Trump maintient son cap économique, accable Biden et les immigrés

“Bonsoir l’Amérique. Il y a onze mois j’ai hérité d’un désastre et je le répare.”Voici comment Donald Trump a lancé mercredi une courte allocution de fin d’année, dans laquelle il a fermement maintenu son cap économique malgré le mécontentement croissant des Américains, tout en accablant son prédécesseur démocrate Joe Biden et en s’en prenant violemment …

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Prisma Media prévoit un plan de départ jusqu’à 240 personnes, un tiers des salariés, selon des sources syndicales

Le groupe Prisma Media, numéro un de la presse magazine en France dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré, prévoit un plan de départ pouvant atteindre jusqu’à 240 personnes, soit un tiers des salariés, a-t-on appris jeudi auprès de sources syndicales, des chiffres confirmés par la direction.Il s’agit de la troisième vague de départs en …

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RATP: Emmanuel Macron choisit Xavier Piechaczyk (RTE) pour succéder à Jean Castex

Emmanuel Macron “envisage de nommer” l’actuel président du directoire du distributeur d’électricité RTE, Xavier Piechaczyk, “en qualité de président-directeur général de la RATP”, a fait savoir l’Elysée jeudi par communiqué.Ancien conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, cet ingénieur des Ponts, eaux et forêts âgé de 56 ans pourrait ainsi succéder à Jean Castex, parti diriger la SNCF début novembre. La nomination de M. Piechaczyk doit encore être approuvée par l’Assemblée nationale et le Sénat, qui devraient l’entendre lors d’auditions séparées d’ici deux semaines. Ces auditions, qui se tiennent en général “un mercredi”, peuvent intervenir “le même jour”, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.Formellement, les parlementaires ont la possibilité de s’opposer au candidat d’Emmanuel Macron s’ils réunissent trois cinquièmes de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l’Elysée.Si le nom de M. Piechaczyk est adoubé par les parlementaires, il sera nommé comme administrateur par le conseil d’administration de la Régie autonome des transports parisiens. Dans la foulée, celui-ci sera nommé comme PDG de l’entreprise par un décret signé du président de la République.Le nouveau PDG pourrait entrer en fonction “fin janvier, ou tout début février”, selon la source proche du dossier.Même s’il avait été renouvelé à son poste de président du directoire de RTE en juin dernier, le nom de M. Piechaczyk faisait figure de favori de l’Elysée pour la RATP depuis des semaines. Il a bien connu Emmanuel Macron et travaillé à ses côtés  alors qu’il était conseiller auprès de François Hollande (2014-15) et que le président de la République était secrétaire général adjoint de l’Elysée.- “basculement” -Le changement de direction intervient à un moment clé de l’histoire de la Régie autonome des transports parisiens, fondée en 1948.Celle-ci, gestionnaire d’un des plus anciens réseaux de métro du monde, doit en effet moderniser ses infrastructures, ce qui nécessite notamment l’introduction de nouvelles rames de métro sur huit lignes différentes, occasionnant beaucoup de travaux dans les dix ans à venir. Mais l’enjeu du moment pour la RATP, qui a bénéficié jusqu’à présent d’un monopole historique sur l’ensemble de ses activités, est bien celui de l’arrivée de la concurrence. Après le réseau de bus, dont elle a conservé l’exploitation de 70% des lignes, la RATP va voir le réseau de tramway ouvert à la concurrence d’ici 2030, puis celui du métro en 2040.Jeudi soir, la CFE-CGC, quatrième syndicat du groupe RATP a souligné dans un communiqué le besoin pour M. Piechaczyk de “préserver l’avenir” de l’établissement public qui chapeaute toutes les activités de l’entreprise et de “redonner de la visibilité à l’ensemble de ses filiales” et surtout “de garantir une stratégie sociale ambitieuse et collégiale”.”L’ouverture à la concurrence bouleverse en profondeur l’organisation du groupe RATP”, souligne le syndicat: “Alors que les filiales représentaient 27% du chiffre d’affaires en 2024, elles dépasseront 50% dès 2027”.Un “basculement rapide” qui “met en risque l’équilibre économique du groupe”, estime le syndicat.Une entreprise aux enjeux d’autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, et s’étend de plus en plus loin dans la banlieue, et maintenant en métropole.Si elle a perdu quelques plumes sur les bus parisiens, la RATP a en effet été retenue lundi par la région Normandie pour exploiter son réseau de trains régionaux autour de Caen, ce qui a éliminé de fait la SNCF. Le lot remporté comporte les lignes reliant Caen à Evreux, Saint-Lô, Rouen, Cherbourg, Rennes, Lisieux, Deauville et Coutance.A l’international, la RATP gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents. Jeudi, sa filiale RATP Dev a été sélectionnée avec Alstom pour construire une ligne de trains de banlieue à Melbourne en Australie.

