US freezes funding contributions to Haiti multinational security force: UN

The United States has frozen its financial contributions to a multinational security support mission in Haiti, a United Nations spokesperson said on Tuesday, a move that would stop $13.3 million in pending aid.”We received an official notification from the US asking for an immediate stop work order on their contribution to the multinational security support force,” said Stephane Dujarric, the UN secretary-general’s spokesperson, referring to the already underfunded Kenya-led force.The UN Security Council gave the green light in October 2023 to the Multinational Security Support (MSS) mission designed to support Haiti’s authorities in their fight against criminal gangs, which control swaths of the country.Washington’s funding freeze comes as part of newly elected President Donald Trump’s push to slash US overseas aid, a drive that has included an effort to shutter the operations of the government’s main aid agency, USAID.In late January, UN Secretary-General Antonio Guterres warned that Haiti’s capital could become overrun by gangs if the international community does not step up aid to the security mission.More money, equipment and personnel are needed for the international force, Guterres said, adding that any further delays risk the “catastrophic” collapse of Haiti’s security institutions and “could allow gangs to overrun the entire metropolitan area” of the capital Port-au-Prince.Haiti’s Foreign Minister Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, speaking at a meeting of the UN Security Council, has said that the country faced “major difficulties” that threaten not just the population but also “the very survival of the state.” The MSS is not a UN force, but the UN has set up a voluntary fund to finance it, which has raised $110 million to date, an amount that has been deemed largely insufficient.Just under 800 of the 2,500 security personnel hoped for have been deployed.The United States had committed $15 million to the fund — the second-largest contribution, after Canada’s $63 million — with $1.7 million already disbursed.Haiti currently has no president or parliament and is ruled by a transitional body, which is struggling to manage extreme violence linked to criminal gangs, poverty and other challenges.More than 5,626 people were killed in Haiti last year as a result of gang violence, about a thousand more than in 2023, the UN said. More than a million Haitians have been forced to flee their homes, three times as many as a year ago.

Loi d’orientation agricole: le Sénat planche sur la “reconquête” de la souveraineté alimentaire

