Trump to sign Rwanda, DR Congo agreement even as violence ragesThu, 04 Dec 2025 14:15:54 GMT

US President Donald Trump on Thursday brings the leaders of Rwanda and the Democratic Republic of Congo together to endorse a deal that Trump has hailed as his latest peace triumph despite ongoing violence on the ground.Trump hopes the agreement will pave the way for the United States to gain access to critical minerals in …

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Vers un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, combats dans l’est

Le président américain Donald Trump accueille jeudi à Washington ses homologues congolais et rwandais pour ratifier un accord de paix censé mettre fin aux violences dans l’est de la République démocratique du Congo, ravagé par trois décennies de conflits armés.Mais à quelques heures de cette cérémonie, qui se déroulera en présence des présidents de la RDC Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagame, d’intenses combats ont encore opposé jeudi le groupe armé M23, soutenu par Kigali, à l’armée congolaise appuyée par des milices, dans la province du Sud-Kivu, selon des sources locales.C’est que malgré la signature en juin par les deux pays voisins de cet accord de paix, déjà à Washington sous les auspices de Donald Trump, les hostilités se sont poursuivies dans cette région riche en ressources naturelles très convoitées.Le M23 – qui n’a jamais reconnu officiellement ses liens avec Kigali – et les autorités de RDC s’accusent régulièrement de violer le cessez-le-feu qu’ils se sont engagés à respecter dans le cadre d’une médiation parallèle menée par le Qatar à Doha.- les combats font rage -Depuis mardi, des combats font rage en plusieurs points de la ligne de front dans la province du Sud-Kivu, où le M23 grignote du terrain depuis plusieurs semaines.Des tirs d’armes lourdes et légères ont résonné en début de matinée aux abords de Kamanyola, une agglomération congolaise contrôlée par le M23, frontalière du Rwanda et du Burundi, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. A Kaziba, une localité située dans les plateaux du Sud-Kivu et théâtre d’intenses combats depuis mardi, les affrontements ont repris “à partir de 05h30” locales, et des avions de chasse ont “pilonné” la zone vers 08h30, a précisé un représentant de la société civile sous couvert de l’anonymat.L’AFP n’a pas été en mesure de déterminer un bilan fiable de ces affrontements auprès de sources indépendantes.”Beaucoup de maisons ont été bombardées et il y a beaucoup de morts”, avait déclaré mercredi à l’AFP René Chubaka Kalembire, un responsable administratif à Kaziba, localité sous contrôle du M23.Théâtre de conflits armés depuis trois décennies, les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le M23.De multiples cessez-le-feu ont été conclus et violés depuis la reprise des opérations de ce groupe armé dans l’est de la RDC en 2021, et les affrontements avec les forces gouvernementales et alliées ont déplacé des centaines de milliers de personnes et provoqué une vaste crise humanitaire.Kigali affirme que sa sécurité est depuis longtemps menacée par des groupes armés, notamment les FDLR, créées par d’anciens dirigeants hutus liés au génocide rwandais de 1994, et a conditionné la levée de ses “mesures défensives” à leur neutralisation.- Pas à vendre -Les deux présidents doivent d’abord être reçus à la Maison Blanche avant une cérémonie de signature à l’Institut américain pour la paix, renommé mercredi en “Institut Donald Trump pour la Paix” par le département d’Etat.L’accord est composé de plusieurs volets, a dit mercredi la porte-parole du président de la RDC, Tina Salama: le volet sur la paix, un cadre d’intégration économique régionale et un partenariat stratégique avec les Etats-Unis pour l’exploitation des minerais, dont la RDC regorge.Il comprend aussi des dispositions sur le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques, qui se fera de manière “individuelle”, a dit Mme Salama.Pour le président Trump, au-delà de sa quête du Nobel de la paix, l’enjeu est aussi économique.Il a ainsi exprimé l’espoir que les Etats-Unis puissent exploiter les minerais de RDC qui, autrement, pourraient être acheminés vers la Chine.Premier producteur mondial de cobalt, essentiel pour les batteries de véhicules électriques, la RDC, deuxième plus vaste pays d’Afrique, détient aussi dans ses sous-sols au moins 60% des réserves mondiales de coltan, minerai stratégique pour l’industrie électronique.Evoquant ce volet économique, la porte-parole Tina Salama a réfuté toute notion d’échange paix contre minerais.Elle a souligné devant la presse à Washington que Kinshasa entendait conserver sa souveraineté sur les ressources naturelles du pays.Comme on lui demandait si Washington exigeait en contrepartie de ses efforts que la RDC accueille aussi des migrants expulsés des Etats-Unis, elle a répondu: “On ne sait pas encore s’ils mettront cela sur la table”.Le Rwanda a déjà conclu un tel accord avec Washington.

