En Irak frappé par la sécheresse, un barrage vide aux trois quarts

Entre mauvaises pluies et barrages érigés en amont chez le voisin iranien, le barrage de Dukan dans le nord de l’Irak est vide aux trois quarts, synonyme de rationnement d’eau pour des millions d’habitants touchés par la sécheresse.Près de l’immense lac artificiel aménagé dans les années 1950 pour servir de réservoir, la sécheresse se voit à l’oeil nu. Une terre craquelée apparaît là où, il y a un an encore, l’eau recouvrait tout.En comparant des images satellitaires de Sentinel-2 analysées par l’AFP, on constate que la surface du lac Dukan a diminué de 56% entre fin mai 2019, dernière année où il était entièrement plein, et début juin 2025.Plus grand barrage de la région autonome du Kurdistan, Dukan peut retenir sept milliards de mètres cubes d’eau. Ses réserves actuelles sont de 1,6 milliard, indique à l’AFP son directeur Kochar Jamal Taoufiq. Soit “environ 24%” de sa capacité.”Sur ces 20 ou 25 dernières années, nous n’avons jamais eu un niveau aussi bas”, reconnaît le responsable, même si dans l’histoire du barrage des pénuries similaires ont été recensées.La faute au “changement climatique” poursuit-il, citant “le manque de précipitations” et leur irrégularité: cet hiver sa région a reçu 220 mm de pluies — contre au moins 600 mm en temps normal.”Deuxième cause”: les barrages “dans le pays voisin” en amont sur la rivière du Petit Zab, qui alimente Dukan. Ce cours d’eau prend sa source en Iran également touché par la sécheresse, où des dizaines d’ouvrages ont été érigés pour retenir plus d’eau.- “Manque de pluies” -Bagdad dénonce régulièrement ces barrages construits par ses voisins turc et iranien, deux poids lourds régionaux, les accusant d’avoir considérablement réduit le débit des mythiques fleuves Tigre et Euphrate à leur arrivée en territoire irakien.Mais Dukan illustre aussi certains effets du changement climatique qui terrasse l’Irak et ses 46 millions d’habitants: hausse des températures, sécheresses successives depuis au moins cinq ans, désertification galopante.Fin mai, les réserves d’eau du pays étaient au plus bas depuis 80 ans.Niché entre les collines surplombant Dukan, le bucolique village de Sarsian se trouve près du lac et de l’embouchure du Petit Zab.Hussein Khodr travaille le sol d’un champ qu’il va planter. Son terrain faisait partie des terres immergées par les eaux de Dukan depuis 2012, dit-il.Ici, sur ces terres fertiles disponibles par intermittence, les paysans privilégient les cultures de courtes durées pour des récoltes à l’automne: concombres, melons, poids chiches, graines de tournesol ou haricots.Ces cultures estivales, écoulées sur les marchés environnants, ne suffiront pas à compenser ses pertes hivernales, regrette M. Khodr.Cet hiver, dans un autre secteur près du village, il a planté 13 hectares, principalement du blé. “La récolte a échoué à cause du manque de pluie”, reconnaît-il, indiquant avoir perdu près de 5.000 euros.”Nous n’avons pas de puits pour irriguer de vastes surfaces”, déplore-t-il. “Je ne peux pas amortir les pertes de 13 hectares avec un seul hectare près de la rivière”.- “Rationnement plus strict” -En aval, le manque d’eau à Dukan touche les quatre millions d’habitants des régions de Souleimaniyeh (dans le Kurdistan) et de Kirkouk, même pour leur eau potable.Depuis plus d’un mois, les stations d’épuration de Kirkouk, province voisine du Kurdistan, composent avec une “chute soudaine” des quantités d’eau qui leur parviennent –environ 40% en moins– reconnaît le responsable local des ressources hydriques Zaki Karim.Dans un pays ravagé par des décennies de conflits, aux infrastructures en déliquescence et aux politiques publiques défaillantes, les habitants reçoivent déjà l’eau par intermittence.Les dernières pénuries imposent “un rationnement plus strict” et des distributions d’eau plus espacées, reconnaît M. Karim.Outre le porte-à-porte pour sensibiliser contre le gaspillage, les pouvoirs publics font la chasse aux branchements illégaux sur le réseau d’eau.Dans la province d’environ deux millions d’habitants, on veut minimiser l’impact sur le chef-lieu de Kirkouk –peut-être au détriment des villages et localités les plus reculés.”Si certaines stations d’épuration connaîtront des difficultés d’approvisionnement, nous veillerons à éviter toute interruption totale, afin que chacun puisse recevoir sa part”, tempère M. Karim.burx-str-tgg/feb

La balnéothérapie, espoir d’un terme au Covid long?