Près d’un an après son dépôt, le projet de loi d’orientation agricole a enfin repris son parcours législatif mardi soir au Sénat, la ministre Annie Genevard appelant le Parlement à “semer les premières graines de la reconquête de notre souveraineté alimentaire”.Adopté à l’Assemblée nationale au début du printemps 2024, suspendu par la dissolution puis reporté par la censure, ce texte revient enfin au Parlement. L’examen s’étirera jusqu’au 18 février avec un vote solennel prévu quatre jours seulement avant le lancement du Salon de l’agriculture à Paris.A l’ouverture des débats, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a promis un “changement de cap” sur la politique agricole de la France, impératif pour atteindre des objectifs très ambitieux: 30% d’apprenants supplémentaires dans les filières agricoles et agroalimentaires d’ici 2030, 400.000 exploitations et 500.000 exploitants agricoles à l’horizon 2035.”Ce sont bien les intérêts fondamentaux de la nation qui sont en cause lorsqu’il s’agit de garantir la souveraineté alimentaire et agricole de la France”, a-t-elle lancé, promettant “d’aller vite, afin de permettre l’entrée en vigueur au plus vite de ce texte très attendu”.Si l’adoption du texte ne fait aucun doute, l’alliance droite-centristes majoritaire au Sénat entend nettement muscler ce projet de loi programmatique, qui balaye nombre de sujets, de l’enseignement à la formation en passant par le dossier crucial de la transmission des exploitations.- “Intérêt général majeur” et “non-régression” -Dans son article inaugural, cette loi d’orientation élève l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur”. En commission, le Sénat a maintenu cette notion tout en allant plus loin, érigeant notamment la “souveraineté alimentaire” en “intérêt fondamental de la Nation”.Le Sénat a également institué un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”. La portée juridique de cette disposition, qui fait volontairement écho au principe de “non-régression environnementale” déjà existant, interroge ses détracteurs.”Quand on a fait ça sur l’environnement, on disait que ça n’aurait aucun impact et on a vu que ça a été l’inverse. Pourquoi cela ne marcherait-il pas?”, balaye Laurent Duplomb (LR), l’autre rapporteur du texte.Si la notion n’a pas convaincu le gouvernement qui tentera de la faire supprimer, M. Duplomb assume une version sénatoriale plus “ambitieuse”, susceptible, selon lui, de répondre au “manque de courage politique” du texte initial, qui “évitait tous les sujets qui fâchent”.Cette démarche ulcère la gauche, qui s’alarme d’un “durcissement” et d’une “radicalisation” du débat public sur l’agriculture, selon l’écologiste Daniel Salmon. “La droite estime qu’il n’y a qu’un modèle qui est le bon, celui d’une souveraineté alimentaire réécrite à la sauce libérale”, déplore-t-il.La droite sénatoriale a déjà remporté un succès ces derniers jours sur ce volet, en faisant adopter à la chambre haute, avec l’appui du gouvernement, un texte plus sensible encore sur la levée des “barrières” à la profession, avec la réintroduction notable de certains pesticides.- Femmes en agriculture -Parmi ses autres dispositions, la loi d’orientation prévoit la création d’un “Bachelor Agro”, un diplôme de bac+3 censé faire référence à l’avenir. Les sénateurs proposent également de créer un “volontariat agricole” dans le cadre du service civique.La création d’un guichet unique départemental, censé favoriser les installations et transmissions d’exploitations, est également au cÅ“ur du projet.Annie Genevard a par ailleurs insisté mardi sur l’importance d’augmenter la place des femmes en agriculture, promettant plusieurs amendements en ce sens, pour faciliter par exemple leur accès au statut de cheffe d’exploitation. Elle a aussi annoncé le lancement à venir de “conférences de la souveraineté alimentaire”, pour permettre aux filières de définir collégialement des “objectifs à dix ans” avec “l’accompagnement” de l’Etat.L’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA a appelé ces derniers jours les sénateurs à “concrétiser l’ambition” en faveur du renouvellement des générations, regrettant certains freins à la transmission dans le texte, tout en saluant des “avancées significatives” comme le renforcement du service de remplacement ou la mise en place d’une “aide au passage de relais”, dont l’objectif est d’offrir une sortie digne à des agriculteurs désespérés.Le texte entend aussi accélérer les procédures de contentieux en cas de recours contre des stockages d’eau ou des bâtiments d’élevage, et propose d’aménager les sanctions en cas d’atteintes à l’environnement non-intentionnelles.

Loi d’orientation agricole: le Sénat planche sur la “reconquête” de la souveraineté alimentaire

