Sudan ‘political’ banknote switch causes cash crunch

Sudan’s army-aligned government has issued new banknotes in areas it controls,  reportedly aimed at undermining its paramilitary rivals but causing long queues at banks, disrupting trade and entrenching division.In a country already grappling with war and famine, the swap replaced 500 and 1,000 Sudanese pound banknotes (worth around $0.25 and $0.50 respectively) with new ones in seven states.The government justified the move as necessary to “protect the national economy and combat criminal counterfeiters”.But for many Sudanese it just caused problems.In Port Sudan, now the de facto capital, frustration boiled over as banks failed to provide enough new notes.One 37-year-old woman spent days unsuccessfully trying to get the new money.”I’ve been going to the bank four or five times a week to get the new currency. But there is none,” she told AFP, requesting anonymity for fear of reprisals.Grocers, rickshaw drivers, petrol stations and small shop owners are refusing to accept the old currency, preventing many transactions in a country reliant on cash.”We cannot buy small things from street vendors any more or transport around the city because they refuse the old currency,” the woman said.The currency shift comes 21 months into a war that has devastated the northeast African country’s economy and infrastructure, caused famine in some areas, uprooted millions of people and seen the Sudanese pound plunge.From 500 pounds to the US dollar in April 2023, it now oscillates between 2,000 and 2,500.- The upper hand -Finance Minister Gibril Ibrahim defended the switch, saying it aims to “move money into the banking system, ensure the monetary mass enters formal channels as well as prevent counterfeiting and looted funds”.But analysts say it is less about economics and more about gaining the upper hand in the war between army chief Abdel Fattah al-Burhan and his former deputy Mohamed Hamdan Daglo, who leads the paramilitary Rapid Support Forces (RSF).”The army is trying to weaken the RSF by having a more dominant currency,” Matthew Sterling Benson at the London School of Economics and Political Science told AFP.After the RSF looted banks, the army “wants to control the flow of money” and deprive them of resources, he said.Sudanese researcher and political analyst Hamid Khalafalla said the army also wants to bolster its war chest.He said the funds “will definitely be used by the army to finance the ongoing war, including paying soldiers and procuring arms from various countries”.The RSF has banned the new notes in areas it controls, and accused the army of orchestrating a “conspiracy to divide the country”.Kholood Khair, founder of think tank Confluence Advisory, believes that this financial squeeze may accelerate RSF plans to establish a rival currency and administration.”The move has catalysed the already existing trajectory towards a split,” she told AFP.Sudan is already fragmented: the army holds the north and east and the RSF dominates in the western Darfur region and parts of the south and centre.Greater Khartoum is carved up between them.- No-win situation -For Sudan’s population, the move has only compounded their suffering.Activist Nazik Kabalo, who has coordinated aid in several areas, said supply chains have been severely disrupted.Farmers, traders and food suppliers rely entirely on cash.”And if you do not have cash, you cannot buy supplies, needed for aid or for anything else,” Kabalo told AFP.The government has promoted digital banking apps such as Bankak, but many Sudanese cannot access them because of widespread telecommunications outages.The RSF could be left virtually unscathed, as it deals mostly in foreign currency and has a transnational support network spanning Libya, Chad and the Sahel.In RSF-held areas, civilians could become further isolated economically, struggling to trade with regions under army control.”And this is a bad situation when people are at risk of famine, and you need to be able to buy food,” Benson said.Last month, the UN-backed Integrated Food Security Phase Classification review said famine has gripped five areas in Darfur, mostly controlled by the RSF, and parts of the Nuba Mountains in the south.For Khair, the army and RSF are just trading blows “to score political points”.”It’s about creating a governance crisis for the RSF, starving people of currency and services so they turn against their rulers,” she said.”The army introduces a currency and blocks people in RSF areas from services. In response, the RSF talks about creating their own.”

