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Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein

Une mouette se balade tranquillement dans l’enclos des manchots du parc zoologique de Paris. Un danger potentiel pour les pensionnaires, qui sont vaccinés chaque année contre la grippe aviaire afin de s’en protéger.En ce matin froid de décembre, début du pic saisonnier de circulation du virus en France, les 41 manchots de Humboldt du parc ont été rassemblés dans un bâtiment attenant à leur bassin.Bien calé dans les bras de sa soigneuse qui lui prodigue des paroles rassurantes, Cissou en a bientôt fini. Après avoir reçu sa dose, il repart en se dandinant dans son enclos.Une dizaine de personnes s’affairent autour de ses compagnons en livrée noire et blanche: pesée, mesures, prélèvement de plumes, prise de sang, examen des pieds, vérification des puces et des bagues…Dans un mois, les jeunes manchots nés dans l’année recevront leur dose de rappel. Et tous les oiseaux vaccinés subiront une nouvelle prise de sang pour vérifier leur taux d’anticorps.La semaine dernière, les autorités sanitaires ont averti que la saison s’annonçait d’ores et déjà “défavorable”, avec un pic exceptionnel chez les animaux sauvages.S’il n’a jamais enregistré de cas, une contamination serait catastrophique pour le zoo, situé au bois de Vincennes où l’on croise oies de bernache, perruches à collier, corneilles, pies et passereaux. – Evaluation bénéfice-risque -“Les animaux dans les zoos ont une grande valeur pour la conservation. Ce sont des animaux qui sont généralement menacés dans leur milieu naturel”, rappelle à l’AFP la vétérinaire Sylvie Laidebeure, en enfonçant une seringue dans le bréchet (poitrine) du manchot patagonien, une espèce classée “vulnérable” par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).Pour réduire le risque, les parcs zoologiques français ont l’obligation de mettre en place un plan de lutte contre la grippe aviaire.”On évalue le bénéfice-risque de la vaccination” pour chaque espèce, explique Mme Laidebeure, référente sur le bien-être animal au parc zoologique. “Quel est le risque pour l’animal d’attraper la maladie? Quelle est la gravité de cette maladie? Est-ce intéressant par rapport au risque que peut représenter le geste vaccinal?”Il peut y avoir “des crises, des infections au point d’injection, des réactions inflammatoires” et la “contention est aussi extrêmement stressante pour les oiseaux”, détaille-t-elle.- Vingt ans de recul -A Paris, seules les espèces qui vivent à ciel ouvert ou dans des volières aux mailles assez grandes pour permettre des contacts avec les oiseaux sauvages sont vaccinées: calao, vautours, nandous, autruches, marabouts et grues.Pour celles qui évoluent dans la grande volière ou la serre tropicale, “on considère que les risques sont moindres et que les mesures de biosécurité mises en place sont suffisantes”, poursuit la vétérinaire. Des pédiluves sont installés à l’entrée des enclos, l’hygiène des mangeoires est particulièrement surveillée pour éviter la contamination de la nourriture par des oiseaux sauvages.Encore minoritaire dans les zoos européens, cette vaccination est pratiquée dans les parcs français depuis 2006. Bien avant les élevages hexagonaux, où le vaccin – le même pour toutes les espèces utilisé avec un dosage adapté – n’a été autorisé qu’en 2023.Cette vingtaine d’années de retour d’expérience a donné lieu à des publications scientifiques sur les résultats de la vaccination “suite au travail conjoint des zoos français”, souligne Mme Laidebeure.”On connaît les limites du vaccin sur certains espèces. On sait qu’il marche très bien sur certaines, et que ça donne des taux un peu plus bas ou un peu moins durable dans le temps pour d’autres”, explique-t-elle. “Ce qui est important, c’est l’innocuité. Le vaccin est sûr et efficace sur toutes les espèces. Je pense que ça a aidé à rassurer”, avant son utilisation sur les canards d’élevage, estime-t-elle.