Pétrole, armement et diplomatie : Poutine en Inde pour une copieuse visite bilatérale

Vladimir Poutine est arrivé jeudi en ami en Inde, pour une visite très attendue, dans le contexte des sanctions douanières imposées à New Delhi par Donald Trump en représailles à ses achats de pétrole russe.Le président russe, qui ne s’était plus rendu à New Delhi depuis 2021, a été accueilli à l’aéroport de New Delhi par le Premier ministre Narendra Modi, avec lequel il devait dîner en privé en soirée, en préambule à leurs entretiens officiels vendredi.Dans un entretien accordé à India Today avant son départ, M. Poutine s’est dit “très heureux” de revoir son “ami” M. Modi, se réjouissant de la “coopération très large” entre leurs deux pays.Voici les principaux sujets au menu de leurs discussions:PétroleL’Inde est l’un des principaux importateurs de pétrole russe, à rebours des Occidentaux qui ont coupé leur robinet de brut à cause de la guerre en Ukraine.En 2024, la Russie a livré aux raffineries indiennes 36% de leur consommation, selon la plateforme d’informations commerciales Kpler.L’Inde, qui importe 85% de ses besoins en or noir, y a trouvé moyen de remplir ses cuves à bon prix. Mais les Etats-Unis l’ont punie en août d’une surtaxe de 50% sur ses exportations au motif que ces achats financent l’effort de guerre de Moscou en Ukraine.Donald Trump a assuré que Narendra Modi lui avait promis de renoncer au pétrole russe, en pleine tractations commerciales entre leurs deux pays.New Delhi n’a rien confirmé. Mais les statistiques récentes révèlent que ses achats auprès de Moscou ont baissé.”Nous n’avons aucun doute que ces échanges bénéficient largement à l’Inde, et sont avantageux pour les deux parties”, a noté avant la visite du président russe son porte-parole, Dmitri Peskov.”Il y aura peut-être une réduction des achats d’énergie (indiens) sous pression américaine, mais le lien sera maintenu car les deux pays ont stratégiquement besoin l’un de l’autre”, a jugé pour l’AFP Nandan Unnikrishnan, du centre de réflexion Observer Research Foundation, proche du gouvernement indien.DéfenseMême si l’Inde s’est récemment tournée vers d’autres fournisseurs – dont la France – et privilégie les équipements nationaux, la Russie reste une de ses principales sources d’approvisionnement en matériels militaires.Selon l’Institut international pour la recherche sur la paix (SIPRI) de Stockholm, la part des équipements russes dans l’arsenal indien a reculé de 76% sur la période 2009-2013 à 36% en 2019-2023.Tirant les enseignements de sa confrontation militaire avec le Pakistan en mai, New Delhi a manifesté son intérêt pour l’achat de nouveaux missiles sol-air russes de type S-400.”Il ne fait aucun doute que ce sujet sera évoqué pendant la visite”, a indiqué M. Peskov.La presse indienne a par ailleurs souligné l’intérêt de New Delhi pour le chasseur russe de 5e génération Su-57.CommerceLa Russie arrive au 4e rang des partenaires commerciaux de l’Inde avec des échanges bilatéraux chiffrés à 68,7 milliards de dollars – un record – sur l’année 2024-25, selon les statistiques officielles.Mais la relation reste très déséquilibrée. Plus de 90% de ce montant – 63,8 milliards de dollars – provient des importations indiennes, pour l’essentiel des hydrocarbures. En retour, l’Inde vend à la Russie des machines-outils et des médicaments pour l’essentiel.”Nous voulons diversifier nos échanges et faire en sorte de les rééquilibrer”, a fait savoir un haut-diplomate indien s’exprimant sous couvert d’anonymat.”Notre volonté est de maintenir et même d’accroître le volume de nos échanges bilatéraux”, a pour sa part assuré Dmitri Peskov, “sans laisser qui que ce soit d’autre s’en mêler”.DiplomatieLe haut-diplomate indien a qualifié la relation de son pays avec la Russie de “la plus stable des temps modernes”.Jusqu’à ce jour, l’Inde a évité de condamner ouvertement l’invasion russe en Ukraine, tout en réussissant à maintenir ses liens avec l’Europe et les Etats-Unis.Narendra Modi a rarement haussé le ton vis-à-vis de Vladimir Poutine sur ce thème, sauf en 2022 lors d’une rencontre en Ouzbékistan où il avait exigé la fin de la guerre “le plus vite possible”.Il a depuis répété à de multiples reprises son attachement à un ordre mondial “multipolaire” et résisté aux injonctions occidentales à s’éloigner de Moscou.”Nous sommes unis par notre vision commune d’un avenir mondial multipolaire”, a abondé M. Peskov.