Masayoshi Son, l’ami japonais de Trump “touché par Midas”

Masayoshi Son, le magnat japonais à la tête de la nouvelle initiative du président américain Donald Trump en matière d’intelligence artificielle (IA) et PDG de SoftBank, a des antécédents en matière d’investissement à la fois spectaculaires et peu reluisants.Mais avant de brasser des milliards et de côtoyer les puissants, M. Son a aussi connu la misère. Né en 1957 sur l’île de Kyushu (sud-ouest du Japon), sa famille, d’origine coréenne, subsistait difficilement en élevant de la volaille et des porcs.”On ramassait les ordures des voisins pour nourrir nos bêtes. C’était tellement visqueux que j’en avais la nausée (…). On travaillait dur. Et j’ai travaillé dur”, a-t-il raconté un jour en recevant un prix.A 16 ans, débordant déjà d’ambition, il part étudier aux Etats-Unis, contre l’avis de ses parents. Il y restera jusqu’en 1980.Ce long séjour influencera profondément son mode de pensée et d’action de décideur, tranchant avec la recherche permanente de consensus prévalant généralement dans les entreprises japonaises.C’est aux Etats-Unis, où il est  étudiant à Berkeley, qu’il connaît d’ailleurs son premier succès dans les affaires, en vendant pour un million de dollars au groupe électronique Sharp le logiciel de traduction anglais-japonais qu’il a développé.Dans sa vingtaine, Son a fondé le groupe d’investissement SoftBank et a fait des paris colossaux sur Yahoo ! et le géant chinois du commerce électronique Alibaba dans les années 1990.Le premier aurait fait de lui, pendant quelques jours, la personne la plus riche du monde, tandis que le second aurait conforté sa réputation d’entrepreneur “touché par Midas”.Il a créé fin 2016 un colossal fonds de capital-risque, SoftBank Vision Fund, avec le soutien notamment du premier fonds souverain d’Arabie saoudite, pour investir près de 100 milliards de dollars dans des start-up technologiques.- Un premier échec -De nombreux investissements réalisés dans la Silicon Valley ont échoué, parfois de manière spectaculaire.C’est le cas notamment de la société de partage de bureaux WeWork, qui a fait faillite, et d’Oyo Rooms, un groupe hôtelier indien.Au cours de l’exercice 2022/2023, les deux fonds Vision de SoftBank ont enregistré des pertes considérables de 4.300 milliards de yens (32 milliards de dollars à l’époque).Masayoshi Son a donc décidé de s’orienter vers l’intelligence artificielle. La clé de la révolution à venir, espère l’homme de 67 ans, sera la société Arm, détenue majoritairement par SoftBank, le concepteur britannique de puces dont la technologie est présente dans 99% des smartphones.Masayoshi Son souhaite qu’Arm rivalise avec Nvidia, avec qui l’entreprise est actuellement partenaire, et fabrique des puces pour les processus d’IA.Dès le premier mandat de Trump, il avait promis que SoftBank investirait 50 milliards de dollars aux États-Unis et créerait 50.000 emplois.Lors d’une apparition aux côtés du président élu en décembre, et face à une demande insistante de ce dernier sur le ton de l’humour, Masayoshi Son a déclaré qu’il allait maintenant “doubler la mise” en investissant 100 milliards de dollars et en créant des emplois pour 100.000 Américains désormais.Mardi, M. Son est apparu à la Maison Blanche aux côtés de Donald Trump, de Sam Altman (PDG de la start-up d’IA générative OpenAI), et de Larry Ellison, fondateur d’Oracle, pour annoncer le projet Stargate.- “Age d’or” -Le patron de SoftBank a précisé que la coentreprise allait “commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars”, avec l’objectif d’atteindre un total de 500 sur quatre ans.Il en sera le président, avec SoftBank responsable du financement et OpenAI des opérations. Arm, Microsoft, Nvidia, Oracle et OpenAI fourniront la technologie.”C’est le début d’un âge d’or pour l’Amérique”, pour Masayoshi Son.”Après cela, une superintelligence artificielle viendra résoudre les problèmes que l’humanité n’aurait jamais pensé pouvoir résoudre”, a-t-il dit.Mercredi à Tokyo, l’action de SoftBank Group, le géant nippon des investissements dans la tech, a clôturé sur une envolée de 10,61%.”Masa a retrouvé son mojo”, selon Kirk Boodry, analyste chez Astris Advisory, qui suit SoftBank.”Inévitablement, il y aura des questions sur la manière dont SoftBank finance cela, mais nous pensons qu’ils seront capables d’attirer des partenaires limités (probablement de l’argent du Moyen-Orient comme ils l’ont fait avec Vision Fund) tandis que les ventes d’actifs sont très probablement à l’ordre du jour”, a-t-il ajouté dans une note.Amir Anvarzadeh, d’Asymmetric Advisors, était moins sûr, affirmant que M. Son et M. Trump “aiment tous deux les chiffres”.”A moins que SoftBank ne vende sa participation dans Arm, qui est de toute façon massivement surévaluée, d’où viendra tout l’argent ?”, s’interroge-t-il.

Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a suspendu les employés des programmes de diversité en les mettant en congé forcé d’ici mercredi soir, tout en se lançant dans une charge violente contre l’évêque de Washington pour son sermon en faveur des migrants et des transgenres.Les employés travaillant dans les programmes de diversité, dont Trump a ordonné la fermeture, seront suspendus d’ici mercredi soir, a confirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur le réseau social X.Elle a confirmé un message du Bureau fédéral de la gestion du personnel qui demande d’informer “tous les employés des bureaux DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité) qu’ils sont placés en congé administratif payé avec effet immédiat”. L’administration “prend des mesures pour fermer/mettre fin à toutes les initiatives, bureaux et programmes DEIA”, poursuit le message, publié sur X mardi soir, alors que par ailleurs Trump a demandé la destitution de plus d’un millier de responsables de l’ancienne administration démocrate. Peu avant, c’est l’évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, qui était dans le collimateur, au lendemain d’un sermon dans lequel elle s’était inquiétée de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.”Cette pseudo-évêque (…) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement”, a écrit celui-ci tôt mercredi sur sa plateforme Truth Social. “Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n’était ni convaincant ni intelligent… Elle et son église doivent des excuses au public !”, poursuit-il.Lors du service religieux à la cathédrale nationale de Washington, l’évêque avait exhorté Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à la “miséricorde”.”Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies”, avait-elle lancé, ajoutant que “la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels”.Investi lundi pour la deuxième fois président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l’immigration clandestine et niant l’existence de personnes transgenres.Si le républicain était resté impassible durant le service religieux, sur Truth Social, il s’est lâché:  “Le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !”.- “Pas alignées” -Dans le même élan, Donald Trump a pris l’engagement de venger la “trahison” qu’a constituée, selon lui, l’élection en 2020 à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden. Il a ainsi déclaré avoir enjoint à son équipe “d’identifier activement et de destituer plus de 1.000 personnes nommées par la précédente administration”.Des personnes “qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il précisé sur Truth Social. Il a assuré que quatre personnes avaient déjà été “virées” – dont l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, l’une de ses bêtes noires, démis d’une fonction de conseil. L’amirale Linda Fagan, nommée par Joe Biden à la tête des Gardes-côtes américains et première femme à diriger l’une des six branches de l’armée, a par ailleurs été limogée. La nouvelle administration a aussi retiré la protection policière dont jouissait John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche sous le premier mandat du républicain, devenu un féroce critique.Interrogé à ce sujet, Donald Trump a lancé que son ancien conseiller était un homme “stupide”.Il a aussi défendu sa décision de gracier 1.500 personnes condamnées pour avoir attaqué le 6 janvier 2021 le Capitole afin d’empêcher l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, ou de commuer leurs peines pour certains.Parmi les bénéficiaires de cette clémence, figurent les meneurs de deux milices d’extrême droite, les Oath Keepers et les Proud Boys. “Leurs peines étaient ridicules et excessives”, a lancé Donald Trump, qui juste avant cette attaque avait chauffé à blanc ses partisans par un discours sur une élection “truquée” – une affirmation mensongère qu’il maintient.- Investissements massifs dans l’IA -Mardi, le président républicain, soucieux de rendre à l’Amérique son “âge d’or”, a vanté devant la presse le projet “Stargate”, promettant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures technologiques aux Etats-Unis.Il doit générer “quasi-immédiatement plus de 100.000 emplois”, a assuré le milliardaire.Stargate réunit le spécialiste du “cloud” (informatique à distance) Oracle, la société d’investissement japonaise SoftBank, et la start-up d’IA générative OpenAI, dont les dirigeants étaient présents à la Maison Blanche.Le patron de SoftBank, Masayoshi Son, a précisé que la coentreprise allait “commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars”, avec l’objectif d’atteindre un total de 500 sur quatre ans.”Nous n’aurions pas pu faire ça sans vous”, a déclaré Masayoshi Son, dont le titre de la compagnie s’est envolé de plus de 10% en clôture à la Bourse de Tokyo. 

Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a suspendu les employés des programmes de diversité en les mettant en congé forcé d’ici mercredi soir, tout en se lançant dans une charge violente contre l’évêque de Washington pour son sermon en faveur des migrants et des transgenres.Les employés travaillant dans les programmes de diversité, dont Trump a ordonné la fermeture, seront suspendus d’ici mercredi soir, a confirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur le réseau social X.Elle a confirmé un message du Bureau fédéral de la gestion du personnel qui demande d’informer “tous les employés des bureaux DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité) qu’ils sont placés en congé administratif payé avec effet immédiat”. L’administration “prend des mesures pour fermer/mettre fin à toutes les initiatives, bureaux et programmes DEIA”, poursuit le message, publié sur X mardi soir, alors que par ailleurs Trump a demandé la destitution de plus d’un millier de responsables de l’ancienne administration démocrate. Peu avant, c’est l’évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, qui était dans le collimateur, au lendemain d’un sermon dans lequel elle s’était inquiétée de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.”Cette pseudo-évêque (…) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement”, a écrit celui-ci tôt mercredi sur sa plateforme Truth Social. “Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n’était ni convaincant ni intelligent… Elle et son église doivent des excuses au public !”, poursuit-il.Lors du service religieux à la cathédrale nationale de Washington, l’évêque avait exhorté Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à la “miséricorde”.”Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies”, avait-elle lancé, ajoutant que “la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels”.Investi lundi pour la deuxième fois président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l’immigration clandestine et niant l’existence de personnes transgenres.Si le républicain était resté impassible durant le service religieux, sur Truth Social, il s’est lâché:  “Le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !”.- “Pas alignées” -Dans le même élan, Donald Trump a pris l’engagement de venger la “trahison” qu’a constituée, selon lui, l’élection en 2020 à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden. Il a ainsi déclaré avoir enjoint à son équipe “d’identifier activement et de destituer plus de 1.000 personnes nommées par la précédente administration”.Des personnes “qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il précisé sur Truth Social. Il a assuré que quatre personnes avaient déjà été “virées” – dont l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, l’une de ses bêtes noires, démis d’une fonction de conseil. L’amirale Linda Fagan, nommée par Joe Biden à la tête des Gardes-côtes américains et première femme à diriger l’une des six branches de l’armée, a par ailleurs été limogée. La nouvelle administration a aussi retiré la protection policière dont jouissait John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche sous le premier mandat du républicain, devenu un féroce critique.Interrogé à ce sujet, Donald Trump a lancé que son ancien conseiller était un homme “stupide”.Il a aussi défendu sa décision de gracier 1.500 personnes condamnées pour avoir attaqué le 6 janvier 2021 le Capitole afin d’empêcher l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, ou de commuer leurs peines pour certains.Parmi les bénéficiaires de cette clémence, figurent les meneurs de deux milices d’extrême droite, les Oath Keepers et les Proud Boys. “Leurs peines étaient ridicules et excessives”, a lancé Donald Trump, qui juste avant cette attaque avait chauffé à blanc ses partisans par un discours sur une élection “truquée” – une affirmation mensongère qu’il maintient.- Investissements massifs dans l’IA -Mardi, le président républicain, soucieux de rendre à l’Amérique son “âge d’or”, a vanté devant la presse le projet “Stargate”, promettant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures technologiques aux Etats-Unis.Il doit générer “quasi-immédiatement plus de 100.000 emplois”, a assuré le milliardaire.Stargate réunit le spécialiste du “cloud” (informatique à distance) Oracle, la société d’investissement japonaise SoftBank, et la start-up d’IA générative OpenAI, dont les dirigeants étaient présents à la Maison Blanche.Le patron de SoftBank, Masayoshi Son, a précisé que la coentreprise allait “commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars”, avec l’objectif d’atteindre un total de 500 sur quatre ans.”Nous n’aurions pas pu faire ça sans vous”, a déclaré Masayoshi Son, dont le titre de la compagnie s’est envolé de plus de 10% en clôture à la Bourse de Tokyo. 

