L’audience de Shein devant le tribunal judiciaire renvoyée au 5 décembre

L’audience qui devait se tenir mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris pour la possible suspension de la plateforme Shein a été renvoyée au 5 décembre, après demande de l’avocat de l’Etat qui réclame plus de temps.L’avocat de l’Etat a regretté avoir reçu tardivement, mardi soir, les arguments de défense de Shein, dont l’Etat demande une suspension du site pendant trois mois après la découverte de la vente sur la plateforme de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes de catégorie A.Selon M. Le Gunehec, il existe une “contestation assez radicale par Shein de la possibilité même (pour l’Etat) de venir voir le juge”. Il a demandé plus de temps pour analyser les pièces fournies par Shein.- “Volte-face” -Pour l’avocate de Shein, Julia Bombardier, s’exprimant à la sortie de la salle d’audience, il s’agit d’une “volte-face totale” et le renvoi demandé par l’Etat indique que “le gouvernement n’est pas confortable sur le dossier”.De son côté, le ministère public ne s’est pas opposé à la demande de renvoi mais a d’ores et déjà indiqué qu’il ne s’associerait pas à la demande de blocage du site Shein formulée par l’Etat.Selon l’autre conseil de Shein, Kami Haeri, lors de l’audience, la demande de suspension est “obsolète” car les produits incriminés ont été retirés du site de e-commerce après la découverte de leur vente par la Répression des fraudes (DGCCRF) le 31 octobre.Au niveau européen, la Commission européenne “soupçonne que la plateforme de Shein puisse présenter un risque systémique pour les consommateurs dans toute l’Union européenne” et lui a adressé une série de demandes détaillées, a-t-elle précisé mercredi.Shein a pris acte de la demande de renvoi, annonce l’entreprise dans un communiqué à l’AFP. Le groupe fondé en Chine en 2012 mais basé à Singapour explique avoir eu l’intention de présenter mercredi “en détail les dispositifs complets de contrôle (…) déjà en place ainsi que les améliorations significatives que nous avons apportées à nos systèmes de sécurité, de contrôle et de conformité”. Outre la suspension, la vente de contenu pédopornographique peut être punie de sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. L’absence de filtrage pour les mineurs, comme la vente d’armes, est elle passible de trois ans de prison et 75.000 euros d’amende, selon le code pénal.- Pas seulement Shein -Par ailleurs, la procédure d’assignation devant le tribunal judiciaire utilisée contre Shein va être actionnée par le gouvernement envers deux autres plateformes, AliExpress et Joom, pour ventes de “poupées pédopornographiques”, a annoncé mercredi le ministre du Commerce Serge Papin sur TF1.Cette procédure sera engagée “dans les prochains jours”, a précisé le cabinet du ministre à l’AFP.”C’est un combat qui vise à protéger les consommateurs, qui vise aussi à protéger les enfants, les adolescents”, a expliqué M. Papin.Le ministre avait déjà annoncé mi-novembre le signalement à la justice par le gouvernement des plateformes AliExpress et Joom en même temps que eBay, Temu, Wish, pour la vente de produits illégaux.AliExpress avait assuré que “les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées”, après l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris, conjointement à d’autres concernant Shein, Temu, Wish et eBay.La plateforme de commerce en ligne AliExpress est la propriété du géant technologique chinois Alibaba, tandis que Joom est une plateforme russe fondée en 2016.Dans une résolution non contraignante adoptée mercredi, le Parlement européen a lui demandé la possibilité de suspendre plus rapidement les plateformes de e-commerce en cas de violation grave du droit de l’UE.Début novembre, le gouvernement français avait déjà essayé de suspendre Shein avec une procédure administrative. Le groupe avait retiré en conséquence les produits concernés et avait suspendu toutes les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers, sa place de marché (ou “marketplace”), ainsi que celles hors habillement. Une première “victoire” selon le gouvernement.

JO d’hiver 2026: la flamme olympique a débuté son périple depuis Olympie

La flamme olympique pour les Jeux d’hiver a entamé mercredi son long périple d’Olympie, en Grèce, vers Milan-Cortina, en Italie, au terme d’une cérémonie toute en émotion et bouleversée par les prévisions météorologiques pluvieuses.Outre les caprices de la météo, l’événement sur le site des premiers Jeux olympiques de l’Antiquité a en effet été marqué par l’émotion de la nouvelle présidente du Comité international olympique, Kirsty Coventry, qui a eu du mal à retenir ses larmes.L’ancienne nageuse élue en mars à la tête du CIO a insisté sur le message de paix que véhiculent les Jeux olympiques qui se tiendront du 6 au 22 février dans un monde ravagé par les conflits.”Nous sommes extrêmement heureux que la cérémonie d’aujourd’hui nous rappelle ce que les Jeux représentent”, a-t-elle lancé.”Ils rassemblent les gens dans des compétitions pacifiques, dans l’amitié et le respect”, a-t-elle assuré, la voix étranglée par l’émotion, avant de s’interrompre quelques instants et d’être vivement applaudie.- Se rassembler pacifiquement -“Dans le monde divisé dans lequel nous vivons aujourd’hui, les Jeux occupent une place véritablement symbolique”, a-t-elle insisté. “Il est de notre devoir et de notre responsabilité de faire en sorte que les athlètes du monde entier puissent se rassembler pacifiquement”, a-t-elle ajouté.”Les Jeux olympiques existeront toujours pour faire tomber les murs qui se dressent sur notre chemin”, a-t-elle également souligné.Peu auparavant, le président du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Milan-Cortina, Giovanni Malago, avait aussi salué l'”idéal – Armonia – une harmonie et une unité qui rassembleront toute l’Italie et le monde entier” pour ces Jeux qui débuteront dans 72 jours.En raison de la pluie annoncée sur le site antique, l’allumage traditionnel de la flamme olympique n’a pas eu lieu avec les rayons du soleil. Les organisateurs ont utilisé la flamme allumée lundi lors d’une répétition respectant la tradition, qui a été conservée et transmise au premier relayeur, l’athlète grec Petros Gaidatzis, médaillé de bronze en aviron aux Jeux de Paris 2024.Mais finalement, mercredi, au moment de la cérémonie, les nuages gris avaient laissé place à de larges éclaircies.- Prêtresses -Comme avant les JO de Paris en 2024, c’est l’actrice grecque Mary Mina qui a transmis la flamme olympique au premier relayeur, entourée de “prêtresses” vêtues de longues robes claires inspirées des vêtements des Grecs anciens.Petros Gaidatzis a ensuite rejoint la première relayeuse italienne, Stefania Belmondo, double championne olympique de ski de fond (1992, 2002). Les deux sportifs ont parcouru ensemble la distance qui les séparait d’Armin Zöggeler, double champion olympique de luge (2006, 2010) et troisième relayeur.La flamme devait ensuite entamer un vaste périple avec un premier relais de neuf jours en Grèce avant une cérémonie de passation, le 4 décembre, dans le stade panathénaïque d’Athènes.En Italie, le relais débutera le 6 décembre à Rome.Portée par 10.001 relayeurs, la flamme traversera l’Italie du nord au sud et d’est en ouest pendant 63 jours sur 12.000 kilomètres, avec des passages dans des sites emblématiques comme Sienne, Pompéi ou Venise.La flamme passera par Cortina d’Ampezzo le 26 janvier avant d’arriver à Milan le 6 février pour la cérémonie d’ouverture prévue dans le stade de football de San Siro.Ces JO marquent un retour dans les Alpes, le berceau original des Jeux d’hiver, après une longue et souvent controversée parenthèse dans des pays qui n’ont pas forcément une tradition de sports d’hiver. Comme tous les deux ans, la cérémonie à Olympie se déroule près du stade où les jeunes athlètes de l’Antiquité disputèrent leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant JC.Traditionnellement, l’allumage de la flamme se tient en plein air devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d’Héra, au moyen d’un miroir concave qui concentre les rayons du soleil.L’ensemble du sanctuaire d’Olympie, ravagée au fil de l’histoire par les séismes et les inondations, était dédié à Zeus, dieu antique de la… pluie.

Lebanon mum seeks justice after Israel raid kills family

In one afternoon, Amani Bazzi went from being a doting mother-of-four to a widow grieving three young children.An Israeli strike in south Lebanon killed them as the family was returning home after having lunch with her parents.”Our whole life was our kids. We did everything together,” said Bazzi from the Beirut hospital where her eldest daughter Aseel, 13, is being treated for devastating head-to-toe wounds.”Why should they have been part of this horrific scene?” asked 33-year-old Bazzi. “Why did this happen to us?”Despite the enormous challenges they face to rebuild their shattered lives, both she and Aseel said they were determined to fight for accountability.”We will carry on until the end… to reach the international community” and global courts “to get justice for Chadi, Hadi, Cylan and Celine”, Bazzi said.Aseel, her voice soft but her gaze firm despite her injuries, said: “When I get out (of hospital) and stand on my feet, the first thing I want to do is get justice for them.”They were wronged, they were innocent. This shouldn’t have happened to them.”A ceasefire that came into effect on November 27, 2024 was supposed to end more than a year of hostilities including two months of all-out war between Israel and Hezbollah. The violence erupted when the militant group launched cross-border fire at Israel over the Gaza war.However, despite the truce, Israel has kept up near daily strikes on Lebanon, usually saying it is targeting Hezbollah sites and operatives.- Stroller, tiny shoes -On September 21, Bazzi and her husband Chadi Charara, 46, who sold cars, were driving from her parents’ house in Bint Jbeil, near the border with Israel.With them were Aseel, their daughter Celine, 10, and twin toddlers Hadi and Cylan — a boy and a girl.They planned to visit her grandfather on their way home to the coastal city of Tyre, she said.”We weren’t afraid because we aren’t part of a political party,” Bazzi said. Besides, they had become used to the sound of Israeli aircraft overhead.When the strike hit, they had stopped in the car to greet a passerby on a motorbike, a relative of her husband who was also killed.Some 340 people have been killed and almost 1,000 wounded in Lebanon since the ceasefire, according to health ministry figures.UN rights office spokesman Thameen Al-Kheetan said on Tuesday that the office had verified at least 127 of the dead were civilians.An AFP photographer saw the wreckage of the family vehicle, which Bazzi said contained items like the twins’ stroller, tiny shoes they had just bought for Hadi, and food from her mother.The Israeli military said in a statement that the raid killed a Hezbollah operative, without naming him. It acknowledged that “as a result of the strike, several uninvolved civilians were killed”, adding that it “regrets any harm to uninvolved individuals”. It said the incident was under review.- ‘Mother in heaven’ -At the funeral, crowds of mourners gathered around Bazzi and her family’s coffins, two of them tiny. They were all draped in the colours of the Lebanese flag with its cedar tree — unlike at funerals for Hezbollah members where coffins usually bear the group’s yellow standard.Bazzi was herself badly wounded in the strike, and attended the funeral on a stretcher, her hospital armband visible on her wrist.Home videos show the bright-eyed twins, aged one year and seven months, laughing and playing together, or her daughter Celine singing.Celine was like a second mother to the twins, Bazzi said. “Now for sure she’s their mother in heaven.”UN special rapporteur on extrajudicial, summary or arbitrary executions, Morris Tidball-Binz, told AFP the attack that killed Bazzi’s family “was a targeted killing of unarmed civilians”.He said it violated the International Covenant on Civil and Political Rights and international humanitarian law.Tidball-Binz is an independent expert mandated by the UN Human Rights Council, but who does not speak on behalf of the United Nations.He said in a statement that Israel was bound to international human rights law and international humanitarian law obligations, “the violation of which amounts in this case to arbitrary killings… and a war crime”.Bazzi said her family home in Tyre was destroyed last year when an Israeli raid on a nearby building sparked a blaze.”First we lost our home… then we lost our whole family,” she said, wearing a jumper reading “Wish you were here” and a badge showing her husband and slain children.