Près d’un an après son dépôt, le projet de loi d’orientation agricole a enfin repris son parcours législatif mardi soir au Sénat, la ministre Annie Genevard appelant le Parlement à “semer les premières graines de la reconquête de notre souveraineté alimentaire”.Adopté à l’Assemblée nationale au début du printemps 2024, suspendu par la dissolution puis reporté par la censure, ce texte revient enfin au Parlement. L’examen s’étirera jusqu’au 18 février avec un vote solennel prévu quatre jours seulement avant le lancement du Salon de l’agriculture à Paris.A l’ouverture des débats, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a promis un “changement de cap” sur la politique agricole de la France, impératif pour atteindre des objectifs très ambitieux: 30% d’apprenants supplémentaires dans les filières agricoles et agroalimentaires d’ici 2030, 400.000 exploitations et 500.000 exploitants agricoles à l’horizon 2035.”Ce sont bien les intérêts fondamentaux de la nation qui sont en cause lorsqu’il s’agit de garantir la souveraineté alimentaire et agricole de la France”, a-t-elle lancé, promettant “d’aller vite, afin de permettre l’entrée en vigueur au plus vite de ce texte très attendu”.Si l’adoption du texte ne fait aucun doute, l’alliance droite-centristes majoritaire au Sénat entend nettement muscler ce projet de loi programmatique, qui balaye nombre de sujets, de l’enseignement à la formation en passant par le dossier crucial de la transmission des exploitations.- “Intérêt général majeur” et “non-régression” -Dans son article inaugural, cette loi d’orientation élève l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur”. En commission, le Sénat a maintenu cette notion tout en allant plus loin, érigeant notamment la “souveraineté alimentaire” en “intérêt fondamental de la Nation”.Le Sénat a également institué un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”. La portée juridique de cette disposition, qui fait volontairement écho au principe de “non-régression environnementale” déjà existant, interroge ses détracteurs.”Quand on a fait ça sur l’environnement, on disait que ça n’aurait aucun impact et on a vu que ça a été l’inverse. Pourquoi cela ne marcherait-il pas?”, balaye Laurent Duplomb (LR), l’autre rapporteur du texte.Si la notion n’a pas convaincu le gouvernement qui tentera de la faire supprimer, M. Duplomb assume une version sénatoriale plus “ambitieuse”, susceptible, selon lui, de répondre au “manque de courage politique” du texte initial, qui “évitait tous les sujets qui fâchent”.Cette démarche ulcère la gauche, qui s’alarme d’un “durcissement” et d’une “radicalisation” du débat public sur l’agriculture, selon l’écologiste Daniel Salmon. “La droite estime qu’il n’y a qu’un modèle qui est le bon, celui d’une souveraineté alimentaire réécrite à la sauce libérale”, déplore-t-il.La droite sénatoriale a déjà remporté un succès ces derniers jours sur ce volet, en faisant adopter à la chambre haute, avec l’appui du gouvernement, un texte plus sensible encore sur la levée des “barrières” à la profession, avec la réintroduction notable de certains pesticides.- Femmes en agriculture -Parmi ses autres dispositions, la loi d’orientation prévoit la création d’un “Bachelor Agro”, un diplôme de bac+3 censé faire référence à l’avenir. Les sénateurs proposent également de créer un “volontariat agricole” dans le cadre du service civique.La création d’un guichet unique départemental, censé favoriser les installations et transmissions d’exploitations, est également au cÅ“ur du projet.Annie Genevard a par ailleurs insisté mardi sur l’importance d’augmenter la place des femmes en agriculture, promettant plusieurs amendements en ce sens, pour faciliter par exemple leur accès au statut de cheffe d’exploitation. Elle a aussi annoncé le lancement à venir de “conférences de la souveraineté alimentaire”, pour permettre aux filières de définir collégialement des “objectifs à dix ans” avec “l’accompagnement” de l’Etat.L’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA a appelé ces derniers jours les sénateurs à “concrétiser l’ambition” en faveur du renouvellement des générations, regrettant certains freins à la transmission dans le texte, tout en saluant des “avancées significatives” comme le renforcement du service de remplacement ou la mise en place d’une “aide au passage de relais”, dont l’objectif est d’offrir une sortie digne à des agriculteurs désespérés.Le texte entend aussi accélérer les procédures de contentieux en cas de recours contre des stockages d’eau ou des bâtiments d’élevage, et propose d’aménager les sanctions en cas d’atteintes à l’environnement non-intentionnelles.

Eaux: l’exécutif accusé d’avoir autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, Macron dément