La difficile ébauche de la Maison du dessin de presse, lancée après Charlie Hebdo

Fin du brouillard pour la Maison du dessin de presse : lancé début 2020 lors de commémorations de l’attentat contre Charlie Hebdo, ce projet présidentiel vient d’être relancé après une année en suspens mal vécue par certains de ses défenseurs.”J’ai vraiment pensé que ce n’était plus d’actualité”, affirme à l’AFP Natacha Wolinski, membre du comité d’orientation de ce projet porté dès 2007 par son père Georges Wolinski, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l’attaque sanglante contre l’hebdomadaire satirique.”On était très inquiets parce qu’on se disait que le projet était arrêté. On était dans l’expectative pure et dure”, abonde Kak, dessinateur de presse et président de l’association Cartooning for Peace. La raison de ces doutes : le comité d’orientation du projet, qui regroupe hauts fonctionnaires et dessinateurs, a cessé de se réunir depuis le remaniement de janvier 2024, faisant craindre l’abandon d’un lieu voué à célébrer une profession sous pression et affaiblie par les difficultés économiques de la presse. Difficultés budgétaires ? Flottement lié à l’instabilité gouvernementale ? Les demandes d’explication adressées au ministère de la Culture sont restées sans réponse, selon plusieurs membres du comité.Leur inquiétude a été aussi alimentée par le sort incertain d’autres projets muséographiques du président Macron, notamment le musée-mémorial du terrorisme, abandonné fin décembre avant d’être ressuscité.L’approche du dixième anniversaire des attentats de janvier 2015 a toutefois fait bouger les lignes. – “Ça a l’air de repartir” -Fin novembre, pour sa première déclaration sur le sujet depuis sa nomination début 2024, la ministre de la Culture Rachida Dati a “confirmé” ce projet en précisant notamment que le lieu, implanté dans une ancienne école du cossu VIe arrondissement de Paris, ouvrirait en 2027, deux ans après la date initialement prévue. “Le projet reprend pleinement”, explique à l’AFP le haut fonctionnaire Philippe Barbat, qui dirige le comité d’orientation. “C’est un projet culturel qui comme tous les projets de ce type est dans une temporalité longue, qui nécessite des temps de réflexion et un portage politique qui est très présent”.Prochaine étape: le projet architectural doit être dévoilé au comité d’orientation le 7 février, selon un récent tweet de la ministre. “Ça a l’air de repartir et c’est une bonne chose : tout ce qui se passe autour du dessin de presse est important à l’heure où les journaux publient de moins en moins de dessins”,  commente Pierre Ballouhey, qui suivait le projet pour France Cartoons. Après cette “année d’attente et d’interrogations”, selon la formule de Kak, d’importants chantiers attendent cette Maison qui racontera l’histoire mouvementée de la caricature en France, tradition bien implantée depuis la Révolution. L’attentat contre Charlie Hebdo sera bien sûr évoqué avec une interrogation centrale: comment aborder les caricatures de Mahomet qui ont déchaîné les foudres des islamistes?”Il faut faire attention de ne pas tomber dans le piège +cap ou pas cap+ de montrer ces dessins mais on ne pourra pas faire l’impasse”, estime le dessinateur de presse Xavier Gorce, associé lui aussi au projet. “Maintenant, ce qu’il faut voir, c’est comment ça doit être présenté”.Natacha Wolinski est formelle: “Il est non négociable que les caricatures soient montrées telles qu’elles ont été publiées dans Charlie”. – “Lieu de mémoire” -Kak plaide, lui, pour la mise en place d’un “avertissement aux visiteurs” mais défend une forme de cohérence : “Si, dans un lieu créé parce qu’on commémorait l’attentat contre Charlie, on ne parlait pas du contexte dans lequel il a été commis, alors il ne faut pas faire ce lieu”.Au ministère, le principe semble acquis mais les préoccupations sécuritaires sont dans tous les esprits. “Tout le monde est d’accord sur le signal fort qu’il y aurait à montrer ces caricatures mais il y a aussi une logique, tout aussi légitime, qui est de se poser la question de la sécurité des lieux”, assure M. Barbat.Signe que l’inquiétude est diffuse, les interlocuteurs de l’AFP ne souhaitent pas que soit révélée la rue du futur lieu. Contactée par l’AFP, la préfecture de police de Paris indique avoir déjà “mené des études de sécurité” en 2022 et fin 2023 et dit travailler “à la sécurisation externe du site”.”Il ne faut pas faire peur aux gens”, martèle toutefois à l’AFP le maire du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq, qui refuse de mettre “l’aspect sécuritaire en avant”. L’équation est complexe mais, selon Xavier Gorce, “reculer sur la question (des caricatures, ndlr) en raison des menaces, ce serait rentrer dans le jeu des terroristes”.