Brazil, Mexico seek to defuse US-Venezuela crisis

The leaders of Brazil and Mexico on Thursday offered to step in to try and avert the risk of war between the United States and Venezuela.The Latin American heavyweights are looking on in dismay as Washington ramps up military and economic pressure on Nicholas Maduro’s government, raising fears of a direct effort to unseat the Venezuelan leader.The United Nations Security Council will meet next Tuesday at the request of Caracas — backed by China and Russia — which urged an urgent meeting over the “ongoing US aggression”.President Luiz Inacio Lula da Silva said he was “very worried” about the mounting crisis on Brazil’s doorstep.The 80-year-old leftist said he had told US President Donald Trump that “things wouldn’t be resolved by shooting, that it was better to sit down around a table to find a solution.”He said he had offered Brazil’s help to both leaders to “avoid an armed conflict here in Latin America.”Lula spoke to Trump by phone earlier in December and the Brazilian leader said he may reach out to Trump again before Christmas to reinforce this offer, “so that we can have a diplomatic agreement and not a fratricidal war.” “I am at the disposal of both Venezuela and the US to contribute to a peaceful solution on our continent.”Mexican President Claudia Sheinbaum also offered to act as a go-between in talks between Washington and Caracas to find “a peaceful solution so that there is no US intervention.”Russia meanwhile said it was in constant contact with close ally Maduro and called for a “de-escalation”.Moscow’s foreign ministry said it hoped the White House will “not allow a fatal mistake and will refrain from further sliding into a situation that threatens unpredictable consequences for the entire Western hemisphere.”- Regime change? -Trump’s administration accuses Maduro of leading a drug trafficking cartel and has built up a major naval presence in the Caribbean Sea, despite Venezuela being a minnow in the global drug trade.US strikes on alleged drug-smuggling boats in the Caribbean and eastern Pacific have left at least 99 people dead, with the latest strike Wednesday claiming four more lives.Trump this week declared a blockade of “sanctioned oil vessels” to and from Caracas.Venezuela has the world’s largest proven oil reserves although years of mismanagement and corruption have slashed production and hamstrung the economy in recent years.Trump told Politico last week that Maduro’s “days are numbered” and declined to rule out US ground attacks on Venezuela.Maduro says the United States is bent on regime change and wants to seize Venezuela’s oil reserves.The leftist this year began a third six-year term after a presidential election win last year that much of the international community did not recognize. Lula — who did not endorse Maduro’s victory — said he was concerned about what was behind the US campaign.”It can’t just be about overthrowing Maduro. What are the other interests that we don’t yet know about?” he said, adding he did not know if it was about Venezuela’s oil, or critical minerals, or rare earths.”Nobody ever says concretely why this war is necessary.”

Dubai warns residents to stay indoors because of rain

Dubai police on Thursday urged residents to stay indoors unless it was “absolutely necessary” as heavy rainfall was expected in the desert country which saw record downpours last year.The warning came hours after rainfall in the Emirati city caused flooding in streets.”For your safety, please remain cautious as unstable weather conditions are expected in the coming hours, and avoid going out unless it is absolutely necessary until midday on Friday,” said a police alert sent to residents’ phones.The National Center of Meteorology (NCM) in the United Arab Emirates warned of rainfall across the country from Thursday to Friday, including in Dubai and the capital Abu Dhabi.Other Gulf states also experienced heavy rain on Thursday, including Saudi Arabia and Qatar where the downpour caused an Arab Cup match to be cancelled.Last year in April, record rains lashed the UAE, flooding homes and transforming streets into rivers.The downpour, worsened by a lack of storm drains, hobbled Dubai airport, the world’s busiest hub for international passengers.The UAE’s heaviest since records began 76 years ago, the stormy weather killed at least four people, including three Filipino workers and one Emirati.A study published by the World Weather Attribution (WWA) group found that global warming caused by fossil fuel emissions “most likely” exacerbated the intense rains that lashed the UAE and Oman last year.

