Yemeni city buckles under surge of migrants seeking safety, work
Once a picturesque Red Sea port, the city of Aden in government-controlled Yemen has been transformed by the massive influx of people fleeing war: electricity cuts are constant, running water scarce and the meagre public services badly overstretched.The centuries-old city has become a haven for people seeking safety and work since Iran-backed Houthi rebels seized the capital Sanaa, forcing out the sitting government.The displacement, which has more than doubled the city’s population, has put a massive strain on water and electricity services, hitting both recent arrivals and longtime residents.Meanwhile, the coastal city has attracted many of the thousands of African migrants who have landed on people-smuggling boats each month, hoping to reach the wealthy Gulf but instead getting stuck in the Arabian Peninsula’s poorest country.Mohammed Saeed al-Zaouri, Yemen’s minister of social affairs and labour, told AFP that 755,000 registered and an untold number of unregistered people have arrived in Aden. He put the city’s current population at around 3.5 million, more than double the 1.5 million of 20 years ago.”This number is beyond Aden’s capacity,” he added. – ‘Limited supply’ -The conflict between the rebels and a Saudi-led international coalition has created one of the world’s worst humanitarian crises, with most of Yemen’s population dependent on aid despite a truce since 2022.The seat of Yemen’s displaced government since 2014, Aden bears the unmistakable signs of conflict, with homes pockmarked by bullet holes and buildings lying in ruin. All around, roads are gridlocked by traffic, while the southern city is scattered with generators, water trucks and military checkpoints. In the crowded city, residents are worn out.Under the harsh glare of floodlights, pre-charged for use during power cuts, Mohammed grows frustrated as the latest hours-long outage cuts phone and data networks.The 37-year-old government employee admits that even before the war, the city’s services were under strain. But they have grown worse and worse, he says.”The displaced have to share with residents the limited supply of water and have put additional pressure on electricity services and the telecommunications network,” Mohammed, who only provided his first name, told AFP. In October, the capital plunged into a complete blackout for five days — the third such outage this year — due to fuel shortages.- Tent cities -To add to Aden’s woes, rents have soared. For Mohammed, the government worker, his monthly salary of about $80 is unable to cover rent. Most apartments start at $106.The shortfall has forced him to delay his marriage plans. Many of the displaced have also been priced out of rented properties, pushing thousands to live in camps on the outskirts of Aden.Among them is Abdulrahman Mohyiddin, who fled with his eight children from the coastal city of Hodeida in 2018 to escape the fighting.There, his family live in a canvas tent, where they lack access to the most basic necessities — water, electricity and beds.Experts are now warning that the city’s ability to absorb the expanding population is likely at an end. Farea al-Muslimi, a Yemen expert at Chatham House in London, said the complete collapse of services in Aden was “only a matter of time”.”The city overall is drowning in sewage, constant power cuts, and worse, poor governance,” he told AFP. – ‘Exhausted, just like us’ -Hundreds of thousands have died in fighting or knock-on effects such as malnutrition because of the war, which has left Yemen divided between Houthi and government areas.Even though fighting has eased, Aden’s economy has nosedived since 2024 following the depreciation of the local currency, the halt of oil exports and funding restrictions.Parents from three different families around the city told AFP their children rely on the packets of fortified biscuits distributed by the United Nations at schools.Around 19.5 million people — more than half of Yemen’s population — were in need of humanitarian assistance in 2025, including 4.8 million internally displaced, according to UN figures.Even Aden’s ritzier areas are coming under strain. At the entrance to the Coral Aden Hotel — which hosts diplomatic missions and political meetings — a frail police dog sits, unable even to bark.A guard checking vehicles at the hotel admitted there was no budget to provide the dog with its own food.”He is exhausted, just like us,” he told AFP. “He shares our poverty and our leftover food.”