Memphis soul guitarist Steve Cropper dead at 84

Steve Cropper, the Booker T. & the MG’s guitarist and key songwriter and producer for the Memphis soul sound of Stax Records, has died aged 84, his family said.Cropper who co-wrote soul classics including “In the Midnight Hour” and “(Sittin’ on) the Dock of the Bay,” died peacefully on Wednesday in Nashville, according to a family statement posted on his official Facebook page.”Steve was a beloved musician, songwriter, and producer whose extraordinary talent touched millions of lives around the world,” the statement said.”Steve’s influence on American music is immeasurable.”At Stax Records, Cropper accompanied artists such as Otis Redding, Wilson Pickett, Sam & Dave, Rufus and Carla Thomas, and Eddie Floyd.He was a member of Booker T. & the MG’s, as well as a producer and songwriter. He co-wrote the group’s “Green Onions,” “Soul Limbo,” and “Time Is Tight,” as well as Redding’s hits “(Sittin’ On) The Dock of the Bay” and “Mr. Pitiful.”In 2023, Rolling Stone magazine listed Cropper 45th among its 250 Greatest Guitarists of All Time. In 1996, British magazine MOJO ranked him the second-best guitarist, after Jimi Hendrix.”Cropper has been the secret ingredient in some of the greatest rock and soul songs,” Rolling Stone said.”Think of the introduction to Sam and Dave’s ‘Soul Man,’ the explosive bent notes in Booker T.’s ‘Green Onions,’ or the filigreed guitar fills in Redding’s “(Sittin’ on) The Dock of the Bay” — they all bear Cropper’s signature sound, the quintessence of soul guitar.”Cropper was also the lead guitarist for the Blues Brothers, the band formed by comedians John Belushi and Dan Aykroyd.He contributed to the duo’s double platinum album, “Briefcase Full of Blues,” released in 1978, as well as four other albums. He also appeared in John Landis’s film “The Blues Brothers” (1980) and its sequel “Blues Brothers 2000” (1998).Cropper was inducted into the Rock and Roll Hall of Fame in 1992 as a member of Booker T. and the M.G.’s. 

Otages en Syrie: Mehdi Nemmouche renonce à faire appel de sa condamnation à perpétuité

Le jihadiste Mehdi Nemmouche, condamné en mars à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir été un geôlier en Syrie du groupe Etat islamique et notamment de quatre journalistes français, a renoncé à faire appel, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.Sa condamnation devient donc définitive, alors que quelques jours après le verdict du 21 mars, son avocat, Me Francis Vuillemin, avait dans un premier temps annoncé faire appel.Mehdi Nemmouche avait été identifié comme leur ancien geôlier par Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres après l’attaque du musée juif de Bruxelles en 2014, pour laquelle il a déjà été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, pour quatre assassinats terroristes.Tout au long du procès, qui s’était tenu pendant cinq semaines en février et mars à Paris, le jihadiste, aujourd’hui âgé de 40 ans, avait juré n’avoir rejoint l’EI que pour y combattre l’ex-dictateur syrien Bachar al-Assad, et n’avoir jamais rencontré les quatre journalistes français.Ces derniers avaient pourtant formellement reconnu ce geôlier “pervers”, “sadique”, “qui parlait trop, qui parlait tout le temps”, en racontant leur supplice de dix mois dans les prisons de l’EI, mais souligné avoir vite compris que leurs vies avaient plus de valeur, aux yeux de leurs geôliers, que celles des milliers de Syriens torturés à mort dans les cellules voisines.Mehdi Nemmouche a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans.Dans son verdict, la cour d’assises spéciale de Paris avait étendu le périmètre des victimes reconnues à l’ensemble des 25 journalistes et humanitaires occidentaux kidnappés en Syrie, dont certains ont été assassinés dans des vidéos de propagande.Nicolas Hénin avait fait part mercredi de sa “satisfaction que M. Nemmouche (se soit) désisté de son appel”, dans un message publié sur le réseau social Bluesky.Un deuxième procès devrait toutefois se tenir pour l’un de ses co-accusés, le Syrien Kaïs Al Abdallah, aujourd’hui 42 ans, identifié comme l’ancien numéro 2 de l’EI à Raqqa et impliqué dans l’enlèvement des otages français, condamné en première instance à 20 ans de réclusion criminelle.

Marine Le Pen veut l’annulation de l’obligation d’installer des thermostats sur chaque radiateur

Marine Le Pen a demandé jeudi au Premier ministre d’annuler la mesure obligeant particuliers et entreprises à installer un thermostat sur les radiateurs de chaque pièce à compter du 1er janvier 2027 afin de faire des économies d’énergie, Bercy précisant que l’obligation était “en cours de report à 2030”. La leader d’extrême droite a regretté sur le réseau social X la “charge énorme pour nombre de propriétaires”, assurant que ces thermostats obligatoires représentaient “un coût d’achat (…) entre 60 et 250 euros et un coût d’installation entre 150 et 300 euros”. “Les Français, déjà écrasés par les prix énergétiques et la hausse ininterrompue des taxes et impôts, ne peuvent plus faire face à ces folies normatives et idéologiques”, s’est-elle indigné, demandant l’annulation pure et simple du décret, qui date de 2023, imposant ces thermostats. Ce pilotage connecté du chauffage pièce par pièce, dans les bâtiments publics et privés, a été instauré dans le cadre du plan sobriété du gouvernement, en 2022, à l’époque assorti d’un coup de pouce financier de l’Etat qui a été supprimé il y a un an en raison de risques de fraude. Ce matériel, dont environ 27 millions de foyers restent à équiper, réduit la consommation de 15%.Le ministre des Finances Roland Lescure a affirmé un peu plus tard sur le réseau Blusky que l’obligation d’installer ces thermostats connectés était “en cours de report à 2030”. “Ce texte est une transposition stricte d’une directive européenne qui prévoit cette obligation. Ce décalage (de 2027 à 2030) vise à laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels pour s’équiper”, a-t-il précisé, rappelant que ce dispositif “sert à mieux contrôler les dépenses de chauffage et donc améliorer le pouvoir d’achat et les prix de la facture des Français”. “Il y aura bientôt des contrôles sur l’épaisseur des pulls, une commission chargée de vérifier l’efficacité énergétique des couettes et une obligation de cultiver une pilosité optimale pour réduire notre facture énergétique”, avait déjà réagi mercredi le président de LR, Bruno Retailleau, également sur X. Fustigeant l’imagination “sans limite” des “bureaucrates”, le sénateur a appelé à “arrêter d’emmerder les Français”.Comme Marine Le Pen, il réagissait à une virulente diatribe de l’éditorialiste économique François Lenglet mercredi sur RTL contre ces dispositifs. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Déchets radioactifs: étape clé franchie pour le projet de stockage Cigéo, jugé conforme aux attentes de sûreté

Le projet de Cigéo à Bure (Meuse), où doivent être enfouis à partir de 2050 les déchets nucléaires les plus dangereux, a franchi jeudi une étape clé avec la présentation de l’avis technique du gendarme du nucléaire, qui juge ses conditions de sûreté “satisfaisantes” en l’état.Avec cet avis, fruit de 30 mois de travaux d’expertise et d’instruction, ce projet peut désormais être soumis aux consultations obligatoires de l’enquête publique dans le courant du second semestre 2026. Il reviendra ensuite au gouvernement de délivrer ou non l’autorisation de création du site à travers un décret pris en Conseil d’Etat, une décision attendue au mieux en 2028.”C’est une étape clé très importante, mais ce n’est pas la fin de l’histoire”, a déclaré à l’AFP Pierre Bois, directeur général adjoint de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). De fait, bien des phases techniques et réglementaires jalonneront ce projet hors norme qui doit s’étaler sur 150 ans, de sa construction jusqu’à la fermeture définitive du stockage vers 2170. Lancé en 1991, le projet Cigéo, contesté par des écologistes et des associations locales, doit accueillir à 500 mètres sous terre des déchets de centrales nucléaires devant rester hautement radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Au total, 83.000 mètres cubes, dont la moitié déjà produits, sont destinés à reposer dans des alvéoles – en fait des tunnels de stockage. Ceux-ci accueilleront les déchets les plus nocifs, dit de “haute activité”, ainsi que les déchets dits de “moyenne activité à vie longue”. Cet avis, présenté jeudi au Parlement, vient synthétiser trois avis intermédiaires rendus en 2024 et 2025 en apportant un éclairage technique sur le dossier de demande de création, déposé début 2023 par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), mais sans constituer “un feu vert”.”Sur de nombreux points”, l’évaluation préliminaire de sûreté présentée par l’Andra dans son dossier est “satisfaisante”, a déclaré Pierre Bois, devant les parlementaires de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.L’ASNR précise toutefois que “d’autres compléments” devront ensuite être apportés par l’Andra à l’occasion des grands jalons du projet, dont la mise en service progressive est prévue “à l’horizon 2050” avec les premières descentes de colis radioactifs dans les alvéoles, a ajouté Olivier Dubois, commissaire de l’autorité.- “Lacunes” -Parmi les sujets de vigilance identifiés, certains portent sur la performance des ouvrages de scellement bouchant les galeries souterraines, la vitesse de corrosion des conteneurs métalliques contenant les déchets “haute activité”, la maîtrise du risque d’explosion dans les alvéoles et la maîtrise du risque d’incendie en cas de stockage de colis de déchets bitumés, des boues radioactives conditionnées dans du bitume et qui présentent un risque d’échauffement.”Malgré toutes ces lacunes, vous donnez un avis favorable et vous demandez à l’Andra de faire cette démonstration (de sûreté) plus tard”, y compris quand le projet sera autorisé, s’est étonné le député LFI Maxime Laisney, membre de l’Opecst, en évoquant une situation qui “renforce le sentiment du fait accompli”.En cas de feu vert, l’autorisation d’exploitation débutera par une phase pilote “permettant de conforter le caractère réversible et la démonstration de sûreté de l’installation, notamment par un programme d’essais”, précise la loi. Les nombreux jalons qui restent à passer “seront autant d’occasions de vérifier un certain nombre de points techniques et de revenir vers la société civile en l’informant et la consultant le cas échéant”, a expliqué Pierre Bois à l’AFP.Le site a été pensé pour accueillir les déchets existants et futurs des installations nucléaires déjà autorisées à fin 2016, ce qui comprend notamment les réacteurs actuels d’EDF dont l’EPR de Flamanville, les sites d’Orano (cycle du combustible) et du CEA (recherche), mais pas les déchets des six nouveaux réacteurs dont le gouvernement soutient la construction. Ainsi, toute éventuelle extension de capacité devra faire l’objet d’une nouvelle autorisation.La France a fait le choix d’un stockage dans une couche géologique argileuse profonde, âgée de 160 millions d’années, censée garantir la sûreté du stockage, tandis que la Suède et la Finlande ont opté pour un terrain granitique.

L’Eurovision se penche sur la participation d’Israël après des appels au boycott

La question sensible de la participation d’Israël au célèbre Concours Eurovision de la Chanson est au coeur d’une réunion de deux jours des membres de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) qui s’ouvre jeudi à Genève, après les appels au boycott de plusieurs pays en raison notamment de la situation à Gaza.Cette réunion des diffuseurs membres de l’UER se tient à huis clos au siège de l’organisation, qui a été, pour l’occasion, barricadé et placé sous surveillance, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’UER n’a d’ailleurs laissé filtré aucun détail sur le déroulé de cette assemblée générale.Le président de la télévision publique espagnole RTVE, José Pablo López, qui a appelé à l’exclusion d’Israël, n’a pas mâché ses mots jeudi.”La direction de l’UER et l’Eurovision vont aujourd’hui soumettre l’organisation à la plus grande tension interne de son histoire. On n’aurait jamais dû en arriver là”, a-t-il dénoncé sur X. “Les sanctions contre Israël pour ses manquements répétés à l’Eurovision auraient dû être adoptées au niveau exécutif et non en transférant le conflit à l’Assemblée”, a-t-il ajouté.L’Espagne, mais aussi l’Irlande, la Slovénie, l’Islande et les Pays-Bas, ont menacé ces derniers mois de ne pas envoyer de représentant au concours à Vienne en mai prochain si Israël était autorisé à participer. D’autres pays, comme la Belgique, la Suède et la Finlande, ont également indiqué y songer.Les organisateurs du télé-crochet le plus suivi au monde avaient prévu de faire voter les membres de l’UER sur ce sujet en novembre. Mais quelques jours après l’annonce de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, l’UER avait finalement annoncé, le 13 octobre, qu’elle reportait la discussion à son assemblée générale ordinaire.- Compromis -Depuis, l’UER a annoncé, le 21 novembre, avoir modifié ses règles de vote pour le concours et vouloir renforcer ses efforts pour “détecter et prévenir toute activité de vote frauduleuse ou coordonnée”, alors que le soutien public massif attribué aux candidats israéliens ces dernières années avait suscité la controverse.Le concours prévoit que tous les habitants des dizaines de pays participants au concours peuvent voter, par téléphone, SMS ou en ligne. Dans chaque pays, un jury de professionnels vote également. Ces deux votes ont le même poids, mais il n’est pas possible de voter pour son propre pays.Avec les nouvelles règles, le nombre maximal de voix par mode de paiement “passera de 20 à 10″. Et les jurys de professionnels, dont les votes comptent pour moitié dans la finale et sont composés d’experts de la musique, feront leur retour dans les demi-finales, une première depuis 2022.”L’objectif est de discuter et de voter sur ces modifications lors de l’assemblée générale de l’UER plus tard dans la journée”, a indiqué jeudi la chaîne de télévision publique finlandaise Yle, indiquant qu’elle prendrait sa décision de participer à l’Eurovision “en fonction du résultat de la discussion et du vote”.Le groupe audiovisuel public autrichien ORF a dit espérer qu’un compromis serait trouvé.  Mais plusieurs diffuseurs ont récemment indiqué que les mesures prises par l’UER n’étaient pas suffisantes.- “Fins politiques” -Ainsi, la chaine de télévision islandaise RUV a décidé la semaine dernière qu’elle allait demander l’exclusion d’Israël, avant de se prononcer sur sa propre participation au concours.La télévision publique espagnole RTVE a elle réaffirmé son intention de boycotter le concours si Israël y participe. “Israël a utilisé le concours à des fins politiques” et “a tenté d’influencer le résultat”, a récemment déclaré José Pablo López.La chaîne publique slovène RTVSLO ne prévoit pas non plus, en l’état, de concourir. Mais “si un vote a lieu lors de l’assemblée générale” et qu’Israël est exclu, “alors nous proposerons (…) de participer”, a déclaré la directrice de RTVSLO, Natasa Gorscak.Cette année, la chanteuse israélienne Yuval Raphael, survivante de l’attaque du 7 octobre 2023, était arrivée deuxième au concours, portée par le vote du public. Plusieurs diffuseurs du concours avaient demandé que la lumière soit faite sur le détail des votes.En 2024 aussi, les jurys nationaux avaient largement snobé Israël. Mais le vote du public avait donné un spectaculaire coup de pouce à la candidate israélienne, Eden Golan, la catapultant à la cinquième place.L’Eurovision est régulièrement le théâtre d’oppositions géopolitiques. La Russie a été exclue à la suite de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Le Bélarus l’avait été un an plus tôt après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko.burx-apo/ag/thm