Pope replaces New York’s Cardinal Dolan with pro-migrant bishop

Pope Leo XIV has accepted the resignation of New York’s conservative Archbishop Timothy Dolan and named a little-known, pro-migrant bishop from his native Chicago to replace him, the Vatican said Thursday.In a significant shift for the Catholic Church in the United States, Leo replaced Dolan, who stepped down after reaching the Church’s retirement age of 75, with Ronald Hicks, a 58-year-old bishop from Illinois.The New York archdiocese is among the largest in the US and the pick ends months of speculation about who would follow Dolan, widely regarded as being close to US President Donald Trump.This is the most important bishop appointment Leo has made since his election to head up the world’s Catholics in May and signals a desire to push back firmly on the US administration’s policies.Hicks shares several similarities with Leo including outspoken solidarity with migrants at a time when Trump is ordering mass deportations and portraying migrants and refugees as criminals.In November, the pope endorsed a rare statement from the US Conference of Catholic Bishops which heavily criticised the Trump administration’s zero-tolerance policies toward undocumented migrants.He said the statement “affirms our solidarity with all our brothers and sisters as it expresses our concerns, opposition, and hopes with clarity and conviction.”It is grounded in the Church’s enduring commitment to the Catholic social teaching of human dignity and a call for meaningful immigration reform,” he said.In an event at Manhattan’s St. Patrick’s Cathedral, Dolan said “I already love (Hicks) and appreciate him and trust him.””Is there sadness in my heart? Sure, because I love the Archdiocese in New York, that sadness is mitigated by the gift” of Hicks’s arrival.Hicks quipped that he has the necessary diplomatic skills to manage the culinary and sporting rivalry between his native Chicago and New York.”Potentially my first controversial statement I’m a Cubs fan, and I love deep-dish pizza,” he said.”That said, I want you to know that I’m going to remain a loyal Cubs fan. However, I am going to start rooting for the New York sports teams, and I already love your pizza,” he said.He noted that his childhood home was just 14 blocks from Leo’s, he said.”In my 31 years of priesthood, I was formed in Chicago,” he said.- ‘Great affinity’ -Hicks spent five years of ministry in El Salvador in Central America, heading a church-run orphanage programme that operated across nine Latin American and Caribbean countries. Leo spent two decades in service in Peru.The outgoing bishop of Joliet, Illinois, also served in several parishes in the Archdiocese of Chicago, the city where Leo was born — though the pair only met for the first time in 2024.Dolan, a ruddy-faced extrovert with Irish-American roots, has served in New York since 2009.A theological conservative fiercely opposed to abortion, Dolan sparked controversy in September by comparing the conservative political activist and Trump supporter Charlie Kirk to a “modern-day Saint Paul”.- Abuse challenge -Dolan oversaw the fallout from a major sexual abuse scandal in the diocese.Just a couple of weeks ago, the archdiocese announced the creation of a $300 million fund to compensate victims of sexual abuse who had filed complaints against the Church.At the time, Dolan said that a “series of very difficult financial decisions” were made, including layoffs within the archdiocese and a 10-percent reduction of its operating budget.Hicks is no stranger to managing the fallout of the abuse scandal. The Joliet diocese he now leaves was criticised under his predecessors for its handling of pedophile priests.The scandal was “something that is never going to be behind us”, Hicks told Vatican News.