Le jeu français “Clair Obscur: Expedition 33” grand favori des Game Awards à Los Angeles
Avec un record de nominations, le jeu vidéo français “Clair Obscur: Expedition 33” arrive jeudi soir en grand favori à la 12e cérémonie des Game Awards à Los Angeles, rendez-vous annuel central de l’industrie vidéoludique.La première production du studio montpelliérain Sandfall Interactive, qui narre les aventures tragiques d’un groupe de personnages dans un univers postapocalyptique, pourrait bien devenir le premier jeu français à remporter le titre convoité de “GOTY” (“jeu de l’année”).Développé par une équipe d’une trentaine de personnes, une taille plutôt modeste comparée aux mastodontes du secteur, il fera face aux superproductions japonaises “Death Stranding 2”, dernière création de Hideo Kojima, père de la saga Metal Gear Solid, et “Donkey Kong Bananza”, jeu de plateforme aux décors entièrement destructibles mettant en scène le célèbre singe de Nintendo.Dans la catégorie reine, il sera également opposé à deux succès de la scène indépendante: “Hades 2”, du studio américain Supergiant Games, et “Hollow Knight: Silksong”, des Australiens de Team Cherry.La simulation de vie de chevalier “Kingdom Come: Deliverance 2”, du tchèque Warhorse Studios, clôt cette sélection.Nommé dans 10 catégories – et trois fois dans celle de la meilleure “performance” pour un acteur/doubleur – “Clair Obscur” concourt aussi aux titres de “meilleur jeu de rôle”, “meilleure narration”, “meilleure musique” ou encore “meilleure direction artistique”.A cela s’ajoute une nomination de dernière minute dans la catégorie du vote du public, annoncée lundi.L’an dernier, c’était le Français Nicolas Doucet, directeur du studio japonais Team Asobi, propriété de Sony, qui était monté sur la scène du Peacock Theater pour recevoir le titre du “jeu de l’année” pour “Astro Bot”, jeu de plateforme rendant hommage aux héros phares de la Playstation.- Campagne marketing -Parmi les personnalités attendues sur scène cette année pour remettre des prix: Todd Howard, directeur du studio Bethesda produisant les populaires sagas de jeux The Elder Scrolls et Fallout, et l’acteur américain Jeffrey Wright, qui prête sa voix à l’un des héros du jeu narratif “Dispatch”.Les Game Awards sont aussi l’occasion pour les gros studios et éditeurs de jeux de dévoiler leurs prochaines sorties.Les organisateurs ont déjà annoncé que la saga Tomb Raider, qui n’a pas accueilli de nouvel opus majeur depuis 2018, donnera des informations sur les futures aventures de Lara Croft jeudi soir.Les internautes vont également découvrir le jeu qui se cache derrière la mystérieuse campagne marketing organisée depuis quelques jours autour de la cérémonie, avec l’apparition d’une imposante structure représentant une porte ancienne ornée de sculptures dans le désert californien.Depuis 2014, les Game Awards sont organisés et présentés par l’ancien journaliste et animateur canadien Geoff Keighley.Retransmise en ligne sur les plateformes YouTube et Twitch mais aussi sur les réseaux sociaux, la cérémonie sera également diffusée pour la première fois sur Prime Video, le service de streaming d’Amazon.En 2024, les Game Awards avaient revendiqué 154 millions de visionnages en direct dans le monde sur ses différents canaux.Le jury, composé d’une centaine de médias et d’influenceurs spécialisés, pèse pour près de 90% dans la désignation des vainqueurs, contre 10% pour le vote du public, selon le site officiel de la cérémonie.
Une loi pour garantir un avocat aux enfants placés ou protégés étudiée à l’Assemblée
Une proposition de loi visant à garantir un avocat à chaque enfant sous mesure d’assistance éducative sera débattue jeudi matin à l’Assemblée nationale, lors de la journée réservée aux propositions du Parti socialiste.Ces enfants sont, sur décision d’un juge, placés en familles d’accueil ou en foyers, ou suivis dans leur famille par des services sociaux. Environ 380.000 jeunes sont concernés, selon les données officielles.Ils “grandissent avec l’idée qu’ils ne comptent pour personne et qu’ils ne peuvent compter sur personne”, souligne la députée socialiste porteuse du texte, Ayda Hadizadeh, optimiste sur son adoption.Les avocats, indépendants des familles ou de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), pourront à la fois “faire entendre la voix” de l’enfant, et “s’assurer que des violences n’adviennent pas” lorsque le juge ordonne un placement, sans se substituer au rôle de ce dernier, explique-t-elle. “Le juge, c’est le phare dans la nuit. L’avocat, c’est la veilleuse que l’enfant allume le soir quand il a peur du noir. Il peut l’appeler, il peut se rassurer”, défend-elle.La proposition de loi sera débattue alors que la révélation d’une vidéo d’un enfant tondu dans un foyer d’enfants placés à Paris a suscité l’émoi. “Tous les députés qui s’alarment ici du sort de cet enfant (…) seront-ils présents jeudi dans l’hémicycle pour voter”, a interrogé sur X Lyes Louffok, co-fondateur de l’association Comité de vigilance des enfants placés, qui soutient le texte.Actuellement, le juge peut demander la désignation d’un avocat “lorsque l’intérêt de l’enfant l’exige” et si ce dernier est “capable de discernement”.L’initiative socialiste a reçu le soutien du ministre de la Justice Gérald Darmanin et avait été adoptée en commission la semaine dernière, soutenue par la majorité des groupes. Le Rassemblement national et Les Républicains avaient dit s’abstenir, ces derniers pointant le risque de judiciarisation excessive et la charge financière entraînée (plus de 200 millions d’euros). Une autre proposition de loi concernant la protection des mineurs sera examinée dans la foulée jeudi. Elle vise à garantir que des mineurs suspectés d’être majeurs conservent l’accès aux services de protection de l’enfance lorsqu’ils formulent un recours.”Aujourd’hui en France, des enfants et des adolescents dorment seuls à la rue” le temps de ces recours, et “une part importante” sont finalement reconnus mineurs, il faut donc “une présomption de minorité”, avait martelé le député PS — et candidat à la mairie de Paris — Emmanuel Grégoire en commission, où son texte avait lui été rejeté.Autre initiative qui pourra faire polémique dans l’hémicycle jeudi: un texte pour renouveler automatiquement des titres de séjour longue durée pour les étrangers (cartes de séjour pluriannuelle ou carte de résident).