Des médias ont accusé mardi l’Elysée et Matignon d’avoir cédé au lobbying du groupe Nestlé, en laissant l’entreprise commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires, des accusations démenties par Emmanuel Macron.Début 2024, visé par de premières révélations du Monde et de Radio France, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales, face notamment à des problèmes de contaminations bactériologiques. Le groupe, propriétaire des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a même accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, Radio France et Le Monde accusent mardi Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Les deux médias font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS) Jérôme Salomon, qui recommandait de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”.Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.- “Le fruit d’un actif lobbying” -Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.”Je ne suis pas au courant de ces choses-là. Il n’y a de l’entente avec personne, il n’y a pas de connivence avec qui que ce soit”, a répondu mardi Emmanuel Macron, en marge d’un déplacement à l’Institut Gustave-Roussy.Le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur les pratiques des industrielles de l’eau en bouteille, Alexandre Ouizille, “a pris acte” des propos du chef de l’Etat, tout en affirmant qu’il revenait à sa commission “de vérifier si l’Élysée est en cause”.”Nous irons, à travers nos auditions publiques et sous serment, au bout de la vérité”, a-t-il prévenu, précisant qu’il prévoyait “d’étendre le champ des auditions aux conseillers de l’Élysée impliqués dans le dossier”, avec “une possible audition d’Alexis Kohler”.Il aussi indiqué qu’une délégation de la commission d’enquête se rendrait vendredi à l’usine Perrier de Vergèze.Sollicité par l’AFP, Nestlé a expliqué être “comme toute entreprise (…) amenée à dialoguer régulièrement avec les autorités de tutelle sur son activité”.”Les échanges au sujet du plan de transformation se sont inscrits dans ce cadre usuel. Quant aux demandes formulées auprès de certaines autorités, elles sont toutes déclarées et donc publiques sur le site de la HATVP, conformément aux règles en vigueur”, a affirmé le groupe.Dans la foulée, l’ONG Transparency International France a demandé la publication des conclusions de l’enquête de la HATVP sur le lobbying de Nestlé déclenchée en février 2024 : “Selon l’analyse du répertoire des représentants d’intérêt de la HATVP, le groupe Nestlé n’a pas déclaré ses rencontres avec Alexis Kohler et des conseillers de l’Élysée”, affirme l’ONG qui dénonce une “omission de déclaration d’activité”.Egalement interrogée, la DGS n’avait pas réagi mardi. Le 23 janvier, Grégory Emery, son actuel directeur général, avait indiqué devant la commission d’enquête sénatoriale que ce dossier n’était “pas un sujet de sécurité sanitaire mais un sujet de fraude”, jugeant que le consommateur avait “indéniablement” été dupé mais pas mis en danger.Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.leb-fff-mdz-sb/ak/dsa

Erdogan hails Syria leader’s ‘strong commitment’ to fighting terror

Turkey’s Recep Tayyip Erdogan on Tuesday hailed Syria’s Ahmed al-Sharaa for his “strong commitment” to fighting terror as the newly installed interim president made his first visit to Turkey.Sharaa flew to Ankara from Saudi Arabia where he had sought Riyadh’s support to fund Syria’s reconstruction and revive its economy after 13 years of civil war.”I would like to express our satisfaction for the strong commitment my brother Ahmed al-Sharaa has shown in the fight against terrorism,” Erdogan said after the pair held talks. Ankara has had a years-long connection with Sharaa and was a key backer of the push by his Islamist-led rebels that ended up toppling Bashar al-Assad on December 8. Since then, Turkey has extended its full support for his new administration, offering operational and military help in fighting “terror groups” still active in Syria.It has repeatedly called for action to root out both Islamic State (IS) group militants as well as the Kurdish-led Syrian Democratic Forces (SDF).The SDF is seen by many in the West as crucial to keeping jihadists at bay, but Turkey views it as a terrorist outfit and has threatened military action against it if it does not disband. “I told (Sharaa) we are ready to provide the necessary support to Syria in the fight against all kinds of terrorism, whether it be Daesh or the PKK,” Erdogan said, using the Arabic acronym for IS. He also reiterated Turkey’s offer to help run prisons holding IS fighters in northeastern Syria, which are currently run by the SDF. – ‘Join forces’ -Ankara accuses the SDF of having ties to the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK), which has waged a decades-long insurgency on Turkish soil.”For the safety of our countries and our region, we have no other option than to join forces towards the same goal,” he said.Sharaa said Turkey and Syria were “working together on … a joint strategy to confront security threats in the region” to ensure the safety of both countries. He also said they had discussed “threats that prevent territorial unity in northeastern Syria” in a clear reference to the SDF, which runs a semi-autonomous Kurdish-led administration that controls swathes of the northeast.Damascus’ new rulers have rejected any form of Kurdish self-rule and urged the SDF to hand over their weapons.Inviting Erdogan to visit Syria “at the earliest opportunity”, Sharaa hailed Turkey for its willingness to take in millions of Syrians who fled during the civil war, saying his nation would “never forget (Turkey’s) historic stance”.”That significant support is still tangible through Turkey’s ongoing efforts to ensure the success of the current leadership in Syria politically and economically,” he said. Last month, Syria’s top diplomat Asaad al-Shaibani pledged that Damascus would never allow its territory to be used as a staging ground for threats against Turkey, saying the new leadership would “work on removing these threats”. 