Markets rise ahead of US data, expected Fed rate cut

Equity markets rose going into the weekend on Friday following a broadly positive lead from Wall Street as a mixed bag of US data did little to change expectations the Federal Reserve will cut interest rates next week.Investors have in recent sessions struggled to match last week’s healthy gains fuelled by comments from central bank officials indicating their preference for a further easing of monetary policy.However, optimism has been helped by reports reinforcing the view that the jobs market is softening, including payrolls firm ADP saying more than 30,000 posts were lost in November.And while figures Thursday on jobless claims and layoffs came in slightly better than expected, markets have priced the chances of a rate cut next Wednesday at around 90 percent.Focus is now on the release later Friday of the personal consumption expenditures (PCE) index, the Fed’s preferred gauge of inflation, with a below-forecast reading tipped to ramp up hopes for several more rate reductions in 2026.Data on income and spending is also due to come out.Still, debate continues to swirl over the bank’s plans for the next 12 months as inflation remains stubbornly above target.”While the US labour market is showing signs of slowing with the latest ADP report seeing a decline in hiring, there is a sense that it is still reasonably resilient,” said Michael Hewson at MCH Market Insights.With key jobs creation data not due until after the Fed’s decision, “any further move to cut rates by another 25 basis points could well be a leap of faith on the part of some members of the committee”, he wrote.He warned that “markets are pricing in the likelihood of another cut, which means any delay could prompt a significant adverse reaction”.”Of course, there is another scenario where the Fed cuts rates, but then signals a pause as it looks to assess the effect that three successive rate cuts have had on the US economy.”Meanwhile, Michael Krautzberger, of AllianzGI, said in a commentary: “Despite uncertainty, in our view, recent (policy board) statements, macro data, and market pricing point toward a 25 basis point cut” next week.”Looking further, we maintain our forecast of a total 50 basis points in additional insurance cuts to a Fed funds target range of 3.25-3.5 percent by mid-2026, assuming a non-recessionary base case.”In New York, the S&P 500 and Nasdaq ended slightly higher but the Dow was marginally off.After a slow start in Asia, most markets enjoyed a positive run-in to the weekend.Hong Kong and Shanghai reversed morning losses while there were also gains in Sydney, Seoul, Taipei, Manila and Jakarta.Mumbai got a boost from an interest rate cut by the Indian central bank, as low inflation provided room to help cushion the economy against US President Donald Trump’s tariff blitz. The rupee, which this week hit a record low against the dollar, rose.London, Paris and Frankfurt opened on the front foot.Tokyo shed more than one percent, having jumped more than two percent Thursday, while Singapore and Wellington also slipped.On currency markets the Japanese yen extended gains against the dollar as traders grow increasingly confident the Bank of Japan will hike its own borrowing costs later this month.In corporate news, Chinese artificial intelligence chip maker Moore Threads Technology soared more than 500 percent on its debut in Shanghai after raising $1.1 billion in an initial public offering.The blockbuster opening — which came after the IPO was more than 4,000 times oversubscribed — suggested there was plenty of confidence in the country’s homegrown AI chip industry.”The noise is real, but so is the signal: this IPO has become a barometer for faith in China’s next-gen AI‑chip ambitions,” said Dilin Wu, research strategist at Pepperstone.”Investors are buying into the story of China building a serious homegrown (graphics processing unit) amid global supply constraints,” she said.- Key figures at around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.1 percent at 50,491.87 (close) Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.6 percent at 26,085.08 (close)Shanghai – Composite: UP 0.7 percent at 3,902.81 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,727.97 Euro/dollar: UP at $1.1660 from $1.1648 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3349 from $1.3335Dollar/yen: DOWN at 154.79 yen from 155.03 yenEuro/pound: UP at 87.34 pence from 87.00 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.2 percent at $59.58 per barrelBrent North Sea Crude: FLAT at $63.27 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.1 percent at 47,850.94 (close)

Budget de la Sécu: les députés votent sur les recettes, le gouvernement veut encore croire au compromis