L’heure des réquisitions a sonné pour l’anesthésiste de Besançon
L’accusation est convaincue d’être face à un assassin en blouse blanche et entend bien en faire la démonstration: l’heure est aux réquisitions au procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels.Après trois mois de débats, parfois techniques, souvent émouvants, et trois jours de plaidoiries pendant lesquels une vingtaine d’avocats ont déposé à la barre la douleur des victimes et le traumatisme des soignants, la parole est donnée au ministère public.Christine de Curraize et Thérèse Brunisso, le duo qui porte l’accusation, ont deux jours pour convaincre les six jurés populaires et trois juges professionnels de la culpabilité de l’accusé de 53 ans, qui ne cesse de clamer son innocence.Pendant les débats, les deux femmes et la défense sont tombées d’accord sur un seul point: un empoisonneur a bien sévi à la clinique Saint-Vincent de Besançon entre 2008 et 2017.Après avoir soutenu pendant l’enquête que la plupart des cas étaient dus à des “erreurs médicales” de ses collègues ou à des aléas thérapeutiques, Frédéric Péchier a admis que parmi les 30 cas qui lui sont imputés, 12 étaient des empoisonnements, dont cinq mortels. Mais il l’a répété: ce criminel en blouse blanche, ce n’est pas lui.Au fil des audiences, les deux avocates générales ont bien tenté de le pousser dans ses retranchements, sans succès.”Personne ne m’a vu faire! On est dans un procès d’assises, il faut des preuves!”, s’est maladroitement défendu Frédéric Péchier lors de son premier interrogatoire.- Mobile incertain -Les deux femmes, qualifiées de “déesses de l’accusation” par un avocat des parties civiles, maîtrisent leur dossier jusqu’au bout des ongles.Les victimes? Des patients de 4 à 89 ans. Le lieu du crime? Deux cliniques privées de Besançon. L’arme? Des médicaments. Selon l’accusation, Frédéric Péchier a pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l’adrénaline ou encore de l’héparine, pour provoquer l’arrêt cardiaque de patients pris en charge par d’autres médecins anesthésistes et ainsi leur nuire par ricochet.Lors de ses échanges avec l’accusation, Frédéric Péchier s’est efforcé de rester calme et impassible, même si l’agacement perçait par moments. Il a même un temps décidé de “garder le silence” pour protester contre la tenue des débats.Une stratégie qui lui a valu les remontrances de Christine de Curraize, qui a fustigé une “attitude de petit garçon capricieux”.”Vous vous situez toujours au-dessus des autres et au-dessus des lois, M. Péchier”, a lancé l’avocate générale, qui travaille sur cette affaire depuis le début de l’enquête en janvier 2017.Au fil des audiences, le Dr Péchier, lui-même fils d’un anesthésiste et d’une infirmière anesthésiste, a maintenu le cap, soutenu par sa famille. Sa sœur, avocate, fait partie de son équipe de défense.Pour son avocat, Randall Schwerdorffer, qui plaidera l’acquittement à partir de lundi, le mobile d’une vengeance envers des collègues pour des motifs futiles ne tient pas.”Pour avoir des explications claires sur le passage à l’acte, il faut que le criminel s’explique”, a fait valoir Mme de Curraize.A ses côtés, sa collègue Thérèse Brunisso l’a reconnu: “On n’attend plus d’aveux”.Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre.