Perpétuité pour l’anesthésiste Péchier, “le criminel du siècle”

Trente patients empoisonnés, dont 12 sont morts: au terme d’un exceptionnel procès de trois mois et demi, l’anesthésiste Frédéric Péchier a été condamné jeudi à Besançon à la prison à perpétuité pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, un verdict contre lequel il va faire appel.”Douze morts, 18 rescapés: c’est le plus grand criminel du siècle, un des plus grands criminels de l’histoire judiciaire française”, a commenté Stéphane Giuranna, avocat de nombreuses parties civiles, estimant que le verdict “ne pouvait pas être autrement”.La peine est assortie d’une période de sûreté de 22 ans. “Vous allez être incarcéré immédiatement”, a lancé au condamné la présidente de la cour, Delphine Thibierge. Le praticien, qui comparaissait libre devant les assises du Doubs, n’avait jamais été détenu depuis le début de l’enquête en 2017. Il lui est interdit aussi “d’exercer la profession de médecin à titre définitif”. La cour a suivi l’accusation, qui avait requis la réclusion à perpétuité contre l’ancien médecin star de 53 ans, coupable selon elle d’avoir “utilisé la médecine pour tuer”. A l’inverse, son avocat Randall Schwerdorffer avait demandé à la cour de l’acquitter “purement et simplement”, faute de preuves irréfutables. Ce dernier a réaffirmé jeudi être convaincu de l’innocence de son client et annoncé qu’il allait faire appel et “demander sa remise en liberté”. “C’est la fin d’un cauchemar”, a déclaré Sandra Simard, l’une des victimes. “On passera Noël un peu plus tranquilles”, a réagi une autre victime, Jean-Claude Gandon.L’ensemble de la famille de l’anesthésiste était venue le soutenir. Ses filles, en larmes après l’annonce des premiers verdicts de culpabilité, ont quitté la salle. Leur père est lui resté impassible, le regard fixe, le visage fermé à l’annonce de la sentence.”C’est quelqu’un de très réservé, qui n’est pas très expansif sur ses émotions”, a dit M. Schwerdorffer.- “Je ne suis pas un empoisonneur” -Ce verdict survient après 15 semaines d’audience denses, parfois techniques et souvent poignantes. Les faits ont été commis entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon, sur des patients âgés de 4 à 89 ans.Lorsque la parole lui a été donnée une dernière fois lundi, Frédéric Péchier a à nouveau clamé son innocence. “Je ne suis pas un empoisonneur”, a-t-il affirmé.Selon l’accusation, le praticien a pollué des poches de perfusion avec différents produits pour provoquer un arrêt cardiaque ou des hémorragies chez des patients opérés par des confrères. Son objectif: “Atteindre psychologiquement” des soignants avec lesquels il était en conflit et “nourrir sa soif de puissance”, selon le parquet.Après avoir réfuté cette thèse pendant l’instruction, Frédéric Péchier a finalement admis, au cours du procès, qu’un empoisonneur avait bien sévi dans l’une des deux cliniques privées où il a travaillé. Mais il a constamment répété que ce n’était pas lui.- En attente d’explications -Le procès a alterné témoignages déchirants de victimes et échanges tendus avec un accusé décrit tantôt comme un tueur en série dénué d’empathie, tantôt comme un “homme détruit”.Cassant et inflexible lors des interrogatoires, l’accusé a versé des larmes le 5 décembre en évoquant sa tentative de suicide en 2021, mais il s’est montré impassible pendant la lourde charge menée à son encontre la semaine dernière par les deux représentantes de l’accusation.Si le verdict est un soulagement pour les victimes, des questions restent ouvertes. On s’est senti “ému et soulagé” que “papa soit reconnu victime”, a déclaré Olivier Py. Mais le procès en appel, “ça va être dur (…) on repart à zéro”.Me Frédéric Berna a regretté que Frédéric Péchier n’ait pas avoué. “On a pu avoir éventuellement l’espoir que l’humanité lui revienne et qu’il soit en mesure de livrer quelques explications”, a déclaré l’avocat de parties civiles. “Je crois que sa seule porte de sortie digne aujourd’hui (…)  ce serait qu’il se résigne à nous dire: +voilà pourquoi je l’ai fait, voilà ce que j’ai fait, voilà ce qui s’est passé dans ma tête+.”Archibald Celeyron, avocat du père de Tedy, la plus jeune victime âgée de 4 ans à l’époque, a dit lui aussi espérer obtenir “des explications” lors du procès en appel, afin de de savoir “pourquoi il a empoisonné ces personnes”.