Les consommateurs incités à jeter tous les pots de yaourt dans la poubelle d’emballages

Une fois consommés, les pots de yaourt, même souillés, doivent tous être jetés dans la poubelle jaune des emballages: ce simple message va apparaître au dos d’une partie des opercules recouvrant les milliards de yaourts vendus en France chaque année.Les industriels des produits laitiers frais réunis au sein du groupement Syndifrais ont décidé de prendre en main l’avenir des déchets qu’ils produisent. Leur espoir: créer un jour une “boucle fermée” vertueuse, pour l’instant l’Arlésienne du recyclage du plastique, où les petits pots en polystyrène redeviendraient des pots de yaourt.Pour la première fois, la quasi-totalité des marques de desserts ultrafrais se sont unies – à l’exception de Danone – pour lancer ensemble une campagne de communication, baptisée #TriTonPot, destinée à favoriser la collecte et le recyclage des pots après consommation.Pas de campagne de télévision, pas de message radio, mais une campagne “au plus près du consommateur”, explique Muriel Casé, déléguée générale de Syndifrais: lorsqu’il ouvrira son yaourt, il trouvera “un petit message très simple qui lui indiquera de mettre son pot dans le bac jaune avec l’opercule détaché”.- “Opercule détaché” -Juste sous le pictogramme d’un yaourt rigolard, une douzaine de messages sont prévus tels que “Pensez à me trier”. Le slogan “Je vais dans le bac jaune avec mon opercule détaché” vise à inciter le consommateur à dissocier au maximum les matières plastique et aluminium dans sa poubelle, afin de faciliter les opérations ultérieures de tri et de recyclage.L’urgence est de convaincre les gens de jeter leurs emballages dans le bac jaune. Car malgré les consignes de tri élargies en vigueur depuis janvier 2023, la France paie à l’Europe chaque année 1,5 milliard d’euros par an, pour non atteinte de ses objectifs de recyclage de plastique. “Il y a un vrai enjeu économique”, souligne Roland Marion, directeur de l’économie circulaire à l’Agence de la transition écologique (Ademe), qui soutient l’opération.Le tri est “un point bloquant” aujourd’hui, dit Patrick Falconnier, président de Syndifrais et directeur général de la coopérative Eurial. “Parce que si le consommateur ne met pas son pot de yaourt dans le bac jaune, nous, on ne peut pas le récupérer pour le retraiter, le recycler, le réincorporer dans notre produit. On a vraiment besoin que le consommateur fasse sa part du boulot.”Au total, 500 millions de pots seront concernés par la campagne pendant six mois, soit une fraction des 1,5 milliard de packs de yaourts, fromages blancs et autres desserts lactés vendus en France chaque année, des lots de 4 à 16 unités en général.- 25% dans les ordures ménagères -Chaque marque a choisi deux ou trois références pour porter la campagne, dont des desserts plébiscités par les enfants, dans l’espoir qu’ils entraînent leurs parents dans le “geste de tri”. Car 25% au moins des yaourts finissent dans les poubelles d’ordures ménagères générales. Des pots qui finissent leur vie, soit enfouis soit incinérés, regrette Sophie Génier, directrice du recyclage chez Citeo, l’éco-organisme qui gère la collecte, le tri et le recyclage des emballages ménagers en France.La campagne démarrera au moment de l’ouverture du Salon de l’agriculture le 22 février. Elle est financée par les professionnels.Un an de préparation a été nécessaire. Dans les usines, “il a fallu réimprimer les cylindres qui servent à l’impression des opercules”, précise Mme Casé. Et des tests sanitaires “ont été faits et refaits” pour vérifier qu’il n’y ait pas de migration de l’encre vers le yaourt.Le groupe Danone a indiqué mardi soir à l’AFP “partager la même ambition de transparence et de pédagogie du consommateur sur l’importance du geste de tri”. “Depuis 2022, nous avons intégré les mentions liées à l’info-tri sur nos pots de yaourt, et nous avons inclus ce message également dans nos campagnes de communication sur nos produits laitiers frais en 2024 pour inciter le geste de tri auprès des consommateurs”, a précisé le groupe.