L’Assemblée se prononce vendredi sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, au lendemain d’une journée marquée par d’intenses tractations entre les députés et le gouvernement qui croit toujours un compromis possible.”Je pense qu’il y a une majorité absolue de députés à l’Assemblée nationale qui souhaitent que le compromis puisse se faire”, a martelé la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur TF1, peu avant l’ouverture de cette séance parlementaire à haut risque pour l’exécutif.”Je crois que c’est possible” d’obtenir un vote favorable vendredi, a abondé sur franceinfo le ministre délégué aux Relations avec le Parlement Laurent Panifous.L’adoption de ce volet recettes est cruciale: son rejet vaudrait rejet de tout le texte et une suite plus qu’incertaine alors que le budget de la Sécu doit être voté avant le 31 décembre.  C’est pourquoi le gouvernement a multiplié les signes d’ouverture, que ce soit sur la contribution sociale généralisée (CSG) sur le capital, les franchises médicales ou le niveau des dépenses de l’Assurance maladie, avec un Sébastien Lecornu très présent jeudi au banc.La hausse de la CSG visant spécifiquement les revenus du capital, supprimée au Sénat après avoir été approuvée en première lecture à l’Assemblée, était particulièrement attendue par la gauche, mais désapprouvée par la droite.Pour arracher un compromis, le gouvernement a déposé un amendement cherchant à la fois à “sécuriser des recettes” et “assurer que les classes moyennes ne soient pas impactées”, avec un rendement attendu de 1,5 milliard d’euros, au lieu de 2,8 dans la version initiale.- Moment “potentiellement critique” -Autre signe de la volonté d’ouverture du gouvernement, sa porte-parole Maud Bregeon a confirmé vendredi qu’il n’y aurait aucune augmentation – ni dans le budget ni par décret – des franchises médicales, le reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments. Le gouvernement envisage aussi de lâcher du lest sur l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam) et de les augmenter “jusqu’à +2,5%”, contre une hausse d’environ 2% prévue jusqu’ici.La ministre du Budget Amélie de Montchalin s’est aussi engagée à “accompagner un compromis” sur “l’année blanche” concernant les retraites et les minima sociaux, c’est-à-dire leur non-indexation sur l’inflation.Jeudi, le Premier ministre a fait monter la pression dans l’hémicycle, répétant que l’absence de texte conduirait à “29 ou 30 milliards” d’euros de déficit pour la Sécu l’an prochain. Le gouvernement souhaite le contenir autour de 20 milliards. Une note du ministère de la Santé a été distribuée aux députés, faisant état d’un “risque très élevé sur le financement du système de protection sociale”, faute de budget. Elle a suscité des réactions houleuses du côté de LFI ou du RN accusant le gouvernement de jouer sur les “peurs”.Pressé par ailleurs par plusieurs ténors de son camp, chez Horizons ou Les Républicains, d’activer l’article 49.3 de la Constitution, M. Lecornu l’a de nouveau exclu. “Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et, au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer”, a-t-il tancé.- Camp gouvernemental divisé -Le scrutin sur l’ensemble du projet de loi n’est prévu que mardi. Son rejet hypothèquerait grandement l’adoption du budget de la Sécu au Parlement avant le 31 décembre. Le texte est réécrit par les députés depuis mardi dans l’hémicycle en nouvelle lecture, après que le Sénat a supprimé plusieurs concessions du gouvernement au PS, dont l’emblématique suspension de la réforme des retraites.Des concessions que désapprouvent Horizons et Les Républicains. A ce stade, “on ne peut pas voter pour” ce budget, a asséné Édouard Philippe, chef des députés Horizons qui oscillent entre abstention et vote contre.L’ex-Premier ministre Michel Barnier (LR) a aussi affirmé vendredi dans Les Echos qu’il ne le votera pas “en l’état”.De quoi faire peser une sérieuse menace sur l’adoption du texte. Car face au rejet attendu du RN, de son allié l’UDR et de LFI, l’absence de soutien des deux groupes à la droite du camp gouvernemental pourrait concourir à faire tomber le texte, même avec des votes “pour” du PS.Marque de son ouverture, celui-ci a approuvé une taxe sur les mutuelles censée rapporter un milliard d’euros, qu’il avait rejetée en première lecture.”Il y a un compromis qui s’esquisse”, a assuré sur RTL vendredi Raphaël Glucksmann, le leader de Place publique.sac-are-la-sl-sde/lum/bow