Perpétuité pour l’anesthésiste Péchier, “le criminel du siècle”

Trente patients empoisonnés, dont 12 sont morts: au terme d’un exceptionnel procès de trois mois et demi, l’anesthésiste Frédéric Péchier a été condamné jeudi à Besançon à la prison à perpétuité pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, un verdict contre lequel il va faire appel.”Douze morts, 18 rescapés: c’est le plus grand criminel du siècle, un des plus grands criminels de l’histoire judiciaire française”, a commenté Stéphane Giuranna, avocat de nombreuses parties civiles, estimant que le verdict “ne pouvait pas être autrement”.La peine est assortie d’une période de sûreté de 22 ans. “Vous allez être incarcéré immédiatement”, a lancé au condamné la présidente de la cour, Delphine Thibierge. Le praticien, qui comparaissait libre devant les assises du Doubs, n’avait jamais été détenu depuis le début de l’enquête en 2017. Il lui est interdit aussi “d’exercer la profession de médecin à titre définitif”. La cour a suivi l’accusation, qui avait requis la réclusion à perpétuité contre l’ancien médecin star de 53 ans, coupable selon elle d’avoir “utilisé la médecine pour tuer”. A l’inverse, son avocat Randall Schwerdorffer avait demandé à la cour de l’acquitter “purement et simplement”, faute de preuves irréfutables. Ce dernier a réaffirmé jeudi être convaincu de l’innocence de son client et annoncé qu’il allait faire appel et “demander sa remise en liberté”. “C’est la fin d’un cauchemar”, a déclaré Sandra Simard, l’une des victimes. “On passera Noël un peu plus tranquilles”, a réagi une autre victime, Jean-Claude Gandon.L’ensemble de la famille de l’anesthésiste était venue le soutenir. Ses filles, en larmes après l’annonce des premiers verdicts de culpabilité, ont quitté la salle. Leur père est lui resté impassible, le regard fixe, le visage fermé à l’annonce de la sentence.”C’est quelqu’un de très réservé, qui n’est pas très expansif sur ses émotions”, a dit M. Schwerdorffer.- “Je ne suis pas un empoisonneur” -Ce verdict survient après 15 semaines d’audience denses, parfois techniques et souvent poignantes. Les faits ont été commis entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon, sur des patients âgés de 4 à 89 ans.Lorsque la parole lui a été donnée une dernière fois lundi, Frédéric Péchier a à nouveau clamé son innocence. “Je ne suis pas un empoisonneur”, a-t-il affirmé.Selon l’accusation, le praticien a pollué des poches de perfusion avec différents produits pour provoquer un arrêt cardiaque ou des hémorragies chez des patients opérés par des confrères. Son objectif: “Atteindre psychologiquement” des soignants avec lesquels il était en conflit et “nourrir sa soif de puissance”, selon le parquet.Après avoir réfuté cette thèse pendant l’instruction, Frédéric Péchier a finalement admis, au cours du procès, qu’un empoisonneur avait bien sévi dans l’une des deux cliniques privées où il a travaillé. Mais il a constamment répété que ce n’était pas lui.- En attente d’explications -Le procès a alterné témoignages déchirants de victimes et échanges tendus avec un accusé décrit tantôt comme un tueur en série dénué d’empathie, tantôt comme un “homme détruit”.Cassant et inflexible lors des interrogatoires, l’accusé a versé des larmes le 5 décembre en évoquant sa tentative de suicide en 2021, mais il s’est montré impassible pendant la lourde charge menée à son encontre la semaine dernière par les deux représentantes de l’accusation.Si le verdict est un soulagement pour les victimes, des questions restent ouvertes. On s’est senti “ému et soulagé” que “papa soit reconnu victime”, a déclaré Olivier Py. Mais le procès en appel, “ça va être dur (…) on repart à zéro”.Me Frédéric Berna a regretté que Frédéric Péchier n’ait pas avoué. “On a pu avoir éventuellement l’espoir que l’humanité lui revienne et qu’il soit en mesure de livrer quelques explications”, a déclaré l’avocat de parties civiles. “Je crois que sa seule porte de sortie digne aujourd’hui (…)  ce serait qu’il se résigne à nous dire: +voilà pourquoi je l’ai fait, voilà ce que j’ai fait, voilà ce qui s’est passé dans ma tête+.”Archibald Celeyron, avocat du père de Tedy, la plus jeune victime âgée de 4 ans à l’époque, a dit lui aussi espérer obtenir “des explications” lors du procès en appel, afin de de savoir “pourquoi il a empoisonné ces personnes”.