Les consommateurs incités à jeter tous les pots de yaourt dans la poubelle d’emballages

Une fois consommés, les pots de yaourt, même souillés, doivent tous être jetés dans la poubelle jaune des emballages: ce simple message va apparaître au dos d’une partie des opercules recouvrant les milliards de yaourts vendus en France chaque année.Les industriels des produits laitiers frais réunis au sein du groupement Syndifrais ont décidé de prendre en main l’avenir des déchets qu’ils produisent. Leur espoir: créer un jour une “boucle fermée” vertueuse, pour l’instant l’Arlésienne du recyclage du plastique, où les petits pots en polystyrène redeviendraient des pots de yaourt.Pour la première fois, la quasi-totalité des marques de desserts ultrafrais se sont unies – à l’exception de Danone – pour lancer ensemble une campagne de communication, baptisée #TriTonPot, destinée à favoriser la collecte et le recyclage des pots après consommation.Pas de campagne de télévision, pas de message radio, mais une campagne “au plus près du consommateur”, explique Muriel Casé, déléguée générale de Syndifrais: lorsqu’il ouvrira son yaourt, il trouvera “un petit message très simple qui lui indiquera de mettre son pot dans le bac jaune avec l’opercule détaché”.- “Opercule détaché” -Juste sous le pictogramme d’un yaourt rigolard, une douzaine de messages sont prévus tels que “Pensez à me trier”. Le slogan “Je vais dans le bac jaune avec mon opercule détaché” vise à inciter le consommateur à dissocier au maximum les matières plastique et aluminium dans sa poubelle, afin de faciliter les opérations ultérieures de tri et de recyclage.L’urgence est de convaincre les gens de jeter leurs emballages dans le bac jaune. Car malgré les consignes de tri élargies en vigueur depuis janvier 2023, la France paie à l’Europe chaque année 1,5 milliard d’euros par an, pour non atteinte de ses objectifs de recyclage de plastique. “Il y a un vrai enjeu économique”, souligne Roland Marion, directeur de l’économie circulaire à l’Agence de la transition écologique (Ademe), qui soutient l’opération.Le tri est “un point bloquant” aujourd’hui, dit Patrick Falconnier, président de Syndifrais et directeur général de la coopérative Eurial. “Parce que si le consommateur ne met pas son pot de yaourt dans le bac jaune, nous, on ne peut pas le récupérer pour le retraiter, le recycler, le réincorporer dans notre produit. On a vraiment besoin que le consommateur fasse sa part du boulot.”Au total, 500 millions de pots seront concernés par la campagne pendant six mois, soit une fraction des 1,5 milliard de packs de yaourts, fromages blancs et autres desserts lactés vendus en France chaque année, des lots de 4 à 16 unités en général.- 25% dans les ordures ménagères -Chaque marque a choisi deux ou trois références pour porter la campagne, dont des desserts plébiscités par les enfants, dans l’espoir qu’ils entraînent leurs parents dans le “geste de tri”. Car 25% au moins des yaourts finissent dans les poubelles d’ordures ménagères générales. Des pots qui finissent leur vie, soit enfouis soit incinérés, regrette Sophie Génier, directrice du recyclage chez Citeo, l’éco-organisme qui gère la collecte, le tri et le recyclage des emballages ménagers en France.La campagne démarrera au moment de l’ouverture du Salon de l’agriculture le 22 février. Elle est financée par les professionnels.Un an de préparation a été nécessaire. Dans les usines, “il a fallu réimprimer les cylindres qui servent à l’impression des opercules”, précise Mme Casé. Et des tests sanitaires “ont été faits et refaits” pour vérifier qu’il n’y ait pas de migration de l’encre vers le yaourt.Le groupe Danone a indiqué mardi soir à l’AFP “partager la même ambition de transparence et de pédagogie du consommateur sur l’importance du geste de tri”. “Depuis 2022, nous avons intégré les mentions liées à l’info-tri sur nos pots de yaourt, et nous avons inclus ce message également dans nos campagnes de communication sur nos produits laitiers frais en 2024 pour inciter le geste de tri auprès des consommateurs”, a précisé le groupe.