Le thermalisme ne les guérira pas du Covid long mais pourrait en atténuer les symptômes. Une étude vise à déterminer les bénéfices de la balnéothérapie, un “espoir” pour une patiente “handicapée” au quotidien par cette pathologie. “À mon âge, c’est handicapant”, souffle Laura Becker, 36 ans, en peignoir au Centre thermal Saint-Eloy d’Amnéville (Moselle).Diagnostiquée Covid long en septembre, la jeune femme a été contaminée une première fois en décembre 2021, avant d’être ensuite infectée à six reprises.La dernière fois, en septembre 2024, les symptômes sont intenses, mais surtout, elle ne s’en est “jamais remise”, confie-t-elle à l’AFP. “Entre octobre et décembre, j’ai eu tous les virus qui traînaient. Je n’avais qu’un ou deux jours de répit et je retombais malade, c’était un cycle sans fin”.Alors sa médecin, puis un rhumatologue, mettent le doigt sur cette pathologie: le Covid long.Environ 6% des personnes infectées par le Covid subissent ce syndrome complexe, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé en décembre dernier. Les femmes et les personnes ayant des problèmes de santé antérieurs sont davantage touchées. Et les réinfections semblent augmenter les risques.Les scientifiques ont progressé mais pas totalement élucidé ses mécanismes.Pour déterminer si le thermalisme aide à la guérison, une étude pilote, baptisée “Covidtherm”, a été lancée il y a plusieurs années auprès de 200 patients répartis sur les centres thermaux de Vittel-Contrexéville, Nancy Thermal et Amnéville.Le promoteur de l’étude est le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy. Elle est financée par la Région Grand Est, l’ARS du Grand Est, la métropole du Grand Nancy et le Conseil national des établissements thermaux (CNETh, organisme qui représente le secteur).Les premiers patients, comme Laura Becker, viennent d’arriver dans les établissements.- “Espoir” –  Pendant trois semaines, elle suit, un jour sur deux, un protocole bien précis, composé d’un bain hydromassant, des séances de type aquagym, un massage et une douche massante au jet d’eau, explique Simon Rudynski, médecin chargé de faire entrer les patients dans l’étude.Pour l’instant, les soins apportent de la détente à Mme Becker, qui constate aussi qu’elle “dort mieux la nuit” depuis le début de la cure, début juin.Mais la fatigue chronique persiste. “J’étais sportive, maintenant je me traîne alors que je n’ai même pas 40 ans (…) psychologiquement ce n’est pas évident”, déplore-t-elle.Le but de ces soins est “d’améliorer la qualité de vie” de ces patients, souligne le Dr Rudynski. Certains, comme Mme Becker, disent être “handicapés” dans leur quotidien pour diverses raisons: fatigue chronique, troubles de la mémoire ou essoufflement.Laura Becker entrevoit aussi de “l’espoir” de s’en sortir. Avec l’étude, les patients voient trois fois un médecin, cinq fois un kinésithérapeute coordinateur, et aussi sept fois un psychologue.- “Oreille” -Une partie des patients suit la balnéothérapie et l’autre suit le protocole habituel: kiné respiratoire et de mobilisation. L’idée est, à l’issue de l’étude, de savoir si le thermalisme a offert de meilleurs résultats que la médecine de ville, jusqu’ici recommandée par la Haute autorité de santé (HAS).Les patients “présentent des symptômes qui sont proches d’autres maladies chroniques que l’on traite très bien par la cure thermale”, comme “la fatigue, les douleurs musculaires et articulaires, les pertes d’équilibre, les difficultés à respirer durant l’effort”, cite la Pr Gisèle Kanny, investigatrice principale de l’étude.”L’environnement thermal est particulièrement propice à retrouver une forme de bien-être, de mieux-être”, estime-t-elle. Les cures thermales, proposées dans une centaine de villes en France, promettent de soigner diverses maladies grâce aux bienfaits supposés de leur eau.Elles sont souvent remboursées par la Sécurité sociale, à hauteur des deux tiers de leur montant.”Les personnes sont très contentes d’avoir une oreille, de voir qu’on leur propose quelque chose” cinq ans après le début de la pandémie, note Diane Koelbert, kinésithérapeute et responsable des soins à Amnéville.Pour Mme Becker, cela montre “qu’on s’intéresse encore à nous”, même si le Covid-19 est moins présent dans le quotidien. “Ca donne une force supplémentaire pour affronter” la maladie.

Israël affirme avoir tué trois commandants iraniens au 9e jour de la guerre

Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution et visé un site nucléaire à Ispahan lors de frappes samedi en Iran, au neuvième jour de la guerre entre les deux pays ennemis.Dans le même temps, le président américain Donald Trump a averti vendredi l’Iran qu’il disposait d’un délai “maximum” de deux semaines pour éviter d’éventuelles frappes américaines.Israël a prévenu que la “campagne” militaire contre l’Iran serait “longue” et son chef de la diplomatie Gideon Saar a jugé que la guerre avait “retardé d’au moins deux ou trois ans la possibilité” pour Téhéran “d’avoir la bombe atomique”.Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sans précédent contre son ennemi juré frappant des centaines de sites militaires et nucléaires, et tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué dans une frappe nocturne Saïd Izadi, un commandant des Gardiens de la Révolution, en charge de la coordination avec “l’organisation terroriste Hamas”, contre laquelle Israël est aussi en guerre à Gaza. Elle a aussi affirmé avoir tué deux autres commandants des Gardiens, l’armée idéologique de l’Iran: Aminpour Joudaki, présenté comme un commandant ayant dirigé “des centaines” d’attaques de drones sur Israël, et Behnam Chahriyari, “responsable de tous les transferts d’armes du régime iranien à ses mandataires au Moyen-Orient”.L’Iran n’a pas confirmé leur mort.L’armée israélienne a dit avoir également visé “des infrastructures de stockage et de lancement de missiles dans le centre de l’Iran.- Missiles et drones contre Israël -En Iran, les agences Mehr et Fars ont fait état d’une attaque israélienne nocturne contre un site nucléaire à Ispahan (centre), qui n’a pas fait de dégâts.Israël a aussi ciblé la ville sainte chiite de Qom (centre), où un adolescent est mort après qu’un immeuble a été touché, selon l’agence officielle iranienne Irna.Quatre combattants des Gardiens de la Révolution ont été tués lors d’une attaque israélienne contre un camp d’entraînement à Tabriz (nord-ouest), a affirmé l’agence de presse iranienne Isna.Sur certaines des entrées de Téhéran, la circulation était dense samedi matin, semblant indiquer un retour des Iraniens dans la capitale, selon la police routière citée par la télévision d’Etat. Les Gardiens de la Révolution ont affirmé avoir lancé deux salves nocturnes de drones et de missiles contre des sites militaires dans le centre d’Israël.Un incendie s’est déclaré sur le toit d’un immeuble, après la chute de débris d’un missile iranien intercepté par la défense anti-aérienne, d’après les médias.Un immeuble résidentiel dans la vallée de Beit Shean (nord) a été touché par une frappe de drone, selon les secours. Il n’y a pas eu de victime.Depuis le 13 juin, les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. Les frappes israéliennes ont fait 350 morts en Iran selon un dernier bilan du ministère de la Santé vendredi. L’ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a fait état d’au moins 657 morts et 2.000 blessés en Iran, civils et militaires.Plus de 450 missiles et environ 400 drones ont été tirés sur Israël jusqu’à présent, a indiqué vendredi un organisme lié au bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.- “Pas confiance” -Après une rencontre vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a dit que son pays refusait toute reprise des négociations nucléaires avec les Etats-Unis tant qu’Israël ne cesserait pas ses attaques.Interrogé à ce sujet, M. Trump a estimé qu’il était “très dur actuellement de faire cette demande” à Israël alors que ce pays “est en train de gagner”.Jeudi, il a annoncé qu’il déciderait d’une éventuelle intervention américaine dans la guerre “au cours des deux prochaines semaines”, avant de dire qu’il pourrait même prendre une telle décision avant les “deux semaines”. Dans une déclaration à NBC, M. Araghchi a indiqué que l’Iran n’était “pas sûr” de pouvoir faire confiance aux Etats-Unis, après que leur allié israélien a mené son attaque deux jours avant de nouveaux pourparlers indirects irano-américains sur le nucléaire. “Ils avaient peut-être ce plan en tête, et ils avaient besoin peut-être des négociations pour le couvrir”, a déclaré M. Araghchi. “Nous ne savons plus comment leur faire confiance. Ce qu’ils ont fait, en réalité, est une trahison de la diplomatie.”Face aux soupçons occidentaux, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi affirme que son agence n’a décelé dans son dernier rapport aucun indice laissant penser que l’Iran fabrique à l’heure actuelle une arme atomique.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

Israël affirme avoir tué trois commandants iraniens au 9e jour de la guerre

Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution et visé un site nucléaire à Ispahan lors de frappes samedi en Iran, au neuvième jour de la guerre entre les deux pays ennemis.Dans le même temps, le président américain Donald Trump a averti vendredi l’Iran qu’il disposait d’un délai “maximum” de deux semaines pour éviter d’éventuelles frappes américaines.Israël a prévenu que la “campagne” militaire contre l’Iran serait “longue” et son chef de la diplomatie Gideon Saar a jugé que la guerre avait “retardé d’au moins deux ou trois ans la possibilité” pour Téhéran “d’avoir la bombe atomique”.Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sans précédent contre son ennemi juré frappant des centaines de sites militaires et nucléaires, et tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué dans une frappe nocturne Saïd Izadi, un commandant des Gardiens de la Révolution, en charge de la coordination avec “l’organisation terroriste Hamas”, contre laquelle Israël est aussi en guerre à Gaza. Elle a aussi affirmé avoir tué deux autres commandants des Gardiens, l’armée idéologique de l’Iran: Aminpour Joudaki, présenté comme un commandant ayant dirigé “des centaines” d’attaques de drones sur Israël, et Behnam Chahriyari, “responsable de tous les transferts d’armes du régime iranien à ses mandataires au Moyen-Orient”.L’Iran n’a pas confirmé leur mort.L’armée israélienne a dit avoir également visé “des infrastructures de stockage et de lancement de missiles dans le centre de l’Iran.- Missiles et drones contre Israël -En Iran, les agences Mehr et Fars ont fait état d’une attaque israélienne nocturne contre un site nucléaire à Ispahan (centre), qui n’a pas fait de dégâts.Israël a aussi ciblé la ville sainte chiite de Qom (centre), où un adolescent est mort après qu’un immeuble a été touché, selon l’agence officielle iranienne Irna.Quatre combattants des Gardiens de la Révolution ont été tués lors d’une attaque israélienne contre un camp d’entraînement à Tabriz (nord-ouest), a affirmé l’agence de presse iranienne Isna.Sur certaines des entrées de Téhéran, la circulation était dense samedi matin, semblant indiquer un retour des Iraniens dans la capitale, selon la police routière citée par la télévision d’Etat. Les Gardiens de la Révolution ont affirmé avoir lancé deux salves nocturnes de drones et de missiles contre des sites militaires dans le centre d’Israël.Un incendie s’est déclaré sur le toit d’un immeuble, après la chute de débris d’un missile iranien intercepté par la défense anti-aérienne, d’après les médias.Un immeuble résidentiel dans la vallée de Beit Shean (nord) a été touché par une frappe de drone, selon les secours. Il n’y a pas eu de victime.Depuis le 13 juin, les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. Les frappes israéliennes ont fait 350 morts en Iran selon un dernier bilan du ministère de la Santé vendredi. L’ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a fait état d’au moins 657 morts et 2.000 blessés en Iran, civils et militaires.Plus de 450 missiles et environ 400 drones ont été tirés sur Israël jusqu’à présent, a indiqué vendredi un organisme lié au bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.- “Pas confiance” -Après une rencontre vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a dit que son pays refusait toute reprise des négociations nucléaires avec les Etats-Unis tant qu’Israël ne cesserait pas ses attaques.Interrogé à ce sujet, M. Trump a estimé qu’il était “très dur actuellement de faire cette demande” à Israël alors que ce pays “est en train de gagner”.Jeudi, il a annoncé qu’il déciderait d’une éventuelle intervention américaine dans la guerre “au cours des deux prochaines semaines”, avant de dire qu’il pourrait même prendre une telle décision avant les “deux semaines”. Dans une déclaration à NBC, M. Araghchi a indiqué que l’Iran n’était “pas sûr” de pouvoir faire confiance aux Etats-Unis, après que leur allié israélien a mené son attaque deux jours avant de nouveaux pourparlers indirects irano-américains sur le nucléaire. “Ils avaient peut-être ce plan en tête, et ils avaient besoin peut-être des négociations pour le couvrir”, a déclaré M. Araghchi. “Nous ne savons plus comment leur faire confiance. Ce qu’ils ont fait, en réalité, est une trahison de la diplomatie.”Face aux soupçons occidentaux, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi affirme que son agence n’a décelé dans son dernier rapport aucun indice laissant penser que l’Iran fabrique à l’heure actuelle une arme atomique.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

Shanto clinches second ton as Bangladesh set Sri Lanka 296-run target

Najmul Hossain Shanto scored his second century of the match as Bangladesh declared on 285 for six on Saturday to set Sri Lanka a challenging target of 296 in 37 overs on the final day of the first Test in Galle. The Bangladesh captain brought up the milestone in unorthodox fashion with a reverse sweep for a single off debutant Tharindu Rathnayake to join an exclusive club of players to score centuries in both innings of a Test.Shanto’s undefeated 125 came after a commanding 148 in the first innings.It was the second time he had achieved the feat, his first coming against Afghanistan in 2023. Mominul Haque is the only other Bangladesh player to have scored centuries in both innings of a Test.However, questions could be asked about the timing of Bangladesh’s declaration. With the clock ticking and only 37 overs left in the day, the tourists may rue not ending their innings sooner to give themselves more time to attack Sri Lanka’s top order. Rain spoiled the morning session, with Bangladesh resuming at 177-3. They had slowly reached 237-4 when it began raining, with Mushfiqur Rahim the only casualty of a truncated first session.Mushfiqur fell one short of a half-century, seeking a quick single with a nudge to mid-on only to see Rathnayake swoop in and throw down the stumps with a direct hit.An early lunch was taken and further showers delayed the restart. It didn’t take long for Rathnayake — this time bowling left-arm orthodox — to make his mark when play resumed. In the first over after the restart, the ambidextrous spinner found sharp turn to hit Litton Das’s off stump with a delivery that had the right-hander groping. He struck again soon after when Jaker Ali danced down the pitch only to be beaten in flight and stumped.

Avec sa “grotte mobile”, Adama Camara veut “sensibiliser” les jeunes à la réalité de la vie carcérale