Budget de la Sécu: les députés votent sur les recettes, le gouvernement veut encore croire au compromis

L’Assemblée se prononce vendredi sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, au lendemain d’une journée marquée par d’intenses tractations entre les députés et le gouvernement qui croit toujours un compromis possible.”Je pense qu’il y a une majorité absolue de députés à l’Assemblée nationale qui souhaitent que le compromis puisse se faire”, a martelé la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur TF1, peu avant l’ouverture de cette séance parlementaire à haut risque pour l’exécutif.”Je crois que c’est possible” d’obtenir un vote favorable vendredi, a abondé sur franceinfo le ministre délégué aux Relations avec le Parlement Laurent Panifous.L’adoption de ce volet recettes est cruciale: son rejet vaudrait rejet de tout le texte et une suite plus qu’incertaine alors que le budget de la Sécu doit être voté avant le 31 décembre.  C’est pourquoi le gouvernement a multiplié les signes d’ouverture, que ce soit sur la contribution sociale généralisée (CSG) sur le capital, les franchises médicales ou le niveau des dépenses de l’Assurance maladie, avec un Sébastien Lecornu très présent jeudi au banc.La hausse de la CSG visant spécifiquement les revenus du capital, supprimée au Sénat après avoir été approuvée en première lecture à l’Assemblée, était particulièrement attendue par la gauche, mais désapprouvée par la droite.Pour arracher un compromis, le gouvernement a déposé un amendement cherchant à la fois à “sécuriser des recettes” et “assurer que les classes moyennes ne soient pas impactées”, avec un rendement attendu de 1,5 milliard d’euros, au lieu de 2,8 dans la version initiale.- Moment “potentiellement critique” -Autre signe de la volonté d’ouverture du gouvernement, sa porte-parole Maud Bregeon a confirmé vendredi qu’il n’y aurait aucune augmentation – ni dans le budget ni par décret – des franchises médicales, le reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments. Le gouvernement envisage aussi de lâcher du lest sur l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam) et de les augmenter “jusqu’à +2,5%”, contre une hausse d’environ 2% prévue jusqu’ici.La ministre du Budget Amélie de Montchalin s’est aussi engagée à “accompagner un compromis” sur “l’année blanche” concernant les retraites et les minima sociaux, c’est-à-dire leur non-indexation sur l’inflation.Jeudi, le Premier ministre a fait monter la pression dans l’hémicycle, répétant que l’absence de texte conduirait à “29 ou 30 milliards” d’euros de déficit pour la Sécu l’an prochain. Le gouvernement souhaite le contenir autour de 20 milliards. Une note du ministère de la Santé a été distribuée aux députés, faisant état d’un “risque très élevé sur le financement du système de protection sociale”, faute de budget. Elle a suscité des réactions houleuses du côté de LFI ou du RN accusant le gouvernement de jouer sur les “peurs”.Pressé par ailleurs par plusieurs ténors de son camp, chez Horizons ou Les Républicains, d’activer l’article 49.3 de la Constitution, M. Lecornu l’a de nouveau exclu. “Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et, au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer”, a-t-il tancé.- Camp gouvernemental divisé -Le scrutin sur l’ensemble du projet de loi n’est prévu que mardi. Son rejet hypothèquerait grandement l’adoption du budget de la Sécu au Parlement avant le 31 décembre. Le texte est réécrit par les députés depuis mardi dans l’hémicycle en nouvelle lecture, après que le Sénat a supprimé plusieurs concessions du gouvernement au PS, dont l’emblématique suspension de la réforme des retraites.Des concessions que désapprouvent Horizons et Les Républicains. A ce stade, “on ne peut pas voter pour” ce budget, a asséné Édouard Philippe, chef des députés Horizons qui oscillent entre abstention et vote contre.L’ex-Premier ministre Michel Barnier (LR) a aussi affirmé vendredi dans Les Echos qu’il ne le votera pas “en l’état”.De quoi faire peser une sérieuse menace sur l’adoption du texte. Car face au rejet attendu du RN, de son allié l’UDR et de LFI, l’absence de soutien des deux groupes à la droite du camp gouvernemental pourrait concourir à faire tomber le texte, même avec des votes “pour” du PS.Marque de son ouverture, celui-ci a approuvé une taxe sur les mutuelles censée rapporter un milliard d’euros, qu’il avait rejetée en première lecture.”Il y a un compromis qui s’esquisse”, a assuré sur RTL vendredi Raphaël Glucksmann, le leader de Place publique.sac-are-la-sl-sde/lum/bow

Conférence Travail et Retraites: premiers débats sur fond de crise budgétaire

La conférence Travail et Retraites entre vendredi dans le vif du sujet avec pour ambition d’éclairer le débat public avant la présidentielle de 2027, au moment où le gouvernement bataille contre un possible rejet de son projet de budget de la Sécurité sociale par les députés.Voulue par le Premier ministre Sébastien Lecornu au moment de l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, mesure inscrite dans le projet de budget de la Sécu (PLFSS), cette conférence a été lancée il y a un mois par une réunion de méthode, lors de laquelle le Medef a claqué la porte.La principale organisation patronale, très remontée contre les efforts demandés aux entreprises dans le projet de budget, a fait savoir qu’elle préférait s’en tenir à l'”agenda autonome” des partenaires sociaux, qui “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.”Le souci du gouvernement et du ministre du Travail, c’est de faire en sorte que petit à petit, peut-être dans le cadre des ateliers, on puisse se retrouver dans une situation où le Medef pourra prendre toute sa part”, a souligné jeudi lors d’un briefing pour la presse le coordinateur de la conférence, l’ancien haut fonctionnaire Jean-Denis Combrexelle.”Lieu de débat et pas de négociation”, après l’échec du conclave sur les retraites mené au printemps, selon les mots du ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, la conférence s’ouvre vendredi matin en présence de l’ensemble des cinq syndicats représentatifs. La CGT a décidé jeudi d’y participer, après avoir demandé des garanties au gouvernement sur l’ordre du jour.Le Premier ministre s’est engagé à ce que l’objectif de la conférence “soit de renforcer, pérenniser, conforter notre système par répartition”, a affirmé la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet.”Ce que nous demandons, c’est que cette conférence puisse déboucher sur un ou des référendums pour que les Françaises et les Français puissent enfin voter, notamment en matière de retraite”, a précisé Sophie Binet vendredi matin, sur France Info.- “Virage démographique” -Très allante, la CFDT estime pour sa part que la conférence permettra de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”, s’est félicitée sa dirigeante Marylise Léon.”L’idée c’est de faire quelque chose de nouveau dans la méthode. Rien n’est écrit, il n’y a pas de cadre”, a expliqué M. Combrexelle, pour qui “le maître-mot est le dialogue social”.Trois thèmes seront discutés au cours de la première journée plénière des débats qui se tiennent au Conseil économique, social et environnemental (Cese), à Paris.Chacun sera introduit par un “grand témoin”, suivi du “regard croisé” des syndicats et organisations patronales puis d’une table ronde regroupant “chercheurs, experts et praticiens”, selon le programme communiqué par le ministère du Travail.A partir de 10h15 seront discutées les mutations du monde du travail avec un “angle prévention et conditions de travail”.A 13h30 seront abordés “les parcours de progression professionnelle”, “l’emploi des jeunes et des seniors” ainsi que “les compétences pour réindustrialiser le pays”, puis à 15h15 “le virage démographique et la situation du système de retraites”.Cette première journée, qui sera suivie par deux autres et d’ateliers mensuels jusqu’à l’été prochain, sera clôturée par Jean-Pierre Farandou et son homologue de la Fonction publique David Amiel.

Conférence Travail et Retraites: premiers débats sur fond de crise budgétaire

La conférence Travail et Retraites entre vendredi dans le vif du sujet avec pour ambition d’éclairer le débat public avant la présidentielle de 2027, au moment où le gouvernement bataille contre un possible rejet de son projet de budget de la Sécurité sociale par les députés.Voulue par le Premier ministre Sébastien Lecornu au moment de l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, mesure inscrite dans le projet de budget de la Sécu (PLFSS), cette conférence a été lancée il y a un mois par une réunion de méthode, lors de laquelle le Medef a claqué la porte.La principale organisation patronale, très remontée contre les efforts demandés aux entreprises dans le projet de budget, a fait savoir qu’elle préférait s’en tenir à l'”agenda autonome” des partenaires sociaux, qui “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.”Le souci du gouvernement et du ministre du Travail, c’est de faire en sorte que petit à petit, peut-être dans le cadre des ateliers, on puisse se retrouver dans une situation où le Medef pourra prendre toute sa part”, a souligné jeudi lors d’un briefing pour la presse le coordinateur de la conférence, l’ancien haut fonctionnaire Jean-Denis Combrexelle.”Lieu de débat et pas de négociation”, après l’échec du conclave sur les retraites mené au printemps, selon les mots du ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, la conférence s’ouvre vendredi matin en présence de l’ensemble des cinq syndicats représentatifs. La CGT a décidé jeudi d’y participer, après avoir demandé des garanties au gouvernement sur l’ordre du jour.Le Premier ministre s’est engagé à ce que l’objectif de la conférence “soit de renforcer, pérenniser, conforter notre système par répartition”, a affirmé la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet.”Ce que nous demandons, c’est que cette conférence puisse déboucher sur un ou des référendums pour que les Françaises et les Français puissent enfin voter, notamment en matière de retraite”, a précisé Sophie Binet vendredi matin, sur France Info.- “Virage démographique” -Très allante, la CFDT estime pour sa part que la conférence permettra de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”, s’est félicitée sa dirigeante Marylise Léon.”L’idée c’est de faire quelque chose de nouveau dans la méthode. Rien n’est écrit, il n’y a pas de cadre”, a expliqué M. Combrexelle, pour qui “le maître-mot est le dialogue social”.Trois thèmes seront discutés au cours de la première journée plénière des débats qui se tiennent au Conseil économique, social et environnemental (Cese), à Paris.Chacun sera introduit par un “grand témoin”, suivi du “regard croisé” des syndicats et organisations patronales puis d’une table ronde regroupant “chercheurs, experts et praticiens”, selon le programme communiqué par le ministère du Travail.A partir de 10h15 seront discutées les mutations du monde du travail avec un “angle prévention et conditions de travail”.A 13h30 seront abordés “les parcours de progression professionnelle”, “l’emploi des jeunes et des seniors” ainsi que “les compétences pour réindustrialiser le pays”, puis à 15h15 “le virage démographique et la situation du système de retraites”.Cette première journée, qui sera suivie par deux autres et d’ateliers mensuels jusqu’à l’été prochain, sera clôturée par Jean-Pierre Farandou et son homologue de la Fonction publique David Amiel.

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Au Zimbabwe, tournées à vélo et données satellites pour faciliter la coexistence avec les éléphants

Comme tous les matins, Takesure Moyo enfourche sa bicyclette et sillonne les environs de son village, près du plus grand parc national du Zimbabwe, pour aider sa communauté à mieux coexister avec les éléphants et autres prédateurs en liberté.Équipé d’un téléphone portable, il enregistre dans une application dédiée les incursions de pachydermes près du village ou simplement les traces de leur passage, permettant aux autorités de limiter les risques d’accidents avec ces animaux, qui parfois sortent des limites du parc national de Hwange (ouest).Âgé de 49 ans, M. Moyo fait partie d’une équipe de plusieurs personnes ayant reçu une formation dans le cadre d’une initiative du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) et de l’Autorité des parcs et de la faune du Zimbabwe (ZimParks).”Nous avons toujours vécu avec des animaux sauvages autour de nous, mais notre réponse aux conflits entre humains et faune sauvage était souvent individuelle et sans coordination”, explique-t-il. “Cette initiative a aidé la communauté à acquérir une meilleure connaissance du comportement des animaux et, au final, à minimiser les incidents.”Environ 300 personnes ont été tuées par des animaux sauvages au Zimbabwe ces cinq dernières années, selon ZimParks, sans compter les cultures endommagées et les attaques contre le cheptel.Quelque 70% des incidents rapportés se déroulent dans les zones frontalières de parcs comme celui de Hwange, toujours selon Zimparks.Il y a quelques années, M. Moyo a perdu six vaches dans des attaques de lions, ce qui l’a incité à rejoindre le programme de surveillance de la faune. Ses relevés et messages d’alerte viennent compléter des données transmises par les colliers GPS dont 16 éléphants ont été équipés, permettant de suivre leurs déplacements en direct et de mieux coordonner le déploiement d’une équipe de ZimParks si nécessaire.- Alerte en temps réel -Le Zimbabwe abrite environ 100.000 éléphants, soit la deuxième plus grande population au monde d’éléphants de savane après celle du Botswana voisin, selon un recensement aérien conduit en 2022 par la Zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze, fruit d’un partenariat entre l’Angola, le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe.”Durant la saison sèche, les éléphants viennent parfois chercher de l’eau dans la retenue voisine, qui alimente nos jardins communaux”, explique M. Moyo. “Et pendant la saison des récoltes, il leur arrive de venir et manger nos cultures.”L’application qu’il alimente quotidiennement lors de ses tournées à vélo – The EarthRanger – est utilisée dans 80 pays, selon son site internet, et s’avère “très efficace”, souligne un responsable de la communication de Zimparks, Tamirirashe Mudzingwa.Agissant comme un système d’alerte en temps réel, elle donne aux villageois la possibilité de se mettre à l’abri à temps et de protéger leurs troupeaux ou leurs champs. Parmi les éléphants équipés d’un collier GPS, certains ont été secourus, soignés puis réintroduits dans leur habitat naturel par l’organisation Wild Is Life. Devant son écran, l’un des techniciens, Simbarashe Mupanhwa, suit ainsi les déplacements de Samson, un mâle de sept ans. “En plus d’aider à surveiller les déplacements des éléphants, l’application est également capable de suivre les rangers et les véhicules de l’organisation, ce qui permet de garantir qu’en cas d’incidents de braconnage, la réaction soit aussi rapide que possible”, explique M. Mupanhwa à l’AFP.Cette télémétrie offre des informations de première main sur l’habitat, “les schémas de déplacement et l’identification des zones fréquemment utilisées”, ou encore les “les zones de dispersion”, explique Philip Kuvawoga, directeur pour la conservation de l’environnement chez IFAW.Si les deux organisations, IFAW et ZimParks, s’accordent à vouloir impliquer les communautés locales dans la préservation de la faune, elles n’ont pas la même approche concernant la gestion de la population croissante d’éléphants au Zimbabwe.ZimParks, agence gouvernementale, plaide pour un tourisme de chasse aux trophées, à l’image de ce qui existe en Afrique du Sud voisine, tandis que IFAW veut continuer de promouvoir les safaris photo, comme au Kenya par exemple.”Cette collaboration incarne une entente pragmatique: les efforts de conservation doivent être inclusifs, fondés sur la science et adaptables”, estime Alleta Nyahuye, directrice nationale de l’IFAW, qui affiche comme idéal d'”aider les animaux et les humains à prospérer ensemble”.M. Moyo renchérit: “Il ne s’agit pas seulement de protéger les animaux. Il s’agit aussi de protéger notre mode de vie”.