La difficile ébauche de la Maison du dessin de presse, lancée après Charlie Hebdo

Fin du brouillard pour la Maison du dessin de presse : lancé début 2020 lors de commémorations de l’attentat contre Charlie Hebdo, ce projet présidentiel vient d’être relancé après une année en suspens mal vécue par certains de ses défenseurs.”J’ai vraiment pensé que ce n’était plus d’actualité”, affirme à l’AFP Natacha Wolinski, membre du comité d’orientation de ce projet porté dès 2007 par son père Georges Wolinski, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l’attaque sanglante contre l’hebdomadaire satirique.”On était très inquiets parce qu’on se disait que le projet était arrêté. On était dans l’expectative pure et dure”, abonde Kak, dessinateur de presse et président de l’association Cartooning for Peace. La raison de ces doutes : le comité d’orientation du projet, qui regroupe hauts fonctionnaires et dessinateurs, a cessé de se réunir depuis le remaniement de janvier 2024, faisant craindre l’abandon d’un lieu voué à célébrer une profession sous pression et affaiblie par les difficultés économiques de la presse. Difficultés budgétaires ? Flottement lié à l’instabilité gouvernementale ? Les demandes d’explication adressées au ministère de la Culture sont restées sans réponse, selon plusieurs membres du comité.Leur inquiétude a été aussi alimentée par le sort incertain d’autres projets muséographiques du président Macron, notamment le musée-mémorial du terrorisme, abandonné fin décembre avant d’être ressuscité.L’approche du dixième anniversaire des attentats de janvier 2015 a toutefois fait bouger les lignes. – “Ça a l’air de repartir” -Fin novembre, pour sa première déclaration sur le sujet depuis sa nomination début 2024, la ministre de la Culture Rachida Dati a “confirmé” ce projet en précisant notamment que le lieu, implanté dans une ancienne école du cossu VIe arrondissement de Paris, ouvrirait en 2027, deux ans après la date initialement prévue. “Le projet reprend pleinement”, explique à l’AFP le haut fonctionnaire Philippe Barbat, qui dirige le comité d’orientation. “C’est un projet culturel qui comme tous les projets de ce type est dans une temporalité longue, qui nécessite des temps de réflexion et un portage politique qui est très présent”.Prochaine étape: le projet architectural doit être dévoilé au comité d’orientation le 7 février, selon un récent tweet de la ministre. “Ça a l’air de repartir et c’est une bonne chose : tout ce qui se passe autour du dessin de presse est important à l’heure où les journaux publient de moins en moins de dessins”,  commente Pierre Ballouhey, qui suivait le projet pour France Cartoons. Après cette “année d’attente et d’interrogations”, selon la formule de Kak, d’importants chantiers attendent cette Maison qui racontera l’histoire mouvementée de la caricature en France, tradition bien implantée depuis la Révolution. L’attentat contre Charlie Hebdo sera bien sûr évoqué avec une interrogation centrale: comment aborder les caricatures de Mahomet qui ont déchaîné les foudres des islamistes?”Il faut faire attention de ne pas tomber dans le piège +cap ou pas cap+ de montrer ces dessins mais on ne pourra pas faire l’impasse”, estime le dessinateur de presse Xavier Gorce, associé lui aussi au projet. “Maintenant, ce qu’il faut voir, c’est comment ça doit être présenté”.Natacha Wolinski est formelle: “Il est non négociable que les caricatures soient montrées telles qu’elles ont été publiées dans Charlie”. – “Lieu de mémoire” -Kak plaide, lui, pour la mise en place d’un “avertissement aux visiteurs” mais défend une forme de cohérence : “Si, dans un lieu créé parce qu’on commémorait l’attentat contre Charlie, on ne parlait pas du contexte dans lequel il a été commis, alors il ne faut pas faire ce lieu”.Au ministère, le principe semble acquis mais les préoccupations sécuritaires sont dans tous les esprits. “Tout le monde est d’accord sur le signal fort qu’il y aurait à montrer ces caricatures mais il y a aussi une logique, tout aussi légitime, qui est de se poser la question de la sécurité des lieux”, assure M. Barbat.Signe que l’inquiétude est diffuse, les interlocuteurs de l’AFP ne souhaitent pas que soit révélée la rue du futur lieu. Contactée par l’AFP, la préfecture de police de Paris indique avoir déjà “mené des études de sécurité” en 2022 et fin 2023 et dit travailler “à la sécurisation externe du site”.”Il ne faut pas faire peur aux gens”, martèle toutefois à l’AFP le maire du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq, qui refuse de mettre “l’aspect sécuritaire en avant”. L’équation est complexe mais, selon Xavier Gorce, “reculer sur la question (des caricatures, ndlr) en raison des menaces, ce serait rentrer dans le jeu des terroristes”.