“Il y en a qui sont superstitieux, ils n’entrent pas”, s’amuse Adama Camara en ouvrant la porte de sa “grotte mobile” sur laquelle est inscrit “55.852”, numéro d’écrou de cet ex-détenu qui a reconstitué, dans un camion, son ancienne cellule pour “sensibiliser” les jeunes à la vie en prison.”Qui a déjà vu une vidéo d’une personne en détention ?”, s’enquiert l’ancien chauffeur livreur originaire de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise) auprès d’une trentaine de jeunes réunis dans la salle du club ados de Drancy (Seine-Saint-Denis). Dans le brouhaha persistant, les réactions fusent: les détenus “cuisinent”, “jouent à la Play (PlayStation, NDLR)”, “fument”, “font des bagarres”, “ont des piscines gonflables”. “La prison c’est facile”, soutient Momar, 16 ans. Naël, 15 ans, acquiesce. Les “influenceurs”, surnom  qu’il donne aux détenus qui filment leur quotidien en détention, “ont le frigo plein et plein d’habits”, assure-t-il, presque envieux. C’est pour lutter contre cette vision fantasmée du milieu carcéral qu’Adama Camara, 36 ans, a lancé le 13 avril sa “grotte mobile”, reconstitution de la cellule dans laquelle il a vécu cinq ans et demi. Avec elle, il va à la rencontre des jeunes.”L’image de la prison a beaucoup changé à cause des réseaux sociaux” qui donnent “l’impression que la prison c’est facile”. “Mais lorsque les jeunes visitent la grotte mobile, ils se rendent compte que la prison, c’est dur”, assure-t-il. En 2011, lors d’une rixe, le frère cadet d’Adama est tué de plusieurs coups de couteau. En août 2014, par vengeance, ce dernier blesse par balles le grand frère du meurtrier et deux autres personnes. Il est condamné à huit ans de prison. Depuis sa sortie, il a fait de la lutte contre les rivalités meurtrières entre quartiers des cités populaires et la “prévention” auprès des jeunes son cheval de bataille.Le phénomène des rixes est particulièrement présent en ÃŽle-de-France. En Seine-Saint-Denis, un garçon de 16 ans a été tué d’un coup de couteau dans la jambe, en octobre devant un fast-food d’Aulnay-sous-Bois, par un autre adolescent de 17 ans. Dans le même département, au printemps, plusieurs rixes armées ont opposé des bandes de La Courneuve et de Saint-Denis, faisant des blessés graves.- “Pas le Club Med”-Après un temps d’échange, les adolescents patientent en petits groupes dans la cour. Le mercure avoisine les 30°C. Puis, cinq par cinq, ils pénètrent dans l’exigu abri de tôle. Toilettes dissimulées derrière un rideau de fortune, lits superposés bringuebalants, fenêtre factice occultée par une taie d’oreiller… Et la chaleur, presque insoutenable. Là, Adama explique avoir passé “22H/24”, des années durant. “On est combien à vivre ici ?” s’interroge un des jeunes, saisi par la touffeur du lieu. “Jusqu’à trois, avec un matelas au sol. 9 m², c’est pas le Club Med”, insiste Adama. “On est dans un four quand on est en cellule”, abonde-t-il. Avec 83.681 personnes incarcérées au 1er mai, jamais les prisons françaises n’ont compté autant de détenus. Parmi eux, 5.234 détenus sont contraints de dormir sur des matelas posés à même le sol.”Dans les vidéos TikTok, les détenus montrent qu’ils sont bien en prison, bien logés, bien nourris… Mais en vrai ils ne sont pas bien”, concède Ousmane, 15 ans. “Avant cette cellule, je pensais que la prison, c’était un bon truc à vivre”, reconnaît-il. Accoudé au lit, Bassin, qui dit avoir “des amis à Villepinte”, à la maison d’arrêt, n’est pas “choqué” par la grotte mobile, mais assure ne jamais vouloir vivre cette “épreuve”. “J’ai connu la garde à vue. Ça m’a remis les idées en place. Je ne pourrai pas vivre comme ça des mois, des années. Plutôt mourir”, insiste l’adolescent de 15 ans. Louis, même âge, reste silencieux le temps de la visite. De retour dehors, il souhaite “grosse force à tous les détenus”, marqué par “la chaleur et les toilettes”. “Quand un détenu va faire ses besoins, l’autre va sentir les odeurs…” Une fois ressorti à l’air libre, même constat pour Naël. “Vivre à deux ou trois à l’intérieur, c’est horrible, on ne peut même pas faire ça”, dit-il en écartant les bras.Des réactions qui satisfont Farid Kebli, directeur adjoint du service jeunesse de la ville de Drancy.”On a trouvé ça très important de faire découvrir ça aux jeunes, de leur ouvrir les yeux”, estime-t-il, espérant que ce type d’initiative permettra “d’en sauver quelques-uns”.Â