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En Géorgie, les chiens errants entre adoration et danger sanitaire

A l’instar des chats d’Istanbul, les chiens errants de Tbilissi recueillent l’affection des locaux et touristes, mais le risque sanitaire lié à leur population de plusieurs dizaines de milliers domine les préoccupations.Dans le centre-ville de la capitale géorgienne, deux chiens roupillent sur un banc d’abribus, sous les regards tantôt cajoleurs, tantôt énervés, des usagers. Reconnaissables à leurs tags colorés à l’oreille, ces concitoyens canins sillonnent librement les rues de la ville et sont omniprésents aux entrées de stations de métro, de boulangeries, d’écoles… Certains les voient comme la preuve vivante de l’hospitalité géorgienne et de la culture urbaine chaleureuse de Tbilissi, tant appréciée des touristes. “Les chiens errants ont eu un impact positif plus grand que les gens et la culture seuls sur le tourisme et l’image de la Géorgie”, affirme Elena Nikoleisvili, une journaliste de 51 ans qui aide à prendre soin des animaux. “Ces adorables créatures devraient plutôt être le symbole de la capitale, comme les chats d’Istanbul”. Chaque quartier et cul-de-sac peut se vanter de posséder sa mascotte, tandis que sous les tables des cafés, les habitués glissent des os aux corniauds couchés à leurs pieds.Pour autant, le problème de la population croissante des chiens errants – ils sont des dizaines de milliers rien qu’à Tbilissi – est au sommet des préoccupations, cité en premier par 22% des personnes interrogées dans une enquête de l’Institut national démocratique. – “Une goutte d’eau” -“Il y a deux semaines, un chien a mordu ma fille et nous avons dû être vaccinés”, témoigne Oleg Berlovi, un plombier de 43 ans. “Ils aboient et font peur au gens. Les animaux sont super, mais il faut s’en occuper”. Chaque année en Géorgie, plusieurs personnes meurent encore de la rage dont les chiens sont le principal vecteur. Le pays administre des dizaines de milliers de traitements, selon l’Alliance mondiale pour le contrôle de la rage.Les autorités de Tbilissi défendent une solution “humaine” au problème.”La politique officielle du pays est de contrôler ces animaux par des méthodes les plus humaines possibles et de réduire au minimum le nombre de chiens errants dans les rues”, affirme à l’AFP Nicoloz Aragveli, directeur de l’agence de surveillance animalière de la ville.D’après un recensement récent, la capitale abrite quelque 29.000 chiens errants dont 74% ont été stérilisés, d’après M. Aragveli qui promet d’atteindre l’objectif de “100%”.La ville organise des campagnes d’éducation dans les écoles et du porte-à-porte pour encourager l’enregistrement des animaux de compagnie afin d’empêcher les abandons.Les autorités comptent aussi sur le durcissement des sanctions en cas d’abandon d’animaux de compagnie ou de violations des règles sur l’entretien et la propriété d’animaux.Trop peu, trop tard pour Mme Nikoleisvili.Les quelque 50.000 stérilisations réalisées à Tbilissi ces dix dernières années ne sont selon elle qu'”une goutte d’eau dans l’océan”.- “La faute de l’homme” -Là où les politiques publiques manquent, les volontaires s’activent.”Vous pouvez édicter des règles mais si vous ne pouvez pas les appliquer cela ne servira à rien”, affirme Sara Anna Modzmanashvili Kemecsei, directrice d’un refuge où vivent une cinquantaine de chiens.Selon elle, “dans certaines régions il n’y a absolument aucun système de stérilisation”.”Je n’ai pas vraiment l’impression que le gouvernement maîtrise le problème”, poursuit-elle, ajoutant que les volontaires sont, eux, nombreux et “vraiment super pour prendre soin des animaux”.Zacharia Dolidze collecte des dons pour acheter les matériaux et faire des niches. “J’en ai construit à peu près 2.500 en sept ans”, raconte à l’AFP le metteur en scène de théâtre, âgé de 40 ans.Mais l’adoption l’an dernier d’une nouvelle loi controversée sur les “agents de l’étranger” a rendu plus compliqué l’accès des ONG aux financements par des donateurs étrangers, comme l’organisation britannique Mayhew qui dirige un programme pour attraper, vacciner, stériliser puis relâcher les chiens de Tbilissi.Nino Adeishvili, une géologue de 50 ans, dépend des levées de fonds sur Facebook pour soigner et nourrir une dizaine d’animaux.”Dans la rue, un chien reste sans protection. C’est la faute de l’homme”, assène-t-elle.