Colère en Turquie après la mort de 76 personnes dans un hôtel d’altitude

Les accusations de négligence se multiplient mercredi en Turquie au lendemain de la mort d’au moins 76 personnes dans l’incendie en pleine nuit de leur hôtel de la station de ski de Kartalkaya, dans le centre du pays.Alors qu’une vingtaine de patients restent hospitalisés à Bolu, la capitale provinciale située à 35 km de Kartalkaya, la presse — y compris progouvernementale — et l’opposition dénoncent l’incurie qui a conduit selon elles à ce lourd bilan.”Il n’y a aucune excuse pour de tels décès en 2025″, a lancé tard mardi Özgür Özel, le chef du CHP, principal parti de l’opposition turque, devant l’imposant hôtel à la façade noircie où les recherches ont repris mercredi pour retrouver d’éventuelles victimes, en pleine journée de deuil national.En cette période de vacances scolaires en Turquie, des familles entières qui séjournaient dans cet établissement de luxe, situé à deux heures d’Ankara et moins de quatre d’Istanbul, ont été décimées.Les premières funérailles ont été annoncées pour un neurologue et son épouse, professeure, morts avec leurs trois enfants, dont des jumeaux.Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a décrété cette journée de deuil national, est annoncé mercredi à Bolu pour les funérailles d’au moins huit membres de la famille d’un responsable local de son parti, l’AKP.”Quand je suis arrivé, il y avait des flammes partout, on entendait des cris (…) J’ai vu une personne se défenestrer”, a confié à l’AFP Cevdet Can, responsable d’une école de ski de la station, se disant très “affecté” par la mort d’enfants.- “Négligences” -Des rescapés ont dénoncé dès mardi l’absence d’alarme incendie et de portes coupe-feu dans l’hôtel Grand Kartal.Neuf personnes, dont le directeur de l’établissement, ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête lancée par le ministère de la Justice, qui lui a assigné six procureurs.La direction de l’hôtel a présenté ses condoléances et exprimé “sa peine” dans un communiqué publié dans la nuit, assurant “coopérer avec les autorités pour faire toute la lumière sur cet accident”.Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d’euros la nuit) était pratiquement plein en ces vacances scolaires d’hiver en Turquie, avec 238 clients enregistrés. Selon le ministère du Tourisme, l’hôtel avait été “vérifié” par les pompiers en 2021 et 2024. Mais ministère et municipalité se renvoient la responsabilité des certifications de conformité aux normes de sécurité.”Ce n’est pas l’incendie mais les négligences qui ont causé la mort” des vacanciers, écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.Le ministre du Tourisme a démenti l’absence d’escaliers de secours, affirmant que l’hôtel en comptait deux.Le bâtiment de douze étages, avec vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d’une pente abrupte, ce qui a compliqué l’intervention des pompiers.Les causes du sinistre n’ont pas été déterminées, mais selon la presse turque, le feu a démarré peu avant 03H30 (00H30 GMT) au niveau d’un des restaurants, situé au quatrième étage, avant de se propager rapidement au reste du bâtiment, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois.