produits du tabac et du vapotage aux mineurs, qui constitue désormais une contravention de cinquième classe. 

Iran holds state funeral for top brass slain in war with Israel

Iran held a state funeral service Saturday for around 60 people, including its military commanders, killed in its war with Israel, after Tehran’s top diplomat condemned Donald Trump’s comments on supreme leader Ayatollah Ali Khamenei as “unacceptable”.The proceedings started at 8:00 am local time (0430 GMT) in the capital Tehran as government offices and many businesses were closed on Saturday for the occasion.”The ceremony to honour the martyrs has officially started,” state TV said, showing footage of thousands of people donning black clothes, waving Iranian flags and holding pictures of the slain military commanders. Iranian President Masoud Pezeshkian, along with other senior government officials and military commanders — including Esmail Qaani, head of the Quds Force, the foreign operations arm of the Revolutionary Guards — attended the event.Senior advisor to Iran’s supreme leader, Ali Shamkhani, who was targeted and wounded during the war, also took part in the ceremony, using a walking cane, state TV showed.Images also displayed mock-ups of Iranian ballistic missiles as well as coffins draped in Iranian flags and bearing portraits of the deceased commanders in uniform near Enghelab (Revolution) Square in central Tehran, where the march began.- Commanders, scientists to be buried -A patriotic eulogy blared from loudspeakers as the procession set out across the sprawling metropolis toward Azadi (Freedom) Square, 11 kilometres (seven miles) away.”Boom boom Tel Aviv,” read one banner, referring to Iranian missiles fired at Israel during the conflict in retaliation for its attacks on Iran.Among the dead is Mohammad Bagheri, a major general in Iran’s Revolutionary Guards and the second-in-command of the armed forces after the Iranian leader.He will be buried alongside his wife and daughter, a journalist for a local media outlet, all killed in an Israeli attack.Nuclear scientist Mohammad Mehdi Tehranchi, also killed in the attacks, will be buried with his wife.Revolutionary Guards commander Hossein Salami, who was killed on the first day of the war, will also be laid to rest after Saturday’s ceremony — which will also honour at least 30 other top commanders.Of the 60 people who are to be laid to rest after the ceremony, four are children and four are women.- No sanction relief -The United States had carried out strikes on three Iranian nuclear sites last weekend, joining its ally Israel’s bombardments of Iran’s nuclear programme in the 12-day conflict launched on June 13.Both Israel and Iran claimed victory in the war that ended with a ceasefire, with Iranian leader Khamenei downplaying the US strikes as having done “nothing significant”.  In a tirade on his Truth Social platform, Trump blasted Tehran Friday for claiming to have won the war. He also claimed to have known “EXACTLY where he (Khamenei) was sheltered, and would not let Israel, or the U.S. Armed Forces… terminate his life”.”I SAVED HIM FROM A VERY UGLY AND IGNOMINIOUS DEATH, and he does not have to say, ‘THANK YOU, PRESIDENT TRUMP!'” the US leader said.Trump added he had been working in recent days on the possible removal of sanctions against Iran, one of Tehran’s main demands.”But no, instead I get hit with a statement of anger, hatred, and disgust, and immediately dropped all work on sanction relief, and more,” Trump said.Hitting back at Trump Saturday, Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi condemned the Republican president’s comments on Khamenei. “If President Trump is genuine about wanting a deal, he should put aside the disrespectful and unacceptable tone towards Iran’s Supreme Leader, Grand Ayatollah Khamenei,” Araghchi posted on social media platform X.”The Great and Powerful Iranian People, who showed the world that the Israeli regime had NO CHOICE but to RUN to ‘Daddy’ to avoid being flattened by our Missiles, do not take kindly to Threats and Insults.”The Israeli strikes on Iran killed at least 627 civilians, Tehran’s health ministry said. Iran’s attacks on Israel killed 28 people, according to Israeli figures.- ‘Imminent threat’ -During his first term in office, Trump pulled out in 2018 of a landmark nuclear deal — negotiated by former US president Barack Obama.The deal that Trump had abandoned aimed to make it practically impossible for Iran to build an atomic bomb, while at the same time allowing it to pursue a civil nuclear programme.Iran, which insists its nuclear programme is only for civilian purposes, stepped up its activities after Trump withdrew from the agreement.After the US strikes, Trump said negotiations for a new deal were set to begin next week. But Tehran denied a resumption, and leader Khamenei said Trump had “exaggerated events in unusual ways”, rejecting US claims Iran’s nuclear programme had been set back by decades.Israel had claimed it had “thwarted Iran’s nuclear project” during the 12-day war. But its foreign minister reiterated Friday the world was obliged to stop Tehran from developing an atomic bomb.”The international community now has an obligation to prevent, through any effective means, the world’s most extreme regime from obtaining the most dangerous weapon,” Gideon Saar wrote on X.